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Bretagne

La Bretagne ou Bretagne historique est une péninsule de l'ouest de la


France, située entre la Manche au nord, la mer Celtique et d'Iroise à
l'ouest et le golfe de Gascogne au sud.

Costumes

Costumes traditionnels en Bretagne vers 1900

La Bretagne a conservé la mémoire d'une grande variété de costumes traditionnels, signes


d'identification à des « pays » ou terroirs. « Kant bro, kant giz », Cent pays, cent modes,
dit un proverbe célèbre. Ces costumes ne sont plus portés qu'à l'occasion des fêtes
publiques (pardons, concours de danses et de chants, représentations). Une des
caractéristiques les plus remarquables est la variété et la majesté des coiffes féminines,
sortes de bonnets gracieux ornés de dentelle destinés à retenir et à cacher les cheveux.

Gastronomie
Kouign amann de Douarnenez

Parmi les spécialités régionales on peut citer le kouign amann (gâteau au beurre), le far
breton (farz fourn en breton), le kig-ha-farz (litt. « viande et far »), le farz buan, les
crêpes, les galettes, les kouigns, le harstum (à base de confiture), , le palet (biscuit), et la
cotriade. La proximité des côtes et la douceur du climat font de la Bretagne une région
riche en fruits de mer (crabes, crustacés, coquillages) et en poissons. Citons également le
beurre blanc.

Boissons

Breizh Cola

La Bretagne est une région cidricole importante. Les Bretons affectionnent une sorte de
kir appelé simplement kir breton, mélange de crème de cassis et de cidre. C'est aussi une
région viticole ancienne, aujourd'hui essentiellement concentrée sur la région nantaise (le
vignoble le plus connu est le vignoble du Muscadet). Elle produit également un hydromel
appelé chouchen ou chouchenn (prononcer « chouchène »). Enfin, depuis quelques
années la production de bière locale est en plein essor, avec une vingtaine de producteurs
qui proposent des bières classiques ou originales : cervoises, bières au sarrasin, au malt
de whisky, à l'eau de mer.

La brasserie Lancelot, sous le nom d'entreprise Phare Ouest, confectionne le « Breizh


Cola » diffusé hors de Bretagne.

Emblèmes et symboles
Le Gwenn ha du
Le Gwenn ha du

Le drapeau de la Bretagne, dans sa version moderne (1923) est le Gwenn ha Du (en


français : « Blanc et Noir »). Le quart supérieur gauche reprend les armoiries de
Bretagne : un semé d'hermine. En héraldique, on dit « franc-quartier d'hermine plain »,
c'est-à-dire sans nombre précis. Habituellement, le drapeau en compte onze. Les bandes
blanches et noires, selon l'explication la plus populaire, représentent les pays ou 9
évêchés de Bretagne : 4 pour les pays de langue bretonne et 5 pour les pays de langue
gallo. Ces bandes sont en fait dues à la volonté de créer un nouvel emblème pour rompre
avec le vieux drapeau d'hermine, trop marqué par le mouvement régionaliste
aristocratique, et que certains confondaient avec des fleurs de lys ; cette création
s'inspirait de la façon de construire les pavillons de marine au Royaume-Uni, aux États-
Unis[51] et en Grèce. À l’origine, il s'agissait de doter le mouvement Unvaniez yaounkiz
Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne) d’un emblème. Une souscription fut lancée,
relayée par le journal Breiz Atao et, à sa sortie, il va s’imposer « comme l’emblème
incontournable du Mouvement Breton »[52]. Le Gwenn ha du a été créé par Morvan
Marchal, architecte, militant anticlérical et nationaliste breton, et exposé pour la première
fois en 1925 au pavillon de la Bretagne à l'exposition des arts déco à Paris[53].

Aujourd'hui, ce drapeau flotte au fronton de nombreuses mairies et de certains bâtiments


publics de Bretagne (par exemple le Conseil Général de la Loire-Atlantique). Quelques
communes utilisent toujours l'ancien drapeau d'hermine[réf. nécessaire], que le succès du
Gwenn-ha-du a marginalisé de même que l'antique Kroaz du, le drapeau à croix noire sur
fond blanc ou d'hermine.

L'écu d'hermine

Blason de Bretagne

L'écu d'hermine forme les armoiries de la Bretagne depuis son adoption par le duc Jean
III en 1316. Il remplaçait l'échiqueté au franc-quartier d'hermine introduit en Bretagne en
1213. Ce choix fut-il dû au fait que c'était la fourrure des juges et des rois, que son motif
l'apparentait au semé de fleurs de lys de France, que le précédent écu n'était plus
valorisant ou que celui-ci était justement porté par la marâtre détestée de Jean III ? En
tout cas, cet écu représenta le duché puis la province de Bretagne. Malgré la disparition
de la Bretagne comme entité politique en 1790, il est resté en usage jusqu'à aujourd'hui.
Le conseil régional de la région administrative de Bretagne l'utilise parfois, sur les trains
par exemple, mais il lui a préféré un logo à bandes bleues et vertes.

Cet écu d'hermine est la source de toute l'emblématique bretonne : la bannière herminée a
donné le drapeau traditionnel, puis le franc-quartier du Gwenn ha du ; Jean IV y a puisé
sa devise personnelle, son ordre de chevalerie, sa livrée et le nom du château de sa
capitale (Vannes/Gwened) ; ses couleurs furent reprises au XVe siècle par la croix noire.
La moucheture d'hermine est déclinée sur toutes sortes de support…

L'hermine héraldique

L'hermine héraldique, dont le motif répété est appelé "queue d'hermine", ou (plus
héraldiquement) moucheture d'hermine est issue des armes de Bretagne. Dès le
XVIe siècle, elle a colonisé les médailles, les papiers timbrés, les documents officiels et
privés, les ex-libris, les façades et les cursives de nombreux bâtiments, les bibelots et plus
récemment les auto-collants…

Contrairement aux armoiries qui représentent la Bretagne elle-même, l'hermine est la


marque de ce qui est breton. C'est ce qui l'a rendue si populaire, au point que le président
du Conseil régional de la région Bretagne l'a choisie comme logo en septembre 2005.
Citons également l'Ordre de l'Hermine.

L'hermine naturelle

L'hermine naturelle, c'est l'animal proprement dit, revêtu pour marquer la Bretagne, de la
fourrure blanche qu'il arbore l'hiver dans les pays froids. Le duc Jean IV à son retour
d'Angleterre, fin XIVe siècle, fut le premier à en faire sa devise (ou badge).

Depuis, elle est apparue sur les sceaux des ducs puis des États de Bretagne, à la
cathédrale Saint-Corentin de Quimper, sur les sablières de tant d'églises, sur les châteaux
des Montfort et un peu partout en support d'armoiries. Réactualisée en une bestiole
sympathique, elle fait un retour en force ces dernières années, entre autres sur des
maillots de football ou des panneaux urbains.

Elle est devenue le symbole de la Bretagne car, selon une légende, au cours d’une chasse
d’Anne de Bretagne avec sa cour, une hermine parvient à échapper à la mort. Mais acculé
par un chemin marécageux, l’animal préfère mourir que se salir. La duchesse Anne,
impressionnée par son attitude, recueille l'hermine et défend qu'on y touche. Elle devient
l'emblème de la Bretagne pour son courage et donne naissance à la devise Potius mori
quam foedari (« Plutôt mourir que la souillure », en breton "kentoc'h mervel eget bezañ
saotret")[54]. Selon les sources, le personnage cité peut aussi bien être Konan Meriadeg ou
le roi Barbe-Torte.[réf. nécessaire]

Devise

Potius mori quam foedari en latin, Kentoc'h mervel eget bezañ saotret en breton, parfois
écourtée en Kentoc'h mervel (plutôt la mort que la souillure), qui fait référence à
l’hermine qui préférerait, selon la légende, mourir que de tacher sa fourrure immaculée
(voir supra la partie "hermine naturelle"). On trouve la devise comme celle d’Anne de
Bretagne[55], et régulièrement utilisée par les régiments bretons, historiquement[56] ou
actuellement[57], ou par la Résistance[58].

La couleur noire

L’Armes Prydein parle des « armées noires » des Bretons d'Armorique et le poème
d’Ermold Le Noir évoque leurs boucliers ronds peints en noir. Le noir deviendra une
constante dans l’emblématique bretonne, et c’est une couleur rare. Peut-on en conclure
que l’entourage de Jean IV de Montfort ait connu ces textes anciens ou connu cette
tradition par d'autres sources lors de leur choix du noir pour leurs troupes ? En tout cas de
nos jours l'association de couleurs noir/blanc évoque toujours la Bretagne sur des maillots
de sportifs ou des casaques.

Le triskell

Le triskell

On peut également citer le triskel (ou triskell), symbole à trois branches ancien et
polysémique (symbolisant probablement des triades bardiques, une roue solaire ou les
éléments primaires : l'eau, le feu et la terre) que l'on retrouve dans les cultures celtes
comme dans de nombreuses autres cultures à travers les cinq continents. Accepté petit à
petit comme emblème panceltique, voire comme breton, il est devenu très populaire
depuis 1972, en Bretagne surtout, bien sûr, et notamment dans la jeune génération de
l'époque. Mais cette popularité s'est étendue à un certain degré ailleurs (territoire français,
Espagne en particulier). De la mode de porter le triskel autour du cou, imitant Alan
Stivell, ou brodé sur la manche, il s'est propagé aux marques et au tourisme bretons.

Hymne

Il s'agit du Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères), bien qu'il n'ait pas été
officialisé. Il s'agit d'un hymne à la Bretagne avec des paroles en breton composées par
François Taldir-Jaffrenou à la fin du XIXe siècle. Il est chanté sur la musique de l'hymne
national gallois. La même musique est utilisée pour l'hymne de la Cornouailles
britannique. Cette réutilisation de la musique dans les hymnes nationaux symbolise la
proximité de cœur entre les trois nations celtiques / brittoniques.

Quelques autres emblèmes et symboles

Un certain nombre d'autres symboles, aussi importants et tout aussi sinon plus répandus,
identifient la Bretagne et les Bretons. On peut citer le chapeau breton, la crêpe, la carte
de la Bretagne avec ses différents pays, le menhir ou le dolmen, la galette de sarrasin, le
calvaire, le pêcheur en ciré, la Bigoudène ou la Fouesnantaise en habits et coiffes
traditionnels, Bécassine, le bol de cidre ; ils tiennent lieu dans l'imagerie populaire de
marque de bretonnitude, sinon de bretonnerie.

Les lettres BZH, (voir Breizh dans l'orthographe du breton) apparaissent comme
abréviation pour Bretagne pour la première fois en 1967 comme macaron de véhicules
automobiles, dont l'apposition a été interdite plusieurs fois par arrêté[réf. nécessaire], avant
d'être complètement banalisée de nos jours et de tomber en désuétude.

La coiffe et le chapeau breton sont la marque de reconnaissance quasi-obligatoire des


caricaturistes, par exemple de la presse parisienne (du Monde à Charlie-Hebdo) quand ils
veulent représenter des Bretons.

En revanche, le personnage caricatural de Bécassine, créé à une époque coloniale peu


respectueuse des minorités, a été perçu comme dégradant et insultant par le mouvement
breton[59], à l'égal par exemple du tirailleur « Y'a bon Banania » pour les Africains.
[réf. souhaitée]
Il est mieux accepté de nos jours où on peut le voir comme le symbole des
petites gens quittant leur région pour trouver quelque emploi à Paris et qui furent légion
dans la première partie du XXe siècle.

Du reste, dans les années 1970-1980, les Bretons se chargent de donner d’eux-mêmes une
image plus juste et plus positive, avec les bandes dessinées Du Termagi chez les Penn-
Sardinn de Kerik (en parler douarneniste), et Superbigou de Stephan (en parler bigouden)
[60]
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