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Boris Cyrulnik

Les nourritures affec3ves

Edi3on Odile Jacob poches


Paru en 1993
Biographie

1937 : Né à Bordeaux dans une famille d’immigrés juifs (son père,


ébéniste, était russo-ukrainien et sa mère polonaise) arrivée en
France dans les années 1930
1942 : Mis en pension pour lui éviter d’être arrêté par les nazis puis
placé à l’Assistance publique où il est recueilli par une insPtutrice qui
le cache
1944 : vicPme d’une rafle, il échappe à la déportaPon grâce à une
infirmière. Pris en charge et caché par un réseau , placé comme
garçon de ferme jusqu’à la LibéraPon.
Ses parents meurent en déportaPon. Il est recueilli par une tante
maternelle qui l’élève.
Ce\e expérience personnelle traumaPsante l’a poussé à devenir
psychiatre.
Dans les années 1960 : il fait ses études supérieures à la faculté de
médecine de Paris
1967-1969 : interne du service de neurochirurgie à Paris puis interne
du service de psychiatrie de l’hôpital de Digne
Jusqu’en 1979 il occupe le poste de médecin chef dans un service de
post cure psychiatrique
1979 - 1991 : il s’installe comme psychanalyste à mi-temps tout en
donnant des consultaPons au centre hospitalier intercommunal de
Toulon où il créé un groupe de recherches en éthologie clinique
1995 – 1996 il devient directeur d’enseignement d’un DU de la
faculté des le\res et sciences humaines de Toulon

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Préambule

Son approche
• Briser les dogmes
Réfléchir de manière intégraPve
• Se méfier des cerPtudes
Seulement 3 catégories de personnes qui ont des cerPtudes
= > les enfants ; ils ont tout à découvrir
= > les ignorants ; moins on a de connaissances, plus on a de
cerPtudes
= > les fanaPques ; 1 cerPtude, la voix du chef

L’état d’esprit qui gouverne son discours


La percepPon du « JE »
= > JE suis sujet de mes émoPons, de mon acPon, de mes pensées, de
ma parole tel que je suis dans le réel
= > Je me fais une représentaPon de MOI ; c’est l’image que je me
fais de moi
« JE » est non conscient, acPonné par mon système nerveux
« MOI » est la représentaPon hyper consciente que je me fais de moi
Il existe une synchronisaPon entre ce que je sors de moi et de ce que
je me représente de moi

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L’affec3vité telle que nous la présente Boris Cyrulnik
L’AffecPvité comme Pssu de l’existence où se mêlent le « JE » de
l’acPon et le « MOI » des représentaPons conjugués au « NOUS » de
l’altérité à travers 6 idées.
Celle de la rencontre amoureuse qui, nous dit-il, ne doit pas grand-
chose au hasard.
Elle est plutôt la résultante d’interprétaPon de signaux où chacun va
se projeter ou non en foncPon de son histoire.
Il dit « Tout organisme établit avec son milieu des échanges
constants, ce qui implique que son cerveau et ses organes sensoriels
soient organisés de manière à percevoir dans le milieu extérieur des
signaux u<les à notre milieu intérieur »
Ces signaux sont perçus par nos sens
La vue
« N’ayant pas la même histoire, nous n’avons pas les mêmes yeux,
nous ne pouvons donc pas rencontrer les mêmes objets ! »
Lorsque nous croisons quelqu’un, ce\e personne n’est pas forcément
un objet signifiant ; la valeur émoPonnelle portée varie en foncPon
de notre histoire.
L’odorat
« L’odeur fonc<onne comme une informa<on souvent non
consciente qui, d’emblée, présen<fie l’absent avec l’émo<on qui lui
était associée ». (la Madeleine de Proust)

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Chez l’animal c’est différent…
Exemple : Lorsque je reçois une personne chez moi, mon chien va
conserver l’odeur de ce\e personne même quand ce\e dernière sera
parPe comme si elle était toujours présente alors que moi, être
humain, je n’en aurai plus que le souvenir par l’émoPon, parfois
inconsciente, que je lui aurai a\ribuée.
La voix
Elle aussi conPent bon nombre de signaux.
Lorsque nous parlons à quelqu’un au téléphone, nous pouvons
deviner le sexe, l’âge, l’humeur, la culture, le niveau social de notre
interlocuteur.
« … sitôt perçu, le signal renvoie une autre informa<on non perçue
et représentée ».
« Ce qui va faciliter la rencontre, c’est une émission sensorielle que
l’organisme est apte à saisir, par con<guïté et similarité des deux
équipements neuro-sensoriels. »
Au-delà des sens, il y a aussi l’apparence physique qui rentre en
compte.
Le port de la barbe ou de la moustache en foncPon de l’époque et de
la culture a parfois une tout autre significaPon.
Exemple : la moustache en brosse des dictateurs les plus connus
d’Amérique laPne.
Les vêtements délivrent également des éléments sur sa posiPon
sociale.
« Tout vêtement serait ainsi un discours non verbal où les signes
tex<les remplaceraient les signes sonores de la parole ou ceux
dessinés de l’écriture ».

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Ces signaux que capte le regard vont également se transformer en
signes.
Pour qu’il y ait rencontre il faut avoir été séparé (je reviendrai sur ce
point un peu plus loin) et que chacun manifeste par ses signaux la
même sensibilité.
« Ce qui s’exprime dans la rencontre amoureuse, c’est un discours
émo<onnel ».
Exemple : une femme aqrée par « les chiens ba\us »
Pour qu’un rapprochement ait lieu, qu’il y ait synchronisaPon des
émoPons il faut se me\re en scène en respectant des codes ; la
distance entre les corps, la posture, la gestuelle, la façon de parler…
Les animaux pour gérer l’émoPon de la rencontre ont mis au point un
rituel.
Rituel animal ex du chien qui va renifler le sexe de l’objet convoité et
simulé un chevauchement, qui permet la synchronisaPon des
émoPons et le posiPonnement social.
Le rituel chez l’homme commence par un geste de salutaPon qui
varie selon les cultures
= > Il y a créaPon d’un espace émoPf entre les locuteurs
Le regard, qui est la vue sensorielle la plus émouvante, consPtue une
alerte émoPve qui va délivrer un message d’invite ou d’agression.
= > la réacPon va dépendre du contexte et de l’histoire des
personnes qui se regardent.
« Avant de se toucher, toutes les sensorialités ont créé le sen<ment
de la proximité. Mais pour provoquer ainsi un moment de forte
émo<on, il a fallu déclencher les facteurs qui gouvernent les circuits
du toucher : le sexe, l’âge, le statut social et l’histoire antérieure qui
cons<tuent les plus puissants organisateurs du toucher ».

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La sensorialité de la rencontre est codée. Tous les sens ont un sens
« Tout est codé. Bien avant les sons qui permeWent la parole, nos
autres sens par<cipent à la mise en signes du monde perçu. Un
univers sans rencontre, un univers privé d’autres me laisserait seul,
avec moi-même pour toute rencontre, toujours le même, sans
surprise, sans émo<on, jusqu’à la rou<ne, l’engourdissement et la
non-vie avant la mort.
La rencontre créé un champ sensoriel qui me décentre et m’invite à
exister, à sor<r de moi-même pour vivre avant la mort. C’est
pourquoi il y a toujours quelque chose de sensuel dans la rencontre
qui m’excite et qui m’effraie, comme la vie ».
« Mais dès que je sors de moi pour aller à la rencontre d’une
femme, la sexualité pointe son nez, elle donne la vie et tout est à
reprendre ».

Ce qui nous amène à la 2éme idée qu’il nous expose…


Produit de ce\e rencontre, la communicaPon du fœtus avec sa mère.
Il souligne l’importance de l’interacPon mère – enfant.
Le contexte dans lequel est né le désir d’enfant va influer sur l’enfant
à naître ; mais aussi les projecPons que vont faire les parents à parPr
de leur propre histoire ; la vie de la mère pendant la grossesse, si le
père est présent ou non ; le contexte familial, social…

Au cours de la grossesse, les odeurs que respirent la mère, qui


parfument le liquide amnioPque, influent sur le rythme cardiaque du
fœtus ou le fait changer de posture. Il en garde des traces
inconscientes et c’est pourquoi à la naissance il se rassure dans
l’odeur de sa mère et devient vigilant dans une autre odeur.

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La résonance des fréquences graves des paroles de la mère agit
comme un toucher sur le fœtus, le sPmule et l’encourage à explorer
avec ses mains et sa bouche.
« Quand la mère parle, le bébé la goûte ».
La peau du fœtus reçoit les vibraPons émises aux moindres
changements de posture, de crispaPons de la mère comme des
messages auxquels il se synchronise en changeant de posiPon.
Au 9ème mois, c’est lui qui prend l’iniPaPve de ses comportements.
Il s’agite quand elle se détend.
L’acPvité de la mère rythme la journée du pePt ; ce\e rythmicité
consPtue pour lui un objet sensoriel qui structure sa percepPon du
temps.
B. Cyrulnik parle d’au3sme fœtal si les interacPons mère-enfant ne
perme\ent pas au temps de devenir un objet sensoriel, les sens
n’auraient pas le temps de prendre sens.
La mère créé une écologie affecPve très différente selon qu’elle est
hyperacPve ou alanguie, stressée ou sécurisée.
Expérience des ra\es enceintes - Jacques Cosnier – Professeur émérite fac de
Lyon

Taper sur la cage


Offrande de nourriture
= > le moindre bruit faisaient sursauter les pePts nés de la mère dont
la cage avait été tapée un coup de sifflet, objet de stress, les
menaient jusqu’à la convulsion alors que les autres pePts nés de la
mère à l’offrande me\aient beaucoup plus de temps à réagir
Si la mère n’est pas sécurisée, le moindre bruit devient un stress pour
le bébé.

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C’est le malheur de la mère qui transmet le stress à l’enfant (absence
de père, guerre, précarité).
Lorsque le bébé naît il est déjà personnalisé par son profil
comportemental, son émoPvité et ses premières représentaPons
mentales.
Il arrive dans un monde déjà structuré par un mythe dans lequel il va
se construire.
L’enfant s’imprègne de la culture qui le façonne. La culture est
introduite dans la façon dont on l’accueille.
Il est façonné par la représentaPon qu’on a de lui, notamment en
foncPon du sexe auquel il apparPent.

La 3ème idée qu’il développe concerne l’appartenance de l’enfant


« Un nouveau-né qui n’appar<ent pas est condamné à mourir ou à
du mal à se développer. Mais un enfant qui appar<ent est
condamné à se laisser façonner par ceux à qui il appar<ent. Le
plaisir de devenir soi-même, de savoir qui on est, d’où on vient,
comment on aime vivre, passe par le lien qu’on <sse avec les
autres. »

Tout d’abord… quelle est la part de l’inné et de l’acquis ?


Difficulté à séparer l’héréditaire de l’hérité même chez les animaux
Expérience : Les singes macaques répertoriés implantés sur une île
Une des mères a un jour lavé des patates douces et les a salées en les
trempant dans l’eau de mer.
= > un nouveau rituel a été socialisé et est transmis à chaque
généraPon

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Parmi les humains, il y a de pePts transporteurs de sérotonine
(neurotransme\eurs) qui sont de ce fait des êtres hypersensibles ;
tout les touche.
En milieu stable, c’est un facteur d’émoPons et de sensibilité
Mais en milieu de précarité, c‘est un facteur de vulnérabilité ; ils
auront plus de mal que les autres à faire face aux épreuves
Il y a des déterminants généPques (sexe, couleur de peau) mais il
n’existe pas de programme généPque
= > la biologie et le milieu s’intègrent
« L’appartenance a 2 pôles : la familiarité et la filia<on.
La familiarité s’alimente de biologique, de mémoire et de
sensorialité quo<dienne alors que la filia<on s’alimente de culture.»

Pour exister l’enfant a aussi besoin d’appartenir à un groupe à une


culture.
« Le « JE » ne peut exister sans un « NOUS auquel il appar<ent. »
« Quand on ne sait pas d’où l’on vient on ne peut pas savoir où l’on
va ».
Que l’enfant apparPenne à celui qui l’a engendré, à celle qui l’a porté
où à une structure plus large selon les cultures, la connaissance de
ses origines est ce qui va structurer son temps.
En l’absence d’appartenance, certains se tournent vers les sectes qui
leur fournissent une raison de vivre.
Le monde pour être structurant a mis en place des rituels.
Si les rituels ne peuvent s’instaurer la violence apparaît.
C’est la 4ème idée

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Le rituel consPtue une structure homéostaPque.
Mais pour qu’il y ait conscience de la violence il faut que les mondes
se comprennent.
Ex : chat et la souris
La représentaPon de l’évènement est différente chez le chat, la souris
et l’humain.
Les animaux ne sont pas violents tant que les processus biologiques
et écologiques sont équilibrants
Ex : Goeland avance avec un poisson
= > rituel qui représente un geste filial
Si on fait tomber le poisson et que l’on modifie l’aspect de
l’approchant
L’autre prend peur = > plus le repère du rituel
= > il fuit ou il devient violent
« L’animal peut modifier son comportement à par<r d’informa<ons
sensorielles alors que l’Homme répond à ses propres
représenta<ons au nom d’un idéal ».
Ex : une lionne qui se dirige vers un point d’eau ne sera pas une
menace pour le gnou à ses côtés car la priorité du moment pour la
lionne est l’eau
Ex : dans un acte raciste lorsque la représentaPon de l’Autre évoque
la haine, le bourreau n’a pas conscience de la violence car son seul
but est d’agir selon son idéal.
= > il répond à ses propres représentaPons et non plus à ses
percepPons

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Mais si ce\e personne avait rencontré l’Autre dans un autre
contexte, s’il l’avait connu, sans doute aurait-elle éprouvé une
émoPon à l’idée de lui faire du mal.
« Chez l’Homme la représenta<on d’un monde peut exister en
dehors de toute percep<on alors que chez l’animal les deux
processus restent associés ».
Pour que les rituels puissent s’exprimer, le milieu ne doit être ni trop
pauvre ni trop riche
Trop pauvre, le manque de sPmulaPons extérieures entraîne un
appauvrissement du milieu ; le corps devient le seul objet du monde
extérieur et conduit à un repli sur soi-même
Ex : les animaux d’un zoo ne peuvent pas respecter leurs rituels en
raison d’un environnement restreint par rapport à leur milieu naturel
= > conduit à la frustraPon, génère du stress
Trop riche, l’hypersPmulaPon ne laisse pas le temps aux émoPons de
s’exprimer
Ex : une populaPon de rats dans une cage ; ils se reproduisent mais
quand le nombre devient trop important pour l’espace les rituels
n’ont plus le temps de s’installer et ils régulent en s’entretuant
= > conduit à une désorganisaPon des rituels
Dans ceNe autre forme de violence qu’est l’inceste, plus
par3culièrement l’inceste mère-enfant, c’est la fusion qui s’établit
entre la mère et l’enfant qui empêche l’enfant de se détacher de sa
mère. (Développement de la 5ème idée)
L’enfant par la non-présence du père ou de Pers de référence
représentant l’interdit n’a pas pu être suffisamment sécurisé pour
aller chercher à l’extérieur des nourritures culturelle, sporPve,
intellectuelle ou affecPve. L’objet sexuel ne peut se différencier de
l’objet affecPf.

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Il est impensable car le lien mère-enfant est d’abord biologique ; elle
l’a porté. Une structure sensorielle les unit. Tandis que le lien père-
enfant s’établit, selon la culture, comme une parenté proche.
Dans le cas d’un confinement affecPf, comme une mère sans
sPmulaPon extérieure avec un enfant qui comble l’absence du père,
l’enfant n’aura d’autres choix pour fuir l’inceste que de haïr sa mère.
L’homosexualité permet d’éviter l’inceste et la haine.
Boris Cyrulnik nous montre comment les émoPons qui gouvernent
notre vie nourrie par la nécessaire interacPon avec notre milieu,
laissent des traces non représentées. (dernière idée présentée)
Ce que nous racontons dans le présent des faits passés n’est que la
représentaPon que nous nous en faisons au moment où nous parlons
à parPr des informaPons qui auront été retenues de notre histoire
affecPve.
Ce récit peut par conséquent changer en foncPon de la personne à
qui nous nous adressons, du contexte, le moment où l’histoire est
racontée.
« Les notes prises au jour le jour donnent forme à l’impression du
moment que l’on vit, mais c’est la rela<on du moment où l’on parle
qui donne forme à nos souvenirs. Voilà pourquoi le palimpseste
s’oppose au récit et pourquoi « les récits sont des impostures » qui
témoignent moins du réel passé que de l’in<mité du narrateur. »

Exemple : Ana Novac Auschwitz. Lui a donné la force de survivre


décollait affiche pour y noter ce qu’elle vivait.
Lorsqu’elle a retrouvé les 700 pages de son journal => différent de ce
qu’elle avait raconté jusqu’alors.

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Nous refoulons ce qui est indicible pour pouvoir conPnuer à vivre
mais lorsqu’un évènement survient (choc, maladie,…) les évènements
douloureux du passé peuvent resurgir.
Si un traumaPsme n’a pu être raconté par l’obligaPon de se taire, par
des interdits, l’évènement est revécu dans le présent comme lorsqu’il
est survenu.

La chimère (Autobiographie d’un épouvantail – 7 janvier 2009)

Tout est vrai et pourtant l’animal n’existe pas…

Ce phénomène est appelé palimpseste*.


*Palimpseste : Parchemin dont la première écriture, graBée ou lavée,
a fait place à un nouveau texte.
« Les évènements passés vivent en exil dans notre mémoire. Ils
reviendront un jour si le présent ne les chasse plus. »

Il est fréquent chez les âgés.


Boris Cyrulnik parle d’effet palimpseste pour définir les traces
enfouies dans notre cerveau quand l’appauvrissement du contexte
réveille la mémoire du passé.

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On entend dire que les âgés retombent en enfance… mais ce n’est
qu’une interprétaPon de ce qui est perçu
Ex : une dame âgée est admise à l’hôpital après une pePte chute.
Mais arrivée à l’hôpital elle se croît chez elle, elle ne situe pas ses
percepPons dans le contexte.
Ensuite elle reconnaît son fils en la personne du médecin. Son monde
se déshumanise.
Elle ne communique plus ; elle ne sait plus vivre dans un monde
interhumain.
Alors elle s’a\ache à des objets inanimés. Elle s’endort avec une
poupée, range son sac inlassablement, lisse son drap.
Puis la vie devenant purement végétaPve, elle ne mange plus, respire
de moins en moins bien et s’éteint.
L’enfant, avec sa peluche, subsPtut de sa mère absente, l’imprègne
de sens et de significaPon alors que pour l’âgé la peluche n’est
qu’une chose sans affect.
Mais l’appauvrissement du contexte peut être limité par le récit.
Le fait de raconter, même si le récit est adapté à l’environnement, est
une acPon.
L’âgé doit adopté une posture pour capter l’a\enPon et raconter son
histoire va lui demander un travail de maîtrise de ses émoPons dans
sa relaPon à l’autre.
« Le récit offrirait aux âgés ce que la fuite dans l’ac<on offre aux
adultes ».

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