3 OCTOBRE 1946
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A
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La porte s’ouvre subitement ef... (Voir pave 12 : LE SECRET DE L'ESPADON. )TINTIN VOUS PARLE...
Bonjour, les amis a >
: Ease st tout d’é vous rear
accueil que vous aver réservé 8 ce journal Quel
enthousiesme | quelle gentillesse | vrai, cela me fait
un énorme plaisir.
Le capitaine nae sui lisais vos mis-—
sives, Sest montré si ému quill lui 2 fallu quatre
wiskles pour retrouvec se espn, a
M. Tournesol, parti de la boite aux let
par son pendule, est arrivé jusqu'a mon bureau,
08. ano easeeee ce courrier et m’a annoned
qu'il devait y avoir la des choses qui me concer-
rae 9 Dupeed ee garment dee
jant 2 Dupond, il 2 gravemen
«Crest formidable 1» £
Et, bien entendu.
méme plus : « C’est formic 2
Milou s'est contenté d'agiter la queve d'v
significatil, car il sait, lui, que « Tintin » augm
tera trés prochainement son nombre de pages.
‘Maintenant, mes amis, un peu de patience. Et
riallez pas vous croire oubliés si ma téponse tar
dait un peu. Dame! Je miattendais bien 3
voir quelaues letires, mais pat 8 étre ense,
tne veritable avalariche, (Com
Fépondre moi-méme, sans cecourir,
Sis dHiolynoed, ain sevese dune ser
je yous prie de me faire confiance.
Rbientot done, ef bonne poignée de, mains.
‘tronome dancis Pajdasakova vient de dé.
‘<-Quond on la regarde pate
fayant on ey voit que du feu»
aoe
CONSERVES DE CANONS
“declare grave
M. J. BECKER, techsicen un Iaboraoire
de New-York vont do mete a poi! un ap
Darel capable de déecer Ie cheer Le ple
tinime, mene 4 ditance.
SiM. J. Becker avait comme noe
couts de non hivers sta» chaibon,
experiences il surat Fits |
es ou
es bales
* Le Gouvernement
oblige spre Ta. guerre
i fermnille un ‘contain
Er VOIA18 de mettre 3
UNE COMETE EXPRESS
ere
favlangee, en disent & Vamial en toarnée dine-
poston
‘Goster-moi ga, cet un canon de 1983
*
DANS UN FAUTEUILextraordinaire odyssée de Corentin Feldoé
(fexte et desssins de PAUL CUVELIER)
fappuvant sun une
iE fie, Coren Bn ee
| ||/ance,puis Ss
22 lune teuke ha YornBuite)
Ti me semble maintenant presque in-
croyablement surprenant quavec ¢®
Drompt destin ‘suspendu. sur eux, lee
hommes alent pu sabsorber dans leurs
mesguine Intéréts comme ils le firent.
Je me souviens avec quelle ardour le
iSomphant Markham s'oceupa dobte-
nig une nouvelle photographie de la pla-
néte pour le journal Uustré qu'il dicl-
feait cette Epoque, La plupart des
ens, en ces derniers temps, elmagi-
‘ent Aifficllement Tabondance et Vesprit
fentreprenant ¢ nos Journaux du XIX*
Sitcle, Pour ma part, fétals fort préoe-
Cupé eapprendre & monter a bicyclette,
fet absorbé aussi par une série darticles
Giecutant les probables développements:
Ges idées morales & mesure que la civi-
Tisation progresera.
‘Un soir (le premier projectile se trou
vvait alors & peine & 15 millions de kilo-
metres de nous, je sortis faire un tour
avec ‘ma femme. La nuit était claire;
Jexpiguai B ma compagne les_signes
Gu Zodiague et luk Insiqual Mars, point
brillant montant vers le znith ot vers
Tequel tant de télescopes étaient tournts.
1 faisait chaud et une bande dexcursion-
histes revenant de Cherisey ou @Tsle-
‘worth passa en chantant et en jouant
Ges instruments. Les fenttres hauies des
‘malsons «'éclalralent quand Jes gens al-
Tajent se coucher. De la station, venait
dans la distance Je bruit des trains chan-
geant de ligne, grondement retentissant
Que la distance adouclssalt presque en
tine melodie. Ma femme me fit remar~
fuer Féclat des feux rouges, verts et
Jaunes des signaux oo détachant dans 12
Gade Immense du clel. Le monde était
Gens une sécurité et une tranquilité
porfaites
um
LE METEORE
ule vint Ia nuit ob tomba le premier
météore. On lo vit, dans Je petit matin,
Desser au-dessus de Winchester, ligne
Ge Samme allant vers Test, tris haut
ans Patmosphére. Des centaines de gens
qui Vapercurent curent le prendre pour
ine étolle Glante ordinaire. Albin le
Géerivit comme lalssant derriére Ini une
trainée gristtre qui Drillalt pendant
quelques secondes. ‘Denning, notre plus
Grande autorité sur les météoros, établit
ue la hauteur de sa premiere appari-
ton était de cent quarante & cent Kilo
‘metres. 11 lui sembla tomber sur le Terre
Benviron cent kllométres vers Vest.
A cette heure-Ia, J'étals chez mol, éeri-
vant, aasis devant mon bureau, et blen
que mes fenftres vouvrissent sur Otter~
Shaw et que les jalousies aient été levees
Neat Salmals a cette époque revarder
Te ciel noetume — Je ne vis rien du phé-
noméne, Cependant, la plus étrange de
toutes les choses, qui des espaces infinis
vinrent sur la Terre, dut tomber pendant
que 7étals assis 18, visible sl Javals seu-
Jement levé lee yeux au moment of,
‘elle pascalt. Quelques-uns de ccux qui la
RESUME': Ls extronomes ont obversé
‘en 1894, ene tronde lueur sr la planile
Mets, asivie pes opris de deux explosions,
Cétait un canon mersen gat lang! de
bas vers le terre,
vicent dans son vol rapide rapportirent
Quelle ‘produlsalt une sorte de sitfle-
Ment. Pour mol, je nen entendls rien
Un grand nombre de gens dans le Berk-
‘hire, le Surrey et le Middlesex durent
‘apercevoir son passage et tout au plus
penstrent & quelque méiéore, Personne
Re paralt eétre occupé de rechereher,
cette muit-18, la masse tombée.
‘Mais le matin de tres bonne heure, Je
pauvre Ogilvy, qui avait vu Je phéno-
mane, persuadé qu'un météorolithe se
trouvalt quelque part sur Ta lande entre
Horsel, Ottershaw et Woking, se mit en
route aves Tidée Ge le trouver. Tl le
‘trouva en effet peu aprés Yaurore et
non Toin des carrieres de sable. Un trou
Gnorme avait ¢16 creusé par Fimpulsion
Gu projectile et lo sable et le gravier
‘valent ét6 violemment rejetés dans tou-
tes les directions, sur les genéts ct les
Bruyéres, formant des monticules visi-
bles & deux kilometres de 12. Les bruyéres
Etalent en fou du eoté do Vest et une
‘mince fumée bleue montait dans Yaurore
‘naéetse.
La Chose elle-méme gisalt, presque
entitrement enterrée dans le sable par-
‘ml les fragments épars des sapins que,
dane ea chute, elle avait réduits en mlet-
tes. La partic découverte avait I'aspect
aun eylindre Enorme, recouvert dune
erotte, et ses contours adoucls par une
palace incrustation écailieuse et de cou-
leur foneée. Son diamétre 6tait do vingt-
cing & trente métres. Ogilvy sapprocha
e cette masse, surpris de ses dimensions,
fen encore plus de sa forme, car Ia plu
part des météores sont plus ou moins
Gomplatement arrondis Cependant elle
Gtait encore ascex Gehauttee par sa
chute & travers V'air pour interdire une
Inspection trop minutieuse. 0 attribua
fu Tefrolaissement inégal de sa surface
es bruits assez forts qui semblaient
venir de Tintérieur du cylindre, car, 3
ce moment, Il ne lul était pas encore
Vent & 1dée que cette masse pat etre
Tl resteit debout autour du trou que
le projectile sétalt creusé, considérant
son’ étrange aspect, déconcerté surtout
Per ea forme et sa couleur inaccoutu-
Inées, percevant vaguement, mime alors,
‘quelque evidence dintention dans cette
Venue. La matinée étalt extrémement
‘tranquille et Je soletl, qui curgiscalt au-
Gessus des bois de pins du c&té de Wey-
bridge, étalt aéi8 trés chaud D ne se
souvint pas davoir entendu les olseaux
ce matin-la; iI ny avait certainement
fucune brise, et les seuls bruits étaient
Tes falbles craquements de Ja masse
eylingrique. 11 était seul sur la lande,
"Tout & coup, il eut un tressalllement
‘en remarquant que des scories grises, des
Incrustations cendrées qui couvraient le
météore se détachalent du bord cireu-
Inire eupérieur ot tombalent per parcel-
Jes sur le sable. Un grand morceau ce
@étacha soudain avec un bruit dur qui
Yul fit manter le cceur A la gorge.
‘Pendant un moment, it ne put com-
prendre ce que cela signifiait et, bien
‘Que In chaleur f0t excessive, il descendit
ans Ie trou, tout prés de la masse, pour
‘voir le Chote plus attentiverent. 1 erut
encore gue le reiroldissement pouvait
servi explication, mais ce qul déran-
tea cette 1dée fut le fait que les parcel-
Tee se. détachatent seulement de Yextré
mité du cylindre.Alors M1 s‘apergut que trés lentement
le sommet cireulaire tournait sur sa
masse. était un mouvement Impercep-
{ble et tl ne Je découvnit que paree quill
Temarqua qu'une tacke noire, qui cing,
‘minutes auparavant était tout pres de
lui, £0 trouvait maintenant de Vautre
Bt de In clreonférence. Méme & ce mo-
‘ment, il se rendit & pelne compte de ce
que cela indiquait jusqu’a ce qu'll eat
entendu un grincement sourd et vu Is
‘marque noire avancer brusquement @an
Douce ou deux. Alors, comme un éclalr,
[a vérité se fit jour dans son esprit. Le
cylindre était artificiel — croux — avec
Un sommet gui se dévissalt! Quelque
chose dans le eylinare ddvissalt ie som
met
— Ciel! eéeria Ogilvy, ily a un hom-
me, des hommes li-dedans! & demi rots,
Gul cherehent & Séehapper!
Diun seul coup, aprés un soudain bond
e son esprit, relia ta chose & Yexple-
sion quill avait obseryse 8 la surface
de Mars.
La ponsée de ces créatures enfermées
lui fut af épouvantable qu'il oublia la
chaleur et s'avanga vers le eylindre pour
aider au dévissage. Mais heureusement
la terme radiation Farréta avant quil ne
so fit brOlé Jes maine gur le métal encore
incandescent. Tl demeura irrésolu pen
dant un instant, puls 11 se tourna, osca
lada le talus et se mit & courir follement
vers Woking. 1 devait étre & peu pres
Six heures du matin. Tl rencontra. un
charretier et essaya de lui faire com-
rendre ce qui était arrivé; mals le réett
‘qu'il ft et son aspect étaient si bizarres
1 avait laissé tomber.son chapeau:
dans Je trou — que Fhomme tout bonne-
‘ment continua sa route. Il ne. fut pas
plus heurewx avec le garcon qui ouvrait
Pauberge du Pont de Horse. Celti-ei
pensa que e'était quelque fow éehappé
et tenta sans succés de Venfermer dans
fa salle dos buveurs. Cola Ie ealma quel-
‘que peu et quand il vit Henderson, le
Journaliste de Londres, dans son jardin,
i Tappola par-descus 1a eloture ot put
‘enfin se faire comprendre.
Henderson! eria-t-il, avex-vous va
le météore cette nuit?
~ Eh blen? demanda Henderson,
~ Il est la-bax. sur Ja lande, mainte-
nant.
— Diable! fit Henderson, un météore,
‘qui est tombé. Bonne affaire,
— Mais c'est bien plus qu’un météore,
‘Cest un cylinare — ‘un cylindre artifi-
ciel, mon cher! Bt it y' quelque chose
2 Minterleur
Henderson se redressa, la béche & la
— Comment? itil
une oreiite
Ogilvy Iwi raconta tout ce qu'il avait
vu. Henderson resta une minute ou deux
Avant de bien comprendre. Puls il planta
sa béche, saisit vivement sa Jaquette et
sortit sur la route. Les doux ‘hommes
Fetoumérent Immédiatement ensemble
sur la Jande, et trouvorent le eylindre
toujours dans Ia méme position. ‘Mais
maintenant les brults intérieurs avalent
cessé, ef un mince cercle de métal bril,
lant était visible entre le commet et le
corps du cylindre. Lair, solt en péné-
rant soit en échappant par le rebord,
faisait un imperceptible: sifflement
Tis Gcoutdrent, frappérent avee un
baton contre le paroi écaillée et ne rece
Yant aucune réponse, ils en conchirent
tous deux que Thomme ou les hommes
de Vintérieur devaient Stre sans con
naissance ou morts.
Naturellement il leur était absolument
impossible de faire quot que ce soit. ls
= Test soura
‘eridrent des consolations et des promese
‘es et retournérent a la ville quérir de
Yalde. On peut se les imaginor, couverts
do sable, surexcités et déscrdonnés, mon-
tent en’ courant la petite rue sous te
soleil brillant, a Pheuro od Jes marchands
‘ouvraient leurs boutiques et les hable
tants les fendtres de leurs chambres,
Henderson co dirigeaimmédiatement
vers la station afin de (légraphier 1a
nouvelle @ Londres, Les articles dos
Journaux avaient préparé les esprits &
dmetire cette idee.
Vers huit heures, un certain nombre
de gamins et doisifs vétalent mis en
route déja vers Ja lande pour Voir « les
hommes morts tombés de Mare ». était
In forme que histoire avait prise, Jen
entendis parler Sabord par le gemin
‘Qui -mfapportait mes journaux, vers
neuf heures moins le quart. Je fas natuc
rellement fort étonné et, sans. pordre
lune minute, je me dirigesi, par le pont
WOttershaw, vers les carriéres de sable.
mm
SUR LA LANDE
Je trouval une vingtaine d> person-
nes environ rassemblées autour du {rou
immense dans lequel «était enfonce le
eylindre. Jai déjk décrit Taspect de
ette masse colossale enfouie dans le
sol. Le gazon et le sable alentour sem-
biaient “avoir éé bouleversés par une
soudaing explosion. Nul doute que sa
chute n’ait produit une grande flamme
ics
subite, Henderson et Ogilvy m'étaient
Pas 12. Je crois quills vétaient rendu
compte qu'il n'y avait rien & faire pour
Je présent et quils étalent partis déjer
Quatre ou cing gamins assis au bord
du trou, les jambes pendantes, #amu-
salient — jusqu’a ce que je les cusse ar-
rétés — & Jeter des plerres contre
‘masse géante. Apres que je leur eus fait
dos remontrances, ils se mirent & jouer
4 chat au milieu du groupe de curious.
Parmi ceux-ol était un couple de cy-
liste, un ouvrier jardinier, que Jem-
ployals parfols, une flette portant un
Débé dans ses bras, Gregg le boucher et
son garcon, plus deux ou trois commis
slonnalres "orcasionnels ui trainaient
habituellement aux alentours de Ia sta-
tion du chemin de fer. On parlalt tres
peu. Les gens du commun peuple
Biavalent lors, en Angleterre, que des
idées fort vagues sur les phénomenes
astronomiques. La plupart entre eux
contemplaient tranguillement enorme
sommet plat du eylindre qui était encore
tel_quOxivy et Henderson Pavaient
laissé. Le populaire, qul sattendalt 4 un
tas de corps carbonisés, était, Je crois,
fort désappointé de trouver cette masse
inanimée. Quelques-uns s'en allorent ot
autres arriverent pendant que {étals
Ia. Je descendis dans le trou et je crus
sentir um falble mouvement ‘sous mes
Pleds. Le sommet avait certainement
Cessé de tourer.
(A suivres
Ulustrations de E-P. Jacote,|’ ART DE PLANTER BN GEOD
JK. Jerome ext le plus pur dex humo~
ristes fanginie. Admirez ta malicieuse
Timesse de son observation.
*
Quand mon oncie Podger entrepronsit
de faire un petit arrangement, etait du
hhaut en bes de la maison une révelution
comme personne nien a jamais vu de aa
Vie. Un tableau venait darriver de cher
Yencadreur, et se trouvait dans la salle
& manger, en attendant d'éire poss. Tante
Podger demandait ce qu'il fallait en faire,
et oncle Podger répondalt =
"Oh! remettez-vous en & mol. Que
personne ne sen occupe. Je me charge
de tout
BE puis, il retirsit sa redingote et se
mettalt & la beeogae. 11 envoyait la bonne
Ghorcher six pence do clous, et puis fai-
Sait courir apres elle ‘un dee garcons pour
Ini dire de quolle taille les cious; ot de
proche en procho, il mettait tout le monde
les, et lui direz que : Papa le salue bien,
11 espére que se jambe va mieux et il le
pirie de vonloir bien lui préter son niveau
Seay. Maria! ne vous en allez pas, car
‘Yeurai besoin de quelqa'tin pour me tenir
|e jumigre, et quand Ia bonne sera ren-
trée, elle fetournera aussit6e chercher
tun bout de cordeliere & tableau: Tom! —
‘ob est Tom? — Tom, venez ie; j'ai besoin
ide vous + vous me tendrer le tablean.
‘Et alore il soulevait le tableau, et lo
laiesait choir ot le tebloau's’échappait du
cade, ot en cseayant de seuver le gare
{0 coupeit; et alors il bondissait a tra
‘vers la pidce; cherehant son mouchoir. Tl
be trouvait pas son mouchoir, poor la
bonne raison que son mouehoir était dane
Ta. pocho de la rodingote quill vensit
deter, ot qu'il ne savait plus ot il avait
ost la redingote, et toute Ie maison de-
Veit abandonner la recherche do sos ou-
tils pour se mettre & celle de la redingote;
par J. K. Jérome
‘et cependant il se trémoussait et les har~
telait & la ronde
= Nyy #-til done personne dans toute
la maison qui sache of est ma redingote?
De ma vie, Jo n'si vu de pareils empotés!
‘Vous voila. six! —
ot vous étes ‘incapables de trouver une
Pedingote que j'ai otée, il n'y ® pas cing
minutes! Ma fo} do tous loa.
‘Alors il so levait, et découvrait qu'il
“= Ob! no vous donnez plus Ia peine!
Jo viens de Ia trouver tout seul. Autant
vaudrait demandor au, chat de trouver
‘quelaue chose que de slattendre & ce que
Vous autres le trouvies.
Bt quand on avait passé une demi
heure & lui panser le doigt, et qu'on avait
‘acheté une" nouvelle glace, et que les
utils, et échelle, et la chaise, ot la
Chandelle étaient préts, c'était une now
velle alerte, toute la maisoanée, y com-
pris Ia femme de ménage, se rangeait en
Semi-cercle, préte & Valder. 11 fallait se
matte & deux pour venir la chaise, et un
troisiome Valdalt & monter dessus, et I'y
‘maintenait, ot un quatriéme Tui avanealt
‘un clou, et un cinguiéme iui tendait le
narteat, ef i prenait le elou et le lais-
‘ait tomber.
— "Bon! dieait.i,
voila Je low perdu.
TE: i nous fallait tous nous mettre &
genoux pour le chorcher & titons, copen-
Gant quil restait sur sa chaise en grom-
‘melant et nous domandant si on allait Jo
tenir la toute la soirée.
Le clou #e retrouveit onfin, mais cotte
fois, Cétait le marteau qu'on avait perdu.
"Ob est le marteau? Qu’ai-je fait du
marteau? Bon Dieu! Vous voila sept &
bayer aux cornellles autour de moi, ofl
‘vous ne saver pes ce que j'ai feit du mar-
teau !
‘On iui retrouvsit son marteau, mais
alors il n'arrivait plos & retrouver Ia mar-
Que quil avait faite sur le mur pour
Gevoir o enfoncer le cloa, et nous mon~
tione I'un apres Tautze sur la chaise, &
e016 de kui, poor tacher de la découvrir;
St nous Papercevions chacun 2 une place
‘ifférente, ob il nous traitait tous dimbé-
‘les, Tun aprés l'autre, et nous faisait
Goseendre, Bt i pronait la réglo, et rome-
Surait ct constatait quil fallait le moitie
de trente pouces ot trois huitiémes & par-
tir du coin et il tontait do faire le caleal
‘mentalemont, et il perdait Ia téte
'Et nous essayions tous de faire le cal-
cal mentslement, et arrivions tous & dos
Térultata différents, ct chacun se moquait
‘es autres, Et dans le tohu-bobu général,
‘on oubliait Je nombre primitif, et Yoncle
Podger était obligé de mesurer & nouveau.
Tl se servait dun bout de ficelle, cette
fols, et au moment psychologique ou le
vienx godichon se penchalt en dehors de
J chaise sous un angle de 45° en seffor-
aun sir furieux,
a
aS
a
sent d'otteindro un point citué trois pou
fea au dela de sa portéo maxima, la
ficelle glissat, ot il stalait our le piano,
d’od résultalt’ un Bien joli effet musical,
rice & In soudaineté avec laquelle son
rine et soa corps frappaient toutes les
touches & la fois,
"Er tante Maria disait qu'un tel langage
gq, preence des enfant iat" ined
afin, Yoncle Podgur avait de nouvesu
Adsterminé Vendroit et posait la pointe du
flow dessus & Taide de la main gauche
‘ot saisicenit le marteau de la main droite
Bt, du premier coup, il s'éerasait le pouce,
‘of laisoait tomber le marteau, avec un
hhurlement, sur los ortells de quelqu'an.
fs
bs
Jt
f_
A
# oA
‘Tante Maria faisait remarquer avec dou-
cour, que, la prochaine fore que Toncle
Podger aurait & planter un clou dane Io
raury elle eapérait qu'il le Iai forait eavoir
fn temps, ef elle prendrait ses dispositions
pour aller passer une huitaine chez ea
Imire en attendant quill eit fini.
— Ob! vous, les femmes, vous en fai~
‘tes toujours des chichis pour rien! répli-
Guat Yoncle Podger en se relevant. Si
mol, j'aime méoscuper un peu de la
sorte
Bt alors dl s'y reprenalt A nouveau, et,
au deuxiéme coup, le clon entier passait
Shae.
‘outro le plitre avec la moitié du marteou,
‘et Poncle Podger se trouvait projeté con-
tre Je mur avec une force quasi suffisante
iat aplatir le nex
Alors, il nous fallait retrouver Ia rézle
et la ficelle, et on faisait un nouveau trou;
ft vers minuit, le tableau était. pose —
tout de uingois et instable, tandis que
tout alentour, sur plusieurs yards carrés,
Je mur semblait avoir été passé au ratesn,
et que chacun était mortellement éreinté
et malheureux — & Texception de lon-
‘dle Poder,
— Bh bien, voila! prononeait-l, en des
‘ceridant pesamment de la chaise, en plein
sur les doigts de pieds de la femmes de
‘ménage, et contemplant avec fierté noo
dissimulée le dégat quid avait commis,
Ty. % ma foi, des gens qui feraient
venir un ouvrier pour un petit ouvrage
comme ga!
~* vk.com/club154894262= Hello, Tintin, how do you do 7 Pardon,
comment va7
= Tits bien, Major. Etes-vous pr8t pour
patler de Tavion & nos pelts emis?
= Yes, Tintin. Mois, ty sas, il y 0 beau-
coup de choses & dire, beaucoup de sijels
2 développer Je mets volonttere ma science
2 te dispostion ot 8 celle de tes emis, mors
Je me demande par quol Je vels commencer:
Je devials savoir exactement ce qul les
Intéresse.
= Parfait, Major. Justement, je voulaie
ous apprendre que jai convens avec le
Capitaine Heddock de lul poser mot-méme,
cheque semsine, un certain nombre de ques.
tions, auxquelles il répondra, Comme dans
lune interview, tout simplement. Etec vous
S'accord pour que Je fase lo méme chose
‘vee vour ?
= O.K, Tintin
= Beeucoup de ces questions, daillewrs,
seront celles que nos amis euxmames me
oteront par correspondance.
= Mais je voudrale vour demander S abord
8, en dehors de Tavition que vous prati-
auex, le grande, vous croyer qu'il serat Ine
Uressant de parler aussi des moddles rédults
Savions
Ob! certainly. Si je niétais que pilot,
Je ne minteresserais quaun oppareils
‘ue, Je puls plloter et aux bolides ler plus
‘modernes. Mais ta oublies done que je suit
Ingénieur 7 Et que la pratique du modélisme
21, pout le chercheur, un veste champ diex
Pétiences
= En effet, Major. Mais est-co le mame
modélisme que celul que peatiquent ler jeu:
nes gens ?
= Qui et non, Tintin, let « modtles 6
duite cavions> 16 divzent en phisieuss ce
egories +
A = Les jouels = avions & monter et
démonier, avione rovleurs “ov. hydravions
flottans, ‘qui nvintérersent gutre que les
feut jeunes, et dont je ne diral tien de
pls,
B. — Les jouets scientifiques : cerlswo-
fonts, pleneurs, avions a moteurs” élartiques
fabriqués en série et vendus au public. ry
fens qui sont trés. bien falls, mais ils sont
phutt raves, » couse du grand sain quill leut
Spporier & leur construction et aul en Toit
es jouets cotteux. li sont deja interessant,
parce quilk intent let enfants au compor”
fement des machines volantes.
C. = Les maquettes fines : reoroductions
exectes, en bois ov auites malériaux, genéra.
Tement en petites dimensions, ce tous. es
avions gul existent. Ce sont des pidcer que
fabriquent généralement euxmémes un tres
rend nombre de collectionnevrs de’ tous
[es toes, et qu ont pour mente princioal
lobliger les amateurs & etudier et canr
les principales earacierictiques et ler proares
de |e construction. afroneutlque,
Hy a aussi les magueites lies publictares,
lus grandes et généralement tree belles,
aututiisent “les compagnies de navigation
Sérienne
ly a enfin, toutes lee maqueties fixes, en
bos ‘elgneusement verni et igoureuserten!
fexactes, qui se febrquent dent les atellers
méme des constructeurs, de" grands avions:
tlles repreduisert, dans les moindres détails
extérieurs, les appareils qua lon va cone
Siruire et servent. aux ingénieurs dane. les
laboratoires aérodyramiques; nous ourors,
ailleurs, 'oceesion den reparler plus tera.
D, — Eni, les modafer volante, conatruits
par les amateurs lls ont pour but principal
Finitietion du public & la science de labrox
nautique, rendue ples atwrayonte par la for-
mation de clube et ation de. con.
Le plus simple, en apparence, de cor
modes, est le planeur, sane aucun moteur,
given lance au moyen d'un chile,
Puls vient fe modéle 8 hélice, & moteur
compost de brins de esoutchoue, besveoup
phis complexe 3 cause de lobligation ob il
$0 trouve de quiter le sol par so seule force.
Mals il y & aust! les modslee ® propulsion
mécanique. Depuis bion des années, ceo
industriels ont ‘cherché 8 créer de’ vrais,
pels moteurs pulssarts pour les petite avions
Et au debut, de ont eu tecoure 8 [ait com
Brimé, qui donnait de bons résulels, mals
ext aujourd'hui complélement sbendonné
iy suclaus anes, au comaie, cn 9
créé de splendides petite moteurs & explo
Sion, qui coutent assez cher, mals qui chfent
beaucoup de possibiliés oux omoieuis et
ghercheurs... tels que mol, par exemple
Mais nous ea reparlerons en dal une sutre
nnn ORDO OREO RRND TRRTR NARA
Petite Histoire de I’Aéronautique
SOOOONTEE ET HLLUSTREE Pi
LA LEGENOE
OES QUATRE FILS AYCOONNINTIN. VOUS _RACONTE :
La carriére do Montbors, dit PExter-
‘minateur, est faite, comme celle ailleurs
de la plupart des" grands flipustiers,
une suite daventuras qui eurpasse les
romans les mieux imagines.
Né dans le Languedoe vers 1635, 1
congut pour les Hspagnols une haine
violente au réeit des cruautés commises
ar cux dans le nouveau monde
En 1667, I gagna les Antilles & bord
‘tun vaisseau commands par son oncle
fet se signala bientét par des exploits
‘extraordinaires
La mort de cot onele, dont le navire
avait 6t8 englouti dans un combat con
tre deux Espagnols, redoubla sa fureur
Aly t8te de deux excellonts navires
montés par des hommes d'un courage
8 toute épreuve, i] terrifia tellement ses
fennemis par des traits d'une bravoure
incroyable que bentét aueun batiment
espagnol n’osa plus co montrer dans la
bate de Honduras et sur les edtes da
Yucatan
Monthars se mit lore & ravager ou
{ ranconner les plus importantes colo
ries espagnoles ! San Pedro, Pusrto-
Cabello, Macaramo, et on le vit mettre
fen déroute des eorpe d'armée
Hl était vif, alerte et plein de feu,
comme sont tous les Gassons, il avait
Ja taille haute, drotte et ferme, Tair
grand, noble et'martial, le teint basané
Ses sourcils noirs et épals se jolgnaient
fen ereade auntessus de ses yeux et les
‘couvraient presque antiérement, en sorte
quis paraissaient cachés ‘comme Sous
lune voite obscure. Un homme fait ainsi
ne pouvalt étre que terrible,
Ses sourcils moirs et épais so joignaient
fen areade iu-deseas de sos ‘yeux
Le butin navait pour lui qu'une im-
portance secondaire, car Il combattait
evant tout par amour de Ia gloire et
our punir les Espagnols de leur cruauié
Jamais, il ne érappa un homme désarmé.
Nul ‘ne salt comment mowrut Mont.
bars.
Quant A Nau ,TOlonois, sa vie fat
‘encore plus extraordinaire. Ce célebre
Aibustier, né aux Sables @Olonne en
1680, mérita par ses exploits Je stirnom.
dec Fléau des Espagnols ».
M1 partit pour les Antilles en 1650, of
10 fut pendant trois ans domestique, puts
1D passa Salnt-Domingue out il vecut
avee les boueaniers,
Les Espagnols ayant massacré ta. plue
part de ses compagnons, 1! gagna Iie do
Ja Tortue et se joignit aux flibustiers.
1 se signala bient6t, comme comman-
dant, dun petit navire, par son audace
Pendant un aébarquement prés de
Campéche, il se vit attaquer par une
troupe nombreuse.'Espagnols, et tous
Ses compagnons furent pris o¥ tués
Bleseé ot cur Je point d'étre capturé,
4 se barbouilla de sang et se jets parmal
les mors,
La nuit venue, il s'empara des véie-
ments d'un cedavre espagnol, entra dans
‘Campeche on Yon allumait des feux de
Jole pour eélébrer sa mort, et stenfuit
Sur_un canot avec quelaues esclaves
quill venait de délivrer !
‘A la grande stupeur des Espagnol, il
reparut peu aprée. devant In Havane
avec deux baraues de 21 hommes et vem-
para dune corvette de 10 canons, et de
90 hommes d'équipage & qui il trancha
1a téte do sa propre main, sauf au der-
rier qu'il chargea «aller annoncor au
gouverneur de Cuba que désormeis il
‘he feralt plus grace & un seul Espagnol.
En 1666, unlssant ses forves & cellos
de Michel ie Basque, i prit et pilla Maca
rato et San-Antonio de Gibraltar, Puer=
to-Cavallo ot San Pedro,
Tl voulut alors mareher sur le Guate-
‘mala, mais fl'se vit sbandonné par la
plus “grande partie do ses compagnons,
Opposes & une entreprise quils esti
maient trop dangereuse, fit naufrage
pres de Tile de Las-Perlas, gegna le
Yueatan sur un radeau, puls la riviere
Saint-Jean et enfin les Nes Barou,
La, il fut tué par Jes Indiens ot dé
vor
Je terminerai par Henri-John Morgan,
Je’ prototype méme du flibustier, avec
Sa bravoure, ca cupidité et sa cruauté
'N6 d'un riche fermier gallois en 1637,
il sembarqua tout jeune comme matolot,
Doussé par le goot des aventurec, ct a”
‘ona los Antilles.
Intrépide et tenace, {1 fut pris en ami-
{U6 par le vieux Manswelt qui, & sa mort,
Tul laissa ses blons,
II prit alors le commandement d'une
flotte de douze batiments montes par
700 hommes
M1 prit et pilla successivement Puerto-
del-Prineipe et Puerio-Bello et y commit
Jes plus horribles exeos, soumettant. lea
habitants @ la torture pour leur faire
révéler les endroits ob ils cachalent leur
argent. Au bout de quinze jours une
ae
Epidémie eausée par les cadavres en de-
composition se declare. Néanmoins lo
gouverneur de Panama, Guzman, #étant
avancé avec 1500 soldats pour libérer
la ville, Morgan. menaga de In livror
aux flammes sil ne Iui remettait immé
diatement cont mille écus, et Guzmen
‘eédat
trult le fort de Macaraino, incendié une
Partie de Ia flotte espegnole, Morgan
Fetourna a le Jamaique, ob il avait trans-
porté ses trésors, dans Hntention de pas
ser le reste de ga vie dans le repos.
Mais sur les instances de ses compa-
gnons, M-organisa Tannée suivante une
Yasie expédition contre Panarna,
‘Ayant pris la téte dune flotte de
‘trente-sept navires montée par 2.200
hommes, il se rendit maitre de Tile San
‘Catalina, a Tost de la eéte du Nice
ragua et d'un fort situé A lembouchure
du fleuve de Chagres, et marena sur
Panama avee 1.30) hommes
Lorsque, aprés une marche éyouvanta-
ble, i arriva devant ia ville, ie trouva
fen présence d'une armée de 8.000 hom
‘mes soutenue par une ulssante art
Aprés une nult de repos, 1 se rua sur
Yennemt, le tailla en places et s'empare
de Panama qu'il brGle, et soumnit 4 1
torture les principaux’ habitants. pour
Jes forcer & livrer leurs richesces,
Le butin fat énorme ; on Tevalue &
plus de vingt millions, non compris Yor
et Jes pierreries
Quand vint Vheure du partage, Mor
gan se montra si avide quil provoqua
Jes _murmures de ses compagnons
Graignant un soulevement, il mit @
4a voile avec trois capitaines qui avaien’
procédé comme lui et alla se fixer a le
Jamaique, s'y maria, devint ‘commiscaire
Ge TAmiraute, fut eréé chevalier pet
Charles I et’ termina paisiblement ss
vie dans cette fleEee
a ae
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Bis Bea Seuses oases
DIRECTS, MISSION DELICA-
PARACHUTISTES ET SANS
J’EN SAIS ASSEZ,
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MESSIEURS, UNE MISSION 1M-
PREVUE ME REGQUIERT
SAWS DELAI. LE GENERAL VA
POURSUIVRE A MA PLACE LA
REPARTITION DES ORORES ..
QUE LON NEME
DERANSE, SOUS AU.
|-CUN PRETEXTE!
ALLO, SCAW=FELC...
MESSAGE ULTRA- URGENT,