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ANJOU RECHERCHE
2. LA MODELISATION ........................................................................................................................................ 6
2.1 MODELISATION : CONCEPTS, APPROCHES, ET ETAPES ....................................................................................... 6
2.1.1 Les modèles ............................................................................................................................................. 6
2.1.2 Les différents types de modèles............................................................................................................... 6
2.1.3 Les problèmes à résoudre....................................................................................................................... 7
2.2 ETAPES METHODOLOGIQUES ............................................................................................................................. 8
3. PRISE EN COMPTE DES DONNEES ..........................................................................................................10
3.1 ORIGINE ET TYPES DE DONNEES DU SITE..........................................................................................................11
3.2 LES DONNEES « MESUREES » EVENEMENTIELLES............................................................................................12
3.2.1 Les grandeurs mesurables ....................................................................................................................12
3.2.2 Spécificité des mesures par temps de pluie ..........................................................................................13
3.2.3 Mesure des pluies..................................................................................................................................13
3.2.4 Mesure du débit.....................................................................................................................................14
3.2.5 Mesure de la pollution ..........................................................................................................................15
3.2.6 Synthèse des erreurs de mesures ..........................................................................................................17
4. LES PRINCIPAUX PHENOMENES .............................................................................................................19
4.1 MODELISATION QUANTITATIVE .......................................................................................................................19
4.1.1 Transformation pluie brute-pluie nette ................................................................................................19
4.1.2 Transformation pluie nette-ruissellement.............................................................................................20
4.1.3 Hydraulique ..........................................................................................................................................21
4.2 MODELISATION QUALITATIVE .........................................................................................................................23
4.2.1 Les fonctions de production en surface de bassin versant...................................................................24
4.2.2 Les fonctions de transfert en réseau .....................................................................................................25
4.2.3 A titre d’Information.............................................................................................................................29
5. SCHEMATISATION, CALAGE, VALIDATION ET EXPLOITATION ................................................30
5.1 SCHEMATISATION PREALABLE.........................................................................................................................30
5.2 CRITERES DE COMPARAISON............................................................................................................................31
5.3 LE CALAGE.......................................................................................................................................................33
5.4 LA VALIDATION ...............................................................................................................................................37
5.5 EN RESUME ......................................................................................................................................................42
5.6 EXPLOITATION DES MODELES CALES ET VALIDES............................................................................................43
5.6.1 Pluies du groupe 1 ................................................................................................................................44
5.6.2 Pluies du groupe 2 ................................................................................................................................45
5.6.3 Pluies du groupe 3 ................................................................................................................................46
6. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................47
7. ANNEXE 1: EXTRAITS D’UN TEXTE REDIGE PAR HENRI BOUILLON, DANS LE CADRE DU
CERTU A PROPOS DES COURBES IDF (SE REFERER AU LE GUIDE « LA VILLE ET SON
ASSAINISSEMENT » DU CERTU DE JUIN 2003................................................................................................51
En effet, la pluie se charge en poussière dans l’air, lessive les toitures, les trottoirs et les
chaussées, rejoint le réseau d’assainissement, est éventuellement mélangée à des eaux usées
urbaines, peut éroder des dépôts se trouvant dans les collecteurs, avant de rejoindre le milieu
naturel.
Il faut en outre rappeler que selon la nature du réseau, séparatif pluvial ou unitaire, l’eau polluée
rejoint directement le milieu naturel pour l’un et rejoint le milieu naturel après traitement par
une station d’épuration ou directement au droit des déversoirs d’orage pour l’autre. Par
conséquent, les eaux polluées rejoignent souvent les milieux naturels sans traitement et leur
impact est d’autant plus important, aussi bien à court terme qu’à long terme. Le système général
englobant le réseau de collecte, le système de traitement et le milieu naturel peut donc être
représenté sous la forme du schéma en Figure 1.
Dès lors, la maîtrise de ces rejets urbains par temps de pluie est devenue une nécessité pour de
nombreuses villes et régions, nécessité amplement exprimée par la loi sur l’eau de 1992 et les
décrets de 1993. La première rend obligatoire le traitement approprié des eaux urbaines de
temps de pluie pour respecter les normes de rejets édictées et les seconds, relatifs aux
procédures d’autorisations et/ou de déclarations de rejets au droit des déversoirs d’orage. Cette
maîtrise nécessitera dans les années à venir une remise en cause des pratiques actuelles et la
mise en œuvre d’un certain nombre de solutions pour chaque situation. L’appréhension de cette
pollution commence par une meilleure connaissance des phénomènes mis en jeu à l’amont et au
sein du réseau d’assainissement. A l’heure actuelle, elle passe par deux méthodes
principales, à savoir la mesure in situ et la modélisation numérique. D’une manière
générale, la modélisation de la pollution apparaît comme l’un des moyens pour comprendre,
caractériser et finalement anticiper cette pollution . Ainsi les outils de modélisation de
l’hydraulique et de la pollution en réseau d’assainissement permettront d’initier des actions très
intéressantes, comme l’évaluation des débits et flux polluants arrivant à la station d’épuration et
dans le milieu récepteur et donc d’offrir la possibilité d’étudier les moyens de minimiser les
nuisances de cet apport de pollution. De plus, ils contribueront également à tester les
répercussions soit d’une gestion différente des ouvrages du réseau (et à plus long terme une
gestion en temps réel), soit de certains aménagements susceptibles de modifier les
caractéristiques ou le mode de rejet des eaux polluées.
Ces relations, qui doivent permettre de calculer les variables de sortie en fonction des variables
d’entrée, font aussi intervenir d’autres paramètres. Cette imitation recouvre deux fonctions
essentielles, complémentaires et indispensables :
- l’une de représentation simplifiée de la réalité, perçue d’un certain point de vue par le
modélisateur, à travers un filtre conceptuel : un modèle est donc une interprétation et non
simple reproduction,
- l’autre, d’instrument d’étude de cette réalité, conçu pour répondre à un certain objectif
guidant l’ensemble des choix faits au cours de la modélisation : un modèle est donc aussi
une représentation orientée et sélective.
D’où le caractère doublement relatif d’un modèle, qui dépend tout à la fois de la justesse des
conceptions et hypothèses sur lesquelles il repose et de l’objectif poursuivi. Ainsi, il est
nécessaire, bien que cela soit trop souvent oublié, d’expliciter clairement les objectifs
poursuivis, les choix, hypothèses et approximations de l’outil, et enfin définir, si c’est
possible, les limites de son domaine de validité et donc définir son champ d’application.
- les erreurs liées à la structure du modèle : les limites théoriques (par exemple en
hydraulique), les approximations théoriques, les approximations numériques (solutions
approchées) et les approximations spatiales (description du bassin versant),
- la disponibilité des données : les problèmes métrologiques et méthodologiques,
- l’adéquation des données au besoin de la modélisation,
- le calage et la validation du modèle.
La Validation : l’étape de calage ne suffit cependant pas à valider les modèles et donc à
s’assurer de leur « réalisme ». Il reste encore à vérifier la qualité du modèle calibré sur des séries
de mesures non utilisées lors du calage. Cette validation doit être menée d’une part sur d’autres
périodes sur le même bassin et d’autres parts sur d’autres sites, étape qu’on nommera
Transposition.
Ainsi, il est tout à fait indispensable de réaliser les phases de calibration, validation et
transposition du modèle étudié. Si en terme de modélisation hydraulique (Barré de Saint Venant,
Muskingum), les différentes étapes de mise au point et de tests sont maintenant courantes , il
n’en est pas du tout de même pour la modélisation de la pollution. La grande majorité des
modèles de pollution sont présentés comme étant en phase de validation, sans justification de la
phase de calibration, et sans que les cas de validation soient véritablement nombreux. De plus, la
phase de transposition en pollution reste quasi inexistante.
Enfin, il est essentiel de rappeler qu’un modèle de simulation de la pollution se doit d’être
en premier lieu un modèle de simulation de l’hydraulique, car l’hydraulique est
indispensable à l’évaluation de la pollution.
Nombre de
Complexité et paramètres et
Difficulté de résolution Modèle conceptuel difficulté de
calage
----- ++++++
Modèle Empirique
Données à Informations à
priori priori
Analyse du système
Définition des
objectifs de la
modélisation
Construction
Acquisition de du modèle
données
Analyse
de sensibilité à
non priori
oui
Calage
non
et Vérification du
modèle
oui
non Validation
du modèle
oui
non Transposition
du modèle
oui
Utilisation du modèle
PLUIE
HYÉTOGRAMME PÉRIODE DE
TEMPS SEC
BASSIN VERSANT
RESEAU
DONNEES (calage-validation)
STRUCTURE
APPORTS DÉBITS FLUX
DIMENSION
SPÉCIFIQUES POLLUANTS
PENTES
RUGOSITÉS
DÉPÔTS INITIAUX
APPORT PARASITE
Les données a collecter sont celles relatives à la consommation d’eau potable , à la population,
au réseau d’assainissement et a son fonctionnement et au bassin versant étudié
Données relatives à la consommation d’eau potable : Ces données seront collectées auprès de
l’exploitant sous la forme des consommations annuelles (pour plusieurs années), particulières ou
industrielles. La discrétisation des consommations se fera rue par rue, afin que le Chargé
d’Etude puisse affecter cette consommation d’eau potable à chaque bassin versant défini lors de
la schématisation.
Données relatives au bassin versant étudié : Ces données concernent, la zone d'étude
(topographie, urbanisation actuelle et prévisible, industries et activités présentes et pressenties,.),
la climatologie locale (pluviométrie, température,..), la géologie et l'hydrogéologie locale
(position et variation des nappes, ..).
Les paramètres à mesurer (en dehors des données structurelles du site) peuvent se regrouper en
trois grandes catégories, à savoir la pluie, le débit, et la pollution.
Les mesures de débit et de pollution doivent se faire de façon simultanées, en temps sec ou en
temps de pluie et sont elles aussi déterminantes puisqu’elles représentent les deux plus
importantes variables de sortie du système d’assainissement. Leurs mesures se font
généralement en terme de débit et concentration en fonction du temps (hydrogramme et
pollutogramme).
- L'événement pluvieux soit suffisamment "significatif" pour que les résultats des mesures
puissent être interprétés. Ce terme "significatif", on l'entend bien sûr pour l'écoulement
généré :
. en termes de quantité, les pluies dont la hauteur d'eau précipitée est faible risquent de
donner des résultats difficilement interprétables ;
. en termes de qualité, les pluies intervenant par exemple dans une période de pluviométrie
abondante n'apporteront que peu de matières polluantes par ruissellement et, là encore, les
résultats seront délicats à interpréter.
« Une campagne de mesures par temps de pluie ne s’improvise pas et doit répondre à des
objectifs précis qui auront été définis préalablement en fonction des besoins de l’utilisateur
final des résultats. Il sera ainsi possible de faire toutes les mesures nécessaires et rien que les
mesures nécessaires » [Bertrand-Krajewski 1996]
Il est donc indispensable d’analyser les différentes données disponibles et de les critiquer.
Un des moyens d’analyser les événements pluvieux disponible est la représentation sous
forme de courbes IDF (Intensité-Durée-Fréquence), comme le propose la Figure 4. IDF :
modèle probabiliste de l’intensité de pluie extrême au cours d’un événement pluvieux. Les
courbes donnent la fréquence (ou période de retour) au cours d’un événement pluvieux d’une
intensité maximale moyenne pendant une certaine durée. L’événement pluvieux caractérisé
est utilisé en entrée d’un modèle hydrologique simple pour déterminer la probabilité de
défaillance des ouvrages de stockage ou d’évacuation des eaux pluviales.
0.4
Maurepas
0.3
Les Ulis Nord
Intensité moyenne (mm/mn)
Mantes la Ville
Massy
Brest
Fresne-Choisy
Entzheim
0.2 IDF T=1an
IDF T=2an
IDF T=5ans
0.1
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
Durée de pluie (mn)
Figure 4 : Exemple d’Analyse des pluies à l’aide des courbes IDF, Région 1.
Comme pour la mesure de la pluie, les erreurs de mesures peuvent provenir soit des
phénomènes mesurés, soit des techniques de mesures : régime d’écoulement par temps de pluie,
conditions hydrauliques proches de la section de mesure, mise en charge... On trouve dans la
littérature quelques chiffres d’erreurs de 5 à 25% selon les conditions de l’appareil [Maksimovic
1986].
La précision globale des mesures de débit, réalisées en respectant les règles de bases, peut alors
être estimée à environ 10%, mais pouvant être largement supérieure dans le cas de faibles débits
ou de mises en charge par exemple.
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 14
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
Un des moyens non pas d’analyser les mesures de débits à proprement dit mais plutôt d’analyser
conjointement la pluie et le débit (ou dans certains cas la hauteur d’eau) est de représenter sur le
même graphique les deux grandeurs et de vérifier la concomitance des informations fournies.
Un exemple est proposé en Figure 5.
7.0 2
6.0 4
intensité (mm/h)
5.0 6
hauteur (m)
4.0 m esurée
8
sim ulée
3.0 10
2.0 12
1.0 14
0.0 16
24/2
25/2
26/2
27/2
28/2
29/2
1/3
2/3
3/3
4/3
5/3
6/3
Figure 5 : Exemple d’Analyse pluie-Débit, Hauteur dans le bassin de Gentilly à Nancy.
Transport et
×1%
conservation
Analyse ×20%
1600 20
Concentration MES (mg/l)
1200
15
Rapport DCO/DBO5
800
10
400
5
0
T1_MES T2_MES T3_MES
0
T1DCODBO T2DCODBO T3DCODBO
Intensité (mm/h)
Intensité (mm/h)
0 4
2 8
4 12
6 16
8 20
500 70
Débit calculé
Débit mesuré 60 Débit calculé
400
50 Débit mesuré
Débits (l/s)
Débits (l/s)
300 40
30
200
20
100
10
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 0 90 180 270 360 450 540 630 720
Temps (mn) Temps (mn)
250 2500
Horus
Horus
200 2000
mesures mesures
Ancien Ancien
150 1500
100 1000
50 500
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 0 90 180 270 360 450 540 630 720
Temps (mn) Temps (mn)
100 80
Mesures Mesures
75 Horus 60 Horus
Flux MES (g/s)
Flux Mes (g/s)
Ancien Ancien
50 40
25 20
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 0 90 180 270 360 450 540 630 720
Temps (mn) Temps (mn)
Mesure
±10%
des Débits
Total ±35%
(erreurs indépendantes)
La modélisation quantitative comporte une partie hydrologique et une partie hydraulique. Cette
étape est essentielle puisqu’elle permettra la modélisation qualitative et qu’il existe des
interactions entre l’hydrologie et le lessivage des surfaces et entre l’hydraulique et le
transport solide en collecteur. La Figure 11 propose les détails des fonctions de production et
de transfert pour la partie quantitative.
Pluie Pluviométrie
Evaporation
Fonction de
production
Ruissellement en surface Infiltration Infiltration
profonde
Le plus couramment utilisé pour des bassins versants urbains est le modèle à réservoir linéaire
qui traduit l’hypothèse, qu’à un instant donné, il existe une relation de proportionnalité entre le
volume d’eau S stocké dans une zone de collecte et le débit Q(t) qui est évacué à la sortie de
celle-ci. Le modèle est donc établi à partir des deux équations suivantes :
dS (t )
- une équation de continuité : + Q( t ) = i ( t )
dt
Q( N ) = Q( N − 1).+ (1 − e− ∆t / K ).i ( N )
K = K1. Ar 0.18 . Pnt −0.36 .(1 + Im pr ) −1.9 . DP 0.21 . Lng 0.15 . Hpe−0.07 Equation 4-1
avec :
K1 : paramètre de calage
Le tableau ci-après propose des éléments de choix des modèles de production et de transfert.
4.1.3 Hydraulique
Le ruissellement des surfaces imperméables, les eaux usées et autres apports, sont alors
localement injectés dans le réseau d’assainissement et s’y propagent de manières très diverses.
Le réseau est alors constitués de collecteurs de différentes caractéristiques et d’un certain
nombre de singularités comme des déversoirs d’orage, des regards de visite.., singularités dont
le fonctionnement hydraulique est parfois « mal » connu.
⎧ dVS ( t )
⎪ = Q e (t) − Q S (t) loi de conservation des débits
⎨ dt
⎪VS ( t ) = K[α Q e ( t ) + (1 - α) Q S ( t )]
⎩ équation de stockage
⎧ ∂S ∂U ∂S
⎪⎪U ∂x + S ∂x + ∂t = q l équation de continuité
⎨
⎪ ∂U + αU ∂U + g ∂h = g(J − J ) + (ε - 1)q U équation dynamique
⎪⎩ ∂t ∂x ∂x
f e l
S
Les déversoirs d’orage sont les véritables « soupapes de sécurité » du réseau d’assainissement et
donc des vecteurs privilégiés de la pollution vers des milieux naturels. Il existe de nombreux
types de déversoirs et ceci tant au niveau de leurs géométrie que de leur fonctionnement. Si on
ne dispose pas aujourd’hui de modèles mathématiques performants pour chacun d’entre eux, un
outil nommé CalDO (Engees/Ar) sera disponible en 2003 pour l’ensemble des déversoirs de
type latéraux. Le principe de fonctionnement est présenté schématiquement à la Figure 12.
DEVERSOIR D’ORAGE
Amont Aval
OUVRAGE DE
DERIVATION
Déversement
Les bassins d’orage remplissent le double rôle de limitateur des risques d’inondations en
offrant au réseau une capacité de stockage supplémentaire et de limitateur de rejets polluants
au milieu naturel. Ces ouvrages comportent différents modes de fonctionnement et peuvent
être associés à des déversoirs d’orage. Il est donc possible de les représenter (voir Figure 13)
par un système global comprenant des déversoirs, un bassin et des organes de contrôle.
Vanne
DO Bassin
Vanne
Sol et Atmosphère
Pollution résiduelle en toiture
surface après le dernier
événement pluvieux
Transformation
pluie-débit Accumulation de la
pollution en surface en
temps sec
Lessivage
Fonction
Charriage
de Ecoulement dans le réseau
production
Erosion
Suspension
Remise en suspension
Fonction
de transfert Sédimentation
• on utilise un modèle dans lequel les concentrations des eaux usées et pluviales en entrée de
réseau sont constantes,
• on utilise un modèle dans lequel les concentrations sont constantes pendant une pluie mais
étant variables d’un événement pluvieux à l’autre. Dans ce cas, différents modèles existent
et le modèle dit de « Cèdre », se traduit par C = K.Dts a .Ht b .I cmax
avec - C : concentration recherchée (mg/l) ;
- Dts : durée de temps sec (j) ;
- Ht : Hauteur totale précipitée (mm) ;
- Imax : intensité maximum (mm/h) ;
- K, a, b, c : coefficients numériques à caler.
• on utilise des modèles dans lequel les concentrations sont variables pendant une pluie et
d’un événement pluvieux à l’autre, on distingue généralement , l’accumulation, le lessivage
et le transport.
Accu
Mo = Mro. Exp( − Disp. DTS) + ⋅ (1 − Exp( − Disp. DTS))
Disp
avec :
- Mo la masse présente au sol au début de la pluie après une période de temps sec
(DTS),
- Mro la masse résiduelle de dépôts à la fin de la pluie précédente,
- Disp un coefficient de disparition,
- Et Accu un coefficient d’accumulation
Accu
Mo = Mro. Exp( − Disp. DTS) + ⋅ (1 − Exp( − Disp. DTS))
Disp
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 24
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
avec :
- Ma la Masse déposée à l'instant t, donc calculée lors de l’accumulation
- i(t) l'intensité de pluie nette de la pluie
- et b1, b2, b3 et b4 des paramètres de calage
Devant l'extrême variabilité des solides en réseaux d'assainissement et leur large classes de
caractéristiques physiques, les différents logiciels de simulations de la pollution ont pris des
options différentes :
On appelle transport solide total le débit solide transporté par charriage et par suspension (on
peut éventuellement, selon les auteurs y ajouter le transport en suspension intrinsèque). On
présente ci-dessous le schéma des différents modes de transport:
Le modèle de Velikanov
L'équation énergétique de Velikanov permet de calculer la capacité de transport des matériaux
en suspension pour un écoulement dont les caractéristiques hydrauliques sont connues. Cette
équation, de type conceptuel, est basée sur la puissance gravitaire de l'écoulement nécessaire
pour vaincre la résistance de l'écoulement et celle nécessaire au maintient des particules en
suspension. Pour un type de particules elle s'écrit :
s. ρe U m
CT = η. . .J
s − 1 ωs
avec :
CT : Capacité de transport (kg/m3)
η : Coefficient de rendement
s : Densité relative des particules par rapport à l'eau
ρe : Masse volumique de l'eau (kg/m3)
Um : Vitesse moyenne de l'écoulement (m/s)
ωs : Vitesse de chute des particules (m/s)
J : Pente de la ligne d’énergie (m/m)
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 26
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
En fait, pour des conditions hydrauliques données, la concentration des matériaux transportables
n'est pas unique et se situe dans une plage limitée par deux courbes correspondant
respectivement à la concentration maximale et minimale pouvant être transportée. On traduit
cette plage par les équations suivantes :
SEDIMENTATION
CT Max
s. ρe U m
CT min i = η1. . .J
s − 1 ωs CT
CT Min
s. ρ U
CT max i = η 2. e . m . J TRANSPORT
s − 1 ωs
EROSION
Caractéristiques Hydrauliques
avec :
CTmini : Capacité de transport critique de d’érosion (kg/m3)
CTmaxi : Capacité de transport critique de sédimentation (kg/m3)
η1 : Coefficient de rendement critique d’érosion
η2 : Coefficient de rendement critique de sédimentation
Le modèle d’Ackers-White
Le modèle le plus couramment utilisé est celui d'ACKERS-WHITE (1973, 1980, 1991, 1994),
basé sur des considérations de nombres adimensionnels en reliant le transport des particules au
rapport contrainte de cisaillement/poids immergé des particules, ayant été utilisé dans
MOSQITO, HYDROWORKS DM et MOUSETRAP, adapté aux conduites circulaires et faisant
l'objet de multiples vérifications expérimentales (May 1995).
1− n aw
⎡ ⎤
n aw
u* U
Fgr = .⎢ ⎥
g. d 35 .( s − 1) ⎣ 32 .log(12. R h / d 35 ) ⎦
m aw
⎛ Fgr ⎞
G gr = Caw . ⎜ − 1⎟
⎝ Aaw ⎠
avec :
∂ ∂ ∂ ⎛ ∂c ⎞
( A . c) + ( U. A. c) = ⎜ K x . A. ⎟
∂t ∂x ∂x ⎝ ∂x ⎠
A : Section d'écoulement
T : Temps
X : Distance
Kx : Coefficient de dispersion longitudinal
U : Vitesse moyenne de l'écoulement
- concernant le lessivage, le modèle initialement proposé par le SWMM fournit des résultats
satisfaisants, et une combinaison de modèles accroît la qualité de ses résultats. Les modèles
conceptuels semblent donc tout à fait adaptés pour un outil de simulation de la pollution et
présentent l’avantage d’être perfectionnés. Concernant les polluants majoritairement sous
forme particulaire, un coefficient d’attachement aux MES permet l’obtention de résultats
satisfaisants mais restent perfectibles,
- concernant le transport solide, les modèles déterministes apparaissent comme extrêmement
sensibles dans le cas d’érosion de dépôts en collecteurs. Pour un outil de simulation, il semble
donc qu’il faille leur préférer les modèles de type conceptuels, comme Velikanov ou Wiuff. Le
premier pouvant fournir des résultats très intéressants mais nécessitant un calage de deux
paramètres, le second fournissant des résultats satisfaisants avec une valeur de paramètre
fournie dans la littérature.
Cette schématisation est obtenue en ne retenant que les collecteurs principaux. Ces collecteurs
sont eux-mêmes divisés en tronçons de caractéristiques homogènes (section, pente, ...), en
tenant compte de surcroît d’un certain nombre de points singuliers du réseau (confluences,
déversoirs, défluence, injection, raccordement d’une zone de collecte, ...).
Pour chacun de ces points ainsi définis, le modélisateur déterminera la zone de collecte
associée et vérifiera que cette zone présente des caractéristiques homogènes
(imperméabilisation, occupation du sol, pente, ...). Si ce n’est pas le cas, on procède alors à
une subdivision en autant de zones homogènes que nécessaire.
Ainsi, le bassin versant et son réseau associé sont schématisés par une succession de points,
qui peuvent être ou non alimentés par un bassin versant ou une injection, et des tronçons de
collecteurs.
Ainsi, cette étape elle prépondérante et le schéma réalisé devra être obligatoirement
présenté (sous forme de synoptique), détaillé et accompagné de la méthodologie adoptée
pour sa mise au point. En outre, elle servira également pour le choix des points de
mesures.
Un exemple de deux schématisations (description fine ou globale) du réseau d’Entzheim (67) est
proposée a titre d’exemple ci-dessous.
BV12 BV14
Exutoire BV1
BV6
BV5 BV10
BV13 Exutoire
BV1
BV7
- L’approche qualitative est la méthode la plus aisée et certainement la plus directe pour
évaluer les performances d’un modèle. Elle consiste à représenter graphiquement les valeurs
simulées et mesurées et à juger de la qualité de l’ajustement. Cette méthode est bien souvent
la seule présentée et est bien entendue "subjective" puisqu’elle dépend fortement de
l’observateur. Pour la partie hydraulique, elle comprendra obligatoirement les hydrogrammes
simulés et mesurés aux points stratégiques du réseau.
- L’approche quantitative est une méthode d’évaluation statistique de la qualité d’un modèle,
indépendamment du jugement "subjectif" de l’observateur. Cette approche comporte des
avantages et des inconvénients et à ce titre, elle doit être menée en parallèle de l’étude
qualitative. Bien qu’il existe de nombreux critères statistiques pour comparer deux séries de
points et ainsi fournir des éléments sur la crédibilité d’un modèle, l’évaluation quantitative
des résultats en hydraulique comprendra au minimum l’erreur entre le volume simulé et
mesuré et l’erreur entre les débits maximum simulés et mesurés aux points stratégiques du
réseau. Les tableaux proposés ci-après détaillent certains de ces critères et la Figure 18
propose une représentation des résultats sous forme de graphique (Semsar 1995).
∑ Q (i) i
m
∑ (Q (i) )
2
m
i
EQT3 M au v ais
A ccep tab le
EQT2
Bon
EQT1
E x cellent
5.3 Le calage
Le calage est réalisé en hydraulique, puis en pollution et pour chacune des phases en
temps sec puis en temps de pluie. La mise au point de la partie pollution se fera en
premier lieu pour les MES (particulaire), puis pour le NH4 (soluble), puis pour les
autres polluants.
Les premières simulations sont réalisées pour le temps sec en tenant compte des périodes
saisonnières pour intégrer l’influence des eaux de nappe et de l’activité sociale.
Concernant le temps de pluie, les simulations sont réalisées avec un ou plusieurs événements
selon les données dont on dispose. Un événement pluvieux représentatif représente
cependant un minimum (on le nommera ici P1). Si des données plus nombreuses sont
disponibles, l’idéal est de choisir des pluies de caractéristiques différentes (intensité
maximale, durée, fréquence,…) et induisant un comportement différent du réseau
(déversement, mise en charge,…).
Les résultats des simulations, par comparaison aux mesures, permettent de vérifier les
hypothèses de travail et éventuellement de modifier certains paramètres utilisés dans la
construction du modèle. En effet, des résultats aberrants ou demandant des paramètres de
construction invraisemblables sont autant d'indices d'un mauvais choix d'hypothèses ou
d'erreurs de modélisation.
C’est en fait la qualité des résultats du calage, alliée à la cohérence des paramètres calés, qui
permettront de passer à la phase de validation. Il est difficile de décrire de manière exhaustive
tous les paramètres de calage possibles.
POUR l’HYDRAULIQUE
♦ PLUIE
- la neutralisation de la pluie, qui correspond à la partie de la pluie ne participant pas au
ruissellement ;
- le coefficient de ruissellement, qui correspond à la partie de la surface active participant au
ruissellement ;
♦ RESEAU
- la rugosité des collecteurs ;
- les coefficients de débit des ouvrages spéciaux.
A ce titre, les Figure 19 à Figure 24 proposent des graphiques pour juger de l’influence de
différents paramètres qui seront ajusté lors d’une phase de calage traditionelle.
80 0,5 mm
70
1 mm
Débits (l/s)
60
50 1,5 mm
40
2 mm
30
20 2,5 mm
10
3 mm
0
0 30 60 90 120 150 180
Temps (mn)
0.9 AR
80
Débits (l/s)
60 AR
40
1.1 AR
20
1.2 AR
0
0 30 60 90 120 150 180
Temps (mn)
100
90 Rug=45
80
70
Rug=50
Débit (l/s)
60
50
40 Rug=60
30
20
10 Rug=70
0
27 57 87 117 147 177
Temps (mn)
80 Dts=0 j
70 Dts=1 j
60
Dts=2 j
Flux MES (g/s)
50
Dts=5 j
40
Dts=10 j
30
Dts=20 j
20
Dts=40 j
10
0 Dts=100 j
0 30 60 90 120 150 180
Temps (mn)
350
Masse=0 kg
Dépôt sur un Tronçon
300 EROSION
250 Masse=400 kg
Flux en MES (g/s)
200
Masse=500 kg
150
100 Masse=750 kg
50
Masse=1000 kg
0
0 30 60 90 120 150
Temps (mn)
- les hypothèses et conditions initiales retenues pour les simulations en phase de calage
(coefficient de ruissellement…) ;
- la localisation sur plan des sites de mesures ainsi que leur justification, le type d’appareils
utilisés et le protocole selon lequel les mesures ont été réalisées ;
- les graphiques des hydrogrammes et pollutogrammes simulés et mesurés aux points
stratégiques du réseau ;
- un tableau indiquant au minimum, un bilan du calage pour les simulations et les mesures :
volumes, masses, débits et concentrations (ou flux) de pointe, ainsi que les erreurs sur le
volume, la masse, les débits et concentrations (ou flux) maximums, et ceci aux points
stratégiques du réseau ;
- la justification et les explications des problèmes rencontrés ;
5.4 La validation
Après le calage du modèle, la phase de validation est également une phase indispensable
à toute étude de modélisation. Comme pour le calage, la validation est réalisée pour le
temps sec (si l’on dispose de plus d’une campagne de mesures de temps sec), mais
surtout pour le temps pluvieux, et utilise donc également les données événementielles.
La phase de validation consiste, à partir des paramètres calés et figés, à contrôler que les
réponses du modèle sont identiques à celles observées pour au moins deux événements
- Choisir une autre pluie de calage si aucune pluie de validation ne permet de confirmer le
calage et, ensuite, assurer une nouvelle validation. Après analyse, il faudra justifier les
problèmes rencontrés.
- Choisir une autre pluie de validation, si l’une des pluies de validation ne confirmait pas le
calage et d’autres simulations en validation. De même que précédemment, il conviendra
d’expliquer les difficultés rencontrées.
Si des données plus nombreuses sont disponibles, l’idéal est d’appliquer la même méthode
que précédement.
Si le calage a été correctement effectué, les résultats doivent être de bonne qualité sans
que l'on ait besoin de corriger les paramètres du modèle. Toutefois, les pluies présentant
le plus souvent des caractéristiques non homogènes, certaines distorsions entre résultats
et mesures, si elles restent limitées, peuvent subsister sans remettre le modèle en cause.
Comme lors de la phase de calage, c’est la qualité des résultats en phase de validation qui
permettra de passer à la phase d’exploitation du modèle.
100
Débits (l/s)
300
200
100 0
0
0 140 270 410 540 680 810 950 1100
0 15 30 45 60 75 90 110
T e m p s (m n ) Temps (mn)
750
300
Concentration MES (mg/l)
Horus
0 100
0 15 30 45 60 75 90 110
T e m p s (m n )
250
50
200 M e s u re s 0
Flux MES (g/s)
H o ru s
150
0 140 270 410 540 680 810 950 1100
Temps (mn)
100
50 25
Concentration DBO5 (mg/l)
0 mesures
0 15 30 45 60 75 90 110 20 Horus
T e m p s (m n )
15
Figure 25 : exemple de validation sur
maurepas 10
0
0 140 270 410 540 680 810 950 1100
Temps (mn)
Intensité (mm/h)
2
6
Temps sec
8 24 heures
80
Débit calculé
60
Débits (l/s)
40
20
0
0 60 120 180 240 1677 1737 1797 1857
Temps (mn)
250
Temps sec
Concentrations MES (mg/l)
24 heures
200
Horus
mesures
150
100
50
0
0 60 120 180 240 1677 1737 1797 1857
Temps (mn)
200
100
0
0 60 120 180 240 1677 1737 1797 1857
Temps (mn)
NH4 (Kg)
DCO (Kg)
NTK (Kg)
MES (Kg)
300 100
200 80
Erreurs absolues (mg/l)
100 60
0 40
20 S igm a = 72.46
-100
M oyenne = -8
0 N = 267.00
-200
-2
-2
-1
-1
-9
-4
48
96
14
19
24
28
88
40
92
44
6
8
4
2
0
8
-300
Erreurs absolues (mg/l)
250 100
200
80
150
Erreurs relatives (%)
100 60
50
40
0
-50 20 Sigma = 59.97
Moyenne = 15
-100
0 N = 267.00
-150 -233 -167 -100 -33 33 100 167 233
-200 -200 -133 -67 0 67 133 200
-250 Erreurs relatives (%)
Figure 29 : Exemple de résultats de validation, Erreurs absolues et relatives.
400 300
300
Erreurs absolues (mg/l)
200
Erreurs relatives (%)
200
100
100
0 0
-100
-100
-200
-200
-300
-400 -300
0_50 50_100 100_150 150_200 200_MAX 0_50 50_100 100_150 150_200 200_MAX
25
25
20
EQT Flux MES (%)
20
EQT (%)
15
15
10
10
5
0 5
0 5 10 15 20 25 30
EQT Concentrations MES (%)
0
EQTconc EQTflux
100 14
80 12
60
Erreurs relatives (%)
10
40
8
20
6
0
-20 4
Sigma = 25.89
-40 2 Moyenne = 1
-60 0 N = 31.00
-80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100
-80
-100 Erreurs relatives (%)
Figure 32 : Exemple de résultats de validation sur les masses
5.5 En résumé
1bis) Eventuellement validation par temps sec (si plusieurs campagnes de mesures
effectuées).
3.2) si validation P2 non correcte, calage avec P2, puis validation avec P3 :
Par pluie de projet, on entend un événement pluvieux isolé, associé à la période de temps sec qui
le précède, mais aussi une série d’événements pluvieux consécutifs, associée aux périodes de
temps sec précédant chaque événement.
Ces pluies de projet peuvent être des pluies synthétiques, que l’on fabrique à partir d’éléments
théoriques ou statistiques, ou bien des pluies réelles mesurées sur la zone d’étude et pour
lesquelles on a pu observer des dysfonctionnements sur le réseau.
Le choix des pluies de projet va dépendre des objectifs de l’étude, mais on peut a priori
distinguer trois groupes de pluies de projet :
Dans le groupe 1, on trouvera classiquement des pluies de projet sous forme d’événements
isolés, pour lesquels la période de temps sec précédente n’est pas foncièrement importante. Ces
événements, dont les simulations permettront de définir les aménagements hydrauliques sur le
réseau destinés à lutter contre les inondations et les mises en charge, peuvent être :
- Des pluies réelles historiques, pour lesquelles des dysfonctionnements hydrauliques ont
été constatés (inondations, mises en charge, …),
Les paramètres de description des pluies de type sont : la durée totale, la durée de la
période de pluie intense, la position de la pointe, l’intensité moyenne pendant la période
de pluie intense => temps de concentration du B.V., et l’intensité moyenne en dehors de
la pluie intense.
T1
mm/h HM1
HM2
TP
T1
T2
T1=0.5×Temps de concentration
T2=5×Temps de concentration
Dans le groupe 2, on choisira des pluies ou des « classes » (issues d’une étude statistique) de
pluies synthétiques isolées de périodes de retour faibles, comprises entre 1 mois et 1 an, mais
avec des périodes de temps sec précédentes importantes, et dont les simulations permettront
d’établir des bilans de volumes et charges de pollution déversés dans le milieu naturel ou
transitant à l’aval du réseau étudié vers l’usine d’épuration.
Ces bilans permettront eux-mêmes de définir les aménagements sur le réseau destinés à réduire
ou supprimer les déversements vers le milieu naturel, mais aussi de définir les aménagements à
prévoir au niveau de l’usine d’épuration (dimensionnements quantitatifs et qualitatifs).
Par exemple, une étude récente, sur un cas certes particulier, montre qu’environ 30% des
déversements annuels d’un bassin tampon en entrée de station d’épuration sont dus à des pluies
successives d’une période de retour inférieure à la pluie de projet synthétique isolée synthétique
qui a été utilisée pour le dimensionnement de ce bassin.
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i(mm/h) i(mm/h)
40 40
30 30
20 20
10 10
étape 4 : on dispose alors de N valeurs d'intensité ou de hauteur maximale sur la durée D que
l'on range dans un ordre décroissant.
r−α
F= équation 1
N+β
L'une des plus satisfaisantes est la relation de Bos-Levenbach qui suppose que la
variable suit une loi exponentielle:
r − 0,3
F= équation 2
N + 0,4
les périodes de retour T correspondantes, en années, sont données par la relation :
N + 0,4 P
T= ⋅ équation 3
r − 0,3 N
étapes suivantes : on réitère les étapes 1 à 5 pour les autres durées D choisies.
étape finale : la dernière étape consiste à reporter sur un graphe les valeurs d'intensité (ou de
hauteur) obtenues pour les différentes valeurs de pas de dépouillement et correspondant à une
même période de retour, puis à rechercher une relation mathématique permettant de lisser au
mieux les points obtenus. Cette étape a pour but de permettre l'estimation d'une intensité
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 52
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
correspondant à une période de retour donnée sur n'importe quelle durée. Différentes relations
ont été proposées depuis 150 ans. Parmi les plus classiques, on peut citer :
la formule de Montana (ne pas utiliser pour D < 5 minutes car I → ∞ lorsque D → 0) :
Dans ces trois relations, a, b et c sont des coefficients numériques dépendant de la fréquence F
(ou de la période de retour T), du site de mesure et de la durée D des pluies (attention, les unités
employées sont souvent différentes selon les auteurs).
Un exemple de courbes IDF est donné par la Figure 34. L'incertitude sur les intensités
correspondants à la période de retour 100 ans sont très grandes du fait de la faible longueur
relative de la durée d'observation.
250
retour 100 ans
200 retour 10 ans
retour 5 ans
150
Intensité
mm/h
100
50
0
0 20 40 60 80 100 120 140
durée en mn
De façon un peu empirique, on considère généralement que pour estimer avec une
incertitude acceptable un événement de période de retour T, il faudrait disposer
d'observations sur une durée de 5 à 7 fois la valeur de T exprimée en années (3 fois étant
un minimum en dessous duquel il ne faudrait pas descendre). Cette condition impose des
durées d'observation très longues dès lors que l'on s'intéresse à des périodes de retour un peu
grande (30 ans minimum et 70 ans souhaitables pour estimer la pluie décennale).
Il est en outre nécessaire que les conditions climatiques puissent être considérées comme
stationnaires pendant la période de mesure (pas de changement climatique global ni local), de
même que les conditions d'observation (pas de modification de l'appareil de mesure, de
l'environnement de la station, du mode de suivi des appareils, du mode de dépouillement des
données, etc.). Ces conditions sont également difficiles à remplir sur des durées importantes,
surtout en milieu urbain, ou l'environnement change rapidement.
Enfin, une dernière difficulté est associée au traitement purement statistique des données. On
mélange en effet des pluies d'origines météorologiques différentes, et donc de caractéristiques
différentes. Les échantillons utilisés pour les statistiques ne sont donc pas homogènes. Pour
utiliser une image simple, on va dans une ferme et on pèse indifféremment tous les animaux :
cochons, poules, vaches et moutons, puis on fait des statistiques et on construit une relation
permettant de prévoir la probabilité que dans cette ferme un animal dépasse un poids donné.
Outre les difficultés d'ajustement de la relation dues au caractère non homogène de l'échantillon,
cet ajustement ne permettra certainement pas de prévoir le poids du plus gros animal dans une
autre ferme où il y aura des chevaux de trait.
Malgré ces difficultés, la méthode des courbes IDF est cependant incontournable car c'est la
seule qui permette d'associer un risque chiffré à l'aléa pluvieux. Elle est indispensable pour
évaluer la période de retour associée à une pluie observée. Elle fournit les valeurs d'intensités
nécessaires à la mise en œuvre de la méthode rationnelle ou de la méthode de Caquot. Enfin elle
sert de base à la construction des pluies de projet les plus utilisées.
Elle doit cependant être utilisée avec beaucoup de précautions pour éviter de tomber dans l'un
des nombreux pièges que cache son apparente simplicité.
Le débat sur ces notions provient des différentes expériences françaises et internationales qui
s’intéressait à l’une des représentations plutôt qu’à une autre. L’exemple classique est le
suivant :
- on note une forte concentration de MES en début de pluie (d’ailleurs non concomitant
avec la valeur extrême de débit) , puis des concentrations beaucoup plus faible : on
peut alors parler d’une sorte de premier flot, qui pourrait correspondre à une érosion
de dépôt,
mesures
1800
Débit mesuré
60
1600
50
1400
1200
40
1000
30
800
600
20
400
10
200
0 0
1 10 19 28 37 46 55 64 73 82 91 100 109 118 127 136 145 154 163 172 181 190 199 208 217 226 235
- sur la même pluie, si on trace la courbe masse/volume, on note que 80% de la masse transite
par 75% du volume, donc on peut alors parler d’une absence de premier flot !
3/5
80%
60%
M/Mtot (%)
V= 30 % et M = 80%
40%
20%
V= 15 % et M = 30%
0%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
V/Vtot (%)
Ainsi, il est véritablement impératif de ne pas utiliser des notions dont les hypothèses
n’ont pas pu être vérifiés. Les phénomènes de pollution pouvant être très différents
d’une pluie à l’autre, d’un réseau à l’autre, d’une saison à l’autre,…il est alors
indispensable de mener un certain nombre de campagnes de mesure pour vérifier les
hypothèses.
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 56
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
9. ANNEXE 3 « Modélisation assainissement du bassin de
Boudonville par le logiciel Hydroworks DmTM »
Cette étude à réalisée dans le cadre du projet LIFE96ENV/F/420. Texte rédigé par M.
Zug dans le cadre du séminaire ENGEES / AGHTM, « La modélisation en assainissement,
remise en cause des pratiques ? », le 24 janvier 2001 à Strasbourg.
9.1 Introduction
La prise de conscience de la pollution véhiculée par les rejets urbains de temps de pluie est
apparue il y a une trentaine d'années. Cette pollution peut cependant avoir un impact
extrêmement nocif sur le milieu récepteur, par rapport aux rejets continus à faibles
concentrations issus des stations de traitement des eaux usées.
Cette prise de conscience s'est traduite dans les textes par la Directive Européenne de mai 1991
relative aux eaux résiduaires urbaines, suivie de la Loi sur l'Eau de 1992, qui rend obligatoire le
traitement des eaux pluviales collectées, hors événements exceptionnels pour lesquels la priorité
reste d'éviter les inondations. La plupart des agglomérations possèdent des bassins de retenue
hydraulique des eaux pluviales. Ainsi, afin d'éviter des surcoûts trop importants, il semble
judicieux d'essayer d'optimiser le fonctionnement de ces bassins pour qu'ils puissent
remplir un rôle à la fois anti-inondation et anti-pollution. Il s'agit là de l'enjeu global du
projet mené actuellement sur le réseau d'assainissement du bassin versant de Boudonville à
Nancy.
L'étude s'inscrit dans le cadre du programme européen LIFE 1996 de réduction de la pollution
déversée par temps de pluie dans le milieu naturel par l'optimisation du fonctionnement du
système d'assainissement. Il associe le Centre International de l'Eau de Nancy (NAN.C.I.E), la
Communauté Urbaine du Grand Nancy (CUGN), le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
(LCPC) et Anjou Recherche - Vivendi Water.
Les problèmes d'inondations à Nancy ont commencé dans les années 1960, avec l'urbanisation
croissante (grands ensembles urbains, lotissements). De 1970 à 1972, plusieurs orages ont mis
en évidence l'insuffisance des collecteurs d'évacuation des eaux pluviales, en particulier au
centre ville. C'est pourquoi, dès 1970, le District Urbain de Nancy a proposé la construction de
bassins de retenue hydraulique sur l'ensemble de l'agglomération afin de pallier ces problèmes
d'inondations.
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 57
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
Dans ce cadre, le bassin de rétention de Gentilly, constitué d’un unique compartiment et d’une
contenance d’environ 12 000 m3 a été construit. Dans le cadre du projet LIFE, celui-ci a été
modifié et sa configuration actuelle comporte deux compartiments C1 et C2 (Figure 35), appelés
respectivement B1 et B2. Trois vannes de vidange ont été placées à l'aval de chaque
compartiment et une vanne de régulation adossée au mur aval de la chambre de vidange.
Le compartiment C1 (ou bassin B1), de volume utile (sous déversoir) 2 000 m3 environ, est
utilisé pour les faibles pluies. En cas de fortes pluies, ce compartiment, une fois rempli, déverse
vers le compartiment C2 (bassin B2), de volume utile 8 900 m3 environ, soit un volume total
approché de 10 900 m3 sous déversoirs de sécurité (Figure 36).
Chambre de
vidange
muret Collecteur de vidange
φ 1000
pente 4 %
Collecteur Pompier
φ 800 Compartiment C2
pente 34 %
electroslide
coudes
Sens de l'écoulement
Vannes
B1
B2
8900 m3
VEC1 VEC3 2,70 m
VES1 VES2
Chaque compartiment est équipé à l'aval d'une sonde de hauteur d'eau, d'un turbidimètre et de
trois vannes :
-Vannes VEC (« vidange eaux claires ») : VEC1 et VEC2 sur B1, VEC3 et VEC4 sur B2. Ces
vannes sont en position haute et permettent la vidange des tranches d'eaux supérieures ou
intermédiaires. Elles sont à ouverture tout ou rien vers le bas, sauf la vanne VEC3 qui peut être
ouverte à deux positions intermédiaires (1/3, 2/3) et joue ainsi un rôle de déversoir mobile.
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 58
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
-Vannes VES (« vidange eaux sales ») : VES1 sur B1, VES2 sur B2. Elles permettent la vidange
des tranches inférieures en fin de pluie. Elles sont à ouverture tout ou rien vers le haut.
Les turbidimètres, fixés à des escaliers flottants, sont immergés à faible profondeur et suivent les
niveaux des plans d'eau. Leurs mesures permettent de piloter les phases de vidange des
effluents. La gestion du bassin de Gentilly est basée sur un automate local gérant l'ensemble des
vannes selon deux modes différents : « anti-pollution » ou « anti-inondation ». Le basculement
entre ces deux modes est décidé par un opérateur depuis le PC informatique de la CUGN après
prise en compte des alertes générées automatiquement par un logiciel d'analyse des images
radar.
La phase de calage a tout d’abord été réalisée dans l’ancienne configuration du bassin, puis
complétée en utilisant les pluies des 03/03/00 et 29/02/000. Bien que ces deux pluies présentent
les mêmes caractéristiques générales et ne remplissent que peu le bassin B2, elles ont été
retenues du fait de deux configurations complémentaires au niveau des phases de vidanges des
bassins. En effet :
Concernant la pluie du 03/03/00 : les tranches supérieures (eaux claires) ont été vidangées à fort
débit (1 000 l/s entre 04h20 et 05h04), puis la tranche inférieure (eaux sales) a été vidangée à
faible débit (300 l/s entre 05h05 et 06h07). Cette vidange a été pilotée par la consigne de durée
maximale de stockage (12 h) puisque la turbidité indique une concentration restée supérieure à
50 mg/l.
Concernant la pluie du 29/02/00 : les tranches supérieures et inférieures ont été vidangées une
première fois à très fort débit (2 300 l/s) dès la fin de la pluie (vers 22h50), puis une seconde fois
plusieurs heures après la pluie (vers 09h15 le 01/03/00).
Les Figures ci-après montrent la qualité des résultats obtenus dans cette phase de calage.
7 2 7 2
6 4 6 4
ouv VEC2
5 6 5 6
m esurée ouv VEC1
4 sim ulée 8 4 8
m esurée
sim ulée
3 10 3 10
ferm VEC1, VEC2
2 12 2 12
ouv VES1
1 14 1 14
fermVES1
0 16 0 16
12:30
13:30
14:30
15:30
16:30
17:30
18:30
19:30
20:30
21:30
22:30
23:30
0:30
1:30
2:30
3:30
4:30
5:30
6:30
12:30
13:30
14:30
15:30
16:30
17:30
18:30
19:30
20:30
21:30
22:30
23:30
0:30
1:30
2:30
3:30
4:30
5:30
6:30
0 16 0 16
12:30
13:30
14:30
15:30
16:30
17:30
18:30
19:30
20:30
21:30
22:30
23:30
12:30
13:30
14:30
15:30
16:30
17:30
18:30
19:30
20:30
21:30
22:30
23:30
0:30
1:30
2:30
3:30
4:30
5:30
6:30
0:30
1:30
2:30
3:30
4:30
5:30
6:30
Figure 39 : Libération (Aval Bassin de Gentilly), Figure 40 : Crosne (Aval Bassin Versant), Pluie du
Pluie du 03/03/00 03/03/00
La phase de validation a été réalisée sur une dizaine d’autres pluies. La qualité des résultats
obtenus étant en tout point comparable à celle obtenu lors du calage, seuls les résultats de la
pluie du 05/04/00 et de la série du 24/02 au 06/03/00 seront commentés et illustrés ici. En effet
ces deux cas ont été retenus car présentant un intérêt particulier :
Concernant la pluie du 05/04/00 : différents éléments ont guidé ce choix : cette pluie a été
échantillonnée en pollution et sera utilisée pour la mise au point du modèle de pollution (ce qui
implique d’avoir une bonne qualité de résultats en hydraulique), le bassin B2 a été rempli à
hauteur de 50 % et enfin, la vidange a été pilotée par la consigne de durée maximale de stockage
(12 h) puisque la turbidité indique une concentration restée supérieure à 50 mg/l.
Concernant la série de pluie du 24/02 au 06/03/00 : l’intérêt est de réaliser une simulation sur
plusieurs jours avec pour objectif de vérifier si le modèle pourra être utilisé comme outil de
prédiction et d’aide à la décision dans la perspective où l’on souhaite l’utiliser sur des scénarios
correspondant à des enchaînements de plusieurs événements pluvieux afin d’optimiser les règles
de gestion du bassin.
Les résultats obtenus sont présentés sous forme de graphiques dans Figure 41 à Figure 48 et
l’examen de ces résultats amène quelques commentaires :
Concernant la pluie du 05/04/00 : Les résultats sont de bonne qualité générale, mais un
problème vis-à-vis des consignes de débit de l'électroslide a été constaté : en effet, le palier créé
par la limitation à 299 l/s du débit de l'électroslide à 1h45 ne se retrouve pas dans les mesures
(Figure 43). Nous avons donc effectué une simulation en ignorant cette consigne. Les résultats
sont effectivement plus proches de la réalité. Cette correction permet également d'améliorer la
reproduction de la vidange du bassin B2, freinée par la limitation du débit de l'électroslide. Dans
ce cas les résultats pour B2 sont également de bonne qualité aussi bien pour le remplissage que
pour la vidange.
Concernant la série de pluie du 24/02 au 06/03/00 : les différents graphes font apparaître
certaines différences significatives entre les simulation et les mesures. Un examen attentif
permet d’expliquer ces différences comme par exemple :
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 60
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
Du 24/02 à 00h au 25/2 vers 12h, les hauteurs d'eau simulées sont bien inférieures aux hauteurs
d'eau mesurées. Or, la pluie correspondante (pluviomètre Haut-du-Lièvre) est très faible, et ne
peut raisonnablement pas générer brusquement un mètre de hauteur d'eau dans le bassin.
L’exploitation des données enregistrées par les autres pluviomètres a confirmé les informations
provenant de celui du Haut du Lièvre.
Du 25/02 vers 12h au 28/02 vers 18h, la hauteur d'eau mesurée dans B1 augmente de façon
importante (les vannes sont fermées durant cette période). Cependant, aucune pluie n'a été
observée sur les pluviomètres. Par ailleurs, les hauteurs d'eau mesurées avenue du Rhin, d'où
provient la totalité du débit par temps sec, sont inférieures à 1cm (Figure 45), donc une telle
montée du niveau dans B1 ne peut correspondre au seul stockage des effluents de temps sec.
Ces simulations ont été réalisées avec comme seule donnée d’entrée la pluviométrie (les règles
de gestion sont adaptées en fonction de ce qui s’est passé réellement). Les résultats pour cette
simulation longue durée sont de bonne qualité. Par ailleurs, on peut dire que le modèle peut être
utilisé comme outil de prédiction et d’aide à la décision dans la perspective où l’on souhaite
l’utiliser sur des scénarios correspondant à des enchaînements de plusieurs événements pluvieux
afin d’optimiser les règles de gestion du bassin.
7.0 2 7.0 2
6.0 4 6.0 4
mesurée ouv VEC1
5.0 6 5.0 6
simulée
ouv VEC2
4.0 8 4.0 mesurée 8
simulée ouv VES2
3.0 10 3.0 simulée sans lim electroslide 10
ouv VES1
2.0 12 2.0 12
ferm VEC1, VEC2
1.0 14 1.0 14
ferm VES1
0.0 16 0.0 16
10:00
12:00
14:00
16:00
18:00
20:00
22:00
10:00
12:00
14:00
10:00
12:00
14:00
16:00
18:00
20:00
22:00
10:00
12:00
14:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
1.0 2 2
mesurée 2.0
simulée 4 mesurée 4
0.8 simulée sans lim electroslide simulée
6 simulée sans lim electroslide 6
1.5
ouv VES1 ouv VES2
0.6 ouv VEC1, VEC2 8 8
1.0 10
0.4 10
12 12
0.5
0.2
14 14
0.0 16 0.0 16
10:00
12:00
14:00
16:00
18:00
20:00
22:00
10:00
12:00
14:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
10:00
12:00
14:00
16:00
18:00
20:00
22:00
10:00
12:00
14:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
0:00
2:00
4:00
6:00
8:00
1 .0 3
6
0 .8
9
0 .6 1 2
R h in m e s u r é e
0 .4 R h in s im u lé e 1 5
1 8
0 .2
2 1
0 .0 2 4
24/2
25/2
26/2
27/2
28/2
29/2
1/3
2/3
3/3
4/3
5/3
6/3
Figure 45 : Rhin, série du 24/02 au 06/03/00
H a u te u r B 1 - 2 4 /0 2 a u 0 6 /0 3 /0 0
8 .0 0
7 .0 2
6 .0 4
5 .0 6
4 .0 m e s u ré e 8
s im u lé e
3 .0 10
2 .0 12
1 .0 14
0 .0 16
24/2
25/2
26/2
27/2
28/2
29/2
1/3
2/3
3/3
4/3
5/3
6/3
Figure 46 : B1, série du 24/02 au 06/03/00
H a u te u r B 2 - 2 4 /0 2 a u 0 6 /0 3 /0 0
8 .0 0
7 .0 2
6 .0 4
5 .0 6
4 .0 8
3 .0 m e s u ré e 10
s im u lé e
2 .0 12
1 .0 14
0 .0 16
24/2
25/2
26/2
27/2
28/2
29/2
1/3
2/3
3/3
4/3
5/3
6/3
3
2 .0
6
1 .5 9
1 3 _ 0 4 0 m e s u ré e
1 3 _ 0 4 0 s im u lé e 12
1 .0 15
18
0 .5
21
0 .0 24
24/2
25/2
26/2
27/2
28/2
29/2
1/3
2/3
3/3
4/3
5/3
6/3
Figure 48 : Crosnes, série du 24/02 au 06/03/00
Néanmoins, ne disposant pas de mesures de pollution pour des pluies plus importantes, nous ne
pouvons pas conclure sur les résultats du modèle dans le cas d’événements pluvieux plus
intenses.
50 0 200 0
175 2
40 4
Pluviométrie (mm/h)
Pluviométrie (mm/h)
150 Mesures 4
Flux en (g/s)
30 8 Simulation
Mesures 125
Flux (g/s)
6
Simulation
20 12 100
8
75
10 16 10
50
12
0 20 25
0:00
3:20
6:40
10:00
13:20
16:40
20:00
23:20
2:40
6:00
9:20
12:40
14
0
10:00
11:30
13:00
14:30
16:00
17:30
19:00
20:30
22:00
23:30
1:00
2:30
4:00
5:30
7:00
8:30
Concernant la pluie du 05/04/00 : on peut observer que le modèle reproduit fidèlement, dans
l’ensemble, les mesures effectuées au moment de la vidange du bassin que ce soit pour
l’ouverture des vannes « eaux claires » ou « eaux sales ».
250 0 100 0
200 4 80 4
Pluviométrie (mm/h)
Concentration (mg/l)
Pluviométrie (mm/h)
Flux (g/s)
150 8 60 8
Simulation Simulation
Mesures Mesures
100 12 40 12
50 16 20 16
0 20
0 20
0:00
3:20
6:40
2:40
6:00
9:20
10:00
13:20
16:40
20:00
23:20
12:40
0:00
3:20
6:40
10:00
13:20
16:40
20:00
23:20
2:40
6:00
9:20
12:40
Figure 51 : Sortie Bassin, pluie du 05/04/00, conc Figure 52: Sortie Bassin, pluie du 05/04/00, flux
MES MES
600 0
200
2
500
Concentration (mg/l)
Pluviométrie (mm/h)
4 Simulation
Simulation 150
400 Mesures
Mesures 6
Flux (g/s)
300
8 100
200 10
12 50
100
14
0
5:30
7:00
8:30
10:00
11:30
13:00
14:30
16:00
17:30
19:00
0
2:00
3:30
5:00
6:30
8:00
9:30
11:00
12:30
14:00
Figure 53: Sortie Bassin, pluie du 18/05/00, conc Figure 54: Sortie Bassin, pluie du 18/05/00, flux
MES MES
Néanmoins, les premiers résultats de modélisation sont très encourageants. Sur les deux pluies
dont les campagnes ont été exploitées, les calculs d’HYDROWORKS-DMTM ont été semblables
aux mesures, que ce soit en entrée ou en sortie de bassin.
Pour la sortie, qui était l’incertitude de l’étude compte tenu des phénomènes complexes en jeu
dans le bassin, les résultats sont également de bonne qualité. On a pu observer que les vidanges
au niveau de B1 en « eaux claires » et en « eaux sales » pour les deux événements étaient bien
simulées.
Toutefois, la vidange n’a pu être calée pour B2 que sur un événement et uniquement pour la
vidange des « eaux sales ». De plus, il est nécessaire de s’intéresser aux résultats de simulation
au niveau des surverses de B1 vers B2 par rapport aux mesures. Il est important de comprendre
et savoir comment se fait la répartition de la pollution entre les deux compartiments.
9.4 SYNTHESE
Le modèle mathématique en hydraulique est validé et la bonne qualité des résultats obtenus sur
des pluies faibles ou fortes, avec et sans gestion de la vanne de régulation du bassin de Gentilly,
montre qu’il pourra être utilisé sans modifications importantes dans une phase ultérieure.
Les résultats de cette étude sont d’ores et déjà encourageants quant à la mise en œuvre d’un outil
de simulation et à son utilisation future avec des scénarios de pluies ou de séries de pluies, ainsi
qu’au choix et à la validation des consignes de gestion du bassin de Gentilly et donc à la
quantification de son impact en hydraulique et pollution sur le milieu récepteur.
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’une convention avec l’Agence de l’Eau Seine
Normandie» , réalisée dans le cadre du projet LIFE96ENV/F/420. Texte rédigé par M.
Zug dans le cadre du séminaire ENGEES / AGHTM, « La modélisation en assainissement,
remise en cause des pratiques ? », le 24 janvier 2001 à Strasbourg
10.1 Contexte
La nécessité de prendre en compte les impacts des rejets urbains de temps de pluie est apparue
au cours de ces dernières années afin d’améliorer la qualité des milieux récepteurs. Les
obligations réglementaires ont été renforcées à travers la directive européenne du 21/05/91 sur le
traitement des eaux résiduaires et sa traduction en droit français : loi sur l’eau du 03/01/92 et ses
textes d’application.
-Le débit de référence de l’installation qui correspond à son débit nominal, pour lequel est requis
son niveau de traitement adapté aux objectifs de qualité du milieu, et qui comprend
nécessairement la totalité du débit de temps sec et, si nécessaire, la part de débit de temps de
pluie que la collectivité a décidé de traiter.
-Un débit supérieur, correspondant à de plus fortes pluies, pour lequel des performances moins
sévères peuvent être envisagées. Ce débit, pour être pertinent, doit être associé à une durée
d’épisode pluvieux.
10.2 Objectifs
C’est dans ce cadre que l’Agence de l’Eau Seine Normandie a cofinancé une étude dont
l'objectif est de proposer une méthodologie qui permette, à partir de l’étude d’un cas concret,
de :
Afin d’atteindre les objectifs précédemment définis, la démarche suivante a été adoptée :
Le bassin versant de Grand-couronne, situé dans la banlieue de Rouen, est drainé par un réseau
unitaire et un réseau séparatif. L’exutoire du réseau unitaire est un bassin tampon situé en entrée
de la station d’épuration, les eaux usées séparatives étant directement acheminées à la station.
Le bassin versant étudié comprend 6 900 habitants répartis sur 247 ha. La surverse du bassin
tampon peut être considérée comme l’unique point de rejet du réseau de collecte.
La station d’épuration est de type « boues activées » avec pré-traitements, bassins biologiques et
clarificateur. Son dimensionnement initial est basé sur un débit de 4 800 m3/jour (20 000 EH),
permettant un traitement des pluies de période de retour inférieure ou égale à deux mois. Sur
cette même base de dimensionnement, le bassin tampon de 1 400 m3 (unique point de rejet du
réseau) ne doit pas engendrer plus de 6 déversements par an.
Météo France a ainsi travaillé sur les données pluviographiques de sa station de Rouen-Ville,
sur les années 1983 à 87, et 1991 à 96, soit 11 années de données.
Afin de traiter les données et de séparer le temps de pluie du temps sec, des limites ont été
définies. Ainsi, nous avons choisi le seuil de 1 millimètre pour définir un événement pluvieux, et
une durée minimale de 30 minutes pour considérer un épisode de temps sec.
Les variables utilisées sont la durée (d), la hauteur (h), la durée de temps sec qui précède
immédiatement l’événement pluvieux (TSS) et la durée de temps sec précédant l’événement
pluvieux, augmentée de la durée des épisodes pluvieux n’entrant pas dans la définition des
événements pluvieux (TSL). La méthode utilisée a permis d’obtenir 6 classes de pluies :
Pour l’année synthétique, le but est d’obtenir à partir des résultats précédents une série
chronologique correspondant à une année, constituée de valeurs d, h, et TSL, et représentative
de la pluviométrie annuelle de la station. La méthodologie utilisée est d’ordre statistique et ne
sera pas décrite ici.
L’année synthétique ainsi constituée est composée de 155 événements, que nous avons dû
discrétiser pour les simulations : forme rectangulaire pour les pluies dont h < 2 mm et forme
triangulaire quand h >2 mm.
18.0
16.0
Hauteur précipitée (mm)
14.0
12.0
10.0
8.0
6.0
4.0
2.0
0.0
ai
s
nv
vr
il
in
ût
pt
c
oc
av
ar
dé
no
ju
m
ju
ao
se
fé
ja
1-
1-
1-
1-
1-
1-
1-
1-
1-
1-
1-
1-
D ate
La hauteur totale précipitée de cette année synthétique est de 522,4 mm, alors que celle observée
pour l’année 1998 est de 552,1 mm. On peut donc considérer l’année synthétique comme
représentative de la réalité.
10.6 Mesures
Les mesures ont été effectuées en 17 points (dont 2 pluviographes), durant 2 ans (démarrage en
avril 1998).
Le nombre important de points de mesures (17 au total représentant un peu plus d’un demi-
million de données par mois) a nécessité la mise en place d’une organisation adaptée afin de
gérer le flux important de données. Toutes les mesures en continu ont été enregistrées par des
appareils électroniques et ont nécessité l’élimination des valeurs aberrantes ou manquantes, une
mise en forme et une validation, avant leur utilisation et interprétation.
-Des mesures de temps sec et de temps de pluie permettant d'avoir une image sur l'année du
fonctionnement du système d’assainissement.
-Des mesures de temps sec permettant le calage du modèle dynamique SIMBAD, et celui
d’HYDROWORKS DM™.
-Des mesures de temps de pluie permettant de caler et de valider les modèles HYDROWORKS
DM™ et SIMBAD sur un nombre suffisant de pluies.
Ces mesures, selon le point considéré, concernent les paramètres suivants : MES, MVS, MS,
DBO5, DCO, DCO soluble, DCO dure, NNH4, NTK, NNO3, P total, P soluble, Pb, Zn, Cd,
TAC.
Les réseaux unitaire et EU séparatif ont été modélisés à l’aide du logiciel HYDROWORKS
DM™. Le modèle « réseau » intègre également le bassin tampon, mais uniquement pour la
partie hydraulique.
Pour caler et valider le modèle en hydraulique et pollution, quatre étapes ont été nécessaires :
Lors des phases de calage et validation, afin de juger de la qualité des résultats, deux approches
ont été utilisées :
L’approche quantitative, plus objective. On compare ici les volumes et les charges de pollution,
mesurés et simulés, sur une période déterminée de temps sec ou de pluie.
Malgré ces contraintes, les résultats de calage et de validation sont de bonne qualité. Tant pour
les simulations d’événements isolés que de longues séries, les hydrogrammes et pollutogrammes
simulés sont semblables à ceux mesurés, pour l’aspect des courbes et pour les valeurs
maximales. Les volumes et charges mesurés et simulés sont du même ordre de grandeur.
Les figures suivantes présentent quelques exemples de comparaisons entre les mesures et les
simulations, pour des événements isolés ou des longues séries :
0.2
Débit simulé (g/s) 250
8 MESsim (g/s)
0.15 200
10
150
0.1 12
100
14 50
0.05
16 0
0 18 11:34 12:24 13:14 14:04 14:54 15:44
11:34 12:24 13:14 14:04 14:54 15:44
Comparaison des flux de NTK pour la pluie du 17/10 Comparaison des flux de NH4 pour la pluie du 17/10
18 7 validation du réseau unitaire
validation du réseau unitaire
16 6
14 NTKm (g/s) 5
NH4m (g/s)
12
NTKsim (g/s) 4 NH4sim (g/s)
10
8 3
6 2
4
1
2
0 0
11:34 12:24 13:14 14:04 14:54 15:44 11:34 12:24 13:14 14:04 14:54 15:44
Pluie (mm/h) 5
2.5 h mesurée
10
h simulée
15
1.5 25
30
1
35
40
0.5
45
0 50
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10 r
02 r
03 r
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19 r
20 r
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5-
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9-
01
12
21
On peut donc considérer que le modèle « réseau » construit autour d’HYDROWORKS DM™
pour le site de Grand-Couronne est validé et utilisable pour simuler n’importe quel type de
scénario pluviométriques.
Des campagnes de mesures spécifiques, à l’amont et l’aval du bassin tampon, ont mis en
évidence une importante sédimentation par temps sec, et un phénomène d’érosion lors du
fonctionnement des hydrojets en temps de pluie.
Un modèle conceptuel décrivant ces phénomènes de pollution dans le bassin tampon, ainsi
qu’un modèle conceptuel schématisant les pré-traitements (non pris en compte dans le modèle
« station »), ont été construits. L’ensemble de ces modèle sert d’interface entre le modèle
« réseau » et le modèle « station ».
Le calage et la validation de ces modèles, par temps sec et par temps de pluie, ont été effectués
de façon satisfaisante. Ces calage et validation ont concerné uniquement la partie pollution pour
le bassin tampon, l’hydraulique et la pollution pour les pré-traitements.
P2
•Qp2, Cp2 P14
•Qp14, Cp14
Prétraitement
•Qp ’3, Cp ’3 P ’3
Les informations relatives à l’exploitation comme les volumes des effluents d’entrée, la gestion
des extractions, la gestion des recirculations des boues et des liqueurs mixtes, ou encore les
volumes de l’eau traitée, sont des informations également indispensables pour la modélisation
sous SIMBA/SIMBAD.
Le modèle prend en compte les bassins biologiques (le bassin aéré a été représenté par 3 cuves
pour prendre en compte le flux piston) et le clarificateur.
Quatre campagnes de temps sec (une par saison) ont permis le calage du modèle permanent
SIMBA et du modèle dynamique SIMBAD. Ces calages ont présenté une bonne adéquation
entre les mesures et les simulations de la composition des boues activées, de l’eau traitée (en
particulier les simulations des différentes formes azotées), de la quantité des boues extraites et
de la respiration des boues activées.
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 73
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
La comparaison de ces quatre calages par temps sec a permis de rapprocher, pour trois d’entre
eux, les coefficients de calage, c’est-à-dire les compartimentations de l’effluent d’entrée
(composition de la DCO et des formes azotées) et des paramètres du modèles (cinétiques). La
quatrième campagne, bien qu’offrant des résultats de simulations de très bonne qualité, a été
écartée car présentant des taux importants de formes azotées mesurés dus à des problèmes
d’exploitation. Pour les trois simulations similaires, des valeurs moyennes ont été calculées pour
les divers coefficients de calage.
Ces coefficients moyens ont ensuite été introduits dans SIMBAD pour simuler les campagnes de
temps sec, sans changer les conditions opératoires. Une qualité de résultats équivalente à celles
des calages a été obtenue. Pour la suite des simulations utilisant des journées de temps sec, on
peut donc adopter la compartimentation des eaux usées et la gamme de paramètres du modèle
déterminées au cours de cette phase de calage de temps sec.
Pour le calage et la validation par temps de pluie, quatre événements pluvieux ont été utilisés.
En utilisant la compartimentation et les paramètres de temps sec, nous avons observé que les
résultats de simulations étaient très proches des mesures. En conclusion, pour la station, des
coefficients de calage moyens ont été isolés et validés au cours des calages des campagnes de
mesures et seront utilisés pour toute simulation sur le système de traitement.
On peut donc considérer que le modèle « station » construit autour de SIMBA/SIMBAD pour le
site de Grand-Couronne est validé et utilisable pour simuler n’importe quel type de scénario.
C’est sur ce modèle intégré qu’on été simulés différents scénarios. Ces scénarios se distinguent
par :
- le système existant ;
- le système « amélioré » (aucune modification structurelle mais uniquement des consignes de
gestion de certains organes ou ouvrages différentes) ;
- le système « modifié » (modifications structurelles de certains ouvrages, en termes de
dimensionnement par exemple).
- des événements représentatifs des classes de pluie définies par Météo France ;
- des pluies réelles mesurées ;
- des combinaisons de pluies (enchaînement de deux pluies consécutives) ;
- l’année synthétique de pluie définie par Météo France.
ANJOU RECHERCHE - ENGEES 74
Modélisation des réseaux d’assainissement : Concepts-Approches et Etapes : Cours 3ème année de l’ENGEES
La définition précise de chacun des scénarios sera faite pour répondre aux attentes suivantes :