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Roman
de Renart
Livret pédagogique
Établi par Marie-Hélène ROBINOT-BICHET,
certifiée de Lettres modernes
HACHETTE
Éducation
Conception graphique
Couverture et intérieur : Médiamax
Mise en page
Médiamax
Illustration
Harvey Stevenson
RÉPONSES AU X Q U E S T I O N S 5
D O C U M E N TAT I O N C O M P L É M E N TA I R E 49
PISTES D E R E C H E R C H E S D O C U M E N TA I R E S 63
BIBLIOGRAPHIE C O M P L É M E N TA I R E 64
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RÉPONSES AUX QUESTIONS
R E N A R T V O L E L E S B A CO N S D ’ Y S E N G R I N (p. 14)
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RÉPONSES AUX QUESTIONS
deuxième visite (« Renart n’insista pas […] et les cacha dans la paille de son lit »,
l. 31 à 35). Afin de savourer sa victoire, il revient une troisième fois auprès
d’Ysengrin et Hersent (l. 47 à 77). Officiellement, il vient complimenter
Ysengrin de sa ruse. En fait, il vient se moquer de sa naïveté et de sa bêtise.
5. Nous faisons connaissance de dame Hersent, épouse d’Ysengrin et tante
de Renart. Si son rôle n’est ici que mineur, il ne faut pas oublier que c’est
son viol par Renart qui déclenchera la guerre entre les deux compères.
◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE
6. Le terme « goupil » est tiré du bas latin vulpiculus, i, m. (formé par
dérivation à partir du latin vulpes, is, f.) et signifie « renardeau », « renard ». Le
nom « renard » a, quant à lui, été formé vers 1240 à partir du nom propre
« Renart » lui-même formé à partir du francisque Reginhart.
Le nom propre « Renart », substantivé en « renard », a, dès le milieu du
XIIIe siècle, éliminé progressivement le nom « goupil » devant le succès
croissant remporté par le Roman de Renart.
◆ É TUDIER LE DISCOURS
7. La situation de communication : au début du texte, le pronom personnel
sujet « je » (l. 4) renvoie au narrateur et le pronom personnel COD « vous »
(l. 1) aux auditeurs comme en témoigne le verbe « écoutez ».
8. À l’époque du Roman de Renart, l’émetteur-narrateur était un des
trouvères qui, de château en château ou de ville en ville, racontait les
aventures de Renart aux seigneurs ou aux habitants des villes qui en étaient
les récepteurs.
Cette question permet de s’assurer que les élèves ont bien saisi que le Roman
de Renart a d’abord été transmis oralement par les trouvères qui l’apprenaient
par cœur avant de faire l’objet d’une transposition écrite.
9. La partie dialoguée se repère à la présence des tirets et au passage à la ligne
à chaque changement de personnage. On peut en profiter pour rappeler aux
élèves la définition du terme « réplique » ou la leur donner s’ils ne la
connaissent pas encore.
10. On ne peut comprendre l’histoire sans le dialogue car il est un élément
essentiel de la narration.
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Renart vole les bacons d’Ysengrin
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
11.
Situation initiale Situation finale
Renart Affamé, malade, Détenteurs des trois
désireux d’obtenir bacons qu’il a volés.
les bacons.
Ysengrin et Hersent Heureux possesseurs Dépouillés de leurs
de trois beaux bacons. bacons, leur maison
dévastée.
12. C’est la décision prise par Renart de voler les bacons d’Ysengrin qui
modifie la situation initiale.
13. La liste des événements qui permettent de passer de la situation initiale
à la situation finale est la suivante :
– Renart vole les bacons d’Ysengrin ;
– Ysengrin découvre le vol de ses bacons ;
– Renart vient chez Ysengrin se moquer de lui.
14. Cette question plus difficile que les autres peut être donnée
facultativement ou être traitée en classe.
À partir des questions précédentes il s’agit de rappeler aux élèves ce qu’est
un texte narratif puis de dégager le schéma narratif général qui sera réutilisé
lors des travaux d’écriture :
– la situation initiale, qui correspond le plus souvent aux premières lignes du
récit, donne des précisions sur les personnages, le lieu, l’époque et les
circonstances de l’action ;
– une modification, à laquelle on donne le nom d’élément modificateur ou
perturbateur, vient transformer l’équilibre initial ;
– une suite d’actions (encore appelées péripéties) découle de cette
modification et son but et d’amener à un nouvel équilibre ;
– la situation finale achève le récit en établissant un nouvel ordre qui peut
être identique, meilleur ou pire que celui de la situation initiale.
(Une étape supplémentaire peut être rajoutée juste avant la situation finale :
l’élément de résolution, fait qui permet de conclure l’histoire.)
7
RÉPONSES AUX QUESTIONS
R E N A R T E T C H A N T E C L E R L E CO Q (p. 25)
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Renart et Chantecler le coq
9
RÉPONSES AUX QUESTIONS
◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE
5. Le nom « Chantecler » est formé du verbe « chanter » et de l’adjectif « clair »,
orthographié « clerc » du Moyen Âge au XIVe siècle. Ce nom convient au coq
qui veut prouver qu’il chante d’une voix claire, nette et qui porte.
6. « Prémonitoire », adjectif formé à partir de praemonitum, supin du verbe
praemoneo (annoncer d’avance, prévenir), signifie « qui avertit d’un événement
qui va se produire ». Cet adjectif est bien celui qu’il convient d’utiliser ici
pour le rêve de Chantecler. « Annonciateur », « précurseur », « avant-coureur »
peuvent être considérés comme synonymes.
◆ É TUDIER LE DISCOURS
7. et 8. Les passages au présent sont les suivants :
– « Renart s’approche […] les poules, qui l’ont vu tomber, se dépêchent de se sauver »
(l. 14 à 26). Dans ce premier passage, le présent de narration est utilisé
dans un récit écrit aux temps du passé, à la fois pour rendre les faits plus
vivants et pour les mettre en relief. Ici, il est donc employé pour insister sur
la manière dont le goupil, torturé par la faim, cherche à entrer dans l’enclos
pour y saisir une poule et la dévorer ;
– « Pinte, la plus sage de toutes, celle qui pond les plus gros œufs » (l. 32-33). Le
verbe « pondre » est utilisé au présent de vérité générale : il rapporte
une action vraie et valable de tout temps concernant Pinte. Certains manuels
utilisent dans ce cas le terme de présent permanent ;
– « C’est que nous avons eu bien peur. […] Dormez tranquille. » (l. 34 à 47).
Même dans un récit au passé, les dialogues sont au présent puisqu’ils
rapportent directement et intégralement les paroles des personnages telles
qu’elles ont été dites.
9. Nombreux sont les éléments qui permettent de situer le cadre de l’action :
« Une ferme située au milieu des bois et abondamment peuplée de poules et de coqs
bien gras, de canes et de canards, de jars et d’oies. » Et à l’intérieur de celle-ci :
– une maison, « près de la clôture » qui « regorgeait de viande salée, de bacons, et
de lard » et de « blé » ;
– un verger qui possède « en abondance cerises, pommes et quantité d’autres fruits » ;
– enfin, un jardin où « Messire Constant tenait ses poules en lieu sûr ».
Quant aux préoccupations de Renart, elles tournent autour d’une même
idée : comment attraper les poules sans se faire prendre (« Mais les épines […]
avant d’avoir attrapé quoi que ce soit », l. 14 à 20).
10
Renart et Chantecler le coq
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
11. 첸
쎹 un retournement de situation.
Alors que Renart, grâce à son habilité, vient de s’emparer de lui et l’emporte
pour le manger (l. 147-148), Chantecler réussit à trouver un stratagème lui
permettant de retrouver la liberté (l. 179 à 190). Renart, ridiculisé par son
comparse, devient la risée de l’auditeur et du lecteur qui s’amuse à ses dépens.
12. «Taisez-vous, sotte que vous êtes, dit fièrement Chantecler […] Je suis là pour
vous défendre. » (l. 45 à 48) : dans ce passage, le comique est un comique de
caractère ; il est lié à la mise en évidence de la sotte vanité de Chantecler,
composante intrinsèque de son caractère.
« Il monte sur la pointe d’un toit. Là, un œil ouvert et l’autre clos, […] il s’endorme. »
(l. 51 à 54) : ici, c’est le comique de gestes lié à l’attitude de Chantecler
sur le toit qui provoque le rire.
« Mais non, mon ami. Chantez sans crainte, clignez l’œil.[…] car vous êtes mon très
proche parent. » (l. 127 à 130) : ici enfin, le rire est obtenu par le comique
de mots ; chacun sait que le goupil manie à merveille l’ironie et qu’il pense
exactement le contraire de ce qu’il dit.
11
RÉPONSES AUX QUESTIONS
quantité d’autres fruits » (l. 10). La basse-cour est « abondamment peuplée de poules
et de coqs bien gras, de canes et de canards, de jars et d’oies » (l. 4 à 6). Les « grandes
quantités de blé » (l. 9) que possède le vilain indiquent l’importance que celui-
ci avait dans l’alimentation quotidienne. (Le froment et le seigle étaient
surtout consommés sous forme de pain, tandis que d’autres céréales, telles
l’orge ou l’avoine, étaient consommées sous forme de bouillies.) L’approche
du goupil, l’effroi que sème son arrivée parmi les poules, la peur de la vieille
femme lorsque Renart emmène le coq (l. 160), la chasse que lui donnent les
paysans (l. 161) témoignent de la crainte que les vilains nourrissaient à l’égard
du goupil qui dévastait à intervalles très réguliers leur poulailler.
Le coq, dont l’attitude sur le fumier (l. 49) et sur le toit est observée avec
réalisme, fait partie du paysage de la vie quotidienne.
◆ L IRE L’ IMAGE
16.Trois personnages sont placés au premier plan : Renart le goupil, Chantecler
le coq et Pinte la poule. Au deuxième plan, deux poules symbolisent
l’ensemble des poules de Constant Desnois.
17. Le choix du plan dans lequel sont placés les personnages correspond à
leur rôle dans l’histoire : au premier plan se trouvent les trois personnages
principaux, au second plan, les personnages secondaires.
18. Renart est présenté aux aguets, prêt à bondir sur Chantecler dès que la
possibilité lui en sera donnée. Chantecler est représenté très fier sur son
fumier tandis qu’une inquiétude semble se lire dans l’attitude de Pinte.
19. Renart, pour tenir compte des différents moments de l’histoire, est
vraisemblablement représenté à la fois devant la clôture du jardin qu’il
cherche à franchir (l. 20) et sous le chou à l’abri duquel il guette Chantecler
(l. 25). Le coq et les poules sont représentés dans le jardin. Au fond, les arbres
sont ceux du verger de Constant Desnois.
L’origine étymologique de ce mot : à travers le nom « minium », il vient du
latin miniatum, supin du verbe minio, as, are, avi, atum qui signifie « enduit de
rouge ». La miniature était à l’origine une lettre ornementale rouge tracée au
minium et située à certains endroits d’un manuscrit : titre, début de chapitre
ou de paragraphe… Puis la lettre a eu d’autres couleurs.
À la suite d’une fausse étymologie tirée du latin minus (petit) on a utilisé ce
terme pour désigner une petite composition (portrait, scène champêtre…)
réalisée selon des techniques diverses sur différents supports.
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Renart et Tibert le chat
R E N A R T E T T I B E R T L E C H AT (p. 36)
◆ É TUDIER LE DISCOURS
8. – « harassé de fatigue » (l. 17) : épuisé de fatigue ;
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RÉPONSES AUX QUESTIONS
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
11. Le comique de situation intervient au moment où Renart se
retrouve pris au piège ; la situation qui semblait favorable à Renart se
retourne complètement : Tibert, que Renart cherchait à faire tomber dans
un piège, réussit à y envoyer son adversaire.
Le comique de caractère apparaît avec les deux protagonistes qui
manient la ruse et l’hypocrisie avec la même dextérité (Tibert a vu le piège,
l. 49, mais tente de faire croire à Renart qu’il n’a rien vu ; Renart « comprend
que sa ruse est découverte », l. 57 ; chacun cherche à gagner du temps pour
trouver le moyen de l’emporter sur son adversaire).
Le comique de mots provient du décalage entre les paroles faussement
doucereuses de Tibert et le discours vindicatif de Renart.
12. L’épisode pourrait basculer vers le tragique lorsque le paysan manque de
décapiter Renart (l. 78).
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Renart et Tiécelin le corbeau
◆ M ISE EN SCÈNE
15. Bien tenir compte de la description qui est faite de Tibert et ne pas
oublier que lorsque Renart l’aperçoit il joue avec sa queue. On prévoira deux
tableaux : le premier se déroulera sur un chemin bordé de larges fossés. Le
deuxième montrera Tibert et Renart chevauchant sur des montures. Devant
celle de Tibert, un piège. On peut envisager que les deux compagnons
descendent de cheval juste avant le troisième essai de Tibert. L’arrivée des
chiens les conduit à remonter en selle. Ils inversent alors leurs chevaux, ce qui
permet à Renart de se trouver pris au piège.
R E N A R T E T T I É C E L I N L E CO R B E AU (p. 43)
15
RÉPONSES AUX QUESTIONS
◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE
6. et 7. « Sire » fut d’abord un titre donné à certains grands seigneurs ; à
partir du XIe siècle, certains bourgeois l’employèrent comme titre
honorifique. « Sire » était aussi le titre utilisé pour s’adresser au roi de France.
Aujourd’hui ce terme subsiste dans les expressions « un pauvre sire »
(personne peu considérée) et « un triste sire » (individu peu recommandable).
« Messire » est un titre que l’on donnait aux nobles jusqu’au XVIe siècle. Il
n’est plus utilisé aujourd’hui.
« Seigneur » désigne celui de qui dépendent des terres, des personnes. Sous
l’Ancien Régime, ce titre était porté par les nobles. Dans le vocabulaire
religieux, il est synonyme de Dieu. Aujourd’hui, « seigneur » n’est utilisé que
dans des acceptions historiques et religieuses.
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Renart et Tiécelin le corbeau
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
9. L’importance du hêtre est mise en évidence par la phrase : « Un hêtre y était
planté. » Cette courte phrase, placée entre deux longues phrases, rompt le
rythme de l’écriture, focalisant l’attention du lecteur. Alors que la phrase
précédente présentait de façon assez imprécise l’endroit, celle-ci, très concise,
livre l’information importante. La construction passive permet de placer le
hêtre en début de phrase pour le faire ressortir. Le hêtre, seul élément
fondamental, se détache de tout le paysage précédemment présenté qui, dans
cette courte phrase, n’est repris que par l’adverbe « y ».
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RÉPONSES AUX QUESTIONS
10. Pour présenter le goupil et le corbeau, l’auteur utilise deux phrases très
rythmées, reposant sur la succession de verbes d’action conjugués au passé
simple (« franchit », « gagna », « tourna », « se vautra » pour le goupil et « sortit »,
« plana », « se posa » pour le corbeau) et utilisés de manière à alléger la phrase
sans répétition de sujet. Chaque verbe non pronominal est suivi d’un seul
complément ce qui donne une suite de courtes propositions juxtaposées
rendant avec exactitude la rapidité avec laquelle chacun des animaux parvient
à l’endroit où il s’installe provisoirement : Renart dans l’herbe,Tiécelin dans
l’enclos. La simultanéité des actions, qui est présentée par la locution
conjonctive « pendant que » et suggérée par le parallélisme de construction
des deux phrases, contribue elle aussi à donner vie et entrain à la scène.
11. L’auteur utilise le nom « cri » (l. 38) et deux fois le verbe crier (l. 42 et
46). Le lecteur ressent bien le décalage qui existe entre les prétentions du
corbeau qui n’est qu’un braillard et les flatteries du Renart. De ce décalage
naît un effet de comique.
12.
Situation initiale Tiécelin le corbeau et Renart le goupil ont
faim (l. 1 à 11).
Élément modificateur Le corbeau vole un fromage et vient se percher
sur un hêtre (l. 11 à 29).
Actions Renart demande à Tiécelin de chanter de plus
en plus fort (l. 39 à 45).
Tiécelin chante et laisse tomber le fromage
(l. 46 à 50).
Renart cherche à attirer le corbeau qu’il veut
manger (l. 51 à 66).
Renart laisse échapper le corbeau (l. 66 et 67).
Situation finale Renart doit se contenter du fromage (l. 77
à 81).
◆ L IRE L’ IMAGE
15. Le hêtre, qui apparaît en gros plan à droite sur l’image et sur lequel est
perché le corbeau, correspond bien aux détails donnés par le texte.
18
Renart et les anguilles
R E N A R T E T L E S A N G U I L L E S (p. 50)
19
RÉPONSES AUX QUESTIONS
n’apparaîtra que plus tard. Renart est présenté comme un bon père et un bon
époux que sa famille attend avec impatience. Ce n’est donc qu’en dehors de
sa maison et de sa famille qu’il accomplit des actions malfaisantes.
◆ É TUDIER LE DISCOURS
7. On étudiera un récit au passé pour amener les élèves à découvrir l’utilisation
de l’imparfait et du passé simple dans ce type de texte. L’acquisition de cette
notion sera vérifiée avec la question n° 17.
Les verbes conjugués à l’imparfait : « c’était », « faisait », « était », « faisait »,
« savait ».
Les verbes conjugués au passé simple : « quitta », « se glissa », « finit »,
« s’accroupit », « se coucha ».
8. Les verbes rapportant les actions de Renart sont conjugués au passé simple.
9. Les verbes présentant le décor, « c’était », « faisait », comme ceux présentant
la situation de Renart, « c’était », « faisait », ou les réflexions de Renart, « il
ne savait où chercher de la nourriture », sont à l’imparfait.
10. Dans un récit au passé, le passé simple est utilisé pour raconter les actions
du ou des personnage(s) qui font progresser l’action et que l’auteur place au
premier rang. L’imparfait est utilisé pour tout ce que l’auteur place au second
plan : description du décor ou des personnages, explications, sentiments.
20
Renart et les anguilles
pied, le pincent, le tournent et le retournent sans crainte d’être mordus. Ils le croient
mort » (l. 30 et 31) ; « Ils le saisissent par les pieds, le lancent entre les paniers et se
remettent en route » (l. 36 et 37).
Le comique de caractère tient essentiellement à l’opposition entre Renart,
« l’universel trompeur », et les marchands naïfs.
Le comique de situation qui porte sur l’ensemble du texte est lié au décalage
entre ce que croient les marchands – Renart est mort – et la réalité – Renart
est vivant et leur joue un tour. Le lecteur qui sait ce qu’ignorent les
marchands rit de la naïveté dont ils font preuve face à un goupil qui joue son
rôle avec sang froid et détermination. Ce comique se manifeste aussi bien
lorsque les marchands soupèsent et examinent Renart que lorsque Renart se
goberge à l’arrière de la charrette tandis qu’à l’avant, les marchands se
félicitent de leur chance et vendent la peau du goupil avant de l’avoir tué
(l. 30 à 37). Enfin, il est présent dans la dernière partie du texte, lorsque
Renart, lourdement chargé des anguilles dérobées aux marchands, saute de la
charrette en leur lançant des insultes (l. 47 à 53).
12. Dans cette scène, la principale source du comique provient donc de la
situation : le lecteur sait ce qu’ignorent les marchands.
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
13. C’est de l’automne que parle l’auteur lorsqu’il dit : « C’était l’époque où
le doux temps d’été déclinait et faisait place au rigoureux hiver. »
14. 첸
쎹 une périphrase.
15. L’auteur débute son récit par une note poétique.
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RÉPONSES AUX QUESTIONS
◆ À VOS PLUMES !
17. La correction de cet exercice est laissée à l’appréciation du professeur.
18. Pour évoquer le printemps, il est possible de s’inspirer de la phrase du
Roman de Renart : « C’était l’époque où le rigoureux hiver déclinait et faisait
place au doux temps d’été. »
On peut ainsi exprimer l’arrivée de l’été par la phrase suivante : « C’était
l’époque où le frais printemps avait disparu et où l’automne pluvieux était
encore loin. » On peut aussi décrire cette saison en se référant à une des
activités agricoles de l’été, comme cela est fait pour l’hiver dans l’épisode
Ysengrin, moine et pêcheur (p. 56, l. 107). Cela pourrait donner : « C’était
peu de temps avant l’Assomption, quand on pense à battre le blé sur l’aire. »
Au Moyen Âge, les dates étaient données en fonction des fêtes religieuses.
Les phrases suivantes peuvent annoncer l’arrivée de l’hiver : « C’était peu de
jours avant Noël, quand on pense à saler les bacons. » (Renart, moine et pêcheur,
l. 107 et 108) ; « C’était l’époque où la neige vient blanchir la campagne. »
De nombreuses autres solutions sont possibles.
19. La correction de cet exercice est laissée à l’appréciation du professeur.
◆ L IRE L’ IMAGE
20. La première miniature correspond au moment où Renart, « des deux
pattes de devant, […] s’élance au milieu de la route, les anguilles autour du cou » (l.
48 et 49). La position du marchand, tourné vers l’arrière de la charrette, peut
indiquer que le marchand se réjouit de son chargement ou, au contraire, qu’il
se retourne parce que Renart est en train de lui signaler le vol qu’il a
commis.
La deuxième miniature montre Renart à l’entrée de Maupertuis. Le
dessinateur considère le côté humain de Renart puisque la représentation de
Maupertuis est celle d’un château fort médiéval. Renart porte autour du cou
le collier d’anguilles dérobé aux marchands.
22
Ysengrin, moine et pêcheur
Y S E N G R I N , M O I N E E T P Ê C H E U R (p. 61)
◆ É TUDIER LA GRAMMAIRE
6. A et d – B et a – C et b – D et c.
◆ É TUDIER LE DISCOURS
7. Dans le dialogue entre Renart et Ysengrin (de « Voyons, dit-il » l. 20 à
« Ouvrez-moi. », l. 41) les répliques se terminent par des phrases interrogatives,
déclaratives ou impératives. Ces différents types de phrases indiquent que les
personnages sont bien dans une relation de dialogue avec un échange d’avis
et de points de vue. La phrase interrogative sert à demander une explication
(« Qui êtes-vous ? », l. 25 ; « Qui vous ? », l. 27 ; « Il y a des moines chez vous ? »,
l. 32…) à laquelle répond la phrase déclarative qui sert à donner l’information
attendue (« Assurément […] je suis devenu moine chez eux », l. 35…) ou à la
retarder (« Je suis moi », l. 26). Les phrases impératives qui terminent les
répliques du loup traduisent la volonté de celui-ci d’obtenir que Renart le
laisse entrer (« Ouvrez-moi », l. 22 et 41 ; « Ouvrez », l. 30 ; « Hébergez-moi et
donnez-moi », l. 38) ; celles prononcées par Renart traduisent au contraire son
désir de gagner du temps et d’empêcher Ysengrin d’entrer chez lui. Les
23
RÉPONSES AUX QUESTIONS
24
Ysengrin, moine et pêcheur
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
10. (Cette question paraît devoir être traitée avec les élèves.) L’ironie des
lignes 114 à 135 consiste en la triple répétition du verbe « comprendre », mis
deux fois dans la bouche d’Ysengrin et une fois dans la bouche de Renart.
Ysengrin est persuadé d’avoir saisi comment fonctionne ce type de pêche
aux anguilles : il se fait l’artisan de son propre malheur en croyant faire preuve
d’intelligence. Le « vous comprenez aisément » de Renart est bien sûr ironique.
11. La répétition du verbe « comprendre » souligne la bêtise d’Ysengrin.
◆ À VOS PLUMES !
13. Ysengrin, comprenant qu’il ne pourra entrer chez Renart. – Compère
Renart, vous avez parlé de poissons. Je ne connais pas cette viande. Est-elle
bonne ? Pourrais-je en avoir un seul morceau, simplement pour goûter ?
25
RÉPONSES AUX QUESTIONS
Renart. – Très volontiers, et bénie soit notre pêche aux anguilles si vous
voulez bien en manger. (Il prend alors sur la braise deux morceaux parfaitement
grillés, mange le premier et offre l’autre à son compère.) Tenez, bel oncle, approchez ;
nos frères vous envoient cela dans l’espoir que vous serez bientôt des nôtres.
Ysengrin. – J’y penserai. La chose est possible. Mais pour Dieu, donnez
donc !
Renart. – Voici. Eh bien ! Que vous semble ?
Ysengrin. – Mais c’est le meilleur manger du monde. Quel goût, quelle
saveur ! Je me sens bien près de la conversion. Ne pourriez-vous pas m’en
donner un second morceau ?
Renart. – Par nos bottes ! Si vous vouliez être moine, vous seriez bientôt
mon supérieur : car je n’en doute pas, avant peu de temps, nos moines vous
aurons élu abbé.
Ysengrin. – Vous vous moquez de moi.
Renart. – Non vraiment ! Vous feriez le plus beau moine du couvent.
Ysengrin. – Alors, vous me donneriez autant de poisson que je voudrais ?
Renart. – Autant que vous voudriez. Allez, faites-vous tonsurer.
Ysengrin. – Cela me décide. Allez, compère, rasez-moi vite.
◆ L IRE L’ IMAGE
14. Les personnages sont répartis sur trois plans : au premier plan, le
protagoniste du récit, Ysengrin le loup la queue prise dans l’eau gelée de
l’étang ; au deuxième plan, Messire Constant des Granges, l’épée à la main,
escorté de son chien ; au troisième et dernier plan, un des chasseurs.
15. et 16. Sur la tête du loup se lit la terreur que lui inspire le paysan ; sur
celle du paysan se lit une détermination farouche qui témoigne de son désir
d’en découdre avec le loup et qui est l’exacte représentation de la phrase :
« Messire Constant […] Ysengrin en deux » (l. 170 et 171). Le chien est repré-
senté en position d’attaque.Ysengrin, vêtu d’une cape, est considéré comme
un être humain. Il s’agit d’un combat d’égal à égal.
L A P L A I N T E D ’ Y S E N G R I N (p. 73)
26
La plainte d’Ysengrin
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
9. Une nouvelle fois, une périphrase est utilisée pour désigner une saison.Au
lieu de dire « le printemps », il dit (l. 7 et 8) : « L’histoire dit que l’hiver était
fini ; l’aubépine fleurissait et la rose commençait à s’épanouir. »
10. Ce procédé est utilisé dans Renart et les anguilles pour présenter l’automne
(p. 46) et dans Ysengrin, moine et pêcheur pour présenter l’hiver (p. 56).
27
RÉPONSES AUX QUESTIONS
28
Les funérailles de dame Copette
L E S F U N É R A I L L E S D E D A M E CO P E T T E (p. 81)
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RÉPONSES AUX QUESTIONS
visite sur sa tombe (l. 106 à 110). Ce miracle est bientôt suivi d’un deuxième :
Ysengrin, qui souffrait d’un tintement dans l’oreille, se rend sur la tombe de
dame Copette et en revient guéri (l. 111 à 118) ! À une époque où le
merveilleux fait partie du quotidien et où chacun croit aux miracles que
peuvent accomplir les saints et les rois – le roi n’était-il pas censé guérir des
écrouelles ? –, il est clair que Renart n’est plus en odeur de sainteté !
◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE
7. Un coup de théâtre est un rebondissement surprenant, un renversement
brutal de la situation, qui a pour conséquence une modification de l’action.
L’arrivée de Chantecler, Pinte et les trois poules est un coup de théâtre : alors
que jusque là le roi Noble avait pris parti pour Renart, et était décidé à classer
l’affaire, il change d’avis ; la douleur de Pinte le conduit à réexaminer le cas
de Renart.
8. Le nom donné aux trois poules met en évidence une caractéristique
physique, la couleur de leurs plumes. Le nom donné au roi met en évidence
un trait de caractère physique et moral. La noblesse physique et morale est
indispensable chez un roi. En ce qui concerne le lapin, son nom – Couart –,
aujourd’hui orthographié « couard », souligne sa lâcheté.
◆ É TUDIER LE DISCOURS
9. Pinte veut amener Noble à s’intéresser à son malheur :
– Pinte présente ses trois compagnes et elle-même comme d’innocentes
victimes que plus rien ne rattache à la vie et qui ne souhaitent que la mort ;
– après avoir accroché son auditoire en disant qu’elle ne tient plus à la vie,
elle en rappelle la raison ; elle est la seule survivante d’une famille décimée
par Renart (l. 23 à 28) ;
– elle s’adresse à Copette, la dernière victime de Renart ; elle insiste sur les
qualités de sa sœur (« combien vous étiez grasse et tendre », l. 30 ) et la prend à
témoin de ses souffrances (« Et que deviendra votre sœur dolente et éplorée ? »,
l. 30 et 31) ;
– Pinte, malgré son absence, s’adresse à Renart pour lui reprocher ses
méfaits ;
– enfin, c’est au roi lui-même qu’elle s’adresse en le désignant comme le
garant de l’ordre et comme le protecteur des plus faibles qui ne peuvent se
venger eux-mêmes (l. 38 à 41). Noble ne peut résister à un tel plaidoyer
30
Les funérailles de dame Copette
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
11. La phrase dans laquelle est décrit le meurtre de Copette est : « Renart
l’avait malmenée […] et enfin séparé l’âme du corps. » (l. 12 à 14).
31
RÉPONSES AUX QUESTIONS
32
Renart devant le roi
R E N A R T D E V A N T L E R O I (p. 90)
33
RÉPONSES AUX QUESTIONS
◆ É TUDIER LE DISCOURS
9. La thèse que soutient Renart est celle de son innocence : il affirme n’être
responsable d’aucun des crimes dont on l’accuse.
10. Dans la première partie (l. 15 à 25), Renart essaie de rentrer en grâce
auprès du roi. Il se présente comme le meilleur de tous ses serviteurs et
accuse les autres de le calomnier, reproche au roi de délaisser l’avis de ses
meilleurs barons – le sien en l’occurrence – pour ne tenir compte que de
celui de ses mauvais conseillers.
Dans la deuxième partie (l. 26 à 37), Renart, qui sait que la meilleure défense
et l’attaque, ne laisse pas parler ses adversaires. Avant que les plaignants
rappellent les forfaits qu’il a commis, Renart rejette toute responsabilité : ce
n’est pas lui qui a battu Brun, mais le vilain Lanfrois, ce n’est pas lui qui a roué
Tibert de coups, mais le prêtre chez qui Tibert s’apprêtait à dérober des souris
(l. 31 et 32). Renart ne peut pas être jugé pour des crimes qu’il n’a pas commis.
S’il reconnaît aimer Hersent, il estime que sa conduite à son égard est honnête.
D’ailleurs Hersent ne lui aurait rien reproché si Ysengrin ne s’en était mêlé.
Dans la troisième partie (l. 36 à 49), Renart cherche à se faire passer pour une
victime. Après avoir rappelé ses bons services, il abandonne son attitude
orgueilleuse et se présente comme un vieillard fatigué, usé par la vie et
incapable de faire le mal ; sa pendaison serait donc un crime.
Renart a totalement transformé les données du problème : de criminel, il est
devenu victime !
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
11. Il est préférable de traiter cette question en classe avec les élèves.
Ces phrases interrogatives ne sont pas de vraies interrogatives. Jamais Renart
ne s’est attendu à ce que Noble lui réponde. Renart présente ce qu’il pense
sous forme interrogative, sans jamais avoir l’intention d’instaurer un débat.
34
Renart devant le roi
◆ À VOS PLUMES !
14. La solution proposée n’est qu’une suggestion.
(Renart s’avance vers le roi et s’agenouille devant lui.) Sire roi, je vous salue,
comme celui qui vous a rendu, à lui seul, plus de services que tous vos autres
barons réunis. (Renart se relève.) On m’a calomnié auprès de vous (il fait un pas
en direction des barons qu’il désigne d’un geste de la main) ; mon malheur a voulu
que je n’aie jamais été assuré de votre bienveillance une journée entière. On
me dit que, sous la pression de ceux qui vous entourent, vous voulez me faire
condamner à mort. (Il revient vers le roi auquel il fait face.) Peut-on s’en étonner,
quand le roi ne croit que les gens malfaisants, quand il n’écoute pas ses
meilleurs barons ? Ceux que la nature a fait naître serfs, si on les laisse s’élever
à la cour, ne cherchent qu’à dire des autres tout le mal possible, espérant en
tirer un bénéfice.
Je voudrais bien savoir de quoi Brun et Tibert m’accusent. (Renart vient se
placer près de Brun et Tibert qui se tiennent côte à côte.) Si Brun a été surpris par
le vilain Lanfroi alors qu’il mangeait son miel et si celui-ci l’a battu, pourquoi
ne s’est-il pas vengé lui-même ? (Tibert s’éloigne.)
N’a-t-il pas des mains assez larges, des pieds assez grands, des dents assez
fortes, des reins assez agiles ? (Renart rejoint Tibert.) Et si le digne Tibert a été
pris et roué de coups pendant qu’il mangeait rats et souris, en quoi puis-je
être responsable ? (Renart se déplace vers Ysengrin.) En ce qui concerne
Ysengrin, en vérité, je ne sais que dire. S’il prétend que j’aime sa femme, il a
parfaitement raison. Mon amie, la noble dame Hersent, ne me reproche rien
(Renart s’approche de dame Hersent et lui baise la main) ; de quoi se plaint donc
Ysengrin ? Est-ce une raison pour me pendre ? Non, sire. Dieu et votre
pouvoir royal m’en préserveront.
(Renart revient se placer face au roi.) Car je puis le dire en toute assurance : je
n’ai vécu que pour vous témoigner, envers et contre tous, dévouement et
fidélité. (Renart s’agenouille à nouveau devant le roi.) J’en prends à témoin saint
35
RÉPONSES AUX QUESTIONS
Georges, patron des preux chevaliers. Maintenant que l’âge a brisé mes forces
(Renart se relève avec difficulté et lenteur, s’exprime lentement), que ma voix est
fêlée et que j’ai même de la peine à rassembler mes idées (Renart cherche ses
mots), il est peu généreux de me convoquer à la cour et d’abuser de ma
faiblesse ; mais, le roi commande, et j’obéis. Me voici devant lui ; il peut me
faire arrêter, me condamner à être brûlé ou à être pendu. (Renart retrouve
vigueur et tonus pour prononcer cette phrase.) Toutefois, à l’égard d’un vieillard,
une vengeance manquerait de charité, et si une bête telle que moi était
pendue sans jugement, on en parlerait longtemps.
36
Renart, condamné à être pendu, se fait pèlerin
6. Une fois encore, Renart ne tient pas sa promesse. À peine a-t-il quitté la
cour qu’il s’en prend à Couart (l. 71 à 87) dont il veut se régaler ; puis, pour
narguer le roi, il jette en sa direction les insignes de pèlerin avant de se
moquer de lui (l. 95 à 110).
7. Lorsqu’il se voit trahi, Noble demande à ses barons de se lancer à la
poursuite de Renart et de le lui ramener afin que la sentence puisse être
exécutée (l. 107 à 111).
8. Les barons échouent dans leur mission et Renart gagne Maupertuis (l. 130
à 143).
◆ É TUDIER LE DISCOURS
12. Renart, pour convaincre le roi Noble de lui laisser la vie sauve,
commence, avec beaucoup de psychologie, par reconnaître ses fautes (« Je
suis, je l’avoue, un grand pêcheur. ») ; puis il lui demande de l’aider à assurer le
salut de son âme en acceptant qu’il devienne croisé. Renart sait qu’aucun roi
chrétien, défenseur de Dieu et de l’Église, ne peut refuser à quiconque de se
rendre à Jérusalem pour un pèlerinage ou pour une croisade, puisqu’il est
admis que ce sont des moyens d’obtenir le pardon de ses fautes. Par ailleurs,
il n’est pas non plus possible à un chrétien d’empêcher un autre chrétien
d’assurer son salut éternel puisque l’Église enseigne que l’obtention de son
salut est le but vers lequel doit tendre tout homme ; pour cela, il doit lutter
toute sa vie contre le mal et le Diable afin que, le jour du Jugement dernier,
37
RÉPONSES AUX QUESTIONS
lorsque seront pesées les bonnes et les mauvaises actions, les bonnes actions
l’emportent et lui permettent de gagner le Paradis.
13. Les arguments utilisés par Grimbert pour soutenir son cousin sont d’un
tout autre ordre. Il insiste sur la solidarité du lignage, sachant que le plus
grand du royaume ne peut qu’être sensible à cet argument, les liens du sang
étant très forts au Moyen Âge. Puis il rappelle que Renart est un excellent
guerrier, prêt à tout pour son roi (« Et puis, avant six mois […] homme d’armes
que lui », l. 36 à 38).
14. La phrase de Noble qui montre qu’il est conscient de sa faiblesse à l’égard
de Renart est : « Je ne devrais pas te croire » (l. 47).
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
15. Le procédé d’écriture qui consiste à additionner une suite de mots placés
entre virgules s’appelle une énumération.
16. Si cette énumération permet au lecteur d’évaluer la puissance de l’armée
de Noble au nombre impressionnant des barons qui se lancent à la poursuite
de Renart, elle met aussi en évidence l’assemblage hétéroclite des
combattants (un loup, un ours, un grillon…) et prête ainsi à rire. D’autant
plus que l’auteur attribue le rôle de porte-étendard chargé de conduire les
troupes sur le chemin de la victoire à Tardif, le minuscule limaçon dont le
nom évoque plus la lenteur que la rapidité !
38
Renart, condamné à être pendu, se fait pèlerin
◆ L IRE L’ IMAGE
19. Le passage du texte qu’illustre plus précisément cette miniature est le
suivant (l. 132 à 135) : « Sa femme, qui l’honore et le vénère, avertie par les trompes
de l’armée royale, vient recevoir son époux à la première entrée, en compagnie de Rovel,
son plus jeune fils. »
20. Les personnages sont placés face-à-face, chaque groupe occupant une
moitié de l’espace ; à gauche, Renart, à droite Hermeline et Rovel. Renart
lève la tête vers Hermeline tandis que celle-ci le regarde. Le petit Rovel lève
la tête vers son père. Leurs trois têtes sont proches les unes des autres et
s’inscrivent dans le centre inférieur de la miniature, point vers lequel
convergent nos regards.
21. En plaçant face-à-face Renard, sa femme et son fils, le miniaturiste
traduit bien le fait qu’Hermeline se porte à la rencontre de Renart. En
représentant Renart la tête levée, le miniaturiste exprime la fierté que celui-
ci éprouve à se faire admirer par sa femme et par son fils ; la tête levée du
jeune Rovel, qui est ainsi placé dans une attitude similaire à celle de son père,
symbolise à la fois l’admiration qu’il éprouve et le fait qu’il sera son digne
successeur.
39
RÉPONSES AUX QUESTIONS
40
L’ a s s a u t d o n n é à M a u p e r t u i s e t l a c a p t u r e d e R e n a r t
◆ É TUDIER LE DISCOURS
11. Dans cette phrase, l’émetteur est toujours le trouvère qui, de château en
château, raconte les aventures de Renart. Le récepteur est toujours l’auditeur qui
écoute le trouvère. Le conteur par cette formule crée une connivence avec le
lecteur, le fait rentrer plus étroitement dans l’histoire et rend le récit plus vivant.
12. Trois moments du discours narratif sont identiques ou presque dans les
deux extraits :
– l’agression à laquelle se livrent les animaux sur un Renart qu’ils jugent
désormais incapable de leur nuire puisque condamné à mourir (Renart,
condamné à être pendu, se fait pèlerin, l. 14 à 17 et Le siège de Maupertuis et la
capture de Renart, l. 83 à 87) ;
– l’aide de Grimbert, le blaireau, cousin de Renart (Renart, condamné à être
pendu, se fait pèlerin, l. 32 à 42 et Le siège de Maupertuis et la capture de Renart,
l. 97 à 102) ;
– le désir de Renart d’obtenir le pardon de ses fautes en se tournant vers la
religion et en devenant croisé, dans l’un des cas, moine, ou chanoine dans
l’autre (Renart, condamné à être pendu, se fait pèlerin, l. 22 à 27 et Le siège de
Maupertuis et la capture de Renart, l. 123 à 126).
Ces répétitions, bien loin d’ennuyer l’auditoire, le sécurisent : ces rappels de
passages précédents lui permettent de bien se mettre en mémoire les aventures
de Renart et créent une connivence partagée entre narrateur et public.
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
13. Cette question est à donner avec les questions 8 et 9 qui permettent une
approche de la réponse. La description du château et la liste des provisions
41
RÉPONSES AUX QUESTIONS
que Renart y enferme montrent que tout est prévu pour résister
victorieusement aux assauts de Noble. Pour les classes plus faibles, on donnera
à faire à la maison les questions 8 et 9 et on traitera en classe avec les élèves
la question 13.
C’est tout d’abord par l’accumulation de noms appartenant aux champs
lexicaux du château fort et de la nourriture, qui se dressent comme autant de
barrières entre Renart et ses adversaires, que l’auteur insiste sur la position
favorable de Renart par rapport à ses adversaires. Puis, c’est l’utilisation
d’adverbes intensifs et d’adjectifs de champ lexicaux proches de ceux des
noms qui renforce l’accumulation de noms insistant sur l’idée que Renart est
invulnérable : « très solide », « bien entretenus », « très épaisses et très résistantes »,
« l’eau coule très claire et très pure ». C’est encore l’utilisation d’expressions
comme « en quantité », « en grand nombre », « à profusion » qui vient rappeler
que Renart ne viendra pas à bout de ses provisions ; à la fin de chacun des
deux paragraphes, l’un consacré au château et l’autre aux provisions de
Renart, l’auteur utilise des subordonnées de conséquences, « si haut qu’aucun
arc d’arbalètes… » (l. 7), « si bien situé que… » (l. 33), destinées à prouver la
justesse de son raisonnement.
14. La violence physique dont Renart est victime est le fait d’assaillants dont
les noms sont clairement précisés (Ysengrin, Brun, Roënel, Tibert, Tardif,
Pelé) : cela l’insère dans un cadre réaliste et concret qui la rend d’autant plus
dure que les adversaires sont clairement identifiés. Pour marquer que chaque
animal en fait une question personnelle, l’auteur consacre une phrase à
chacun d’eux : il choisit pour chacun un verbe différent dans la manière qu’ils
ont de le saisir (question 10) et utilise un trait propre à chacun pour traduire
son attaque. Chacune de ces phrases, de longueur et de construction presque
identiques, s’inscrit comme la matérialisation des coups successifs portés sur
Renart.
◆ É TUDIER UN THÈME
15. Les femmes ne sont pas épargnées. Leur incapacité à être fidèles est mise
en cause. La constatation de Renart, « Elle aura vite fait de m’oublier lorsque je
serai mort », prend, à cause des phrases qui suivent, une portée comique et
satirique : qu’une femme se remarie soit ! chacun sait que la date de trois
jours est une exagération et que bien rare sont les femmes qui le jour de
l’enterrement de leur mari se mettent en quête d’un nouvel époux !
42
Le duel de Renart et Ysengrin
16. D’après ce passage il est possible de se faire une idée de la manière dont
étaient répartis les biens d’un seigneur après sa mort. En vertu du droit
d’aînesse, le fils aîné succédait à son père et héritait de ses terres et de son titre
(l. 104). Il semble que les autres enfants et la femme n’étaient pas déshérités
(l. 105 à 111) et qu’il était possible de laisser une part de ses biens à quelqu’un
d’autre que ses descendants directs.
L E D U E L D E R E N A R T E T Y S E N G R I N (p. 119)
43
RÉPONSES AUX QUESTIONS
◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE
7. De nos jours, on appelle « roman » un récit assez long, inventé ou
reconstitué à partir d’éléments réels, dans lequel le cadre, l’époque et les
personnages sont détaillés. Il évolue autour d’un événement ou d’une série
d’événements.
8. À l’époque du Roman de Renart, un « roman » est un récit d’aventures écrit
en langue vulgaire. On nomme ainsi, par opposition au latin, la langue parlée
à cette époque par l’ensemble de la population (cf. « vulgaire » vient du latin
vulgus, i. (n) qui signifie « le commun des hommes, la foule »). Cette langue
intermédiaire entre le latin et le français que connaissent les élèves est appelée
« roman » ou « ancien français ». On considère qu’elle est parlée en France,
avec évidemment des modifications, du Xe siècle au XVe siècle.
◆ É TUDIER LE DISCOURS
9. Le narrateur est un personnage extérieur à l’histoire, puisque le récit est
écrit à la troisième personne du singulier.
10. La phrase par laquelle le narrateur s’adresse au public est : « Voyons
maintenant ce qu’il saura faire » (l. 38).
11. La phrase est : « Difficile de dire qui l’emportera », (l. 81). En commentant
la conduite des personnages et en prenant à témoin le public, le narrateur
établit entre lui et son auditeur, ou entre lui et son lecteur, une complicité
qui rend le récit très vivant.
44
Le duel de Renart et Ysengrin
◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE
12. Les mots et expressions appartenant au champ lexical de la lutte, de la
violence et de la cruauté dans le récit du combat sont les suivants :
– l. 73 à 89 : « arracher le cœur », « Puis il retourne à la charge », « il va frapper
Renart à la tête », « profitant du moment où Ysengrin se découvre, [Renart] l’atteint
de son bâton assez fortement pour lui casser le bras gauche », « [ils] se battent corps à
corps, […] de leurs flancs », « Ysengrin a pourtant les dents les plus aiguës ; […] et
lui poche les yeux de son bâton » ;
– l. 100 à 114 : « Renart [fait] pleuvoir […] les poils et la peau », « Renart a donc
l’avantage […] et lui monte sur le ventre », « Ysengrin ne lui épargne pas les coups.
[…] Ysengrin se relève ».
13. Ce récit est une caricature des duels puisque les deux combattants
échangent des coups de bâtons au lieu des coups d’épées, puis se mordent, se
griffent, se pincent… Par ailleurs, il peint avec un réalisme exagéré la
violence des attaques des deux combattants : il privilégie la mise en valeur de
tous les détails les plus saisissants et les plus impressionnants par leur brutalité
et leur bestialité. Le passage du monde humain au monde animal est une des
composantes de cette caricature.
Les expressions qui mettent en évidence ce côté caricatural sont : « arracher le
cœur » (qui n’est pas à prendre au deuxième degré), « [ils] se battent corps à corps,
[…] de leurs flancs », « Ysengrin a pourtant […] plus profondes », « il lui brise les
dents,[…] et lui poche les yeux de son bâton » (l. 81 à 88), « [Renart lui arrache]
les poils et la peau », « Renart a donc l’avantage […] Ysengrin lui maintient le bras
derrière le dos, le couche à terre et lui monte sur le ventre » (l. 105 à 110).
45
RÉPONSES AUX QUESTIONS
m’avez cherché querelle […] de tous les désordres » (l. 90 à 99). D’autres œuvres
du Moyen Âge mettent en scène des femmes qui ont causé bien des soucis à
leur mari. Parmi celles-ci, Le Vilain mire ou Le Dit des perdrix. Au XVe siècle,
La Farce du Cuvier met en scène un mari tyrannisé par sa femme qui finira,
grâce au hasard, par récupérer sur elle l’autorité qu’il avait perdue.
◆ L IRE L’ IMAGE
17. Renart et Ysengrin sont représentés à cheval, comme des êtres humains.
Le miniaturiste a tenu compte de la personnification.
18. Chaque combattant est armé de la même façon : il est monté sur un
destrier, porte une cote de maille, un écu et une épée. Par contre, aucun des
deux ne porte de heaume (cf. question 13, Les funérailles de dame Copette).
19. Renart tue Ysengrin d’un coup d’épée en plein cœur. Cela n’est pas
conforme au récit qui présente les deux combattants s’affrontant à coups de
bâton, à mains nues ou encore à coups de dents… De plus, ce n’est pas
Renart qui porte un coup fatal à Ysengrin, mais Ysengrin qui laisse Renart
pour mort. Cette miniature, plus qu’une illustration du combat, se veut
l’illustration de la victoire de Renart dont témoignent les dernières lignes du
texte.
46
Retour sur l’œuvre
R E T O U R S U R L’ Œ U V R E (p.122)
Pour les questions à choix multiples, plusieurs réponses sont parfois possibles.
1. e), c), f), a), g), b), d).
2.Ysengrin porte plainte en premier contre Renart (cf. Le jugement de Renart,
La plainte d’Ysengrin).
3. Faux.
4. C’est la mort de dame Copette qui décide Noble à juger Renart (Les
funérailles de dame Copette).
5. a) Après son jugement, Renart échappe à la mort en disant qu’il veut se faire
pèlerin (Renart, condamné à être pendu, se fait pèlerin).
b) Après sa capture à Maupertuis, Renart échappe à la mort grâce à
l’intervention d’Hermeline (L’assaut donné à Maupertuis et la capture de Renart).
c) Après le duel avec Ysengrin, Renart échappe à la mort en se faisant moine
(Le duel de Renart et Ysengrin).
6. Faux.
7. c) oncle et neveu.
8. a) et 3 ; b) et 4 ; c) et 2 ; d) et 1.
9. Voici les moyens utilisés par les auteurs pour obtenir la personnification
des animaux :
– la parole (tous les épisodes) ;
– les sentiments (amour, amitié, haine, colère…) ;
– l’habitation (Maupertuis est décrit comme un véritable château fort,
cf. L’assaut donné à Maupertuis et la capture de Renart) ;
– la famille (Ysengrin et Renart ont femme et enfants) ;
– la société (Noble est à l’image du roi médiéval ; Ysengrin, Renart et les
autres animaux sont ses barons ; l’ours Brun fait office de chapelain…) ;
– les animaux se déplacent à cheval (cf. Renart et Tibert ; la reprise très
fréquente de l’expression « ils piquent des éperons »).
10. Voir grille page suivante.
11. On choisira deux des auteurs du groupement de textes (Ésope, Phèdre,
Marie de France, La Fontaine, Henri Richer, Lessing, Pierre Perret).
47
RÉPONSES AUX QUESTIONS
C N R
H O Y E
A B S N
N L E A
T I É C E L I N P R
E G R I M B E R T
C O U A R T R N R
L A I T U
E B R U N E Y
R D A
I N
F T
12. b) et c).
13. Une vingtaine d’auteurs ont collaboré à la rédaction du Roman de Renart.
14. a), b), d).
15. Parodie : imitation comique qui accentue les défauts d’une institution,
d’une coutume (La plainte d’Ysengrin, Les funérailles de dame Copette, Le duel de
Renart et Ysengrin en sont les principaux exemples).
16. Satire : critique moqueuse d’une personne, d’une société ou d’un fait de
société (L’assaut donné à Maupertuis et la capture de Renart, Le duel de Renart et
Ysengrin).
17. d) et e).
48
D O C U M E N TAT I O N
COMPLÉMENTAIRE
HISTOIRE LITTÉRAIRE
DU ROMAN DE RENART
◆ L ES PRÉDÉCESSEURS
Les antécédents littéraires du Roman de Renart dans la littérature latine du
Moyen Âge sont indiscutables.
Vers la fin du Xe siècle, l’Ecbasis Captivi (L’Évasion d’un captif), composé,
semble-t-il, par un religieux d’un monastère de Toul, conte l’histoire d’un
goupil qui fait écorcher son adversaire le loup pour obtenir la guérison du
lion ; à la fin du XIe siècle, le poème De lupo raconte l’aventure d’un loup qui
devient moine et pèlerin. Enfin, vers 1152, l’Ysengrimus du Flamand Nivart
raconte les aventures de Reinardus le goupil et Ysengrimus, le loup ; les noms
des différents animaux et de très nombreux épisodes de cette œuvre seront
repris par les auteurs du Roman de Renart.
Par ailleurs, il existe un indéniable lien de parenté entre Le Roman de Renart
et les récits d’animaux issus des fables antiques et rassemblés au Moyen Âge
dans des recueils baptisés isopets en l’honneur d’Ésope. Le plus célèbre de ces
recueils est celui de Marie de France.
◆ L ES CONTINUATEURS
La renommée du Roman de Renart gagne les pays étrangers. À la fin du XIIe
siècle ou au début du XIIIe, l’Alsacien Heinrich der Glichesaere compose un
récit intitulé Reinhart Fuchs (Reinhart le Renart) qui s’inspire de plusieurs des
branches françaises du Roman de Renart parues avant cette date.
Vers 1250, le Flamand Wihlem traduit la branche I du Roman de Renart (Le
Jugement de Renart) sous le titre de Vanden vos Reinaerde (Sur Renart le Goupil).
Une version remaniée et complétée paraît au XIVe siècle et est imprimée à la
fin du XVe siècle. Cette version sert de base à une traduction allemande édi-
tée au XVe siècle (Reynke de Vos) et que Goethe utilisera pour écrire son
Reineke Fuchs (1793). En 1830, Jacob Grimm écrira une œuvre intitulée
Reinhart Fuchs.
Au milieu du XIIIe siècle, apparaît en Italie un poème intitulé Rainardo et
Lesengrino. À la même époque, est écrite en Angleterre une œuvre intitulée
49
D O C U M E N TAT I O N COMPLÉMENTAIRE
Of the Vox and the Wolf ; au XIVe siècle, Geoffrey Chaucer reprend l’épisode de
Renart et Chantecler dans un des Contes de Canturbery.
Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, Renart reste, en France, le héros
d’un certain nombre de poèmes. Mais ce héros est bien différent de son
prédécesseur. Dans son poème Renart le Bestourné (écrit entre 1261 et 1270),
Rutebeuf vise dans la personne de Renart les ordres mendiants et l’hypo-
crisie religieuse. Les mêmes attaques et les mêmes intentions se retrouvent
dans Renart le Nouvel, composé en 1288 par le Lillois Jacquemart Gelée.
Le Couronnement de Renart (1295), œuvre d’un Flamand, dénonce le triomphe
de la ruse et la toute-puissance de l’argent. En 1319, un clerc de Troyes écrit
Renart le Contrefait dans lequel Renart s’emporte contre les mœurs corrom-
pues du siècle et prend le parti du bien contre le mal.
S T R U C T U R E D E L’ Œ U V R E
◆ P RÉSENTATION CHRONOLOGIQUE
Les épisodes présentés dans le Bibliocollège sont en gras.
Chronologie établie par J. Dufournet et A. Méline.
Deuxième moitié du XIIe siècle :
Branche II : Renart et Chantecler. Renart et la mésange.
Renart et Tibert. Renart et Tiécelin. Renart et la louve.
50
D O C U M E N TAT I O N COMPLÉMENTAIRE
Une dizaine d’autres branches seront rédigées entre 1205 et 1250 ; certaines
ne comporteront même pas la présence de Renart et rien de réellement nou-
veau ne sera écrit.
51
PROPOSITIONS
DE SÉQUENCES DIDACTIQUES
52
PROPOSITIONS DE SÉQUENCES DIDACTIQUES
53
PROPOSITIONS DE SÉQUENCES DIDACTIQUES
54
PROPOSITIONS DE SÉQUENCES DIDACTIQUES
55
PROPOSITIONS DE SÉQUENCES DIDACTIQUES
56
PROPOSITIONS DE SÉQUENCES DIDACTIQUES
57
E X P LO I TAT I O N
DU GROUPEMENT DE TEXTES
Situation initiale
Élément modificateur
Actions
Situation finale
58
E X P LO I TAT I O N DU GROUPEMENT DE TEXTES
59
E X P LO I TAT I O N DU GROUPEMENT DE TEXTES
60
E X P LO I TAT I O N DU GROUPEMENT DE TEXTES
61
E X P LO I TAT I O N DU GROUPEMENT DE TEXTES
62
PISTESDE RECHERCHES
DOCUMENTAIRES
◆ Dans le cadre des Parcours diversifiés, on peut étudier les thèmes suivants :
– en liaison avec la musique : Le jeu de Robin et Marion, d’Adam de la Halle ;
le chant grégorien ;
– en liaison avec l’histoire : le château fort ; la vie quotidienne dans les cam-
pagnes au XIIIe siècle.
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BIBLIOGRAPHIE
COMPLÉMENTAIRE
◆ É DITIONS
Le Roman de Renart, publié par Ernest Martin, 3 vol., Strasbourg et Paris,
1881-1887, fondé sur le manuscrit A.
Le Roman de Renart, édité par Mario Roques (Classiques français du Moyen
Âge), 6 vol., Paris, Champion, 1948-1963, fondé sur le manuscrit de Cangé.
Le Roman de Renart, édité par N. Harano, Hiroshima, 1972, fondé sur les
manuscrits C et M ; repris dans la grande édition du Roman de Renart,
N. Fukumoto, H. Harano et S. Suzuki, tome I,Tokyo, France Tosho, 1983.
◆ É TUDES
Roger Bellon, « La parodie épique dans les premières branches du Roman de
Renart », dans Épopée animale, fable, fabliau, P.U.F, Paris, 1984.
Robert Bossuat, Le Roman de Renart, Hatier, Paris, 1957, 1971.
Jean Dufournet, Petite introduction aux branches I, Ia et Ib du Roman de Renart,
C.D.U., Paris, 1971.
John Flinn, Le Roman de Renart dans la littérature française et les littératures
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Paris, 1963.
Lucien Foulet, Le Roman de Renart, Champion, Paris, 1914, 1968.
Léopold Sudre, Les Sources du Roman de Renart, Bouillon, Paris, 1893.
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Ginnar Tilander, Remarques sur le Roman de Renart, Göteborg, 1923 et
Lexique du Roman de Renart, Göteborg, 1924, Champion, Paris, 1971.
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