CIRCUITS MAGNETIQUES
1+ Définitions
11+ Circuit magnétique
age Force magnetomotics (@m mi) ee
1.3- _ Réluctance d'un trongon de C.M.P.E.- Différence de potentiel magnétique.
7
7
wv
v
18
18
19
14- _ Différence de potentiel magnétique dans le cas général
2- — Analogie entre circuits électrique et magnétique
3- Matériaux magnétiques 20
4- Energie magnétique
5.-__ Inductances propres et mutuelles
5.1- — Inductances propres
5.1- Mutuelles
6- Méthodes de calcul des circuits magnétiques voir TD n°2,
Schéma équivalent électrique
Méthode des caractéristiques partielle,
21
BRB
4
24
24ENSEA 2009-2010 Circuits magnétiques v7
CIRCUITS MAGNETIQUES
L.1- Circuit magnétique
Par analogie avec un circuit électrique qui est constitué de conducteurs reliés entre eux,
un circuit magnétique est un ensemble fermé de matériaux magnétiques a haute perméabilité
destiné & offrir un chemin privilégié au flux d'induction magnétique.
Les matériaux employés sont caractérisés par leur
perméabilité magnétique jt qui n'est généralement pas
une constante (matériaux ferromagnétiques).
exemple : circuit magnétique de transformateur
Le flux magnétique peut étre produit par une
bobine (un courant) ou par un aimant permanent (loquet
magnétique de portes par ex.).
Circuit magnétique parfait: il se confond avec un tube d'induction.
Rappelons qu'un tube d'induction est ensemble des
lignes de champ qui s'appuient sur un contour ferme. oo
mea a,
Par les propriétés de conservation du flux, le flux est le méme sur toute section du circuit
magnétique parfait.
Un tore de matériau & haute perméabilité est pratiquement un circuit magnétique parfait.
Circuit filiforme : Un circuit magnétique parfait est dit filiforme s'il vérifie les propriétés
suivantes :
~ induction uniforme sur toute section droite,
- lignes de champs perpendiculaires aux sections droites.
En conséquence, le flux s'exprime simplement par 4 = BS si$ est une section droite (notation
abrégée CMP-F.).
Force magnétomotrice (f.m.m.
Considérons une bobine de n spires parcourues par un courant i et appliquons le
théoréme d'Ampzre sur une ligne du champ engendré par cette bobine.
[Fa-y he
Le courant est compté >0 s'il sort par la face nord du contour
orienté.
Par définition, la force magnétomotrice notée € est :
e=y ik
k
1
Il sagit d'une grandeur algébrique orientée suivant la normale sortante a la bobine (régle du
tire bouchon de Maxwell).ENSEA 2009-2010 Circuits magnétiques 18
1.3.- Réluctance_d'un_troncon_de C.M.P.F, - Différence_de_potentiel
magnétique
Considérons un trongon de circuit
magnétique parfait filiforme AB et
calculons la circulation du vecteur
champ le long d'une ligne de champ
quelconque.
Si Vest le potentiel scalaire associé au
vecteur H, la circulation de Hde A a
B est égale a la différence de potentiel
magnétique scalaire Va - Vp = f Hdl
Le matériau est supposé homogéne et isotrope, la perméabilité est donc un scalaire :
. a
Bou Tiet Va Us= [2a
iu
Diaprés les hypotheses initiales (CMPF), Bet di sont colinéaires et en outre le flux $ au travers
de la surface Ss'exprime § = BS, il vient alors: Vs - Vp = i oa
A
B a
Le flux $ se conserve le long de I'arc AB, d’ot: Va - Vg=$ us
A
dl
Par définition P js est appelé réluctance du trongon de CMPF entre A et B.
A
wus 7 unité At/Wb ou A/V.s|
A
La d.d.p magnétique est alors : Va - V3 = Rapp en At
Cette relation est aussi appelée loi d’Ohm magnétique par analogie & expression u = Ri
14. férence de potentiel magnétique dans le cas général
‘On considére maintenant un troncon de circuit
magnétique parfait filiforme qui porte un
enroulement de force magnétomotrice e et on : iP
applique le théorgme d'Ampére sur une ligne de y &S
x
champ.
[Ha-| asl Panyu L
En utilisant les résultats du § précédent :
[ Ta-ao9 a | Taie%-v
Puis en reportant dans l’équation initiale, on obtient le Théoréme d'HOPKINSON
Vy - Vaz e- Rap >ENSEA 2009-2010 Circuits magnétiques 19
li entre circuit: rique et magnéti
Liexpression de la ddp magnétique rappelle B
Texpression de la ddp électrique aux bornes d'un a
circuit électrique comportant un générateur de fem E
et une résistance R. Va7Vp
Cette analogie formelle introduit un paralléle c
entre grandeurs électriques et magnétiques. A
Circuit él Circuit magnétique
Champ électrique E Champ magnétique
Densité de courant J Densité de flux (induction) B
conductivité E perméabilité p: B =p
couranti= [7.03 ftuxd= f B.a5
dl dl
résistance R = | ae réluctance R= | us
ddp électrique Vp- Va =E-RI ddp magnétique Vp- Va = e- RO
Résistances en série Req= Rk Réluctances en série Req= YR
k k
Conductances en paralléle Geq= 3) Gk Perméances en paralléle Peg= DP
k k
11 faut bien noter quil ne s‘agit que d'une analogie des équations (qui sera exploitée au §
6.1 mais quil y a deux différences physiques fondamentales :
* la conductivité o est généralement constante alors que la perméabilité jt ne lest pas
pour les matériaux usuels. II s'ensuit que les équations "magnétiques" ne sont pas
linéaires.
* il nexiste pas d'isolant magnétique comme il existe des isolants électriques. Ceci
tient au fait que le rapport extréme de la conductivité d'un bon isolant a celle d'un
bon conducteur est de 10 alors que dans le cas des matériaux magnétiques le
rapport des perméabilités extrémes n'est que de 10° (le meilleur isolant magnétique
connu étant le vide)
‘Un circuit magnétique a toujours tendance a “fuir".ENSEA 2009-2010 Circuits magnétiques 20
3.-_ Matériaux magnétiques
Les circuits magnétiques ont pour réle de "canaliser" le flux d'induction créé par un
enroulement pour obtenir une induction uniforme de valeur élevée dans l'entrefer que
comporte toute machine électrique tournante.
Ce réle sera parfaitement rempli, si le circuit restitue la totalité de la f.m.m. qui lui est fournie,
autrement dit sila chute de potentiel magnétique le long du C.M. est nulle.
Bal
Or, celle-ci s'exprime par Va - Vp = Rap o= f as
A
A flux imposé, cette ddp sera d’autant plus faible que la perméabilité j sera élevée.
Seuls les matériaux ferromagnétiques présentent des perméabilités relatives de 'ordre de
100 A 10 000 alors que les autres matériaux ont une perméabilité relative proche de 1.
Parmi les matériaux ferromagnétiques conus (Fer, Nickel, Cobalt.) seuls les alliages de
fer sont utilisés a grande échelle pour des raisons économiques.
Ces matériaux ont une caractéristique B fonction de H non linéaire présentant des phénoménes
de saturation et d'hystérésis.
La saturation est linduction au-dela de laquelle la courbe B(H) s'infléchit fortement,
Lihystérésis est caractérisée par Vaire du
cycle qui s'exprime en J/m3. Il s'agit donc
d'une énergie volumique qui est dissipée sous
forme de chaleur a chaque fois que le cycle est
décrit. Cette aire est fonction de l'induction
maximale (approximativement proportionnelle
au carré de I'induction maximale BM).
Br est T'induction rémanente aprés
annulation du champ.
He est le champ coercitif, celui qu'il faut
appliquer pour annuler l'induction.
Ces deux paramétres sont tres
importants pour les aimants permanents.
+ courbe de premiere
aimant ation
Ordres de grand. inductions utilisées dans les CM de machines :
A flux donné ( = BS) plus linduction est élevée moins il faudra de matiére. Par contre, si
Tinduction de saturation est atteinte le circuit magnétique consommera beaucoup d'Ampére-
tours. Ilya un compromis a établir qui est fonction de la longueur du trajet
By = IT pour les longs trajets dans le fer (culasse, transfo)
BM = 1,2T pour les trajets moyens (pdles de machines)
BM = 1,6 T pour les zones saturées de faible longueur (dents)ENSEA. 2009-2010 Circuits magnétiques a
4,-_ Energie magnétique
Considérons un CMPF portant une
bobine de n_ spires, l'ensemble étant
indéformable. On suppose la résistance de
Ja bobine nulle.
Léénergie électrique fournie par la source
pendant un intervalle de temps dt est égale
a Taccroissement d'énergie magnétique
localisée dans le circuit magnétique.
dWet = dWmnag
Si west la tension et i le courant, il vient :
dWel =uidt
HOB eta
colingaires
n spires
La bobine étant sans résistance, la tension a ses bornes est aussi égale a la f.e.m induite :
do : eds
“Gp em convention récepteur =n Gp
(@ est le flux total enlacé par la bobine: =n 6)
u
do Dal gpa
dWmag =i Gp dt=inds= J Hi di dB.as
Le produit $ | est le volume V du circuit magnétique :
dWamag = J (HB av
v
H.dB est donc laccroissement d’énergie magnétique volumique.
Les 2 formulations de I'énergie magnétique sont donc les suivantes :
i
Wimag = [= ido Wimag = i HaB
0
HdB en ih
“orme locale de 6Wmag
variation ie
volumiqueENSEA 2009-2010 Circuits magnétiques 2
5.-_Inductances propres et mutuelles
5.1.- Inductances propres
On considére un circuit magnétique portant une
bobine unique.
Chaque spire de la bobine enlace un flux 6 (k est le %
numéro de la spire. i
Une partie de ce flux 4 est commune a toutes les
spires, on le note de,
La différence fk = Ok ~ dc est le flux de fuite de la
spire k.
Le flux total pour la bobine est ®=S°R $k =nGct °P dik =Nlbe +H) = e+
‘k=1
ot Gest le flux commun total, 6fle flux de fuite moyen par spire et ; le flux de fuite total.
Acchacun de ces flux est associé une inductance propre :
inductance propre totale de la bobine
inductance de fuite de la bobine
inductance due au tube commun.
Relations inductances perméances
On pose 6 = 27" nx = flux de fuite moyen par =
‘k=l
spire, ce qui revient a dire que chaque spire enlace le
méme flux de fuite donc le méme flux.
1
Soit Fe =
la perméance du tube commun et
Re
1
=], celle du tube de fuite:
Re
Théoréme d'Hopkinson $¢ =P ni et df= Peni
Doitle flux total
=n (bc + OA) = (02 Mtn? F)i=(Le+lPi=Li
L’inductance totale est donc : L = Le + Ip=n? (Pe + PB)ENSEA 2009-2010 Circuits magnétiques 23
5.1.- Mutuelles
On considére maintenant un circuit portant
deux enroulements de nj et ng spires
respectivement.
i et ig créent des At>0
On appelle flux commun ¢¢, le flux qui
traverse Yensemble des spires des deux
bobines et 6f1 (resp f12) le flux de fuite
(moyen) par spire de la bobine 1 (resp 2).
Les perméances associées aux tubes de flux commun et de fuites sont respectivement P ,
®x,, Ppp . Les flux totaux dans les deux bobines s’écrivent alors
1 =n} (berbfi) et 2 =N2 (bc+O42)
Le théoréme d'Hopkinson appliqué sur les trois tubes de flux donne :
Flux commun c= (m1 in +2 12) Fe
Fluxdefuitel 1 =n1i1 Py
Fluxdefuite2 = nin Pa
En reportant dans les expressions des flux totaux, il vient :
by = ny? (Ber Fh) in + nang Poin
y= nyng Pein + ng? (P+ Pa) ig
Ces relations définissent les inductances propres et mutuelles de deux bobines couplées :
Inductances propres (totales)
Ly = 11? (P+ Ph) = Lae + lig
Lg = nz? (Pet Php) = Loe + lag
Inductance mutuelle : M12 = Mai = M = ning P= af Licl2e
‘On caractérise la perfection du couplage entre les deux bobines par le coefficient de couplage :
M a
Coefficient de couplage k = === =§ ————=—_ =
ie ne
*Te "Tae
Remarque : Sil n'y a pas de fuite, k = 1, le couplage est parfait.ENSEA 2009-2010 Circuits magnétiques 24
6.-_Méthodes de calcul des circuits magnétiques voir TD n° 2
Pour les deux méthodes exposées ci-aprés, nous ferons hypothése que les circuits sont parfaits
filiformes ou, du moins, qu'ils peuvent étre décomposés en troncons de CMPF.
6.1.- Schéma équivalent électrique
On exploite ici lanalogie formelle qui existe entre circuits électrique et magnétique. Cette
exploitation ne présente un intérét que si les matériaux ne sont pas saturés cest-a-dire si leur
perméabilité est constante. Dans ce cas, on modélise le circuit magnétique sous forme d'un
schéma électrique auquel s'applique toutes les lois et théorémes de I'électrocinétique.
Une bobine (16 A, 20 spires) est remplacée par un générateur de f.m.m. e= n i et un troncon de
CMPF par sa réluctance R,
exemple in désire calculer le flux et I'induction dans un tore de fer doux non saturé (a vérifier
a posteriori) de perméabilité relative py = 1000, de section 1 cm®, de rayon moyen 20 cm et
incluant un entrefer de 0,75 mm,
Schéma équivalent : Ce circuit est constitué par la mise en série d'un générateur de f.m.m.
i et de deux réluctances, celle du tore Rfer (107 At/Wb) et celle de lentrefer Re (6.108 At/Wb)
d’od 6 = 320At / 16.10 6 = 2.10°5 Wb et B=6/S=02T