You are on page 1of 11
24 OCTOBRE 1946 » TINTIN CHAQUE JEUDI Quelle dréle de téfe fait Milou! Que peut-il lui éfre arrivé ? (Voir pase 6.) Bn réponse 0 plusieurs denundes. aous signatons & cous do nos lecteurs que Ta chose intéresse qu'il cxiste unc édition néeriandaise de TINTIN paraissant sox le titre « KUINIE » RN RRR LA MAISON D/ALUMINIUM Une grande vtine d'vition amencsine vie de Iancer une oigiale maion Salvminiom 4 forme crclsce, quelle expedie en case Finte i un mit central éclaitée por une Fenre cm matidre plastique, ot munie d'un ven latesr. elle comprend ois pte plus une sine; deus sales de bain, um frigidaire et fn général out Te coafort mecroe, ‘Mis on ne now dit par ce qui 2 produit wee la mont + Calema du rad de Bowhal, Il dtit mort ne preniéve fos ex 1509, mais wn pendant ve Ten proctd thet le Bicker, diopensé Vassstance, a Uavait sort Ins de Ttat Tahargique oa il se towrat Aprés qvoi, amnésioc, i 9 outs sah Revenu & tui il so remarige, mais encore ftalement terre durant it reroaré wen seulement inerédhle quant & sa cénucetion. A. toutes se sifiemabonn, lle wavnt cous de repéier de- pus = — Vous vous eee dtcint > it, Mai Corment, dans ces conditions pouriex vous &re Jeu tn mari? MON COURRIER Tost mon courtier doit poiter Fadrese + “TINTIN 55, Ree da Lombard, 55 BRUXELLES Spisifier sly 0 ew + Coptaine Had- dock oa Major” Wings. Mais bien men- Wionner en pfemier lew : « TINTIN >. * FANNY BUYSSE. — Ty me demandes des fares & faire & te amies? Ben, mais sup. noe avfelies lisent toutes TINTIN et qu'elles Vattrapent lokméme? Amit pour tol pour Brigitte, pour Isabelle, pour Beatrice et Dour Patrick, Quelle belle famille #! RUDI S. — Out, TINTIN grandira blen- tot! Tu als que les chiens vont réciamer un CLUB MILOU 7 tis en sont bien capabies ! « Le Sceptre ottexar » paralira blentot en ‘aipom et en couleurs. amives. ANDRE BRUNELER (Alon), — Le CLR ‘TINTIN tera conetitus sous peu, Patience ! MADY VANDERECHUEREN. — Le CLUB TINTIN? Bientdtt Le courrier? Le voict! Des concours? Inceseamment | Be-tu con fente? Le Capitaine Haddeck expllque fGutun bateau cotle lorsque Yes #'y intro- Tait Jusqu’s le romplir. I #enfonee la pointe Gn avant lorsque Veau s'y eat accumulée ‘on ce point. Loreqve Je vont cesse, un vole fier va. rlon dautte & faire quva attendre PIERRE, GUY ct MICHEL LOVENS (Dol- hain). — Blentt le CLUB TINTIN, mes amis! Un pew de patience JOE. — Tes compliments me font plain: Le CLUB sera consULUé sous peu. Amités 3. DE MEY (Wemmel). — Le CLUB TIN- "TIN sora blentit forme. Je Fannenceral. Mes ‘bonnes. amit MARC HAUWENS (Gand), — Mere), tu ces trop almable! Tw ar raison pour « Le ‘Temple au Solel >. Pour Tinstant, 1) west fuestion que d'un CLUB TINTIN. On verra jos tard pour les amateurs de marine et PIERRE BRASSINE, — Meret pour tes compliments | Ne manque pa8 de me rappe eran bon souvenir de ceue dont tu Dare ee tiglement a CLUB TINTIN.paraltra Sous po Ces allims existent tourours dans {e eommense, Ames ABONNEMENTS, Pour recevoir réguliérement votre ‘, sbonne:-vous en versant au CCP. 1909.16 des « Baltions du Lombard >, 55, rue da Lombard. & Braxelles, la somme de: 10 frames pour trois mols ou 15 Franes pour six mols ow 145 Franes pour douze mois. Line leecteurs qui désirent recevoir tun numero da. journal, sont rigs envoyer 350 fra. en timbres-poste S-TINTIN, '55, rue do Lombard, & Bruxelles, en nioubliant pas de men- donner lear nom et lear adresse. [ch ie oie eS ee] ‘Tous droite réservés pour tous pays. tes manuserits et dessios non insereés he seront pas renas. | EXTRAORDINAIRE ODYSSEE DE CORENTIN FELBOE <5 ‘exte et dessins de PAUL CUVELIEI s 1 Shsss Son pavilion oye al) Si isfe cle monk Sup dong poi! DA . dlerfel.. Un corsaire lo »* Dis Dx a Wy \\sur le’ brick... et Bz aya A H re, sa yal Bee de ene accu surl| fe gailake cavant. "|| Fa ee é nS wine. jh Bans sie "SS Iabataille. ‘(ous droits réservén) (Buite.) ‘A Ja clarté de Jour propre destruction, ie les vis chaneeler et «affaiscer et ceux ‘ui les suivaient senfuirent en courant. Je demeurai stupéfait, ne comprenant pas encore que Cétalt la mort qui sau- fait d'un homme Aun autre dans cette petite troupe éloignée. J'avais seulement Timpression que était quelque chose @étrange, un jet de lumiére sans bruit presque aveuglant, qui faisalt sfatfaic- Ser, inanimés, tous ceux qu'il atteignalt, et de méme, quand Mnvisible trait ardent passat cur eux, les pins flam- baient et tous les bulssons do gonéts secs Senflammaient avec un bruit sourd. Dans le Jolntain, vers Knaphill, faper- ‘covals les Tueurs soudaines d'arbres. de hhaies et de chalets de bois qui prenaient feu. Rapidement et réguliérement, cette mort flamboyante, cette invisible, inéyi- table épée de flamme, décrivait sa ‘courhe. Je mapercus quelle venalt vers ‘mol 20x bulssons enflammes qu'elle tou- chait, et fétais trop effrayé et stupsrie our bouger. J'entendis lee erépitements u feu dans Jes carriéres ct le soudain hhennissement de douleur d'un cheval qui fut immobilise aussIt0t. 1 semblalt qu'un oigt invisible et pourtant intensément Drilant etait tendu & travers la bruyére entre les Marsiens et moi, ot tout au long dune ligne courbe, au del des ear- riéres, Ie sol sombre furnalt et eraquait. Quelaue chose tomba avec fracas, au Toin sur Ia gauche, o& la route qui va la gare de Woking entre sur Ia lande Preeque aussit0t le sifflement et le bour- donnement cessérent et Yobjet noir en forme de déme stenfonga lentement dans Je trou 0 Ml disparut. ‘Tout cect salt prodult avec une tele raplaité que je. restals 1A immobile, fabesourdi et ébloul par loc jets de Tumiére. Si cette mort avait décrit un cerele entier, faurals été certainement tue par surprise. Mais elle s'arréta et mépargna, lalssant tomber sur mol la ‘nuit soudainement sombre et hostile ‘Lalande onduiée semblait mainte- nant odscurcle jusqu'aux pires téncbres, excepté aux endroits ou les routes qui Ta parcouraient s'étendaient grises ct pales sous le elel bleu-foncé de la nuit. Tout etalt noir et désert. Au-dessus de ma tete, une & Une, les étolles s'assem- Dlaient “et cans Youost Je ole! briliait ncore, plo et presque vordatre. Les tcimes des pins et les toits de Horsell se ‘découpaient nets et noirs contre Marribre- clart# oceldentale. Let Marsiens et leur materiel éralent complatement Invisibles excepte la tige ‘mines sur laquelle leur miroir Sagitait incessamment en un mouvement irrégu- er. Des talllis de buissons et darbres isolés fumaient et brdlalent. encore, ict et 14, et les matsons, du cOté de la gare de Woking, envoyaient des spirales de flamme dans la tranquillite de Yair noo- turne. A part cela et ma terrible stupéfac~ ton, rien dauitre n’étalt change. Le petit groupe detaches nolres qui sulvaient Te drapeau Blane avait été simplement Résumé. plancte Mars est tombé dans une Tande on Angleterre. Un Marsion @ surgi, 9i effrayant quo Ta joule Seat enjuie. Des parlementaires Sdtant avancds, un rayon ardent jill du cylindre Tex a ancantin supprimé de existence et le calme du solr, me semblait-ll, avait A peine été trouble. Te mapergus que yétals 18 sur cette onde obscure, sans aide, cans secours ‘et seul. Soudain, comme quelque chose Qui tombe sur your A Vimproviste, Ia peur me prit. ‘Avec un effort, je me retournai et mélangel, en une course trébuchante, 2 travers la Druyere La peur que favals n’était pas une erainte rationnelle — mais uno tecrour panique, ‘non seulement des Marsiens, mais de Tobscurité et du silence qui mentouralent. Elle produlsit sur_moi un sl extraordinaire effet d’abattemen Quen courant je pleurais silencieuse- ment, comme Un ‘onfant. Maintenant ue Favais tourné le dos, je n’ Fegarder en arriere. En une course trebuchante. Je mo souviens @avoir eu la singu- dre impression que Ton se jouait do mol et qu’au moment ol jetteindrais Ja limite du danger, cette mort mysté- Hleuse — aussl soudaine que Téclalr — fallait surgir du cylindre et me trapper. VI LE RAYON SUR LA ROUTE. DE CHOBHAM La facon dont les Marsiens peuvent rapidement et sllencieusement donner 1a ‘mort est encore un sujet d'éionnement. Certains pensent qu'ils parviennent, une manitre quelcenque, produiré lune chaleur intense dans une-chambre de non-conductivité pratiquement abso- Tue. Cette chaleur intense, fs la pro- Jettent en un rayon paralléle, contre tels njecs qu'ils ‘vaulemt, au moyen d'un ae miroir parabolique d'une composition inconnue — & peu prés comme le miroir parabolique d'un phare projette un Fayon de lumlere. Mals personne n'a pu prouver ces détalls dune facon irréfu- table. De quelque fagon quill solt pro- duit, 11 ost certain qu'un rayon de cha- leur est Tescence de la chose — une oh eur invisible au lew @une lumiere vi sible. Tout ce qui est combustible Senflamme A son contact, le plomb coule comme de Veau, lo fer s'amollit, le vvorre eraque et fond, ot Yeau se change immédiatoment on vapeur. Cette nuitla, sous les étoiles, prés de quarante personnes gisaient autour du rou, earbonisées, défigurées, méconnal sables, et jusquiau matin la Tande, de Horeell juequ'a Maybury, resta déserte et en foi ‘La nouvelle du massacre parvint pro- ‘bablement en mame temps & Chobham, A Woking et 4 Ottershaw. A Woking, 1es Doutiques étaient ferméos quand le tra- sique événement se produisit et un grand nombre de gens, boutiguiers et autres, attirés par les histolres quills valent entendu raconter, valent. {rac versé le pont de Horsoll et s'avancaient fur Ia route entre lee haies qui viennent. faboutir X la lande, Vous pouver vous Imaginer les jeunes gens et les jeunes filles, apres les travaux de la journée, prenant occasion de cette nouvesuté comme de toute autre, pour faire une promenado ensemble. Vous pouvez vous figurer le bourdonnement deo voix at ong de la route, dans le erépuscule. ‘Tusaualors sans doute, peu de gens, ‘gans Woking meme, savalent que Ie cy Undre était overt, bien que le pauyre Henderson eat envoy un messager por= tor & bieyelette, au bureau de poste, un télégramme spécial pour un journal du ‘Les curiewx débouchaient par deux et trois, sur la lande, et fie trouvalent 42 petits groupes de gens causant avec ani- uation, en obsorvant Je miroir tournant, fau-dessus des carriéres de sable, ot 1a méme exeltation gaxnait rapidement les ‘Vers hult heures et demie, quand 1a députation fat détruite, il pouvait y avoir environ trois cents personnes & ‘endrolt, sans compter ceux qui avaient quitté la route pour sapprocher plus pres dex Marstons. Tl y avail. trois Agents de police, dont Yun tait 4 che- val, faisant de lour micux, apres les instructions do Stent, pour maintonir la foule et lempécher dapprocher du cylindre, non sans soulever quelques pro Testations de Ia part de ces. personnes fexeltables of 1rré‘léehies, pour lesquelies un rassemblement est toujours une occa- sion de tepage ot do brutalités. Stent et Ogilvy, redoutant es_possi- bilités d'une: collision, valent. tslégra- hié de Horsell aux’ forees. militaires ‘auscitot que les Marsiens avaient paru, Semandant aide d'une compagnic do Ssoldats pour protéger, contre toute ten- lative de violence, les étranges eréatu- res; c'est aprés cela qu'ils avaient fait Tours st malheureases avances. La des scription de leur mor foule saccorde de tes pres avec. mes Dropres impressions . Jes trois bouffées Ge Tunée verte, Te sourd ronfement et Tes Jets de flarime Bien pls que mol, cette foule de gens Véchappa belle. Le seul fal! qu'un mon- cea de sable couvert de beuyere inter cepta la partie Inférieure au rayon les Sativa. Si-Televation dit miroir parabo- ligue avait 6t@ de quelques motros plus haute, aucun deux naurait survéet pour raconter Yevenement. lls virent lee ets de lumigre, les hommes tomber tune main, invisible pour ainsi dire, al Tumer lee buissons en favangant. ‘vers eux dans Tombre qui gagnalt. Alors, vce un sifflomont qul s'Gleva par-dessus Te ronflement venant du trou, le rayon Oscilla juste au-dessus de leurs tétes, fenflammant tes cimes des hétres qui bbordaient la route, faisont éclater les Driques, feacassant les carreau, enflam- nant les boiseries des fenétres et faisant ‘écrouler en mleties le piznon dune maison situge au coin de Ia route Dans le erépitement, le sifflement et Yéclat aveuglant des arbres en fel, a foule frappte de terreur sembla. hesiter pendant quelaves instants Des étineel- les et des brindilles commeneérent 2 tomber sur la route, avee des feulles, comme des boutteer de flammes Les chapeaux et les habits prenaient fet Puls de 1a lande vint un sppel TLy eut des cris et des elameurs ot tout & coup Tagent de police & cheval arriva, galopant vers Ia foule confuse, Ia main Sur ga teto ot Aurlant ae doulour lis viennont ! eria une femme, et immédiatoment chacun tourna les talons, 1, pouscant ceux qul se trouvaient der igre, tacha de regegner au plus vite la route de Woking. Tous #enfuirent aussi confusément qu'un troupeau de mou- tons. A Vendroit o& la route était plus Gtroite et plus obscure entre les talus, Ja foule siéerasa et une lutte désespéree Stensuivit. Tous n'échappérent pas : trois personnes — deux femmes et un petit argon furentrenversées, piétinges, @t leissées pour mortes dans la terreur ‘et Jes Uenebres. telle gue Ja vit la vir COMMENT JE RENTRAI CHEZ MOT Pour ma part, je ne me rappelle rien de ma fuite, sinon des heurts violents contre des arbres et des culbutes dans Jn bruyére. Tout autour de mol vassem= lait Ia terccur invisible des Marsiens, Cette impitoyable épée ardente semblait tourneyer partout, brandie aucdessus de ma tele avant de Sabatire et de me frapper & mort Tarrival sur la route centre le carrefour et Horsell et Je cote Tus jusuu'au chemin de traverse ‘Alla fin Il me fut Impossible davancer: @pulsé par ia violence de mes emotions et Yelan de ma course, Je ehancelai ot riaffalssal inanimé sur te bord du cho- min. Cetalt au cotn du pont qui tra- Verse le canal peor de Y'usine & gn. dle dus rester ainsi quelque temps. Puis Je mvassis, étrangoment perplexe, Pen: ‘gant un bon moment, Je no. pus claire: ‘ment me rappaler comment jétais venu Ta. Ma terseur etait détachée de moi comme un manteau. Javals perdu mon chapeau ct mon faux-col était débou- tonné. Quelques instants plus tt, il n'y t ett pour mol que trois choses réel- immensité de la nuit, de Vespace et de la nature ma propre falblesse et mmion angolsse approche certaine Ge la mort. Maintenant, Il me semblait que quelque chose séiait retourné, que. le Doint de vue sétait change brusque meni. TL aly avalt eu, d'un état «esprit & autre aucune transition sensible Jétals immeédiatement redevenw le mo @e chague Jour, Fordinalre et eonvens- ble eltoyen. La lande sileneieuse, le mo- He de ma tuite, les fammes qui sie. valent alent comme un rove. Je me demandais si toutes ee: choses étaient ‘vraiment arrivées. Je ny potvais eroire Je mo lovai ct gravis d'un pas mal assuré Ia ponte raide du pont. Mon esprit était envahi par une morne stupétaction. Mes muscles et_mes nerfs semblaient privés de toute force. Je devais tituber Gomme un homme Ivre. Une téte app: rut au-dessus du parapet et un ouvtie portant. un panier savanca Auprés. Jul courait un petit gargon. En passant pres de mol, 11 me sounalia le bonsotr Feus intention de lui causer, sans le {aire Je réponais A son salut par un vague marmottement et traversa) le Pont Sur le viadue de Maybury, un train, ‘multe mouvant de fumée blanche aux reflots de flammes, continuait. son vaste étan vers le sud, longue chenille de te- nétres brillantes’ = traces, tapage, ‘inta- ‘marre, et il était déia loin Un xroupe indistinct de gens se tenalt pres dune darriére de la jolie avenue de chalets quion, appelait Oriental Terruce. Tout cela était si réel et si familior | Ete» que je laissais decrire mot était 5) atto- ant. si fantastique ' De telles ehoses, me dlsalssie. étalent Impossible Peui-étre sulssje un homme humeur exceptionnelle Je ne sais jusqua quel point mes experiences sont celles" du commun des mortels. Partois, je souttre Gume fort strange sensation do déta- vehement de moi-méme et du monde qui mientoure. Ime semble observer tout ose cela de Vextérieur, de quelque endroit Inconcevablement éloigns, hors du temps, hors de Vespace, hors de'Ia vie ot de le tragédie de toutes choses. Co sentiment me poseédaitforterment cette nuit-Ib. Cyetait un autre expect de mon reve Mais mon inguiétude provenai) ae Vebsurdite déconcertante de cette. secu Hite. et de la mort rapide qul voltizes: livbas, & peine & tals kilometres Il ms vint des brults de travaux a Pusine & je et es lampes électriques étaient Louie fallumeées Je miarrétal devant le groupe Se ens — Queltes emanate ouveliom de 1a lands IL y avait contre le barribre deux ner mes et une femme, Quoi? fit un des hommes en sé retournant. Quelles répétai-je. ~ Est-ce que vous 1 demandérent les hommes ‘On dirait que tous ceux qui y von en reviennent fous. it la femme en enchant. par-tessns Ia barriere Qu'est quill peut bien » avon Vous ne savez done rien des nom mes de Mars ? demanda-je: des creat Fes tombées de Ia plandte Mars ‘Oh! si, bien astez! M nouvelles de Inland Teétais ridicule et vexé. Sans ¥ réuss Yeseayai de lour raconter ce gue java! ‘vu, Hs Firent de plus belle & mes phrase: Vous en saurez bientot davantax: leur discfe en me remeltant en route (4 ware) eT Masten cAPITAWE, oe 0 |jaezveus enrit\op novs Atiows Dans ¢e morceiliour conte, Brokmain- ‘Chatrian met on sovne les views peintrs hollandais, aussi intrépides bacceurs que arunds artistes * CHAPITRE PREMIER ‘Un matin du mois do septembre 1850, le vieux peintre de marine, “Andreuse: Cappelmans. mon digne maitre, et mo ous fumions tranguilloment notre pipe Bla fonetre de son atoller, a. dernier Stage de la viallle maison qui forme le oin A droite de 1a Tue dec Brabangons, Sur le pont de Layda, et nous vigions un ot, dele & notre sate. réckprogue Davals alors dschull ans, la téte blonde et rose; Cappelmans. approchait de la cinquantaine;” Son gros Mee rolge Prenat des inter Dieultres, see tors. es sargentatont, sos petits véux gris 22 Dlissalent, de grosses Fides Dridaiont ses Joues Drines; au Tiew de la plume de Coq qui falsait Jadls sa goire, Il venait Sommer son teutre @une simple plume Se corbeatt ‘Le temps était superbe. En facc de nous se deroulalt le views hin, quel” Ques ‘Tiuages vblanes nageaient asdes- Sts aane Tezur le port avec ees gros Dateaux noirs, 1a ‘volle pendante, dor ‘malt au-dessous, le. solell miroitalt sur les flots blouatres ot des eentaines Tondelles fendalent Vale « Nous étione 1a, révours, Fame noyée de sentiment: de grandos fouilles de vi- ne. encadrant la fenetre, frissonnaient 2"fa rise, un. papillon "sélevalt, une vole de moines eriards séaneaien’ 2a poursulte: plus! bas. sur le toit de Hechoope, “un evs chat rou Sareea ‘et regarfait en balaneant In queve «un he meaitae Rien de ealme comme ce spectacle, ot pourtant. Cappelmans etait triste, soil Maitre Andreusse, lui dlscie tout ‘a Coup, vous aves Tair de vous enmuyer > Gest Wale ite, je sais ‘melanco- gue gomne 4 dre avon eile Pourauol ? Le travail va bien: vous aver plus de commandes que vous ne Boster en empl et voit ls hermes fi wient dane ne quingaine oe “fal fait_un vilain reve’ Vous erover eux réven maitre Cap- pelmans? Tevne suis pas str que ce soit un cave, Christian: "ear Favais les” yeux Pais, vidan( se pipe eu bord de la fonetre ‘Tu mes pas sans avoir entendu par let demon ‘Views camarade. ‘Van ‘Sta: ius ait Van Marius le fameuy pein: Ge"'se asrines, aul comprenalt Tamer ‘ote RueSall domprenalt a campa: fe, Van Ostade fe village, Rembrandt fee intSeteure sombres, Rubens tes, tem: pi et 1eo palais Ani cela un stand Beintre I en’ tage’ de, ses tableaux on ne Giealt pos) «Gest beau '> On dseit s eQue"fa mer ext belle | quiche. esi rand et terrible!» On'ne vevalt fos le pinceau de Van Marius aller et forurs mais Tombre-de ia main de Dieu jBtenare sar Teo Sn ie gir fe gente... qual don sublime, Christan!» Cappel tut livres sores, Je gourell Troneé, les lasmes aux Yous Pour la. premitre fois ye ie vovais ainsi; cela mretonnait, ‘Ay bout d'un instant, it roprit Svan Marius t mat) mou! avions fa ensemble nos etudes a’ Utrecht, ches le Wioux Rysten;< nous elmione les ‘deux Struts; ‘Nous pascions ensomble oe ai. dos hia terme de la Gronouill, come Sous. freres. Plus’ tard mous vines & Leva, bras dessus, brat dewou. "Van Marius avait: quun defaut ii almalt te'genievre et le aetdam ple que sie & fe porter. Turme rendral cette justice, Christan, que je'ne me sule jamais greg Guiavec de Tie: aus, Je me parte bien Matheureusements Van ataries 0 grt= Salt avec au geniavre, Encore eit en avait bu qua in taverner mais ih falsait'apporter jusque as son atelier ithe tfavalliat ‘aves enthoustesme. que forsauil en avait tne ou deux enopites dlans Textomac et que fox yeu Hit sor talent de te téte. Alors fiat te vote AT faiait Mentenare hurler, chanter” ei fer. "Tout en mugisani comme ta Inet i brosait sa ‘tolle A tour de bras Gheaue ‘eoup_ de plnceau soutevall une farses Schatue) Siement on oval nuages ‘approcher, eremit, wenaser ‘out 6 coup il prenait's0 brosse au ver mallon, ec voila ue la foudre eoulatt Gel oie sur es flots vert, comme. in Jet de plomt fondu et dans fe Toinialt au-dessous de jp vodte sombre, su loin Sieg io, on dsourra ome bare Cation, thimporte. auch ‘pre les Genebres ct Pecume état epouvan: fable! “Quand "Van Marius ‘pelgnalt Aes scdnce plus calmes il se faiselt. jouer dg ia clarinets gar fe viel aveusle Cop: lus. raison de deus flocins pa Jour Weoupait gon goniévre avec de Torte ci rangi dor echo, pour reptnenter dts scones champsucss fy congoke, Chis tian, Guravec un régime parel if devalt fe eleriorer Ue temperament. Combien do fois ne lui aie pao ait « ~ Brends farde, Jan, pronds garde le genievre te fuer ‘un inauvats four» 2e Mais, bien, loin de m'ézouter, i en- tonnalt un -8- dimiter te enant eu coq. AM. Sxemple 4 ta taverne, quand son vers Stait viae, au lieu de trapper st ls {able ome tout le_monde” pour. pre Venir fa servante, i agitalt 1a bras #1 langait des’ kosko-rieko jusqu'h re fawon ‘eat rempli sa chope: »"Depais ongtemps Marius me par lait de Son ohersteniere "tu Poh nln ‘alow B in avs tlt wot ies” amibres esqulsses, et fen Stals émerveilie Jorsquun bea matin disparat subite ment-de Leyde, et. deputs, persone Na regu dese houvelies, Joi, Cappelmans calluma si pipe d'un air reveur et poursuivit * Hier solr, felais 1a taverne du Cru- chon dor, en compagnie au docteu Roemer, dBiseniertfat et de cing ou six ee Ses oer a irene rant ieee Tees area eee ae es ees a Se Tei oni, 9 See eee Stenson a re Rote ea yee ee eee nee eae oe Saar A ae meres te Rl 6 om hae isecemes aula ease ee eee Se ears awe ae see iia cei e Pet Mais voila qu'une heure aprés, Bri- ee ees ee onl eae ee eee ees oo hn tne atte Sie cee ae ce eR eae Sloe pee Ie tune Bella entre tes tours de Tots ee eee See cece eee anes ee sai eee At rere ete een Gas Esk Cermaipans tate See Som fat ove Te come a Hie a ae le a HES US dieie aa ES ae Cae nal te te bef ball soe tec Vieille Judith teignait les chandelles, fai roulé Sous la table! Maintenans, mon ‘corps repose sur la colline @Osterhatfen, fon face de la mer, et je suis & la recher She, dium’ pouvel_organiame.. Mais cc rest pas do cela quil sagit: je viens {e'demander un servies, Cappeimans ! oon service! Paries, tout ce au homme pout faire, Je le feral pour tol Ala bonne houret réprit-ik & Jn donne houre ty étale sir que tu ne me Fofuseraie pas. Bh ‘bion donc, voici le chose. Tu ssuras, Andreusee, quo Jetals alle & I'dnse des Harenge, tout oxpres Dour init In Peone meraeulovsr (A suivre LES ENTRETIENS DU CAPITAINE HADDOC = Bonjour, Tintin. Tw as Tair un peu em- barresse, aujourd'hui Que tarrve-til? = oil, Cepiteine. J'ai regu une latte de Willy Macs, d’Auderghem, aul me pose Une question si simple, que oH + peine seus Ia tansmetice = Dis toujours, Fston = Voila = «Mon Cher Tintin, Les entre tiene du Capitaine Haddock me passionnent, Mais pourquct n’e-vil pes commence par fous expliquer comment st paurqucl un ba- teau flote, qu'il soit en fer ov en boi, tov dic que tant d'autres corps ne flolten! pes.» = Je vals répondce & Willy, qut att ste. ment an gargon ordonne et methodique. ‘Choque corps, dans la nature, 2 sa « den- SiiG >, Cesidedie un certain poids, pat rap sport & son volume On compare ‘outer lor Gensites avec calle de eau pure, qui ser de base, et on doit savoir quUN DECIME- TRE CUBE d'eau pése UN KILOGRAMME Le densité “du plomb ext environ ONZE, Cestadire quiun décimeire cube de plomb péze ONZE KILOS, cu que le plomb est ‘onze fois plus lourd que eau: tandis que le décimeire cube de lage re piss que 350 grammes, sa densité dtant de 0,35. Disutre pet, eau est un Muide, et elle Peut se déplacer facilement autour de tous nt sss Bateau de commerce phénicien. La coquo, doublee quivre, est vootrue et trée solide. Le gouvernall est f ‘Gun double aviron de queue. Se PETITE HISTOIRE DE LA les cores selides qui exercent une pression sur elle Mointerart, suis bien mon. ceisonnement il est essex diferent, dans la forme, des explications quion donne dhabitede ce sujet, mais femploierat avec tor amis | méthodes ul mont permis, au cours de ma catttre, de feire pénéirer un peu de science ddans les tétes dures de mes matelots Je vous suis, Capitsine. = St tu orends un morceau de bois tes loutd, qul mesure exactement un décimtire cube et pce aussi exaciomont un Kilo, sit une densité de UN, et que w le fais tntrer dans l'eau, ce morceau de bois ve 1. pénetrer pelt 8 pet, en DEPLACANT de eau et en prenant sa place Quand ly sera complatement nove, i aura DEPLACE fexaciement UN décimétre cube dea, ov UN KILO deau. Autiement dit, en langage scientifique et naval, SON DEPLACEMENT fest de UN KILO. Du mame coup, je f fexpliqué, Tintin, un terme important qu ‘emploie constamment en marine = En effet, Cepitaine, et cles! une notion ue je noubleeral jamas ‘= Mais des que ton moreasu de bois » Aeplact ce volume d'eau, I reste & se plece... Le décimétre cube d'eau, qui pesalt Sn kilo et qui ata Ib ne bougeait pas, ‘estce p37 Ine monet ni ne descen dait? Eh bien | le décimblee cube de bols 4) pase aussi un kilo ne va pat nan ples montern\ descendre:, i ramplecers eau ezactement [bob tu le mettre, soit 8 ls surface, soit ov fond, soit entre deux eaux Maintenant, prandt un décimatre cube de plomd, qui pase onze kilos, ct fol la méme expérionce. Das qu'il’ sere. comeltiement eniré dans leev, il aura déplact un filo eau: mals, sur eau qui ast en dessous de tu, perera onze foie plus que le dec! imatre cube quil 2 romplocé; et celle eau du dessous ne pouvant supporter un poles ‘onze fois trop lourd, va également se dé placer, et vite, pour lalser pacer cette ‘masse plus lourde quelle; et Vopération so tépatera continvellement Jusqu’d ce que ton slomb reposera au fond du bassin ‘Au contraire, prande maintenant un dé matre cube de lidge, qui ne pite que 350 grammes, il va commencer par déple- ‘cer 360 gremmes dieau, ou 380 centimatres Cubes, ce qui fait 4 peu prés UN TIERS de fon propre volume, A ce moment, ily surs done UN TIERS de ton lidge immeraé dans Teou, et les dour autres ters aurdersus; et pulsque tout son poids de 350 gramme: » ‘tte pécessaire pour accomplir ce beau dé placement, i! me lui resto plus un gramvne cde son polds, plus un alome de pulssence our déplace: la moincre goutte d'eau en plus Le voila done oblige de rester dant Cette postion, done de FLOTTER. = Crest lumineus, Capitaine. Nous ver- rons, ls prochaine fois, comment ce pheno mene ‘applique sux ‘batedus, si your le voules bien signtit MARINE | ~ LA LEGENOE || SES QUATRE FILS AYCION RACONTEE ET ILLUSTREE PAR J.Lat ae BATTRE BERTHOLLET, FURIEUX,CELUI-CI xe LEFRAPPE St RUDEMENT AU VISAGE | || D'OR MASSIF SUR LA TETE DE BERTHOL} QUE LE SANG JAILLIT... || || ter qui s'EcRouLe,TUE NET | Tenoins, BeRTHOLLET ABP, |vorne ris Lonien |LBASSEMENT RENAUD ‘Due SEUVESt [Sine om ‘MELAS! 5IREINOUS VOUS RAMENONS IE CORPS DE ] PAR [QUELQUES CHEVALIERS S'INTERPOSENT TET PARVIENNENT A CALMER LE 35 BREA S CHARLEMAGNE VA FLECHIR.MAlS UK LANENTABLE CORTEGE. * [couroux oe antennene. || Wap Oita na NE CeRaP eRe | ie ke J} ii re = = ‘(CEN ESTTROPI PAR SAINT DEMIS! QU'ON SE || ISISSE gy INCONTINENT. DE Bry er DE Ses FRERES! MAIS LES QUATRE FRERES,A "ARMES, SEDISPOSENT A DEFENDRE HEREMENT LEUR VIE... “A CETTE YUE LA COLERE eT LADDULEUR DU Ro! NE RonwAlseent Ue OE Tl NTI N Yous hace La carriére de H. G. WELLS HG Well, i meme of 70 ck ta publication riche it llnstrée dea guerre des miondes, plus prodigies de se: rom HLG. Wells, ng en 1866 8 Bromley, ey Angleterre, de’ parents pasvres, auc prises vee um malbeurees commence ie, yor: laines ct cristanx, aurait.” probabe ment. mene “une” vic effacée commie Ses deux: frdrey ales, sit wavy ete Nictime dans san enfance d'un secient an ites. inealcalables. Erapoigném_cours Van jen par les. gaming brutavs, ‘Cassa la jambe, Conteaint 2 nine lone ia RIOD. HL fe de vastes lectures qa hel Sovrirem dimmenses horizons. oublions {Bas qu’a estte époque, wn enfant de cond Tom modeste wavait que pe Wovcosions Jamtais play il ne devait se contenter da wort médlioere que la vie puuraisait rouloi tab ieposer Ta place me manque pour retraces en Hé- tails il Va narré Tulane dain som ston Diographie — le tette opiniitre.qw'il- ae somtenit jour échopper 2 1'étoatfame may Sin de confections of fT avait ete place en Ipprentissige, et por entamier cer Stnies UL, dams son’ exprit, devatent Je mener aa Dprovesirat L’enseignement anglais, 4 cette Speqne, était encore dans ane large mesure, shandenne 8 Pinitiative, Taisit Tes cours de PHeole normale de South Kensington, & Londres, enregistrant Pinnombrables connaissances, supporta le ‘Kemmement de Pétadient pauree en proie § die — ui ddevalt ive jusque pr Place: aux géants ! le quatre-vingts ous | a a des ma Venseignement, et trouve cain sa ole en publiane on fameus roman La machine & explorer le temps, oh Vou voit sn petsonnage perehé sur_un.miroblant obareil de son invention faire une série le vids formnidables vers Vavenir le noite ace et axoister A ou décaence. ‘pais a enfants! Fx tant que Pou aimera le fantasticne place dats in cadre reel, om fremira. en Erognant la terrible Guerre wes mondes 5) pulssuiment imaeinge peor HG. Wells | SECRET DE LESPA (fexte"et dessins d’Edgar-P. JACOBS) TANDIS QUE LES SIRENES HURLENT] ALLO! ALLO! EN DER- EQUIPE PAR EQUIPE , LES TECHINI- JLEVACUATION DE L'usiNe DE scawd| ||-nERe nouvetce, nous || W-ClENS DE LUSINE PRENVENT. [rect se povnsuir bans 1-onoee|| || apenenons ob howe ee oe eee CAMS D EVA ET 4A DISCIPLINE... 1A VILE ETERNELLE WENT| <3 D'ETRE RAYEE DE LA CAR~ Te DU MONDE... VINGT- ING SteCLES ‘DE, ciVits-| | SATION ONT ETE ANE- HANTIS EN UM INSTANT! ALLO! ALLO! LE L EVACUATION EST TERML-| DANGER SE RAP- “NEE! A WOTRE TOUR PROCHE!,.. PARIS || fame MAINTENANT. ATTAQUE ALA z MANCHE EST AUX B0MBE AToni- || |™ ‘ ALL RIGHT! PRISES AVEG, LES ‘ JE FAIS SOR-|| || ESCADRES AERIEM| -TIR LE “Gol- -DEN ROCKET.) |EN DESORDRE , 3 L CALME .L! ae SEMANT LA Pastt- TERRE ATTEND QUE CHACUN Fas-| We SUR LEUR Spuinee'.. Se son oevore ‘AVEZ = Vous BIEN Tous LES PLANS SUR vous BRancl, MPASSIBLE , HUDSON, L'IN/6E- |-NIEUR CHARGE DE FAIRE SAU- DE SON HANGAR EST AME- -7ER CUSINE, ATTEND, DANS -wé SUR LA PISTE D'ENVOL 58 cASEMATE’ BLINDEE, L“0R- ‘ |-DRE DU CAPITAINE BLAKE... cra "Tous drole reserve) <. 12s Editions au lembare > aiteur, responsable: Raymond Leblanc $5) Buc ds Pomvard Brucalle "2d Hae Piensa, Beanelics

You might also like