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J.QUINET Cours élémentaire de mathematiques supérieures mmnons & z un. Un point M de 1 aire de la surface engendre yAfonetion S de la cote z du poin | ‘positif. II lui correspon. ans ces conditions, S(z) s. ronc de céne engendré par | admet pour coordonnées ¢ Considérons I’arc de parabole ¢ 2. Aire de la sphere. La sphére dé centre-O et de rayor ri-cercle d’équation a =| es ain = | Cte nate) = cos* t cbs? t cos” t d’équation x7/a?+y?/b? = 1, a>6, tournant auto *Squation x7/a?+y2/b? = 1, a>b, tournant a” Squations x = aflnt&(1/2+7/4)—sin 1), y 2a 2 Pe (+cos 6)? d0 -5| (1+2cos 2 oe 4 | eee ea 21% a |. 2 Cest ce résultat, bien connu en géométrie éémentaire, que nous avons utilisé ci- dessus pour évaluer I’aire latérale du tronc de cone engendré par MM’ et qui noits lo de trouver la formule générale de I’aire des surf ue BS di | ition 4=| 2ny PeyFdc = 208 |? Zz a [142 dz - ° hf Vi ule [" Qn [PF ft += + Jer 8.19- Courbe d’équation y? =x, y€[0, 1], tournant autour de Oy. R Sd = 20k | dz = 4nk 8.20 Courbe d’équation. x? +»? =4, limitée par les points (1, /3) et (2, 0), | Courbe d’équation y? = 4x, limitée par\les points (0, 0) et (3,2,/3), tournant Astrotde d’ J. QUINET Ingénieur de I’ Ecole Supérieure d’ Electricité COURS ELEMENTAIRE DE MATHEMATIQUES SUPERIEURES Tome 5 Géométrie 6° édition par une équipe de professeurs Avec la participation de J. FAZEKAS Professeur & l’Ecole Centrale d’ Electronique de Paris Dunod ©BORDAS, Paris, 1978 ISBN 2-04-010079-2 Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, fate sans Is: consentement de lauteur, ou de ses ayants-droit, ou ayants-cause, est ilicite (loi du 11 mats 1957, lina 1°” de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quolque procédé ‘que ce soit, constituersit une contrefagon sanctionnée par les articles 425 et suivants, du Code pénal. La loi du 11 mars 1957 nvautorise, aux termos des alingas 2 ct 3 de Tranticte 47, que les copies ou reproductions strictement réservées @ usage priv du ‘copisto ot ‘non dostinéas & une utilisation collective d'une par, et, d'autre par, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exomple et dillustation TABLE DES MATIERES CHAPITRE 1. Fonctions 4 valeurs vectorielles BORE i 1. 1. le CHAPITRE 2. Construction des arcs paramétrés Limites des fonctions & valeurs vectorielles ....... . Limites dans les plans euclidiens ............ Continiuité des fonctions a valeurs vectorielles ... .. . ‘Dérivabilité des fonctions 4 valeurs vectorielles . . . . . . wren il Debnition des arcs paramere) 2.2, Etude au voisinage d’un point ©... ee ee ee 23 Branches nee 24 Pontedouble TT 25 Intervalledeude ree cen ee a aie RAMS car ar cece rac rarar racer eaarararne C7 eee arte 29 tame 2.10 La parabole semi-cubique .. 2... 2. coe 2.11 Le folium de Descartes... ee Wiese Eerces Ooo bod ooo 6 CHAPITRE 3. Construction des courbes en coordonnées polaires Sd) Equationdeladrolis = $2 Buulondverde (0 3.3 Coniques ayant un foyerenO ............. 3.4 Tangenteenunpoint.....-........0-. 5 Branches inne 3.6 Intervalle d’étude et symétries ©... 2... $7 Pontedoubles : 3.8 Tracé d’une courbe en coordonnées polaires .. 2... Breanna i 12 15 16 - 18 20 22 23 25 27 29 30 32 33 34 w Table des matiéres a ee eee ee cetera ered eta cae ease aaa ccea nana 37 310 Lacissoide 2... ee 38 ii Lastophoide 38 3.12 La lemniscate de Bernoulli. © 2 2 1 ee 40 OA ee eee eect ere geet eee ged cece seer eeenenaarccees 40 Byers 43 CHAPITRE 4. Etude métrique des courbes 4.1 Longueur d’un arcdecourbe 2... ee ee ee 44 Oo bee 45 49 Giudedele chances 47 4.4 Abscisse curviligne 2... ee 49 4S Revo decomture 50 4.6 Calcul pratique du rayon decourbure . 2... ee ee 51 Ai Geos 32 AS Cadeomult 54 IOS Mcp fa ae CHAPITRE 5. Courbes définies par une propriété différentielle 5.1 Courbes & sous-tangente constante 2... ee ee 37 2 (Combes A taneenieconstanio 58 5.3 Courbes & sous-normale constante 2... ee ee 58 5A Courbes a normale constante 2... ee ee ) 5.5 Courbes dont les normales passent par un point fixe... 2... 20. 60 5.6 Courbes telles que labscisse curviligne soit proportionnelle au carré de Pa 60 5.7 Courbes & sous-tangente polaire constante .. 2... 2... ee 61 5.8 Courbes & sous-normale polaire constante .. 2... 6. ee ee 61 5.9 Courbes coupant les rayons vecteurs sous un angle constant... . . 62 5.10 Courbes telles que JOM|| = JOT]... 0 ee 62 5.11 Courbes 4 rayon de courbure constant ©... - ee ee 63 5.12 Courbes telles que le rayon de courbure soit égal 4 la longueur dela normale 63 Brercices 65 CHAPITRE 6. Intégrales curvilignes 6.1 Intégrale d’une forme différentielle 66 6.2 Cas des formes différentielles exactes ©... 1-2. eee eee 67 6.3 Détermination du potentiel scalaire © 2. 2. 72 Se Pee Ge PNM erceccraccnercecstere ces ercececacsceecncscanaaeececs 74 6.5 Facteursintégrants 2... 6 ee 76 G6) Wentopee 78 Exercices Table des matiéres v CHAPITRE 7. Intégrales multiples ro Pleas GOOD ON RRO ee 82 7.2. Intégrale double sur une partie quarrable 2... 2... 1... eee 85 7.3, Changement de variable dans les intégrales doubles... . 2... 1... 88 a Se ee ae eR es 89 7? ee CCC 91 7.6 Intégrales triples . 2... ee ee 92 OTe 94 CHAPITRE 8. Calcul des aires 8.1 Aire limitée par le graphe d’une fonction. ©. 2. 2. ee 97 ok he meee OE a 8.3 Aire limitée par le support d’un arc paramétré . 2... ee 100 8.4 Aire limitée par une courbe en coordonnées polaires. .. 1... ...- 5 102, 8.5 Aire d'une surface de révolution ©... 2... ee ee 104 ere 109 CHAPITRE 9. Calcul des yolumes 9.1 Volume limité par une surface d’équation résolueenz . . .. 2... ss 113 9.2 Volume limité par une surface et deux plans paralléles .. 2.2... . 118 Pe) erm 120 9.4 Volume limité par une surface de révolution .............- 122 9.5 Cas d’une surface de révolution engendrée par une courbe fermée . . . . 124 Ererciee 126 CHAPITRE 10. Recherche des centres d’inertie 10.1 Préliminaires 2... 2... 127 10.2 Centre d'inertie d'un 127 10.3 Propriétés du centre d’ 128 10.4 Coordonnées du centre d'inertie d’un systéme matériel... 2. 1... 130 0.5) Contre|d'inertis d'un are deicoutbe 8 130 10.6 Premier théortme deGuldin ©... 0.02... .00000-0-- 134 10.7 Centre d’inertie d’une surface plane... 2... ee ee 135 10.8 Second théoréme deGuldin. 2 2. ee 138 10.9 Centre d'inertie d'une surface de révolution. 2.2.2... ee 139 10:10 Conired'inertisd’unlvolume 2 140 WE Table des matiéres CHAPITRE 11. Calcul des moments d’inertie 11.1 Moment d’inertie d’un systéme matériel 144, 11.2. Moment d’inertie d’un solide . 144 11.3. Liens entre moments d’inertie.. . . 1... 1... 145 11.4 Théoréme de Huygens . 2... 1... eee 146 11.5 Moments d’inertie de courbes... .. 2.2... 147 11.6 Moments d’inertie des surfaces planes 148 11.7 Moments d’inertie des surfaces de révolution . 2.2... 2... 1 152 11.8 Moments d’inertie des volumes... .........0.---0- 153 iperlees 154 Solutions des exercices Chapitre 2 155 Chapitre 3 169 Chapitre 4 184 it 190 197 201 208 213 216 217 CHAPITRE 1 FONCTIONS A VALEURS VECTORIELLES En géométrie et en cinématique, on utilise constamment des fonctions d’une variable réelle 4 valeurs dans un espace vectoriel euclidien £, et non plus néces- sairement A valeurs réelles ou complexes. Nous allons voir que l’étude des fonctions a valeurs dans R? ou dans R® se raméne aussitét a celle des fonctions A valeurs réelles, 1.1 Limites des fonctions a valeurs vectorielles. La définition d’une fonction admettant une limite en un point est la méme que dans le cas des fonctions numé- riques, & ceci prés que l’on remplace une valeur absolue par une norme : Considérons une fonction f définie sur une partie P de R a valeurs dans un espace vectoriel euclidien E et un nombre réel f. Supposons que fy soit un point de P ou, plus généralement, que fy soit une extrémité d’un intervalle ouvert contenue dans P. On dit que f(t) admet pour limite un élément J de F lorsque t tend vers to si, pour tout nombre réel strictement positif e, il existe un nombre réel strictement Positif 9 tel que la relation te[to—1, torn] a(P—{to}) implique la relation If@)—-Hl <2. (On remarquera que la variable s’appelle désormais t et non x, car en cinématique elle représente le temps.) Grace a ’inégalité triangulaire, on montre qu’un tel élément J, s’il existe, est unique; on |’appelle la limite de f(t) lorsque ¢ tend vers fo, et on le note 1=limf(). ito Comme dans le’cas des fonctions numériques, on démontre que la somme de deux fonctions f et g ayant des limites / et m a encore une limite, A savoir [-+m. Le produit de deux fonctions a valeurs.dans E n’a aucun sens. On peut toutefois définir le produit gf d’une fonction ¢ a valeurs réelles par une fonction f a valeurs vectorielles; c’est I’application qui au nombre réel ¢ associe le vecteur 9(t) f(t). Si g a une limite A et si f'a une limite /, la fonction gf admet pour limite 12. 1.2 Limites dans les plans euclidiens. Supposons maintenant que £ est de dimension 2. (Le cas de la dimension 3 est analogue.) Considérons une base ortho- normale (i, j) de £, par exemple la base cananique si E = R?. Soit f une fonction définie sur une partie P de R a valeurs dans E. Pour tout élément ¢ de P, le vecteur f(t) se décompose dans Ia base (i, j) sous la fornie S(t) = xi+y}, a Chapitre 1 ou x et y sont des fonctions a valeurs réelles de Ia variable t : x=f(t) y=). Ainsi, SO=SO it gOS, ce qu’on écrit encore S=fi+gi- Pour que f admette une limite au point fo, il faut et il suffit que f et g admettent des limites en ce point. Dans ces conditions, lim f(e) = lim f@)i + lim gj. ito t Supposons d’abord que f admette une limite f= li+mj. La relation If@)-Ul 2 et yo x ti = 2 La courbe admet done pour asymptote oblique la droite d’équation y = 2x+3/2. On peut déterminer la position de la courbe par rapport A l’asymptote oblique en effectuant un développement limité de y—2x lorsque t est au voisinage de 1 : fa? ;] 3, =D G+3/2) yraewds t+1 a Ps tel 2 3 ==+t-1+o(t-1). 3 (t=1) Ainsi, la courbe est au-dessus de l’asymptote si t>1, et en dessous si t<1. Construction des ares paramétrés 15 Fig. 2.3 Le graphe (Fig. 2.3) montre l’existence d’un point double: Ecrivons que les polynémes xX?—X—x et X?~yX-+y ont deux racines communes, et donc que leurs coefficients sont proportionnels : x/l=1y = —xly. Dot x=y=—1. 2.8 L’astroide, C'est l’arc paramétré x=acos?t yeasin? t. La période est 27. Les changements de ¢en —/et en x—f montrent que la courbe est symétrique par rapport 4 Ox et Oy. Enfin, lorsqu’on remplace ¢ par 2/2—t, on remarque que x et y sont échangés. La courbe est donc symétrique par rapport a la premiere bissectrice, ce qui permet de restreindre lintervalle d’étude & [0, 7/4]. Calculons les dérivées de x et de y par rapport 8 x' = —3acos? tsint y' =3asin? tcos t. 16 Chapitre 2 D’oit le tableau : 7/0 n/a y | o — —3a2J2_ y fo + 3022 x fa \ az rio 7 a Pour déterminer la tangente au point de paramétre 0, calculons x” et y” : x! = 6acos t sin?t—3acos?t x") y" =6asin ¢ cos?t—3asin*t y"0) 3a ce qui montre que la tangente est l’axe Ox. Une fois la courbe complétée par symétrie (Fig. 2.4), on voit qu’il s’agit d’un point de rebroussement de premigre espéce. La courbe a la forme d’un as de carreau. NM 4s Fic. 2.4 2.9 La tractrice. C’est l’arc paramétré x= a(ln gs +c0s) y=asint. Il est clair que 2z est période. Comme tg #/2 doit étre strictement positif, on prendra ¢ dans I’intervalle }0, n{. Le changement de ten x— ¢ montre que la courbe est symétrique par rapport & Oy. On limitera ’intervalle d’étude a 10, 2/2]. 1 : x! =a(——-—sint}= sin t y' =acost. Construction des arcs paramétrés 7 1 0 n/2 x - 0 y + 0 x | -0o 7 0 y 0 7G Pour étudier la tangente au point de paramétre 7/2, calculons x” et y” : x =a(- vo ae "G2 = -a. x"(n/2) =0 La tangente est done verticale. Vu la symétrie, c’est une tangente de rebroussement de premigre espéce (Fig. 2.5). O x Fic. 2.5 C’est la courbe décrite par la roue arrigre d’une voiture se rangeant en marche avant le long d’un trottoir. On remarquera qu’il faut théoriquement une distance infinie pour se ranger par ce procédé. 2.40 La parabole semi-cubique. Dans cet exemple et dans le suivant, nous construirons des courbes définies par une équation cartésienne en nous aidant dune représentation paramétrique. La parabole semi-cubique a pour équation cartésienne ay? =x, Paramétrons-la en posant x=at? year, En changeant ¢en —t, on voit que Ox est axe de symétrie. On peut prendre pour intervalle d’étude [0, + cof. x! =2at y’ =3art?, 18 Chapitre 2 y 0 es +0 Lorsque f tend vers 0, y/x = 1 tend vers 0, et la courbe est tangente en O a Ox. Lorsque f tend vers ++ co, y/x = # tend vers + 00. La courbe admet donc une branche parabolique dans la direction de Oy (Fig. 2.6). Fic. 2.6 2.11 Le folium de Descartes. C’est la courbe d’équation xi+y3—3axy=0. Posons y = ¢x; l’équation devient x3 (1+15)—3atx? =0 ’ x(1+23)—3at=0 d’ott Ia représentation paramétrique : 3at? 1+) 3at Construction des ares paramétrés 19 Le changement de fen 1/t échange x et y. On pourra donc prendre pour inter- valle d°étude ]—1, 1]. La valeur —1 est exclue car, lorsque t = —1, x et y ne sont pas définis. , 146-38 1-28 a 32 =3a 32 a+e) a+ey 3)_ 3,4 8 fe pq Ztte—3aet tet) a+ a+e) 7 i 0 13/2 1 ee + + 0 - y - 0 + + x|-0 7 0 SJ N\ 3/2 oto 0 7 3a/2 Lorsque ¢ tend vers —1, yiest—>—1 et e t t +3a— =3a———_ 148 i+? P-t+1 yrx=3a +a. La courbe admet donc pour asymptote la droite d’équation x+y+a=0. Fig. 2.7 20 Chapitre 2 Lorsque t= 0, x = y= 0. Comme y/x = ¢ tend vers 0, la courbe est tangente en O a Ox (Fig. 2.7). 2.12 La cycloide. Intuitivement, la cycloide est la courbe engendrée dans un plan vertical par la valve d’une roue de bicyclette lorsque cette roue roule sur un sol horizontal. Plus précisément, c’est la courbe décrite par un point lié & un cercle lorsque ce cercle roule sans glisser sur une droite (Fig. 2.8). 0D A 2na Fic. 2.8 A un instant quelconque, le cercle de centre C a déja rouié d’une distance OA. Le point lié au cercle coincidant avec O a |’instant initial s’est élevé en se déplagant vers la droite et est venu en P; I’arc PA est donc égal 4 la longueur du segment [O, A], et le rayon du cercle a décrit 4 ce moment un angle t. Soient x et y les coordonnées de P. Alors x= OD = OA-DA = PA—PB = at—assint et y = DP = AC-BC = a-acost, ce qui donne finalement x=a(t—sint) y=a(1—cos?). Lorsque ¢ augmente de 27, x augmente de 27a, tandis que y reprend sa valeur. On obtient donc toute la courbe a partir de I’arc correspondant a la variation de t sur[—z, 7], grace a des translations parallélement 4 Ox d’amplitude 2a. En outre, comme x est une fonction impaire de ¢ et que y en est une fonction paire, l’arc correspondant a [~z, 0] se déduit de l’arc correspondant A [0, 7] par symétrie par rapport & Oy. L’intervalle d’éiude est donc [0, z]. x’ =a(1—cos f) Construction des arcs paramétrés au 0 ne D0 7% og Pour étudier la tangente 4 Vorigine, calculons x" et y” : x" =asint x"(0)=0 y" =acost y"@ =a. La tangente est verticale; l’origine est un point dé rebroussement de premitre espéce (Fig. 2.9). Fie. 2.9 2 Chapitre 2 EXERCICES Construire les arcs paramétrés d’équations suivantes : t 241 2.2 2.3 24 25 2.6 27 28 29 2.10 2A 2.12 2.13 214 ae a. ne P42r (t+2)? rd (+22)? cos? ¢-+In sint Ijcos ¢ tet cos 2¢ cos 4t+4 cost 1) (¢+2)° 1+2t a (2)? (+21? 26-28" ~ t t+1” 0742 P=143" ya rer, y = sintcost. sins, y= Ipine. y = sin2e—sine. y = sin3t. CHAPITRE 3 CONSTRUCTION DES COURBES EN COORDONNEES POLAIRES L’emploi des coordonnées polaires permet de représenter trés simplement cer- taines courbes et, par suite, de faciliter les calculs. Nous allons d’abord chercher les équations de quelques courbes fondamentales en coordonnées polaires. Nous déterminerons ensuite les tangentes, les asymptotes et les points doubles d’une courbe en coordonnées polaires, et nous passerons enfin a la construction des courbes. EQUATIONS DE COURBES FONDAMENTALES 3.1 Equation de Ja droite. Nous devons distinguer deux cas. a) Droite passant par O. Soit D une droite faisant l’angle 0, avec Ox (Fig. 3.1). L’équation de cette droite en coordonnées polaires est tout simplement 0= 6. Fic. 3.1 Réciproquement, une équation de cette forme représente la droite passant par O faisant l’angle 0 avec Ox. b) Droite ne passant pas par O. Soit maintenant D une droite ne passant pas par O, d’équation ax+by+e=0, ot c#0 (Fig. 3.2). Remplagons x par p cos 6 et y par p sin 6 : ap cos 0+bp sin 0-+c=0, . 1 soit =—_______, 1 P= 400s 0+Bsin 8 o 24 Chapitre 3 od A= —alc et B=— dc. Inversement, une équation de cette forme représente la droite d’équation carté- sienne Ax+By= Si D est paralléle 4 Ox, d’équation cartésienne y =<, son équation en coor- données polaires est p=ajsin 8. De méme, si D est paralléle & Oy, d’équation cartésienne x = b, son équation en coordonnées polaires est p= bjcos 0. Dans le cas général, posons p = 1/,/A? +B"; soit « l’angle défini par cos «= Ap sin a = Bp. Alors ee cos 8 cos #-+sin 8 sin a” soit P Ae aa enna eeres (2) Pe cs (@-a) ® L’équation cartésienne correspondante est xcosatysina=p. On reconnait l’équation de la droite perpendiculaire en P & la droite OP, o& P est le point de coordonnées cartésiennes (p cos «, p sin a), c’est-A-dire le point de coordonnées polaires (p, a). EXEMPLES 1. Soit D la droite d’équation cartésienne x-y-5=0, Ici, a= 1, b= —1, c= —5; d’ok A = 1/5 et B= —1/5, Léquation de cette droite en coordonnées polaires est Construction des courbes en coordonnées polaires 25 a) 1), fA? +B? = 5/,/2. Alors cos «= Ap = 1/,/2 et sin a = Bp = —1/,/2. 7/4, et ’équation de D en coordonnées polaires s"écrit encore SS V2 cos (0+ 7/4)" 2, La droite d’équation polaire Ee 2cos 0-3 sin 0 a pour équation cartésienne 2x—3y-7=0. @) 3.2 Equation du cercle. L’équation générale d’un cercle en coordonnées polaires est compliquée et sans intérét. Toutefois, cette équation devient trés simple dans les deux cas suivants : — cercle de centre O; — cercle passant par O. a) Cercle de centre 0, Soit C un cercle de centre O et de rayon R (Fig. 3.3). L’équation de ce cercle en coordonnées polaires est tout simplement p=R. vA SP Fic. 3.3 Réciproquement, une équation de cette forme représente le cercle de centre O et de rayon R. b) Cercle passant par O. Soit maintenant C un cercle passant par O. Son équation cartésienne est de la forme x7+y?—2ax—2py =0, 26 Chapitre 3 oi « et B sont les coordonnées du centre (Fig. 3.4). y Fic. 3.4 Remplagons x par pcos @ et y par psin 6: p?—2ap cos 0~2fp sind =0. En supposant p non nul, nous pouvons simplifier par p + p=2a.cos +28 sin 8. Cette équation représente cependant le cercle tout entier, y compris l’origine, atteinte lorsque acos 0+ sind =0. L’équation d’un cercle est donc de la forme p=Acos6+Bsin 0. ) Réciproquement, multiplions les deux membres de l’équation (3) par p : p? = Ap cos 0+Bp sin 0, c’est-a-dire x? 4y?—Ax—By =0. On reconnait I’équation du cercle passant par O centré au point de coordonnées cartésiennes (A/2, B/2). Si C est centré sur Ox, son équation en coordonnées polaires est p=Acos 8, ot |4|=2R. De méme, si C est centré sur Oy, p=Bsind, ot |B] =2R. EXEMPLES 1. Soit C le cercle d’équation cartésienne x?-+y? = 16. Remplacons x pat p cos @ et y par p sin 8; nous obtenons p? = 16, soit p=4 ou p=-4. Mais, pour tout nombre réel 6, le point de coordonnées polaires (—4, 6) n’est autre Construction des courbes en coordonnées polaires 2 que le point de coordonnées polaires (4, 0-+2). L’équation de C en coordonnées polaires est p=4, 2. Soit C le cercle d’équation en coordonnées polaires p=cos 0+,/3 sin 0. Il s’agit du cercle passant par O et centré au point (1/2, ,/3/2). Son équation car- tésienne est x?+y?—x/2—(/3/2)y = 0. Son rayon est R=./1/443/4 = 1. Remarquons que l’équation de C’ en coordonnées polaires s’écrit encore p = 2cos0cos™ + 2sin @sin™ = 2cos(@ — =). 3 3 3 3.3 Coniques ayant un foyer en O. L’équation générale d’une conique en coor- données polaires est sans intérét. Examinons le seul cas ot un foyer F est en O. Soit D la directrice associée, d’équation cartésienne x cos a-+y sina—q—0. © La conique C est l'ensemble des points M tels que |MO| =e MHI, ot ¢ est l’excentricité et H la projection orthogonale de M sur D (Fig. 3.5). Fic. 3.5 Or, IMO|=|pl et ~— IMB = |p cos @ cosatp sin 6 sina—ql. Ainsi, lol =e |p cos @—a)—ql, soit p=epcos(0—a)—eq ou p= —epcos(0—a)-+eq. Résolvons en p: 4 Pa Ce Ps" ~ {e008 (0-2) Tre cos (6-2) Quiner — Machématiques supéricures. Tome 5 2 28 Chapitre 3 En fait, ces deux équations représentent le méme ensemble de points, puisque p;O-+n) = —p,(0). Le nombre p=eg s’appelle paramétre de la conique C. ‘L’équation polaire de C s’écrit finalement ee © 1-+e cos (0—a) Réciproquement, en remontant les calculs, on voit que tout point M vérifiant Véquation (6) est tel que ||MO|| = e || MHI, ot H est la projection de M sur la droite D d’équation (5). La droite A d’équation 6 = « est axe de syméitrie. Lorsque e = 1, C est une parabole, et A est l’axe de cette parabole. Le sommet est le point (P/2, a). Lorsque e # 1, C est une conique a centre, et A est I’axe focal de cette conique. On obtient les sommets en remplagant @ par a et par a-+7. La distance des sommets est Dot Enfin, B = |a?—c?| =a" |1—e7| = al pl. EXEMPLES 1. Soit C la courbe d’équation polaire a 20s? 2 2 Il est immédiat que 76 1+cos 0° ' On reconnait l’équation d’une parabole de foyer O, d’axe Ox et de paramétre a. 2. Soit C la courbe d’équation polaire iE Oo Te Jasin” Lrexentricité est /2; il s’agit done d’une hyperbole équilatére, dont I’axe focal est Oy. Le demi-grand axe est 1 Construction des courbes en coordonnées polaires 29 La demi-distance focale est 3. Soit Cla conique d’équation 2 +4cos (0—7/4)" Il s’agit d’une ellipse dont I’axe focal est la premiére bissectrice. Ici, e=4, a= (1-1/4) = 8/3, c= 4/3 et b= Jac? = 4),/3. p= ETUDES DES COURBES EN COORDONNEES POLATRES 3.4 Tangente en un point. Nous devons encore distinguer deux cas. a) Tangente a lorigine. Examinons d’abord le cas ot la courbe C passe par le péle, c’est-a-dire o& p s’annule pour une certaine valeur 95 de l’angle polaire 6 (Fig. 3.6). La corde joignant O au point M de coordonnées polaires (p, 6) a pour position limite la droite d’équation polaire @ = 09. Fic. 3.6 Bien entendu, si la courbe passe deux fois par le péle, il y a deux tangentes. Le péle est alors un point double. EXEMPLES 1. Soit la courbe d’équation polaire p=acos 8. On voit de suite que p=0 pour 6 = 7/2; la tangente en O est donc l’axe Oy. (On peut contréler ce résultat en remarquant qu’il s’agit d’un cercle passant par O et centré sur Ox). 2. Soit la courbe d’équation p = a./cos 20. Il est clair que p s’annule pour 6 = —n/4 et pour @=7/4. La courbe est donc tangente aux deux bissectrices des axes. b) Tangente en un point autre que le péle. Soit u le vecteur unitaire faisant Vangle 6 avec Ox. Par définition des coordonnées polaires, OM = pu. Par suite, 30 Chapitre 3 dOMGdse daa, ce = Put pS = p'utpm;, a6 ao eran ean ot m, est le vecteur unitaire faisant langle 6-+n/2 avec Ox (voir chapitre 1). L’angle V de la tangente avec OM (Fig. 3.7) est done défini par tgV=plp'. Fic. 3.7 Cette formule n’a pas de sens si p’ =0. Mais, dans ce cas, 4OM/49 = pu,, la tangente est paralléle & m, , et donc perpendiculaire 4 OM. Autrement dit, V = /2. On peut tracer graphiquement Ia tangente en M de la facon suivante : soient OX et OY les axes issus de O définis par u et u,. La normale en M (c’est-i-dire la ~ perpendiculaire & la tangente) rencontre OY en un point N, et l’angle de la normale avec OY est évidemment égal a V. Comme tg V= p/p’ et que OM =p, nous yoyons que ON =p’. On portera donc sur OY le point N défini par ON = p’; il suffit alors de tracer la perpendiculaire issue de M & MN pour obtenir la tangente en M. 3.5 Branches infinies. L’étude des branches infinies comporte trois cas prin- cipaux : a) Le rayon polaire p tend vers P’infini pour une valeur finie de 0. Supposons d’abord que p devienne infini lorsque @ tend vers 0 (ou vers kn). La courbe présente alors une branche infinie dans la direction de Ox. Pour déterminer Vasymptote éventuelle, on emploie la représentation paramétrique x= pcos y=psind. Si y admet une limite a lorsque @ tend vers 0 (ou vers kn), la courbe admet pour asymptote la droite d’équation y =a. Supposons de méme que p devienne infini lorsque @ tend vers 7/2 (ou vers n/2+kn). Si x= p cos 0 admet une limite b, la courbe admet pour asymptote la droite d’équation x = b. Pour étudier le cas général oi p tend vers I’infini lorsq raméne au premier cas en utilisant le systéme d’axes auxili angles 0 et Oo-+7/2 avec Ox (Fig. 3.8). @ tend vers @, on se re OX, OY faisant les Construction des courbes en coordonnées polaires 31 Fic. 3.8 Alors Y=psin (0-9). La courbe admet une asymptote si et seulement si Y admet une limite finie /. Dans ces conditions, I’équation de l’asymptote dans le repre XOY est ¥ =/. En faisant un développement limité de Y au voisinage de 0), on peut déterminer la position de la courbe par rapport 4 l’asymptote. Remarque. — On n’emploiera jamais cette méthode, trop générale, dans les deux cas particuliers examinés ci-dessus. Il n’y a aucune raison de prendre un systéme d’axes auxiliaire XOY quand le systtme xOy permet de terminer ’étude! EXEMPLES 1. Soit la courbe d’équation p=atgo. Nous voyons que p devient infini lorsque @ tend vers z/2. La courbe admet done une branche infinie dans la direction de Oy. Or, x= pcos 0=acos 0 tg @=asin 0. Par suite, x tend vers a lorsque 0 tend vers n/2. La courbe admet donc pour asymptote la droite d’équation x =a. 2. Soit la courbe d’équation og P2056" I est clair que p devient infini lorsque cos @ tend vers 1/2, c’est-A-dire lorsque 0 tend vers n/3. Posons Y=psin (9—n/3). D’une part, p s’écrit sous la forme 32 Chapitre 3 D’autre part, sin (0—n/3) =2 sin (0/2—n/6) cos (6/2—n/6).. D’ot cos (0/2—n/6) ~ "2 sin (6/2-+ 7/6) et lim Y= a/J3, o-e/3 valeur que I’on reportera sur OY pour obtenir l’asymptote. 3. Soit la courbe d’équation 6 6-7/3 p=a La méme méthode conduit poser sin (@—n/3) @—n/3 La limite de Y lorsque 0 tend vers 2/3 est an/3. Y =psin @—n/3) = a8 b) Le rayon vecteur p tend vers Pinfini avec Pangle polaire. On dit alors que la courbe admet une branche spirale. EXEMPLE. Si p=a6?, p tend vers +0o lorsque @ tend vers +6 ou vers —00. La courbe admet donc des branches spirales. ©) Le rayon vecteur p tend vers une limite finie lorsque @ tend vers Vinfini. On dit alors que la courbe admet un cercle asymptote. Plus précisément, si p tend vers a, la courbe est asymptote au cercle dé centre O et de rayon a. Lorsque a= 0, le cercle asymptote est réduit au point O; on dit alors que O est un point asymptote. EXEMPLES 1. Lorsque p =a 6/(0—1), la courbe admet pour cercle asymptote le cercle de centre O et de rayon a. 2. Lorsque p =a/(1+e°), la courbe admet pour cercle asymptote le cercle de centre O et de rayon a, car p tend vers a lorsque @ tend vers — 0; elle admet aussi Ie point O pour point asymptote, car p tend vers 0 lorsque @ tend vers +00. 3.6 Intervalle d’étude et symétries. Si p = /(@) est une fonction admettant 2x pour période, on repasse par les mémes points lorsque augmenté de 27. On prendra alors pour intervalle d’étude un intervalle de longueur 27. Plus généralement, si fadmet pour période 2nz, on prendra un intervalle d’étude de longueur 2nm. Construction des courbes en coordonnées polaires 33 On étudiera ensuite /(0+nn). Si n est impair et si FO+n7) =f(6), on prendra un intervalle d’étude de longueur nz, et l’on completera la courbe ainsi obtenue A l'aide de la symétrie par rapport 4 O. Supposons maintenant que SO+nn) = -f(0). Si nest pair, on arrive a la méme conclusion que ci-dessus. Si, enfin, n est impair, on obtient toute la courbe en faisant varier @ dans un intervalle de longueur nz. On peut encore réduire'l’intervalle d’étude lorsque la courbe présente des symé- tries. Ainsi, lorsque f(— 6) = /(@) ou que f(n—6) = —f(0), la courbe est symétrique par rapport & Ox. Lorsque f(—0) = —f(8) ou que f(—8) =f(6), la courbe est symétrique par rapport & Oy. Plus généralement, si f(«—6) =/(@), la courbe est symétrique par rapport a la droite issue de O et faisant l’angle a/2 avec Ox. Dans tous ces cas, on peut réduire I’intervalle d’étude de moitié, quitte 4 com- pléter la courbe par symétrie. Bien entendu, si la courbe présente plusieurs symé- tries, on en profitera pour réduire plusieurs fois l’intervalle d’étude. EXEMPLES 1. Pour construire Ia conique d’équation p=p/(1-+e cos 6), on remarque dabord que p ne change pas lorsque @ augmente de 2x. On obtient donc toute la courbe en faisant varier @ dans un intervalle de longueur 27. De plus, p(—6) = p(6); a courbe est donc symétrique par rapport & Ox. Il suffit de faire 0 de 0 a z, puis de compléter la courbe par symétrie. 2. Pour construire le cercle d’équation p =a sin 8, remarquons que p(0+2z) =p(0). Liintervalle d’étude a pour longueur 27. Mais p(0-+n) = —p(6). On obtient toute la courbe en faisant varier 9 de 0 a x. Enfin, p(n—6) = p(@). La courbe est symétrique par rapport A Oy, et il suffit de faire varier 8 de 0 a x/2 pour déterminer toute la courbe. 3.7 Points doubles. Pour voir si Vorigine est point double, on cherche si Péquation /(@) = 0 a plus d’une racine dans Vintervalle d’étude (compte non tenu des symétries). Un point autre que O est point double soit si SO+2kx) =f), soit si S(0+(2k+1) x) = —f(0). On remarquera que la premiére éventualité ne peut se présenter si 2x est période, EXEMPLES: 1. Soit la courbe d’équation p= a(cos 6—cos 26). 34 Chapitre 3 La période est 2. Les points doubles autres que O ne peuvent étre définis que par Ia relation f0+2)=-fO, soit —cos 0—cos 20 = —cos 6+c0s 2. D’oii cos 20 = 0. On obtient ainsi les points doubles (a/,/2, 2/4) et (a/./2, —7/4). 2. Soit la courbe d’équation @ 6—n/3" p L’équation 6 8+2kr O-n/3 O+2kn—n/3 n’a pas de solution. L’équation 0 O+Qk+1)e On) O-+(2k-+1)x—n/3 admet une infinité de solutions, définies par 202+ [ous - 2p - (k+1)n=0. En effet, pour tout entier rationnel &, le discriminant réduit, savoir [ours 7 ay + 2 (Qk+1)z, est positif. 3.8 Tracé d'une courbe en coordonnées polaires. Le sens de variation est en évidence dans quelques cas élémentaires; mais en général il est difficile 4 établir, et n’a guére d’intérét. On ne calculera done pas p’. ‘Au contraire, il est essentiel de connaitre le signe de p et de déterminer les valeurs de @ pour lesquelles p s’annule. En effet, on trace la courbe en balayant le plan par une droite tournant autour de O. Si varie de « a B, pat exemple, cette droite balayera un secteur angulaire formé de deux parties symétriques par rapport 4 O. La courbe se place dans I’une ou I’autre de ces parties suivant le signe de p. Voici en résumé les régles & suivre pour le tracé d’une courbe : Régles ‘n détermine 'intervalle d’étude, en tenant compte de la périodicité et des symétries, 2. On cherche les valeurs de 6 pour lesquelles p est défini. 3, On détermine le signe de p et les valeurs de @ pour lesquelles p s’annule. Construction des courbes en coordonnées polaires 35 4. On dresse un tableau de variation rassemblant les résultats précédents. 5. On étudie les branches infinies. 6. On détermine les points doubles. Remarque. — En pratique, on commence par tracer grossiérement la courbe. On ne cherchera les points doubles que s’ils sont en évidence sur ce tracé. EXEMPLES 1. Construire la courbe d’ équation p=asin 20. Test clair que p admet x pour période, ce qui montre que la courbe est symé- trique par rapport a O. De plus, p(— 8) = — p(@), ce qui montre que la courbe est symétrique par rapport 4 Oy. On peut prendre pour intervalle d’étude [0, z/2]. En outre p(r/2—0) = sin (n—26) = sin 20 =p(6). La courbe est done symétrique par rapport & la premiére bissectrice, ce qui permet de réduire Vintervalle d’étude a (0, 2/4]. Le sens de variation de p est en évidence, sans qu’il soit nécessaire de calculer p’. @ jo al4 a (0 2a Lorsque 6 = 7/4, p’ est nul, et la tangente est perpendiculaire 4 OM, La courbe ala forme d’une rosace 4 quatre branches (Fig. 3.9). 2. Construire la courbe d’équation oo . sin= ra La période est 4x. Comme p(0-+2x) = —p(6), la courbe est symétrique par 36 Chapitre 3 rapport & 0. Comme p(—6) = —p(0), la courbe est symétrique par rapport a Oy (ce qui implique qu’elle est encore symétrique par rapport & Ox). En résumé, il suffit de faire varier 0 de 0 ax. Lorsque @ tend vers 0, p devient infini. Or, donc y tend vers 2a, et la courbe admet une asymptote horizontale. Ici aussi, le sens de variation est en évidence. @ 0 T piso NG On obtient ainsi le quart de la courbe (Fig. 3.10), puis la courbe tout entiére a Vaide de deux symétries (Fig. 3.11). y, 2a Fic. 3.10 Fig. 3.11 Construction des courbes en coordonnées polaires au 3. Construire la courbe d’ équation 7 1-2 cos? 0” Remarquons que p = — a/cos 2 8. La période est 1; la courbe est donc symé- trique par rapport 4 O. De plus, p est une fonction paire de 8, et p| 5 — 6) = p(6). On prendra pour intervalle d’étude [0, 7/4]. La valeur 1/4 est a exclure, car p n’est pas défini. Pour étudier la branche infinie, considérons ¥ = psin @ — 7/4) = (/2/2) (sin @ — cos 6) . Or, cos 2 6 = cos? @ — sin? 6 = (cos 6 + sin @) (cos @ — sin @). an a ee 2 on ane La limite de Y lorsque 6 tend vers 2/4 est donc a/2. D’oit la courbe (Fig. 3.12). Fig. 3.12 3.9 La cardioide. C’est la courbe d’équation p=a(l+cos 6). 38 Chapitre 3 La période est 2. Puisque p est une fonction paire de 0, la courbe est symétrique par rapport & Ox. L’intervalle d’étude est (0, x]. 0 2a a 0 Comme p s’annule lorsque = 2, la courbe est tangente en O A Ox. L’origine est un point de rebroussement (Fig. 3.13). x Fic. 3.13 Cette courbe s’utilise en radiogoniométrie dans Ja recherche d’un émetteur mobile 4 l’aide d’un cadre mobile autour d’un axe vertical. 3.10 La cissoide. C’est la courbe d’équation in? 8 cos” La période est 2. Le changement de 6 en —8 laisse p invariant, La courbe est symétrique par rapport 4 Ox. 0 n/2 7 +0 Nous voyons que x=p cos =a sin? @-tend vers a lorsque tend vers 7/2. La courbe admet done pour asymptote la droite d’équation x=a (Fig. 3.14). Ici aussi, l’origine est un point de rebroussement. Construction des courbes en coordonnées polaires 39 Fic. 3.14 3.11 La strophoide. C’est la courbe d’équation Liintervalle d’étude est encore (0, 2/2[ ajo nla n/2 i: oe 0 Lorsque @ tend vers x/2, x = p cos @ = a.cos 20 tend vers —a. D’ottl’asymptote (Fig, 3.15). ; ss Se —_1L__ 40 Chapitre 3 L’origine est un point double, et les deux tangentes en ce point sont perpendi- culaires. 3.12 La lemniscate de Bernoulli. C’est l'ensemble des points dont le produit des distances 4 deux points donnés F et F’ est égal au carré de la demi-distance de ces points. Prenons pour axes de coordonnées la droite joignant F et F’ et la médiatrice du segment [F, F’]. Les points F et F’ ont alors pour coordonnées (¢, 0) et (—c, 0). La condition donnée s’écrit (MFI|.|MF"] =c?, soit, en coordonnées cartésiennes, [@-0)? +y7] ete)? +97] ou, en coordonnées polaires, (p? +c? —2ep cos 0)(p? +c? + 2ep cos 8) ou encore (p? +02)? 4c? p? cos9 = ou enfin c? p? cos 20. Posons a = ,/2 ¢; on obtient toute la courbe en prenant p=a/cos 20. Les axes de coordonnées sont axes de symétrie. Comme cos 20 doit étre positif, on peut prendre pour intervalle d’étude [0, 7/4]. a) nla Piao La courbe a la forme d’un huit (Fig, 3.16), Les tangentes a lorigine sont per- pendiculaires. Fic. 3.16 3.13 Les spirales. On appelle ainsi les courbes admettant une branche spirale ou un point asymptote. II y a trois spirales classiques : a) Spiraled’ Archiméde. Son équation est p=ad. Construction des courbes en coordonnées polaires 41 La courbe est symétrique par rapport Oy. Comme il n’y a pas de période, on doit prendre pour intervalle d’étude [0, + cof. O10 +0 7 +0 La courbe est tangente en O a Ox (Fig. 3.17). | (o>) WY Fi. 3.17 b) Spirale hyperbolique. Son équation est p=ald. La courbe est encore symétrique par rapport a Oy. 6 +00 p| +o N L’origine est point asymptote. Lorsque @ tend vers 0, y tend vers a; la courbe admet done une asymptote horizontale (Fig. 3.18). Fic, 3.18 ©) Spirale logarithmique. Son équation est p=ae a Chapitre 3 Iln’y a ni symétrie ni période. Q +00 ? 0 7 +0 L’origine est point asymptote. On remarquera que p(0-+2n) =e" p(8). On peut donc déduire 1a courbe tout entire a partir de I’arc correspondant & [0, 27], A ’aide d’homothéties de centre O (Fig. 3.19). Fig. 3.19 Exercices 43 EXERCICES Transformer les équations suivantes en coordonnées cartésiennes : a a ou reagent a ofp Omee eyes: cos 0 — sin 8 ooo 8 anpcee. 35 p= cos @ a—>,. sin? Q Construire les courbes d’équations suivantes : a 37 p= 38 p=a these: 07-1" 39 p=a(l+2cos6). 3.10 p = asin30. 3.11 p = a(3—cos 66). 3.12 p=asns. sin? 6 cos 0 5. = asi +sin 8). 5. =a 3.13 p = asin20(cos 6 + sin 0) 34 p= ag Vices? a 31S p= aap 3.16 p=a———. 1+,/2cos 5 sin @ cos @ 6 5. =a————.. 5. =a(/3+te>]. SIT p= 4736 +008 20 oe (vi 83) ae sin@ no Pa TF cos 8 cos 20° sin? cos* 0 2 321 p= a7: 322 p= a—TTG Ae ol a a 2 cos 20-1 © /TFeos 26+ /TFsin 26° 3.25 Intégrer ’équation différentielle suivante, en passant en coordonnées polaires ay" — 3 yy"? —3xy' ty =O. CHAPITRE 4 ETUDE METRIQUE DES COURBES 4.1 Longueur d’un arc de courbe. Nous avons déja précisé au tome 1 la notion intuitive de longueur d’un segment. On en déduit aussitét la longueur d’une ligne polygonale de sommets My, M,, Mz, ..., M, : c’est la somme des longueurs des segments [Mo, My), (Mi, M3], «.-s (My-15 Myl- Soit maintenant (I, f) un arc paramétré, ott J est un intervalle fermé [a, b]. Soit S=(t)o cic, une subdivision de J, c’est-A-dire une suite finie strictement croissante éléments de / telle que fo =a et f,=b: Wy FAS Shy <1. < ty Dot R= I/y"(0) = — 1/20. Plus la courbe est « pointue », plus la sélectivité est grande, puisque l’ordonnée varie alors trés vite au voisinage du maximum. Il faut donc que le rayon de cour- bure au sommet soit minimal; par suite, a doit étre le plus grand possible. 6. Calculer le rayon de courbure de la chainette en son sommet. Puisque y = @ ch (x/a), y’ = sh (x/a) et y” = (1/a) ch (x/a). Au point d’abscisse 0, y' =0et R= lly") =a. 7. Déterminer le point oit le rayon de courbure de la courbe d’équation y =\n x est maximal en valeur absolue. 54 Chapitre 4 Puisque y' = 1/x et que y" = — 1/x?, (+x)? a R= La dérivée de |R| par rapport 4 x est (1-+x?)!/?(2x?~ 1)/x?. Par suite, le maximum est atteint lorsque x = 1/,/2. 8. Calculer le rayon de courbure de la spirale logarithmique. Ici, p=ae™, dy=a,/1-+m? e” dé. D’autre part, tg V= p/p’ = 2 Dot du = d0+dV = 40 et Raa /1+me™ = /1+m'p. 9. Calculer le rayon de courbure de Ia cardioide. Ici, p = a(1+c0s 0), ds = 2a 40 et 6 cos ~ 2 4.8 Cercle osculateur. Le point C défini par la relation OC=OM+Rn @ s’appelle centre de courbure en M. Le cercle de centre C et de rayon |R| s’appelle cercle osculateur en M. Ce cercle est tangent & la courbe en M; il réalise une bonne approximation de la courbe au voisinage de M. En projetant la relation (1) sur les deux axes de coordonnées, on trouve aussitét les coordonnées x¢ et ye du centre de courbure : xe=x—Rsina Ye=y+Reos a. Supposons a compris entre —n/2 et n/2. Puisque tg a= y’, nous voyons que cos a = —+ ae 12 ity’ Dot xe=x—L (ity?) Yo=y+ BA Exercices . EXERCICES Longueurs de courbes Calculer les longueurs des courbes suivantes : 41 y=e™ xe(0, 1 42 y= xt/B+1/4x? xell, 2] 43 x=acos*t — y= asin? s(astroide) 44° x= 3at?+6at y= 2at>+3at? te, 1] a 45 p= ie p= acost 7 46 xt Jy= 47 x =allntg(/2+n/4)—sint} y= acos: (tractrice). Rayons de courbure Calculer les rayons de courbure des courbes suivantes : 4.8 Exponentielle y = a exp x/a. 4.9 Parabole semi-cubique 3ay” 4.10 y = (Arcsin x)’, 41 x= 1-1/3, ysr?. 442 x =1t-e, y=el(l—e%)V? 413 Cissoide x(x? + y*) = ay”. 4.14 Cycloide x = a(r—sin 1), 4.15 Astroide x =a cos* 1, y=a(l—cost). y=asin® 1. 416 Parabole Jx+Jy = Ja. 4.17 Conique dont un foyer est en O. 56 Chapitre 4 4.18 Lemniscate de Bernoulli p = a./cos20. 4.19 Spirale d’Archiméde p = a8. 4.20. Spirale hyperbolique p = a/0. 421 p=ath6/2. 422 p=al(i-0%). 4.23. p"=a" cos nO, neN*. Calculer les rayons de courbure a l’origine des courbes suivantes : sin 2cos 9-1" 425. (x? +y?)?-ax(x?-y?)=0. 4.26 y? =2px+qx?. 424 p=a 4.27 Déterminer le nombre réel 2 pour que la courbe d’équation (QQx-y+1)?—2dxy =0 ait pour rayon de courbure 1/4 au point (~1/2, 0). Calculer les rayons de courbure et les coordonnées des centres de courbure des courbes suivantes : 428 x=a(cost+tsint), y=a(sint~tcos 1). 429 x=alt-th1), y=aleht. 430 x=a(sintcht+costshf), y=a(sint sh t~cos ¢ ch 1). 431 x=a(t-shtcht), y=2acht. 4.32 Tractrice x = a[ln tg (t/2+7/4)—sin t], y =acost. Calculer les coordonnées du centre de courbure des courbes suivantes : 4.33 y=Inx au point (1, 0). 434 y=1/x au point (2, 1/2). 4.35. y =sin 2x au point (1/4, 1). Calculer les rayons de courbure aux points d’ordonnées extrémales des courbes d’équations suivantes : 436 y=xInx. 437 y=ayfa-x/x. 438 y=xe%. 439 y=xe*, 4.40 y =sin? x. 441 y=cosx+4sin 2x. Trouver les points correspondant aux rayons de courbure extrémaux des courbes d’équations suivantes : 442 y=2x+3]x. 443 y 444 y=sinx. 445 p=asin? 0/3. CHAPITRE 5 COURBES DEFINIES PAR UNE PROPRIETE DIFFERENTIELLE Dans ce chapitre, nous allons chercher certaines courbes définies par une pro- priété différentielle, ou « courbes telles que... ». De tels problémes conduisent a ’établissement et & lintégration d’équations différentielles, du premier ou du deuxiéme ordre. Nous ferons usage de coordonnées cartésiennes ou de coordonnées polaires, suivant la nature de I’énoncé, PROBLEMES DU PREMIER ORDRE 5.1 Courbes 4 sous-tangente constante. Soient a un nombre réel strictement positif, M un point quelconque de la courbe, H sa projection sur Ox et Tl’inter- section avec Ox de la tangente en M (Fig. 5.1). Fia. 5.1 Nous cherchons une condition nécessaire et suffisante pour que HT =a, soit Xp—x=a. Rappelons que I’équation de la tangente en M est Y-y=y'(X¥-x). Le point Ta pour coordonnées X; et 0. Done Xp—x= —yly". La condition imposée s’écrit —sly' =a, 58 Chapitre 5 soit yly=—lfa ou dy/y= —dx/a. Nous reconnaissons une équation différentielle du premier ordre 4 variables séparées, et nous obtenons aussitét —x/a y=Ce La courbe cherchée est le graphe d’une fonction exponentielle. 5.2 Courbes a tangente constante. Soit a un nombre réel strictement positif. En conservant les notations du probléme précédent, nous devons trouver cette fois Ies courbes telles que IMT =a. Or, IMT? = (Xp—x)P + (¥r—-y)? = y*/y? ty". L’équation devient : ity? yt? Nous pouvons séparer les variables : Pour faire disparaitre le radical, posons y = asin ¢; alors > dx = 0° tap= ta( ZL —sins)ar sint sin t xx = ta(tn t tg-| + cost sl ) y =asint, Les courbes cherchées sont des tractrices, deux 4 deux symétriques par rapport a Ox. 5.3 Courbes 4 sous-normale constante. Soient a un nombre réel strictement positif, M un point quelconque de la courbe, H sa projection sur Ox et N l’intersec- tion avec Ox de la normale en M (Fig. 5.2). Nous cherchons les courbes telles que i =a, soit Xy-x =a. Courbes définies par une propriété différentielle 59 Fic. 5.2 La normale en M a pour pente — 1/y’; son équation est donc y-y=-+(x-». y Le point N a pour coordonnées Xy et 0; par suite, Xy-x = yy’. La condition imposée s’écrit yy=a ou -ydy=adx. Ainsi, y?/2=a(x—X9). Nous reconnaissons l’équation d’une parabole d’axe Ox et de paramétre a. (I est bien connu que la sous-normale d’une parabole est constante et égale au paramétre; nous venons de prouver que c’est une propriété caractéristique de la parabole.) 5.4 Courbes 4 normale constante. En conservant les notations du probléme ci-dessus, cherchons les courbes telles que MN Cette condition s’écrit (Xy—x)P +(ty—y)? = 0", soit vty?) D’ot Qurer — Mathématiques supérieures. Tome 3 3 60 Chapitre 5 On obtient aussitét xoxyet ou encore (x=)? +? = C’est I’équation d’un cercle centré sur Ox et de rayon a. (La condition de l’énoncé implique donc que le point N est fixe.) 5.5 Courbes dont les normales passent par un point fixe. Choisissons ce point fixe comme origine des coordonnées, et écrivons que I’équation de la normale est vérifiée lorsque ¥ = ¥=0: —y=xly', soit ydy=—xdx. D’ot y?|2= —x7/2+k, ou encore xtty? = 2k, Les courbes cherchées sont les cercles de centre O. 5.6 Courbes telles que I’abscisse curviligne soit proportionnelle an carré de Pabscisse. Ce sont les courbes telles que sa kx, D’ot ds =2kxdx, Or, ds=/1+y7dx. Done L+y? =2kx. Séparons les variables : yot/4kx?-1 ou dy=+,/4k?x?-1dx. Posons 2kx = ch t (voir tome 3); alors dy= + shtrat= ce Lint 2k 4k et Courbes définies par une propriété différentielle 61 5.7 Courbes & sous-tangente polaire constante. Rappelons que la sous-tangente polaire est égale 4 OT, ob Test l’intersection de la tangente en M avec la perpen- diculaire OY au rayon vecteur OM (Fig. 5.3). Fic. 5.3 De plus, OT = —p*/p'. _Les courbes cherchées sont done définies par la relation —p?|p' =a, oit a est un nombre réel non nul. Ainsi, —p'lp? =Va ou —dp/p? = d6/a, soit 1p =a(9—6,). Les courbes cherchées sont des spirales hyperboliques. 5.8 Courbes 4 sous-normale polaire constante. On cherche cette fois les courbes telles que ON=a, soit Ainsi p=a(d—O%), équation d’une spirale d’Archiméde. Chapitre 5 2 Ce sont les 5.9 Courbes coupant les rayons vecteurs sous un angle constant. courbes telles que tg V=1/m, od m=cot g. Done pip! =1\/m ou dp|p =mdd. Il vient en intégrant p=Ce™, Equation d’une spirale logarithmique. Dans le cas ob @ =7/2, le calcul précédent ne reste plus valable. Mais alors p' =0 et pest constant. Les courbes cherchées sont les cercles de centre O. 5.10 Courbes telles que |OM|| = |OT|, od T est intersection avec Ox de la tangente en M. Vu la présence du rayon vecteur, utilisons les coordonnées polaires. Rappelons que l’équation de la tangente en un point de coordonnées polaires 09 et po est td cs (0-05) + Po Remplagons @ par 0; nous obtenons 1 = cosy — (4) sind, plo Pr Po Supposons par exemple po et pr de méme signe; la condition de I’énoncé devient Po = Pr. Supprimons indice, pour avoir une condition valable pour tous les points (2) sin (0-05). ple de la courbe : La heoso-(+) sin 8. pp p Posons «= 1/p; alors u’ sin 8-+u(1—cos 6) =0. Il s’agit d’une équation 4 variables séparables, qui s’écrit encore du _ 1008 Pag tg Pap, u 6 2 Il vient en intégrant ty =coos? =F (14008 6). 2 2 Pp Nous reconnaissons l’équation dune parabole de foyer O et d’axe Ox. Courbes définies par une propriété différentielle 63 PROBLEMES DU DEUXIEME ORDRE 5.11 Courbes A rayon de courbure constant. Soit a un nombre réel. Nous cherchons les courbes telles que . R=a. Soit « Pangle de Ox avec la tangente orienté, Nous savons que Ainsi, dy =asin a da et enfin xX) =a sina Y—Yo = —acosa. * Les courbes cherchées sont donc les cercles de rayon |a|. La condition donnée s’écrit aussi ta yy9 Oavalaa - soit (+y'?)? = ay". a) La méthode ci-dessus nous a permis d’intégrer I’équation différentielle (1) presque sans calculs, On comparera avec le procédé employé au tome 4. 5.12, Courbes telles que le rayon de courbure soit égal a la longueur de la normale (Fig. 5.4). Fic. 5.4 64 La condition imposée s’écrit IMN] =|RI. Or, IMH| = |y| = |IMN|| cos «. Ainsi di y= 4Roosa= tcosaS, da Puisque dy = sin a ds, nous obtenons dy y= £eotas’, ou encore dy/y = + tg ada. Avec le signe +, dyly tga da et y=Cloosa. Comme a cos a nous obtenons x—Xq = Cin [tg (a/2+-7/4)]. Posons ¢= In |tg (#/2+7/4)|; alors tg(a/2-+n/4) = ke et _ 2tg(@2+n/4) _ , 2c! 1 = = = 1+tg? (a/2+7/4) i+e* cht Finalement, xX, y=tCcht=+Cch Les courbes cherchées sont des chainettes. Avec le signe —, y= Coosa. D/autre part, dx = cos ads = —y da = —C cos a de. D'od xX—-X9 = —Csin a. Les courbes cherchées sont les cercles centrés sur Ox. Chapitre 5 Exercices 6 EXERCICES ‘Déterminer les courbes telles que : 51 52 ae 5.4 55 5.6 aa 58 5.9 5.10 5.11 5.12 5.13 5.14 5.15 5.16 5.17 5.18 5.19 5.20 5.21 5.22 5.23 5.24 La pente de la tangente soit proportionnelle au cube de I’abscisse. La pente de la tangente en M soit proportionnelle & la pente de la droite joignant M a Porigine. La sous-tangente soit proportionnelle & I’abscisse. La sous-tangente soit égale au carré de l’abscisse. L'abscisse curviligne soit proportionnelle & la pente de la tangente. OM soit paralléle 4 NH, ou H est la projection de M sur Ox et N la projection de O sur la normale en M. | MT||?—|OT|? =a, ot a est un nombre réel positif et T Vintersection de la tangente en M avec Ox. |OH|| = ||IT||, o& T est Vintersection de la tangente avec Ox, H la projection de O sur MT et Ila projection de M’ sur MT, M’ désignant la projection de M sur Ox, (Prendre m= y’ pour paramétre.) La direction de PQ soit fixe, oi P est I’intersection de Ia normale avec Ox et Q V'intersection de la tangente avec Oy. | OM | || MN || = a*, ot zest un nombre réel et N intersection de la normale en M avec la perpendiculaire 4 OM issue de O. La droite MT soit bissectrice de (MO, MX), ot: MX est la paralléle 4 Ox issue de M. AQ et BP soient perpendiculaires, o& A et B sont les projections de M sur Ox et Oy, P et Q les intersections de la tangente avec Ox et Oy. L’aire du trapéze OTM@Q soit constante, ot Q est la projection de M sur Oy. L’aire du triangle MNT soit constante, ott T et N sont les intersections de la tangente et de la normale en M avec la perpendiculaire issue de O 4 OM. Ray"? La tangente en M, I’axe Ox et la paralléle & Oy issue du centre de courbure soient concourantes, Le cercle osculateur passe par O. Le rayon de courbure soit en valeur absolue le double de la longueur de la normale. La projection du vecteur MC sur Ox ait une mesure algébrique constante. R=achsja. R=acota. s? +R? =a’, oa est un nombre réel strictement positif donné. La tangente en J la courbe décrite par le milieu / de [M, C] fasse un angle de 1/4 avec la normale en M. La perpendiculaire issue de O a la tangente A la courbe décrite par P passe par C, out C est le centre de courbure et P I"intersection de la tangente en M avec la médiatrice de,[O, M]. CHAPITRE 6 INTEGRALES CURVILIGNES 6.1 Intégrale d’une forme différentielle. Considérons une force F dont les com- posantes M et NV dépendent des coordonnées x et y du point d’application P. Sup- posons que ce point d’application décrive le support d’un are paramétré x=f) y= 98), ou ¢ parcourt un intervalle [a, 5]. La force effectue dans ce déplacement un travail W. Pour évaluer ce travail, introduisons une subdivision (fo, 1, ..., f,) de Pinter valle [a, b], 0 t) =a et t, = b. Nous pouvons approcher I’arc AB par la ligne poly- gonale AP, P,...P,_, B. Le travail entre les points P,_, et P, est sensiblement égal au produit scalaire W = FP) Py Pr Le travail total est alors approché par EFC). PeaiPe = ¥, CALIGD, 9060] Oem + NEV): 96] O4— 4-2): Nous reconnaissons au second membre une somme de Riemann. Faisons tendre n vers +00 de telle sorte que chacun des intervalles partiels [¢,- ; , ¢,] ait une longueur tendant vers 0. La somme de Riemann ci-dessus devient une intégrale, donnant la valeur exacte du travail W: a f (MFO, gOIS'O+ NFO, 9(0)] 9'(0) at. Cette intégrale s’appelle circulation du vecteur F le long de I’are paramétré AB. Soit maintenant w la forme différentielle définie par la formule @=Mdx+Ndy. Supposons que x=f(t) et que y=g(¢). Nous voyons que dx =/"(r) dé et que dy=g'(t) dt. Ainsi, Mdx-+ Nady devient (MYO, IOS OF NYO, 9O1 9’ (O) dt. est pourquoi l’intégrale ci-dessus s’appelle encore intégrale de la forme différen- tielle @ le long de l’are AB, et se note alors Jz a; c’est ce qu’on appelle une intégrale curviligne. Par définition méme, toute intégrale curviligne peut se calculer comme une intégrale simple. Intégrales curvilignes o Exempte. Calculer l’intégrale curviligne Is [stor—etyax le long du cercle d?équation x+y? =a, parcouru dans le sens trigonométrique, l’origine et l’extrémité étant l’une et [autre Te point (a, 0). Paramétrons le cercle en posant x =a cos t, y= asin f, of varie entre 0 et 27, Liintégrale J devient Vintégrale simple suivante : 2n at (7 i Tf 2at cos? tain? ear = [ sin? 2tdt=n—. ° 2 Jo 2 Remarque. On montre aisément que cette intégrale curviligne ne dépend pas — de V’origine choisie sur le cercle; — de la représentation paramétrique considérée. Ces résultats se généralisent d’ailleurs, l'un toute courbe fermée, autre & toute courbe dont on connait plusieurs représentations paramétriques (A condition bien entendu de ne pas changer le sens de parcours). 6.2 Cas des formes différentielles exactes. Nous allons voir que le calcul de Pintégrale d’une forme différentielle se simplifie nettement lorsque cette forme différentielle est exacte. Inversement, la théorie des intégrales curvilignes va nous permettre de déterminer les fonctions dont une forme différentielle exacte donnée est la différentielle. Rappelons qu’une forme différentielle @ = Mdx+Ndy est exacte s'il existe une fonction différentiable U de deux variables telle que o=dU. On dit alors que w dérive du potentiel scalaire U. Rappelons aussi que au a ae et Ox ay N. Une telle fonction U est définie a une constante additive prés. Soient en effet U, et Uz deux fonctions telles que dU, =dU, = 0. La fonction U= U,—U, a donc une différentielle nulle, ce qui montre que ses dérivées partielles par rapport x et par rapport & y sont toutes deux nulles. Il 68 Chapitre 6 découle alors de la formule des accroissements finis que la fonction U est constante, ce qu'il fallait prouver. Pour qu'une forme différentielle w = Mdx-+Ndy soit exacte, il faut et il suffit que, pour tout couple (A, B) de points, Pintégrale curviligne de w le long dun are para- métré d'origine A et d’extrémité B ne dépende pas du trajet suivi. Supposons d’abord que la forme différentielle w soit exacte. Soit un arc para- métré d’origine A et d’extrémité B, de représentation paramétrique x=f() y=9O- Alors la O= i (MFO, gOS OFNTLO, 9] 9’) dt a -{' aU gy = UB) — UIA). a dt Cette expression ne dépend évidemment que de A et B, et non du trajet suivi. Il en découle que si l’on connait un potentiel scalaire U, le calcul de lintégrale curviligne de @ est immédiat. : Réciproquement, supposons que l’intégrale [7 w ne dépende que du point P, le point 4 étant fixé. Soit U la fonction définie par Ia formule ve= |e. * Montrons que les dérivées partielles de U ne sont autres que M et N. Soient en effet x et y les coordonnées de P, et soit Q le point de coordonnées (x-+h, y). Alors U@)-U(P) = i Ms y)dt. Par suite, lorsque h tend vers 0, Ftv @-ver = I M(t, dt > M(x, Ws Ie autrement dit, 22 — w. ax De méme, 2 =N, ce qui achéve la démonstration. y Intégrales curvilignes © Remarque. En pratique, on peut utiliser ce résultat fondamental de plusieurs manires : a) Soit @ une forme différentielle exacte. Si l’on connait un potentiel scalaire U, le calcul de l’intégrale curviligne de « entre A et B est immédiat. b) Soit une forme différentielle exacte, mais dont on ne connait pas de potentiel scalaire. On peut remplacer le trajet donné entre A et B par un trajet plus simple (de méme origine A et de méme extrémité B, bien entendu). En parti- culier, si A et B sont confondus, l'intégrale de « est nulle, c) Pour montrer qu’une forme différentielle @ n’est pas exacte, on essaic de trouver deux arcs paramétrés ayant méme origine et méme extrémité le long desquels les intégrales de co ne sont pas égales. Par exemple, il suflit de trouver une courbe fermée (c’est-A-dire dont Vorigine et l’extrémité sont confondues) le long de laquelle l’intégrale de @ est non nulle. EXEMPLES 1. La forme différentielle @ = xy? dy—x?y dx n’est pas exacte, car son intégrale le long d’un cercle de centre O et de rayon a # 0 est non nulle. 2. Le méme raisonnement montre que la forme différentielle xdy—ydx x? + y? n’est pas exacte, En effet, si nous posons x= a cos f et y =a sin f, nous obtenons et ’intégrale le long d’un cercle de centre O et de rayon a parcouru dans le sens direct est 27. Plus généralement, la circulation de w le long d’un contour fermé entourant Vorigine et faisant » fois le tour de celle-ci, od n est un entier rationnel, est égale & 2nn; ce résultat est bien connu en électromagnétisme sous le nom de théoréme d’Ampire. On remarquera que o=d Arctg (9/2). Ul semblerait done que w dérive du potentiel scalaire U défini par la formule U(x, y) = Are tg (y/x). Toutefois, Ia fonction U n’est pas définie sur une partie du plan rencontrant I’axe Oy. Par suite, «o dérive d’un potentiel scalaire sur le demi-plan x>0, ou sur le demi- plan x<0, mais non sur le plan tout entier. 70 Chapitre\6 Ainsi, un cas exceptionnel, qui pourrait passer pour une curiosité mathématique, présente un intérét fondamental en physique! On voit qu’il n’est pas nécessairement ridicule d’introduire de la rigueur dans Jes mathématiques destinées aux ingénieurs et aux physiciens. 3. Calculer Pintégrale curviligne fn yrdx—x?dy a Te long du segment [A, B), puis le long du quart de cercle AB (Fig. 6.1), et comparer les deux résultats. oO 1 A * Fic. 6.1 Remarquons d’abord que la forme différentielle o=y?dx—x*dy n’est pas exacte, puisque M(x, y) = y? et N(x, y) = —x? et que, par suite, OM ay ON. 25 a ox Le résultat de l’intégration dépend donc a priori du trajet parcouru. Vérifions-le : a) Paramétrons le segment [4, B] en exprimant x en fonction de y : x=l-y. De A&B, y varie de 0 a 1; done ln o=- [ b+)" ay = - f @y*-2y+1)dy Fi : = 2 = ~FD°R+b*h-Di = -F41-1=- win b) Paramétrons le cercle en posant x = cos # et y = sin t. On obtient le quart de Intégrales curvilignes n cercle de A a Ben faisant varier ¢ de 0 x/2; alors 'e{2 Ja o=- I (sin? t-+-cos® 1) dt ° a 'n/2 - I (sin t+cos #) (sin? t—sin t cos t-+cos? 1) dt ° (2 2 12 --f[ sin tas ~ | costa +f sin? t cos tdt ° ‘a /2 a) cos? t sin tdt o }n/2 =| cos t—sin t +4 sin? 1! cos? ‘| = 3 3 jo a Ce résultat est différent du-premier, ce qui confirme que la forme différentielle w n’est pas exacte. 4, Calculer Pintégrale curviligne d ? dx + la a. le long du quart de cercle AB, puis le long da contour ACB (Fig. 6.2), le rayon du cercle étant égal @ 1. a 1 A a Fic. 6.2 a) Calcul le long du cercle, Prenons la méme représentation paramétrique que ci-dessus. Il vient aussitdt a2 aa one lae--J sn? a+ f >t B ° o 2—-cos* t 3/2 0/2 t f @sint—sina9ar+ { eat 0 o 1+sin?t Z 4 n Chapitre ni cos t — = cos 31-4 Arctg (sin o| o b) Calcul le long des cétés du carré. Le long de AC, x est constant, et il reste 1 1 n=0+ - fiat. 0 2— o Le long de CB, y est constant, et il reste 0 t= dx = -1, 1 L’intégrale curviligne le long de ACB a ainsi pour valeur 1—1=0. Ce résultat est différent du précédent, ce qui montre que la forme différentielle w n'est pas exacte, 6.3 Détermination du potentiel scalaire. Nous avons vu au tome 4 que si la forme différentielle @ = M dx+N dy est exacte, alors aM _ aN ay ax Nous avons alors admis la réciproque. Nous allons maintenant démontrer cette réciproque, en déterminant explicitement le potentiel scalaire U. Soit A = (xo, Yo) un point du plan. Le potentiel scalaire est nécessairement défini (4 une constante additive prés) par la formule rs Prenons comme arc joignant A et P la ligne polygonale constituée des segments [A, H] et [H, P], ot H = (x, yo) (Fig. 6.3). Alors = y U(P) = i M(t, yo)dt + i N(x, u)du. x0 yo Soit donc U la fonction ainsi définie; montrons que U convient, c’est-a-dire que dU = q. Dérivons partiellement les deux membres de la relation ci-dessus par rapport a y; la dérivation de l’intégrale fonction de sa borne supérieure donne aussit6t ou “A =NGY). ay Gy) Intégrales curvilignes B Fic. 6.3 En dérivant maintenant les deux membres par rapport & x, nous obtenons . WY _ M(x, yo) +] ON oe, u) du. ax yo Ox Or, par hypothése, an _ aM, ox ay” par suite, f oN , w)du = f OM (udu = M(x, y)-M(, ¥o)- yo Ox yo Oy Ainsi, au eae Yo) + M(x, Y)—M(X, Yo) = MG»), ce qui montre que la fonction U convient effectivement. Remarque. En pratique, un choix convenable de xp et de yg permet parfois de simplifier les calculs. EXEMPLES 1. Considérons la forme différentielle 2 ely ea, (+x)? L4+x 14 Chapitre La condition d’égalité des dérivées partielles croisées se vérifie aisément : | aM _@N___4y | “ay ax (+x) | Pour déterminer le potentiel scalaire U, prenons yy =0; quelle que soit la valeur choisie pour xo, I’intégrale sur un segment porté par Ox est nulle, et il reste 2u(1—x) = =x) UG, du : be [ca 2, Soit la forme différentielle _@+2y)dxtydy @&+y? Vérifions d’abord-qu’il s’agit d’une forme différentielle exacte. En effet, _ t2y 0M = 2y qty ay (x+y)? ay. oN ___2y @+y)? x ety? Le potentiel scalaire est défini par la formule = t+2y9 i al Ue, y) = t+ | —— du 2 I (Fy) Sow GFW? Prenons x9 = 1 et yp = 0; alors he u~y=| 2+] — a @y” i t Ih (x+u)* “ y pad aad re a x+y x+y = In [x|-+In 6.4 Méthode de Poincaré. Nous allons examiner un cas particulier... qui permet de traiter 90% des problémes sans aucun calcul. Intuitivement, au lieu de prendre un trajet comme celui de la figure 6.3, on intagre le long d’un segment AP, oi A appartient a la droite OP. Soit @ = Mdx+N dy une forme différentielle exacte. Supposons que les fonc- tions M et N sont homogenes de méme degré f différent de — 1. Admettons pro- visoirement qu'il existe un potentiel scalaire homogéne U. Alors, d’aprés l’égalité d’Euler, U est nécessairement défini par la formule i UC, y= Pi [xMG, y)+yNG y)]. @ (On voit pourquoi f a été supposé différent de —1.) Intégrales curvilignes 1S Ilreste & montrer que la forme différentielle w admet effectivement un potentiel scalaire homogene. La preuve... c’est que les dérivées partielles de la fonction U définie par la formule (1) sont bien M et N. En effet, IM. aN aed y= ie Fa [mene yS], Mais, puisque la forme différentielle @ est exacte, on ax Dio au 1 aM. aM (y= M(x, y)+x = + y me ») ali (, y) *> ya), Enfin, comme M est homogene de degré f, l’égalité d’Euler appliquée 4M montre que ce qui implique oO ae ax B+ On montrerait de méme que au ay =N. Nous avons ainsi construit une solution évidente; les autres s’en déduisent par addition d’une constante quelconque. Remarque. En pratique, on peut commencer par introduire la fonction U définie par la formule (1) sans avoir vérifié I’égalité des dérivées croisées, puis voir si aUlax = M et AU/ay = EXEMPLE. Soit la forme différentielle = Se dy—y? dx). Ici, 6 Chapitrs 6 Les fonctions M et N sont homogénes de degré 6 =0. Posons done xynyx _ xy G@-yP xy ! U(x, y) = xM(x, y)+ N(x, y) Il reste a vérifier que U convient. En effet, au aU a ey? ay @- yy? Ainsi, la forme différentielle @ est exacte, et elle dérive du potentiel scalaire U. Calculons maintenant l’intégrale de w sur l’arc paramétré 1, ye oi f varie de 0 4 1. Puisque A = (0, 0) et que B = (0, e~1), nous obtenons aussit6t la @ = U(B)-U(A) =0. a” 6.5 Facteurs intégrants. Soient « une forme différentielle non exacte et f une fonction de deux variables. Si la forme différentielle fo est exacte, on dit que f est un facteur intégrant de w. La recherche générale des facteurs intégrants conduit & des équations aux dérivées partielles, que nous ne pouvons pas intégrer ici. Mais si lon indique que le facteur intégrant doit étre une fonction de x seul, ou de y seul, ou du rapport y/x, par exemple, on est ramené a une équation différentielle du premier ordre. Il est alors possible de déterminer un facteur intégrant. EXEMPLES 1. La forme différentielle = y?dx-+(x?—2xy) dy west pas exacte, Chercher un facteur intégrant fonction de x seulement. Nous devons trouver une fonction fd’une seule variable telle que ao a — f(x) = = (x7 -2xy) f), ay ax c’est-a-dire 2yf x) = 239) f'@)+ 20S), ou encore LG) _ _2x—2y)_ 2 IO) x(x—-2y) x” Intégrales curvilignes 7 Comme Ia variable y s’est éliminée, il reste une équation différentielle du premier ordre variables séparées, qui s’intgre immédiatement : F(x) = k]x?. Prenons par exemple k= 1; il vient foo = (y]x)? dx+(1—2y/x) dy. La méthode de Poincaré permet alors de trouver un potentiel scalaire, puisque M et N sont homogtnes de degré différent de —1 : xy-y 2 2 UG Yat + y-2 = x Ae 2. Vérifier que la forme différentielle w= (x? yy? +2xy) dxt (x? +x) (x+2y) dy n’est pas exacte. Trouver un facteur intégrant fonction de x seul; déterminer alors un potentiel scalaire. Posons M(x, y)=x?y+y? +2xy N(x, y) = (x? +x)(x+2y). Il est clair que a oN OM 24 ry 42x = 3x? 42x4+4xy+2y. ay ax Ces expressions n’étant pas égales, la forme différentielle w n’est pas exacte. Multiplions maintenant la forme différentielle @ par f, qui est fonction de x, de fagon que 6 a rreh =5,M) ou, puisque f ne dépend que de x, Geen ay dx” ax ce qui donne (x? +2p+2x) fC) = (x? +x) (x+2y~)f' (W)+Gx742x4+-4xy+2y) SQ), ou encore (? +x) (+29) F(X) + (2x? +4 x9) f() = 0 (+x) f(x) +2xf(X) =0 - Chapitre| 6 ou enfin, en séparant les variables, \ a | a 14x | Intégrons : F(x) = k/(+x)?. Nous pouvons prendre k = 1, d’od ano fo aE AY HOKY gy 4 HO42Y) gy (1+x)? 14x Par suite, «2 2 oc. f matte 4 | XEH2u) 4 xo (+2 wm L+x Choisissons xo et yo nuls; la premiére intégrale disparait, et il reste : U6 = i" (e420) du = 2% (ay+y2) = BEAD, 6.6 L’entropie. La notion de potentiel scalaire sert constamment en électricité, en mécanique, en thermodynamique, ainsi que dans I’étude des moteurs ther- miques. Soit par exemple un gaz de volume », de pression p et de température absolue T (ot T= 1+273,15); ces quantités sont reliées par une relation de la forme S(p, », T)=0. Pour les gaz parfaits, po=nRT, ou n est le nombre de moles, et ob R est une constante. On peut représenter, & température constante, I’état d’un corps par un graphique avec ven abscisse et p en ordonnée. Soit un point quelconque correspondant a une pression p et A un volume v. Pour I’amener un état voisin, correspondant a v+Av et 4 p+Ap, il faut lui fournir une quantité de chaleur. AQ =adv+bAp, oii a et b sont des coefficients eux-mémes fonctions de v et de p. Pour aller d’un état A un autre, on doit donc fournir une quantité de chaleur égale a I’intégrale curviligne o=[ adv+bdp, lc Vintégrale s’effectuant le long du graphe de la fonction v = f(p). Intégrales curvilignes 19 Or, contrairement & ce que l’on pourrait croire, Q dépend des états intermédiaires et non pas uniquement de !’état initial et de I’état final; autrement dit, la forme différentielle a dv+-bdp n’est pas exacte. Mais on démontre en thermodynamique que la forme différentielle a9 _ade + 29? _ Mdo+Nap fe a a est exacte, c’est-A-dire que @M_ aN ap av Ainsi, dQ/T est la différentielle d’une certaine fonction de v et de p, notée S et appelée entropie : aQ adv , bap _ ds, a a. 7 [2 ci La fonction S est ’entropie du corps; elle est indépendante des transformations subies, puisqu’elle ne dépend que de I’état initial et de I°état final. En particulier, pour les gaz parfaits, en appelant c la chaleur massique @ volume constant et C la chaleur massique 4 pression constante, dot dS = co ae a = 02, Se dou Lentropie S=In poS+k. En résumé, inverse de la température absolue est un facteur intégrant de la différentielle de la quantité de chaleur. 80 Chapitre EXERCICES { | Potentiel scalaire i Parmi les formes différentielles suivantes, reconnaitre celles qui sont exactes; déter- miner alors le potentiel scalaire, 1 1 . = a) ae + 61 © (e+ aa)e (0+ As)e _ xdxtydy xt ty? 62 63° w= @ytx*)dx—(b4*—a) x)dy. ~(sy+4-S)ar+ (ery 4t- “Jar ae x ¥ fence ta ff a = ( a) ( jy»? dy. 2 y x 66 w= ( a Bataty. 6.4 & 65 & 6.7 w= yx? +y?)dx+x(3y?+x7)dy. ato 68 = GLIA AH(Y~3a)dy ty 69 w= (x? +2xy—I)dxt+ (x? +y?—2)dy. a 3 (dx ~ x dy) y Pie » x x == kk + = wy. 61 o- ap ae t+ aay. —y?)dx+(—x? 612 op = DADE x ey (it+xy)? 613 o= Arete? ax tin fatty? dy. 6.14 Déterminer les fonctions dérivables g de 1a variable x de telle sorte que la forme différentielle w= g(x) (x? +9? a) dx—-2xy dy] soit exacte; calculer alors Ie potentiel scalaire. Exercices 81 Intégrales curvilignes Calculer les intégrales curvilignes suivantes : 5 6.15 eee i [= aay * the” sur le segment [4, B], ot A=(0, 0) et B= (2, 4), parcouru de A vers B. 6.16 Jr dx+(x?—2xy)dy a) sur x= cost, y=sin t, t€[0, 2/2]; 5) sur le segment [4, B], ot A = (1,0) et B=(0, 1), parcouru de A vers B. dy a7 | ax + 6.17 [> ee sur les mémes arcs que ci-dessus. A 6.18 \z tae sur la parabole d’équation y? = 2x+1, parcourue dans le sens des y croissants. CHAPITRE 7 ITEGRALES MULTIPLES Dans ce chapitre, nous allons étendre la notion d’intégrale (voir tome 2) au cas des fonctions de deux ou trois variables. Nous obtiendrons ainsi les intégrales doubles et les intégrales triples. Par opposition, les intégrales des fonctions d'une variable sont dites simples. Nous verrons que le calcul d’une intégrale double peut se ramener & celui de deux intégrales simples; de méme, le calcul d'une intégrale triple peut se ramener A celui de trois intégrales simples, ou encore a celui d’une intégrale simple et d’une intégrale double. 7.1 Intégrale double sur un rectangle. Nous devons remplacer l’intervalle d'intégration [a, 6] par un rectangle P =[a, 6] x[c, d], ot a n> od, pour tout élément (i, /) de [1, m] xf, pl, Gin me Daa x x Dy-v v]- On dit enfin que f est intégrable sur le rectangle P s°il existe un nombre réel / tel que, pour tout nombre réel strictement positif¢, il existe un nombre réel strictement positif 7 tel que, pour tout quadrillage Q de module inférieur 7 et pour toute somme de Riemann R associée 4 f relativement ce quadrillage, [R-I xf SG y)dy et mf SG, y)dx sont intégrables, et ope 7 fh 0s ypaxay = [ ax | 1 nay= [ af I(x, ydx. En particulier, si f est le produit de deux fonctions g et h dune seule variable, SY =G@)-hO), ff. Sls y)dxdy = (f. at) x) (f. nonay). EXEMPLES. alors 1. L’intégrale double I= fl sin x cos ydxdy, P od P=[0, 1] x [0, 2/2], est égale au produit des intégrales n "5/2. [fanxex ee [eos yay, ° ° Ui s’ensuit que I= 2, 2. Calculer Pintégrale double I -{] y cos xydxdy, P oi: P =[0, 1] 0, 2/2]. En intégrant par rapport 4 x, puis par rapport a y, nous obtenons 2 pa 12 if arf vos xyax = f sin ydy = 1. ° ° ° Intégrales multiples 85 7.2. Intégrale double sur une partie quarrable. Il nous importe maintenant de savoir intégrer une fonction de deux variables sur une partie P du plan autre qu'un rectangle. La définition des fonctions intégrables sur P devra s’appliquer au moins aux fonctions constantes, ce qui nous conduit @ la notion de partie quarrable : Rappelons que la fonction caractéristique z» d’une partie P est la fonction définie par les formules p(t) = 1 sixeP =0 six¢P. On dit qu’une partie bornée P de R? est quarrable s'il existe un rectangle R=[a, 6]x[c, d| contenant P et tel que la fonction caractéristique de P soit inté- grable sur R. L’intégrale double [I eX, y) dx dy R ne dépend pas du rectangle R considéré, mais seulement de la partie P; on peut la prendre comme définition de aire de P (voir chapitre 8). En particulier, si P=(a, 6]xl[c, d], il est immédiat que P est quarrable; on retrouve pour son aire Ja valeur classique (6—a)(d—c). Soient P et Q deux parties quarrables. Alors les parties PQ, PU Q et P—Q sont encore quarrables, En effet, on vérifie facilement que les fonctions caractéristiques de ces diverses parties sont liées par les formules Keng=kele — keug=AetXo~Xeko = Xp-9 = Xp Keka or, nous savons que le produit, la somme et la différence de deux fonctions inté- grables sur un rectangle [a, 6] x [c, d] sont encore des fonctions intégrables. Soit maintenant f une fonction numérique bornée sur une partie quarrable P. On dit que fest intégrable sur P s’il existe un rectangle R = [a, 6] xc, d] contenant Ptel que la fonction g prolongeant f nulle sur le complémentaire de P dans R soit intégrable sur R. On vérifie aisément que |’intégrable de g sur R ne dépend que de f et de P, et non du rectangle R considéré; on appelle cette intégrale intégrale de f sur P et on la note {I F(x, y)dxdy. P Lorsque la fonction f est positive, intégrale de f sur P peut s’interpréter comme la masse d’une plaque matérielle P de densité variable f, Cette intégrale peut encore s'interpréter comme le volume limité par la surface d’équation z = f(x, y), le plan xOy et le oylindre de génératrices paralléles 8 Oz ayant pour base la courbe C limitant la partie P (voir Fig. 7.1 et chapitre 9). On démontre qu'une fonction continue et bornée sur une partie quarrable P est intégrable sur P. 86 Chapitre 7 Fig. 7.1 Les propriétés énoncées pour intégrale sur un rectangle restent valables : linéarité de lintégrale, formule de Ja moyenne, etc. De plus, pour tout couple (P, Q) de parties quarrables tel que P< Q et pour toute fonction positive f inté- grable sur P et Q, il SG, ydxdy < {I, I(x, ydxdy. Voici un cas particulier fondamental : Considérons deux fonctions ¢ et yy a valeurs réelles, intégrables sur un intervalle [a, bj de Ret telles que g R (Fig. 7.4), en coordonnées polaires. Intégrales multiples 89 VC Fig. 7.4 En coordonnées polaires, !’équation du cercle de centre (R, 0) et de rayon R est p=2R cos 9; celle du diamétre paralléle A Oy est p= R/cos 8. L’intégrale devient 1 [ft o ~a/4 Ricos0 18 = Ce L £29) ~n/4\2R cos 6 R Finalement, ie Qn a i( ® 2) f=——|-Intg{-+-]-—sin@ =—(./2+4Intg-—4Lintg—}. ales ’) i yr R +d ear 7.4 La formule de Green-Riemann. Voici une formule souvent utilisée pour ramener Ie calcul dune intégrale double a celui d’une intégrale curviligne et parfois pour ramener une intégrale curviligne a une intégrale double : Soit P une partie du plan limitée par une courbe fermée C, orientée dans le sens direct et coupée en deux points au plus par une paralléle 4 I’un ou I’autre des axes de coordonnées. (Cette circonstance se produit en particulier lorsque la partie P est convexe.) Soient M et N deux fonctions continues sur P, admettant des dérivées partielles 2M/dy et dN/ax continues. Alors [, Maceway= ff (2 M)avay, oy En effet, Ia méthode des intégrations successives s*applique a la fonction 2 Conservons les notations de la figure 7.2. Il vient oy 2) | Manay = [ax a“ oy =) ey = | O4ts volts oboe. soit 90 Chapitre 7 On reconnait Ja différence entre les intégrales curvilignes de la forme différentielle Max sur les graphes des fonctions et ¢. C’est exactement l’opposé de l'intégrale de Mdx sur la courbe orientée C (attention au signe!). Un calcul analogue montre que i) ON aay ={ Nay. ax c La formule de Green-Riemann en résulte aussitét. Remargque. Si la forme difiérentielle @ = Mdx-+ Nay est exacte, alors @N/dx— @M]éy = 0, ce qui montre que V'intégrale double est nulle, et donc que l’intégrale curviligne I’est aussi. On retrouve ainsi un résultat du chapitre 6. EXEMPLES 1. Pour calculer l’aire d’une partie P limitée par une courbe fermée C, il suffit de trouver deux fonctions M et N telles que an _ aM ax ay On prend généralement N(x, y)=x/2 et M(x, y) = —y/2, et Paire est donnée par la formule suivante : L == | xdy—ydx. is wad On peut prendre aussi N(x, y) =x et M=0, ou encore M(x, y) = —y et N=0. Ainsi, a=| xay=—[ ydx. c ce Le signe — de cette derniére formule peut surprendre. En effet, considérons le cas ott la partie P est limitée par le graphe dune fonction positive f, 'axe Ox et deux paralléles 4 Oy d’équations x=a et x=5, L’intégrale de la forme différentielle —ydx est nulle partout sauf sur le graphe de f. Le sens direct sur C correspond & une variation de x de b a a, et non de a a 6, pour la partie utile de ’intégrale cur- viligne; ceci explique que -{, vas= f(x)dx. En coordonnées polaires, l’aire est définie par a=[f papdd. Si p est donné en fonction de 8, on obtient, en intégrant d’abord par rapport & p, 1 tf A 3] ° 0. Intégrales multiples 1 On retrouvera ce résultat en remplagant x par p cos 0, y par p sin 6, dx par cos 6dp—p sin 0d0 et dy par sin 8dp-+p cos 040 dans la forme différentielle 4(@xdy—ydx). 2. Calculer Iintégrale curviligne I -[ xidy—yidx, c ok C est le cercle de centre O et de rayon R parcouru dans le sens direct. Transformer ensuite cette intégrale curviligne en intégrale double, et comparer les résultats. Paramétrons le cercle en posant x = R cos t et y = R sin ¢, Il vient _ te : 3 I R4(cos* t+sin* par= Rf (+24 )ar— Sane. o cea a 2 Transformons maintenant J en intégrale double, grace a la formule de Green- Riemann : M(x, y) NG, y) =x? aM _ -3y? ax* See ay ax D’ot =] (2 ~ M)avay = 7 3 [forseray. Passons en coordonnées polaires : an PR Re 3 =3| dd] p'dp=6n—==nR*. i f a On obtient bien le méme résultat que par l’intégrale curviligne. Mais trés souvent Pun des procédés est plus intéressant que autre. 7.5 Intégrales doubles généralisées. Nous ne pouvons pas donner ici de régle simple pour conclure la convergence d’une intégrale double lorsque le domaine d’intégration n’est pas borné, ou lorsque la fonction a intégrer n’est pas bornée. Nous nous contenterons de faire une étude précise en mettant en relief les difficultés présentées, Le résultat obtenu par cette étude est fondamental en calcul des proba- bilités (voir tome 6). EXEMPLE, Calculer I’intégrale rf ed. ° Nous avons vu au tome 3 que cette intégrale est convergente, Mais nous ne connaissons pas de primitive de la fonction x +> e~**, Nous allons calculer I gréice QuiNer — Mathématiques supérieures. Tome 5 4 92 Chapitre 7 a V’artifice suivant : le carré de J peut s’écrire ro( (rea) ere) ce qui fait penser une intégrale double, le domaine d’intégration étant le premier quadrant, soit Q. Mais rien ne nous permet d’affirmer que le symbole {I eM axdy @ ait un sens, Cependant, la théorie des intégrales doubles nous permet de calculer J? & Paide d’un passage a la limite. Considérons le carré K(R) de c6té R, les quarts de disque C(R) et C(\J2 R) de centre O et de rayons respectifs Ret /2 R (Fig. 7.5). a R Win © Fig. 7.5 La fonction a intégrer étant positive et les domaines d’intégration inclus les uns dans les autres, nous pouvons affirmer que eR) aa oan Calculons la premiére intégrale en passant en coordonnées polaires : ae ee i oO dedy = i aol Ad) oc cm [Jo 222 La limite lorsque R tend vers +00 est /4; on montre de méme que la troisiéme intégrale tend vers 7/4. : Par prolongement des inégalités, nous voyons que l’intégrale du milieu a aussi pour limite x/4. Or, cette limite est par définition I?. Comme J est positif, nous en déduisons que I= 7/2. 7.6 Intégrales triples. On peut développer une théorie analogue a la précédente pour les fonctions de trois variables définies sur une partie bornée de R°. Intégrales multiples 93 On commence par remplacer les rectangles par des parallélépipédes rectangles de c6tés paralléles aux axes de coordonnées. Les. définitions des sommes de Rie- mann et des fonctions intégrables s’étendent aussit6t. L’intégrale triple de f sur un parallélépipéde rectangle P se note fl) Se ys 2)dxdydz. P On remplace ensuite la définition des parties quarrables par celle des parties cubables, et l’on définit alors ’intégrale d’une fonction f sur une partie cubable P comme dans le cas du plan. Lorsque f est constante et égale a 1, I’intégrale de f sur une partie cubable P peut étre prise comme définition du volume de P. Lorsque f est positive, on peut interpréter l’intégrale de f sur la partie P comme une masse, la densité étant f. Nous nous bornerons & dire que toutes les propriétés des intégrales doubles se transcrivent dans ce nouveau cadre.’ Signalons seulement des formules trés utiles, ramenant le calcul des intégrales triples celui des intégrales simples ou doubles : > a(x) VOY) fl F(x, y, 2dxdy dz -{ of dy F(x, y, z)dz P « p(x) oa») wx, ») -( vay | SG y, 2)dz, Q oxy») avec toutes les variantes possibles par permutation des lettres x, y et z. Bien entendu, lorsque f est le produit de trois fonctions d’une variable et que P est un parallélépipéde rectangle [a, a’] x [b, b') x [c, ¢'], Vintégrale de fest le produit de trois intégrales simples : fl g(x) h(y) k(z)dx dy dz > “{[o09( [008 [0 Lest rare que I’on ait effectuer le calcul d’une intégrale triple, en dehors du cas des volumes (voir chapitre 9). -[ a | f(x, y, 2) dydz Ox) Exempie. Calculer Pintégrale I= {ll x? cos z sin zdxdydz, P ot P= [0, a] x [0, 27] x [0, 2/2]. Tl est clair que : . a : “ r=(f =¢s)( «)({ cot sin xd) © ont a ° o ° 4°27 4 Intégrales doubles Calculer les intégrales suivantes : TA 12 1: ie 1 B 15 16 1 7A Py af © 1: zn 7 TAZ 7.13 1. B [Jone | (— 1)? (y+ 1)? dxdy 3 x = ded) [ieee Jee [[erree ox oo a jt feo [Jone Chapitre 7 sur [0, 1] *[0, 1] sur (1, 2] [2, 3] sur [1, 2]* (3, 4] sur [1, 2]* [0, 5] sur [0, 2] x [0, 2] sur [0, 1] x [0, 1] sur [~1, 1]*[—1, 1] sur [0, a] [0, 5] sur [0, 2/2] x [0, 1] sur [0, 1] [0, + oof sur ]— 00, —1]*[—1, 0] sur [0, 1]*]— 0, + cof O axayaz x zdxdydz Loe SS SS SS ES winx axty «| of ertytedz ° ° 6r5 sin? 8 cos @ sin p cos pdrdddg » Se mR acos 0 aol sin? oa f rdr ° ° zdxdydz =e Chapitre 7 sur [—1, 1]*[-2, 21*[-3, 3) sur [1, 2] * [2, 3]*{10, 11] sur ]— 00, 2]x]— 00, 4]xJ— 00, ~ 6] sur [0, 1]*[—1, O]* (1, 2) sur [1, + cof X[—2, 2] x[0, 1] Oa=[=] ao o eee 8.3 Aire limitée par le support d’un arc paramétré. Pour calculer l’aire limitée Calcul des aires 101 par le support d’un arc paramétré, d’aprés la formule de Green-Riemann, on a Ie choix entre les trois expressions suivantes ~ [vax A= | xay A 1 xay-yax, A le support de I'arc étant parcouru dans le sens direct (bien entendu, l’origine et Vextrémité de I’arc étant confondues). On emploie surtout la derniére formule, car elle conduit généralement & des simplifications. EXEMPLES 1. Aire du disque. Considérons le disque limité par le cercle de représentation paramétrique x= Roost y=Rsint. Alors xdy—ydx = R?(cos?t+sin?t) dt = R*dt et 1 [2 antl R?dt =2R*. 2Jo 2. Aire limitée par une ellipse. Considérons V’ellipse de représentation para- métrique x=acost y=bsine. Alors xdy—ydx = ab(cos*t-+sin?t) dt = abdt, et l’aire limitée par I’ellipse est 1 [2 a=t] abdt = nab. 2Jo 3. Aire limitée par une arche de cycloide et 'axe Ox. Rappelons que x=a(t-sint) y= a(1—cos?). Pour obienir une arche, faisons varier ¢ de 0 & 2x, Il ne s’agit pas d’une courbe fermée, mais on peut considérer que y est une fonction de x. L’aire comprise entre axe Ox et la courbe est donc donnée par Ja formule ° na an a=[ yloyax= a? (1-cos 1)? dt ° 28 ine * = «| (12 cos t-+008? 1) dt = «| —2sint + 2 0 2 4 lo =3na’. L’aire est donc exactement le triple de celle qui est limitée par le cercle générateur, résultat trouvé... expérimentalement par Galilée au XVI° siécle. 102 Chapitre 8 4. Aire limitée par la boucle du folium de Descartes. Le folium de Descartes (voir chapitre 2) a pour équation x+y3—3axy=0 et pour représentation paramétrique 3at i+8 at? Fic. 8.4 La boucle est parcourue lorsque t varie de 0 a +o, Remarquons que 9a? xdy—ydx = x eae yy aay D’ot +0 dt. ° Le changement de variable w = ¢° s’impose : ee ee 2 Jo (1+u)? 2 Litulo 2) 8.4 Aire limitée par une courbe en coordonnées polaires. On emploie cette fois Pintégrale curviligne fea A== | p?d9. 2 J ° Rappelons que xdy—ydx = p70, ce qui explique que I’expression xdy—ydx est simple dans le cas des arcs para- métrés ayant une équation simple en coordonnées polaires. ‘EXEMPLES 1. Aire du disque. En coordonnées polaires, le calcul se réduit & trés peu de Calcul des aires 103 choses : 1 ani] R?d0 = nR?. 2Jo 2. Aire limitée par la cardioide. Puisque p= a(1-+cos 8), < 2 pe a=£f (1400s 940 = | (1+2 cos 0-+c0s? 6) 40 © 42inos 7 2 in 2678 2 sin 24] oe 2 4 On remarquera I’analogie avec le calcul de l’aire limitée par une arche de cycloide. 3. Aire limitée par la lemniscate de Bernoulli, Par raison de symétrie, l’aire est deux fois celle que limite la boucle dans le demi-plan x > 0 (Fig. 8.5). Fic. 8.5 Comme p= a,/cos 26, _ a4 a= haat | cos 2046 = 2 aah 4, Aire du segment de parabole limité par la paralléle a la directrice issue du foyer. L’équation dune parabole en coordonnées polaires est p=pi(+cos 8). L’origine étant au foyer, la droite limitant le segment n’est autre que l’axe Oy. oa sid 2 2 pale a=t{ ( e 5) a0 = 2 | = 2 J-n2\i-cos 8, 8 J n/a cos* 6/2 Posons ¢ = 6/2; alors 2 I de 4 J-ri4 cos* t” Or, 104 Chapitre 8 i) at -/3 7 Sm fate? pated = ter 4, cos* t cos? t cos? Ainsi, On retrouve ce résultat en prenant h = p/2 dans le n° 8.2. 8.5 Aire d’une surface de révolution. Soit une fonction continue sur un inter- valle [a, 5] de R. Il nous sera commode de considérer son graphe 4B tracé dans le plan zOy, c’est-A-dire que y=f(z), Dans la rotation autour de Oz, l'arc AB engendre une surface de révolution dont on veut déterminer l’aire (Fig. 8.6). Cette surface de révolution a pour équation en coordonnées cylindriques p = f(z). zh Fie. 8.6 Un point M de l’arc AB admet pour coordonnées cartésiennes (0, f(z), 2). L’aire de la surface engendrée par l’arc AM dans la rotation autour de Oz est une fonction S de la cote z du point M. Donnons a z un accroissement Az, que nous supposons positif. Il lui correspond sur AB un point M’ de coordonnées (0, y-+Ay, z+Az). Dans ces conditions, S(z) subit un accroissement AS sensiblement égal & Faire du tronc de céne engendré par le segment [M, M’]en tournant autour de Oz. Done AS = n(HM+ H' M’) MM! =n(y+y-+Ay) MM’ =n(2y+Ay) MM’. Ecrivons alors le rapport AS/Az en faisant apparaitre Ia longueur de l’arc MM" au numérateur et au dénominateur : AS a may ray) MM MM Az MM' Az Quand Az tend vers 0, Calcul des aires 105 MM’ As ds fan rpe Az Az dz oi s désigne Pabscisse curviligne sur l’arc AB. Done, quand Az tend vers 0, le rapport AS/Az tend vers ds ds Sa 2nyS. dz dz On obtient ainsi dS =2ny ds, avec y = f(z) et ds de Oz est donc > » a=2n[ yVJlty?dz= anf yds. Lorsque la surface de révolution est donnée, non par sa méridienne d’équation y=f(), mais par son équation en coordonnées cylindriques p = f(@), on écrit la formule précédente sous la forme (Ty dz. L’aire engendrée par arc AB en tournant autour S(), soit A=2n[ pas. EXEMPLES 1. Aire latérale dun trone de céne. La courbe engendrant un cOne de révolution de sommet O en tournant autour de Oz est une droite d’équation - yaa, ot a=tga=R/h. Ainsi, a=Rih. aire latérale du tronc de céne est a Rh ma A=] 2nyJ1+ 7 éo= 20k | 1+—>dz TR fh maak [LER f zdz. hV W Jo Or, fh? +R? est la longueur / de l’aréte du céne, et il reste 2nR [27 ]" _2nRI h* =SBR YZ] =o2E taal. 1 FI i 2 y aire latérale du trone de céne engendré par le segment [A, B] tel que OB est obtenue en faisant la différence aRI-nR'l' =2(RI-R'l'). 106 Chapitre 8 Fi. 8.7 C'est ce résultat, bien connu en géométrie élémentaire, que nous avons utilisé ci- dessus pour évaluer I’aire latérale du tronc de céne engendré par MM" et qui nots a permis de trouver la formule générale de I’aire des surfaces de révolution, 2. Aire de la sphere. La sphere de centre O et de rayon R est engendrée par le demi-cercle d’équation y= JR? en tournant autour de Oz (Fig. 8.8). Fic. 8.8 Par suite, R R a=[ 2n./R?—2? Ita de= ann | dz = 4nR?, -R 2 R soit quatre fois ’aire limitée par un grand cercle. Calcul des aires 107 3. Aire d’un paraboloide de révolution. C’est, par exemple, la surface réflé- chissante d’un phare d’automobile (Fig. 8.9). Fic. 8.9 Considérons ’are de parabole d’équation z= y?, 00. Fic. 2. 8.4 L’astroide d’équations x =a cos* t, y= asin? #, 8.5 Les ellipses d’équations 2 ya et Staal e a BP 86 La parabole d’équation /¥+./9 = \/a et la droite d’équation x+y =a. 110 Chapitre 8 8.7 Les cercles d’équations p = a(cos 0+sin 0) et p=a. Fic. 4. 8.8 Le cercle d’équation p = 2acos 6 et la cardioide d’équation p = a(1+cos 6). 8.9 Le cercle d’équation p =a et la cardioide d’équation p = a(1+cos 6). Exercices 7 m1 8.10 Le cercle de centre O et de rayon 2 et "hyperbole équilatére d’équation xy = 1. 7 Fic. 6. 8.11 La spirale logarithmique d’équation p=e!™ et les droites d’équations 0=0, et 0=6,. cos 20 cos 8 8.12 La boucle de strophoide d’équation p = a , Oel—n/4, 2/41. Fic. 7. sin 8 cos 8 sin* 6+ cos* 6° 8.13 La courbe d’équation p? = 8.14 La cissoide d’équation x(x? +) = ay? et son asymptote. 8.415 La courbe d’équation x(x? +y) = 2a", et la premiére bissectrice. 8.16 La courbe d’équation x?(x*+y*)—2a*y? =0, x0, et la premiére bissectrice. 8.17 L’ellipse d’équation Ax?+2Bxy + Cy? =1, B?—AC<0. 2 Chapitre 8 8.18 Déterminer les courbes telles que l’aire balayée par le rayon vecteur soit propor- tionnelle & l'abscisse curviligne. Fic. 8. ‘Surfaces de révolution Calculer les aires des surfaces de révolution engendrée par les courbes suivantes : 8.19 Courbe d’équation »* = x, ye[0, 1], tournant autour de Oy. 8.20 Courbe d’équation x?+y? = 4, limitée par les points (1, V3) et (2,0), tournant autour de Ox. 8.21 Courbe d’équation y?= 4x, limitée par les points (0,0) et (3, 2./3), tournant autour de Ox. 8.22 Astroide d’équations x=acos* , y= asin? ¢, tournant autour de Ox, 8.23 Lemniscate de Bernoulli, d’équation p? = a? cos 26, tournant autour de Ox. 8.24 Ellipse d’équation x?/a”+y?/b? = 1, a>6, tournant autour de Oy. 8.25 Ellipse d’équation x*/a?-+y?/b? = 1, a>6, tournant autour de Ox. 8.26 Tractrice d’équations x = a[ln tg(t/2+7/4)—sin t], y=acost, tournant autour de Ox. CHAPITRE 9 CALCUL DES VOLUMES Dans quelques rares cas, on peut définir et calculer les volumes de maniére éémentaire. Par exemple, le volume d’un parallélépipéde rectangle est le produit des trois cétés. Le volume d’un tétraédre ABCD est le tiers du produit de !’aire de la base BCD par la hauteur issue de A; c’est encore le sixiéme de la valeur absolue du produit mixte Det(AB, AC, AD). Mais en général le calcul des volumes utilise les techniques du calcul intégral. Le volume limité par une surface fermée est V'intégrale triple sur ce domaine de la fonction constante et égale a 1 : v= {[f axaree. En fait, comme‘nous l’avons montré au chapitre 7, ce calcul se raméne a celui de trois intégrales simples, ou @ celui d’une intégrale double et d’une intégrale simple, Parfois, on retombe sur_une intégrale double déja calculée, et il ne reste plus alors qu’une intégrale simple. 9.1 Volume limité par une surface d’équation résolue en z. Soit d’abord C une courbe fermée du plan xOy. On appelle cylindre de génératrices paralléles 4 Oz ayant pour base C’ la surface engendrée par les paralléles 4 Oz rencontrant C. Lorsque C est un cercle, on retrouve les cylindres de révolution. Soit maintenant f une fonction a valeurs réelles positives définic sur la partie P du plan xOy limitée par C. L’équation z=f(x,y) représente une surface. Cherchons Je volume limité par cette surface, le cylindre précédent et le plan xOy (Fig. 9.1). 14 Chapitre 9 La formule générale r- [fo peut encore s’écrire 9) v= [[ exay (ae, P ° Va ff f(x, yydxdy. Pp Le calcul du volume V est ainsi ramené a celui d’une intégrale double. (On rapprochera cette méthode du calcul des aires 4 l’aide d’une intégrale simple, dans Ie cas ot y est fonction de x). On pourra calculer cette intégrale double a aide de deux intégrales simples successives, d’une intégrale curviligne ou d’un passage en coordonnées polaires (voir chapitre 7). soit EXEMPLES 1. Volume limité par la surface @’ équation z=x+y?+1, le plan xOy et le cylindre de génératrices paralléles & Oz ayant pour base le carré de sommets (0, 0, 0), (1, 0, 0), (1, 1, 0) et (0, 1, 0) (Fig. 9.2). Fie. 9.2 Le volume est v= {{ zaxay -{ (x? +y?+1)dxdy. Caleul des volumes 115 Procédons a deux intégrations successives : aaa ar (x? +y? +1) dx =|—+xy?+x] =y? += o = jo a 4 ys ayy _s Vea “+a -[4+2 =. I (» 3° "Ls 3h 3 2, Volume limité par la surface précédente, le plan xOy et le cylindre de généra- trices paralléles & Oz ayant pour base la courbe définie par — la demi-parabole d’équation 2y = x*, x >0; — Vaxe Oy; — la droite a’ équation x =1 (Fig. 9.3). Fic. 9.3 Comme dans le cas précédent, v= |) zasay= [| or+yenaray. Intégrons d’abord par rapport & x: Vay esd 2 (x? +y? + 1) dx -[»" ++ x] ° 3 o = 397? Ey a a” 116 Chapitre 9 Intégrons maintenant par rapport & y : : oe rosa! (mm eBe")o 2 2 7 eeceeeeaece a2 yy 4 ys 42 aa 2 44242) vfs G3, VI5 +545 a: jo 128 5 wi73. 3. Volume limité par la surface d’équation zaxy’, le plan xOy et le cylindre de génératrices paralléles @ Oz ayant pour base le demi- cercle de centre (0, 1, 0) de rayon | dans le premier quadrant (Fig. 9.4). Fic. 9.4 Nous devons calculer l’intégrale v= [fl dxdy. L’équation du cercle étant trés simple en coordonnées polaires, a savoir p =2 sin 8, posons x=pcos 0, y=psin@, Le domaine d’intégration est donc limité par p=2sin 0, Oe[0, 2/2]. D’ot 12 p2sino Vv -{ oof p* cos @ sin? 6dp ° 0 5 pala = 2 cos 0 sin’ odo = + [sin® o}9? = 5 Jo 5 Calcul des volumes u7 4. Volume limité dans le premier octant (x >0, » 20, 220) par une sphére de centre O et de rayon R et un cylindre de révolution dont la base est le cercle de dia- métre OA dans le plan xOy, oit A a pour coordonnées (0, R, 0) (Fig. 9.5). <—v Fi. 9.5 Appliquons encore la formule v= {[ sexay, L’équation de la sphére de centre O et de rayon R est xP+y*42? = R?. v= | Je —ydxdy. Passons en coordonnées polaires : v-| /R?—p? pdpdo, le domaine d’intégration étant limité par le demi-cercle d’équation p = R sin 6, 0<0 = résultat curieux, car il ne contient plus 7. 9.2 Volume limité par une surface et deux plans paralléles. Considérons le cas d’un volume limité par une surface et deux plans paralléles a xOy de cotes a et b. L’intégrale triple [foo peut encore s’écrire [ew Or, pour toute valeur de z, l’intégrale double f[dx dy représente I’aire A(z) limitée par Ja section de la surface par le plan horizontal de cote z. Ainsi, ° v= A(z)dz. Le calcul du volume est donc ramené a celui d’une intégrale simple, a condition de connaitre A(z). En pratique, on pourra déterminer A(z) l'aide des méthodes exposées au chapitre précédent : intégrales simples, intégrales curvilignes, en coordonnées cartésiennes ou en coordonnées polaires. EXEMPLES 1. Volume d'un trone de cylindre. Calculons le volume limité par un cylindre de génératrices paralléles 4 Oz ayant pour base une courbe C et par deux plans horizontaux de cotes a et b (Fig. 9.6). Calcul des volumes 119 Fic. 9.6 L’aire limitée par une section horizontale quelconque est égale a V’aire B limitée par la base. Ainsi, . v=[ Bdz =(b—a)B = Bh, out A désigne la hauteur, c’est-A-dire la distance entre les deux plans. Ce résultat s’applique en particulier au tron de prisme : il suffit de prendre pour C un polygone. 2. Volume de la pyramide. Soit OABCD une pyramide de sommet O, dont la base ABCD est située dans un plan horizontal de cote A (Fig. 9.7). Fig. 9.7 120 Chapitre 9 Une section paralléle a la base, de cote z, est un polygone A’ B’C" D' homothé- tique au polygone ABCD, s’en déduisant par homothétie de centre O et de rap- port z/h. Si A(z) est I’aire de cette section, on a A(z) ? : fe 40-(2), soit AQ) = BS, ot Best I’aire de la base ABCD. Par suite, le volume de la pyramide est hs et V=| A(zjdz=| Bod [sear Paar a - 2/2] =1 Ba. WL3]o 3 On retrouve le résultat bien classique énoncé en géométrie élémentaire. 3. Volume du tronc de céne. Soit plus généralement un tronc de céne, o’est-a- dire la surface engendrée par les droites issues de O rencontrant une courbe fermée C dans le plan d’équation z =/, et limitée a ce plan. (Lorsque C est un polygone, on retrouve le cas de la pyramide, Lorsque C est un cercle centré sur Oz, on retrouve le cas du cOne de révolution.) En appelant B l’aire limitée par la courbe C, on voit que le calcul précédent reste valable : tan, i. 9.3 Formule des trois niveaux. Un cas particulier trés fréquent est celui ot Paire A(z) limitée par la section de cote z est une fonction polynomiale de degré inférieur & 3. Dans ces conditions, eee ane a [4c+ac+a ( ; I} C'est la célébre formule des trois niveaux. On obtient le volume par la seule con- naissance des aires aux deux niveaux extrémes et au niveau médian. En effet, nous devons calculer . v=f (az? + Bz? +y2+6)dz. Posons z = ¢+(a+6)/2, pour nous ramener & des bornes oppostes c= (b—a)/2 et —c. Nous obtenons ainsi une intégrale de la forme v= @,P+h,P+7,t+6,)dt. Les termes en f° et ¢, admettant des primitives paires, apportent une contribution Calcul des volumes 121 nulle A Pintégrale, Il reste donc i: 2 a aco V=2f, 4 25,0 ==" (fic? +5)) +. 3 3 3 Or, 2(B,c?+5,) est la somme des valeurs de BW)=a, O48, +7146, aux points ¢=c et = —c, tandis que 6, est sa valeur au point ¢=0. Ainsi, [B()+B(—o)] + = B(O). Comme ¢ = (b—a)/2, nous obtenons finalement aboa 26a) a(2ee v= : — oa(s z \. ce qu’il fallait prouver. EXEMPLES. 1. Volume de la pyramide. Nous venons de voir que AQ) =B22fh?. Ainsi, A est une fonction polynomiale de z de degré inférieur 4 3 (et méme stricte- ment inféricur & 3), et la formule des trois niveaux s’applique : v=4| a@sadye4 (2)]-2(+42)= Lan. 6 Oy ee ana aa 2. Volume de la boule. Considérons une boule limitée par une sphére de centre O et de rayon R. Dans ce cas, a= —R, b = Ret, d’aprés le théoréme de Pythagore, A(z) =2(R?—22). Dans ce cas encore, A est une fonction polynomiale de degré inférieur 4 3, et la formule des trois niveaux s’applique. Comme A(-R)= A(R) =0, il reste V=(2R/6) 4nR? = $nR°, Rappelons a ce sujet le quatrain mnémotechnique : « Le volume de la sphére «Est égal, quoi que l’on puisse faire, « A quatre tiers de pi r trois, « Méme si la sphére est en bois. » 122 Chapitre 9 3. Volume de Pellipsoide. Cherchons le volume limité par l’ellipsoide d’équa- tion Nous pourrions utiliser a formule des trois niveaux, mais il est plus élégant de se ramener au cas de Ja sphére, en effectuant le changement de variable 2 7 oy z_Z bok ck v= [[] esare= [[Joxorez. R et la derniére intégrale est égale au volume que nous venons de calculer, savoir $nR°. Ainsi, abe 4 Va eon Res aR Alors R? =*nabe. 3 9.4 Volume limité par une surface de révolution. Considérons un are de courbe AB dans le plan yOz (Fig, 9.8). 4 6 8 a y Fic. 9.8 Cet arc engendre en tournant autour de Oz une surface de révolution, Cherchons Ie volume limité par cette surface et les plans de cotes @ et b. Supposons que y soit connu en fonction de z : y=f@)- Caleul des volumes 123 L’aire limitée par la section de cote z est xy? = x[/(2)]?. Le volume cherché est donc «[ Vere. En coordonnées cylindriques, on écrit ceci sous la forme m v= | pedz. EXEMPLES 1. Volume de la boule. Signalons que cette méthode s’applique au cas de la boule, puisqu’une sphere est une surface de révolution autour de chacun de ses diamétres. 2. Volume limité par la parabole d’équation y= 52? en tournant autour de Oz et les plans d’équations z =| et z=2, En appliquant-la formule précédente, nous obtenons aussit6t 2 2 v= f ydz— ase a*dz = Snfz°}j = 52(2°—1) ~ 487. 1 1 3. Volume limité par Pare de parabole d’équation y = 5z?, 1 On remarquera que cette valeur est finie, bien que 'intervalle d’intégration ne soit pas borné. 0 vaxf edz =p ie ee Fic. 9.9 Quiver — Mathématiques supérieures. Tome 5 5 124 Chapitre 9 5. Volume engendré par une arche de cycloide en tournant autour de sa base. Prenons l’axe Oz porté par la base. Alors (t—sin ¢). Le volume engendré lorsque ¢ varie de 0 4 27 est y=a(1—cos t) z ka an v= yae=n| a*(1—cos #)? a(1—cos #) dt ° ° | = 8na { sin’ ~dt. 2 Posons u = ¢/2. L'intégrale devient _ #2 Ve ssn? | sin® udu = 32na? | sin’ udu. ° ° D’aprés la théorie des intégrales de Wallis, r Sx3x1n_ Sa sin udu ==. ° 6x4x22 32 D’oi enfin V=5n7a* w 500°. 9.5 Cas d’une surface de révolution engendrée par une courbe fermée. Consi- dérons enfin le cas d’une surface de révolution engendrée par une courbe fermée C située dans le plan yOz, ne traversant pas Oz et tournant autour de cet axe (Fig. 9.10). : Tracons les tangentes extrémes en A et en B, et supposons qu’une paralléle 4 Oy de cote z comprise entre les cotes a et b de A et B rencontre la courbe en deux zh a = z M, e a 0 ¥, aye Fic. 9.10 Calcul des volumes 125 points M, et M, d’ordonnées y, et yz. Le volume cherché est évidemment Ia différence des volumes engendrés par ies surfaces 4’ AM, BB’ et A’ AM, BB’, soit v=s{ vide f yide= sf Fide+s | yide. a a ® » On reconnait l'intégrale curviligne de la forme différentielle y?dz le long de la courbe C parcourue dans le sens direct. En effet, Ven Zdztn tara dz. oon”? i= ” ee En pratique, on exprime comme d’habitude y et z en fonction d’un méme para- métre ¢: y=fO z=g(0), oit ¢ varie entre ¢, et f, de telle sorte qu’on décrive la courbe C une fois et une seule dans le sens direct. Ainsi, Ven [ “THF a Oat. Exempte. Volume du tore, Considérons le tore engendré par le cercle de repré- sentation paramétrique y=R+rcost z=rsint en tournant autour de Oz. Il convient ici de faire varier ¢ entre 0 et 2. Le volume limité par cette surface est donc 2 V= “f (R+r cos t)? r cos tdt ° 2n 2s an = nerf con tae aR {| cos? tdé+ar i cos* tde. ° ° La premiére intégrale est évidemment nulle. Pour calculer les deux autres intégrales, écrivons que 2cos*t=1+cos2t et —_cos* t= (cos 3t-+3 cos 1)/4. On voit alors que la troisiéme intégrale est nulle. Finalement, an Ve are | (1+c0s 21) dt = (nr?) (22R). ° Or, zr? est l’aire limitée par le cercle générateur, tandis que 27R est la longueur du cercle décrit par son centre, qui est aussi son centre d’inertie. Ce résultat, tres général, fait l'objet de l’un des deux théorémes de Guldin (voir chapitre 10). 126 Exercices EXERCICES Calculer les volumes limités par les surfaces suivantes : 91 9.2 9.3 94 95 96 9.7 9.8 99 9.10 9.1L 9.12 9.13 9.14 9.15 Le plan d’équation z=h et la surface engendrée par la chainette d’équation z= ach x/a en tournant autour de Oz. La surface engendrée par la courbe y = e* sin x, x€[0, 2/2], en tournant autour de Ox. Fic. 9.1 La surface engendrée par l’arc d’hyperbole d’équation xy = 4 limité par la droite d’équation x+y = 5, en tourhant autour de Ox. La surface engendrée par l’arc de parabole d’équation /x+4/y = /@ et la droite d’équation x+y =a, en tournant autour de Ox. Le plan d’équation z= 77/4 et la surface engendrée par la courbe d’équation z= (Arc sin x)? en tournant autour de Oz. La courbe d’équation xz = (a+x) (b? —x?)'/? en tournant autour de Oz. La surface d’équation c?z* = y?(a?—x*) et les plans d’équations y= —h, y=h. La surface engendrée par la cissolde d’équation p = a(cos @— 1/cos 8) en tournant autour de la droite d’équation x = —a. La surface engendrée par Ja courbe d’équation p= (a/cos @)+5 en tournant autour de la droite d’équation x = a. Le paraboloide elliptique d’équation x?/a?+y?/b? = z/p et les plans d’équations z=Oetz=h. : Lrellipsoide_d’équation x/a? +y?/b?+27/c? =2 et le paraboloide d’équation y?/b? +27/c? —x/a=0. Les cylindres de révolution d’équations x?+y? =a? et x?+2? = La sphere d’équation x? +y?+2z? = a? et le cylindre d’équation x?+y? =b?, b m;. La relation (1) équivaut done a Ja suivante : 4 ce qui entraine l’existence et l’unicité du point G cherché. 10.3 Propriétés du centre d’inertie d’un syst8me matériel. Le centre d’inertie de n points ne dépend pas de l’ordre dans lequel on prend ces points. Cela résulte aussitét de la commutativité de l’addition. Soit maintenant k un entier compris strictement entre 1 et n; soit une partition de l’intervalle [1, 1] en k parties J;. Notons G;, le centre d’inertie des points P,, oi i appartient 4 J. Alors le centre d’inertie des points P; est encore le centre d’inertie des k points G, affectés des masses M,= Ym. ict, (Autrement dit, pour chercher le‘centre d’inertie d’un systéme matériel, on peut partager ce systéme en sous-systémes, chercher les centres d’inertie de chaque sous- systéme, leur attribuer la somme des masses des points du sous-systéme considéré, et enfin chercher Je centre d’inertie de ce nouveau systéme matériel. C’est ce qu’on appelle associer les points par paquets.) Posons en effet E y, MOG, 2s oa i uM; i Puisque M,= 5) mi, nous voyons que ei, PME JPA tehy m= Do m=M. ! a Recherche des centres dinertie 129 Par définition de G,, M,0G, = Y, mOP,, ie, k t Y M,0G,= YY mor, = ¥, mop,. ro Fit, ih I stensuit que oc’ = + ¥ mor, = 0G, Ma et done que G’ = G, ce qu’il fallait prouver. Remarquons enfin que le centre d’inertie d’un systéme matériel ne dépend pas de l’unité choisie pour les masses; il ne dépend que des rapports des masses entre elles. En particulier, si tous les points ont la méme masse, il est inutile de préciser Ja valeur commune de ces masses. En pratique, si l’on ne précise pas les masses des divers points, on sous-entend toujours que ces masses sont égales. EXEMPLES 1. Le centre d’inertie de deux point A et B est le milieu du segment [A, B]. 2, Le centre d'inertie G de trois points A, B et C est encore le centre d’inertie de A affecté de la masse 1 et du milieu A’ de [B, C] affecté de la masse 2. Le point G appartient donc au segment [4, A’], et de méme aux segments [B, B’] et [C, C'], ot B’ et C’ désignent respectivement les milieux des segments [C, A] et [A, B]. Autrement dit, les trois médianes d’un triangle sont concourantes en un point G situé aux deux tiers de chacune d’elles & partir du sommet (Fig. 10.2). A 8 A c Fic. 10.2 3. De méme, le centre d’inertie G de quatre points A, B, C et D est le centre Winertie du point A affecté de la masse 1 et du centre d’inertie A’ des trois points B, Cet D affecté de Ja masse 3. 130 Chapitre 10 Autrement dit, les quatre médianes d’un tétraédre sont concourantes en un point G situé aux trois quarts de chacune d’elles & partir du sommet. Le point G est encore le centre d’inertie des milieux J et J des segments [A, B] et [C, D] affectés tous deux de la masse 2, c’est-a-dire le milieu du segment [J, J]. Autrement dit, les trois segments ayant pour extrémités les milicux des trois couples d’arétes opposées d’un tétraédre ont méme milieu, 4 savoir le centre dinertie des quatre points A, B, C et D (Fig. 10.3). A c Fic. 10.3 10.4 Coordonnées du centre d’inertie d’un syst?me matériel. Notons x;, y, et 2; les coordonnées du point P;. Les coordonnées xg, yg et zo du centre d'inertie des points P;, P2,..., P, de masses m, et mz, ...,m, Se déduisent aussitot de la relation (2) : Me 4 Ye ym Em Bien entendu, si les points considérés sont dans un méme plan, on se contentera de deux axes de coordonnées, et on ne calculera que xg et yg. Signalons qu'il y a alors parfois intérét a calculer d’abord V’aflixe z¢=xg+iyg du point G, et a séparer ensuite la partie réelle ot la partie imaginaire. 10.5 Centre inertie d’un arc de courbe. | Considérons dans le plan un fil dont a densité linéique au point P est 1(P). Décomposons I’arc en arcs élémentaires de longueur trés petite As; assimilons chacun de ces arcs élémentaires 4 un point P de masse u(P) As. Nous sommes ainsi ramenés un systéme matériel. En passant a la limite lorsque le nombre d’arcs élémentaires augmente indéfiniment, nous devons remplacer les sommes finies par des intégrales curvilignes, ce qui conduit & définir le centre d'inertie de arc donné de la maniére suivante : c’est le point G ayant Recherche des centres dinertie 131 pour coordonnées 1 1 Xg = — | uxds =— ds, G i fe Ve io ou M désigne la masse totale, c’est-a-dire m= [nas. Nous devons donc calouler trois intégrales curvilignes, suivant les techniques du chapitre 6, Lorsque la densi jue 1 est constante (c’est-d-dire lorsque l’arc est homo- gene), elle s’élimine des calculs. On peut donc la supposer égale & 1. La masse totale M est alors égale la longueur / de I’are, et les formules précédentes se réduisent 4 fos. 1. Centre dinertie dun demi-cercle. Considérons un fil de fer homogéne ayant la forme d’un demi-cercle (Fig, 10.4), Son centre d’inertie est dans le vide; par raison de syméirie, il se situe sur axe Oy de la figure; autrement dit, x¢ EXEMPLES Ai. 10,4 Prenons pour représentation paramétrique du demi-cercle x=Rcost y=Rsint, ot f varie de 0 a x. Alors f=nR et n= Rsin:Rat = 2 [ sin tat = —* feos ag = 2% mRJo nJo ci 132 Chapitre 10 2, Centre d'inertie d'un are de chainette, Considérons Parc de la chainette d’équation y=ach (x/a), oi x parcourt 'intervalle [0, a]. Nous savons que ds = ch (x/a) dx et que im f ch dx = ashi. cee D’ot xo= 4) x ch2dx. Plena Une intégration par parties conduit & a = @hi+i-chny. oom ; 3, Centre d'inertie dune arche de cycloide. Considérons l’arche de cyoloide de représentation paramétrique x=a(t—sin t) y=a(1—cos t), ou ¢ varie entre 0 et 27. Par raison de symétrie, le point G appartient & la médiatrice du segment joignant les extrémités de l’arche. Ainsi, Xg=na. Dautre part, nous savons que ds = 2a sin (#/2) dt et que /= 8a, D’oa 1% t «[" : =—| a(1—cost)2asin-dt==| sin?-dt. = a ‘ Preah Posons u = #/2; alors =a. sin? vdu = q[38inu—sin 3a Recherche des centres d’inertie 133 4, Centre d'inertie d'une demi-cardioide. Considérons la demi-cardioide @’équation p=a(1+cos 0), od @ varie entre 0 et x (Fig. 10.5). Fic. 10.6 ee ee ; 40; par suite, 1=20{ cos $a = 4a. ° Dod x, = 2 |" c-ro01 cos 0 on a0 25 2 -2f cos St + 3 cot + 4008) a0 = M2. 2Jo\ 2 2 2 De méme, von 2f (140080 sin 9 eos 240 = 20 cos* 9 sin 2.40 2Jo 2 O22 4a [: ' T 4a =——| cos’ — fi 5 2p 5 5. Centre d'inertie une cardioide. Introduisons la demi-cardioide symétrique de la précédente (Fig. 10.6). | ! | 134 esl 10 / Le centre d’inertie G’ de cette nouvelle demi-cardioide est le symétrique du'pré- cédent par rapport 4 Ox; donc xq Xe Jar = —Ye- Or, il est immédiat que le théoréme d’associativité par paquets est encore valable pour les arcs de courbes. Comme les deux arcs ont la méme longueur, le centre d’inertie G” de la cardioide entiére est le milieu du segment [G, G’]. Ainsi, xqr=xqr=4a/5 — yg=0. 10.6 Premier théortme de Guldin. Voici un théoréme liant les centres d’inertie des arcs de courbes et les aires des surfaces de révolution : Liaire de la surface de révolution engendrée par un arc géométrique en tournant autour d’une droite de son plan ne le traversant pas (Fig. 10.7) est égale au produit de la longueur de cet arc et-de celle du cercle décrit par son centre d’inertie G (Ia densité linéique étant égale a 1) : A=2nygl. zh Fic. 10.7 En effet, nous savons que l’aire A est donnée par la formule A=2n j yds. D/’autre part, at Yo=s fy. Recherche des centres Winertie 135 Le théoréme en découle aussitét. Ce théoréme sert 4 deux fins : — déterminer les aires des surfaces de révolution; — déterminer les centres d’inertie des courbes. EXEMPLES 1. Aire du tore. Nous pouvons retrouver rapidement I’aire du tore, déja cal- culée au chapitre 8. En effet, le centre d’inertie du cercle générateur n’est autre que Je centre de celui-ci. Ainsi, Yo=R [= 2nr et A= (Qn) (Qnr) = 427 Rr. 2. Centre @inertie d'un demi-cercle. Cette fois, nous connaissons l’aire de la surface de révolution engendrée : c’est tout simplement l’aire de la sphére, savoir 42. R?. Comme /= xR, il vient Qnyg=4aR?/nR, soit Ye = ARI. 3. Arche de cycloide, Nous avons calculé au chapitre 8 I’aire de la surface de révolution engendrée par une arche de cycloide en tournant autour de sa base : A= 64na/3. Nous venons de calculer ’ordonnée du centre d’inertie : ¥q=4a/3. Nous pouvons controler ces résultats grace au premier théoréme de Guldin : [2x (4a/3)\(8a) = 6477/3. 10.7 Centre d’inertie d’une surface plane. Soit maintenant une surface plane limitée par une courbe fermée C, la densité surfacique étant 4, Décomposons la surface en rectangles élémentaires, pour nous ramener d’une maniére approchée au cas d’un systéme matériel. Un passage a la limite conduit & poser 1 1 =—|| wxdxd ==]| uydxay, XG tf ixdy Ye i {fw Ly od M est la masse totale de la plaque : m= {[ naray. ‘Comme dans les cas des systémes matériels et des arcs de courbe, ces formules se simplifient lorsque 1 est constante : 1 1 =A || xdxd =1|| yaxay, - jlfeoe Ye all’ : ot A est I’aire de la surface limitée par C.

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