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La CPR s’est ouverte dans un climat de tension, la direction générale exprimant une colère
difficilement contenue à propos de la communication de l’intersyndicale UNSA-CGC-CGT sur le vote
des députés annulant la baisse de la TFC pour 2020.
Le directeur général a d’abord souligné que ce vote n’était qu’une étape dans le processus législatif,
et que même si la loi était adoptée, « l’argent n’était pas encore dans nos comptes». Il a rappelé que
« la CCIR était toujours dans le rouge » et qu’il n’y avait pas de « ruissellement monétaire » : seules la
poursuite de la transformation de la Chambre et l’adoption d’un « nouveau modèle
économique » permettront de rétablir la situation financière. Il a, enfin, indiqué que CCI France avait
évalué les pertes de ressources du réseau consulaire en raison de la crise sanitaire à 220 millions
d’euros, soit bien plus que les 100 millions de baisse de la TFC.
Nos observations :
La CFE-CGC s’étonne de cette colère : il est en effet dans le rôle des syndicats d’informer sur de
possibles évolutions législatives, qui intéressent l’ensemble du personnel. Aucune colère, réelle ou
feinte, n’empêchera, en tout cas, la CFE-CGC de continuer à jouer son rôle.
Sur le fond, « Circulez, il n’y a rien à voir » résume la tonalité de cette intervention sur le vote des
députés. De manière surréaliste et saisissante, on pourrait presque croire que ce vote est, en réalité,
une mauvaise nouvelle pour la CCIR de Paris Ile de France: parce qu’il remet en cause le principal
motif des réorganisations et des suppressions d’emplois ?
On notera à cet égard l’intervention de Mme Stella Dupont, auteur en 2018 avec Mme Oppelt du
rapport de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur les CCI. Elle a souligné, dans les
débats, que « ces baisses de recettes conduisent évidemment à des suppressions d’emplois et,
contrairement à ce que nous expliquent le rapporteur général et le secrétaire d’État, il y a une forme
d’urgence (…) plusieurs milliers d’emplois devraient encore être supprimés cette année si
d’aventure la baisse de 100 millions d’euros se concrétisait »
Et elle ajoute : « Ce qui est nouveau, chers collègues, c’est que le Mouvement des entreprises de
France – MEDEF – et la Confédération des petites et moyennes entreprises – CPME – nous
alertent désormais sur le risque de casser un acteur essentiel de l’accompagnement des
entreprises et des territoires. Ces organisations patronales nous indiquent que l’effort ne peut être
poursuivi, qu’elles souhaitent continuer à payer cet impôt de production car elles ont besoin du
service sur le territoire. »
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La CPR a ensuite examiné les différents points de l’ordre du jour. Sur les trois points essentiels –
mesures individuelles de licenciement, réorganisation de la DGAERF et suppression des
fonctions support dans les écoles, transfert d’activités au GIE - la CPR a émis un avis
défavorable : la délégation employeur –élus présents ou représentés- était en effet en
nombre inférieur à la délégation des représentants du personnel, qui, sur ces trois points, a
émis un avis défavorable : l’avis des représentants du personnel est donc devenu, une fois
n’est pas coutume, l’avis de la CPR.
Sur ces 94 collaborateurs, 66 n’ont présenté aucune candidature ; 28 ont au contraire fait acte de
candidature mais n’ont pas été retenus. On note plusieurs cas de désistement de la personne
retenue parce que sa demande de revalorisation salariale a été refusée par la DGARH.
En réponse à nos observations sur la gestion chaotique du calendrier, avec des informations
fluctuantes et contradictoires sur la période des congés payés, la dispense ou non de préavis et
même la date de fin de fonction, la DGARH a estimé que le Statut faisait obstacle à ce que le préavis,
effectué ou non, soit réduit à un mois.
Elle a également précisé que la réforme de l’assurance chômage prévue au 1er septembre ne
concernerait pas les agents de la CCIR du fait de la date d’engagement de la procédure de
licenciement.
Nos observations :
La CFE-CGC a rappelé ses réserves sur la procédure de reclassement mise en œuvre (mise en
concurrence des collaborateurs à reclasser).
Nous avons également dénoncé le procédé consistant, soit à supprimer un poste pour en recréer un
presque identique, soit au contraire à en modifier substantiellement les attributions sans pour autant
le supprimer. Dans le premier cas, la CCIR peut facilement évincer un collaborateur dont elle ne veut
plus, dans le second, elle le contraint au contraire à accepter un poste différent du sien sur lequel il
n’aurait pas fait nécessairement acte de candidature si son poste avait été supprimé.
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(Direction de l’administration des concours), attractivité internationale (la DRIE), innovation
et performance pédagogique et politique éducative.
Nos observations :
Concernant les fonctions support des filières, la DGARH a précisé que le sort des Responsables
Ressources humaines (RRH) des écoles n’était pas tranché : transfert au GIE ou maintien dans l’EESC.
La DGARH, qui veut garder la main sur ce qui reste du « dialogue social », anticipe probablement la
création d’une Unité économique et sociale – qui n’est pas acquise à ce jour, loin s’en faut –.
De fait, le dossier communiqué aux membres de la CPR indique que « la base d’engagement de
services en termes de tarification, de facturation, de niveau de services et d’évolution » reste « à
finaliser »et que « ces différents éléments seront présentés à chacun des membres du GIE dans le
cadre d’une convention de services au plus tard début 2021 »
Nos observations :
La situation est désormais clarifiée : la CCIR fixe les tarifs et les conditions de l’offre de services
unilatéralement. Les clients du GIE n’auront plus qu’à apposer leur signature quand on leur
présentera « la convention de services » le moment venu, peut-être même après le début de
l’exécution du « contrat ».
On pourrait ironiser sur ce « nouveau modèle » de contrat léonin, à l’opposé des principes juridiques
d’une relation contractuelle équilibrée et des objectifs prétendus du GIE, comme « créer la confiance
entre le GIE et chacun de ses membres, notamment par une meilleure fluidité des échanges ».
Mais on doute que les clients du GIE, mis devant le fait accompli de tarifs imposés et placés devant la
nécessité de dégager les ressources suffisantes pour les payer, aient suffisamment d’humour pour
apprécier la situation à sa juste valeur.
2) Concernant ensuite les statuts du GIE, adoptés par l’assemblée générale du 28 mai, le
directeur du GIE, que nous avions vainement interrogé il y a un mois, a fini par indiquer qu’il ne
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pouvait les communiquer avant validation par la tutelle - argument déjà utilisé par la DGARH pour les
statuts des EESC après l’AG de février- .
Il a également réaffirmé que le retrait d’un membre supposait l’accord du conseil d’administration du
GIE.
Pour sa part, la CFE-CGC, qui a eu connaissance d’une version des statuts, s’inscrit en faux contre
cette affirmation : aucune clause des statuts ne subordonne le retrait d’un membre du GIE à l’accord
des autres membres. Il n’y a aucune condition autre qu’un préavis de 6 mois, une date d’effet du
retrait en fin d’exercice, et bien évidemment le membre qui se retire du GIE reste tenu des dettes et
engagements du groupement jusqu’à la publication de son retrait au registre du commerce et des
sociétés.
La DGARH a reconnu que plusieurs directions support, notamment la DPSI, étaient actuellement en
sous-effectifs, parce que les recrutements dans ces directions avaient été volontairement limités
cette année, avant le passage au GIE. Ce qui a d’ailleurs conduit le directeur du GIE à annoncer de
probables recrutements, une fois le transfert effectué….
Nos observations :
Si le GIE recrute après le transfert - pour combler les sous effectifs ou remplacer tous ceux qui auront
refusé le transfert -, ces recrutements auront un coût moindre, compte tenu des conditions d’emploi
des futurs salariés du GIE. Mais ces recrutements seront financés par les seuls clients, puisque le GIE
n’a d’autres ressources que le prix des services rendus.
4) Concernant les conditions d’emploi des agents transférés, la CPR n’a apporté
aucun élément nouveau.
La DGARH s’est engagée à informer les agents concernés avant que ce courrier ne leur soit adressé.
La CFE-CGC a émis un avis défavorable à ce projet de transfert des fonctions support dans le GIE.
Cet avis défavorable s’explique par trois raisons : le projet repose sur un décret, selon nous irrégulier
(il est contesté en justice) ; il est brutal (il prive les agents de leur qualité d’agent statutaire sans
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compensation) et injuste, tant au regard de la situation des autres agents de la CCIR que de celle des
fonctionnaires.1 Enfin, il aboutit à une dégradation des conditions d’emploi dans une structure, dont
rien ni personne ne peut garantir la pérennité.
1
Décret 2020-714 du 11 juin 2020 : dans la même situation de transfert d’une activité à une personne morale
de droit privé, les fonctionnaires conservent le statut de fonctionnaire (ils sont détachés d’office) et peuvent
décider de quitter la fonction publique, moyennant une indemnité plafonnée à…24 mois !
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