Comments by Jan van Ruysbroek, Flemish priest, in his: 'Kingdom of those who love the Lord' (trasnlated into French), about the planets, and images about planets as symbols, spirits linked to it, from Jean Rivere, 'Amulets, talismans, pantacles'
Comments by Jan van Ruysbroek, Flemish priest, in his: 'Kingdom of those who love the Lord' (trasnlated into French), about the planets, and images about planets as symbols, spirits linked to it, from Jean Rivere, 'Amulets, talismans, pantacles'
Comments by Jan van Ruysbroek, Flemish priest, in his: 'Kingdom of those who love the Lord' (trasnlated into French), about the planets, and images about planets as symbols, spirits linked to it, from Jean Rivere, 'Amulets, talismans, pantacles'
LE ROYAUME DES AMANTS DE DIEU 149
CHAPITRE XXVII
DES SEPT PLANETES.
‘
Les sept planétes du firmament ont un rapport
avec les sept jours qui mesurent le temps *.
Et tout d’abord le soleil est parmi les astres le plus
puissant et le plus clair. Il représente la raison éclairée,
lumiére puissante de l’intelligence qui s’incline vers les
choses extérieures. C’est cette raison éclairée qui, dans
le royaume de 1’Ame, fait Iuire le premier jour, ou jour
du soleil, durant lequel on se repose; car elle met en
repos toutes les puissances de l’Ame, qu’elle rend ainsi
capables d’entendre ses ordres et de s’'y conformer
durant la semaine, c’est-a-dire toute la vie.
Le second jour est le lundi, jour de travail, auquel
préside Ja lune, symbole de la discrétion qui emprunte
la lumiére au soleil de la raison éclairée, afin que
toute la semaine, c’est-A-dire en tout temps, régne
un ordre parfait. La lune est 4 juste titre symbole de
discrétion, car elle effectue sa révolution tout prés de
Ja terre, de méme que la discrétion s'unit 4 toute vie
active. Le soleil représente micux la raison éclairée :
x, Liauteur fait allusion au systéme planétaire des anciens,
spécialement des Egyptiens, pour qui chacune des vingt-quatre
heures du jour était consacrée A l'une des sept planétes, Les
heures successives étaient ainsi mises en correspondance avec
les planétes disposes dans I’ordre de leurs distances supposées;
de sorte que la premitre heure de chaque jour se trouvait
consacrée 4 une planéte, suivant un ordre régulier qui revenait
toujours le méme dans chaque période de sept jours : Saturne,
le Soleil, 1a Lune, Mars, Mercure, Jupiter et Vénus. Les jours
correspondants en ont regu leurs noms respectifs.150 RUYSBROECK L’ADMIRABLE
comme lui cette derniére est élevée, car elle régit la vie
intérieure affective.
La planéte Mars, symbole d’humilité et d’obéis-
sance en toutes vertus, préside au mardi.
Le mercredi, c’est la planéte Mercure, symbole de
charité et de bienfaisance; car nous sommes arrivés
au milieu de la semaine ou a la moitié du temps qui
nous reste 4 parcourir. Si nous perdons ce temps,
il s’écoule néanmoins, et a lheure de la féte éternelle
nous ne le retrouverons plus.
Le jeudi est présidé par la planéte Jupiter, figure
d'un désir véhément de charité pour Dieu, joint 4
Yamour et 4 la louange; voici, en effet, toute proche,
la féte qui nous introduira a la cour céleste,
Le vendredi est le jour de Vénus qui symbolise
la touche de l'amour divin. Cette plandte, en effet,
se léve 4 l’aurore, comme la touche divine se fait
sentir dans l’unité de l’4me, A la source de toute action
créée; le soleil, ou la raison illuminée, brillera ensuite
de tout son éclat. Lorsque notre étoile du matin ou
toucher divin parait & l’aurore, tout le royaume de
ame est en féte parce que l’on sent que cette clarté
vient du ciel immuable de l’unité de Dieu. Souvent
alors, sous I’éclat du soleil et le feu de l’amour, notre
étoile se transforme de telle sorte qu’il semble impos-
sible d’atteindre ce que l’on aime. C’est alors le midi,
et l'on paie sa dette, telle qu'on la connait. Car lorsque
nous regardons la grandeur de Dieu et notre propre
faiblesse, et que nous voyons combien nous sommes
redevables 4 Dieu et aux hommes; alors il nous semble
que tout nous manque et que nous ne rendons ni &
Dieu ni aux hommes ce que nous devons.LE ROYAUME DES AMANTS DE DIEU - i5r
La charité est grande alors et la raison éclairée
brille avec éclat : aussi sommes-nous dominés par
Vhumilité 4 la vue de notre infirmité, et c’est ainsi
que nous payons notre dette. La planéte dont nous
avons parlé peut encore s’appeler l’étoile du soir,
quand par la raison éclairée et Vardeur de la charité
ona satisfait envers tous. Jusque-la, la raison éclairée,
représentée par le soleil, a poussé devant elle l’étoile
du matin, c’est-a-dire l'amour, le portant 4 toutes les
ceuvres vertueuses; mais lorsque l’on a satisfait & tous
selon son pouvoir, l’étoile du matin devient étoile du
soir et suit le soleil; c'est l'amour qui voudrait trouver
son repos dans l’unité, s’il était capable de la posséder
éternellement.
Le samedi est présidé par Saturne le terrible, qui
représente la faim et l’impatience causées par la pensée
que Dieu nous échappe. Cette faim, figurée par Sa-~
turne, se tient au sommet de la puissance concupiscible
et elle est plus impérieuse que celle que l'on ressent
en se yoyant incapable de vertus dignes de Dieu. La
premiére convoite, en effet, la jouissance tandis que
Yautre ne regarde que les ceuvres vertueuses. L’une
regarde Dieu, l’autre soi-méme, et malgré qu’elles
aient leur siége dans le méme désir, elles different par
action. La faim dont nous parlons, figurée par la
planéte furieuse 1, produit dans le royaume de
des éclairs et de terribles tonnerres, des ouragins
des tempftes violentes. L’éclair e’est le toucher divin
qui remuc l’Ame dans une continnelle impatience,
ddécouvre lo ciel de Vintelligence ot montre lo bien-aiind
T. La plindte Saturne Gtait rangée ai moyen Ago pari low
asthe malefl cd,152 RUYSBROECK L’ADMIRABLE
couronné au sein d’incompréhensibles joies. Puis vient
la foudre, c’est-A-dire la fureur d’amour qui nait de
V'impuissance & atteindre le bien-aimé. Il s’ensuit de
grands bouleversements qui agitent de fond en comble
le royaume de l’me : et si la raison éclairée, que Dieu
a conformée en vue de cet état d’impatience, ne s’y
opposait, l’on serait incapable d’attendre la féte et la
venue de l’Epoux. Mais cette raison éclairée montre
avec clarté et dvidence que l’on jouira bientét du
bien-aimé en toutes délices, avec toute la puissance
de jouir dont on est capable. Et cela fait prendre
patience & celui qui aime.
Ainsi, comme nous l’avons marqué dans ces diffé-
rents degrés, telle doit étre, dans toute sa sincérité,
Ja vie de l’hommae, s'il veut arriver & la vie superessen-
tielle, c’est-A-dire a la vie contemplative selon le mode
divin.
CHAPITRE XXVIII
COMMENT ON POSSEDE LE DON DE CONSEIL.
Pour que I’homme puisse posséder le don divin du
conseil, il lui faut
avoir une vie de désirs,
étre élevé bien haut 3
et entré profondément dans l’unité.
La il ressent la touche divine,
puis il est ramené au dehors,
en grande impatience d’amour.
La raison alors s’éclaire
et elle veut entrer de nouveau
pour savoir ce qu’est cette touche.fool 6 [2a] as] ei] 34 12)
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