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“ARIB bt 4 la Porte du Peuple, ct on les fit entrer dans le palais dont les salles avaient étés ornées de tapis de toutes sortes. Puis ils furent arrétés & une distance d’environ 100 coudées du calife. Le vizir ‘Ali b. Muhaminad se tenait devant le calife, et l'interpréte, debout également, s‘adressait au vizir qui parlait au calife, On avait étalé une quantité d’objets d’or et d'argent, de joyaux et de tapis comme on n’en avait jamais vu, devant lesquels on promena les deux ambassadeurs qu'on amena ensuite jusqu’au Tigre. Sur ses bords, on avait fait placer des éléphants, des girafes, des lions et des pan- theres, Le calife donna aux deux ambassadeurs des vétements d'honneur parmi lesquels se trouvaient des écharpes de lourd bro- cart ; il fit également distribuer a l'un et & l'autre 20.000 dir- hems, Puis on Jes fit monter ainsi que leur suite, dans une embarca- tion et on les conduisit jusqu’a la rive occidentale, dont les quais étaient également bordés d'une haie de troupes. Puis, aprés les avoir fait passer sur le pont du Tigre, on les ramena au palais de Sa'id, Cette réception eut lieu le jeudi 24] muharram (17 juillet 917). ANNEx 318 (3 fév. 930 - 23 janvier 931). P. 148, Cette année 1a, Malih al-Armani s'approcha de la région de Sim- df pour faire une incursion contre ses habitants. Mais Nagm, gulam de Ginnt al-Safwant, gouverneur civil () du Diyar Mudar, qui était chargé de l'administration des districts de Raqqa, marcha contre lui, et livra une grande bataille & Malih al-Armani et a ses trou- pes. I] envoya un de ses fils appelé Mangiir avec la kunya de Abii'l- Gana’im au Calife 4 Bagdad, avec 400 prisonniers, dont 10 chefs connus. Il les fit entrer A Bagdad au mois de rabi'l de cette année (8 avril-2 mai 930), montés sur des chameaux, en cortége ignomi- nieux. Année 319 (24 janvier 931 - 12 janvier 932). P. 158, Le dernier jour de gafar (28 mars 934), Tarif al-Subkari partit vers la frontiére pour faire une expédition. En rabi'l (24 mars- (1) Sahib al-ma‘ana, Ma‘ana = disciplina publica, Ct, de Goeje ap. Gloss. Géogr. et Gloss, ‘Arid, - 65 62 “aRiB 22 avril 931), partit aussi pour la frontiére l'eunuque Nasim al- Sarabi, accompagné de Mu‘nis al-Muzaffar. De Fustat en Egypte partirent 11 vaixseaux pour une expédition maritime dans le pays des Rim : leur chef était Abi Ali Yisuf al-Hugari, Le 22 rabf'I (14 avril 931), le calife remit un vétement d’hon- neur & Abi’l-'Aki’ b, Hamdan, le chargea du gouvernement du Diyar Mudar et deve qui s'y rattache et lui ordonna de faire une expédition. ANNEE 320 (13 janvier - 31 déc. 931). P, 167. [Vers le milieu de muharram = 13 janvier-11 février 932], Na- sim al-Sarabi revint de la frontiere. P. 171. ‘Mu'nis apprit que des armées grecques s’étaient réunies et qu’elles comptaient dans leurs rangs les fils d'Ibn Nafis, qui s’étaient rendus dans le pays des Riim lorsque Muqtadir avait été destitué une premiére fois. Comme elles se dirigeaient vers Méliténe pour faire des incursions chez les Musulmans, Mu‘nis écrivit au pays des Rim pour supplier Bunayy b. Nafis (), en lui promettant tout ce qu’il pouvait désirer, de détourner les Rim de Méliténe. Bunayy vint & Mossoul (%), et écarta les Riim de Méliténe. Mu’nis eu fut trés heureux, remit un vétement d'honneur & Bunayy, le traita avec beaucoup d’honneur et en fit son compagnon et son familier. P. 173, Le premier jour de gumada I (10 mai 932), des habitants des marches frontiéres et du Gibal vinrent en foule vers le palais du calife et ameutérent le peuple & Bagdad. Ils racontaient les souffrances que leur faisaient endurer les Rim et les Dailamites ; ils disaient que l'impdt foncier levé sur eux et sur d'autres ne devait Yétre que pour protéger l'ensemble de la population et repousser Yennemi loin d’eux; qu’ils étaient ruinés, que les marches fron- tires l’étaient aussi et que l'ennemi avait complétement pris le dessus sur eux. Par ces paroles, et d'autres semblables ils émurent (1) Ct. Ibn ab-Attr, 109; BGA VIII 391. @) Oa se trouvait Mu’nis, “aRIB 63 les cceurs. La foule se souleva et se rendit avec eux & la mosquée de la Ville de Mangiir. Les balustrades de la maqgiira() et les bois de la chaire furent brisés. La butba (le préche) ne put étre faite et, le prédicateur Hamza fut assaiili et lapidé. En sang,et le visage déchiré il fut trainé par les pieds. « Impie, lui criait-on, tu invoques Dieu pour un homme qui ne se préoccupe pas des affaires des Musulmans, qui passe son temps A écouter des chanteurs et & se livrer Ala dé- bauche au lieu de consacrer ses soins aux deux villes saintes et aux places frontiéres, qui distribue I'argent de Dieu parmi les ennemis de Dieu, qui ne craint pas Je chatiment divin ni le jour de la Ré- surrection |» Ils ne cessérent de manifester ainsi jusqu’a l'heure de Ja prigre de l'aprés-midi. Is recommencérent encore ensuite, le premier jour de guméda II (9 juin 932) et marcherent vers le palais du vizir al-Fadl b. Ga‘far qu’ils voulurent démolir. Mais on leur tira des fléches du haut du palais et un grand nombre d’entre eux furent tués. Puis Abmed b. Hagin étant sorti a cheval, intervint et calma la foule en lui faisant des promesses qui I'apaisérent. (1) Cabinet particulier réservé dans 1a mosquée pour le calife. IX (IBN) MISKAWAIH (mort en 1030) @) Abii ‘Ali Abmad b. Mukammad b. Ya‘qib, secrétaire du vizir- Muhallabi, puis du sultan buyide ‘Adud al-Daula et de son succes- seur Samydmi al-Daula, est surnommé (Ibn) Miskawaih, (proprement Muskéye, de musk, muse.) Bien que dans sa principale biographie celle de Yaqit (2), et dans d'autres passages, il soit désigné sous le nom de Miskawaih, Brockelmann estime que cette appellation s'ap- plique plutot son grand’pére ct, se fondant sur un passage d’Ibn Hallikan, continue a Pappeler Ibn Miskawaih (8), contrairement & Tusage adopté par Amedroz et Margoliouth, dans leur édition et traduction de la derniére partie de son Histoire, Tagarib al-umam wa taagib al-himam, Expériences des nations et résultats des ef- forts (4). Ce titre s'explique par la haute idée que Vauteur se fait de l'histoire, dont les souverains doivent suivre les legons pour bien s'acquitter de leur tache et éviter les malheurs que s’attirent ceux qui négligent leurs devoirs pour suivre leurs passions (°). Miskawaih est également connu comme philosophe, théologien ct médecin, De son Kitab adab al-Arab wa’l-Furs, Livre de la Su- esse des Arabes et des Perses, on connait sa paraphrase arabe du ‘Tableau de Cébés, éditée par R. Basset & Alger en 1898. Selon Yaqat notre auteur aurait eté primitivement zoroastrien et se serait en- suite converti a I'islam (°) () Voir vol. 1, p. 348. (2) Yigit, Irsad al-Arib, LL, 88 sqy, 2° 6d. V, p. 5 say, reproduit dans te tome I de I'édition Amedroz, p 2 sqq. (8) Brockelmann, Supplément, 1, 582. (A) The coneluding portion of Lhe Experiences of the Nations, by Miskawamt, vol. IL, ed. by Amedroz, vol. 1V-V, transl. by Margoliouth. Ges volumes font partie de: The Eelipse of ie “Abbasid Caliphate, dont les vol. LI et VI contiennent Ie texte et 1a traduction «une continuation de Miskawaih par Abu’ Suga’ al-Radrdwart et des fragments de Hilal al-$abi (années. 389-393) et le vol. VIL les Indices : Oxford, 1920-1921, (8) Miskawaih, 11, 36-37. (G) Pour les autres ouvrages de Misk. voir introduction au Tableau de Cé- bés el Bruckelmann, Suppi. 1, 584. ‘MISKAWALH 65 Miskawaih est surtout important pour V'histoire intérieure du califat abbaside et du sultanat buyide, En ce qui concerne les rela- tions arabo-byzantines, il néglige fréquemment de rapporter les événements de la guerre entre Grecs et Musulmans, et n'offre, pour la période qui nous occupe, qu’un seul récit détaillé, celui de I'am- hassade grecque & Bagdad en 305, pour laquelle il a toutefois des informations moins completes que celles de Hilfl al-Sabi’, repro- duites par al-Hatib al-Bagdadi @). Pour la premiere partie de cette période, il est tributaire de Tabari, jusqu’a l'année 295. Pour la suite, ses renseignements, paraissant provenir de Tabit b. Sinan ou Hilal, offrent une certaine analogie avec ceux que fournit Ibn al-Atir; mais il est moins étendu; il est rare qu'il donne quelques détails de plus que ce dernier. Le début de notre période, de 253 & 284 se trouve dans un volume de Miskawaih non encore édité. Le reste est dans les deux derniers volumes de I’édition en fac-simile de Caetani (années 284-326 et 326-369) (2), et, & partir de 295 dans les tomes I et IT de l'édition Amedroz (I, années 295-328 ; II, années 329-369). Comme il était inutile de répéter Tabari, nous n’avons fait partir les extraits que de l'année 303/915-6. ANNEE 303 (17 juillet 915 - 4 juillet 916). 1, 36. Le vizir ‘Al-ibn ‘Is donne ordre & l'eunuque Manis qui était allé en Syrie combattre une invasion fatimite, de se rendre ensuite dans le Diyar Mugar troublé par a révolte de Husain ibn Ham- den, « et protéger les frontiéres, particuliérement les frontiéres mé- sopotamiennes oii Ia situation était grave: les Rim avaient marché sur Hign Mansiir et emmené en captivité toute la population de la région, car les troupes, occupées par la rébellion de Husain b.Ham- din n’avaient pu faire 'expédition » (Cf. ‘Arib et Ibn al-Atir sous 308). (A) Voir infra, p. 72 sq. (2) Gibb Mem, Ser. VII, vol 1, 1909, V, 1913, VI, 1917. 66 MISKAWAIH, ANNEE 305 (24 juin 917 - 13 juin 918), 1, 53-55. Cette année la arrivérent & Bagdad, par la Route de I'Euphrate, deux envoyés du roi des Rim, qui apportérent des présents magi fiques et de nombreux cadeaux et venaient demander une tréve. Ils entrérent dans Ja ville le lundi 2 muharram, (25 juin 917) @), On les logea dans le palais de Said b. Mablad (*), que (le vizir) Abi'l Hasan ibn al-Furdt avait ordonné de garnir de tapis pour eux et oil il avait fait préparer tout les meubles, vases et objets de toute sorte dont les deux envoyés pouvaient avoir besoin. Il avait ordonné aussi qu’on leur fit & eux et a leur entourage de larges cadeaux d'hospitalité, qu'on leur offrit de nombreux animaux et des friandises afin que tous ceux qui étaient avec eux fussent lar- gement traités. Les deux envoyés demandérent a étre admis auprés d’al-Mug- tadir billah, afin de lui faire parvenir le message qu'ils avaient apporté. On leur fit savoir que cela était extrémement difficile et n’é- tait possible qu’aprés une entrevue avec le vizir et un entretien sur le but de leur voyage, au cours duquel ils fixeraient avec lui le détail de l'affaire, solliciteraient ses bons offices, pour obtenir plus faci- Jement l'autorisation d’étre introduits auprés du calife, et lui de- manderaient ses conseils pour que leur requéte regit un accueil favorable. Abii ‘Umar ‘Adi b. ‘Abd al-Baqi qui était venu avec eux de la marche frontiére, demanda a Abii'l Hasan ibn al-Furat, pour eux, I'autorisation d’étre admis auprés de lui, et il leur promit une entrevue pour un jour qu'il leur fixa. Le vizir donna ordre que l’armée fat rangée du palais de $a° d jusqu’au palais qui lui avait été attribué en dotation dans le quar- tier de Mubarrim et que ses gulim, les soldats de sa garde et les officiers des chambellans affectés au service de son palais fussent rangés en ordre de la porte du palais jusqu’a la salle d'audience. On choisit dans un appartement du palais, connu sous le nom de Dar al-Bustn (maison du jardin) une grande salle, au plafond doré qu’on orna de tapis précieux d’une merveilleuse beauté et ot l'on suspendit des tentures appariées aux tapis, avec une telle profu- (1) Mais le 1 jour de Muharram 24 juin est un mardi ! (2) Vizir du calife Mu'tamid cf. Mas‘av!, Prairies d'or, VIII, 39, 122. MISKAWALH 67 sion que les tapis petits et grands et les tentures atteignirent le prix total | de 30.000 dinars. Il n'y eut aucune décoration susceptible d’embellir le palais et de rehausser la cérémonie quine fat employée. Le vizir s’assit sur un grand tapis de priére, adossé un haut cous- sin et entouré de tous cdtés de ses eunuques, tandis que officiers et gardes remplissaient la cour. Les deux ambassadeurs entrérent dans le palais du vizir et virent sur leur chemin des troupes et une foule dont le nombre les effraya. Lorsqu’ils entrérent dans le Dar al-‘Amma (salle d’audiences du peuple, oir a accés la foule), que remplissait une foule de gens, le chambellan les fit asseoir dans une galerie, Puis on les fit passer par un long corridor, situé derriére cette galerie, et ils débou- chérent dans la Cour du Jardin, oi ils tournérent pour entrer dans la salle d’audiences ott était assis le vizir. La splendeur de cette salle, les tapis qui couvraient le sol, la foule énorme leur fournirent uit spectacle admirable et grandiose. Ils étaient accompagnés de Abii ‘Umar ibn ‘Abd al-Baqi qui leur servait d’interpréte. Nizar b, Mubammad, chef de la garde de police, était 1a & la téte de tous ses hommes. Ils furent amenés devant le vizir Abu'l Hasan ibn al- Furdt of-le saluérent. Ibn ‘Abd al-Baqi traduisit leurs paroles au vizir, qui en réponse leur adressa des paroles qu’Ibn ‘Abd al-Baqi leur traduisit. Ils firent connaitre au vizir leur désir qu’il ft pro- cédé & un échange de prisonniers et qu'il fat demandé a al-Muqtadir billah de bien vouloir y consentir. Le vizir les informa qu’il avait besoin de s'entretenir avec le calife a ce sujet, pour agir ensuite conformément & ses ordres. Ils Iui demandérent alors de les faire introduire auprés du calife et il le leur promit. Puis on les fit sor tir, en on les emmena par le chemin par lequel ils étaient entrés. Ils retournérent au palais de Sa'id, devant une haie de troupes rangées tout le long du parcours, dans le plus bel uniforme et la plus parfaite attitude. Leur uniforme était composé de tuniques de brocart des manufactures royales, de serre-tétes et par dessus ces derniers,de calottes de brocart dont le sommet était terminé en pointe. Ibn al-Furat demanda a al-Mugtadir billah, de recevoir les deux ambassadeurs et s‘entendit avec lui sur ce qu'il leur répondrait. Il ordonna A tous les gardes et officiers et & tous les différents corps de I’armée de se rendre au palais du calife ; et de se ranger 4 cheval pour faire la haie du palais de §4'id jusqu'au palais du ca- life. Ils montérent & cheval et se tinrent sur le chemin dans cet p.-54 55 68 ‘MISKAWATH ordre, en grande tenue et avec leur armement complet. Le vizir ordonna que dans le palais, les places, vestibules et corridors fus- sent garnis d’hommes en armes, et que|dans tout le palais, le sol fut recouvert des plus beaux tapis et il ne cessa de surveiller ces préparatifs jusqu’a ce qu’ils fussent entiérement terminés, Puis il envoya dire aux deux ambassadeurs dese présenter. Ils se ren- dirent au palais A cheval ct virent sur leur chemin le spectacle ma- gnifique qu’offraient la masse de I’armée, la beauté de ses unifor- mes et Ja perfection de son armement. Lorsqu’ils arrivérent au pa- Jais, on les fit passer par un corridor qui conduisait & une des cours Puis on les fit tourner et passer par un autre corridor d’ou ils dé- boucherent dans une cour plus vaste quela premiére. Les chambellans continuérent & leur faire traverser cours et couloirs jusqu’a ce qu'ils fussent fatigués de cette marche en méme temps qu’éblouis. Cours et corridors étaient remplis de pages et d’eunuques. Ils appro- chérent enfin de la salle ou était al-Muqtadir billah entouré de ses gardes debout et rangés suivant leur grade. Il était assis sur le tréne royal, Abii'l Hasan ibn al-Furat était debout prés de lui; Yeunuque Mu’nis et les autres eunuques ses subordonnés étaient debout a sa droite et a sa gauche. Quand les deux ambassadeurs furent entrés dans la salle d’audiences, ils baisérent la terre et res- térent debout la oi les avait arrétés le chambellan Nagr. Ils lui remirent la lettre de leur souverain relative A l’échange, et lui demandérent de vouloir bien y consentir. Le vizir leur répondit pour le calife qu'il Je ferait par piété pour les Musulmans, parce qu'il souhaitait les faire sortir de Jeur captivité, et désirait en tra- vaillant a leur délivrance, obéir & Dieu le Trés Haut, et enverrait Mu’nis pour assister A I’échange. Quand les deux ambassadeurs se retirérent de la présence du calife, on leur fit don de vétements d'honneur : robes de popeline carrées, ornées de dessins et brodées dor, et turbans de méme. Abii ‘Umar recut également un vétement @honneur et tandis que J'armée était rangée comme il a été dit, s‘en retourna a cheval avec eux, afin de procéder A I’échange. Il fit les préparatifs de l’échange. Les prisonniers Rim que les ambassa- deurs désiraient et dont ils étaient venus demander le rachat fu- rent rachetés. On remit & Ibn ‘Abd al-Baqi et aux généraux qui partirent avec lui sur le trésor public 4 Bagdad 170.000 dinars. On écrivit aux gouverneurs des provinces qu’il devait traverser de satisfaire & toutes ses demandes de ravitaillement et d’entre- tien, On fit apporter A chacun des deux ambassadeurs un cadeau ‘MISKAWAIH 69 de 20.000 dirhems et ils partirent avecMu’niset Abii ‘Umar.L’échan- ge fut terminé cette année sous la direction de Mu’nis. Annex 311 (21 avril 923- 8 avril 924). P. 115. Allusion au retour de Mu’nis d'une expédition contre les Rim au cours de laquelle il avait été victorieux (retour aprés la desti- tution deHamid b. al-Abbds ct la nomination au vizirat de Ibn al- Furit. (13 rabi'I 311 = 31 juillet 923). Anéx 312 (9 avril 924 - 28 mars 925). P. 139, Cette année-la, vint un ambassadcur du roi des Rim, accom- pagné de Abii ‘Umayr b. ‘Abd al-Baqi. Il arriva auprés du calife ct Iui remit les présents qu'il avait apportés. Il demanda une tré- ve et un échange de prisonniers. Le calife y consentit, mais aprés qwaurait eu lieu lexpédition d’été, Puis I'un et l’autre recurent des vétements d’honneur et l'ambassadeur retourna au pays des Rim. Annex 313 (29 mars 925 - 18 mars 926). P. 146, Cette année 1a, le roi des Rim écrivit aux habitants des mar- ches fronti¢res pour leur ordonner de lui payer l'impét foncier. «Acceptez cela de bonne grace, leur disait-il, sinon, je marche- rai contre vous, car je sais votre état de faiblesse ». Annéx 314 (19 mars 926 - 7 mars 927). P, 147. Cette année-la, Jes Rim entrérent & Méliténe qu’ils pillérent. Is y firent des prisonniers et y restérent seize jours. Cette année 1a également Tamal arriva dans son gouvernement des marches frontiéres de retour de Bagdad. Cette année 1a, les habitants de Méliténe vinrent 4 Bagdad de- demander secours contre les malheurs qui les avaient assaillis du fait des Rim. 70 MISKAWAIH AnNEE 315 (8 mars 927 - 24 février 928), P. 159, Cette année 1a, Mu’nis recut, avec un vétement d'honneur, I’or- dre de partir pour la marche frontiére, car le roi des Rim était entréa Samosate et avait fait retentir les simandres dans la mosquée cathédrale ou les Riim avaient fait leurs priéres. (Vient ensuite le récit du désaccord qui s'était produit entre Mugtadir et Mu’nis et de leur réconciliation. Mu’nis vint prendre congé solennellement du calife avant de partir pour la frontiére). P. 161. Le vizir “Ali ibn ‘Isd lut au calife une lettre qui venait de lui arri- ver de Wasif al-Bektimurl, selon laquelle les Musulmans, aprés une premiére irruption en paysRim, avaient & nouveau atteint l"enne- mi, les avaient vaincus et s’étaient emparés de tous les hommes de leur armée, avaient tué un grand nombre d’entre eux et avaient fait un butin considérable. Puis Mu’nis partit de son palais pour son camp Bab al-Sammisiyya. Un envoyé du roi des Riim arriva porteur d’une lettre du ministre (litt. vizir) du roi, c'est A dire le logothete (wa huwa ‘I-lugutit), adressée au vizir ‘Ali ibn “Isa, ott il demandait une tréve. P, 165. (A la suite de la nouvelle qu'une armée qarmate est passée de- vant Bagra en marche sur Kiifa, Muqtadir rappelleMu’nis & Bagdad). Il revint de Takrit et entra A Bagdad aprés avoir envoyé un déta- chement de son armée & Ja frontiére. ANnéE 337 (11 juillet 948 - 30 juin 949). Il, 114. Cette année 1a arriva la nouvelle d’un combat qui eut lieu en- tre les Rim et Saifal-Daula et au cours duquel ce dernier fut mis en fuite; les Rim prirent Mar'a8 et attaquérent les troupes de Tarse. Année 339 (20 juin 950 - 8 juin 951). TI, 125. Cette année la arriva la nouvelle que Saif al-Daula avait fait une

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