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Dare ei) ee Les dossiers de SANTE & NUTRITION Penne ea eet ees Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires Et quelles précautions prendre avant de les choisir Pour la plupart d’entre nous, le scorbut, c'est la « vieille » maladie des marins du XVI siécle. Pourtant, vous n’avez pas besoin d’étre bloqué sur un bateau pendant de longs mois pour souffrir de cette maladie. Non, il suffit de manger ce que vous offrent... les supermarchés: en particulier, les plats préparés, cults et réchauffés. Méme les fruits et légumes y sont épluchés, découpés, puis emballés pour vous! Résultat: ces derniéres années, les apports en vitamine C de notre alimen- tation se sont effondrés. Plusieurs cas de scorbut ont méme été recensés en France et dans d'autres pays industrialisés (Etats-Unis, Australie..)* En réalité, les déficits nutritionnels concernent beaucoup de vitamines et de minéraux, et affectent fensemble de la population. Alors, pour mieux comprendre cette « épidémie » de carences nutritionnelles, Jean-Paul Curtay a mené une enquéte approfondie. Dans quels cas risque-ton le plus de déficits? Peut-on encore compter sur les vitamines et minéraux des fruits et legumes ? Quels sont les com- pléments les plus importants? Toutes les réponses a ce probléme de san- +8 publique - trés sous-estimé ~ se trouvent dans ce dossier exclusif. Bonne lecture! * Mare Golan, « Le retour du scorbut, une maladie que on eroyaitdsparve », ‘wwrwlemonde fr, 9 septembre 2018, 4 situations qui rendent vulnérable aux carences 3 Comment une carence peut en entrainer une autre 6 Le plus gros défaut de notre alimentation actuelle 8 Pourquoi manger plus, et varié, ne suffit pas " Tout ce que vous devez savoir avant de prendre des compléments alimentaires 16 Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires Introduction De nombreuses études révélent que les apports en vitamines et minéraux de la population sont large- ‘ment insuffisants par rapport aux recommandations. Celles-ci sont ailleurs elles-memes souvent sous- évaluées, comme nous le verrons plus loin. Voici, sous la forme d'un tableau, les pourcentages de la population ne recevant pas les quantités recom- ‘mandées pour ne pas faire de carences en vitamines et en minéraux: SOO Cee Ted Pees Seat Toe tetas? Femmes Hommes Vitamins | > 70% > 20% Vitamine 82 | > 60% >60% Vitaminews | > 90% >90% Vitamine € 60% 60% Vitamine A > 15% 30% vitamine & 275% 240% Vitamine D > 90% >90% Fer 90% <5% Source: Enguéle sur le satu vitaminique de wois groupes adultes francais (ESVITAP), 1988 Or les carences en vitamines et en minéraux peuvent étre mortelles, comme dans le cas du scorbut pour fa vitamine C ou du béribéri pour la vitamine BI. Elles peuvent aussi accroitre les risques de fractures comme pour la vitamine D et le calcium, d’anémies (carences en fer, vitamines B9 et B12) ou encore de troubles psychiques comme lanxiété (carences en magnésium et vitamines B). Le fait de manquer de vitamines et de minéraux nous expose de nombreux risques de dysfonctionnements et de pathologies + fatigue, avec tous ses corollaires (risque accru de pathologies infectieuses, troubles neuromuscu- laires, digestif, cardiovasculaires, anxiété, etc.); + surpoids, syndrome métabolique et diabte; + pathologies cardiovasculaires; + la plupart des cancers; + maladies infectieuses et allergiques + pathologies inflammatoires et auto-immunes; + infertlité; + déséquilibres psychologiques ; + accélération du vieillissement ; + ete. Vous comprenez alors pourquoi cette généralisation des carences nutritionnelles est a prendre au sérieux. Etudions ensemble les raisons qui peuvent expliquer ce phénoméne et pourquoi I'alimentation moderne ne nous permet plus de subvenir totalement & nos besoins en vitamines et minéraux. Nous verrons enfin la fagon de choisir au mieux ses compléments, alimentaires, Un sentiment de fatigue frequent peur e signe dune carence ce vitamines et mina, et entrain de nombreuseconsiuence nfste Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires 4 situations qui rendent vulnérable aux carences Au-dela de la baisse de la qualité nutritionnelle de notre alimentation que nous étudierons juste apres, les carences en nutriments peuvent avoir plusieurs explications. 1. Nous traversons un moment de la vie qui nous expose aux carences Il existe trois moments au cours de la vie pendant lesquels les besoins en micronutriments augmentent considérablement: + lacroissance chez l'enfant et Tadolescent; + la grossesse et Fallaitement chez la femme; + letroisi¢me age. Dans ces situations, lalimentation ne peut a elle seule apporter suffisamment de vitamine D pour éviter les risques de rachitisme chez enfant, d’ostéoporose chez. la personne agée, ni suffisamment de fer et de vitamine B9 pour éviter Ies risques d’anémie chez la femme enceinte. ‘Mais les supplémentations micronutritionnelles que recoivent les enfants et les femmes enceintes restent tres fragmentaires. Les enquetes alimentaires et les études cliniques montrent quil existe chez les enfants et les femmes enceintes des décalages importants entre les apports et les besoins pour beaucoup autres micronutriments. Ces circonstances exigent donc des conseils particuliers quant ala fréquence de la consommation de certains ali- ‘ments riches en vitamines, minéraux, aides gras etacides aminés essentiels, et une supplémentation adaptée, Les seniors sont les plus exposés! Avec lige, la vulnérabilité aux maladies augmente, et par la méme la prise de médicaments qui, comme nous le verrons, accentuent également les déficits en vitamines et minéraux. a1 e A i Les personnes des sont ls pls sensible ou carences mart en pare cause dela prise de med Le professeur Olivier Saint-Jean de fhopital Georges Pompidou a Paris,en prenant en compte ensemble de tous les dossiers de la Sécurité sociale, en est arrivé & laconclusion effarante que les plus de 80 ans consom- maient en moyenne 10 médicaments par jour! Chez.les seniors les systémes de défense et d'adaptation contre les agents infectieus, les toxiques, les radicaux libres et le stress requirent des quantités plus impor- tantes de micronutriments, en particulier vitamines antioxydantes, vitamine B6, magnésium, zinc et sélé- rium, alors que les capacités absorption, de synthése, activation et de métabolisation sont diminuées. Par exemple, la capacité d’absorber la vitamine B12 ou Je magnésium, celle de synthétiser la vitamine D au niveau cutané ou celle de métaboliser les acides gras essentiels diminuent progressivement avec lage. Or les apports en micronutriments par l'alimentation baissent encore de maniére substantielle. Cela sexplique par la réduction avec lige des quantités consommées, Etsajoute a cela le fait que plusieurs vitamines et miné- aur sont moins bien absorbés avec l’age, avec en téte le Pourquoi nous avons TOUS besoin de zinc, les vitamines E, B9 et BI2. La muqueuse gastrique, plus fine, produit moins de facteur intrinséque, une pro- tine indispensable & Fabsorption de la vitamine B12, et Ja muqueuse intestinale laisse moins bien passer dans le sang le zinc, les vitamines E et B9, Le rein peut égale- ‘ment les laisser passer plus facilement dans les urines. Lapeau, atrophiée, est de moins en moins capableavec Yage de fabriquer de la vitamine D sous limpulsion des rayons UVB du soleil. Cette vitamine est pourtant vitale pour les seniors, chez qui les études montrent des réductions de mortalité de toutes causes de 54a 76% aprés plusieurs années de supplémentation. Le fossé entre les besoins et les apports en micronu- triments continue done & se creuser avec l'age. 2. Nous vivons dans un environnement pollué ‘Tous les toxiques et polluants accroissent nos besoins en. ‘micronutrients. Passons-en quelques-uns en revue. Une exposition excessive au soleil fait baisser les réserves d'antioxydants Le soleil est bénéfique a dose modérée, notamment sur le plan nutritionnel, puisquiil joue un réle im- portant dans la synthése de la vitamine D au niveau cutané, En revanche, il devient relativement nocif, en particulier, en déclenchant mission d'oxygene singulet, un « cousin » des radicaux libres, L/oxygene singulet est responsable du vieillissement prémavuré de la peau et éléve la fréquence des cancers de la peau. Loxygine singulet est neutralise par le beta-carotene et autres caroténoides. Comme Fa montré I Berlin, une exposition de douze jours au soleil entraine ‘une baisse de la teneur en beta-caroténe non seulement de la peau, mais aussi du sang, ce qui retentit sur le sta- tut antioxydant du corps dans son ensemble. La cigarette (et méme le tabagisme passif!) détruit la vitamine C est bien établi que le tabac provoque une destruc- tion sévere de la vitamine C. Ainsi, les fumeurs ont besoin de recevoir au moins deux fois plus de vita- mine C que les non-fumeurs. Et ce risque concerne aussi (dans une moindre mesure) le tabagisme passif! ompléments alimentaires On a montré que cette destruction n’était pas encore compensée par des supplémentations en vitamine C. supérieures & 250 mg par jour chez les fumeurs actifs ‘ow égales @ 250 mg par jour chez les fumeurs passifs. La recommandation actuelle dun apport de 100 4 120 mg de vitamine C chez les fumeurs s'avére donc tout a fait insuffisante. Fumer altére aussi la vitamine E, le caroténe, la vita- mine B9 et la vitamine B12, et interfere avec la miné- ralisation osseuse, La pollution aérienne entraine des pertes en vitamines antioxydantes La pollution aérienne, provoquée par de trés nom- breux agents comme le dioxyde duzote, Fozone, le dioxyde de soufre, des hydrocarbures, des particules de suie, interagissant entre eux avec des particules en suspension et la lumiére, engendre des espéces, sou- vent radicalaires, a pouvoir toxique élevé. Lexposition 2 la pollution aérienne entraine une déplétion dans un certain nombre de nutriments mobilisés dans les tissus agressés: en particulier, les vitamines antioxydantes et les acides aminés soufirés, précurseurs du glutathion La pollution a laquelle nous sommes exposés tous les jours nous coate des antioxydants, de la N-acétyleys- téine, précurseur de glutathion, et de l'énergie. Ce fait justifie a lui seul de prendre des complements protecteurs au quotidien et de faire des cures de dé- toxification en fonction de lintensité de lexposition. ILn’ya pas que la pollution aérienne! La pollution aérienne n'est malheureusement pas la seule & nous intoxiquer. eau que nous buvons, les aliments que nous man- geons, les vétements que nous portons, les cos~ ‘métiques que nous nous mettons sur la peau, les ‘transports, les lieux de travail... nous exposent quo- tidiennement a des dizaines de milliers de polluants. Ces polluants nous coftent des vitamines, des miné- raux et des acides aminés employés a détoxifer et réparer les dégats que les premiers produisent. Pourquoi nous 3. Nous prenons certains médicaments avons TOUS besoin de compléments alimentaires Certains médicaments peuvent amoindrir absorption des micronutriments ou interférer avec leur métabolisme, comme le montre le tableau ci-dessous. Py Ea cepa [aes iat oe = = oan atin eT a — iaiiaeete | icin ——[ an Doxorubicine Néomycine Béta~caroténe, a i fer, vitamine B12 tea tals Neuroleptiques ‘Magnésium ate [roan picts vitamine 86, tyrosine, inte tanned suas snc | Wonks Tanase | Warnes 59 ae aon a Pune ci nis — oars saeie aia a anerenne | antes. Seer me esas | tenes cieate wane colchicine Vitamine 612 Fassia), Corticoides calcium ‘Vitamine 86, tyrosine, peiestie desc — ‘Seaman Ses cee ue ome Manes beter ‘Sotichaind p-picicilamine amine Be: ‘Sulfasalazine Vitamine B9 ae clean eri) (Rintiine) cgathina, Tétracyclines: Calcium, magnésium bial Those omnes eta ranaen ein Fer zine Vitamines CE, (Teriam, tsobar) rire waci vitamin (cocina, Wiles ett | nis ae ee ee Vitamine Vitamine K ici aio Myambutol) Pourquoi nous avons TOUS besoin de 4. Nous suivons un régime particulier Les régimes amaigrissants, par exemple, font baisser le nombre de calories absorbées. Ils aggravent donc le déficit pour lensemble des micronutriments. Par ailleurs, en cas d'amaigrissement, les polluants liposolubles qui ont été piégés (pesticides, perturba- teurs hormonaux, médicaments, anesthésiques, ete.), sont relargués dans le sang. Cela épuise les nutriments, détoxifiants, antioxydants et réparateurs. Tout cela peut créer des dommages majeurs et con buer au déclenchement d'une grande fatigue, d'une fibromyalgie, de syndromes inflammatoires ou meme dhépatite toxique. ompléments alimentaires Quant aux régimes particuliers, ils peuvent accroitre les risques de déficits en certains micronutriments, mais aussi en apporter dautres en bonne quantité. En. effet, selon les régimes, certains aliments, dont la ma- jorité des gens ne mangent pas assez, sont consommés en de plus grandes quantités. Cest le cas d'un régime végétarien, qui éléve les ap- ports en fibres, antioxydants, polyphénols, magné- sium et potassium, et abaisse ceux en graisses satu- rées, fer, sodium. Résultat: ce régime fait chuter en moyenne de moitié les risques cardiovasculaires et de cancers. En revanche, il aggrave les risques de défi- cit en zinc, fer (pour les fermmes, femmes enceintes, enfants en forte croissance), vitamine D et B12. ‘Tout régime particulier devrait donc etre associé a une supplémentation compensatoire adaptée. Comment une carence peut en entrainer une autre Pour absorber les micronutrients, les capter dans les tissus et sen servir, nous avons pratiquement tou- jours besoin d'autres micronutriments. Or, comme nous Vavons vu, la plupart des apports en micronu- triments sont faibles. Il est done possible qu'un défi- cit en un micronutriment se répercute sur les autres micronutrients. Prenons un exemple. Nous savons que la vitamine D. est nécessaire a fabsorption du calcium, mais on sait ‘moins bien que le zinc est indispensable a la bonne absorption de la vitamine B9, et la vitamine B9 & celle dea vitamine Bi. Per Cree ne D Calcium, magnésium Vitamine 2 Zine Zine Vitamine 89 Vitamine B9 Vitamine B1 En France, environ 80% de la population ne regoit pas par Valimentation les apports recommandés en Zinc, 40 % en vitamine B9 et 60 % en vitamine B1. Le manque de zinc peut donc contribuer & accroitre le ‘manque de vitamine B9, quia son tour peut aggraver le déficit en vitamine BI ‘Au seul premier niveau de absorption, on constate donc qu'un déficit en un micronutriment peut avoir des répercussions en chaine. Les micronutriments agissent rarement sous leur forme originelle. Ils doivent étre intégrés dans autres molécules et/ou transformés. Ainsi, aucune des vitamines B n'agit avant davoir été transformée en ce qu’on appelle un coenzyme, sa forme active. Or cette transformation est réalisée grace 4 linterven- tion doutils dont Fefficacité dépend... d'autres vita- mines et minéraux. Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires En voici quelques exemples: + toutes les vitamines B requigrent du magnésium pour etre activées; + la vitamine B6 a besoin, en plus du magnésium, de zinc, de vitamine B2 et de vitamine B3 pour aboutir asa forme fonctionnelle; + la vitamine B9 a besoin, en plus du magnésium, de la vitamine B2, de la vitamine C pour devenir coenzyme. Pyridoxine ————> Phosphate de pyridoxal (PLP) (Vitamine 86) T (Forme active de la vitamine B6) ‘Magnesium, zinc, vitamines B2, B3 Riboflavine (Witamine 62) J <—— Magnésium, vitamine B3 FAIN, FAD (Formes actives de la vitamine 82) On voit de nouveau quelles répercussions peut avoir un déficit micronutritionnel sur les capacités fonc- tionnelles des autres micronutriments. Pour prendre encore un exemple, la production dénergie sous forme dATP & partir des glucides et des lipides fait intervenir, au cours de ses nombreuses tapes, du magnésium, les vitamines B1, B2 et B3. Par ailleurs, la transformation du pyruvate en acétyl CoA {co-enzyme A) ~ Tune de ses étapes clés — a besoin pour se faire dacide pantothénique (vitamine BS) et de biotine (vitamine B8) en plus. tu ‘<— Magnésium, vitamines Bt, B2, PP Lipides pyruvate Magnésium, , varinest2 os? —Wamine 5, ‘cétyl COA Magnésium, gycle de vitamines B1, 82, PP KREBS: ADP '\. Magnésium, vitamines 82, PP are Micomstrin dans le chine des La plupart des fonctions - par exemple, la répara- tion des dommages cellulaires ou la défense anti-in- fectieuse - sont le résultat d'une chaine dopérations biochimiques. Or, si une seule étape de ces chaines d'opérations est ra- lentie par un manque en un micronutriment particulier, les étapes qui se situent en aval de Vopération affectée se trowwent aussi ralenties par manque de substrat. On. peut comparer cette répercussion au chomage technique entrainé par le manque de pigces dans une chaine de montage. Coenzyme 1 coenzyme 2 Opérations biochimiques Enzyme 1 Enzyme 2 effectuées vitesse — Substiat_ ——> Metabolite ——> Metabolite 2 normale Enzyme 3 Coenzyme 3 en quantité insuftsante > Opérations ——rétabolite biochimiques qt €—— Métabolite4 <— métabotites ralenties Enzyme 5 Enzyme 4 Pourquoi nous avons TOUS besoin de ‘Mais ce n'est pas tout, car un grand nombre din- terventions moléculaires seffectuent grace a des récepteurs. Les vitamines A et D, par exemple, une fois trans- formées, agissent sur des récepteurs dont la synthése et le fonetionnement sont de nouveau modulés par autres micronutriments, en particulier le zinc. De nombreux transporteurs et récepteurs voient leurs effets moduléspar le magnésium, comme les récepteurs a linsuline (et, par voie de conséquence, le transport du glucose). ompléments alimentaires De meme, les vitamines B2, B3, B6 et C, ainsi que le zinc, concourent au maintien du glutathion sous sa forme réduite - sa forme active, C'est cette forme qui, seule ou en synergie avec la glutathion peroxydase et le sélénium, neutralise un grand nombre de toxiques, répare les acides gras oxydés et sert d« interrupteur » pour I'activation des globules blancs. En bref: les déficits micronutritionnels ont des réper- cussions aux effets multiples qui peuvent entretenir des cercles vicieux. Le plus gros défaut de notre alimentation actuelle Notre alimentation ne nous apporte plus autant de vitamines et de minéraux qu’aupavavant. Cela s'ex- plique par un changement récent majeur: nous ab- sorbons moins de calories au quotidien. En France, entre 1965 et 1981, la consommation ‘moyenne de calories a baissé de 15 %. La meme évolution a été constatée dans d'autres pays, comme la Grande-Bretagne oit la ration moyenne a baissé d'environ 25 % entre 1970 et 1985. En cent ans, on constate une diminution de prés de moitié du nombre de calories ingérées chaque jour. Elles sont passées pour homme de prés de 4 000 & 2.200 et pour la femme denviron 3 0002 1700. Cest surtout notre confort de vie récent qui explique cette différence: nous travaillons moins physiquement, de nombreuses opérations sont mécanisées, les moyens, de transport mécaniques et les ascenseurs se sont gé- néralisés, tous les foyers sont équipés dappareils élec- troménagers, nous avons l'eau courante, les systémes de chauffage se sont améliorés... Tout ce confort nous épargne de nombreuses dépenses énergétiques. Or les micronutriments, vitamines et minéraux, sont apportés en méme temps que les macronutriments énergétiques: protéines, glucides, lipides. La baisse de lapport calorique global entraine done une diminution de celui en vitamines et minéraux. Nous mangeons de plus en plus de « calories vides » Ce phénoméne est d'autant plus préoccupant que les Frangais ont surtout réduit leur consommation d'ali- ‘ments habituellement denses en micronutriments. Actuellement, les Francais consomment en moyenne: + 2 fois moins de pain quill ya 40 ans; + 2 fois moins de pommes de terre quill y a 50 ans; + 7 fois moins de Kégumes secs quil y a 50 ans; + 2 fois plus de suere quil y a 20 ans; + 2 fois plus de viande quil y a 50ans; + 2 fois plus de Fromage quiil y a 20 ans. Nous absorbons donc plus de lipides aux dépens des glucides complexes. Or les glucides complexes s'ac- compagnent en moyenne de plus de vitamines et de minéraux que les lipides. Donc, non seulement le nombre des calories a diminué, mais la qualité nutritionnelle de ces calories a baissé! Aujourd’hui, plus de 80% de l'apport énergétique provient daliments riches en calories et pauvres en minéraux et vitamines, Le professeur Jean Trémo- ligres, le fondateur en France de la nutrition comme discipline scientifique, avait déja, ily a vingt ans, tenté de nous alerter sur les risques de la montée de ce quil appelat les «calories vides». Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires Or ce phénoméne se trouve largement amplifié par le fait que les produits industriels composent maintenant 85% de notre alimentation, D'autres modifications contribuent a renforcer cette tendance: + mous passons moins de temps & cuisiner; + mous prenons plus de repas en dehors de la maison ; + le petit-déjeuner compte de moins en moins comme un « vrai repas>; + nous grignotons de plus en plus; + les gouits saméricanisent, en particulier chez les adolescents; + la majorité des produits alimentaires sont distri bués en grande surface. Moins de pommes de terre... mais plus de frites! L’exemple de la pomme de terre illustre parfaitement ce changement d’habitudes alimentaires. La consommation de pommes de terre a chuté entre 1965 et 1989 en passant de 92,5 kg & 34,7 kg par personne et par an. Mais, dans le meme temps, celle de produits transformés & partir de la pomme de terre (frites, chips, purée en flocons) et préts a lemploi... est passée de 50 000 tonnes a I million de tonnes par an! De la meme facon, la consommation de légumes frais, une source majeure de vitamines et de minéraurx, est tombée de 72,1 kg.a 59,2 kg par personne et paran, ce que laugmentation de la consommation de légumes surgelés n'a que trés faiblement compensé. 1, La densité micron Celle de fruits, elle, n'a pas varié, sauf celle des fruits exotiques qui a légérement augmenté, En revanche, celle des confitures a pratiquement doublé. Or les confitures sont cuites et enrichies en sucre, ce qui réduit considérablement leur contenu vitaminique... Certains messages sur la santé et la nutrition sont pour- tant passés. La ménagere achéte beaucoup moins de sucre: 20,9 kg par personne et par an en 1965 contre 8,6 kg en 1989, Maisachat de produits industriels sucrés porte la consommation réelle 4 35 kg par personne et par an, car la majeure partie du sucre est cachée. Les indus- triels Tassocient au sel a la fois pour masquer la misére ustative des ingrédients low cost quils emploient et pour rendre les consommateurs accros, le sucre étant addictif ~ plus que a cocaine, selon le chercheur Serge Ahmed. La consommation de poissons reste faible en France: 80,6 % des hommes et 77,9 54 des femmes mangent du poisson moins de deux fois par semaine. Cela dit, ils sont devenus trés pollués. Les consommations d'amandes, de noix, de noisettes et autres oléagineux riches en minéraux et acides gras essentiels, de légumineuses, de soja, de céréales sans gluten, /algues... sont trés en dessous des recomman- dations des nutritionnistes. Quant a usage des huiles, il est particuligrement dé- séquilibré. Il apporte trop d’acide cis-linoléique (pré- dominant dans les huiles de tournesol, de mais, de pépins de raisin, de soja). En revanche, il n'apporte presque pas dacide alpha-linolénique (oméga-3 pré- sent dans les huiles de colza et de lin), qui est Vacide gras essentiel le plus important, Mais, fort heureuse- ment, on enregistre une forte progression de Ihuile dolive et un début de progression de Ihuile de colza. Les huiles qui devraient étre réservées & Iassaisonne- ment (comme I’huile de colza) sont cuites, entratnant non seulement la destruction d'une partie des acides gras polyinsaturés et de la vitamine E, mais aussi lapport de molécules transformées aux effets négatifs sur la santé, On comprend done pourquoi les enquetes alimen- tuires révélent un paradoxe de « déficiences en situation de surabondance ». Nous consommons des produits qui aménent plus de calories que de micronutriments essentiels & notre fonctionnement, comme les vitamines et les minéraux. En termes techniques, la densité micronutritionnelle' de notre alimentation est trop faible. onnelle correspond i a quuntté dune vitamine ou dun minéral apportée par 1 000 caloric, Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires Par exemple, en France, chez une femme entre 18 et _vitamine B1, 0,8 mg de vitamine B6, 200 ug de vita- 30 ans, 1 000 calories apportent en moyenne 5,5mg mine B9, 50 mg de vitamine Cet 3 mg de vitamine E. de fer, 120 mg de magnésium, 5 mg dezine, 0,5 mg de Dee I Se St CU Ce a ea de 18 450 ans (consommant en moyenne 1736 kcal par jour) rurimens |e | WR, | Appr | De monn | Reases | nesses en fncton enfonction des AIR | des AJR (grossesse) fr [ 18a _|supbiow [955mg | 55m aan iagnésium | 30me [scone | 225me | nome 2538 307 anc [ame [sme | ogee | sms 2400 3000 veer [tame [tame _[oarme | a5 me 2600 3600 vices [ame [25me [139s | 08 me 2500 35 vices [00g [stony [2075 _| 2008 1500 2500 vac [some [some | seam | some 1600 1800 vite | teme [me [saime |3me 14000 4000 ‘est bien evident que tee pu de femmes pouraien se permet de consommerautant de calories en temps nora plus encore pendant la grosses sans prendre beaucoup de poids Chez les hommes, cette densité micronutritionnelle est légérement inférieure. Dee CeCe ee ae ce aed ee Cee CSE Cu ee art) muriments [a rovormayen | Fook | entonciondes A fer ‘me wang | 52mg eee iagnésiom | 20mg | 282mg 5 me 3360 Zine me ‘98m same a0 vito 1sme__| 100mg oname as vies name | 169mg 075 me 298 vi 09 seove | ao ov 1768 ike come | vozime | ome 2000 VILE 12mg 5,86 mg 2,6 mg 4615 ‘Meme pour ceux qui ont tendance a rester minces, de nombreuses études indiquent que cet apport calorique plus important accélére le vieillissement et favorise les maladies dégénératives qui y sont liées, comme les cancers. 2. ApportsJournalirs Recommandés Pourquoi nous avons TOUS besoin de ompléments alimentaires Pourquoi manger plus, et varié, ne suffit pas ‘Malheureusement, avoir une alimentation plus variée n‘améliore pas suffisamment cette situation. Les études de Mareschi sappuyant sur des menus équilibrés « idéaux» tels que définis par les nutri- tionnistes démontrent quil est impossible d'atteindre, avec moins de 2 500 calories, 80% des apports recom- ‘mandés pour la plupart des vitamines. Il faudrait au moins 2.700 calories équilibrées chez homme pour atteindre les apports recommandés en Chez. la femme, 2 000 calories équilibrées et 2 500 pendant la grossesse ne permettent meme pas dat- teindre 80 % des apports recommandés en minéraux. Les fruits et les legumes sont beaucoup moins nutritifs que vous le croyez Les teneurs en vitamines et minéraux des fruits, 1é- gumes et céréales que nous mangeons dépendent de nombreux facteurs que nous, consommateurs, pou- vons difficilement mattriser. La richesse des sols en minéraux est extrémement variable La richesse en minéraux des végétaux que on consomme dépend, en premier lieu, de Ia teneur des sols en ces minéraux. Or la teneur des sols en miné aux varie considérablement en fonction des qualités dela roche sous-jacente. Et les écarts peuvent étre énormes! Par exemple, les sols peuvent contenir de 10000 & 100000 ppm de fer, de 20000 3 30000 ppm de manganése, de 10.4 80 ppm. de cuivre ou de 10 2 300 ppm de zinc. Des excés d'eau peuvent lessiver les sols et les appau- vrir en minéraux. La disponibilité des minéraux pour les plantes varie également en fonction de plusieurs facteurs: le pH, les matiéres organiques et la vie mi- crobienne du sol. Les espéces sont inégalement riches en vitamines et minéraux En fonction des espéces, les végétaux peuvent ren- fermer des quantités de vitamines considérablement différentes. Parexemple, une espace de pomme de terre peut conte- nir 30 mg de vitamine C par 100 g, une autre 8 mg. La teneur en vitamine BS du chou de Bruxelles peut varier de 0,10 mg 8 1,40 mg pour 100 g, a situation sest considérablement aggravée avec la disparition de 75% des semences paysannes et la dé- ferlante des semences brevetées et non réutilisables (que les agriculteurs doivent donc racheter chaque an- née) monopolisées par les multinationales. La tomate «longue durée» contient beaucoup moins de vita- mine C et de lycopene. Alerte a V'invasion d’aliments sans intérét nutritionnel! Les qualités génétiques des végétaux influent sur leur capacité a concentrer les minéraux. Or les se- menciers industriels, qui ont établi un veritable mo- nopole sur le marché mondial (Limagrain en France, ‘Monsanto-Bayer, Dow et Syngenta dans le monde entier), ont imposé (utilisation de plantes hybrides. Ces demiéres ont des avantages commerciaux au ni- ‘veau croissance, aspect et conservation, notamment les tomates « longue durée ». Mais leurs teneurs en minéraux - par exemple, le calcium et le fer - se sont effondrées, ainsi que celles en vitamines, en poly- phénols protecteurs, et. le goiit a perdu beaucoup de sa saveur. Diautre part, la vente des semences paysannes est ‘toujours interdite en France malgré un vote des dé- putés... annulé par le Conseil constitutionnel! Je vous. invite & regarder l'édifante enquate de « Cash Inves- tigation » sur ce sujet: Multinationales: hold-up sur nos fruits et léeumes, visible sur Youtube. " Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires Les traitements appauvrissent les vegétaux utilisation des herbicides et des pesticides provoque souvent une perte en vitamines des végétaux: par exemple, plusieurs agents réduisent la teneur en vita- mine C des tomates, haricots, pois, épinards, choux rouges, et plusieurs autres la teneur en carotene des carottes, Lacide propionique employé comme fongicide dans les céréales peut détruire jusqu’a 90% de la vita- mine E. Il est, par ailleurs, utilisé par la suite comme additif dans les aliments industriels. Diautres additifs et des polluants contribuent aussi a faire baisser la teneur des aliments en micronu ‘ments, comme les sulfites, dont on se sert pour empé- cher les aliments de brunir. Ces sulfites détruisent des vitamines B. Par ailleurs, le recours aux nitrates détruit la vitamine C, Ne laissez pas trainer vos fruits et legumes La maturation et la conservation des fruits et légumes entrainent des pertes en vitamines. En voici plusieurs exemples: + Le contenu en vitamine C de la tomate baisse de la tomate jaune (42 mg/100 g) a la tomate orange (28,8/100 g) et a la tomate rouge (19,3 mg/ 100 ). + Lateneur en vitamine E du poivron rouge passe de 236 mg/ 100 g & maturité a 78/100 g trois semaines apres sa cueillette. + Une pomme golden qui contient a la cueillette 10 mg de vitamine C par 100 g, meme stockée a basse température (3°C), n’en contient plus que 5 mg apres 11 semaines. + A température ambiante, les épinards perdent 29 % de leur vitamine C en une journée et, & basse tem- pérature, 35 % en une semaine. + Les fruits et l¢gumes mis en conserve, surgelés ou déshydratés doivent préalablement subir un blan- chiment, qui détruit jusquia 95 % de la vitamine C, 60% de la vitamine B1 et 40 % des vitamines B2, PP et B9. Les aliments mis en conserve ou surgelés, aprés avoir continué a subir une dégradation des vitamines lige a la durée du stockage, sont ensuite réchauffés ow cuits. Quel que soit le mode de cuisson (8 l'eau, sous nt dir blanching drat de a vitamin C quis conte Les fruits et igumes on conserve doi pression, au four, & la vapeur ou au four & micro- ondes), les pertes additionnelles ménent peu prés au meme résultat: des teneurs effondrées, parfois nulles, pour la plupart des vitamines, effet dévastateur des modes de conservation et de cuisson Les produits de IV* gamme (salades et légumes crus, vendus en sachet, préts a étre consommés), ainsi que ceux de V° gamme (produits précuits a durée de conservation limitée), subissent de meme une degradation des vitamines. Néanmoins, comme ils sont plus faciles & utiliser, ils sont plus volontiers consommés et peuvent faire monter Fapport global en micronutriments. La qualité des emballages joue aussi un role dans la conservation des vitamines. Les fruits pressés et les jus de fruits en emballage non opaque subissent des pertes en beta-carotene, vitamines B1, B2, B9, B12,C et E de par Faction de la lumire. Meme pressé & la maison, le jus de fruits doit etre consommé dans Fimmédiat sous peine de perdre rapide- ‘ment ses vitamines sous action de Fair et de la lumire. Deux minutes de cuisson détruisent environ 80 % de la vitamine B9 dans les légumes. n Pourquoi nous avons TOUS besoin de Le simple fait de broyer les pommes de terre pour les réduire en purée entraine une perte de 39 % dela vita- mine C. Aprés une demi-heure de cuisson vapeur, il nen reste plus que 37 %, et aprés une heure 5%, LINRA a récemment réévalué les apports en vita: mine C tels quils apparaissent dans les enquétes ali ‘mentaires, & partir de tables de composition, et tels quills sont réellement, une fois que la vitamine C est dosée chimiquement dans la nourriture. Il faut ré- duire de deux & quatre fois les résultats obtenus pour parvenir aux chiffres réels! Aujourdhui, avec la généralisation de la préparation en usine des plats pour les hopitaux, les écoles, les res- taurants d'entreprise et autres collectivités, ils doivent subir en moyenne pendant 48 heures la chaine du chaud. Les conséquences sur les teneurs en vitamines sont catastrophiques. La chaine du froid, qui se ter- ‘mine par un réchauffement des aliments, serait en- core plus néfaste. La cuisson des viandes entraine une déperdition, par exemple pour la vitamine BI, de 15 % pour la cuis- son au four, de 28 % au four & micro-ondes, de 39% & Yeau. La vitamine B3, pourtant beaucoup plus stable a Ja chaleur, diminue aussi dans une proportion impor- tante: jusqu’a 50 % de cette vitamine peut passer dans Yexsudat pendant la cuisson. ompléments alimentaires Plus de 85% des aliments que consomment les Francais passent par des traitements dans des usines et manufac tures: pasteurisation, stérilisation, séchage par pul- vérisation, écrémage, ionisation, cuisson-extrusion, lavage, épluchage, raffinage, etc. ‘Tous ces traitements font baisser les teneurs en vita- mines, auxquels vont s'ajouter ensuite les pertes oc- casionnées par le stockage, certains additifs, des pH défavorables, activité de leau, Voxydation par lair, Vexposition 3 la lumiére et surtout ~ comme nous Javons vu — la cuisson, Facteurs appauvrissant les aliments Cera) Minéraux Vitamines Génétique des végétaux Epluchiage Lavage Pauvreté naturelle des sols | Utilisation de pesticides Lessivage des sols Maturation Raffinage Dégradation oxydative Traitement thermique | Lumiére Emballages lonisation uisson Irradiation Pasteurisation Blanchiment Additifs Par ailleurs, lensemble de ces traitements n’appauvrit pas seulement les aliments en minéraux et vitamines, mais altére également la qualité nutritionnelle des acides gras polyinsaturés, qui soxydent, et de certains acides aminés, qui se condensent avec des sucres (est la réaction de Maillard qui donne Taspect brun aux produits cuits). Parmi ces produits de dégradation obtenus par la conservation, la cuisson et les autres traitements, se trouvent de nombreux et puissants agents capables amoindrir la biodisponibilité des micronutrients, de produire des lésions athéroscléreuses, des muta- tions génétiques, et de développer des cancers. Pourquoi nous avons TOUS besoin de compléments alimentaires Comment manger plus peut aggraver certains déficits Une enquéte nutritionnelle réalisée en Hollande a étudié les apports en vitamines et en minéraux de deux groupes: + Tun consommait des menus variés, avecla présence de ensemble des catégories daliments ; + Vautre se nourrissait de menus déséquilibrés. Les auteurs en sont arrivés 4 la conclusion suivante: lever Tapport de calories est plus efficace qu’étendre la variété du menu. ‘Mais élever l'apport de calories n'est pas non plus une bonne chose, car cela pose plusieurs problémes. Premigrement, comme nous Vavons vu, le fait dac- croitre le nombre de calories accélere le vieillissement et éleve les risques de maladies dégénératives comme les cancers. Deuxiémement, consommer plus de calories accroit les besoins en certaines vitamines, comme le résume le tableau ci-dessous: Ce eee Glucides Vitamine 81 Protéines Vitamine 86 Acides gras polyinsaturés | vitamine E Alcool Vitamines B1, 86 terfére avec ice eer errs Fructose se café Vitamine 86 eee Be ec Glucides ‘Magnésium, chrome Fructose Cuivre Lipides ‘Magnésium sel Calcium, potassium café Calcium, magnésium 3. Lelaetose du lit favoris Tabsorption du calcium. En revanche Ce phénomene, qui concerne probablement d'autres micronutriments, limite lintérét de augmentation de la ration calorique dans le but d’améliorer les ap- ports en vitamines et minéraux. En revanche, dans certains cas ~ malheureusement beaucoup moins fréquents -, des composants alimen- taires favorisent la biodisponibilité de micronutri- ‘ments, comme le montre le tableau ci-dessous: ees fou Minéraux ipides YVitamines liposolubles (4,0, €, K),caroténoides, coenzyme 10, ‘Acides gras polyinsaturés Lactose calcium? aliments riches Fer, vitamine B1 en vitamine ‘Aliments riches chrome en oxalates vin Zine De nombreux nutriments sont mal absorbés Certains aliments eux-memes surexploitent ou rendent indisponibles le ou les micronutrients quiils, contiennent. Prenons exemple de la vitamine E pour mieux com- prendre ce phénoméne. Ce n'est pas parce que Thuile de germes de blé contient en théorie 149 mg de vitamine E pour 100 g que vous en apporterez autant a votre organisme, Les aliments les plus riches en vitamine E sont aussi riches en acides gras polyinsaturés. La vitamine E. est employée par ces acides gras pour se protéger du rancissement. Elle est donc consommée par laliment méme qui l'apporte, et cela non seulement avant son dans les fromages, les graisesForment des savons insolubles avecle cakium. Cela compromet grandement Fabsorption du calcium, car ce dernier part avec les graisses dans ls toettes Pourquoi nous avons TOUS besoin de tout acide gras polyinsaturé ingéré doit etre de la vitamine E afin de prévenir son oxyda- tion dans Forganisme, ce qui le rendrait 2 la fois inu- tilisable et toxique. Lorsque lion considere les sources alimentaires en vitamine E, il est donc nécessaire de rapporter leur richesse en vitamine E a leur contenu cen acides gras polyinsaturés. Crest ce qui a été fait par Bassler. Il a montré que, parmi les aliments les plus riches en vitamine E, il en restait trés peu dont le bilan global était positif: huile de germes de blé, huiles de tournesol, de noisette, amande, Les autres présentaient un bilan nul, comme Thuile de mais ou les cacahuétes, ou négatif comme les noix, le maquereau, le hareng. L/apport moyen en vitamine E est de 4,5 mg, dont en- viron 90 % sont utilisés par les graisses polyinsaturées des aliments qui apportent. Pourtant, la dose pour ne pas faire de carence est d’environ 30 mg, et la dose protectrice pour réduire la vitesse des phénoménes oxydatifs a été évaluée & 100 mg minimum! Autrement dit, ily a trés peu dialiments qui apportent réellement de la vitamine E. Diautres nutriments se trouvent également «auto- consommés » par les aliments qui les apportent. C'est le cas du beta-carotene, qui protege les végétaux des effets toxiques de exposition au soleil, et de la vita- mine C, qui préserve leurs tissus non lipidiques de Yoxydation. Naturellement, la biodisponibilité des micronutri ments se révele trés variable. Le fer héminique des protéines animales est absorbé a environ 25 % alors que le fer non héminique des protéines végétales Vest a hauteur denviron 5 %, Mais en pratique, le mélange des différentes formes de fer et la présence simulta- née des autres aliments aboutissent a une variation de Yabsorption de 40 a 1 % chez. des personnes ayant des réserves semblables. Quant a Ja disponibilité du zine, elle oscillerait entre 10 et 40%, Dans les faits, il apparait quielle est trés inférieure, le zinc étant le micronutrient le moins biodisponible de tous. Une bonne partie de la vitamine B6 présente dans les aliments, en particulier dorigine végétale, n'est pas absorbable. ompléments alimentaires aes Piece Vitamines E etc, beta-carotene Autoconsommation par Faliment Destructions enzymatiques | vitamines B et C Biodisponibilité Zing, fer, vitamines 86, 89, naturellement faible B38 freon Phytates Zinc, calcium, fer, chrome, vitamine B6 oxalates Calcium Aliments riches en phosphore Association protéines-sucres | Zinc Graisses oxydées Produits laitiers Calcium, magnésium, fer vitamine € ‘Magnésium, flavoncides The Fer, folates café vitamines 8 ‘Alcool Vitamine Bt, zinc La vitamine B9 existe dans les aliments sous la forme de ‘monoglutamates bien absorbés, ou de poyglutamates trés mal absorbés. Or, en moyenne, [alimentation apporte la vitamine B9 aux trois quartssous forme de polyglutamates. Avec intervention dautres facteurs, comme le zinc, la bio- isponibilté ce la vitamine BO varie entre 30 et 80%. Quant & Tabsorption de la biotine, elle est encore plus va~ riable:0 % pour leblé, 20 30% pour la plupart des autres céréales, 100 % pour le mais rs faible pour les viandes. Il faut donc bien accroitre la densité nutrition- nelle, mais le simple conseil de manger « varié > ne suffit pas. On voit bien aux caisses des supermarchés des caddys remplis d'une variété de produits. Mais quels produits Afin d'obtenir des apports satisfaisants en vitamines, en minéraux et en certains autres nutriments, comme les acides gras et les acides aminés essentiels, une double démarche simpose: + manger plus souvent des aliments riches en micro- nutriments, qui sont surtout les végétaux (legumes, fruits, céréales completes ou semi-complétes, légu- ‘mineuses, oléagineux, épices, herbes, algues...); + et prendre des compléments capables de compen- ser les limites de Valimentation. Pourquoi nous avons TOUS besoin de ompléments alimentaires Tout ce que vous devez savoir avant de prendre des compléments alimentaires De bons choix alimentaires restent Ia base incontour- nable des apports nutritionnels, Mais aprés tout ce que nous venons de voir, vous comprenezla nécessité de prendre des compléments alimentaires pour opti miser votre santé, Toutefois, avant de vous donner plus concrétement des conseils pour choisir vos compléments alimen- taires, vous devez savoir pourquoi la plupart de ceux que vous trouverez sur le marché ne sont pas recommandables. Pourquoi la plupart des compléments alimentaires sont inefficaces T existe quatre raisons pour lesquelles la plupart des compléments alimentaires ne permettent pas de pal- lier les déficits au sein de toute la population 1. Les compléments « tout-en-un », fourre-tout, sont une aberration! Lidée ancienne de tout mettre dans un complément («, Ann Nutr Metab, 1986: 30 (suppl. 1) GUILLAND J. 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Votre code promotion: ISNISADI Formulaire d’abonnement aux dossiers de Santé & Nutrition es Dossiers de Sate & Nutrition sont la preire publication de Sent "Nanrebiovaton, cre la demande des cteurs, Car bien sr nutri tion ex au coeur des médecinesnaturelks. Il sagt dune revue 6diée ‘une fois pat mois, Vous recver das dossiers complts, chaque ois su ‘une malade en particulier, avec la liste de tous les tatements natures cfficaces ls noms des produits, les dosages, les rouver. Les maladies, gravest invaldantes sont abordées,y compris larhros, le dabice, ln seldroseen plaque es maladies cardovascusites, ete Jean-Paul Cura, ‘notre specialist qu assure fa action des Duties de Sandé@ Nation, ‘st luisméme un des expert de atrition et de biologie duvielissement les plus connus du public francophone. ‘Votre shonnement dun an aux Deses de Sank & Nutrition comprend nwméros + un numéro GRATUIT ct inclut une garantie satis: fait ou remboursé pendant 3 mois pour 49 € + 10 € (pour ls frais impression et denvos) en France, soi $9 €; 00 49 € en version de ‘rani (foubliez pas de rensegner votre adresse emi) Pour vous abonner, merc de compléer ce formulaire. 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Mise en garde: ler informations de cette latre information sont pubiées 8 tze purement Informatif et ne peuvent ére consigérées comme des anseils madieaux personnalsés, cei nest pas une ardonnance Il este des contre-indicatonspossibles pour es produits cts. Aucun valtement ne devrait dre entreprs en se bazant uniquement sur lecontenu de cette lero, ti estforementrecommandé au ieceur de consultees profes- slonnels de ante ment accredits auprés des autorités santaires pour ‘toute quertion relative a leur santé et eur bien-are. Léditeur est pas tun fourisseur de soins médicaux homologués. Uécheur de cette lets ‘information sinter Formellementceriver dans une relation de rat- (len de sant vie a-iee malades avec ees acteurs. lest tauteur de nombreux ouvrages sur la nutrithérapie dont Okinawa, un programme global pour mieux vivre et immuno nutrition, manuel familial de résistance aux infections (tous deux chez Anne Carriére). Ia également concu Le Parcours Okinawa, un outil d'accompagnement quotidien composé pour intégrer en 9 mols les habitudes principales qui ont contribué & la longévité en bonne santé des anciens d’Oki nnawa. Jean-Paul Curtay a écrit plusieurs livres dans d'autres domaines : poésie, éducation, composé de la musique. Ses peintures, vidéos et autres ceuvres figurent dans les collec tions de musées comme le Centre Pompidou, le Musée d'Art ‘moderne de Montréal, le Getty Museum de Los Angeles. Les sites pour accéder aux différentes formations: \wweienpa.com, wnwicfna.be, wunw.parcours-okinawa.com Les dossiers de Santé & Nutrition Pour nos avons TOUS besoin de cnmplmentslimecaies Dossier 96, Septembre 2019 ‘Auteur: ean-Paul Curay diese: Aasiscante dite Maquette: Rebecca Lop Sonté Nature Innovation ~ SNI Eons ‘Adresse: Am Bach 3, 6072 Sachsela~ Suisse Regie jouralierN 4835 da 16 oetbre 2033, c-ai7.3553976-1 Capital: 100000 CHE Abonnements: pour toute question concernant votre abonnement contaterle service ie parsélphone au +33 (0) 58835073, parmail a wore santenatureinnovation com/contact tar courrier 4SNI Eaton, CS 70074 59968 Cris Calex = France Courrier: pour contacter nos experts et recevor ler conse, rire & le: Lovie Matsimnovie ISSN 2296-7729 (Wb) ~ 2504-4907 (Prins)

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