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Gere référence au songea'est donc pas, bien at contate, en tecrit pat rapport & ls possbilieé d'une folie que Descartes sore teu en fespect ov meme excue. Elle constue, dans Torre méthodique qui ext ici le née, exasperation hyperbolique de Thypothése de le flic, Clle-ci affect, de mani contingente et patel, que certines régions de la percepion sensible. Il ne Sie dilleors pas ici, pour Descartes, de dévemine le concepe de la folie mae de se servi de In novon couture dextravagance & des fins juridiques ex méthodologiques, pour poser des questions ‘de dro concern seulement la vii des ides". Ce qu'il faut i retenit, Ces que, de ce pnt de ene, le doemet, ou le rveur, est plus fou que Te fou. Ou du moins, le s€veur, au regard du pro- bleme de la connaissance qui inéree ii Descartes, et plus loin de la percepsion vaie que le fou, Cest dans le cas du sommeil et fon dans celui de Fextavagance que la tomlitéabsolue des ies8) cese un exemple ineffcace ce malheureux dans Tordee pédagogique, car il teaconte la rsstance du non-philosophe qui 1a pas Faudace de suv le philosophe quand celui admee quill pura bien ere fou au moment 03 il pase. > 1 ol Mime nc’ sc, cee que Do, fd ne ch jue ne ese Lae etm Be sn me Mae ‘Sono ne re unde sce de mr pctmaoper, Ca es ar, dro i gw dm exon pnd Mace seer fe Che ‘Sept cn erm ani one ele ‘Midas git Doar pt se ee cleat. (Micke Ronclt, Dts otters argumentation de Deeida est remarquable, Par sa profondeur, ce plus encore peut-e pa sa fanchise. Clirement, Icnjeu du debar fst indiqué:sauraiil y avoir quelque chose d'antreur ou dexte- Flew au diseours philosophique? Peucil ait sa condition dans une eaclusion, un refus, un rsgue Aludé, et, pourquoi pas, dans une peur? Soupgon que Derrida reece avet pasion. Padenda orgs, dlsaie Niewsche, peopos des religieux ex de leur religion ‘Confrontons ls analyses de Destida et les texes de Descans 1. ues puvintces DU RIVE SUR LA roLIE anes «Le rive a ae esprincepas omany, ple asierl as ue cle de fie» «Le fou me toe pat aos tat.» TLL fle wfc de mettne conta tr partie que ccs gon de Ua prion soil» (Or Descartes ne dit point que le ve est « pls commun, pls uni- versel aussi que la folie >, I ne dit pas non plus que les fous ne sont fous que de cemps en temps et sur des points particuliers. Ecou- ronsle pluie évoquer les gens qui , Ces hommes qui ve prenaent pout des rois om qui croient avoir un corps de vere auraienils une folie plus iner- miceente que le ttre? Poureant, c'est un fait: Descartes, dans le cheminement du dou, done un privilége au réve su la folie. Lassonsindécis pour instant le probléme de savoir sil folie est exclu, seulement négi- ‘efe, on reprise dans une expérience plus large et plus radicae ‘A peine vent de citer, pout Fabandonner, exemple dela foie {que Descartes évoque le as des songs: « Touteois, jl ica coni- Acer que je suis homme, ec par consequent que j'ai coumme de dormir, t de me repeésencer en mes songes, les mémes choses ou uelgee de moins waemblaler qu ct insens one's Double avantage, donc, du eve, Diune part il ese capable de donner lea i des cxcravaganess qui alent, oa quelquelois ; « cambien de fois im'esvil arivé In nuit de songer>, « ce qui ative dans le som- meil>, cen y pensin sojgnewsement je me Fesouviens avoir souvent &é wompé en dormant > (Or je eins bien que Derrida oc confondu ces deux aspects du reve, Tout se passe comme sills avait reeouvers d'un mor qui les joine de force « universe >, « Universe >, le rive ariverait@ la fois & tout le monde er & propos de tout. Le ebve = dubitabilie de four pour tous. Mais Cet frcer les mors; Cex aller bien aude de ‘ce que dit le eat cation: ou puss, ces parler bien en desi de tes singular; Cent effacer le carci bien disiner de Veer ‘agance da reve ede sa équence; fomner le ee spécifique de ces eux caractéres dans le discourscarefsien (démonsration ec exer ‘Gq; omer I imporance plus grande accordé & la coutume qu’ Vexeravagance. ‘Mais pourquoi eel si imporane que le reve soic familie et scesible? 2. Mon exptaveNce DU REVE Denno: «La riftece an sng conte, dane Padre mlbadige ui Mt itl lr, PecarptonByperblign de Ppa de a fle» ‘Avant de reli le pargraphe du reve, gurdons encore dans Voreile lt phrase qui vient dere dite: « Mais quoi, ce snr des 1, Sep, pr aman, cma ea Deri ere dep ate Be Ss ea pn Doane [Michel Roncult, Dits ot leis fone en ene min meas eh ees is Te ditcous fle ainsi: résolution chet le suet méditane de prendre en considération le fat qu'il ext un homme, qu'il ut asive Ae dormir et de réver; apparition d'un souvenit ou pluxse d'une iulicede de scuveais, de ves qui coincident exctement, cat pour tit, aver Ia percepcion d'aujourt nu (Ere asis en ce Liu, tout habilé, aupeés du fe); sentiment pendant qui y a ence ‘ete perception ct ce souvent une diféence, diflérnce qui est pas seulement consatée, mais effecrue pa le sje dans le mouve- ment méme de sa médtation Ge regarde ce papier; je brake latte, Fétends In main pour que sugisse avec vivac la diftrence ence walle et sommeil); mat nouvenux souvenis, un second aiveau (a ‘ivacie de cere impression a fai souvent partie de mes eve); avec cr souvent, le vif seaiment que je wlle sfc; lest emplacé par vision dai quil a'y a pas indie certain qui pulse séparer| Te sommeil «tla ville: constataion qui provogue cher le sujet ‘méditane un Eonnement tel que iniflzeace ente velle et som- ‘nel provoque Ia quari-ceriude que Von doe. ‘On le voi: In résolution de penser au reve n'a pas seulement pour conséquence de fire, du sommel ede a vel, un théme de ‘flexion. Ce thime, dant le mouvement qui le propose et le at ‘ater, pond effer dacs le suet méditane sous forme de souvent, ‘Tirmpeesions vives, de gestes volonairs, de diférenceséprouvées, ‘de souvenirs encore, de vision car, d'éconnement c d'une indi Ferencintion qui es toute proche du sentiment de dorm. Penser ax sve a'est point penser a quelque chose dexcseut, dont je conna- teas les ees et les causes; ce nese pot évoquer seulement route tune fanasmagorie Gaange, ou les mouvements du cerveau qui peuvent le provoquer; la pensée du sive ex tlle, uand on s'y Applique quelle a pou effr de bruiller pour le sujee méian, et sur car méme de sx médiation, les limites pergues dv sore et dela wel. Le tive tonble Le xe qui y pense. Appliquer son espit au songe ast pas une tiche indifiérene: Cest peurtre bien, , ou comme le dit plus forement le tere ltin, Age somiomus. La pensée du reve ‘miavaie conduit 4 Vincertiude; eellec, par 'onnement qu'elle provogue, la quasi-ceriude du sommel; cee quasi-ceriude, ‘nes rsoluions font emaitenane une fine systématique. Mise en sommel arificieux da sujee méditan + Age somsiomas, ec partie {de lay la mediation, 4 nouvens, va pouvoir se développer ‘On peut voir maineenanc toutes es possibilcs qui sone données, pat le crate non pas cuniversl > cenes, mais modesement cou rmiet du eve 7) Cicst une expérence possible, imméditement accesible, dont le modele ex propose par mille souvenir. 12) Cere expcence possible nest pas seulement un theme pour 1a méditaton : elle se produit réllement et acullement dans Ia ‘méditation, selon la série suivante: penser au reve, se souvenir du tive, cercherd départage le rve cla elle, ne pls soit x1 on flve ou 0a, fie volontirement come si on réait. '3) Pa cet exercice méditatif, la pensée du réve prend fee dans le Sujet luiméme: ele le modife en le fappanc de stupor. 4) Mais en le modifian, en fine de lal un sujeeincersin de valle, lle ne le diagualfie pus comme sujet médicane: méme transformé en < sujet suppose dormant >, le sjet méditane peut pousuivee de fagon sire le cheminemene de son doute ‘Mais il faucreveir en aire, ec comparer cece experience du tive 4 exemple de la folie qui le prctde immédiatement. 3. LE € ON > ET LE « MAUVAIS > ExXEMPLE Dession: «Ge gil fant il rere que, de ot de se dor ‘neuro le ear sot las fas que te fou» Pout Derrida la foie n'est pas exc par Descares; ele est seule ‘ment négligée, Négligée au profit d'un exemple mlleur et plus radical, exemple da reve proloage, complete, génémalse ce que exemple de le folie indiquait de fagon si snadequate.Paser de la folie a réve, est passer d'un « mauvais > dun « bon > instrament de doute ‘Or je cois que opposition entre sve ec folie ex dun vour autre Mickel Foucanlh, Dts t lerits, type-I fae comnparer pas 4 pas les deux paragraphs de Descartes, et suivre en déail le systéme de leur opposition 1D Ia natare de Vexercice médias. Ele apparate clirement dns le vocablaire employe, Paragraph de la folie: vocabulire de Ia comparason. Se veux nier que «ces mains et ce corps sient & ‘moi >, fae que ¢ je me compare a cerns isensés>(comparare); ‘mais je vrais bien extravagant «si je me eéglas sue leurs exemples > (Gi gad ab is exemplan ad me tranferem ij appliquas 4 moi ‘néme quelque exemple venant dex). Le fou terme extésieur augue je me compare Paragraphe du ve: vocabulice dela saémoie. « J'ai courume de me reprisenter en mes songes >; ; en y peasant soigneusement, je me eesouviens >. Le feveur ce que je me rapplle avoir &x€ mol-méme; du fond de ma rmémoie monte le reveur que j'ai mei-méme, que sera nou "D Les simes de exercice méditsif. ls appaaissene dans les cexcmples que le sue méditane se propose a ui-méme ‘Pou Is folie: se prendre pour un ri quand on «se pauve; se coe véeud’ce quand on et mu, imaginergu'on a un corps de verte fu qu'on est une eruche La fle, Te rout autre elle deform et cmarspore; elle suscive une autre seéne Pa le reve: re asis (comme jel sis maintenant); sence la chaleur du feu (comme je la sens anjourdhui); cendre la main (comme je me décide, a Vinstan, ale far). Le rive ne eansporte pas la sene il dédouble es demonstra qui pointen versa sctne (0d esis (cette main? Peu-€re une ave main, en image. Ce fen? ‘Peue-dre un aust feu, re). imagination onisiquesépingle exac- tement sur la perception actuelle 3) Lidprenve conta de Vexerice. He consiste dans la recherche de la difference; ces thémes propos, pire tes reprendre en ‘compte dans ma médiation? Pure me demandes srieusement si jal un comps de vere, ou sje ne sis pas toue nu dans mon lit? Si ‘ui, me wil oblige de dour méme de mon corps. I ex stuvé en revanche, si ma miéieason ete bien dssiacee dela fleet du eve ‘Da rive? Je ente Tépreuve: jai souvenir avoir reve que je hhochais a ee. Je vais dane Ia hocher 4 nouveau ic, maintenan. Y sei une diférence? Oui : une ceraine dar, une certaine dstiac- tion. Mais, deusitme temps de 'épreue, rt claret distinction ppeuelle se eouver dans le reve? Oui, fen ai le nee souvent. Done ce que je royals ele crite de a diflérence (clare e disineon) apparent inifféremmenc au réve et a la veil; il ne peut done ‘aie la difrence 972Michel Foncanie, Dts ot teite 1972 Dela fle? Ltpreve ex fice aussie. Ou pluse dy regard de ps, on voit bien qu'elle n'a pas lies, comme elle a liew pour le Flve Ines poi question eneffer que jesie de me prendre pour ‘an fou qui se pres pour un roi il n'est point question non plus ‘que je me demande s je ne suis pas un ri (ou encore un eaptnine eurangeau) quire prend pour un philosopheenfermé 4 médier. La Aifirence avec la folie n'a pus & Ere éproavée: lle st constaée. A pein les chémes de Fextravagance sonels €voqués que la distine- fon elite, comme un eis aed ements ant it “4 Lefec de Pexecice. Il appartt dans les phrases, ov pte dans les phrass-décisions, qui erminen chacun des deux passages. ‘Paragraphe dela folie: < Mai quoi ce vone des fous > (wositme enone des pluvel, eux, les aus, in); «je ne seis pas moins tnravagant sje me this sur leur exemple >: ce serait (4 noce le ‘ondivonnel) une folie que d'etayer seulement épreue, de vou Ini imiter routes ces dices et deft le fou avec les fous, comme les fous. Ce aes as imiter ls fous qui me pesuadera que jesus fe (comme rout & heute la peasée da séve va me convainre que peucare je dor); est le seal projee de les imiter qui est exc ‘gant, Lesaravagance pore sur idée méme de passer 4 Fépreuve, voild pourquoi elle manque, remplacée par une seule constatation de difference. Paragraph du reve la phrase «ce sone des fous > eépond exac- tement «J suis tout Eran > (obtepeer: acide la diffzence, spond la eupeur de Vindsineon); ea phnse «jen srs pas ‘moins exavagan si.» e€pond < mon éroanement (spor et tl «qu'il est presque capable de me persuader que je dors >. Léprewve tffecivemene tent asi bien « eis > que me vic (note le present de Vindicari) dans Vinceriade de ma propre wile. Ec Cest dans cae inceritude que je me décde & continuet ma méditation, ‘Ge een fou de vouloir fie le fou (ety renonee); mais cst voir dj impression de dormir que de penser av songe (est & (ue je vais médie) Il ext exraordinatemene dificil de tester sourd a éeho que se {oles deux paragraphs, Diffie de ne pas ve frappé du systéme opposition complexe qui les sous-tend. Difficle de n'y pas reconnate deux exerices la fis parallels et difeens: exerci ‘da demons cc ds dormiem. Dif dene pas encendre les mors cles phrases qui s affromten de par et d'aute de ce « couefis > ‘done Derrida asi profondémene souligaé Vimporance, mais dont i ‘hale ror je cvs, de ne pas analyse Ia fonction dans le jeu du Aliscours. Dill, vaiment, de die seulement que la flie est [Michel Foacault, Ditr ot terse parm les isons de douter un exemple insufisan, et pédagogique- ‘et ala, ue qu ever tot de én bin ls fo aque le fou. “Toute Vanayse discursive le monte: la constatation de nonflie (cc le ree de Iépreuve) n'est pas en continue avec 'épreuve du sommeil (cela constaation que peurére on dor) ‘Mais pourquoi ce reer de V'épreuve du demens? De ce qu'elle aa ‘as lew peu rer qu'elle ext exclue? Aprés rout, Descartes en parle si peu, et si vite, de la fai 4. 1A DISQUALIFICATION bU SUJET ezmoa « Caio iguficaif,certqae Decay, ou fod, parle Semis da fellate dan cette. I met ar de a fie ‘ne ce tet, if wen ef par gusto, fiber pour Dexa» A plusieurs reprises, Dewida fae sagement remarguer qu'il fut, pour bien comprendre le texte de Descartes, se rftrer a Inversion premiee et latine. Il rappelle ~ ec il 2 bien raison ~ les moes ‘employs par Descartes dans la phrase fameuse : «Mais quoi ce vont ‘des fous (id amente sun is), je ne seris pas moins extravagant (demon) sie me tégas st leurs exemples. » Malheureusement, i cen ree, dans Vanalyse, doe simple rappel des moc. [Revenons au pasage luisméme: «Comment estce que je pour sais ier que ces mains et ce comps soem d moi, ice est que je me compare & cerns inseaés..?> (Leterme employe etic insan) (Orcs insem qui se prenent pour des ris ou des cruches, que soe Ils? Ce sone des amenes; je ne seus pas moins denen st jappli- quais 2 moi-méme leus exemple. Pourquei ces wois termes, 08 plutée pourquoi avoir employe d'abord Leterme ‘nsenas, puis le couple amenidemens? Lorsqu'l agit de les carncesiser pat les Jnvraisemblances de lee imagination, les fous tone sppelé ivan ‘ct qui appasens sui bien sto vocabulaire couran qu’ a ermi- rologie médicale. Ee insomu, Cestse prendre pour ce qu'on a'est pas, cet coir & des chimercs, ces re victime dillusions wold pour les sgnes. Ee pour les causes, cest avoir le cervea engorat de vapeur, Mais longue Descartes veut, aon plus caracérser la foie, mais afirmer que je ne dois pas prendse exemple sur lt fous, i temploie les exmes demons et amen: terme dabord juridique, avant ere médical et qui designe oute une eategrie de gens incapables de certains aces religieux, civil, judiciavs; len dementer ne di sent pas dela orate de leurs dois lorequil sage de parler, de prometse, de stengager, de signer, d'intener une action, ec Ise 1972Mic Foucault, Diese kits 1972 snares un teme caractrisan; ames et demens, des vrmesdisquali- Sans. Dan le premier, il est question de signe; dans es autres, de apace “es deux phrase : pour dover de mon corps i fave que «je me compate A cerns intenss > et « mais quoi e sont des fous > ne Prouvent par une mutologe impaione et ite. I ne s'agie aucunement de die: il faut ee ou fire comme ls fous, mal: ce Son des fous ete ne suis as fou. Ce seri singulizement apace le texte que de le réumer come le fait Deda: « Plaque je tis Id, jee ts pas fou, nk vous, nus somes entre gens Sens. > Le développement du texe est rout aur: dourer de sn corps, est ee comme les espits dérangés, les malades, es isan. Pisje me ‘ange sur leu exemple e pour ma part feindre au moins la folie, et _me rendre & mes props yeux incerta i je suis fou ou non? Je ne Te peux nine Te doi, Car cet sami sone des mene et je ne Saris moines idee: dag me Dead a seni obscurémene cette connotation juridique du mot. 1 y reviene plosieus fis insane et stane. Desa, dil, “trie la foie comme un index pour une question de dit et de Valeur épistmologique. >» Ou encore : ¢ Ine sapic pas ici pour Descartes de déteamine le concept de fli, mais de se servi dela notion ourante exeavagaace a des fis juridiques ee méhodolo- iques pour poser des questions de droit concernant seulemene la ‘4tté des ides » Oui, Deri a raison de sooigner que c'est de ‘droit quil ex question en ce point. Oui, ila encore ruison de dite ‘que Desaes n'a pas voulu ¢ déerminer le concept de flie > (et ‘gui Ua jamais prcendu?), Mais ila tore de savoir pas vu que le rexce de Descartes joe sur 'éart ene deux types de détermina- ons dela foie (les uns enédicalese es ares juridiques). Ia core surour de die Afsverent que la question de doit ict posée ‘onceme «la vert des ides >; alos que, les mots le disene daie- ment, elle conceme la qualification du sujet. Le probléme peut écealor: post ainsi. Pus dour de mon propre corp, pulrje douter de mon acrualite? exemple des fous, ‘des ini my ini. Mais me compart @ ex, fare comme eux Jimplique que, moi aus, je vais deve, comme eux, dément, inc pable ex digualifé dans moa enepise de mediation: ene sera Pas moins demons seme réglais Sur leurs exemple. Mais si, en revanche, je prends exemple du reve ie eins de ever, alos, tour Terman: gue jess o poutalconsnucr A médier, A rasoanet, & ‘oir airement. Demon, je aut pousuive : 2 cee Seale hypo- Miche Foucanlt, Dits ot derts ‘this je suis lig de naréer, envisage aure chose, dechercher ‘un auze exemple me permet de douter de mon corps. Dormiens, je peux poursivre ma médiation;je emeure quaifié pour penser; fre pends donc la résolution : Age somes, qui intzodu 4 un nouveau moment de la médiation Il faudasie vraiment une lecute bien lointaine pour affmer ‘qu'il ne vag pas de la foie dans ce texte» Soi, diea-vous. Admeons, male Derida, qu'il fle porer tane d'atention ab texte, et & toutes ses petites diférences. Avex- vous démoneé pour aunt que la fli ex bel et bien exclue da ‘heminement da doute? Eacce que Descartes ne va pas sy efit ‘encote 4 propos de Vimaginaton? Nrestce pas delle quil sea ‘question 4 propos de Feasavagance des peers, et de tours es chiméres fanasiques quils iaventene? Dezn «Ce gae Descartes soles exclu pla bast com exe agence ofa comme acl. Or dancer mptentationy, Sas eis es arent peas fous iif orm le prisons de pens dn Paintin i exrostnen Der (as, rt aes exnebapante par teeter gue Cas de fan gu jai mor ways rien om de seal Ceres, il sera question plusieurs fois de la folie dans le rete de Vecuveecarésiene, Ee son cle disquliiane pour le sujet méditane "emptcheraaullement que la médtation puss porter su alle, ca ‘ce fest point pour le contenu de ces extravagances que la folie est ris hors jeu ele Ise pout le sujet qui voudrai ala fois « fie le fou > et méditer, lorguil sagit de savoir si le sujet peut la reprendre en compe, 'imier, la feindee et rsquer de ne pls bien savoir s'il et eisonnable ou non, Je cris bien avoir di Ia fle fst exdue par le sujee qui doute pour pouvoit se qualifie comme sujer doutane. Mais elle nes point exclue comme objet de rfexion| cede savoir Neel poine cractérique que la foie dont pale Descartes dans le paragraph dud pus haut sit déinie en termes médicaux comme le resulta d'un « cerveau déangé 04 off pat les noires vapeurs de la bile»? ‘Mais Dersida poor insist et fire valoe que a folie e trouve encore dans le mouvement du doue, mélée & Vimaginaton des pines. Elle est maifestement présente comme Vindique ce mot «extravagant > employé pout decie imagination des peintes: «Si peut leur imagination est asezexteavagante pour invent ‘quelque chose de sf nouvea que jamais nous 'ayons sen Wu de 1972Michel Foucault, Dts eke 1972 semblable.. certs, & rout Te moins les couleuts dont ils le comporeat doiventcles &e véritable, » Deeida a parfitement seati ce quaaic de sngulier expression: < Ler imagination est ‘scez extravagante, > Il si bien seni qu'il Ie soulgnée dans =a ation comme pone daccrochage sans dou de sa démonssraion Ee je souscis encdrement 4 ln aécessié de bien isoler, de bien meee A pare ces quelques moss. "Mais pour une razon diféent : out smplement parce quis me 1 trawent pat dans le exe de Descares. Cest une addition du ea dluceur Le eae lain dit seulement :« i forte aligud excogitens ad ‘ norum ut rib. >, «si pete ils inventene queue chose des fouvens >, Ie ctiewe que Derrida, pour fire valor sa cise, ait spontanément choi, retenu et souligné ce qui présément me = rencontre que dans la waductin francaise des Médirations cucu us qui ai init, e affiemé que le mor eexzavagaae > avait eb employe par Desa. Ine semble done pas que lexemple du réve soit seulement pour Descares ne généalisaton ou une radicalisaion cas dela fle. (Ce atest pus 4 see exemple fable, moins boa, nsufsan, peu , «inefcace > que la folie se dstingue du roves et ce ‘ese poine pou sa moindre valeur quelle serue comme laisse de fee apts avoir ét évoquéc. Lexemple dela fli fai face & celui dd eéve; ds sone confontsI'un a autre ex opps selon rout un systéme de diféreces qui soa daiement articules dans le scours carsen. (Or Fanayse de Derrida néglige, ele rain, beaucoup de ces dif ferences. Diférences lias des mow (cmparare|reminiser, exemple transfor /persuudet; conditionnel indica). Dilleences thématiqes des images (re aupets du feu, tend la main e ouvtie les yeux/se prendre pour un oi, re couver do, avo un corps de vere; dffrencesteulles dans la dispesition et opposition des paragrphes (le premicr joue sur la distinction enue imma c demens, et sor Vimplicaton juridique de demens pat incanas; le ‘Second joue sur la distinction se tappelet qu'on & dormi/se per- suader qu'on dort > ct sur le passage rel de Tun & Vue dans wa sprit qui sapplique & ua el souvenc), Mae diférencs surtout a fiveau de ce qui se passe dane In médiation, a0 nivens des dodne- iments qui sy suactdent: actes ellecuts par le sujec median, (Compatsison/tminiscence); ets produits dans le sujet méditant (perception souduine et immédiate dune diftrence/éronnement stupeurexpérieace d'une indistncion); qualification du sue smédinan Ginvalcie Sil eatdemens;validé meme s'il x dormin). 26 Michel Bocault, its ot tere ‘On le wie bien: ce dernier ensemble de differences commande ‘ous es aures; ils fice moins organisation signifiante durex su’ lassie des événemencs (aces, effets, qualifications) que porte avec elle a pratique discursive de la mediation i agi des modi Featons du sujer par evercice méme du discuss, Ee iempres sion que si un leceu, aus remarquablementasidu que Derrida, a manque tant de difeences litres, themariques ou textueles, ‘Ces pour avoir méconnu celles qui en forment le principe, & seve les < diftences dscusives > 1 faue garder a esp le cee méme de « métatons >. Tout dis- ‘ours, quel qui sot, est consiué d'un ensemble désoncts qui sont produits chacun’ en leur Liew leur temps, comme autant au contre produit, comme autane d’événements Aiscursifs des énoncés nouveaux qui emportent avec eux une sie ‘de modification du sujerEnoncant: dave ce qui se die dan la ‘méditacion, le sue paste de Fobscuié la umiee, de Timpareé& Ja pure, de la coneraine des passions au détachement, de Vincerti> tide er des mouvemens déoedonnés ala sence dela sages, ec. Dans la méditaton, le sue est sans cessealtést parson propre 200 vere: son discours suscite des eff &intsieur desguels il est as il espe & der requ, le fue paner par des epeuves ou des entation, produit en lu des eras, et li confée un statu ou une ‘qualification done il n'taitpoin déeneeur au moment iil. Bef, Is méditaion implique un sujet mobile et modifiable par Mefee sntme des événementsdiscursifs qui se produisent. On peut vir & pair de Ih ce que serit une médiaton démonscative: un fesemble dévénemens discursifé qui constiuent 4 la fis des ‘sroupes dl énoncts lis les uns aux autres ar des ges formelies de ‘Suction, des sries de modifications du sujeeEnongint, modii= ‘ations qui senchalnen cosindznet les unes aux autes; pls pre Gsément, dans une méditation démonseative, des énonés, forme lement lgs, modifient le sujet d mesure quils ¢ développent, le libécene de 5s convictions ou induisent a contate des dows Sy tématques, peovoquent des illuminations oa des résolucons, effanchissent de ts azachemens ou de es cernudesimmédians, isMichel Facet, Dis of terits 1972 indvisene des dass nouveaux; mais inversement les décisions, les Aacruations, les déplacemens, les qualifications peemitres ou acquises du sujer tndene possbles des ensembles d'énoncts nou- ‘veaus, qui leur tour se déduisenteégliérement ls uns des aus. ‘Cave ce double lecrure que roquiteent les Méditavions un ensemble de propositions formant sutéme, que chaque lecteur doit parcours veut en prover la vere; et un ensemble de modi ‘ations forma exerccr, que chaque lecteur doit effecue, par les quelle chaque lecteur dot Gre afer, sl veut Gre & son tour le ‘jet énongint, pout son prope compe, cate Wei. E siya bien cexrains pasages des Miditations qui peuvent s© déhifer, de ‘manitreexhative, comme enchanemenesystematique de propos tions ~ moments de pure déducion -, il existe en revanche des fortes de chissnes >, of les deus formes du discourse cise, ct (08 Pexercice modifian le sujet ordonne Ia site des propositions, 00 commande lajncton de groupes démonstatifs distinc. I semble bien que le passage sur la folie et le réve soit de cx ord. "Reprenoas-le maintenant dans son ensemble et comme un ene caoisement de la trae démonseative et la tame asatique 1) Le pasage qui précédeimmédicement se présence comme un sgllogisme pratique: Je is me mlfier de ce get ms trop ae fis “rset de gu je im atv gua fa Be las oe de pas sat moms rt, plas ane fir Jem is done fas me fier 3. (On le voit: il Supe 18 d'un fragmene déductif done la porte es tout a fit gindale: source qu'on a fegu pou le plus vrai tombe sous le coup ds dou, avec les sens gui Fone appar. A foro, ne peue dase ren demeure qui ne devienne au moins ausi dou- tear, Eail besoin de encore? Lhypothtse de Derrida, aque exemple (nefficace) de a folie ex celui (eficae) du efve sont applls pour opérer cee ginraiston, ee pour conduire plus lin Te sllogsme ds doute, ne peu donc pas ee retenue. Par qua, des Jory, sonels appelés? 2) is sone appelés moins par une objection ou restriction que pat tan réssance ily a dex choses sesibles done , Cet le mot « lane > que le wader end par . Quelle et donc ceue < imposible >, Alors qu’on vient 'éablie‘un sllogisme wat i fac oneaignane? ‘Quel est done ex obstacle qui oppose & ce qu'on doure « endere- sent >, «tout 4 fae >, < complement > (lsonnablement?), alos Michel cant, Dis ot ete, «on vient de ene un risonnement rasonnellement inaraquable? (Cese Vemposibiié pou le sue deffecue éllement, dans exer der qui le modifelui-mémne, ua doue général Ces ieaposibi- lis de se constr lui-méme comme sujet universellemene dou- anc Ce qui fat encore probleme, apres un sllogisme de porte si séntrale, Cex la reprise d'un conscil de prudence en doate effec, ese la teansfoemation du sujet ¢ sachane qu'il doi douter de cous choses » en sujet appliquane 4 toutes choses sa esoluion de dou- tee>. On voie bien pourquoi le raducteur a rendu plane» pat “ruionnablement > en voulant effecue ce douteraionnellement tera, je mexpose 4 perdze cece qualification de « rison- rable > que j'ai mise en jeu dis le débue des médiatons (ee sous ‘ois formes au moins: ave Tespic assez nd, ere Libre de soins t de pasion, écre assure dune pasiblereaite). Pour me réoudre & bien douter de out, doisje me disqualfer comme rusonnable? Si je veux msiatenir ma qualifiation de rasonnable, doje nance: 3 eleruer ce dour, ou du moins a Veffecuer dans générale? imporance des mots « pouvair complécement dovter > tent & exci quils marquene le point de croisement des deux formes dls= casives ~ elle du syste et elle de Vexerice: au niveau de la liscusivieéasctique, on ne peut pas encore aisonazblemene dou- ter. Cost done calles qui va commander le développement sui ‘ang, e€ ce qui sy couve engagt,c& n'est pas Técendue des choses dovteusss, cst le sarut du sujet doutan, | @lboraton qualifiaive ‘qui lai pet d'éue a la fois et eusonnable ‘Mais quel ese donc Fobstale, le point de esitance de exerci «du doate? 3) Mon corps, Is pereption immédare que emai? Pls exac= ‘ement un domaine guise dfinic comme ¢le viele proche > (par ‘opposition a toutes ces choses ¢lointaines > et « fables > que je eux sans pobléme mez en dou je suis i, vera d'une abe de chambee, ais aupres du feu, bre cout le syseéme dacualie qui ‘aracérse ce moment-c de ma médiation, Iles capital que Des- ‘ares ici n'évoqve pas la certitude qu'on peue avoir en général de ‘son propee cops, mais bien tou ee qui ence stat ps de la rmédtacion, esse de fae dV'efferuation du doote parle suet gui rmédite scelement. On le voit: ce ne sone point cersines choses qui par ells-ndmes (eur nature, leur univeralit, leur inceligibi- Iie esseraient an doute; mais bien ce qui caracérise I actuaie ) me disqulieai & mon tour et je ne pours Ee sujet rusoanable de médication (¢je ne seis pas ‘moins exavagant >.) Sion se sere de F'exemple de la folie pour paste dex syttme i Tans, de Ia proposision & a soludion, 02 pur bien se conscisuer comme sujet ayant cout & merce en doute, ‘mals on ne peur plus reser qualifié comme suet menant raison ‘ablement st médiation & travers le doue uaqu'a une évencuelle ‘Erie. La eesicance de Tacrlite & Vexersice du doute est eéduie ‘pat un exemple rp fr : il emporte avec lui la posibilicé de médi- ter valablement; les deux qualifications « sujee dourant >< sujet, iédiant > ne Soot pus en ce cas simalanément possibles ‘Que la folie soieposée comme disqualifante en toute recherche de la vi, qu'il ne oi pas craisonnable » de V'appele soi pour cfiecoer le doure nécemnize, quion ne pulse pas la findre ne serscce qu'un insane, que I mpossiceélae aussie dans Fass- ‘gation da erme demon: cst bien lt le pone deci od Descares fe spare de tous ceux pout qui la folie peu Ge, d'une manire ov Come sure, porteuse ou sevelasice de vei 3) Dauxieme épreuve: le reve. La folie a dane &¢ exci, son Mickel Foucaslt, Dite ot eit point comme exemple insufisant, mais comme épreuve exesive et Imposible. Le eve es alors invoque : ces qu'il rend Vacualie du sujet non moins douteuse que la flie (on pie qu'on est assis 2 sa table er on ext cou nu dans son lit); mais qu'il présente pa rapport elle un ceetin nombre de difrence: i fit pari des viralices <4 sue Ge suis hornme), de sea viealtsfréquemmeneacralisges (ai courume de doemic et de reve), de ses souvenirs je me sou viens tis bien davoir wv), et de ses souvenirs qui peuvene ee fendus avec impression a plus vive (au poe que je peux comp fer valablement mon impression acrulle ee mon souvenit de ree), A parse de ces propices ds reve il et posible de menetlexercice ‘Fue mise en doute, pa le sjee méditane, de sa propre cru Premier moment (qui définie Tépreuve) : je me souviens d'avoir v6 ce que je pris acullement comme mon actual. Desxitme ‘moment (ei semble un insta invade I'epreuve : Te gete que fe fais dans Tinseane méme de ma méditacion pour savoir si je dors semble bien avoit la dart ct la distinction de la veil. Troisiéme ‘moment (qui valide lépreuve: je me souvies non seulement des images de mon reve, mais de leur clané aussi grande que celle de ‘mes impressions actuelle. Quatiéme moment (qui concut Pépreuve) : 4 Ia fis je sols manifsement quil n'y a poine de marque ceraine pour distinguer le lve c la rae je ne sais pls ets bien, wane je air od, sien ce momen pei je ne sera pas en enn de dormie, Ces deux veranrs de 'épreve reuse (sa peur inceraine et vision manifest) constituent bien le sujet comme doutat effectivement de sa propee acualté, et comme continuant talablenen ane mdditation Gu kare rue ce qui n'est pone vee manifest. Les deux qualifications (lowran de tout ce qi vent des sens et méditan valablement) sont rellemene effeuées. Le sllo- fisme avait requis lear mise en jeu simultanée; la conscience actu du sujet méditane avait fie obseace d ce que cette ex ‘gence fe accomplie. La tenative pout se gle sur exemple des fous avait confirmé ete incompaibilie; I'effor pour actuals la vivcié du réve a moneré en revanche que eeue incompadiiie 1's pas insurmonabl. Bele sujet median se wouve suet dowtant au terme de deux éprewves qui Sopposent: une qui consi le sujet comme rusennable (en face ds fou dingualifi), autre quia consiué le suet comme durant (dans Vindsincion du réve ec de a veil (Cece qualification du sue enfin acquise (Age somremas) a dis cunivitésystémaique va donc pouvoir coiser de nouveau le dis cours de Fexerice, render le dessus, mere en examen les weit 1972Micel Foucault, Dits et dente 1972 ineligible, jaqu't ce qu'un nouveau moment asctique construe Ie sje méditant comme menacéd'ereur univeselle pa le < grand ‘mompeur ». Mais méme ence moment-lt de la mediation, la quar lifcation de < non-fou > (comme la qualification de «réveuréven- fuel >) demeurers valable, 1 ie semble que Destda s seni, avec vivacitée pofendeut, que ‘ce pasage sur Ia foie avait une piace snguliére dans le développe- ment des Médizatons Ee ce sentiment, i le wansrit dans son exe, sav moment méme od il cherche a le salts 1 Pour expliquee qu'il sot quertion de la fle, et en ce poine précis des Méditains, Derrida invente une aleemance de voix qui déplceit, ejewemit ves Vectrieur et dhaserit du rece le iméme Lercamation difficile: < Mais quoi ce sone des fous! > Deri en fle se wouvaic devant un probléme malt. Sil est vrai, comme il le suppose, que rour ce mouvement de la médiation [Premidre opére une genéeisation du doute, pourquoi s'amée-ei, fe senit-ce qu'un insane, 4 la folie ou méme au r6ve? Pourgeoi prendre sin de démonerer que les sensations vives et proches ne font pas moins doateuses que les plus pales e les plus loiesines, dis lore que vient dee abl dune fapon générale, qu'il se faut pasa Bird ce qui vent des sens? Pourquo ce coche ¥rs le point paniulier de son corps, de ce paper, de ce feu, pourquoi un ‘cour vers les rompeties singultres de In folic ex du réve? ‘A cere flexion Deerida a donne sear de rupeue. I imagine une inervention erangére, le scrupule ou la réxcence d'un arardé inguigane du moavemene qui le déborde et qui mine au derier ‘moment un combat dariéregarde. A peine Descartes vienil de dire qu'il ne fa pas se fc ax sens qu'une voix sever, celle ‘fun paysan ranger & toate urbantéphilowophique; eset, & sa manite simple, deneamer, de limiter du moins la eéoluion du penseur:« Je veux bien que vous douiez de ceaines de vos pet~ ‘pions, mals. que vous Soyer assis ips du feu, enane ce lan~ ‘eee, ce papier ene ls mains ee aure chose de méme nature! > frodnic &e fou pout en dovter, plus excrement, seul les fous peuvent commerre des ereuts su des choses si cartaines. Or fe te le aus certainement pas. Cs alors que Descares repent In parole ex diac & ce rustique, a ce but: je veux bien que vous ne 1 Jee Ded On ude de Dec es, ure at fete ie. ssp ee i 22 [Michel Fescalt, Dts of lerits, soyex pas fou, puisque vous ne vous y solver pas; mals souvenez- vous cependant que toutes les nuis vous tlver et que ¥0s Songes ‘quoridins ne sont pas moins fous que cee foe que vous refuse, Ela rhcicence nave de object qui ne peat pas douter de son corps parce quil ne veut pas Ere fou seit vaincue par exemple du eév, tellement « plus naturel >, « pls commun >, « plus uni veel», ‘Séduisanee hypothe que alle de Derrida, Elle eéoue au plas juste son probleme: moneer que le philosphe va droit la mise en (quesion de cl toralité de léranceé >, que cest It justement la forme et la marque philoophique de sa démarche; s'il viene & Serer un instant dune « aie > aus single que la folie, ce re peut Eee que si un raf le tre parla manche et Vineeroge; de luivméme, il ne se fl poine artardé a crs histires de ris nus e de cruches. Ain l ej de a fle, eaclamation abrupte « mais quoi, ce sone des fous > se rouventeux-mémes res pat Derida et ts fois eafermés& exériewr du dscours philosophique : puaque Cest tan aure sec qui parle (non pus le philsophe des Méditarions, ‘mais cet objeceu qui fit entende sa voix mal dégrose); puis’ parle d'un lieu qui est celui de Ia nalveé ace philosophique; puisqu'enfin le philosophe, reprenant Ie parole et cant Pexemple plus «fore > et plus « probane > du ve désarme I'bjetion eft tcepeer bien pire que la folie & eluisa méme qui la refuse ‘Mais on peut voir maintenant de quel peix Derrida « payé son habilehypotnése. Omission d'un certain nombre deléments it aux (qui apparissene ds qu'on prend soin de compare le tee lacn a Ia eadcton francaise; lion des diféencs reales (out le jeu des oppositions sémanciques et grammaticales ence le parse raphe du sve et celui de a fli); effacement enfin e surtout de la Aéterminaton dscrsv esentelle (double came de Vexerice et de | démonseacion). Curieusement, Derrida en imaginane dene Vécrieue de Descartes cere auze voix, objectane et aaiv, 2 sulle routes les ciféences du ext ou pte, en effgane routes cx dif ferences, en rapprochane au plus prés Tépreuve de la folie Véprewe du eve en fuisant de une le premier brouillon, pile & rmangué, de Faure, en torbane Vinsuffiance de la premiee dans VVuniverie cu second, Derida pousuivaie eaclusion caésenne Le sujer méianedevaie pour Descartes exclre la fli en se qual- Sane comme non fou. Or cate exclusion & son tour ex erop dang reuse sans doute pout Dertida aon pls 4 cause de In daguaifc ‘ion dont elle risque de fappe le suet philosophant, mais pat Ia ‘ualfcaion doe elle marqueri le disoursphilaophique elle le 1972Michel Foucault, Dis es dots 1972 dcrminerit en fr comme cate» qu le discus fou; elle fable enue eax un ppore deeont; elle font pase le ciocousphlesopngue de Fc au >, das la pure pesorap- tion de ae ps fou. Parage, exons, deriation dati frat bien suver le dicour duplouphe il die Eve «poke, Fexcede out roe fine ex deeming >. I ae done elu, fee que décrminanc, cee exclusion csienne. Ee pout ce ‘ire, Deda; on le vet, blige de procter 1 tis operons Ame, conte toute Tonomie viable dare, ela pusance {da dour pope ala folie eine, «fro, dats le te i ‘Sint (pour fedte compe qu'il wk queon malgré rout de la fete que cost un aute qui icicle fl, pour son propre Compe ct eon i diagonale dune objecon; a Gr 2 exe ‘son cou sai pilwphique en dénongant sa usc nae env exclusion atscne en induson;exure Fevduant es dlnnant& son dixour saat dobeeson; exclu Fein en Ia gene dane nave pepilsophigue nen aps fall moins 1 Derida pour venir 4 bout da texte cain ct pou dure tien ln queso del foe, On pr en conser le ele li Sion de ifecces du texte et Tinvenion compere dune ‘ittéence de vor conden exon isienne& un second fiveaus i devin enfin ex quel coun philosophique exe aie 2) Mais fle ne este peeps di ais. A suppo- seren ect que Deas tcp ale» de afi, to thet ‘Quston en son tet des inst de demente, 3 supose qu'il ait ‘edb un inant I parle 4 un rsique pou ever une si rosie Gqestion, ne pouraton pas die qu'il prod, quoigue d'une Tarte insidewe e aleceuse, 4 Teaion dela ie? "Ne pouraion pus die ui, de fer constammene, vc Ia question dla ai? ‘A cette objection, Derrida répond par avance : mais si, le risque dela fleet bel e bien fone par Dears; non poine comme Sous le peeve e une naire prlable ee peu marginale & propos dune fae de ries ee roi mar ah a cur me {ron ensepise phlowphique; I picket 0 200 dou, Saran toutes ley considerations aul su Tes eur det. fens on les engorgement ds cervns, pend, dans le dou byper= Trtique Pypottse da malin pei, dimension radial. Cost en lt que le folie ox mise en questioner afoot; ave e malin Bie ce fe sappore ue eis wompe pli radicdement Ear que cus gu tet vet un ene de ee; vals sgh Michel Foscenlt, its of ferit sme persuader que 2«¢3 peat-ere ne font pus 5; puis avec le cgi Fateine cee pointe extée, cx exs par rapport & mute dee ration qui me permet de dite que, wompé ou non, feu ou pas, je Suis, Le malin gfnie sera le point 0 la philosophie risque elle Inéme, et dans Texcis qui lui est propre, la folie; et le cgi le ‘oment ot la folie ¥effce (aon poin parce qu'elle seat exclu, tis parce que s dérernination en face de la raison ewer ee pertinent). I ne faudrait done poiat, selon Deda, aachererop ‘importance & la pee farce de paysan qui fe iropion, au début da tene, avec ses fous de village: malar cous leurs gelots, ls ne parvendraient poin A poser la question dela folie. En revanche, toutes lee menaces de It Dériso joucraien sus es figures, autre ‘ent ingideances ec sombre, di malin géaie. De méme la reprise parle réve despite exravagances des fous serait, au début du ext, fine facile wictesenrevanche, aprés le rand afolement dv malin _sie i ne faudrait pas moira que la poince du cgi (e son exc Sur It toute de [ernie >) pour que les déterminations de le folie et de la raison apparstent comme aon radials, Le grand thé solennel de Tuniversel trompeur et du «je pense > eépére ‘it, mais cee fois dans la radicalieéphilosophigue, la fable encore fparuclle da démene et da dormeut. Pout tent une pall inerpéentiog, la fallu d'abord & Derrida rier qu la ole fren question Ito elle Gai nomnée (cc en des, termes spécfique, soignewsement diférencts); i fae mainenant ‘démontrer quelle ext en question la 0 ele nes pas nommée, Cee ‘demonstrtion, Derida Tope par deux séres de désivations ‘sémaneique. Il sufit de les citer ‘Malin gine: «fle wale >, , « désrdre dh comps et subversion de la pensée pure >, < cxavagance >, ‘calflement que je ne pis malic >. ‘Caio: «fle audace >, « projet fou >, « projet qui reconnatt lt folie comme su ibe >, dérglement et démesure de Thyper- bole >, «exes inoue siagulier >, « exis vers le Rien et Inf >, < pointe hyperbolique qui devrait éee, comme oute folie pure en ‘éoérl,slencicuse >. faut routes ces derivations eurour du teare de Descartes pour ‘que le malin genie et le cot deviennen, selon le vaeu de Derida, la vse acne dafronteen avec I ole. Mae fu plus: ue des teees mémes de Descartes, gommer cour e qui mone que episode du malin génie est un execce volontire, conuslé, ma trsé et mené de bout en bout rar un sujet médiane qui ne elise jamais surpendre, Sil exe wal que hypothe da malin genie fi 1972Mickel Foucault, Dits ef tvts 1972 porer le soupgon de erreur bien au~deld de cs illusions sensibles done centins fous donnent exemple, eeu qui forme cee fiction (ce pa le fic méme qu'il la forme volontarement et par exercice) ‘chapeau risque de les (lors aque le fou coie que ses illusions et rEveries sont réellement le Cie, Tair e toutes les choses extéieue). (alors que le fou coi faussemene que son corps est de vere, mais il me se consid pa comme le aoyane faussemend. «Je prendrai gue soigneasement de ne eecevoir en ma croyance aucune fuseré > (alors que le fou Tes regoit toute), ‘On le voit bien: en faced ruse erompeus, le sujet méditane se ‘comport, non pine comme un fou affle par univer erent, ‘mais comme un adverasite non moins rusé toujours en evel, conseammene raisoanable, ¢ demeurant en postion de mate par rappor sn ficion: «Je preparer si bien fon epee & cues les ruses de e grand compest que, pour pussane ruse qui sit, i ‘ne me poura sien imps. > Comme nous sommes loin des themes jolimene variés par Derida:« Folie roeale,affelement tral que tne saarais mare, puisqu'il met inflgé par hypothe et que je ‘en ons plas responsable,» Cotnment imagine que le woee mési- ‘ane nest plus responsable de ce quill apple li-méme « ce des sein pénible &labovieux >? (Miche Pouca, Dis tei eur faudeicil se demander comment un auteur ausi méti- cilewe que Derrida, aust atenif aux teres, a pu non seulement fcommenze tant omisions, mais opérer ausi rant de déplace- ‘ments, dinerversion, de substitutions? Mais peut-écrefaueil se le ‘emander dane la merure of Deri e faie que eanimes en alec tore une ben viele waditon, en a conscience Fallows; ee ceue dali semble, jase Gee, le conforet. Il répugne en tout ea & penser que ley inerprcesclassiques ont mangué, par inttencion, Fimporance cela sngolaié du passage sur la fli et le songe. “Je suis ben d'accord sur un fit a8 moins east poine par un cede leur inatenion que les interprces dasiques ont gommé, vane Derrida et comme lui, ce passage de Descartes. Cest par sy tee, Systéme done Deda et aujourd'hui le représenant le plas ‘Seis en son ukime éla:réducion des pratique dscusives aux traces texrueles; élsion des événements qui s'y produisen pour ae ‘erent que des marques pour une leeure; inventions de voix der fide les totes pour avoir pas analyser les modes implication a sujet dans les discours asgnaton de Voriginare comme dc et fon dit dans le wate pour ne pas teplcer les peaiques dscusives dans le champ des cransformations od elles effetuen. “Je ne dri pas que cet ne métaphysique, la méaphysique ou sa cure qui se cache en cert ¢ texuaisation > des praiques d= ‘cursives Jira beaucoup plus loin je deal que cest une pesie ‘édagogie hitoriquemene bien déterminée qui, de manide ts Wisble, se manifne, Pédagogie qui escgne a 'leve quil n'y a fen red texte, mai que i en es icesties, dans ses blancs es ood, rgne la rserve de Forigine: qu'il ese done poine fbcesire aller chercher ailleurs, mais quici méme, non point ans les more certs, mais dans ls mors comme eacues, dans leur (ile, se dic le ens de Ie >. Pedagogie qui iversemene donne & Ii voix des mates cete souversing sans limits qui lui permet indéfinimene de redte le texte ‘Le pee Bourdia supposuie que, selon Descartes, i nai pone posible de dourer des choses ceines, qu'on soit endormi ou sdement. Parrappore a une certitude fondee, efit de ver ou dedali- rer ne serait poine pertinent. OF 4 ceve inception Descares ‘pond d'une manite fore explicie:« Je ne me resouvens point avoir ditren de el ni méme ree en doxmane, » En eff ren ne peur Ge conga csirement ec dscincemene qui n'est wal (ce ce ‘ives, le probleme de savoir ci qui congue reve ou dire ne ‘rouve pus pose, Mais, pute auside Descartes, qui done peut dir 1972