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Oscar Peterson grandit dans la Petite-Bourgogne, à Montréal.

Il s'agit alors du quartier


montréalais regroupant la plus forte concentration de Noirs. Le jeune Oscar se retrouve bercé
par la culture du jazz née aux débuts du XXe siècle. Il commence à apprendre la trompette avec
son père à l'âge de cinq ans. Mais vers l’âge de sept ans, il se consacre au piano après avoir passé
presque un an à l'hôpital, victime de la tuberculose. Un de ses frères succombe à ce fléau. Sa
sœur Daisy apprend à Oscar le piano classique, ce dernier travaille dès le début plusieurs heures
par jour, d'où son incroyable virtuosité. À ce moment-là Oscar est surnommé « the Brown
Bomber of the Boogie-Woogie ». À neuf ans sa technique impressionne les musiciens
professionnels. Il travaille six heures par jour, toute sa vie. Vers la fin de sa vie il diminuera la
quantité de travail à une ou deux heures par jour. En 1939, à l'âge de quatorze ans, Oscar
Peterson gagne un prix national et quitte l'école pour devenir musicien professionnel.

Il se joint au Johnny Holmes Orchestra en 1942 et il y est soliste jusqu'en 19471. Pendant
plusieurs années, il joue régulièrement dans plusieurs cabarets montréalais (Tic Toc Club, Café
St-Michel et autres)1. Il est aussi très présent à la radio montréalaise dans les années 1940.

Il gagne rapidement une réputation de pianiste techniquement brillant et de pianiste de jazz


mélodieusement inventif. Il apparaît pour la première fois au Carnegie Hall en 1949.

De 1991 à 1994 il est chancelier à l’université York à Toronto. Il est par ailleurs franc-maçon2.

En 1993, Oscar Peterson est victime d’une grave attaque qui affaiblit son bras et sa main gauche
et qui le rend inactif pendant deux ans. Il se produit pourtant en été 1994 à Jazz in Marciac en
France. Il surmonte cette infirmité et poursuit ses tournées, continuant à enregistrer et à
composer.

Il meurt chez lui, dans la banlieue de Toronto le 23 décembre 2007 des suites d'insuffisance
rénale.

Teddy Wilson, Nat « King » Cole, James P. Johnson, Alice Coltrane et Art Tatum ont influencé
Oscar Peterson au début de sa carrière. Il leur fut comparé par la suite. Il entendit Art Tatum
jouer Tiger Rag pour la première fois quand il avait une dizaine d'années, et il fut tellement
impressionné par ce qu'il avait entendu que son jeu lui parut fade en comparaison. Il dira
même : « Tatum scared me to death ». Art Tatum fut un modèle dans les années 1940-1950 pour
Oscar Peterson. Les deux virtuoses devinrent amis mais Oscar était toujours intimidé par le jeu
de Art. Oscar Peterson jouait rarement en présence de ce dernier.

Enregistrements

Il joue et enregistre accompagné, entre autres, par Lester Young, Ray Brown, Herb Ellis, Ed
Thigpen, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Louis Armstrong, Frank Gariepy, Milt Jackson et
accompagne Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Clark Terry et Joe Pass.

Un des grands tournants de sa carrière est son engagement par l’imprésario Norman Granz au
sein de l'écurie Verve Records, qui lui permet de jouer avec les artistes de jazz les plus
importants du moment.

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