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“aRIB 51 appelé ‘Arib. Le véritable nom de l'auteur du Ms de Gotha était ‘Arib. Le texte arabe dArib, relatif & l'histoire de I'Espagne et de I’Afri- que du Nord, a été édité pour la premiére fois avec celui d’Ibn ‘Idarl par Dozy, qui, dans la longue introduction de cette édition, a consacré un assez grand nombre de passages a la mise en lumiére de la personnalité de l'auteur (). Selon les paroles mémes de Dozy, le texte du Ms fait sentir pres- qu’a chaque page que l’auteur était espagnol. Il considérait le prince arabe d’Espagne comme le véritable et seul émir des Croyants. Pour les Arabes d’Orient, il était un usurpateur ; pour notre écrivain, il était le véritable chef temporel et spirituel, pape et empereur & a fois. Seul, un sujet du calife espagnol pouvait parler ainsi. L’auteur doit avoir écrit aprés la mort dAbd al-Rahman III en 961, parce que, en parlant de ce prince, il se sert des formules qu’emploient les ‘Musulmans seulement en parlant de personnages déja morts. Au contraire, quand il parle d’al- Hakam II, fils d“Abd al-Rahman III, il se sert des formules que l'on emploie pour des personnages vi- vants (2). L'auteur écrivait donc avant 366 (30 aodt 976 - 18 aodt 977) date de la mort d’al-Hakam. Dans un passage de sa chronique, relatif & l'année 319, ‘Arib dit : «Abii Mubammad ‘Abdallah b. Abmad al-Fargini, dans l'ouvrage ou il a continué I’Histoire de Muhammad b. Ga'far al-Tabari et auquel il a donné le titre de Supplément... (®)». Nous ne savons pas exactement oii s’arrétait cet ouvrage d’al-Fargani qui parait perdu. Mais le biographe Ibn Ballikén (XIIIe siécle) dit qu’al- Fargani fixe la mort de Kafar I'IhSidite & l'année 357 (7 déc. 967 - 24 nov. 968). Done al-Fargani parlait des événements de cette année-la (*), Si donc ‘Arib a connu cet ouvrage d’al-Fargani, (1) Dozy, Hist. de Afr. et de UEsp. intitulée.... et Fragments de ta Chronique @'Arib (de Cordoue), 1* vol. Leyde, 1845-1851. Cf. Dozy, Corrections sur les textes du Bayano-'l-Mogrib d'Ibn Adhari (de Maroc), les fragments de (a chro- nique d’Arlb (de Cordoue) ef du Hollato-'s siyara d’Tbn~'l-Abbar, Leyde, 1883. (2) Dory, Hist. de U'Afrique.... p. 39-34 ; ef. Nicholson, op. cit. . 41. @) fd ibid., p. 34. @) Tow Hanuixin, Wa/ayat al-Ayan, 4, Bala, 1, 547 ; tr. pe Stans, Ibn Khall. Biogr. Dict. vol. IL, Paris, 1843, p. 527-528. Sur Youvrage perdu de Far- ginl, int. al-Sila (d’aprés ‘Arib, al-Mugayyal), voir Subld, Tabagat al-Saji’ iyya, Calre, 1323-4, 6 v. 11, 135-140, Dahabl, Tadkirat ai-Huy/at, Halderabad 1315, 4 v., Il, 251; Yaqnt, Irsau al-Arlb, VIII, 426, et 2° éd. XVIII, 44; Brock, Suppl. 1, 217. 52 ARB il en résulte que nécessairement il a écrit quelque temps aprés 967. Dozy va encore plus Join dans sa démonstration. L’historien arabe d’Espagne Ibn al“Abbar, dit-il, qui, impliqué dans une conspiration contre le calife hafside de ‘Tunis, Mustansir, fut mis A mort sur ordre de celui-ci, au début de 1260(4), dans son ouvrage intitulé akmilal al-Sila (Complément du Dictionnaire biographique d’IbnBaskuwal, m. en 1183, intitulé al- Sila, le supplément),remarque qu”Arib, dans ses Annales, fixe la mort de I'historien Muhammad b, Yasuf al-Warraq a l'année 363. ‘Arib écrivait done encore sur les événements de l'année 363 (2 oct. 973-20 sept. 974) @). Ainsi donc, “Arib a composé son ouvrage entre 363 et 366, c’est & dire vers les anuées 70 du x¢ siécle de notre ére. Ibn ‘Idari, auteur du al-Bayan al-Mugrib,ne s'est pas seulement servi d’une fagon générale d"Arib, mais fréquemment il I’'a copié littéralement, et en beaucoup de passages, ila fait sans le nommer. Parfois, il le nomme : les passages d"Arib qu'il cite se trouvent textuellement dans le Ms de Gotha (*). Ibn Badriin, qui vivait en Espagne dans la 2° moitié du xu° siécle, auteur du Commentaire historique de la qagida sur la fin des Aftasides, du poéte arabe espagnol du x1° siécle Ibu ‘Abdin, dit que “Arb composa un abrégé des Annales de Tabari (‘). Ibn ‘Idari nous donne Je méme renseignement (6). Mais la chronique a Arib n'est pas un simple abrégé de Tabari. Son récit se trouve (1) Ct. Wastenretn, Geschichtschreiber. n° 344, p. 128-129; Fn, Conuna, Almécham de Discipulis Abu-Ali-Assadaji ab Aben-al-Abbar, Matriti, 1886, D-xx1t (Bibl. ar. hisp., t. IV) ; Bnoox. I, 340-341 et Suppl. I, 580-581. (2) Dory, Hist. de UAjrique... p. 43. Dozy s’appule sur les extraits de la fakmita donnés par Casiri, Bibl. ar. hisp. UI, 170, p. 126-127. Mais la date ndiquée ne se trouve pas dans la notice d’al-Warrdg de la Yakméla, éd. Tr. Codera, Bibl. ar. hisp. Matriti, 1887-1889, t. V-VI, I, p. 101) ni dans les appen- dices & 1a Takmila publiés par Alarcon ct Gonzalez Palencia, Madrid, 1915, ct Bel et Ben Cheneb, Alger, 1920. Sur al-Warréq, voir Pons-Boigues, Ensayo..., p. 80. (8) Cf. quelques exemples dans Dozy, Hist. de l'Afrique... p. 35-37. (A) Dozy, Commentaire historique sur le poéme d’Ién-Abdoun par Ibn Bad- roun, Leyde, 1848, p. 75-76 de l’Intr., 226 du texte (éd. du Caire, 1340, p. 221). Sur Ibn Badrin et Ibn ‘Abdan, cf. aussi WUsteNrELD, Geschichtschreiber, ne 239, p. 82 et n° 271, p, 94-95, et Brockenmann, I, 270 et 340 et Suppl. I, 480 et 579-580. Sur le poéme en question, voir H. Pénés, La poésie andalouse en arabe classique au XI* siécle, 1937, p. 106. (6) Ch. p. 9 de V’éd. Dozy. “aRIB 53 parfois en contradiction avec celui de Tabari. En outre, I'Histoire de Tabari s'arréte & l'année 303; ‘Arib conduit son récit plus loin : ainsi Ibn ‘Idari nous dit qu"*Arib raconte la conquete de Ceuta par le calife de Cordoue ‘Abd al-Rahman al-Nasir, qui eut liew seulement en 319 (931-932) (4). On voit nettement par l’ouvrage d’Ibn ‘Igri que le travail d’"Arib, loin d’étre un maigre abrégé, contient une foule de faits dont Tabari ne parle pas. Il semble qu" A- rib se soit donné comme but de compléter les parties par trop con- ‘cises de I'Histoire de Tabari, qui ont trait & histoire de I'Espagne et de l'Afrique du Nord (*), D'autre part, de renseignements com- muniqués & Dozy par A. Rousseau, premier interpréte du Consulat Général de France & Tunis, et tirés d'Ibn Sabbat (x1m° siécle), dans un commentaire d'une qasida A la louange du Prophite, il ressort qu’Arib, loin de se borner a abréger Tabari, a ajouté dans son travail des informations sur l'histoire de I’Occident. Selon Ibn Sabbat, qui a eu le livre d’"Arib sous les yeux, il en a averti ses lecteurs dans sa préface. Ibn Sabbat, nous apprend aussi que le pére d”Arib s'appelait Sa‘d et qu’ ‘Artb lui-méme a exereé les fonctions de seerétaire d'un prince (*). Ce témoignage est confirmé par Ibn Sa‘id, dans ses additions & Vépitre (Risala fi fad! al-Andalus) d'Ibn Hazm, qui sont citées par Magqqari (xvii? siécle) (*). Ibn Sa'ld nous dit qu"Arib b. Sa'd de Cordoue écrivit un abrégé de Tabari qui fut trés apprécié et lui valut une grande renommée ; ses additions relatives & l'histoire de l'Afrique du Nord et de I'Espagne ajoutérent encore au prix de son travail. Ce passage nous apprend qu’Arih était de Cordoue, () Dozy, Hist, de (Afrique. 1, 208-200. (2) Dozy, Commentaire historique... p. 75-765 1d., Histoire de Afrique p. 87. Cf. quelques objections de Weil au preinier de ces deux ouvrages dans Tes Ueidelbergcr Jahrtdeber, 1847, p. 208-214. (G) Dory, Hist. de U'Afrique.. p. 98 sqq. Ct. As Rovssuav, Batrall de UHis- loire de ta dynastic des Bent Hass, JA, IV° série, 1849, t. XII, p. 306, Sur Vauteur do le qaslda, al-Saqrisis, et son commentateur, Ibn Sabba, volr BROCKBLMANN, I, 268 et Suppl., I, 473. (A) Sur Ibn Sa‘ld et Maqgari, voir infra. Sur Ibn Hazm, théologien, histo- rien, historien des religions et poéte espagnol du xr® siécle, voir EJ, II, 407, Anateces sur Uhistoire et ta ltérature des Arabes d'Espagne par al-Mukkatl, publ, par Dory, Dugat, ete. t. Il, Leyde, 1858-1861, p. 123. Ct. Gavanuos, The history of the Mohammedan Dynasties in Spain, extracted from al-Makkar, London, 1840, 1, p. 194, 54 “ARIB Nous arrivons ainsi aux conclusions suivantes: 1° d’aprés Ibn Sa'id, ‘Arib b. Sa'd était Cordouan ; 2° d’aprés Ibn Sabbat, il était secrétaire d'un prince ; 3° auteur du Ms de Gotha, c’est 4 dire ‘Arib écrivait sous le régne d’al-Hakam IJ, En rapprochant ces +témoignages les uns des autres, Dozy parvient au résultat suivant : ‘Arib b, Sa'd de Cordoue fut un des secrétaires mémes de Hakam 10). “Arlb n’a pas été exclusivement un historien. Il fut aussi l'auteur de traités de médecine, notamment d’un « Origine de l'embryon et traitement des femmes enceintes et des nouveaux nés », dans lequel non seulement il parle de tout ce qui est relatif aux accouchements, mais encore suit l'enfant jusqu’a sa puberté. Hippocrate et Galien ont servi de base & ce travail (®). ‘Arib est aussi 'auteur d’un traité sur art vétérinaire, particuligrement sur le traitement des che- vaux, dont fait mention, dans son « Traité d’agriculture » I'écrivain arabe de Séville Ibn al “Awwam (x1° siécle) (*). A ces renseignements, il faut ajouter ceux que nous fournit une biographie d“Arib qu’a récemment fait connaitre F, Krenkow et qui provient du Kitab al-dail wa'l-takmila li-kitabai al-mawsail wa'l-gila de Muhammad b. Muhammad al-Marrakuai (xin® siécle) + «‘Arib b. Sa’id le Cordouan, nous dit cet auteur, appartenait & une famille de mawlas (affranchis), connue sous le nom de Bani *1-Turki (les fils du Turk). C’était un lettré, un secrétaire, un poéte né, un historien ayant une science parfaite de l'histoire, il possédait (1) Dozy, Hist. de U Afrique... p. 40. Lopinion de Dozy a été combattue par Well, He‘delberger Jat ticker, 1849, p. 218 sq. Voir Ia sévere réponse de Dozy, p. 42-43, De méme de Stanz, Hist. des Berbéres, 1852, I, 261, attribuait le ms. de Gotha a ‘Arib b. Hamid, mort en 490/1097, (2) Casiri, Bibl. arabico-hispana escurialensis, t. 1, Matriti, 1760, p. 273, qui appelle auteur Garibai ; L. Lectencg, Hist. de la médecine arabe, Paris, 1876, t. I, p. 432 (exposé du sujet de ses traités médicaux, p. 432-4); ef. Was- ‘TENFELD, Gesch. der arab, Aercte und Naturforscher, G8ttingen, 1840, p. 55- 56, n° 106 ; Brock. I, 236 (Ces deux dernlers apellent Y’auteur Garfb). (8) Banauent, Libro de Agricultura su autor el doctor excelente Abu Za- caria Jabla... el Awam, sevillano, traducido al Castellano y anotado por Don J.A.B, Madrid, 1802, I, p. 9; II, p. 490-2 ; Cutment-Mutuer, Le liore de Vagri- culture d'Ibn-al-Awam, trad. de Varabe par J. J. Cl.-Mullet, t. If, part. II, Paris, 1867, p. 31, 93. Cf. Casini, op. elt, I, p. 324, ob il donne le renselgnement contirmé plus has qu’*Arf> fut également secrétaire d”Abd al-Rahmén III; Lectencg, op. eit, I, 434; Brock. I, 494-495 “aRiB 55 aussi un certain nombre de connaissances en grammaire et en phi- lologie ; médecin habile, il était trés versé dans les ouvrages des médecins anciens et modernes. Il a composé plusieurs ouvrages, dont une Histoire abrégée de celle de Abi Ga‘far al-Tabari avec des additions concernant I’Afrique du Nord et I'Espagne et qui est un livre trés utile ; um livre sur les pluies... ; un livre sur V'origine de homme et le traitement cles enfants.....; un autre sur les sources des médicaments.....» Cet auteur nous dit également qu’“Arib vécut dans I'entourage des grands chambellans (hagib, c'est dire pre- mier ministre) Ga'far b. ‘Utmdn al-Mushafi et al-Mangir ibn Abi ‘Amir, que dés 313/943 il avait été nommé préfet du district d’Osuna par le calife al-Nasir (="Abd al-Rabman ITI 300-350), et que plus tard il fut directeur de l’arsenal (?), ‘Arib est aussi l'auteur d'un calendrier astronomique, météoro- logique et agricole, dont la matiére est passée dans ce que l'on appelle le «Calendrier de Cordoue ». Cet ouvrage, dont le texte arabe en caractéres hébraiques est conservé & la Bibliothéque Nationale & Paris, et qui est dédié a al-Hakam II, renferme la matiére de deux calendriers composés 4 la méme époque, l'un par ‘Artb, l'autre par Rabf b. Zaid, évéque de Cordoue,et a été publié par Dozy en 1873(°). Pour en revenir A I'Histoire d"Artb, bicn que, dit Dozy, elle (1) Dewz nouveau manuscrits arabes sur Espagne mustmane acquis par le Musée britannique, dans Hespéris, X, 1930, p. 2-3. L’auteur de cette blogra- phie est un continuateur de Ibn Baskuwal, qui continue lul-méme Ibn al- Faradi. (Cf. Brock. I, 338 et 340 et Suppl. I, 577 et 580). (2) Cf. Livi-ProvencaL, L’Espagne musulmane au X* siéele, p. 107 et suiv. (8) Dozy, Le Calendrier de Cordoue de Vannée 961, Leyde, 1873, oi le texte arabe est donné avec une anclenne traduction latine, qui avait été déja précé- demment éditée par G. Lrant, Hist. des Sciences mathematiques en Italie, 2* é4. vol. I, Halle, 1865, p. 989-452, Cf. la préface de Dozy, p. vi-vit; Lecence, I, p. 434-486; Sremwscunewen, Harib, Sohn des Zeid und Garid, Sohn des Said, Zur Gesch. der math. Wiss. im X. Jahriundert, Zeitschr. fr Math. w. Physik, t. XI, 1866, p. 235-243; Dozy, Die Cordovaner *Arib ‘ibn Sa'd der Sekretar und Rabi 'Ién Zeid der Bischof, ZDMG, XX,1866, p. 595-609 (réponse et éclaircissements & l'article précédent) ; Sremscuneier, Der Kalender vo Cordova, Zeltschr. f. Math., 1874; Simon, Historia de los Mozarabes.... (Me- morias de la real Academia de la Historia, t. XIII), Madrid, 1897-1903, p. 612 sq Lévi-Provencal, Esp. mus. au X* siéle, p. 171 sq. L’éveque Rabi’ (Recemundo) est celuf qui fit venir de Constantinople une magnifique vasque sculptée pour orner Ie palais de Madinat al-Zahra’ (Dozy, Hist. de l'Afrique. P. 246), 56 “ARIB nous fasse connaitre une foule de faits ignorés, particuligrement de l'histoire d’Espagne, il ne faut s'en servir qu’avec circonspection. ‘Arlb était un client des Umayyades, comme la plupart des autres chroniqueurs espagnols. Comme secrétaire d’al-Hakam, nulle part il ne se permet d’exprimer une opinion opposée a celle de son souverain, Sa chronique est une véritable chronique de cour, qui jette un voile sur les crimes des Umayyades ; pour lui les tyrans et les meurtriers sont des modéles de vertu pourvu qu’ils aient é&é membres de la dynastic. Mais si l'on fait abstraction de ce défaut, comme le secrétaire d'al-Hakam II a été a méme de consulter une foule de pieces offi- cielles importantes et de documénts conservés dans les archives, qui n’étaient nullement la portée de tout le monde, sa chronique nous fournit beaucoup de matériaux précieux pour histoire (*). ANNEE 291 (24 nov. 903 - 12 nov. 904). P. 6. Il arriva aussi la nouvelle des marches frontiéres que le souve- rain des Rim avait envoyé contre les marches une armée de 10 croix et 100,000 hommes. Cette armée fit des incursions, surprit des places et incendia. Puis on recut une lettre d’Abii Ma‘ad (= Ma‘din) annongant que des nouvelles étaient arrivées de Tarse selon lesquelles Culam Zurita avait marché contre la ville d’An- taliya (*), sur le rivage de la mer, et l'avait conquise de haute lutte ; ily avait tué 5.000 Rim et fait environ le méme nombre de pri- sonniers ; il avait délivré 4,000 prisonniers musulmans ; il avait ren- contré 60 vaisseaux grecs, qu’il avait coulés, aprés s’étre emparé de lor, de l'argent, des marchandises et des vases qu’ils contenaient ; chaque soldat qui avait assisté & cette expédition avait obtenu une part du butin de 1.000 dinars. Les Musulmans se réjouirent de ces nouvelles. (1) Dozy, Hist. de Afr... p. 43, 44, 63. Il compare l'histoire d’"Arfb & une fresque qui auralt été badigeonnée et dont il faut d’abord détacher T'endult avec précaution. — Sur ‘Arlb, volr auss! Pons-Boronzs, Ensayo... p. 88 8qq- (2) Texte: Antakiya, “ani 57 Anéx 202 (15 nov. 904 - 1 nov. 905). P. 78. Cette année 1a les Rim firent une incursion contre Mar‘a’ et ses environs, Les troupes de Massisa et de Tarse marchérent contre eux. Mais un certain nombre de Musulmans périrent parmi lesquels Aba’l-Rigal b. Abi Bakr. P, 89, Le 15 Sawwal (20 aodt 205), Rustam fit son entrée dans la ville de Tarse, comme gouverneur de cette ville et de la marche frontie- re syrienne. Cette année la, le 24 dii I-qa’da (27 sept. 905), eut lieu I’échange entre les Musulmans et les Riim. 1.200 Musulmans furent échangés, puis les Rim violérent leurs engagements ec s'en retournérent. Les ‘Musulmans revinrent avec les prisonniers grecs qui étaient entre leurs mains. Annee 293 (2 nov. 905 - 21 oct. 906). P. 13. Le 7 Sawwal arriva & Bagdad la nouvelle que Jes Rim avaient fait une incursion contre Qirus, avaient tué ses défenseurs et étaient entrés dans la ville ou ils avaient détruit 1a mosquée, avaient fait prisonniers tous les habitants qui restaient et avaient tué les chefs des Band Tamim qui s'y étaient réfugiés. Annex: 294 (22 oct, 906 - 11 oct. 907). PL 14, Cette année 1a, Ibn Kaigalag entra & Tarse, en vue d'une expé- dition, le 1¢r Muharram (22 oct. 906). Avec lui partit Rustam dont ce fut la seconde expédition, et ils atteignirent Salandi qu’ils con- quirent. Ils firent un grand massacre de Rim, s'emparérent d’en- viron 5.000 personnes qu’ils emmenérent en captivité et revinrent sans pertes. P17, Cette année la, Ibn Kaigalag partit en expédition, de Tarse, il fit prisonniers 4.000 ennemis, et emmena des bétes de somme, de 58 “ARB nombreux troupeaux et des marchandises. Un des patrices se con- vertit I'Islam par son intermédiaire. Cette année 1a, le patrice Andronic, qui conduisait la guerre con- tre les troupes des Marches frontiéres pour le compte du souverain des Rim, écrivit aux autorités musulmanes pour demander I'a- man. On fit une réponse favorable A sa demande, et il partit avec environ 200 Musulmans qui étaient auprés de lui prisonniers.11 expédia son argent et ses biens meubles a Tarse. P. 17-18, Cette année la arrivérent a Bab al-Sammasiyya des ambassadeurs du roi des Rim porteurs d’une lettre pour al-Muktafi dans laquelle Ie roi demandait I’échange des prisonniers musulmans qu’il avait contre les Rim qui étaient aux mains des Musulmans. Ils entré- rent & Bagdad avec des cadeaux considérables et dix prisonniers Musulmans. ANNEE, 295 (12 oct. 907 - 29 sept. 908). P, 19. Cette année-la, en dii'l-qa‘da (2 aoit-31 aodt 908) eut lieu 1'é- change entre les Musulmans et les Riim. Le nombre des prisonniers rachetés des mains des Rim fut de 3.000. Anwéx 296 (30 sept. 908 - 19 sept. 909). P, 29, [Le calife Mugtadir, le lundi 22 rabi'I (19 déc, 908), remit a Abi’l-Agarr Halifa b. al-Mubirak al-Sulami un vétement d’hon- neur et le chargea de l’expédition d’été.] P. 31. Au milieu de 8a'bin (25 avril-23 mai 909), le calife remit un vé- tement d'honneur & ’eunuque Mu’nis et lui donna l'ordre de partir pour Tarse afin de faire l’expécition contre Jes Rim. Il partit a la téte d'une armée considérable et d’un groupe de généraux (1 On lui adjoignit Abi’l-Agarr Halifa b. al-Mubarak. Mais Mu’nis (1) L'auteur explique ict que pour des raisons de politique intérleure, on a contié Vexpédition & Mu’nls, afin de I’éloigner de Bagd “ariB 5a n’en voulut pas et écrivit & Muqtadir pour exprimer son mécontente- ment a l'égard d’Abi'l-Agarr. Le calife écrivit 4 Abi’l-Agarr de revenir. Il revint et fut emprisonné, mais tous sans exception s'ac- cordaient & dire qu’il n'y avait jamais eu chez les Arabes et les non-Arabes de chevalier plus brave, ayant plus d’autorité et de fermeté qu’Abi'-Agarr. ANNEE 297 (20 sept. 909 - 8 sept. 910). P, 31-32, Cette année 1a arriva une lettre de l'eunuque Mu'nis au Calife, le 6 muharram (25 sept. 909), disant qu'il avait vaincu les Rim dans son expédition contre eux (celle dont il a été parlé précédemment sous l'année 296), qu'il les avait mis en déroute, en avait fait un grand massacre et avait fait prisonniers | beaucoup de barbares chrétiens. La lettre annongant ces nouvelles fut lue au peuple a Bagdad. Ensuite Mu’nis s’en revint [a Bagdad). P. 33, Cette année 14 Mugqtadir envoya al-Qasim b. Sima pour faire lexpédition d’été contre les Rim, a la téte d’une partie considé- rable de l'armée (réguliére), au mois de Sawwal (13 juin-I1 juillet 910). Il fit du butin et des prisonniers. ANNEE 298 (9 sept. 910 - 29 aodt 91 1). P, 34, Cette année-Ia, al-Qasim b. Sima revint de l'expédition d’été con- tre les Rim, avec un grand nombre de prisonniers, et 50 barbares chrétiens que l'on monta sur des chameaux et qui furent promenés ignominieusement et dont plusieurs tenaient & la main des dra- peaux surmontés de croix d'or et d'argent. [Ce défilé} eut lieu le jeudi 16 rabi‘l (22 nov. 910). ANNEE 299 (29 aot 911 - 17 aoat 912). P, 36. Cette année la eut lieu I'expédition d’été que fit Rustam, gou- verneur des marches frontiéres, en partant de la région de Tarse, 92 60 “ania Il assiégea 1a forteresse de Malih al-Armant, puis y entra (}) et alla incendier les faubourgs de Vi'l-Kila’. ANNEE 303 (17 juillet 915 - 4 juillet 916). P, 55. Cette année a, en gumidi I (12 nov.-11 déc. 915) arriva la nou- velle que les Riim s’étaient rassemblés et avaient marché contre Jes Musulmans. Us vainquirent un groupe de combattants des troupes de Tarse; un autre de leurs détachements vainquit une troupe de Mar‘ai et de Sim8at (*),en nombre considérable. Ils firent sur les Musulmans environ 50.000 prisonniers. L'émotion que cela suscita fut profonde ct générale, si bien que le calife envoya de l'ar- gent et des hommes vers cette partie de la frontiére. Par la suite eurent lieu plusieurs combats qui tournérent contre les Rim. P. 59. [Cette année 1a mourut subitement Abi'l-Agarr al-Sulami le 7 di’Lhigga (12 juin 916). 305 (24 juin 917-13 juin 918). fa entrérent & Bagdad les ambassadeurs du roi des Rim. Cette ambassade était conduite par un jeune homme et un vicillard, et composée de vingt Barbares chrétiens. Ils recurent com- ‘me logement le palais qui avait appartenu 4 Said (*), et on leur accorda la plus large hospitalité tant par des dons en nature que par des indemnités en argent. Puis au bout de quelques jours, on les introduisit dans le palais du calife par 1a Porte du Peuple et on es amena dans la Grande Avenue. Ils passérent devant une rangée de troupes qui s’étendait de la Porte du Mubarrim jusqu’au palais. On fit descendre les deux chefs de l'ambassade de leurs montures (1) Tabart a tel (voir plus haut) rafala ‘anh, Ia quitta, ‘Artb au contraire dahata ‘alaihi, y entra, De méme Ibn al-Atir a dahala baladahu, entra dans sa ville. @) Gomme tl ne semble pas que les combats se soient étendus jusqu’a 1a région de Sim8at, (cf. Ibn al -Attr), il faut lire Samosate,. (8) Si'd b. Mablad, voir plus haut,

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