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Voix : - « Ceci n’est pas 1 pièce de Théâtre » et d’ajouter « seul les FOUS
pourraient y CROIRE »
- Toute cette histoire, mes amis, avait commencée avec mon service
militaire, pour lequel j’avais été exempté : P4 pour psychiatrie où plutôt
que P5 pour Anarchie.
Gendarmerie
Monsieur X – Car vous estimez qu’1 garde à vue n’est qu’1 Confusion dans
le désordre de mon Eprit ?
Monsieur X – « ON » « voit » que ce n’est pas vous qui avez la tête sur le
billot. Je ne suis ni 1 Héros, ni 1 exemplarité. J’avouerais tout, et surtout ce
que je n’ai pas fait.
Un temps
L’officier – « Car vous voudriez nous faire CROIRE, ici présent, que vous
êtes innocent ?
L’Officier (face public) – Et vous, oui vous, taisez-vous, sinon je mets fin à la
représentation, et retour case « prison ». Vous n’avez pas le choix : obéir
ou pas sans questionnement ? Ni pourquoi ? …
ACTE I
Lumière avant-scène sur 1 homme nu accroupi, à genou, face contre terre, il lève
progressivement la tête vers rampe avant-scène : lumière- centrale.
(Il s’est levé et tâte les murs afin, shooté, de trouver un interrupteur qu’il ne
trouvera jamais) - A l’arbitraire de la détention, non je ne suis pas fou (petit
rire face public, mais yeux exorbités). (Monologue, pratiquement sans folie) -
Oui ! j’aurai dû suivre le protocole, pas de guérison sans réinsertion !!!
« Temps » Ah les Salauds !!! La justice et la médecine n’en ont pas décider
ainsi. (Il redevient fou en riant et délirant shooter au valium et au transcen
pour tout cocktail) Tu vois, je ne suis qu’un patient comme les autres !!! Ah,
ah, ah, je ne suis qu’un patient que le système veut broyer, Chut, chut (il
entend la porte de sa geôle s’ouvrir, il retourne dans un coin de la pièce, fond de
scène, Monsieur X crie aux loups).
Un infirmier ouvre la porte blindée avec des Clics, clacs, qui resonnent dans la
cellule
L’Infirmier : – Vos parents Monsieur X, Vos Parents (d’une voix plus forte et
en épelant le mot)
Noir
ACTE II
- Monsieur x : La médecine n’est pas une science exacte. Tout au plus peut-
elle amoindrir les maux et les douleurs à défaut de les soigner !!! De quelle
étiquette allez-vous m’affubler ? Psychotique ou névrosé ?
- Maintenant peux-tu comprendre (il redevient progressivement son double)
Monsieur X - l’origine de ton isolement ! Dès lors, tout un chacun n’était-il
pas étiquetable ? Comme des grands hommes de l’histoire de l’Humanité,
de tous ces grands initiés, prophètes et héros d’opérettes ! Tous malades…
malades mentaux ! Fous en « Mal » d’asile ! Putain de destinée.
Noir
ACTE III
Docteur G : Tel n’est pas notre objectif ! Notre but est de vous soigner dans
la plus grande efficacité. Qu’importe la méthode ! Pour le moment prenez
vos comprimés (d’une voix calme et apaisante). Ceux-là, je peux vous
l’affirmer, apaiseront votre mal. Et puis vos conditions de vie sont
satisfaisantes. Votre nourriture abondante et de qualité ?
Diane (Elle est face - public et d’un air agacé) : Le complot, vous savez le
COMPLOT.
Diane (énervée) : Si vous ne comprenez pas, on va tous crever, ils ont tout
planifié, le compteur Linky, les puces RFID. On est tous fichés !
Docteur G (d’un air détaché) : Oui bien sûr Diane, bien sûr. Ne vous sentez-
vous pas en ce moment quelque peu persécuté ? (Le docteur G fait un signe
aux infirmiers qui l’empoignent et la conduisent hors scène. Puis regardant le
public d’un air songeur) : Vous voyez, vous voyez « un temps » Diane est 1 cas
typique de délire psychique pour lequel il est urgent d’intervenir. « Un
temps » 2 possibilités s’offrent à nous. « Un temps » La laissé dans son
délire, sa paranoïa, sa mythomanie dont nous faisions cas. (Car il faut
demeurer incrédule). Où l’incarcérer pour ne pas la voir se suicider. « Un
temps » Maintenant, c’est au juge des libertés de décider pour ou contre
une Main levée. « Un temps » Une main tendu aux familles des patients
trop souvent délaissées.
Monsieur X : C’est à se demander, qui sont les plus Fous ? Peut être pas
ceux que l’on croit ! – « Un temps » se retournant vers le docteur G – Vous
avez l’air si sûr de votre diagnostic, quitte à nous condamner à vie ! « Un
temps » Mais cela, tout le monde s’en fout. Nous, les patients, sommes
que des rats de laboratoire entre les mains d’un système inquisitoire !
Un temps
Docteur G : Oui c’est cela, on peut dire !!! Nous verrons à l’avenir si ce que
la société considérait comme des « Fous » étaient à l’origine de la Parole et
de la Pensée rationnelle. Car nul n’est à l’abri des maux et des maladies,
même mentales. Alors bonne nuit Monsieur x. (Le docteur tend ses
médicaments que monsieur x jette par derrière lui !)
Noir
ACTE IV
Monsieur X : Pourquoi, mais pourquoi vous acharnez vous sur moi ? TOUT
VA BIEN ! Lâchez-moi ! Certes je suis exalté, mais lâchez-moi ! Et alors,
serait-ce un symptôme de ma bipolarité. Dans ce monde de malades, je
suis peut-être le seul à voir la réalité en toute lucidité. Est-ce cela que l’on
me reproche ? Avec moi vos manuels connaitront l’autodafé. C’est qu’il
s’agit de voir avec les yeux de l’Ame. Mon drame ne peut s’inscrire sur du
papier glacé ! Lâcher moi ! (Il se libère rageur des infirmiers, un des deux tombe
même au sol)
Monsieur X : Certes pas, Dieu est mort, enfin parait-il. J’angoisse. En moi
cette torpeur. Il ne me reste plus qu’un vide existentiel. J’en ai la Nausée.
Des Maux aux ventres. Une Diarrhée verbal. Ne pourrai-je jamais me
réinsérer, ou ma vie ne serait-elle qu’un modèle de pathologie ?
Docteur G : il ne nous reste plus qu’une nouvelle fois à vous
isoler Monsieur X ! Votre comportement est inadapté !
NOIR
ACTE V
Monsieur x : arrêtez, arrêtez. Tout cela est insupportable !!! Arrêtez votre
torture !!! Arrêtez, arrêtez ! (Il s’écroule) Le Haut-parleur « Devant le public/
quand le jour s’enfuit/ la vieille lanterne/ soudain d’allume et luit »
Noir
Monsieur X - Alors c’est cela, plié aux ordres où être brisé !!! Drôle de
façon d’être soigné. Les contraintes des protocoles seuls compréhensibles
du personnel médical. Nulle place pour la rébellion. Un pion parmi les
pions, un rat de laboratoire. Un phénomène de foire. Ah j’enrage !!! J’ai
compris. Tout cela n’était qu’un délire. Un cauchemar ! (Au public) – Ceux
que vous étiquetés de « Fous » ne représentent que la partie émergée de
chacun d’entre VOUS – (en insistant sur le vous et en pointant du doigt le
public.) Regardez Diane !
Monsieur x - Alors, Lady Diana, ils vous ont soignés. « Un temps » Alors ?
Arrivé du docteur G
Docteur G - Vous voyez Monsieur X, je vous l’avais dit, Diane serait soignée
un jour. Je m’en glorifie pour notre médecine, de ce succès, un FRANC
SUCCES ! (Dit d’une manière intrusive). (En se penchant vers l’oreille de
Monsieur X) « Un temps » Je ne serais pleinement satisfait que lorsque je
vous verrai en pleine santé, en pleine possession de vos moyens, vous
voyez ce que ce que cela sous-entend Monsieur X !
Un temps
Et voilà je suis à nouveau parmi vous. Je suis, mes sœurs, mes frères en
société ! Je dois désormais accepter cette médiocrité. J’ai perdu la foi :
celle du charbonnier. Fini mes rêves de grandeur ! – Je ne suis tout
simplement pas à la hauteur. Je reste à demeure : handicapé. Y’a-t-il
encore un espoir pour vivre de manière exaltée ? A Chacun de vous de me
le prouver ! Je ne suis pas un guide, je ne suis pas une exemplarité. C’est à
vous que je devrais ou non la Postérité !
Noir
Le brigadier réapparait avec la lumière Voix Off
« Cette pièce atteste d’une réalité : d’un théâtre de la cruauté, prenez en garde »