10 OCTOBRE 1946
. CHAQUE JEUDI
Gee
Bardés de fer, les quatre Fils Aymon entrent fiérement en lice. (Voir pase 9.MOI Y EN A PAS TOUBIB
Radio-Nayrobi x annonct In proctisne rudio-
*
predins seman
‘ghta fe ferenent a ub Tit Un pen de
“omic Pies ar oogee
MARCEL CLAS
sine Ue pe, fees» sure eat encore
a_i pas mt, te
(otetee, Nae eevee? Bo
DOUGLAS. — Des jeux ? a
tard Des concurs eet
KNOCE-OUT. — Qual eile de nom ! Ga te tm
pette pas en ou eae dive e i yee. ere!
JEAN ot MARIETTE. — Je retane vote eneslecte
suteesion. Nera pont lex “enstetone
MARCEL 0. — Core nique adrowe 2, der
sete ia code mal Ses
SS coominunce teats Ams, SME
JOHNNUE, — Cee sone de ae care,
“eEEIS JACK. — Non, ae some ne sero pa
CHRISTIANE. — Eashané apprendre gue more
Jour! pute nex Cees ‘Ce rear gal te fant
fav ectsnement bee que on facie Pelee,
JOJO. ~ ane eetue temps, pu ouairns et
tees nowrtey et font fal gases Mere
Suir sca
PIERRE ETJAER. — Use pubviue état? pax
ate een tC Fiin? 9. Charts tee deatL’extraordinaire odyssée de Corentin Feldoé
fees |e
ii es
aissé seul, Corentin so
ide sa_cachette. tout sur-|
\lpris d’étre & bord.(Suite)
Ce fut seulement lorsque fen appro-
‘chal de prés que Tétrangeté de cet objet
ine devint évidente, A premidre vue, co
Riétait réellement pas’ plus émouvant
auune voiture renversée ou un arbre
‘abattu par Je vent en travers de la route.
Pas méme autant, & vrai dire. Cola res-
semblait A un gazpmétre roulllé, & demi-
‘enfoneé dane le col, plus qu’a autre chose
‘au monde, I fallait' une cortaine éduco-
tion scientifique pour se rendre compte
‘aue les éeailles grices qui le recouvraient
‘étaient. pas une oxydation ocdinaire,
que le métal un blanc jaunatre qui
Prillalt dans la Goure entre le couvercle
et le cylindre n’était pas d'une teinte
famllidre. Betratorrestro Wavait aucune
‘Signification pour 1a plupart des specta-
tours.
Tl fat & ce moment absolument clair
‘dans mon esprit que Ia Chose était. venue
‘de la planéte Mars, mais je jugeais im-
probable quelle contin unc creature
ivente quelconque. Je penaais que le
Aevissement tat cutomatique. Malgré
‘Oplivy, je croyais A des habitants dans
Mars ‘Mon esprit vagabonda 8. sa fan-
taisie autour des possibilités dun ma-
auscrit enfermé & lntérieur et des dif-
Houllés que souléverait sa traduction,
ou bien de monnaies, de modéles ou de
Fepeésemtations diverses qu’il_contien.
ait et ainsi de suite. Cependant objet
Giait un peu trop gros pour que cotte
dee pot me rassurer. J'étais impatient
de le voir ouvert. Vers onze heures,
Comme rien ne paraisoalt oo produire,
je'm'en retournal, plein do cos préoceu-
potions ‘cher (mel: A Maybury. Male
Féprouval de la. di
es investigations abstraitos.
Dans Faprés-midi, Vespect de Ia lande
favalt grandement change. Les premitres
@aitions “des journaux du soir avalent
Stonné Londres avee 'énormes man-
chettes | Un Message venu de Mars —
Surprenanie nouvelle et bien autres.
De plus, fe telegramme @Ogilvy au bo:
eau central mé que avait bou-
leversé tous les observatolres du Royau-
me-Ual.
Ty avait sur la route, pres des car-
rigres de sale, une demi-douzaine au
‘moins de voitures de louage de la sta:
‘un cabriolet venu de
A lig
RESUME. : Us obi tet de le plex
ste Mary ext tonbe dane ne lode bets
TFOTTERSHAW en Andere Liss:
‘rome OGILVY aja decane ergoncé
Hoe te Sart
Set per fe hut len ll gure le Sos
folie" HENDERSON. pos tous deus
‘nt Wlegrepié la moeneic'® Loire,
‘Chobham et un landaur majestueux. Non
foin, se trouvaient d'innombrables bicy-
fletion. De plus, un grand nombre de
gens, en dépit de la chaleur, étaient ve~
hus @ pled de Woking et de Chertsey, de
sorte quily avait IA maintenant une
foule “considerable, dans laquelle | se
vvoyaient plusieurs jolies dames en robes
clatres
‘La chaleur était moins suffoeante;
‘my avalt aucun auage au ciel nl la moln-
‘Gre brise, et la seule ombre aux alet-
tours était celle que profetalent quelaues
sapins epars. On avalt éielnt incendie
es bruyeres, mals aussi Joln que sien
Gait Ia vue’ vers Ottershaw, la lande
lunle était noire et couverte de cendres
oo Séchappalent encore des trainées
Nerticales de fume. Un marchand de
ratralchlssements entreprenant avait en~
oye son fis aver une charge de fruits et
‘de bouteilies de biere.
‘Ea miavancant Jusauau bord du trou,
Je le trouval oocupé par un groupe d'une
‘emi-douzalne de gens — Henderson,
Oeiivy, et un homme de haute taille et
‘res blond que Je sus apres Gtre Stent,
Ge FObservatoire Royal, dirigeant des
Ouvriers munis de pelles et de pioches.
Stent donnait. des ordres d'une voix
Claire et aigué. Tl était debout our le
‘ylindre qui devait étre maintenant co
‘Sidgrablement refroldi. Sa figure était
rouge et transpirait abondamment; quel-
‘Ques chose semblait Vavoir irri.
‘Une grande partie du cylindre avait
G@ Aégagée, len que sa partie Inté-
Hleure 01 eneore enfoacte dans le sol.
‘Aussivot quvOgilry mfapercut dans la
foule, Il me Ht signe de descendre et me
Gemanda si je voulals aller trouver lord
fouilles. TL voulait done qu‘on insiallat
fun léger barrage et quon les aidit &
maintenir les gens A une distance con-
Venable Tl me dit aussi que de fables
mouvements wentendalent de temps &
autre dans Vintérieur, mals que les ou-
vrlers avalent dO renoncer & dévisser Je
Sommet parce qui woffrait aucune
prise. Tes parols paralsaient étre d'une
Spaisseur énocme et Il étalt possible que
les sons affalblis qul parvenaient au de
hors fussent les signes d'un brayant tue
multe 2 Pintérieur.
‘Fétais tres content de tul rendre le
service qu'il me demandalt et de deventr
‘ainsi un des spectateurs privilégiés en
‘dega de Ia cloture. Je ne rencontral pas
lord Hilton cher lui, mais fappris qu'on
Vattendalt par le train de six heures;
comme fl était alors cing heures un
uare, Je rentral chez mol prendre le
the et me rendis ensulte & la gare.
LE CYLINDRE SE DEVISSE
Quand je revins @ la lande, Je soleil
se couenait
Des groupes épars se hatalent, venant
‘ae Woking et Une ou deux personnes
Fen retowmnaient. La foule autour du.
trou avait augmenté, et se détachait,
noire sur le jaune paie au ciel — deux
‘cents personnes environ. Des voix sle-
verenc et il sembia se produlre une
sorte de Tutte & Tentour du trou, D'etran-
ges ides me vinrent & esprit. Comme
Fapprochals. Fentendis la voix de Stent
‘qul erat =
En arriére! En arriere!
Un gamin afriva en courant vers mot
— Ga remue, me ditil en passant —
a se dévisse tout seul. Crest du louche,
Tout ca — merci — Je me sauve.
Je continual ma route. I1y avait bien
1a Fimagine, deux ou trols cents person-
es se pressant et se coudayant, les
quelques’ femmes n’étant en aucune ta-
‘con les moins actives
“Th est tombe dans le trou!
aueiqu'un,
ceriaEn arriére! erlérent des voix
La foule sagita quelque peu, et en
Jovant det coudes, je me frayai_un che.
‘min entre les rangs pressés. Tout ce
monde semblait grandement curexctt®,
‘Srentendis un bourdonnement particu:
er qui venalt du trou.
— Dates donc, me erla Ogilvy, aldez-
nous & maintenir eet idiots & distance
‘On ne salt pas co qu'il peut y avoir dans
‘cette diable de Chose
Je vis un jeune homme, que je recon:
rus pour un argon de boutique de Wo.
ting, gui esseyait de regrimper, hors
Qu trou dans Tequel la foule avait
pousse
Le commet du eylindre continuatt &
oe déviesee de Tintérieur. Deja cinquante
‘entimbtros de vie brllante paraiesaient
Guelqu'un vint trébucher contre mol et
FF faillis bien tre precipite contre le
fylindre. Je me Fetournal, et @ co mo.
iment le déviseage dut étre au bout, ear
Te couvercle tomba sur les graviers avec
tun choe retentiseant. J'opposai solide.
ment mon coude & la personne qui se
trouvalt derritre moi et tournal mes co-
fgards vers 1a Chose. Pendant un moment
Cette cavité ciroulaire cembla.partaite
ment noire. Savals le soleil Gans les
“Je erois que tout le monde sattendalt
voir surgir un homme — possiblement
quelque etre un peu aifférent des hom
mes terrestres, mals, en ses parties es
Sentielles un homme. Je sals que ceétal!
mon eas. Mais, regardant attentiverent,
{Je vis bientot quelque chose remuer dans
Tombre des movements incertains
‘et houleux,
puis deux dioquee tumineux comme a
Jeux. Enfin, ne chose qul ressemblait
Han petit serpent gris, de la grosseur
environ d'une eanne ordinaire, se dérou!
a hors d'une masse repliée et'so tortilla
dans Vair de mon obte — puls ce fut le
tour d'une autre
‘Un frlsson spudain me passa par tout
le corps, une femme derritre mol poussa
tn eri aigu, Je me tournal & moiti, sans
fguitter des yeux le cylindre hors duquel
autres tentacules surgissaient mainte
nant et Je commencal & coups de coudes
aime frayer un chemin en arriére du
ord. Je vis Ptonnement faire place
Thorrelir ur les faces des gens qui m'en-
touralent. Jentendis de tous cotés a
fexclamations confuses et ily. eul_ Un
‘mouvement généril de recul. Le jeune
Boutlgiter se Missal A grands efforts
fur le bord du trou, et tout & coup Je me
trouvai seul, tandls que de Tautre cote
lee gens genfuyaient, et Stent parmi
eux Jo reportai les yeux vers le cylindre
et une irresistible terfeur Sempara de
moi. Je domeural ainsi petrifie et les
yeux fixes
Une grosse masse grisitre et ronde,
a grosseur A peu prés dun ours, séle~
vait lentement et péniblement hors du
cylindre. Au moment of lle parut en
pleine lumiére, elle eut des reflets de
euir mouillé. Deux grands yeux sombres
me regardaient fixement. L'ensemble de
Ia mame était rond et poseédait pour
ainsi dire une face : ll y avait sous les
yeux une houche, dont les horas sans
lavree tremblotdient, sagitaient ot Iai
‘alent échapper une sorte de selive. Le
cor spaipitalt et haletalt convulsive~
ment. ‘Un appendice tentaculaire long
et mou agrippa le bord du cylindre
fun autre se balanca dans Vir
lusteations de BP. Jacobs
Deux grands your sombres me regardaient fizement
isCot admirable récit lustre un épieode
de ta terrible campagne de France, &
Tiseuo de laquelle Napoléon vaincu dovait
abdiquer.
*
Cérait en 1814; cétait le commence
iment de Vannée et Ja fin de cette sor
bbre guerre ob notre pauvre armée défen-
ait Empire et Empereur, et ob la France
rogardait Te combat avec. decouragement.
Solssons venalt de se rendre au Prussien
Bulow. Les armées de Silésie et du Nord
y avaient fait leur jonction. Macdonald
‘avait quitté Troyes et abandonné le
bassin de T'Yonne pour établir sa ligne
de défense de Nogent 4 Montereau, avec
trente mille hommes.
Nous devions attaquer Reims, que UEm=
pereur voulait reprendre. Le temps éialt
‘Sombre et la pluie continuelle. Nous avions
perdu Ia veille un officier supérieur qui
Conduisait’ des prisonniers. Les Russes
Vawaient surpris et tué dans la nuit pré-
‘dente, et ils avaient délivré leurs eam:
rades. Notre colonel, qui était ce qu’on
nomme un dur 4 euire, voulut prendre a
ravanche. Nous ations’ pres d'Bpernay et
ous tournions let hautaurs qui Tenvi-
ronnent. Le soir venait, at pros avoir
Seeupeé le jour entier & nous refaire, nous
passions pros d'un joli chateeu blanc a
tourelies, nommé Bourseult, lorsque lo
colonel ‘m'appola Il m'ommena & part,
Pendant quon formait loc faiscesur ot
ie dit de sa vieillo voix enrouse
— Vous voyer bien lichaut une grange,
sur cette colline coupée A pic: Ia od se
roméne ce grand nigaud de factionnaire
Fusse avee son bonnet d'évique?
— Oui, oui, disc, je vois porfaitement
Je grenadier ot Ia granee.
— Eh bien, vour qui ees an ancien,
4 faut que vous sachiez que cest IA Te
point que los Russer ont pris avant-hier
‘et qui cccupe |'Empereur, pour le quart
dheure. Ime dit que cest ta clef de
Reims ct ca pourrait bien tre. En tous
as, nous allors jouer un tour & Woren:
zofi. A onze heure du soir, vous prendrez
eux cents de yoo lapins, yous surpren
Grez le corps de garde qu’ils ont établi
Gans cette grange. Mais de peur de de
ner Velarme, yous enleverez ca a la baton
rette
Tl prit ot miotfrit une prise de taba:
ct, jetant le reste peu A peu, il me dit
en pronongant ua mot 8 chaque grain
seme au vent
— Vous sentex bien que je serai por li,
derriére vous, avec ma calone. Vous net
For guére pordu que solzants hommes,
‘pour
do la petite affaire de
‘reposer un peu.
it pas, comme on dit,
Gracnne, qui a
piquée des. vers
= Ga sullit, lui disje; ot je m'en allel
avec mon Heutenant em second, preparer
‘un peu notre soirée. L'essontic,” comme
vous voyes, était de ne, pas faire de bruit
Je passai Pinspection des armes et je fe
fenlever, avec Te tire-bourre, les cartot-
Ghes de toutes celles qui que ron volt repa-
raltre pérlodiquement vee une présen-
tation plus ou moins renouvelée.
‘Le true du Décapité pariant a été in-
yenté & Londres, en 1989, par M. Tobin,
seerétaire de Ia’ Politeehnie Institution:
M_ Tairich, irecteur d'un muste de
‘figures de cire de Paris, sen étant rendu
acquereur, imaging pour le mettre en
Valeur une mise en scene originalement
macabre.
‘Los visiteurs étaient invites @ dase
re dans une cave lépreuse, par un af
freux escalior faiblement eclairé. Apres
‘iol lls tombatont sur une seéne de I'n-
ilstion, ‘figurée par dos. personnages
én cine d'un hideux réalismo, quéclal-
‘ait seule une torehe tenuie par Un aide
au bourreau:
eireonstanees de son
‘pouvantable.
‘Comment cela étalt-il réalisé? De Ia
fagon la. plus simple.
Comparez ces deux dossine. Le pre
mujer reproduit la acéne. que je viens de
berire, le second dévoile clairement le
true.
La table avait trois pieds CD-E, Entre
ces trols reds, dans des ralnures prati=
iquées a cet effet, étaient deux miroirs,
erriere Tesquels se tenait caché le. cor
pore H. qul passalt sa téte bar une-ou-
Werture’ pratique dans la ‘able et le
plat
‘Ces miroire étaient places 2 angle
‘roit et & peu pres 4 45" aUee les murs A.
‘ot B., qui en te réfléeissant dedans som-
blaiont la continuation do Ia partie ca
‘chee du mur du fond A” et BY, quo Ion
eroyait done voir entre les plads de Ia
table,
suppliee. était
Lexhibition du decapits parlant ren-
contra un trés grand suecés, ot pendant
quelgue temps Ia foule se pressa dans Ia
Gave « tragiquo >
‘Un jour, malheureusement, un visi-
teur mécontent du prin dentrée élevé
ing francs, somme sonsidérable pour
Yépoque, eut la désobligeante idée de
lancer une boulette de papier & la téte
‘Qui, surprise, fit une grimace.
Encourage, le mauyals plaisant réci-
‘iva. AU second projectile, la. téte pit
Un alr courrouce.
‘Co qui bien entendu engagea autre
a pereevorer. Ant mes amis, quelle seene!
Ny tenant plus, ot oubliant son role,
ta téte se mit & invectivor Furieusement
‘son aseaillant.
Ce fut un beau scandale et Ton dut
appeler Ia police, faire expulser Te public
are.
‘La ehose fut connue dans Paris et le
meme comédie se reprodulsit les jours
Suivants. Chose plus grave, des bouleties
D
‘On tournait sur la droite, on longesit
tun couloir presque obscur, et Von arri-
vait devant une balustrade & hauteur
@appul fermant Yentrée dun petit ca-
‘Yeaul Bi la, on apercevalt, poste dans un
plat, sur une table & trois pieds, une
ete’ coupée aux yeux clos
‘A Yappel du cieérone, le aécapité se
révelllait, racontalt son histoire et les
one
mal dirigées rebondissant contre les mi-
roirs dévolléxent Te truc, Et ce fut Ia
fin de Fexploltation du décapité parlant.
Mais comme je vous le disais en d&bu-
tant, la méme ilusion a maintes fols
Teparu depuis avec une mise en scéne
différente. Je Pal pour ma part vue plu-
sieurs fois. On a beau €tre prévenu, c'est
maleré tout tres Impressiganantwx Mel Z.H82.
ATTA QUE Mon.
Allo! ao!
MESSAGE ULTRA -URGENT|
CLENCHEE CETTE
fg | NUIT A 2 HEURES...
QLRIK COMMANDERA
U ESCADRE Qut
ATTAQUERA »..
“ROWS NOUS ATEHPS
2 LE TEMPS COMMEN-|
‘AU. RuCHT! J'EN~
-PORTE LES PLANS
PUCROGRAPHIES..
wre! Evacu-
lation D'Ag0RD,
|puis DesTRUC
ALERTE A TOUS LES SECTEURS:
DISPOSITIF PE DESTRUCH
EVACUEZ tl!