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CONCEPTION DES

CONTREVENTEMENTS
<= Notes sur les pratiques techniques

Les contreventements sont des dispositifs conçus pour reprendre les


efforts du vent dans la structure et les descendre au sol. Ils sont
disposés soit en toiture dans le plan des versants (poutres au vent), soit
en façades (palées de stabilité), et doivent reprendre les efforts du vent
appliqués tant sur les pignons que sur les long-pans. La stabilité est ainsi
assurée dans les trois directions de l’espace. On distingue trois type
essentiels de contreventements:
 triangulation (treillis): il s’agit du type le plus fréquent ; les treillis en
N conviennent bien lorsqu’il n’y a pas d’inversions d’efforts.
Lorsque l’on est en présence d’inversions d’efforts possibles on
préfére les croix de saint André (quelquefois les treillis en K ou V
peuvent convenir).
 rigidification des nœuds (cadre-portique): ils se justifient
pleinement lorsque l’on doit laisser le passage libre, ou pour éviter
des diagonales inesthétiques, ou bien parfois pour laisser une plus
grande liberté pour une modification de la structure.
 remplissage (voile, diaphragme) : on utilise des voiles en béton
pour les fortes sollicitations. Pour les faibles sollicitations des voiles
en maçonnerie conviennent. Lorsqu’il existe un noyau ou un mur
de refend celui-ci peut bien sur servir de contreventements (il s’agit
surtout d’un cas pour les bâtiments à étages). Il est imprudent
d’estimer que des bardages ou couvertures en tôles puissent faire
office de contreventements.

Nota: dans le cas de contreventements par remplissages, il faut toujours


s’assurer que la transmission d’efforts entre éléments porteurs et
éléments de stabilisation se fasse correctement.

Nota très important: les ciseaux ne sont sollicités qu’en traction ; on


admet en effet que la diagonale qui du fait de son orientation devrait être
comprimée se dérobe en fait par flambement élastique (cette hypothèse
est valable pour les cornières et autres profils de faibles rigidité).

D’une manière générale la déformabilité des systèmes en présence reste toujours le


critère essentiel qui gouverne la distribution des efforts au sein des structures, les
parties les plus souples ayant tendance à se dérober au détriment des parties plus
rigides, pouvant entraîner des sollicitations plus élevées que prévues d’une part, et
des cheminements d’efforts anormaux d’autre part.

Principes de
bases: pour
équilibrer
une force
agissant
dans
n’importe
quelle
direction du
plan, il faut:

 dispos
er d’au
moins
trois
lignes
de
forces
 les
lignes
d’actio
ns des
forces
ne
doivent
pas
être
concou
rantes

 les
lignes
d’actio
n des
forces
ne
doivent
pas
être
toutes
parallèl
es
entre
elles

Efforts du vent sur les long-pans:

1- Les efforts de vent sur le bardage en long-pan sont transmis aux poteaux des
portiques par l’intermédiaires des lisses. L’effort résultant en tête de poteau est
transmis dans le portique, rigide et dimensionné à cet effet, et aucun dispositif
particulier n’est à prévoir dans ce cas.

2- lorsque la travée
t est trop grande,
les lisses doivent
reposer sur un
appui
intermédiaire,
appuyé en tête
contre la panne
sablière. L’effort
en tête de
potelet est repris
soit :

o par la
panne
sablière,
raidie
transversal
ement à
cet effet
(solution
onéreuse)

o soit
transmis à
la panne
suivante
par un
montant
attaché à
deux
diagonales
, qui
ramènent
les efforts
en tête de
portique.
On a ainsi
créé une
poutre au
vent long-
pan

Contreventements verticaux de combles en cas de fermes treillis:


(ou ciseaux) ils ont pour rôle d’éviter le déversement des fermes en les
maintenant rigoureusement dans le plan vertical ; ils réduisent aussi les
longueurs de flambement des membrures. Ils sont le plus souvent
formés de cornières en croix attachées sur les montants des fermes ; la
triangulation est fermée par les pannes. Ils sont toujours présents au
faîtage et obligatoirement au droit de toute brisure de membrure.

Nota : pour les fermes de faible hauteur on peut utiliser un système de


bracons.

Contreventements de versants transversaux: poutres treillis


disposées dans le plan des versants (parfois aussi dans le plan des
entraits en cas de fermes treillis). Elles sont généralement placées aux
deux extrémités du bâtiment ou en travée centrale ; les membrures sont
celles des fermes, empannons ou fers de pignons, les montants étant
constitués par les pannes. Les diagonales, souvent en cornières, doivent
être suspendues sous les pannes pour limiter toute déformation
apparente. Leur point d’épure doit converger avec celui des pannes et
de la membrure.

Ils interviennent notamment pour la détermination des longueurs de flambements:


L1: diagonales fixées au droit de
leur croisement
L2: diagonales non fixées au droit
de leur croisement

Contreventements longitudinaux:
dans le cas d’empannons les
déformations longitudinales dues au
vent sont atténuées par des poutres
treillis généralement disposées entre
la sablière et la panne basse

Contreventements de long-pans: il faut en mettre dans tous les cas même lorsque
le bardage est rigide; il existe trois types:

Palée de stabilité
Croix de saint André portique
réticulé

Les croix de saint André sont celles qui présentent le moins de


déformations, et sont donc à mettre toute les fois que le bardage sera
rigide et acceptera peu de déformations.
Contreventements en maçonnerie: celle-ci peut à l’occasion servir de
contreventement à condition que:

 la maçonnerie va rester
 la maçonnerie est à l’intérieur des poteaux

- que des dispositifs spéciaux soient pris dans le cas de maçonnerie


extérieure au poteau, assurant la transmission des efforts de la
charpente au mur.

On doit aussi vérifier que la


maçonnerie va résister à:

cisaillement:

compression : la
diagonale fictive
comprimée ayant pour
largeur 4 fois l’épaisseur
du mur ne dépasse pas la
contrainte
admissible :

Dans tous les cas un contreventement provisoire doit être prévu pour
assurer la stabilité de l’ossature avant le montage du remplissage.

Contreventements de pignons: on a les mêmes dispositions générales que pour


les long-pans ; dans le cas de pignons définitifs les fermes sont remplacées par des
pans de fer ; dans la mesure du possible les montants seront placés au droit des
contreventements verticaux et des points d’épure des contreventements rasants.
Efforts du vent
sur les
pignons : les
efforts de vents
se transmettent
du bardage aux
lisses, puis aux
potelets, puis à
la traverse du
portique de rive.
Ce dernier
n’étant pas rigide
transversalement
, il est nécessaire
de le stabiliser
en construisant
un dispositif, tant
sur le plan de la
toiture (poutre au
vent en pignon)
que dans les
plan vertical
(palée de
stabilité)

Les pignons constitués de pan de fers et remplis de matériaux peu


résistants doivent être contreventés dans leur plan.

Nota important: on a toujours intérêt à mettre la palée de stabilité au centre du


bâtiment.

si on place une stabilité si l’on place une seule Si on encastre les


à chaque extrémité stabilité vers le milieu sablières sur les poteaux
d’un bâtiment celui-ci du bâtiment, la on peut certes éviter les
se trouve bloqué et la dilatation peut se faire stabilités, mais la
dilatation n’est pas plus librement, les poussée en tête se
possible, ce qui crée efforts thermiques répartit sur le nombres de
des efforts étant divisés en deux poteaux (à éviter, en
supplémentaires dans parts de chaque cotés général)
la structure. On du système.
considère dans ce cas
que chaque
contreventements
reprend l’intégralité des
efforts appliqués à son
pignon.

Un seul contreventement placé en début de long pan permet le montage


de la halle par avancement, de manière continue à partir de l’extrémité
contreventée.

Pour des halles de grandes longueurs il faut prévoir des joints de


dilatation. Il est à noter que lorsque pour des raisons esthétiques la
structure porteuse est apparente, celle-ci est très exposée aux variations
de températures. (absence d’isolation thermique)

Stabilisation des ponts roulants: exemple :


L’action verticale sous galet est ramenée sur des consoles solidaires des
portiques par une poutre à âme verticale appelée chemin de roulement.

L’action horizontale transversale est amenée aux portiques par une


poutre treillis horizontale dont la membrure inférieure est la semelle
supérieure du chemin de roulement, et la membrure extérieure est axée
sur le plan moyen des poteaux (comme la palée de stabilité)

L’action horizontale longitudinale est amenée à la palée par la même


poutre treillis

VERIFICATION DE LA STABILITE D’ENSEMBLE

Après avoir dimensionné et vérifié individuellement les éléments d’un


bâtiment il faut s’assurer de la stabilité globale de celui-ci, notamment
sous l’effet du vent.

L’effort global se décompose en:


 une composante horizontale de traînée T produisant un effet
d’entraînement.
 Une composante verticale ascendante de portance U produisant
un effet de soulèvement

Ces deux composantes donnent lieu à un moment de renversement M r,


qui doit rester inférieur au moment stabilisateur M s dû au poids propre du

bâtiment:

Le calcul de ces actions d’ensemble prend en compte les pressions


dynamiques du vent, qui sont calculées en affectant aux pressions
statiques un coefficient de majoration dynamique , qui est entre autre
fonction de la période du mode fondamental d’oscillation.

Les formules donnant la période T sont données par les règles NV65
annexe 4. le calcul du coefficient de majoration  est donné dans NV65
1.5

Dans les cas courants de bâtiment symétrique où les poteaux sont de


masses négligeables devant les charges qu’ils supportent, on peut
supposer le masse concentrée au sommet des poteaux et appliquer la
formule des règles:
Pour le calcul de f on se ramène en général à 3 cas
Dans le plupart des cas on considère que la toiture a une rigidité
importante (donc modélisée en encastrement) et que le poteau est
articulé dans sa fondation.

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