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5, La découverte interculturelle jail ne ab ieee eae eae SSeS Préambule i les années 80 voient avenement de la compétence le dans le discours de la didactique du FLE, les ‘90 sont celles de I'élaboration et du succes d'une ann notion voisine de la premigre: celle de compétence intereulturelle qui voit le jour dés les années 70. Je commencerai par chercher les raisons d'un tel succes. Semblable en cela a d'autres courants de la didactique, Je courant qui siintéresse 4 Tapproche interculturelle a emprunté une partie de son vocabulaire et de ses profondes qui signalent l'autre a nos yeux. Une telle attitude déboucherait immanquablement sur un exotisme de pacotille comme sur un enforcement de Tethnocentrisme quand c'est leffet inverse, précisément, que lon recherche, partie de mon étude devrait déboucher sur une ion de ce qu'il faut entendre par découverte interc et des rapports que celle-ci entretient avec la compétence culturelle. Le succés de approche le ne va pas éclipser Tattention que les didacticiens portent a la 8s ierai d'ailleurs les tentatives toutes tion des deux compétences : culturelle Les origines de la compétence interculturelle I me semble que deux raisons au moins exp is au moins expliquent | vogue de Timtereulturel dans le" monde’ de jnteme celle-Ia, est a propre de la’ réflexioy Competence culturelle, La raison externe : l'interculturel s'adresse d' ‘aux populations migrantes Sy ccroire Porcher (1981 : 27-28) et Boulot et Boyzon- 997 : 96), clest dans un document officiel su didactique au sujet de la noi est frappant que cette apparition se fait dans le in d'une wwe diaccueil des dans Técole francaise. Leur arrive des années 70) suite cota mesures favorisant le_ reg a avait Gabord suscté une poltigue artculae autour de deux axes: d'une part, refus d'une assimilation pure et si see eine ele ee erate isle pa et SE ee ie] au pays nécessitant une pédagogie qui n'entrave peut Dome reiteration (Boulot et Boyzon Frade parait avoir tres vi réserver aux sculls étrangers « Ie culturelle » a lécole. La circulaire de 1978 marque ai fin de ce que Boulot et Boyzon-Fradet appellent pré-interculturelle » et qui va de 1970 a 1978 (1997 : 95) Le début des années 80 marque en France, mais aussi ailleurs en Europe de TOuest, l'émergence d'une politique interculturelle qui se caractérise dans un premier temps par son hétérogenéité (entre pays), voire par certaines incohérences (en France notamment). Cest pour répondre aux besoins croissants manifestes par les pays daccueil que le Conseil de l'Europe a servi de liew déchange et de concertation en matiére d'education destinée aux enfants immigrés. Un groupe d'experts de différents pays a été mandaté ‘pour réaliser_ un programme de recherche en la matiere. Llouvrage de (1981) présente non seulement les. premiers ts obtenus par ces chercheurs européens, mais témoigne surtout de la prise de conscience que Tinstallation durable, dans les pays nord européens, des jeune requiert un changement de politique en matiére d'éducation interculturelle. En France, le début des années 80 se caractérise ain: activités plus a tous ont pour objectif s européennes, Au niveau européen, précisément, Cest au constat que linterculturel impose avant tout la mise en place dune politique concertée en matitre de %0 t les_premiéres 20). int invoquer d'education a francais se soit Il semble que le toujours davantage {intecalturel_ concernant les ‘ntage affirmé encore a par 80. Sans doute, Boulot et Boyer taffirmer que cette px un public ciblé, celui des sadresser 4 toute la popul jue educative a Pousse méme BaumgratzCangh utes 4 rejtter Templo de Tacjectit™ interculerel ny Profit de etransculturel au mot ques trop marqué du sceau de « lenseighemen re tase @rangine pour les immigees» (905 19)" neues La raison intern 'évolutic¢ fi ion sur compétence culturelle Be ecm ai Que i culture soit un et ire soit un élément fondams le comimuniation ait" déormasTobet an aes Gongenus pari Tes theoricins, Lepprctent See fol apprendre a interpreter cornectement Tusaye te a ager fait de sa culture Pour se faire comprendre. fe déwloppement des capacen dterrcaion ote caltrele 1c uy aura eu a ‘c Tintercompréhension. Abdallah-Pretee autre chose lorsqu'elle affirme qi en matiére de compétence cultu! il savoir de VAutre ou de comm! ot erlocuteurs) ou, plus exactement, comment utilise-til ss de ses cultures pour communiquer ? » 11996 : 32-33, Galisson, 1987 : 124). IL ‘ombien les auteurs peinent a stentendre sur une definition exacte de ce quest la communication. quelle était dans tercompréhension, ce qui est bien I'obj de langue étrangére, débouche sur la mise au jour d'une des conditions nécessaires & son succés: la découverte interculturelle. I! ne faut dés lors pas s'étonner que la les malentendus et les qui se sont chargés d'élaborer la théorie de linterculturel. On la retrouve sous de multiples signatures. Dés 1983, Zarate mettait en avant le fait que « Liinadéquation entre le systeme de référence originel et le donné qui lui est soumis, peut [J aboutir a des analyses aberrantes, a des jugements de valeur grossiérement formulés, a des attributions de sens erronées, a des décodages ignorant le contexte, » (1983 : 37; cf. aussi , 1992: 108) Si Besse développe un projet d'edui la perception interculturelle et reprend la méme idée, c'est pour en faire un argument de plus contre la conception classique des cours de civilisation «qui ne partent pas des incompréhensions et surtout des mécompréhensions — qui sont des compréhensions acceptables premigre des étudiants mais non sel étrangére quiils apprennent [....» (1993: 47) Ce d/anticiper les malentendus se retrouve chez de 1991: 95; Abdallah-Pretceille et Porcher, 1996: 132; Castellotti et De Carlo, 1995:85). Un lien logique impose avec évidence entre I'intercompréhension et rculturel, En faisant de Vintercompréhension un de

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