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3 OCTOBRE 1946 | A | La porte s’ouvre subitement ef... (Voir pave 12 : LE SECRET DE L'ESPADON. ) TINTIN VOUS PARLE... Bonjour, les amis a > : Ease st tout d’é vous rear accueil que vous aver réservé 8 ce journal Quel enthousiesme | quelle gentillesse | vrai, cela me fait un énorme plaisir. Le capitaine nae sui lisais vos mis-— sives, Sest montré si ému quill lui 2 fallu quatre wiskles pour retrouvec se espn, a M. Tournesol, parti de la boite aux let par son pendule, est arrivé jusqu'a mon bureau, 08. ano easeeee ce courrier et m’a annoned qu'il devait y avoir la des choses qui me concer- rae 9 Dupeed ee garment dee jant 2 Dupond, il 2 gravemen «Crest formidable 1» £ Et, bien entendu. méme plus : « C’est formic 2 Milou s'est contenté d'agiter la queve d'v significatil, car il sait, lui, que « Tintin » augm tera trés prochainement son nombre de pages. ‘Maintenant, mes amis, un peu de patience. Et riallez pas vous croire oubliés si ma téponse tar dait un peu. Dame! Je miattendais bien 3 voir quelaues letires, mais pat 8 étre ense, tne veritable avalariche, (Com Fépondre moi-méme, sans cecourir, Sis dHiolynoed, ain sevese dune ser je yous prie de me faire confiance. Rbientot done, ef bonne poignée de, mains. ‘tronome dancis Pajdasakova vient de dé. ‘<-Quond on la regarde pate fayant on ey voit que du feu» aoe CONSERVES DE CANONS “declare grave M. J. BECKER, techsicen un Iaboraoire de New-York vont do mete a poi! un ap Darel capable de déecer Ie cheer Le ple tinime, mene 4 ditance. SiM. J. Becker avait comme noe couts de non hivers sta» chaibon, experiences il surat Fits | es ou es bales * Le Gouvernement oblige spre Ta. guerre i fermnille un ‘contain Er VOIA18 de mettre 3 UNE COMETE EXPRESS ere favlangee, en disent & Vamial en toarnée dine- poston ‘Goster-moi ga, cet un canon de 1983 * DANS UN FAUTEUIL extraordinaire odyssée de Corentin Feldoé (fexte et desssins de PAUL CUVELIER) fappuvant sun une iE fie, Coren Bn ee | ||/ance,puis Ss 22 lune teuke ha Yorn Buite) Ti me semble maintenant presque in- croyablement surprenant quavec ¢® Drompt destin ‘suspendu. sur eux, lee hommes alent pu sabsorber dans leurs mesguine Intéréts comme ils le firent. Je me souviens avec quelle ardour le iSomphant Markham s'oceupa dobte- nig une nouvelle photographie de la pla- néte pour le journal Uustré qu'il dicl- feait cette Epoque, La plupart des ens, en ces derniers temps, elmagi- ‘ent Aifficllement Tabondance et Vesprit fentreprenant ¢ nos Journaux du XIX* Sitcle, Pour ma part, fétals fort préoe- Cupé eapprendre & monter a bicyclette, fet absorbé aussi par une série darticles Giecutant les probables développements: Ges idées morales & mesure que la civi- Tisation progresera. ‘Un soir (le premier projectile se trou vvait alors & peine & 15 millions de kilo- metres de nous, je sortis faire un tour avec ‘ma femme. La nuit était claire; Jexpiguai B ma compagne les_signes Gu Zodiague et luk Insiqual Mars, point brillant montant vers le znith ot vers Tequel tant de télescopes étaient tournts. 1 faisait chaud et une bande dexcursion- histes revenant de Cherisey ou @Tsle- ‘worth passa en chantant et en jouant Ges instruments. Les fenttres hauies des ‘malsons «'éclalralent quand Jes gens al- Tajent se coucher. De la station, venait dans la distance Je bruit des trains chan- geant de ligne, grondement retentissant Que la distance adouclssalt presque en tine melodie. Ma femme me fit remar~ fuer Féclat des feux rouges, verts et Jaunes des signaux oo détachant dans 12 Gade Immense du clel. Le monde était Gens une sécurité et une tranquilité porfaites um LE METEORE ule vint Ia nuit ob tomba le premier météore. On lo vit, dans Je petit matin, Desser au-dessus de Winchester, ligne Ge Samme allant vers Test, tris haut ans Patmosphére. Des centaines de gens qui Vapercurent curent le prendre pour ine étolle Glante ordinaire. Albin le Géerivit comme lalssant derriére Ini une trainée gristtre qui Drillalt pendant quelques secondes. ‘Denning, notre plus Grande autorité sur les météoros, établit ue la hauteur de sa premiere appari- ton était de cent quarante & cent Kilo ‘metres. 11 lui sembla tomber sur le Terre Benviron cent kllométres vers Vest. A cette heure-Ia, J'étals chez mol, éeri- vant, aasis devant mon bureau, et blen que mes fenftres vouvrissent sur Otter~ Shaw et que les jalousies aient été levees Neat Salmals a cette époque revarder Te ciel noetume — Je ne vis rien du phé- noméne, Cependant, la plus étrange de toutes les choses, qui des espaces infinis vinrent sur la Terre, dut tomber pendant que 7étals assis 18, visible sl Javals seu- Jement levé lee yeux au moment of, ‘elle pascalt. Quelques-uns de ccux qui la RESUME': Ls extronomes ont obversé ‘en 1894, ene tronde lueur sr la planile Mets, asivie pes opris de deux explosions, Cétait un canon mersen gat lang! de bas vers le terre, vicent dans son vol rapide rapportirent Quelle ‘produlsalt une sorte de sitfle- Ment. Pour mol, je nen entendls rien Un grand nombre de gens dans le Berk- ‘hire, le Surrey et le Middlesex durent ‘apercevoir son passage et tout au plus penstrent & quelque méiéore, Personne Re paralt eétre occupé de rechereher, cette muit-18, la masse tombée. ‘Mais le matin de tres bonne heure, Je pauvre Ogilvy, qui avait vu Je phéno- mane, persuadé qu'un météorolithe se trouvalt quelque part sur Ta lande entre Horsel, Ottershaw et Woking, se mit en route aves Tidée Ge le trouver. Tl le ‘trouva en effet peu aprés Yaurore et non Toin des carrieres de sable. Un trou Gnorme avait ¢16 creusé par Fimpulsion Gu projectile et lo sable et le gravier ‘valent ét6 violemment rejetés dans tou- tes les directions, sur les genéts ct les Bruyéres, formant des monticules visi- bles & deux kilometres de 12. Les bruyéres Etalent en fou du eoté do Vest et une ‘mince fumée bleue montait dans Yaurore ‘naéetse. La Chose elle-méme gisalt, presque entitrement enterrée dans le sable par- ‘ml les fragments épars des sapins que, dane ea chute, elle avait réduits en mlet- tes. La partic découverte avait I'aspect aun eylindre Enorme, recouvert dune erotte, et ses contours adoucls par une palace incrustation écailieuse et de cou- leur foneée. Son diamétre 6tait do vingt- cing & trente métres. Ogilvy sapprocha e cette masse, surpris de ses dimensions, fen encore plus de sa forme, car Ia plu part des météores sont plus ou moins Gomplatement arrondis Cependant elle Gtait encore ascex Gehauttee par sa chute & travers V'air pour interdire une Inspection trop minutieuse. 0 attribua fu Tefrolaissement inégal de sa surface es bruits assez forts qui semblaient venir de Tintérieur du cylindre, car, 3 ce moment, Il ne lul était pas encore Vent & 1dée que cette masse pat etre Tl resteit debout autour du trou que le projectile sétalt creusé, considérant son’ étrange aspect, déconcerté surtout Per ea forme et sa couleur inaccoutu- Inées, percevant vaguement, mime alors, ‘quelque evidence dintention dans cette Venue. La matinée étalt extrémement ‘tranquille et Je soletl, qui curgiscalt au- Gessus des bois de pins du c&té de Wey- bridge, étalt aéi8 trés chaud D ne se souvint pas davoir entendu les olseaux ce matin-la; iI ny avait certainement fucune brise, et les seuls bruits étaient Tes falbles craquements de Ja masse eylingrique. 11 était seul sur la lande, "Tout & coup, il eut un tressalllement ‘en remarquant que des scories grises, des Incrustations cendrées qui couvraient le météore se détachalent du bord cireu- Inire eupérieur ot tombalent per parcel- Jes sur le sable. Un grand morceau ce @étacha soudain avec un bruit dur qui Yul fit manter le cceur A la gorge. ‘Pendant un moment, it ne put com- prendre ce que cela signifiait et, bien ‘Que In chaleur f0t excessive, il descendit ans Ie trou, tout prés de la masse, pour ‘voir le Chote plus attentiverent. 1 erut encore gue le reiroldissement pouvait servi explication, mais ce qul déran- tea cette 1dée fut le fait que les parcel- Tee se. détachatent seulement de Yextré mité du cylindre. Alors M1 s‘apergut que trés lentement le sommet cireulaire tournait sur sa masse. était un mouvement Impercep- {ble et tl ne Je découvnit que paree quill Temarqua qu'une tacke noire, qui cing, ‘minutes auparavant était tout pres de lui, £0 trouvait maintenant de Vautre Bt de In clreonférence. Méme & ce mo- ‘ment, il se rendit & pelne compte de ce que cela indiquait jusqu’a ce qu'll eat entendu un grincement sourd et vu Is ‘marque noire avancer brusquement @an Douce ou deux. Alors, comme un éclalr, [a vérité se fit jour dans son esprit. Le cylindre était artificiel — croux — avec Un sommet gui se dévissalt! Quelque chose dans le eylinare ddvissalt ie som met — Ciel! eéeria Ogilvy, ily a un hom- me, des hommes li-dedans! & demi rots, Gul cherehent & Séehapper! Diun seul coup, aprés un soudain bond e son esprit, relia ta chose & Yexple- sion quill avait obseryse 8 la surface de Mars. La ponsée de ces créatures enfermées lui fut af épouvantable qu'il oublia la chaleur et s'avanga vers le eylindre pour aider au dévissage. Mais heureusement la terme radiation Farréta avant quil ne so fit brOlé Jes maine gur le métal encore incandescent. Tl demeura irrésolu pen dant un instant, puls 11 se tourna, osca lada le talus et se mit & courir follement vers Woking. 1 devait étre & peu pres Six heures du matin. Tl rencontra. un charretier et essaya de lui faire com- rendre ce qui était arrivé; mals le réett ‘qu'il ft et son aspect étaient si bizarres 1 avait laissé tomber.son chapeau: dans Je trou — que Fhomme tout bonne- ‘ment continua sa route. Il ne. fut pas plus heurewx avec le garcon qui ouvrait Pauberge du Pont de Horse. Celti-ei pensa que e'était quelque fow éehappé et tenta sans succés de Venfermer dans fa salle dos buveurs. Cola Ie ealma quel- ‘que peu et quand il vit Henderson, le Journaliste de Londres, dans son jardin, i Tappola par-descus 1a eloture ot put ‘enfin se faire comprendre. Henderson! eria-t-il, avex-vous va le météore cette nuit? ~ Eh blen? demanda Henderson, ~ Il est la-bax. sur Ja lande, mainte- nant. — Diable! fit Henderson, un météore, ‘qui est tombé. Bonne affaire, — Mais c'est bien plus qu’un météore, ‘Cest un cylinare — ‘un cylindre artifi- ciel, mon cher! Bt it y' quelque chose 2 Minterleur Henderson se redressa, la béche & la — Comment? itil une oreiite Ogilvy Iwi raconta tout ce qu'il avait vu. Henderson resta une minute ou deux Avant de bien comprendre. Puls il planta sa béche, saisit vivement sa Jaquette et sortit sur la route. Les doux ‘hommes Fetoumérent Immédiatement ensemble sur la Jande, et trouvorent le eylindre toujours dans Ia méme position. ‘Mais maintenant les brults intérieurs avalent cessé, ef un mince cercle de métal bril, lant était visible entre le commet et le corps du cylindre. Lair, solt en péné- rant soit en échappant par le rebord, faisait un imperceptible: sifflement Tis Gcoutdrent, frappérent avee un baton contre le paroi écaillée et ne rece Yant aucune réponse, ils en conchirent tous deux que Thomme ou les hommes de Vintérieur devaient Stre sans con naissance ou morts. Naturellement il leur était absolument impossible de faire quot que ce soit. ls = Test soura ‘eridrent des consolations et des promese ‘es et retournérent a la ville quérir de Yalde. On peut se les imaginor, couverts do sable, surexcités et déscrdonnés, mon- tent en’ courant la petite rue sous te soleil brillant, a Pheuro od Jes marchands ‘ouvraient leurs boutiques et les hable tants les fendtres de leurs chambres, Henderson co dirigeaimmédiatement vers la station afin de (légraphier 1a nouvelle @ Londres, Les articles dos Journaux avaient préparé les esprits & dmetire cette idee. Vers huit heures, un certain nombre de gamins et doisifs vétalent mis en route déja vers Ja lande pour Voir « les hommes morts tombés de Mare ». était In forme que histoire avait prise, Jen entendis parler Sabord par le gemin ‘Qui -mfapportait mes journaux, vers neuf heures moins le quart. Je fas natuc rellement fort étonné et, sans. pordre lune minute, je me dirigesi, par le pont WOttershaw, vers les carriéres de sable. mm SUR LA LANDE Je trouval une vingtaine d> person- nes environ rassemblées autour du {rou immense dans lequel «était enfonce le eylindre. Jai déjk décrit Taspect de ette masse colossale enfouie dans le sol. Le gazon et le sable alentour sem- biaient “avoir éé bouleversés par une soudaing explosion. Nul doute que sa chute n’ait produit une grande flamme ics subite, Henderson et Ogilvy m'étaient Pas 12. Je crois quills vétaient rendu compte qu'il n'y avait rien & faire pour Je présent et quils étalent partis déjer Quatre ou cing gamins assis au bord du trou, les jambes pendantes, #amu- salient — jusqu’a ce que je les cusse ar- rétés — & Jeter des plerres contre ‘masse géante. Apres que je leur eus fait dos remontrances, ils se mirent & jouer 4 chat au milieu du groupe de curious. Parmi ceux-ol était un couple de cy- liste, un ouvrier jardinier, que Jem- ployals parfols, une flette portant un Débé dans ses bras, Gregg le boucher et son garcon, plus deux ou trois commis slonnalres "orcasionnels ui trainaient habituellement aux alentours de Ia sta- tion du chemin de fer. On parlalt tres peu. Les gens du commun peuple Biavalent lors, en Angleterre, que des idées fort vagues sur les phénomenes astronomiques. La plupart entre eux contemplaient tranguillement enorme sommet plat du eylindre qui était encore tel_quOxivy et Henderson Pavaient laissé. Le populaire, qul sattendalt 4 un tas de corps carbonisés, était, Je crois, fort désappointé de trouver cette masse inanimée. Quelques-uns s'en allorent ot autres arriverent pendant que {étals Ia. Je descendis dans le trou et je crus sentir um falble mouvement ‘sous mes Pleds. Le sommet avait certainement Cessé de tourer. (A suivres Ulustrations de E-P. Jacote, |’ ART DE PLANTER BN GEOD JK. Jerome ext le plus pur dex humo~ ristes fanginie. Admirez ta malicieuse Timesse de son observation. * Quand mon oncie Podger entrepronsit de faire un petit arrangement, etait du hhaut en bes de la maison une révelution comme personne nien a jamais vu de aa Vie. Un tableau venait darriver de cher Yencadreur, et se trouvait dans la salle & manger, en attendant d'éire poss. Tante Podger demandait ce qu'il fallait en faire, et oncle Podger répondalt = "Oh! remettez-vous en & mol. Que personne ne sen occupe. Je me charge de tout BE puis, il retirsit sa redingote et se mettalt & la beeogae. 11 envoyait la bonne Ghorcher six pence do clous, et puis fai- Sait courir apres elle ‘un dee garcons pour Ini dire de quolle taille les cious; ot de proche en procho, il mettait tout le monde les, et lui direz que : Papa le salue bien, 11 espére que se jambe va mieux et il le pirie de vonloir bien lui préter son niveau Seay. Maria! ne vous en allez pas, car ‘Yeurai besoin de quelqa'tin pour me tenir |e jumigre, et quand Ia bonne sera ren- trée, elle fetournera aussit6e chercher tun bout de cordeliere & tableau: Tom! — ‘ob est Tom? — Tom, venez ie; j'ai besoin ide vous + vous me tendrer le tablean. ‘Et alore il soulevait le tableau, et lo laiesait choir ot le tebloau's’échappait du cade, ot en cseayant de seuver le gare {0 coupeit; et alors il bondissait a tra ‘vers la pidce; cherehant son mouchoir. Tl be trouvait pas son mouchoir, poor la bonne raison que son mouehoir était dane Ta. pocho de la rodingote quill vensit deter, ot qu'il ne savait plus ot il avait ost la redingote, et toute Ie maison de- Veit abandonner la recherche do sos ou- tils pour se mettre & celle de la redingote; par J. K. Jérome ‘et cependant il se trémoussait et les har~ telait & la ronde = Nyy #-til done personne dans toute la maison qui sache of est ma redingote? De ma vie, Jo n'si vu de pareils empotés! ‘Vous voila. six! — ot vous étes ‘incapables de trouver une Pedingote que j'ai otée, il n'y ® pas cing minutes! Ma fo} do tous loa. ‘Alors il so levait, et découvrait qu'il “= Ob! no vous donnez plus Ia peine! Jo viens de Ia trouver tout seul. Autant vaudrait demandor au, chat de trouver ‘quelaue chose que de slattendre & ce que Vous autres le trouvies. Bt quand on avait passé une demi heure & lui panser le doigt, et qu'on avait ‘acheté une" nouvelle glace, et que les utils, et échelle, et la chaise, ot la Chandelle étaient préts, c'était une now velle alerte, toute la maisoanée, y com- pris Ia femme de ménage, se rangeait en Semi-cercle, préte & Valder. 11 fallait se matte & deux pour venir la chaise, et un troisiome Valdalt & monter dessus, et I'y ‘maintenait, ot un quatriéme Tui avanealt ‘un clou, et un cinguiéme iui tendait le narteat, ef i prenait le elou et le lais- ‘ait tomber. — "Bon! dieait.i, voila Je low perdu. TE: i nous fallait tous nous mettre & genoux pour le chorcher & titons, copen- Gant quil restait sur sa chaise en grom- ‘melant et nous domandant si on allait Jo tenir la toute la soirée. Le clou #e retrouveit onfin, mais cotte fois, Cétait le marteau qu'on avait perdu. "Ob est le marteau? Qu’ai-je fait du marteau? Bon Dieu! Vous voila sept & bayer aux cornellles autour de moi, ofl ‘vous ne saver pes ce que j'ai feit du mar- teau ! ‘On iui retrouvsit son marteau, mais alors il n'arrivait plos & retrouver Ia mar- Que quil avait faite sur le mur pour Gevoir o enfoncer le cloa, et nous mon~ tione I'un apres Tautze sur la chaise, & e016 de kui, poor tacher de la découvrir; St nous Papercevions chacun 2 une place ‘ifférente, ob il nous traitait tous dimbé- ‘les, Tun aprés l'autre, et nous faisait Goseendre, Bt i pronait la réglo, et rome- Surait ct constatait quil fallait le moitie de trente pouces ot trois huitiémes & par- tir du coin et il tontait do faire le caleal ‘mentalemont, et il perdait Ia téte 'Et nous essayions tous de faire le cal- cal mentslement, et arrivions tous & dos Térultata différents, ct chacun se moquait ‘es autres, Et dans le tohu-bobu général, ‘on oubliait Je nombre primitif, et Yoncle Podger était obligé de mesurer & nouveau. Tl se servait dun bout de ficelle, cette fols, et au moment psychologique ou le vienx godichon se penchalt en dehors de J chaise sous un angle de 45° en seffor- aun sir furieux, a aS a sent d'otteindro un point citué trois pou fea au dela de sa portéo maxima, la ficelle glissat, ot il stalait our le piano, d’od résultalt’ un Bien joli effet musical, rice & In soudaineté avec laquelle son rine et soa corps frappaient toutes les touches & la fois, "Er tante Maria disait qu'un tel langage gq, preence des enfant iat" ined afin, Yoncle Podgur avait de nouvesu Adsterminé Vendroit et posait la pointe du flow dessus & Taide de la main gauche ‘ot saisicenit le marteau de la main droite Bt, du premier coup, il s'éerasait le pouce, ‘of laisoait tomber le marteau, avec un hhurlement, sur los ortells de quelqu'an. fs bs Jt f_ A # oA ‘Tante Maria faisait remarquer avec dou- cour, que, la prochaine fore que Toncle Podger aurait & planter un clou dane Io raury elle eapérait qu'il le Iai forait eavoir fn temps, ef elle prendrait ses dispositions pour aller passer une huitaine chez ea Imire en attendant quill eit fini. — Ob! vous, les femmes, vous en fai~ ‘tes toujours des chichis pour rien! répli- Guat Yoncle Podger en se relevant. Si mol, j'aime méoscuper un peu de la sorte Bt alors dl s'y reprenalt A nouveau, et, au deuxiéme coup, le clon entier passait Shae. ‘outro le plitre avec la moitié du marteou, ‘et Poncle Podger se trouvait projeté con- tre Je mur avec une force quasi suffisante iat aplatir le nex Alors, il nous fallait retrouver Ia rézle et la ficelle, et on faisait un nouveau trou; ft vers minuit, le tableau était. pose — tout de uingois et instable, tandis que tout alentour, sur plusieurs yards carrés, Je mur semblait avoir été passé au ratesn, et que chacun était mortellement éreinté et malheureux — & Texception de lon- ‘dle Poder, — Bh bien, voila! prononeait-l, en des ‘ceridant pesamment de la chaise, en plein sur les doigts de pieds de la femmes de ‘ménage, et contemplant avec fierté noo dissimulée le dégat quid avait commis, Ty. % ma foi, des gens qui feraient venir un ouvrier pour un petit ouvrage comme ga! ~* vk.com/club154894262 = Hello, Tintin, how do you do 7 Pardon, comment va7 = Tits bien, Major. Etes-vous pr8t pour patler de Tavion & nos pelts emis? = Yes, Tintin. Mois, ty sas, il y 0 beau- coup de choses & dire, beaucoup de sijels 2 développer Je mets volonttere ma science 2 te dispostion ot 8 celle de tes emis, mors Je me demande par quol Je vels commencer: Je devials savoir exactement ce qul les Intéresse. = Parfait, Major. Justement, je voulaie ous apprendre que jai convens avec le Capitaine Heddock de lul poser mot-méme, cheque semsine, un certain nombre de ques. tions, auxquelles il répondra, Comme dans lune interview, tout simplement. Etec vous S'accord pour que Je fase lo méme chose ‘vee vour ? = O.K, Tintin = Beeucoup de ces questions, daillewrs, seront celles que nos amis euxmames me oteront par correspondance. = Mais je voudrale vour demander S abord 8, en dehors de Tavition que vous prati- auex, le grande, vous croyer qu'il serat Ine Uressant de parler aussi des moddles rédults Savions Ob! certainly. Si je niétais que pilot, Je ne minteresserais quaun oppareils ‘ue, Je puls plloter et aux bolides ler plus ‘modernes. Mais ta oublies done que je suit Ingénieur 7 Et que la pratique du modélisme 21, pout le chercheur, un veste champ diex Pétiences = En effet, Major. Mais est-co le mame modélisme que celul que peatiquent ler jeu: nes gens ? = Qui et non, Tintin, let « modtles 6 duite cavions> 16 divzent en phisieuss ce egories + A = Les jouels = avions & monter et démonier, avione rovleurs “ov. hydravions flottans, ‘qui nvintérersent gutre que les feut jeunes, et dont je ne diral tien de pls, B. — Les jouets scientifiques : cerlswo- fonts, pleneurs, avions a moteurs” élartiques fabriqués en série et vendus au public. ry fens qui sont trés. bien falls, mais ils sont phutt raves, » couse du grand sain quill leut Spporier & leur construction et aul en Toit es jouets cotteux. li sont deja interessant, parce quilk intent let enfants au compor” fement des machines volantes. C. = Les maquettes fines : reoroductions exectes, en bois ov auites malériaux, genéra. Tement en petites dimensions, ce tous. es avions gul existent. Ce sont des pidcer que fabriquent généralement euxmémes un tres rend nombre de collectionnevrs de’ tous [es toes, et qu ont pour mente princioal lobliger les amateurs & etudier et canr les principales earacierictiques et ler proares de |e construction. afroneutlque, Hy a aussi les magueites lies publictares, lus grandes et généralement tree belles, aututiisent “les compagnies de navigation Sérienne ly a enfin, toutes lee maqueties fixes, en bos ‘elgneusement verni et igoureuserten! fexactes, qui se febrquent dent les atellers méme des constructeurs, de" grands avions: tlles repreduisert, dans les moindres détails extérieurs, les appareils qua lon va cone Siruire et servent. aux ingénieurs dane. les laboratoires aérodyramiques; nous ourors, ailleurs, 'oceesion den reparler plus tera. D, — Eni, les modafer volante, conatruits par les amateurs lls ont pour but principal Finitietion du public & la science de labrox nautique, rendue ples atwrayonte par la for- mation de clube et ation de. con. Le plus simple, en apparence, de cor modes, est le planeur, sane aucun moteur, given lance au moyen d'un chile, Puls vient fe modéle 8 hélice, & moteur compost de brins de esoutchoue, besveoup phis complexe 3 cause de lobligation ob il $0 trouve de quiter le sol par so seule force. Mals il y & aust! les modslee ® propulsion mécanique. Depuis bion des années, ceo industriels ont ‘cherché 8 créer de’ vrais, pels moteurs pulssarts pour les petite avions Et au debut, de ont eu tecoure 8 [ait com Brimé, qui donnait de bons résulels, mals ext aujourd'hui complélement sbendonné iy suclaus anes, au comaie, cn 9 créé de splendides petite moteurs & explo Sion, qui coutent assez cher, mals qui chfent beaucoup de possibiliés oux omoieuis et ghercheurs... tels que mol, par exemple Mais nous ea reparlerons en dal une sutre nnn ORDO OREO RRND TRRTR NARA Petite Histoire de I’Aéronautique SOOO ONTEE ET HLLUSTREE Pi LA LEGENOE OES QUATRE FILS AYCOON NINTIN. VOUS _RACONTE : La carriére do Montbors, dit PExter- ‘minateur, est faite, comme celle ailleurs de la plupart des" grands flipustiers, une suite daventuras qui eurpasse les romans les mieux imagines. Né dans le Languedoe vers 1635, 1 congut pour les Hspagnols une haine violente au réeit des cruautés commises ar cux dans le nouveau monde En 1667, I gagna les Antilles & bord ‘tun vaisseau commands par son oncle fet se signala bientét par des exploits ‘extraordinaires La mort de cot onele, dont le navire avait 6t8 englouti dans un combat con tre deux Espagnols, redoubla sa fureur Aly t8te de deux excellonts navires montés par des hommes d'un courage 8 toute épreuve, i] terrifia tellement ses fennemis par des traits d'une bravoure incroyable que bentét aueun batiment espagnol n’osa plus co montrer dans la bate de Honduras et sur les edtes da Yucatan Monthars se mit lore & ravager ou { ranconner les plus importantes colo ries espagnoles ! San Pedro, Pusrto- Cabello, Macaramo, et on le vit mettre fen déroute des eorpe d'armée Hl était vif, alerte et plein de feu, comme sont tous les Gassons, il avait Ja taille haute, drotte et ferme, Tair grand, noble et'martial, le teint basané Ses sourcils noirs et épals se jolgnaient fen ereade auntessus de ses yeux et les ‘couvraient presque antiérement, en sorte quis paraissaient cachés ‘comme Sous lune voite obscure. Un homme fait ainsi ne pouvalt étre que terrible, Ses sourcils moirs et épais so joignaient fen areade iu-deseas de sos ‘yeux Le butin navait pour lui qu'une im- portance secondaire, car Il combattait evant tout par amour de Ia gloire et our punir les Espagnols de leur cruauié Jamais, il ne érappa un homme désarmé. Nul ‘ne salt comment mowrut Mont. bars. Quant A Nau ,TOlonois, sa vie fat ‘encore plus extraordinaire. Ce célebre Aibustier, né aux Sables @Olonne en 1680, mérita par ses exploits Je stirnom. dec Fléau des Espagnols ». M1 partit pour les Antilles en 1650, of 10 fut pendant trois ans domestique, puts 1D passa Salnt-Domingue out il vecut avee les boueaniers, Les Espagnols ayant massacré ta. plue part de ses compagnons, 1! gagna Iie do Ja Tortue et se joignit aux flibustiers. 1 se signala bient6t, comme comman- dant, dun petit navire, par son audace Pendant un aébarquement prés de Campéche, il se vit attaquer par une troupe nombreuse.'Espagnols, et tous Ses compagnons furent pris o¥ tués Bleseé ot cur Je point d'étre capturé, 4 se barbouilla de sang et se jets parmal les mors, La nuit venue, il s'empara des véie- ments d'un cedavre espagnol, entra dans ‘Campeche on Yon allumait des feux de Jole pour eélébrer sa mort, et stenfuit Sur_un canot avec quelaues esclaves quill venait de délivrer ! ‘A la grande stupeur des Espagnol, il reparut peu aprée. devant In Havane avec deux baraues de 21 hommes et vem- para dune corvette de 10 canons, et de 90 hommes d'équipage & qui il trancha 1a téte do sa propre main, sauf au der- rier qu'il chargea «aller annoncor au gouverneur de Cuba que désormeis il ‘he feralt plus grace & un seul Espagnol. En 1666, unlssant ses forves & cellos de Michel ie Basque, i prit et pilla Maca rato et San-Antonio de Gibraltar, Puer= to-Cavallo ot San Pedro, Tl voulut alors mareher sur le Guate- ‘mala, mais fl'se vit sbandonné par la plus “grande partie do ses compagnons, Opposes & une entreprise quils esti maient trop dangereuse, fit naufrage pres de Tile de Las-Perlas, gegna le Yueatan sur un radeau, puls la riviere Saint-Jean et enfin les Nes Barou, La, il fut tué par Jes Indiens ot dé vor Je terminerai par Henri-John Morgan, Je’ prototype méme du flibustier, avec Sa bravoure, ca cupidité et sa cruauté 'N6 d'un riche fermier gallois en 1637, il sembarqua tout jeune comme matolot, Doussé par le goot des aventurec, ct a” ‘ona los Antilles. Intrépide et tenace, {1 fut pris en ami- {U6 par le vieux Manswelt qui, & sa mort, Tul laissa ses blons, II prit alors le commandement d'une flotte de douze batiments montes par 700 hommes M1 prit et pilla successivement Puerto- del-Prineipe et Puerio-Bello et y commit Jes plus horribles exeos, soumettant. lea habitants @ la torture pour leur faire révéler les endroits ob ils cachalent leur argent. Au bout de quinze jours une ae Epidémie eausée par les cadavres en de- composition se declare. Néanmoins lo gouverneur de Panama, Guzman, #étant avancé avec 1500 soldats pour libérer la ville, Morgan. menaga de In livror aux flammes sil ne Iui remettait immé diatement cont mille écus, et Guzmen ‘eédat trult le fort de Macaraino, incendié une Partie de Ia flotte espegnole, Morgan Fetourna a le Jamaique, ob il avait trans- porté ses trésors, dans Hntention de pas ser le reste de ga vie dans le repos. Mais sur les instances de ses compa- gnons, M-organisa Tannée suivante une Yasie expédition contre Panarna, ‘Ayant pris la téte dune flotte de ‘trente-sept navires montée par 2.200 hommes, il se rendit maitre de Tile San ‘Catalina, a Tost de la eéte du Nice ragua et d'un fort situé A lembouchure du fleuve de Chagres, et marena sur Panama avee 1.30) hommes Lorsque, aprés une marche éyouvanta- ble, i arriva devant ia ville, ie trouva fen présence d'une armée de 8.000 hom ‘mes soutenue par une ulssante art Aprés une nult de repos, 1 se rua sur Yennemt, le tailla en places et s'empare de Panama qu'il brGle, et soumnit 4 1 torture les principaux’ habitants. pour Jes forcer & livrer leurs richesces, Le butin fat énorme ; on Tevalue & plus de vingt millions, non compris Yor et Jes pierreries Quand vint Vheure du partage, Mor gan se montra si avide quil provoqua Jes _murmures de ses compagnons Graignant un soulevement, il mit @ 4a voile avec trois capitaines qui avaien’ procédé comme lui et alla se fixer a le Jamaique, s'y maria, devint ‘commiscaire Ge TAmiraute, fut eréé chevalier pet Charles I et’ termina paisiblement ss vie dans cette fle Eee a ae Gee ee Bis Bea Seuses oases DIRECTS, MISSION DELICA- PARACHUTISTES ET SANS J’EN SAIS ASSEZ, Fitons{- MESSIEURS, UNE MISSION 1M- PREVUE ME REGQUIERT SAWS DELAI. LE GENERAL VA POURSUIVRE A MA PLACE LA REPARTITION DES ORORES .. QUE LON NEME DERANSE, SOUS AU. |-CUN PRETEXTE! ALLO, SCAW=FELC... MESSAGE ULTRA- URGENT,

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