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DOSS! LES MALADIES DE LESPRIT Ameliorer Sa sante mentale Dépression, anxiété, troubles bipolaires... Les affections psychiques touchent de plus en plus de Francais. « Sciences et Avenir » fait le point sur la recherche et détaille de nouvelles molécules prometteuses. Et rappelle qu'une bonne hygiéne de vie est essentielle a la prévention. Doss aes me Hugo Jaliniere, Sylvie Riou-Millot et Elena Sender €S CHIFFRES SONT ACCA- BLANTS, Une personne sur cing dans le monde — et 12 millions de Francais — souffre de troubles psy- chiques @épression,anxiété, troubles bipolaires, schizo- phrénie, addictions..). Les chercheurs prédisent qu'un Frangais sur troisseraatteint d'une maladie mentale au cours dea vie. Pourtant, la prise en charge de ces pathologies reste dramatiquement inguffisante : manque de moyens, de lit. Le secteur de la psychiatrie est en crise depuis plusieurs années sans parvenir & étreentendudes pouvoirs publics. Denom- ‘breuseslacunes nationales ont été pointées «és 2015 dans lerapport européen Roamer (Roadmap for mental heath research) publié dans la revue The Lancet :absence d'intérét pour 'épidémiologie, de structures réelle- ‘mentréservées. lasanté mentale, pénurie alarmante de chercheurs dont le nombre est quatre fois moins important que pour la lutte contre le cancer. « La France ne ‘onsacre que 3% de la recherche biomédicale ‘lapsychiatrie », dénonce Marion Leboyer, direetrice de la Fondation FondaMtental La tiche qui attend le nouveau délégué Ala santé mentale, le Pr Franck Bellivier, rnommé par le ministére des Solidarités et dela Santé au printemps,estardue. Sciences cet Avenir détaille les axes de recherche les plus en pointe de la discipline comme la piste de Pinflammation (p. 30) la com- prehension des troubles bipolaires (p32), les différentes techniques de stimulation cérebrale (p34, le recoursauxsubstances psychédéliques comme antidépresseurs du futur (p. 40). Ahygidne de vie (p.36), essentielles la prévention. = SRM, 28. Sciences et Avenir- Septembre 2019 -N* 871 Sans oublier les mesures — DOSSIER Santé mentale La piste de l’inflammation Chez 30 a 40 % des patients souffrant de troubles neuropsychiques, on retrouve une inflammation dans l'organisme. Celle-ci participerait a l'apparition de ces troubles et pourrait également contribuer a leur résistance aux traitements. dies psychiques. Et pourtant, cer taines dentre elles pourraientétre en lien étroit ave une inflam- mation... du corps. Celle-ci est la premiére réaction de défense de Torganisme lorsquiil est attaqué par un agent infectieux et peut aussi survenir lors d'une maladie auto-immune (maladie de Crohn, vitiligo..) ou d'un stress sévere. Elle entraine la production de molécules pro-inflammatoires appelées cytokines, chargées de ‘coordonner la réponse immuni- taire, qui agissent dans le corps, mais aussisurlecerveau. Avec.en. ‘as inflammation chronique, des effets neuropsychiques potentics Cette étonnante hypothése ouvre Ja voied’un nouveau champ médi- cal: « limmuno-psychiatrie ». Cette idée apparait a la fin des années 1990, lorsque le neuro- biologiste Robert Dantzer, profes- seurau Centre anticancéreux MD Anderson Tuniversité du Texas (Etats-Unis), fait une observation connante.« Ladépression secarac térise par laprésence d'un ensemble de symptdmes dont absence de plai- sir, la fatigue, la perte dappétit, le ralentissement psychomoteur, etc. Or, ces symptémes apparaissent également lors d'un épisode inflam matoire survenant dans le cor, cexplique-t-il Is correspondent ‘ce que nous appelons le “compor tement de maladie”, une réponse normale faced un état infectieux. » Avec sa doctorante de lépoque, Lucile Capuron — désormais directrice de recherche & l'Inra Le réle clé des cytokines ood x Rises eet poche Sat one dans léquipe Nutrineuro & Puni- versité de Bordeaux (lire 8 et A. 1° 865, mars 2019), le chercheur siintéresse alors & des patients atteints de certains cancers ou pathologies virales chroniq) traités par une immunothérapie ‘cest-A-dire un traitement st: rmulantlesystemeimmunitaire base dune cytokine (IFN-alpha). « Nous nous sommes apercus que les traitements & base 1EN-alpha induisaient un épisode dépressif majeur ches 30 4 50 % des patients, se souvient Lucile Capuron, Nous cen avons déduit que ces molécules pro-inflammatoires devaient avoir un effet cérébral.» Les cytokines perturbent la production de sérotonine Les scientifiques confirment cette hypothése des années plus tard, Les cytokines altérent dans Ie cerveau les voies de produc: tion de certains neurotransmet- teurs, comme la sérotonine, qui régulent "humeur (voir 'infogra phie ci-contre). « L'inflammation produit une enzyme (IDO) qui per- turbe la production de sérotonine, poursuit lachercheuse. Le trypto- phane [acide aminé précurseur] nest plus transformé en sérotonine mais en kynurénine, un composé ui ‘engendre alors a production de subs tances neurotoxiques, » Le manque de sérotonine et la présence de ‘ces substances délétéres pour les neurones faciliteraient done lap- parition d'un épisode dépressif. Ce nest pas tout. « Nos travaux tendent é montrer que les cytokines pourraient également partciperéla résistance awxantidépresseursquiest 30. Sciences et Avenir- Septembre 2018 near DOSSIER Santé mentale DR ANTONNELLA SANTUCCIONE. (COFONDATRICE DU WOMENS BRAIN PROJECT (PROJET POUR LE CERVEAU DES [PENMES)"EN SUISSE, “observée ches un ters des patients», révele la chercheuse. Une pisteen ‘cours d'exploration, La dépression ne serait pas la seule neuropathologie lige & inflammation. La profess Muontameepmaicas Le simple fait d’tre une femme expose nile depeychiawie etdaddi- davantage a des stress sociaux » tologie des hopitaux univer taires Henri-Mondor & Créteil (Wade-Marne)etdireetrice de Ya-tildes differences Doitviennent cetpour Tenfant. La Food a fondation FondaMental, et ee fe ester Teco ares a i eerie eNom OUL Les femmes Biologiques, = americane| vient dallurs Neurociencesen avrilque in, epREsentent 70 % des hhormonales mais aussi dapprouver la mse sur 5 migraineux et 65% dela environnementales.Ainsi,__Te marché du premier flammation interviendraitégale- Pathologie dAlzheimer Sur le simple faitdétre une médicament antidépresseur ment dans aseléroseen plagues, trois personnes dépressives, femme expose davantage a post-accouchement, troubleduspectreautistigue,laschi: deux sont des femmes. Les des stress sociaux: dans la brexanolone, dation ophréne,lestroublesbipolaies, es symptomes dela dépression —plupartdes cultures elles rapide. ddémences de type Alzheimer, encé- different également. sontconsidérées comme Que faire pour ameéliorer phaliteauco-immune>.Maisaussi Les femmes présentent devant soccuper des lasitation? probablement dans « faccident _davantage de ruminations soins de la famille — acerca vasculaire cérébra, la maladie de (pensées répétitives), desenfants, des grands- uation a la santé Parkinson tamale de Hunting. Samstetrecourentpis parents —sowventen lus renal ds ecole, ain ton, les troubles obsesionnelscom- _tisémentdestraitements __deleur travail,ce quiest que chacun apprenne & pulsif le troubles fansidtéet les __(Psychothérapies et upfacteur de sque de” ier es spuds troublesalimentares »Laliste est ™édicaments) lorsque __dépression acer. Elles | _sache comment obtenir de eet les hommes ont une sontaussitouchées parla aide Il faut aussi ameliorer tendance Tagressvitéet__dépression dite postpartum —Yhygiéne de vie. Des spécifcités génétiques Hien pltdtdans (apres facouchemen) pesos aS uirendent plus vulnérabies_[a.coRammavionexcesive gu presen un una « Nous estimons que 40 % des patients souffrant de patholo- _ges psychiatriquessouffrent d'une inflammation de bas niveau, est plus vulnérables lors d'une infee- aux antidépresseurs, est signi- Aare sans les symprdmes maisavec tion. A cela sajoutent d'autres fae- _ficativement amélioré apres la des concentrations faibles de mar- teursenvironnementawxquesontune prise dinhibiteurs de cytokines ‘queurs de inflammation», assure ‘mauvaisehygienede vieetlestess.» Cependant « inflammation étant Marion Leboyer: Pourtant, « tout Side meilleures habitudesde vie _une réponse nécessaire & orga- lemonde ne déclenche pas, bien sir, peuvent diminuer linflamma- nism, il nest pas envisageable de uneinflammmation chronique puis une tion (lire p.36), les chercheurs mettre n'importe quel patient sous maladie psychiatrique aprés avoir explorent aussila piste pharma- —_anti:inflammatoire sur une longue contracté une infection, nuance la cologique. En 2013,1'Ecole de durée», modére Lucile Capuron. chercheuse. Les sujetsrisquesont médecine de Tuniversité Emory Cestpourquoison équipe cherche trésprobablement porteursdespéci a Atlanta (Etats-Unis) a démon- Acibler, en aval, les voies {ficitésgénetiques au niveau de leur tré que létat de patients présen- _enzymatiques dont lactvité est syste immuritaire ques rendent tant une inflammation etrésstant par inflammation. En pratique, depuis deux ans, 5 Marion Leboyerasure dé, avec «Nos travaux tendent a montrer que un immunologiste, une con les cytokines pourraientaussiparticipera tion hebdomadaire a rhopital Henri-Mondor a Créteil, La pre~ la résistance aux antidépresseurs » miére consultation « d'immuno- Lucile Capuron crete de reherche i, Sauipe Newtinew, psychiatrie »,en somme.a .S. université de Bordeaux WV ablenasender b IN’ B71- Septembre 2019 - Sciences at Avenir - 31 DOSSIER Santé mentale Mieux diagnostiquer les troubles bipolaires Plusieurs études sont lancées pour comprendre les mécanismes de cette pathologie qui se situe a la frontiére de la dépression. P emis ees iquer un trouble bipolaire (TBP)? Sera-til possible de repe- rerles patients les plus risque? Voila deux objectifs que les cher- 2019- Sciences et Avenir = 33 DOSSIER Santé mentale THERAPEUTIQUE Agir sur le cerveau Une dépression sur trois résiste aux itements classiques. Face & ces cas sévéres, une alternative peut-étre offerte par I'électricité et le magnétisme. Focus sur quatre techniques. ‘© Stimulation du nerf vague Le role du nerf vague, Ie plus long nerf eranien relié la plupart des onganes vitaux, intéresse de plus en pplus de chercheuts (lire S.et A.1n°855, mai 2018). ‘Sastimulation permet déja de réduire la fréquence de crises dépilepsie chez certains patients. Alors pourquoi ne pas tenter cette technique pour soullager des déprimés séveres, résistant aux. ‘raitements? Encore ‘expérimentale, cette ‘cérébrales associces Ala dépression. Elle a ailleurs été approuvée quAnnie Labbé a da patienter. présde trente ansavant dobtenir un traitement adéquat. « Mais fa prise en charge des TBP ne repose pasquesurlachimie, précise--lle fat aussi appuyer sur les psycho- thérapiesetles méthodes 'éducation thérapeutique, dites psycho-édu- catives ». En pratique, il sagit de modules d'aecompagnement personnalisé proposés dans la plupart des services d'hospitali- sation permettant au patient de devenir « acteur » de sa maladie. Celui-ci y apprend a repérer les signes avant-coureurs derechute, a tenter damortir au mieux les changements dhumeur. Il regoit également des conseilsd'hygiéne aussi pout pré= venir les récidives, comme des horaires de lever et de coucher réquliers ou Tabsence de prises dexcitants (rep. 36), Des complications cardio- vasculaires plus fréquentes « Il n'en reste pas moins qu'une prise encharge pls globaleetsoma- tiqueest urgent », poursuit Anne Labbé. Des études récentes ont cen effet montré que les compli- cations cardio-vasculaires étaient deux fois plus fréquentes chez les personnes souffrant de TBP «que dans la population générale, sans que ce lien soit pourrheure expliqué. « Or, plus des dews ters des patients bipolaires ne recoivent pas de traitement adéquat pour les pathologies asociées au syndrome ‘eétabolique », indique Ophélia Godin, épidémiologiste,surlesite dela Fondation FondaMental.Soit le diabéte de type 2, lobésit, les ‘maladies cardio-vasculaires.. Doit ite de mieux diagnosti- TBP mais aussi de sensi- biliser les médecins au dépistage systématique des anomalies bio- logiques (diabéte, cholestérol.. Lespérance de vie de ces patients esteneffetdedixansen moyenne inférieurecelledela population sénérale. SRM. D 34. Sciences et Avenir- Septembre 2019 -N* 871 DOSSIER Santé mentale Pourquoi I’hygiene de vie joue un role fondamental Alimentation, sommeil, réseaux sociaux et activité physique. On peut agir au quotidien pour garder les idées claires. m= Uhumeur est dans Passiette Bienvenue dans le monde de la « psycho-nutrition >. Il sagit ii agin directement, parle contenu de nos assiettes, sur le micro- biote (ensemble des miero-orga- niismes) intestinal pour réduire inflammation. Siles psychiatres prenant en compte les habitudes alimentaires de leurs patients sont encore peu nombreux, les preuves scientifiques des liens entre alimentation et dépression saccumulent, Ladoption d'un régime médi- terranéen (riche en p legumes, fruits et moins de sucr activité physique réguiée se des hormones bénefiques our le moral et red esque de stress et de dépresson. rapides raisses saturées) est ainsi asso- cige a une diminution de 33 % du risque de dépression. Cest quia révélé une étude réali- sée par des chercheurs Inserm de Montpellier et parue dans la revue Molecular Psychiatry, en ‘octobre 2018. Et lors du dernier était consacrée aux complém alimentaires, Animée par Guil- laume Fond, psychiatre & Mar- seille elle mettait Faceent sur la nécessité de donner des conseils yentaires aux patients sous rie systématiquement des compléments :oméga 3 EPA (au. ‘moins un gramme parjour);vita- mine B9 (6 mg par jour); vita- mine D (une ampoule par mois) dont les effets bénéfiques sur le stdanxiété de patients déprimés ou schizo- phrénes ont été montrés par une étudenationale 018). Autant de conseils qui n'immunisent évi- Délaisser le virtuel pour se tourner vers la « vraie » vie et pI sportives, avec de « vr. donnés par des scienti Iégier les sorties culturelles, sociales, ies » gens, voila les conseils ifiques aux dépressifs demment pas contre les risques psychiques mais peuventen atté- rnuer les symptomes. ™@ Moins de réseaux sociaux Pas plus de trente minutes par jour surles réseau sociaux! Telle est la recommandation de dif rentes études parues ces demiéres années qui, toutes, pointent le risque daugmentation de solitude cet danxiété en cas de fréquenta- © tion trop assidue de Twitter, I tagram, Snapshat, Facebook... Un travail mené T'université dm: terdam (Pays-Bas) en 2018 ainsi permis de mettreen évidence une corrélation directe entre utilisa- tion passive des médias sociaux et les symptomes de la dépression, car cette utilisation augmente le sentimentdisolement. Le temps passédevantson ordinateur se fait évidemment au detriment dex riences sociales plus authentiques ‘Une psychologue, Forigine d'un ‘ravailmenéuniversité de Penn- sylvanie (Etats-Unis), propose une interprétation complémentaire ‘concernant les jeunes: Facebook, napchat ou Instagram pousse- rudiants 4 la compa- raison sociale, chacun pouvant trouver sa vie moins attrayante que cele affichée par ses pairs sur Tes réseaux... Délaisser e virtuel pour se tourner vers la « vraie » vie et privilégier les sorties cultu- relles, sociales, sportives avec li ‘encore de « vrais » amis... Voli 136 Sciences et Avenir- Septembre 2019 -N* 871 DOSSIER Santé mentale Partager des moments conviviax et privilégier un régime mesiterranéen clminvent le risque de dépresson ou en atténuent ls symptoms. les conseils de bon sens quiont ‘émis des scientifiques 4 Vinten: tion des personnes dépressives dans une lettre ouverte publiée ily a quelques semaines dans la revue The Lancet. Se bouger, c’est bon aussi pour le moral Marcher, nager, sétirer.. bref bouger! Cest bon pour le moral breux travaux qui démontrent que lactivité physique réduit le Fisque de stress, fanxiété et de dépression tout en augmentant Hestime de soi. Elle favorise la libération de substances béné fiques:lesendorphines, ces hor mones naturellement secrétées par I'hypothalamus et I'hypo- physe cérébrale, dont la struc ture chimique est prochede celles desopiacés les facteurs dits neu rotrophiques qui contribuent & une meilleure connexion entre nos neurones. Des bénéfices qui nese font toutefoisressenti qu’ une condition : que lactvité soit sulfisamment intense pendant au moins trente minutes par jour. Et
    , sou ligne Pierre de Maricourt, chef de service & Phopital Sainte-Anne & Paris, quia participé & des essais, sur des patients résistants et sur lesrisques imminents de suicide. Dans ces derniers cas, latout de la kétamine est d'améliorer les symptomes en quelques heures, 13 oit les traitements classique mettent plusieurs semaines & faire effet. lorsqu'ls font effet, Une demande dautorisation 440 - Sciences et Avenir - Septembre 2019- N° 871 ——— DOSSIER Santé mentale du Spravato a été adressée en bine améliorait rapidement les _ observé pour la premiére fois & décembre 2018 a'Agence euro- _ symptémes, et de fagon durable _T'IRM fonctionnelle des char péenne du médicament. jusquisix mois. En occurrence, ments nets dans lactivité cé LSDetpsilocybine,dontle risque deux doses importantes (10 mg _brale chez les dépressifs traités & addictif est reconnu pour étre et 25 mg) prises par voie orale 4 _ la psilocybine. « Plusieurs de nos faible sauflorsde prisestrés régu- une semaine d’écart, pour deux patients ont décrit un sentiment BOUR EN lige (lie interview ci-dessous), —séancesenformede-«trip»de plu» de redémarrage"(rebood ducer SAVOIR PLUS retiennent aussi attention de sieurs heures avec le psychiatre. veau, ou de “defragmentation” qui. SSS la communauté psychiatrique. _ « Les réductions de symptémes a _pouvaient correspondre d ce qu'on. ~— Web << Nombrede petits essaisprésentent cing semaines étaient fonctions de voyait@ ITRM », précise ce neu- > La fondation des résultats convaincants dans le la qualité de expérience psychédé-ropsychologue. En effet, Téquipe _ FondaMental : traitement des états dépressifs », liqueaigué».rapportentlesauteurs avait déjamontréquelexpérience —fargucealong confirme le Pr Philippe Fossati, dans Scientific Reports. psychédélique se traduisait par > association chefdu service de psychiatriede AToriginede cette étude,léquipe _« une hyperconnexion des réseaux France Dépression : Thopital de la Pitié-Salpétriére ade Robin Carhart-Harris, qui deneurones,en particulier ceux qui _france-depression.org Paris, qui suit cesévolutionsavee —ditigele Centre de recherche psy- ne communiquent pas entre eux en > Info dépression : intérét. Ainsi, en 2018, un essai chédélique de Imperial College temps normal ». Une hyperacti-._ ™w»winfo-depression sur19 patients résistant aux trai- de Londres (Royaume-Uni) créé_vité cérébrale commune au LSD __ Le site du ministére tcmentsamonnéquelapulogy. cee annéeCeschercheur ont eta pailybine quire SRMSAME Ge un sureroit de « plasticité cé1 gouvir brale » en modifiant la structure > La revue Encéphale: descellulesnerveuses.Pourmieux _werwencephalecom repartir A zéro? Peut-étre, mais tnsttut national avec prudence: «ces dragueshal-_ usommel ete : PR PHILIPPE FOSSATI Tcinogenes peuvent aussi réveler YSuemisrsy i ee ae des valndrabilitslatentes, comme destublespsyetoigeschroniqus LNCS oF te type schizophrénie », avertit le a «Ces produits apportent des PrOkvierGovencn pascare EEE a é 4 Pati au CHU de Lille. Et la psycho- Lorca, Fayard 2018, mécanismes daction nouveaux » pharmacose (bad trip), méme si Je fais de ma vie elle reste rare et transitoire, est un-grand projet, Comment expliquer Etats-Unis, pour aceroitre la ale renters ct tiamsleatne, est) seats Foe Tarenaissance du mouvement créativité ou la productivité. junrisque avers Flammarion, 201. ne ae 29 essais cliniques sonten _P,Tousacidts soulager 30% des patients conduit des comportements coursclans'le monde: Lgl eL aren <épresifsarsque sucidaire addict, fut done garder Invempéche que six essais cle Ka s important, Ce qui est norme, en téte quil existe un niques chez humain sont en) Vous gts vote Dou Tidée touta fat valide circuit parallle 'usagers courspourtesterleLSDet23 pour ?,waustes votre ‘avon peut faciiter parsin ou decurieux qui ia rien lapsilocybine,essentiellementen _Patssolo Faron «état dissociatif transitoire, des a voir avec la communauté Suisse, au Royaume-Uni et aux (consefs pratiques. ‘modifications des eroyances, _ psychiatique. Etats-Unis. Outre la dépression Weis mabe, ol Careboee ‘A quand une utilisation sévére qui est la cible principale, autre blocages qui ‘Pr en France? ilsvisent addiction aTalcool et au —_perturbent la qualité de pppoe det nnn ‘Nous navons pas encore tabac, les troubles obsessionnels Pai ane action nouveau, ave des eseayélapsilocybine ou compulsifs ou Tanxiété lige dla, D&Dresion: es es Je LSD dans mon service, finde viedepatientsatteintsdun Semermer cue” Ya-tilunrisquede dérive mais nouse ferons dés canceravaneé.Cerenowveaudela Peso eations ‘similaire @ celui des années ee eee recherche a dailleurs conduit en —_Le Muscadier (synthese 1960? est dificil sur le plan realise en partenariat, janvierle Congres delencéphale, — SatStincarh str leg existe des pratiques dites_administrati de se procurer ieee es sgrand rendez-vous dela psychia- depressions, 2015 de microdosing—comme laces molécules méme pour consommation réguligre de des essaiscliniques. Mais trie francaise, ay consacrer une LSD atrés faiblesdoses— __celles-ci ouvrent des pistes de séance pléniére, Linttulé? « Psy- quise répandent, notamment _ recherche nouvelles. cchodysleptiques back to seven- ddanslaSillicon Valley, aux Propos reeves par HJ. ties>.m Hd. Watvgosinew IN’ B71- Septembre 2019 Sciences at Avenir 41

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