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Per aers Crd NES ONE Ly eg er. UN SCENARIO DY S 4 ye ee DENIS , : eas ; ie ; oh : LA os at if fh one upr me ceom mca ANNE-MARIE SQU Mlustrations ¢ Nicolas RYSER Couverture Wicolas RYSER Plans : ‘Jeln-Paul PELLEN Maquette : ‘Jean-Paul PELLEN Relecture : Svetlana BOUCLIER Raphaél GRANIER Direction Littéraire : Chrystelle CAMUS Cyril PERNICENI ESTIVEQNEN Editions 7, rue Amelot - 75011 PARIS Page 3 Le Théme Pas de caténaives pour les mam- mouths est une histoire de train, de grand froid et de créatures . Page 6 La Micheline Bleue Oi les personages font connaissance dans le train et découvrent qu'ils sont tous les quatre invieés & Plussac. Leut Page 17 Petite Musique de Nuit Oi les personages réalisent que la visite n'a toujours pas commencé. Le délire pré- cédent n’était qu'une sorte de réve en Page 28 La Chasse au Train Od les personnages expérimentent une étrange amnésie. Les voill ‘maintenant en train de diner avec Page 37 La Piscine Thermale Of les personages se retrouvent dans un train gui ne leur est pas inconnu : le train de Périgueux. Ils sont revenus au matin du Page 48 Contrdle, S’il Vous Plait ! Oit chacun se retrouve chez soi, dans sa salle de bain, en train de prendre un bon bain chaud. Un bain plus que désirable. Les personnages, Page 35 LUHybernatorium Oi les personnages, en route vers Pstalinberg, ont la conviction qu'ils sont toujours en plein délire. En Page 65 Le Grand Secret Od les personages se_réveillent devant un miroir. Autour d'eux sagitent des silhouettes familigres, Page 79 Annexes «as de caténaires pour les mammouths est une histoire de train, de grand froid et de créacures préhistoriques, éléments récurrents qui, sous différentes facettes, vont se présenter tout au long des crises. Dans le « monde réel », l'histoire se déroule & Plussac, une localité du Périgord connue pour ses grottes —le genre de grottes ol les couristes peuvent admirer des stalactites et des stalag- mites éclairées par des projecteurs de couleur. Ce n'est qu'un site géographique et non a pro- prement parler archéologique. Une surprenan- te découverte y aurait néanmoins été faite, et Cest A ce titre que sont sollicités les person- ages des joueurs, cous scientifiques en la matiére... Ils regoivent une lettre leur deman- dane de venir & Plussac, tous frais payés. Linvieation incluc des billets de train; et cest ainsi que les personages se retrouvent un beau matin dans le méme compartiment de premitre classe, en route vers /eur histoire. Si Plussac est un liew mineur, «grote du Périgord » n’en fait pas moins penser & « grot- te de Lascaux >. Par association d'idées sublo- giques, on pense alors 2 «homme préhisco- Tique », qui fait penser & . Au demeurant, et c'est peut-étre le plus éerange, il n'y a pas un seul train —pas un seul wagon posé sur les rails (Le plan exact de la maquette est sans impor- tance. Il est trop complexe pour que les per- sonnages puissent le retenir de mémoire et ils nlont rien A leur disposition, ni papier ni crayon, pour en établir un relevé.) ois grandes lampes avec des abat-jours coniques pendent du plafond, projetant leur lumiere sur la maquette située juste en dessous. Le mur situé sous l'échafaudage posséde une porte, donnane dans une pice voisine (la cui- sine). Cette seconde pice n'a pas dautre issue. En revanche, sous la table de la maquette, juste au centre, un orifice s‘ouvre dans le sol, un puits d'un metre de large. Ce passage consticue la seule sortie. Pout le découvrir, les personages devront commencer par rampet sous la table, De méme, ils ne peuvent décou- vrir la porte de la cuisine que sils descendent de Véchafaudage. Il n'y a pas d'échelle, et en s‘accrochant aux tubulures, il faudra réussir Agilité & zéro (dommages A en cas de chute). Possessions Quoi quiils aient gardé sur eux, les person- nages ne possédent plus que leurs vétements, cest-A-dire sous-vétements, chaussures et combinaisons de spéléo. Ceux qui se sont munis de lampes les possédene toujours, mais comprennent maintenant pourquoi elles se sone éteintes et ne veulent pas se rallumer elles n'ont pas de piles. Telles sont les strictes possessions des personages. la cuisine Crest une petite pide de 2,5 m sur 3m, aux murs cimentés et au sol carrelé. Il n'y a pas de fenétre. La porte qui Ini donne accés est une porte ordinaire, sans serrure, Léclairage est fourni par une lampe au plafond, brdlant en permanence (tout comme dans la grande salle, il n'y a pas d'interrupteur). On y trouve, de gauche 2 droite en entrant, les agencements suivants * Une armoire & congélation. *Une espece de four 2 micro-onde encastré dans le mut. aux Peintures rupestres oe N 3 Cy PY x > > FS . = S S ®. * Une gazinitre + Un évier. © Un plan de travail accolé au mur. © Un butfiee avec tirvir et porte de placard. be congélateur. 1) est en état de marche, et ses rayonnages sont bourrés de dizaines de sau cisses_ de toutes les sorees: saucisses de Francfore, de Toulouse, chipolatas, boudins noits, boudins blancs, ancouilles, andouil- letres, exc, Toutes ces saucisses sone congelées, dures comme de la pierte et toutes pailletées de glace le micro-onde. Il est également fonctionne! avec bouton de marche et progtammateus, Sur sa porte, on peut lire les indications suivantes : * Vivaldi, 45 minutes = Bach, 40 minaces Mozart, 30 minuces * Wagnes, 20 minuces 4 Javz, rock: ne pas décongeler! la gasiniére. Elle est relige i une bombonne de butane. Cette derniére écant vide, la pazi- nite de fonctionne pas. Cévier, Ueaw (froide uniquement) y coule ec s'évacne sans probleme. be buffet, Le ciroir contivnt six baguettes chi- noises en bois er cles piles pour lampe-torche. Si les personages n'ont pas de lampe, il en contient une également. Dans tous les cas, il n'y ade piles que pour alimenter une seule lampe. Le placard contient deux boureilles en verre, l'une pleine d'un liguide eransparent et inodore comme de l'eau, l'autre vide, avec des éciquettes. Sur Ia bouteille pleine, on peut lire: KM, et sur Ia bouteille vide: DAM. la PSUR Crest en examinant de prés la grande maquet- te de train lectrique, et plus précisément la petite gare, que les personnages yone avoir la PSVR la certicude dere en train d'assister, réalité, 4 Vencrée en gare d'une micheline blene ccc blanche. La quéte prend alors la forme sui- vance: faite en sorte qu'une celle micheline (en modéle réduit) circule sur les rails de la maquette et passe devant la petite gare. Le probléme est quiil n'y a toujours. pas Vombre d'un train sur cette fichue maquette. Plus encore, il n'y a pas de poste de contrdle, ttansfotnateus ni prise de courant pour ali- menrer Le circuit en électricité, expression cerain électrique» apparait finalement crés abusive ba caverne aux peintures rupestres Le puits sous la table n'est cimenté que sur une hauteur d'un métre; il se poursuit au-dela sous Ja forme d'un boyan naturel, non pas vertical, mais accusane une forte pente. Pour le négocier, réussir Escalade a zéro. En cascl'échec, on déva- Je directement jusqu’a la caverne située plus bas (dommages A). Le méme jet devra écre tenté, plus card, pour revenir 3 la salle de la maquette, ‘Tout un mur de la caverne est occupé par une grande peinture rupestre dans le style des groctes de Lascaux. En guise danimaux, la peinture représente courefois une locomotive électrique, Fidtlement reproduice, ses panto- graphes déployés. Egalement bien dessinges, des f¢ches (d'arc) ceanspercent le malheureux. en divers endroits. La legon sublogique & retenir de ceece peineure est que la motrice, tenant liew de mammouth ou d’aurochs, est considérée comme une créa- cure vivante, A Vautre bout de la caverne, un boy ment incliné finit par accéder 2 Vexeézieur, donnane au pied d'une haute falaise. Dans (a Neige A Vextérieur, tout est blanc de neige et il régne un froid glacial. D'un coté se dresse la falaise au pied de laquelle viennent de sortir les per- sonnages; de l'autre, le paysage n’est qu'un amoncellement de bosses blanches: rochers et versants de collines noyés sous la neige. Aucun signe de végétation Les personnages peuvent s‘aventurer sans craindre de s'égarer. Ils retrouveront le chemin du retour grice aux empreintes qu’ils laissent dans la neige. Or leurs empreintes ne sont pas les seules. A quelques distances de Ia, ils tombent sur un onnane sillage imprimé dans la crotite gelée. Deux longues lignes paralléles s'éendant a perte de vue dans un sens comme dans l'autre, religes & intervalles réguliers par des traits per- pendiculaires. On dirait le dessin d'une incer- minable échelle, ou plus exactement — peuvent & juste titre penser les PJ— le dessin d'une voie feerée avec ses rails et ses traverses. Il ne s‘agit cependant que d'une empreinte, des eraces dans la neige. Sublogique aidanc et se souve- sant de la peinture de la caverne, aux person- rages de deviner quelle créature a bien pu pas- ser par Ii. En vérité, cout en respectant la plus grande prudence, les personnages doivent maintenant suivre ces traces. Quel que soit le sens suivi, ils yont aboutir au sommet d'une petite butte que le sillage négocie par un large virage. Li, les traces se mettent & tourner en rond, 4 se croi- ser et s’entrecroiser, comme si la créacure avait subitement prise de folie furieuse. Ee de fair, ce lieu correspond 4 un petit campement complétement dévasté. On y découvre les estes d'une tente igloo, renversée et déchirée, avec son matériel de couchage, une table et des chaises pliantes brisées en mille miettes, ainsi que les restes de ce qui semble avoir été des appareils de mesure scientifiques. Un peu a Fécart du liew du carnage, les seuls objets encore intacts sont un poste de radio & transis- tor et une mallette isotherme de poste. C'est un gros poste FM stéréo en plastique noir, avec double lecteur de cassettes audio et lecteur de CD. Ses piles sont encore bonnes et il est en état de marche. Quelle que soit Is fréquence sur laquelle on le régle, on soobtient qu'une insipide musique techno. Il n'y a ni disque ni casserte dans les lecteurs. $i fon examine attentivement ces derniers, on peut toutefois y découvrir quelques miettes de ‘giteau, plus précisément des miettes de cake. a mattette, 2 mallette contient une bouceille de KM et une bouteille de DAM, routes les deux pleines. Préservée du froid, la mallecte contient également un cake aux tranches pré- coupées. la Quéte Pour parvenir 2 accomplir, les personnages doi- vent obligatoirement quitter la salle de la maquette via la caverne aux peintures rupesttes et découvrir le camp dévasté. Crest li que les éléments du puzzle sublogique vone peu a peu s'embotter, Une cassette Puisqu’il y a des miettes de cake dans le lec- teur de cassette, il faut incrédire une tranche de cake (-1,1). La premiére tranche incrédice donnera une cassette enregistrée; d'autres incrédulités, inutiles, donneront des cassettes vierges. La cassette enregistrée fait entendre une voix d’homme, avec un léger accent d'Europe de lest. «Professeur Stanislas Malkieviech au micro. J'ai décidé d'entegiscrer mes notes. Nous sommes lundi soir. Nathalie et moi avons dressé le camp au sommet d'une petite butte. Le froid est terrible. Apercevons des mouve- ments dans le lointain... (Suit un crachote- ment, puis un blanc.) Mardi soir. Je vois une Tocosaure 2 l'aide de mes jumelles. Elle est magnifique mais terrifiante. Elle bouge ses espices de cornes comme des pantographes, elle laisse d’étonnantes empreintes paral- les... (Crachotement.) Mercredi soir. Jai tevu la Iocosaure, accompagnée certe fois de ses bébés locosaures, & peine grands comme des saucisses. Mais la preuve est 13! Les loco- saures peuvent se teproduire malgré le froid polaire. Elles survivent en bouffant du kilo- metre: ga leur donne de énergie. La these communément admise comme quoi les grands locosauriens auraient disparu suite aux périodes glaciaires est done complécement fausse. Avons également suivi a la jumelle un vol d'hélicosaures, Remarquables avec leurs rotors tranchants comme des rasoirs (Crachotement.) Vendredi soit. Mon expérien- ce a magnifiquement réussi, J'ai capruré les bébés locosaures et je les ai Congelés, Apres décongélation (10 minutes), ils étaient faibles mais toujours vivants... (Crachotement.) Dimanche soir. Nathalie a disparu. Je ne sais pas ce quelle fabrique. Les bébés vont bien. Pourvu que leur mére ne cherche pa get...» Le reste de la cassette est v registrement. Les indications a retenir des notes du profes- seur Malkieviech sont que les bébés locosaures sont i peine grands comme des saucisses ec que les locosauriens puisent leur énergie en « bouf- fant du kilometre». Munis de ces informa- tions, les PJ peuvent retourner a la salle de la ‘maquette, sans oublier d’emporter la bouteille de DAM (puisque celle de la cuisine est vide). les saucisses Inctédites (-2, 3), les saucisses du congélateur donnent des éléments de train pour la maque' te: wagon de voyageur ou de marchandise, locomotive etc Selon les points de crise déja accumulés au moment oi les PJ effectuent ces incrédulicés, 2 vous de voir sils obtiennent directement la micheline convoitée ou s'il leur faut plusieurs essais, Par exemple, une Francfort peut donner tun wagon-citeme, puis un boudin noir un ten- der, et, enfin seulement, une andouilletce don- rnera une micheline bleue. Dans cous les cas, on obtiendra un modele réduit congelé, Cest-A-dire prisonnier d'une gangue de glace. Pour quiil puisse rouler, il faudra le décongeler. Lordre inverse peut étre suivi: commencet par décon- zgelet une saucisse, puis l'incrédire ensuite Temps de décongélation, 1\ est fourni par le professeur Malkievitch: 10 minutes. Sans cette indication, les personnages peuvent pro- céder par tatonnements en étant toutefois pru- dents: un temps supérieur tuera la micheline ou fera éclater la saucisse. Les indications de la porte du micro-onde vont néanmoins les lais- ser perplexes. A quoi riment ces références musicales? En vérité, quoiqu'ils 'ignorene encore, ces indications serone précieuses dans la crise suivante. A eux de s'en souvenir le moment venu. Pour l'instant, s'ils incrédisent Te texte de la porte du four Cl, 1), ils obtien- dront le méme libellé, sauf la dernitre ligne ainsi modifiée * Jazz, rock: ne SURTOUT pas décongeler! (Fe texte ne peur ére incrédit que dans son ensemble, pas ligne par ligne.) De Pénergie Correctement décongelée, la petite micheline leue émertra un faible soupir accompagné d'un léger frissonnement de ses roues, comme tune créature chétive mais vivante. Or si les PJ la placent maintenant sur les rails de la ‘maquette, en direction de la petite gare et non loin de celle-ci, elle ne bougera pas d'un centi- mitre. La pousser ne servira 2 rien, d’aucant que pour accomplir, les personages doivent la voir entrer en gare par ses propres moyens. La pauvre chose a besoin d’énergie. Sur le dessus de la micheline, on peut remar- quer un petit bouchon métallique qui, une fois dévissé, révele une cavité: un réservoir, ese ici qu'il faut tenir le bon raisonnement sublogique. Les locosaures bouffent du kilo- mitre et les personnages sont en possession dune bouteille de liquide libellée KM —autre- ment dit Tabréviation usuelle de éilomre Lerreur serait rourefois den verser dans le reservoir de la petite micheline. Le résultar serait de la tuer sur le coup. Mais alors? Il faut se souvenir qu'il s'agit d'un bébé et que les nourritures d’adulte ne convien- nent pas aux bébés, trop riches, trop fortes. Ce quill lui faut, est un aliment adapté a sa taille, Or les personages ne posstdent-ils pas également une bouteille de DAM —abrévia~ tion usuelle de décamtire? C'est exactement ce qu'il lui fauc & son échelle. Caccomplissement Ainsi revigorée, la petite micheline bleue ne demandera qu’ évoluer gaiement sur les rails de la maquette. I! suffira de la placer non loin de la gare et de la regarder s‘approcher... pour accompli. Alternatives Devane tous les objets contemus dans les deux pitces, les personnages peuvent vouloir com- mencer & inerédire dés leur entrée dans le éli- re, par titonnements empiriques plus que par véritable raison sublogique. Ils peuvent ainsi obtenir une micheline bleue des le début. Cela ne leur servira a rien puisqu’ils n’ont pas de DAM pour Ia faice fonctionner. Plus encore, tune augmentation prématurée des points de crise cisque de leur étre ensuite un handicap RE Si ema hie RMR Hormis les saucisses, les seuls objets 2 incrédi- re utilement sont les baguettes chinoises du tiroir G1, 1). Chacune devient un grand et solide couteau de cuisine (dommages B). Ces couteaux seront éventuellement les. seules armes des personages. Incrédire quelque partie que ce soit de la maquette ne servira absolument a rien, (Souvenez-vous, si vous ne savez pas quoi faire apparaitre a la place dun objet incrédie, que ‘yous pouver vous borner & le faire disparaicre ; Cest souvent le procédé le plus simple.) Incrédire les bouteilles (-2, 2) les transforme en cruches sans étiquette, mais conservant leur contenu inchangé. Incrédire les étiquettes (-2, 2) donne Jzit entier pour KM et lait demi-drémt pour DAM et change respectivement les contenus. Incrédire les contenus (-2, 2) donne du lait entier et du lait demi-éerémé sans pour aurant changer les étiquettes. Quel gue soit le lait, il est évident qu'il ne conviendra pas au bébé locosaure. Si la micheline bleu meurt, intoxiquée soit par le KM, soit par du lait, les personnages devront incrédire une auere saucisse du méme gente, la décongeler, puis essayer un autre régime sur la nouvelle micheline. S'il n'y a plus de DAM, il faudra se tésoudre A invoquer les vapes. es vapes, Les vapes ayant éé invoquées, les personnages se retrouvent non pas au début de Phistoite mais du délire proprement dit, est A-dire au sommet de l’échafaudage. Is n'ont plus qu’a tout recommencer & zéro, les créatures Leur apparition est facultative selon les diffi- cultés que vous souhaitez rajouter au scénario, Les personnages érant dehors, dans la neige, leur attention est attirée par un vrombisse- ment ; puis un petit hélicoptére pique droit sur eux. C'est un hélicosaure, comme men- tionné dans la cassette du professeur Malkie- vitch. Imaginez un modele réduic d’hélicopee- re céléguid, mais faisant cour de méme 1,5 m de long, avec les pales de son rotor en propor tion, La eréature se déplace par saccades, & la facon d'une libellule, et sa volonté est mani- festement agressive. La meilleure fagon de s'en débarrasser érant de Vincrédire, c'est peut-ecre Ia que les PJ vont regretter d/avoir commencé par inctédire rout et n'importe quoi dans la salle de la maquette, augmentant inutilement leurs points de crise. ‘Un choc mental risque maintenant de leur écre fatal. La locosaure ese encore plus redoutable. Ne la faites foncer sur les personnages que siils se comportent de fagon particuliremene stupide. Pour accréditer son existence, il peut éere bon malgré cout que vous la leur fassiez entrevoir de loin, tout en leur laissant une possibilité de repli, Pratiquemenc, cest une motrice élec- trique de taille réelle. Elle attaque en cher- chant & écraser ses proies, ‘corte de réve en attendant le funiculaine. De « retoer » auc grottes, ils décoworent enfin la cause de O 2 les personnages réalisent que la visite n'a toujours pas commencé. Le délive précédent n'éait qu'une Vénoi général. Pew importe si la découverte les laisse sceptiques, ce n'est rien en comparraison de ce qui des guette da sortie: un nowseau plongeon dans le deli. la Visite Ayant accompli, les personages se retrouvent & la buverce, sur la grande terrasse du parking, devant les consommations qu’ils ont comma dées précédemment; ils sont & nouveau vétus de leurs effets personnels; et Armand Laven se tient pres deux «Voici le funiculaire qui redescend, dit-il. Vous allez faire connaissance avec madame Souliez. » Vous pouvez maintenant décrite le véhicule avec plus de précision: un wagon bleu orné de bandes horizoncales blanches. Ce n'est pas & proprement parler une micheline, mais cest rout de méme une sorte d'aucorail. Ainsi s'ex- plique la précédente PSVR. ‘Tout se passe comme si, fatigués par leur voya- ge, les personages avaient eu une sorte de passage & vide, et devant le faniculaire bleu et blanc, avaient fait une sorte de reve tout @veillé. Naturellement, cant qu’ils n'ont pas communiqué encre eux, ils ne peuvent pas savoir que chacun a fait le méme réve Les personnages n’en sont pas moins revenus en arti@re, et les scénes suivantes vont leur donner une impression de déja vu. Toutefois, et cest Ia Vintérét de ce moment, nombre de détails vont bientdt différer. Anne-Marie Souliez est toujours la méme, et ses paroles de bienvenue exactement sem- lables. Identique également, sa réserve & dévoiler ce qui a été découvert dans les grotces Le programme qu'elle annonce est également Je méme. Elle précise toutefois que, tant qu'ils y sont, les personages feront l'intégralité de la visite, incluant la promenade en barque, afin d'avoir une bonne vision de lensemble. Cela dit, elle les invite sans transition & moncer dans le faniculaire. sas nee Crest a partir de ce point qu’on séloigne du précédent vécu. II n'est pas question de com- binaisons de spéléo. Si les PJ s'en éronnent, elle affirme que de telles tenues ne sont pas nécessaires: le passage 4 écé largement ouvert ct Vélecericien y a dores et deja installé un éclairage permanent. One stalagmite! Le début de la visite est & nouveau semblable, jusqu’au enfoncement du deuxitme niveau, ‘ot le passage est effectivement spacieux et bien éclairé. N’en ménages pas moins vos effets, les joueurs devant s'attendre & ce que ce soit_maineenane qu’il se produise quelque chose. Il nen est rien, Lientrée dans la nouvel- Te salle se fai sans anieroche. « est certes surprenante, mais était-ce bien la peine de les deranger pour cela, et surtout d’en faire un tel mystére ? Passe encore pour les géologues, mais les archéo- logues ou les palgontologues doivent mainte- nant se demander ce qu'ils fone Ta. Une seule chose est positive: aprés Vespéce de délire du début, on est revenu & une banalicé rassurante. «Nous reviendrons demain cffectuer des mesures, dit Anne-Marie Souliez. Continuons la visite pour le moment. » Durant toute cetre scne, Armand Laven n'a pas dit un mot, moins communicarif que jamais, se bornant & fixer Ja pointe de ses chaussures. En barque La visite se poursuit sans incident, Aw niveau Ie plus bas, tout le groupe prend place & bord. d'une barque a fond plat qu'un batelier entrai- ne au moyen d'une gaffe le long de la rivitre soutertaine. Ga et 1a, des spots soulignent des curiosités géologiques. Le cours d'eau sinue entre les parois, puis aprés un dernier virage, on apercoit Ja sortie: un ovale de clarté —la tumiére du jour. «Nous allons déboucher en eaux calmes juste au pied de la colline», précise Anne-Marie Souliez. Cest alors que tout va trés vite beaucoup op vite pour que les PJ puissent réagic de quelque fagon que ce soit. Le courant de la rivitre saccélere subitement, entrainant la barque dans Youvercure. Horreur! les passa- gers ont juste le temps de découwrit qu’ils ae sont ni en eaux calmes ni au bas de la colline La sortie donne en réalité au sommec d'une vertigineuse chute d'eau —et c'est le plongeon. Barque et passagers sont projerés le long de la chute. Un tourbillon se referme sur eux. Cest Je trou noir. Alternatives Si les personnages rechignent & accomplir ta visite, voire & monter dans la barque, il esc comme toujours facile de trouver un expédient pour les précipiter tout de méme clans le déli- fe. Soit ils vont dormir } leur hével comme dans la crise 1, soit, s'ils pénétzent coue de méme dans les groctes, un soudain effondre- ment de la voiee peut semplacer Vaccidene de Ta chute d'eau Dans le Désert Les personages reprennent conscience pour constater quiils se tiennent, debout, dans ua désert de sable et de roraille. La position du soleil, dans un ciel sans nuage, indique environ midi, Il fait chaud mais de fagon supportable (environ 30°), Seconde constatation, les per- sonnages découvrent qu’ils sone singuliere- ment vétus. En termes de regles, procédez maintenant aux tirages de leurs vétements sur les tables du saine-frusquin. Ce sont leurs uniques possessions. (Aucune cruce évidem- ment de la barque ni des précéderts PNJ.) le bus Non loin de [8 un poteau surmoncé d'un pan- neau est planté dans le sable. On peut y lire BUS STOP. Incrédit (1,1), le panneau indique ARRET DE BUS. Cela dit, le poteau semble planté au hasard dans le désert, sans la proximité d'une route ni d'une piste. Les per~ sonnages en sont cette constatation quand leur parvient un lointain bruit de moteur. Le bruie se rapproche accompagné d'un nuage de poussitre: c'est un autocar —un vieil autocar dans le style des années 50, avec un long capot avant. Si les personages sont encore assez sen- sés, ils lui ferone signe, de sorte & pouvoir monter a bord. Le car est vide, & l'exception du chauffeur Crest un homme aux traits asiatiques pronon- és, peut-étre un Mongol, vétu d'une combi- raison kaki qui n’est pas sans rappeler une cenue de spéléo. Tl ne conduit que d’une main, De autre, il maintient sur son épaule, collé contre son oreille, un grand poste de radio en plastique noir —un poste qui_ressemble comme deux gouttes d'eau celui du profes- seur Malkievitch. Le poste diffuse une assour- dissante musique techno, le volume monté au maximum. Le chauffeur est peu loquace, complétement absorbé par sa musique. Il ne manifeste aucu- ne surprise devant le «costume» des PJ. Il ne leur demande pas non plus de payer, comme si Je bus était gratuit, Tandis qu'il redémarre en trombe, les seuls renseignements qu'il daigne fournir concernent les prachains arréts, qu'il se borne & mentionner sans autre explication 1 - Fete foraine. 2 - Hybernatorium. 3 - Piscine thermale, 4 - Gare centrale. Puis, si les personages lui demandent oi ils se trouvent, il répond, agacé: «Au Larzakis- tan, naturellemenc. » En termes de scénario, on n’en tirera rien d'aucte. Le bus bringuebale sur des amortisseurs fati- gués, apparemment au hasard du désert ~en ce qui concerne du moins l'avant du véhicule. Derriére lui, par contre, comme on peut le voir par la lunette arritre, siétend une piste aisé- ment identifiable, comme si le bus créait lui- meéme la route en guise de sillage. Un procédé qui rappelle évidemment la locosaure. ) <= J 5 id iS a & CE Dix minutes plus tard, des bitiments se profi- ent au loin; et Yon arrive a la fete foraine. Crest la que les personnages doivent descendre. Ty a également un panneau bus stop. Lors, tan- dis que le bus redémarre, les personnages peu- vent effectivement constater qu'il crée la piste derriére lui la féte foraine La fete foraine est installée sur une sorte de parking, une grande esplanade cimencée, de 50 m de cété, posée en plein désert. Il y a des manéges, de la musique, et une foule assez niombreuse ‘Tous les visiteurs, hommes, femmes, enfants, sont costumés. Certains déguisements sont identifiables (arlequin, fée, mousquetaire, princesse, etc.), d’autres sont bizatres et hété- roclites. Certaines personnes sont méme quasi- ment nues, simplement costumées de quel- ques plumes et rubans. De la sorte, Ia véeure & Ja saine-frusquin des personnages passe inaper- gue; et mieux encore, Cest l'inverse qui ferait tache. Tout le monde a lait joyeux, ne son- zgeant visiblement qu’2 se divertir. Aux ques- tions des PJ, on répond de bonne grice en ce qui concerne strictement Ia fete foraine et ses aménagements, Pout le reste: qu'est-ce que le Larzakistan? oft ces gens vivent-ils? que font- ils dans la vie? comment sont-ils venus ici? fetc., on n’obtient qu'un froncement de suuscils et un ait chagriné, accompagnés dans le meilleur des cas d'un: «Oublions! pourquoi gicher un si beau jour de fece?» Manéges et baraques. 1, Chevaux de bois, Un manége tradivionnel de chevaux de bois pour les enfants. 2, boterie, Loterie classique, aver une grande roue crantée. On parie sur les couleurs et les figures du jeu de cartes (cceur, pique, roi, dame, etc.) On y gagne des hot dogs surgelés. 3. Tir @ (a carabine. On tire avec des cara- bines a fleche @ ventouse). Les cibles consis- tent en de petites silhouettes de locomotives. On y gagne des hamburgers surgelés. 4. Péche miraculeuse, Classique attraction pour les enfants, od l'on tente d'accraper par son anneau un canard en plastique au moyen d'une ligne avec un crochet. On gagne des par- cicipations gratuices aux manéges. 5. Grande rove. Classique manége pour les grands, amateurs de sensations fortes. 6, Autos tamponneuses, Un mantge particu- lirement pris d'assaur. 7. Monsieur Biceps. Un forain véru d'un frac et coiffé d'un haut-de-forme présente Mon- sieur Biceps: un automate boxeur. C'est un appareil visiblement sophistiqué, sous la forme d’un robot tout étincelant de chromes et de voyants électriques. En guise de jambes, son tronc est relié 4 un socle par une colonne flexible, comme un punching-ball. Ses bras, bien articulés, se terminent par des gants de boxe rouges. Cette attraction est la seule qui soit gratuite, et plus encore, permet de gagner de Vargent. 8. Corehestre, Aucun manége ne produit de musique. Celle-ci provient d'une petite estra- de située au centre de la féte, od se tient un trio composé d'un accordéon, d'un banjo et d'une conerebasse, jouant continuellement la méme espéce de valse musette, Quelques couples dansent & proximité. 9. Le bétiment. ‘Tout au fond de Vesplanade se dresse un batiment cimenté d’un seul niveau. La plus grande partie (a) est une réserve ott les forains rangent leur matériel & la cloture de la fete —telle est du moins la réponse que l'on fera aux PJ. Cette réserve, sans fenétre, est fermée par une solide porte verrouillée. La seconde partie, d'accés libre, constitue les toilettes. On y trouve des WC (b), un lavabo d'eau froide (©) et un four & micro-onde encastré (d). Ce four est d'usage gratuit. Quoiqu’il n'y ait aucune indication sur sa porte, il ressemble éconnamment & celui de la cuisine de la crise 1 Aux quatre coins de l'esplanade se dresse un haut pylOne supportant un projecteur. Pour Vinstant éceints, ces projecteurs servent i éclairer la fete le soir venu. fa PSYR, Crest en découvrant le petit orchestre que les PJ ont tout & coup la certitu- de d’étre en réalité en train d'entendre la célebre Petite masique de nuit de Mozart, inter- prétée classiquement par un ensemble & cordes. Telle va alors écre leur quéte: faire en sorte d'entendre le morceau en question. Pew importe qu’ils Ventendent «en direct » ou sous forme d'enregistrement, du moment que ce dernier est fidele ec correct. Le trio de lestrade ne connait pas ce morceau, et de toute fagon, ce n'est pas un ensemble & cordes. C'est ailleurs qu’il faut chercher. la Quéte Sauf Monsieur Biceps, toutes les attractions sont payantes, cofitant le méme prix: 100 réal- tos. Non seulement les PJ n’ont jamais enten- du parler de cette monnaie, mais n’en posse- dent pas le premier centime. Is peuvent voir les autres visiteurs payer avec de grosses pices dorées Simplement énoncée, la premiére partie de la quéte se présente ainsi: affronter Monsieur Biceps, le vaincre, gagner des réaltos, sen ser- vit pour participer au tir a la_carabine et gagner un hamburger surgelé. Correctement décongelé et incrédit, ce hamburger donnera un CD de la Petite musique de nuit. Restera, seconde partie de la quéte, a trouver le moyen de le faire jouer. Comme tout cela est loin détre évident, les personnages devront procé det par tétonnements en se fiane & leur int tion sublogique. Nombre de faux pas risquenc d'étre irréversibles. II n'y aura plus alors qu’a invoquer les vapes. Monsieur Biceps «Approcher! approchez! qui veut se mesurer & Monsieur Biceps? C’est non seulement gra- tuit, mais on peut gagner 200 réaltos! Allons, messieurs! Qui aura le courage ?... » A cette harangue du forain, un badaud s‘ap- proche (vétu d'un tutu ec d'un tricot de corps). Le forain lui faic chausser des gants de boxe bleus, des gants spécialement agencés pour centret en résonance avec les sensors situés sur la poitrine de Monsieur Biceps —lequel est pour l'instant immobile comme une statue. Le forain explique quill suffic de marquer trois points —crois coups bien envoyés— pour ‘gagner. Cela dic, il appuie sur un bouton dans Te dos du robot, et celui-ci se met en garde. Le combat commence. Dix secondes, plus tard, le badaud tombe a la renverse, l'arcade sourcili@ re fendue. Le forain interrompt immédiate- ment son robot en rappuyant sur le bouton, D/autres personnes relevent le vaincu et Yen- ne vers les lavabos pour lui passer de Pour nos PJ, cela n'est certes pas bien enga- geant. Mais, quelque temps plus tard, un second amateur réussit & vaincre la machine. ‘Au Uvisituic coup marqué, le robot 3¢ fige beusquement, des voyants clignotent sur son visage, il ouvre la bouche, et deux piéces dorées en tombent (comme sortant d'un jack- por). Le forain les remet au vaingueur en le félicieane, puis recommence a haranguer la foule. La preuve est faite qu'on peut vaincre Monsieur Biceps. Les PJ n’ont plus qu’a tenter leur chance. En termes de régles, jouez un combat normal, avec alternance de rounds. Chaque jet de défense manqué par le PJ lui occasionne des dommages; chaque jet d'attaque qu'il réussit fui fait marquer un poine. Le PJ est vainqueur és qu’il a marqué 3 points, peu importe sil a regu des dommages dans l'intervalle. 1] est au demeurant libre de déclarer forfait et d'aban- donner a tout moment. Il peut utiliser ses effets d’Energie démentielle et de Recom- mencer action Changement de piles ‘incident suivane est destiné a fournir un indice important pour la fin de la crise, rout en inquiétant momentanément les joueurs. On suppose qu'un PJ ait vaincu Monsieur Biceps. Comme avec le précédent PNJ, le robot cesse le combac au troisiéme point, ses voyants cli- gnotent, il commence & ouvrir la bouche, mais son geste se ralentit, et il se fige totalement, tous voyants éteints. Aucune piece ne sort de sa bouche. Consternation des PJ qui pensent etre floués! «Attendez! dit le forain. Ce doit étre les piles!» Il ouvre un compartiment dans le dos du robot et en extrait quatre grosses piles bacon. «Attendez-moi la, ajoute-til, je re- viens avec des piles neuves.» Sur quoi il se dirige vers la réserve, en ouvre la porte avec sa dlé, et en revient peu apré’s avec de nouvelles piles, qu'il insére & la place des anciennes. Les vvoyants se rallument aussit6t er deux pices de 100 résleos tombent de la bouche de Monsieur Biceps. «Cela arrive rarement, s'excuse le fo- rain, ces piles sont d'une extréme longévité. En termes de quéte, les personages savent maintenant od trouver des piles, quoiqu'ils nen aient pas I'utilité pour le moment, Tir @ la carabine ‘Au fond de la baraque, une sorte de scéne représente un paysage préhistorique peint de fagon naive (volcans en éruption, silhouettes de dinosaures). Sur Vavant-scéne défilenc des petites silhouettes de locomotives en contre- plaqué. Ce sone ces cibles quill faue dégom- mer. Pour 100 réaltos, on a droit 4 trois flgches. Chaque loco abattue donne droit & un jeton et l'on obtienc un lot en échange de trois jetons. On peut ainsi s'y reprendre & plusieurs fois, voire avec des tireurs différents, sans avoir a obtenir un sans fate A chaque fois. A chaque loco abattue, le mécanisme s'accéle- re, faisane défiler les autres cibles plus rapide- ment et augmentant la difficulté. La compé- tence Tir au fusil est obligatoire. La premitre ible est 4 0, la seconde a -2, la troisitme a 4. Effets démentiels toujours applicables. Contre trois jecons, les personnages obtiennent un hamburger surgelé, que le forain retire dune petite glacitre située sous son comptoir. «Pour le réchauffer, vous avez un micro-onde gratuit prés des toilettes », explique-t-il. ta loterie La participation est de 100 réaltos. Faites tirer tun jet de Chance & zéro au participant: s'il réussit, il gagne. Si plusieurs PJ parcicipent ensemble, Cest le meilleur résuléat qui gagne en considérant la marge de réussite, c'est-2- dire la différence entre le résultat du dé et le nombre qu’il fallait obtenir. (Paul a 12 en ‘Chance ec obcient LO, sa marge est de 2; Pierre a 11 en Chance mais obtient 8, marge 3; c'est Jui qui gagne.) Le lot est un hot dog surgelé. La loterie n’est 1a que pour aiguiller les per- sonnages. Siils songent a incrédire la saucisse du hor dog (-2, 2), ils obtiendront un petit wagon de train électrique. Le wagon ne leur servira 2 rien, mais ce sera la preuve d'une continuité sublogique avec leur premiére crise. le hamburger La diffrence encre une saucisse de hot dog et un steak haché de hamburger est que ce der- nier affecte grossitrement la forme d'un disque. C'est lui qu'il faut incrédire. Mais, IMPORTANT, il ne faut lincrédire qu'apris Vavoir décongelé et le temps de décongélation doit étre précisément de 30 minutes. Cest ce temps de décongélation qui en fera un disque de Movart tout autant que Vinerédulité pro- prement dite. Cest ici que les personnages doivent se souvenir des indications de la porte du four de la premiére crise Décongélation « 30’ 45’ donneront un disque de Vivaldi; 40 un disque de Bach ; 20’ un disque de Wagner, une fois incrédie aprés décongélation. ‘Tout autre remps donnera un disque de jazz ou de rock. Uacrédulite direete. Directement incrédit Gans décongélation préalable) le steak donne- ra un disque de jazz, toujours enrobé d'une gangue de glace (le titre, Best of Jazz Music, est lisible a travers Ia couche gelée). Se souvenir alors de l'indication de la porte du four: jazz, rock, ne (SURTOUT) pas décongeler! Décon- gelé en effet, tout disque de jazz ou de cock explose comme une bombe! Dommages E pour toure personne situge 2 proximité du four, lequel sera définicivement hors d’usage Si les PJ ne décongelent pas le disque de jazz dans le four, mais le conservent néanmoins, il finira par se dégeler cout seul & la chaleur ambiante, pour exploser pareillement au bout dune heure, Si les PJ actendent trop longtemps avant de décongeler le steak ils obciendront pareille- ‘mene un disque de jazz, quand bien seme ils reglenc le four sur 30 minutes, une décongéla- tion particle ayant en effet commencé. Laissez-leur malgré tout le temps de se retour- net, ce n'est pas @ Ja seconde pres. Mais s‘ils tergiversent trop, indiquez-leur que le ham- burger commence a se ramollis, Ils ne com- prendront siirement pas ce que cela veut dire maintenant, mais ils le sauront pour la pro- chaine fois. Décongélation = 30 minutes Fane en possession d'un steak décongelé 30 minutes, cst maintenant quiil faut Pincrédi- te; ct Yom obtiendra un splendide CD de la Petite musique de nuit de WA. Mozatt. Le stesk peut érre décongelé tout seul ou Ven semble du hamburger. Méme chose pour l'in- crédulixé. Incrédic tout seul, fe steak donne un CD; incrédit dans son ensemble, le hambur- ger donne un CD entre deux tranches de pain. Ta difficuleé est la meme: -2, 3. Restera maintenant & erouver un lecteur laser pour le faire jouer. Il n’y en a qu'un seul dans les parages: le poste du professeur Malkievitch, tombé aux mains du chauffeur mongol. Alternatives Les alternatives svivantes ne sont que fausses pistes ou mauvais choix, Ne pas prendre le bus, Ce serait une ereeur funeste, Cheminant au hasard du désert, les PJ acriveront cout de méme 2 la (ce foraine, mais ignoreront Vexistence du poste du chauffeur. Rester dans le bus, Si les PJ rescent dans le bus, voulant coneinuer au-delf de la fete forai- ne, le bus repactira avec eux, pour sarréter touefois au bout d'un kilometre. «Le moteur chauffe, explique le Mongol, Il faut attendee qu'il déchauffe.» Sue quoi il se coneencera darcendre patiemment —une heute, dix hen- res... Rien ne fera repartir l'engin en la pré= sence des PJ. Eux-mémes, et quelles que soient Jeurs compétences, incrédulités ou autres, ne pourront remercre le moveur en marche. Lors, sachane que devant le bus il n'y a que le désere ex que 1a seule route est dertitre lui, les PJ reviendront caisonnablement a la (ce foraine. Sfaveneurer dans le désert n'aboutira & rien, Sinon a faire une mauvaise reacontre (voir plus loin), Molester fe chauffeur, Sien prendre au chaut- feur, & quelque moment que ce soit, pour lui piquer son poste par exemple (encore qu’ ce stacle les P) n'ont aucune raison de soupgonner sa fucure imporcance) n'aboutira qu’a un désastre, Le chauffeur se défendts, armé d'une clé anglaise et sans lacher son poste. Sil a le dessous, il le Lichera cependant, mais ce der- nier se brisera en tombant au sol, catalemenc inutilisable. Incrédire le poste serait pat ment stupid Autres manéges. Les autres maneges de a fete none rien & apporrer. Du haut de la grande roue, on ne voit que le désere 2 Winfini. La péche au canard (on gagne sans jet de dé) ne donne que des participations aux manzges (ni ala loterie, ni au tir) Voies de fait diverses, Tour acte répzéhen- sible, agression d'un PNJ, vol de hamburger, rentative de fracturer la porte de la réserve, etc., ne pourta érre accompli que devane témoin, écanr donne Ia foule, et aura pour effet de faire rappliquer la police, mystérieusement prévenue, et en un temps cout aussi étonnam- ment record. Il sapira en vérité de vérifica- teurs de la FRRF. En maniére de prévention, si vous sentez. que Jes joueurs sone sur le point de commettre une bétise, faites apparaitre inopinément une bri igace de vérificareurs, activant dans une blin- domobile. Ts demanderont ¢@ et la leur carte de réalité aux visiceurs, mais pas aux PJ 2 moins que ces derniers nattirent stupidement Vatcention. Cela fait, ils repartirone satisfacs Leur irruption aura néanmoins jeté un froid dans la féte. La brigade comprend six hommes, plus trois autres gardant la blindomobile, tous armés de macraques et de pistofleches. Inerédire Monsieur Biceps. Lbomme préhis- torique apparn & sa place se ruera sur tout ce gui bouge, incontrdlable, pas méme par le forain, ce qui aura pour effet de faire arriver la brigade. Mais le plus grave est qu’avec le robot auront disparu ses piles électriques. Toute explosion de disque de jazz, avec ou sans victime, fera pareillemenc artiver les autoricés kes vapes. Briser le poste de radio, faire exploser le micro-onde, incrédire Monsieur Biceps, ou étre arrété par la brigade sont autant de faux pas irréversibles. Ayant invoqués les vapes, les personnages se retrouveront dans le désert du tour début, prés du premier bus stop, la Petite Musique de Nuit Une enquéte auprés des forains convaincra rapidement les personages qu'il n'y a pas Yombre d'un lecteur de CD sur le site de la féte. Il leur faut retrouver le chauffeur mongol. Renseignement pris, ils peuvent alors ap- prendre que le bus repassera & 19 heures, puis, dernier passage, & 22 heures, pour la cléture de la féte. Crest & ce moment que repartira la foule. Notez quill n'y a aucun autre véhicule sur le site. Il sembleraic (céponses évasives Se sana faites aux PJ) que les forains repartent en méme temps que les visiteurs, aprés avoir biiché leurs manéges et rangé leur matériel dans la réserve Les personages n'ont plus qu’a attendre le retour du bus. Or celui-ci ne reviendra pas. Le soleil décline bientét dans le ciel, le soir approche. «Il est 19 heures 15, peut indiquer un forain. Le bus est en retard...» 19 heures 30, 45, et toujours pas de bus. «Son moteur a da chauffer », suppose encore un forain. Le fait, au demeurant, n’a l'air d'inquiéter personne. Sur la piste La piste existe maintenant dans les deux sens, S'éant fait indiquer la direction d’oit est censé revenir le bus, les personages doivent partir & pied & sa recherche. IIs vone le découvrir trois kilomécres plus loin, manifestement victime de quelque chose de’ terrible. Le bus est couché sur le cété, et cout son avant a été broyé. Téles déchiquerées, il ne reste quasiment plus rien du capot ni du moteur, comme « dévorés » Lépave est en bout de piste (la route n'est pas marquée plus avant). Une antre trace est cependant visible, venant a sa ren- contre et déctivane quelques cercles avant de reparcir dans le désere: une large trai née place, légerement humide, comme laissée par une limace de taille colossale. Un aboiement se fait entendre au-dela des dunes les plus proches, et les personages peu- vent voir apparafere une eréature fancaseique un hot dog, géant de prés de 10 m de long. De toute évidence, cest Ini qui a laissé les traces humides et dévoré le nez du car. Demandez & chacun un jet de Discrétion & x6ro (effets démentiels conseillés). Qu'un seul jet échoue, et le groupe est repéré par le h dog. Le combattre écant difficile, il est pré rable de prendre la fuire ; et comme le monstre n'est pas trés rapide, on doit pouvoir le semer dans le désere. Si c'est le cas, il n’insistera pas et repartira dans une autre direction pour ne plissitzvenir +A défaneyrcti péutrtenser dé 'iné crédire. Il se changera en locosaure, mais trop faible, incommodée par la chaleur, pour pré- senter un réel danger (Vinverse de la crise 1), le poste de radio ‘Hot dog ou pas, il n'y a aucune trace du chauf- feur mongol ni de son poste dans l’épave du ll! RAs: cat, non plus que dans les environs im Des empreintes de pas se laissent toutefois deviner dans le sable, s‘éloignant du lieu du sinistre. Comme elles n'ont pu étre laissées que par le chauffeur, les personnages devraiene normalement les suivre Plus loin @ vous de décider de la distance, selon que vous désiriez promener plus ou moins les personages), quatre piles élec- triques gisent dans le sable. Elles sone du méme modele que celles de Monsieur Biceps Et quelques metres plus loin, c'est le poste de radio lui-méme qui git abandonné sur le sol. Les traces de pas continuent quant a elles & s'éloigner, Le poste n'est pas endommagé, mais les piles sont mortes. Une reconstitution peut s'ébau- cher ainsi: le chauffeur s'est engagé dans le désert en continuant 2 écouter son poste puis, les piles one rendu l'ame et il s'en est finale- ment débarrassé, abandonnant bientdt le poste A son tour. Cela signifie qu'il ne posséde pas autres piles et ne sait pas non plus ou en trouver. Sinon, il n'aurait pas également jecé le poste. Continuer de courir aprés Iui en suivant ses traces apparait désormais inutile. Il n’en faut pas moins retrouver des piles pour alimencer le poste, et oft, sinon dans la réserve de la féte foraine? les piles électriques La nuit est combée, éclairée par un croissant de_ tune juste suffisant pour repérer les emprein- tes, les suivre en sens inverse, revenit au car endommagé, et reprendre la piste en direction de la féte. Celle-ci se devine de loin avec le halo de ses projecteurs. Quoique brillamment éclairée, l'esplanade est déserte: plus un visiteur ni un forain. Com- ment ces gens sont-ils renerés chez eux est un mystére: peut-éere y a-t-il ew un bus de rem- placement (dans Vautre sens). Loin de s‘en tra- asset, les personages devraient plutdt se féi citer de pouvoir opérer maintenant sans cémoin ‘Tous les mandges sont fermés, bichés; des stores fermene Ia devanture des baraques. Monsieur Biceps a disparu. Fraccurer les stores, méme sans outil, est assez facile, Aucune baraque, tir, loterie, ne rectle cependant de piles. II faut bien entendu s'int resser a la réserve, et faute de matériel pour en crocheter la serrure, il faut incrédire cette der- igre: -3, 2. Incrédite, la serrure disparaie purement et simplement, laissant baller la porte. la réserve I n'y ani interrupteur ni lampe, mais en lais- sant la porte grande ouverte, on peut tout juste y voir clair. C'est une pice cimentée ob sont éntreposées six caisses en caron. Tout au fond dans un renfoncement, dos au mur, se trouve Monsieur Biceps. Le robot n'est pas e veille, comme l'indique le clignotement de ses voyants, mais en garde, comme sur le point de commencer un combat. Caisse 1, Cetce caisse contient les canards et Ies lignes de la péche miraculeuse. Caisse 2.On y trouve les carabines, les fleches & ventouse et les jetons du cir. Il'y a quatre ‘earabines et douze Mléches. Incrédite (-3, 2), tune carabine deviene un fusil de chasse (sans munition); et une fléche a ventouse (-I, 1) deviene une cartouche pour ce genre de fusil, dommages D. Caisse 3. Les jerons de la lotetie Caisse #. Une glacitre (c'est-A-dire un caisson isocherme) contenant de la glace ct des hot dogs surgelés. Caisse §. Idem pour les hamburgers. Caisse 6, La dernitre caisse contient des blis- ters de piles électriques déchirés et vides, ainsi que les gants de boxe bleus utilisés pour affronter Monsieur Biceps. Il n'y a pas la moindre pile, pas méme usagée. Un dernier combat Les seules piles disponibles, et d'une grande longévité, comme I'a souligné le forain, sont celles qui alimentent présentement Monsieur Biceps. Pour les récupérer, ill faut ouvrir le petit compartiment dans le dos du robot, mais pour cela, il faut d'abord que ce dernier soit en veille. Et comme il est dos au mur dans un renfoncement, cela ne sera pas possible sans un dernier combac. Un personnage doit 2 nouveau se dévouer, chausser les gants bleus, et parvenir a marquet erois points. Cela fait, le robot s'immobilise comme précédemment, clignotant de tous ses voyants cependant qu'il crache 200 réaltos. On peut passer dans son dos, ouvri le comparti- ment et récupérer les quatre piles. Ces der- nigres conviennent parfaitement au poste de radio. Alternatives Ces alternatives ne consistent & nouveau qu’en mauvais choix. Attendee indéfiniment le bus, Si les person- ages sfentécent & actendre le bus au lieu de partir A sa recherche, ne serait-ce que pour assister & la fermeture de la féte et voir ce que deviennent les gens, une rumeur vole de bouche en bouche peu avant 22 heures. Le bus auraie écé attaqué dans le désert par un groupe armé de rebelles dissidents. A mesure que la rumeur se propage, la foule devient nerveuse, inquiéte, route gaité envolée. Il ya de quoi. A 22 heures 05, six blindomobiles font irrup- tion, charriant une trentaine de vérificateurs, lesquels embarquent tout le monde sans dis- tinction pour un controle de réalicé approfondi Pour nos personages pris dans la rafle, il y a alors a craindre que les carottes ne soient cuites. La toute demniére alternative serait de ‘quitter la féce ds la propagation de la rumeur, avant ['arrivée des aurorités. On retrouverait alors le scénario précédent, bus endommagé, hot dog, géant, etc. Hinguer Monsieur Biceps. Ayanc incrédix carabines et munitions, les personages peu- vent juger plus facile de flinguer Monsieur Biceps a bout portant. Celui-ci étant dépourva de mobilité mottice, le jet de tirest & +5. Tant qu'il lui restera un point de résistance, le robot conservera routes ses fonctions, y compris de boxer et de cracher ses réaltos. Son dernier point éiminé Vannihilera. Il s'effondrera, démancibulé de touces parts, en répandant une espéce d'acide. Cet acide prendea feu instanta- nément, noyant la piéce dans un nuage toxique: dommages D pour chaque round o& 'on s‘obstine a rester sur les lieux. Dans cous les cas, en supposant incendie maitrisé ou finissant par s'interrompre cout seul, on ne retrouvera que des débris calcinés en guise de piles électriques. Accomplissement Le gros poste en plastique noir éant 4 nou- veau muni de piles, il ne reste qu’a y insérer le CD, presser le bouton de lecture; et dans la, nuit saturée de lumiére électrique, peuvent enfin monter les accords de la sérénade tant convoitée. Pe ‘Anne-Marie Souliea au restaurant de U bite, la visite des grotes appartient au pass, et ils ne savens O £2 les persomnages exptrimentent une éirange amuse. Les voila maintenant en train de diner avec toujaurs pas ce qui s'y trouve réellement. Enfin... la nuit portera peut-tire conseil. Peine perdue, ils constatent au réveil qu'ils sont & nowveau (toujours) en plein délire. 4 V'Hétel Saint-André Les accords de la Petite musique de nuit se font coujours entendre, mais plus bas, en sourdine ; il s'y superpose des brits de conversation fou trée, de légers cliquetis de vaisselle; et les per- sonnages constatent qu’ils sont tous assis 4 une table de restaurant en compagnie d’Anne- ‘Marie Souliez. Cest le soir. La salle de restaurant est éclairée de lumitres discréves; deux couples de cou- ristes dinent a des tables voisines. La Petite asique de nuit provient d'un haut-parleur ; on apergoit une chaine stéréo prés d'un dressoir ott une horloge indique 22 heures Les personnages en sont quant & eux @ la fin du repas. De toute évidence — quoiqu'ils n'en gar- dent aucun souvenir, celui-ci a été gastrono- mique et bien arrosé. Chacun se sent repu et quelque peu gris. Anne-Marie Souliez les regarde en souriant d'un air songeur, cepen- dant que s‘éteint la sérénade, remplacée par une sonae Les personnages ont eu & nouveau un passage & vide, peut-étre dd aux libations. Ils peuvent cortes commencer a s'en inguiéter, d’aurant que c'est accompagné cette fois d'une espéce d'amnésie, mais ainsi peuc s‘expliquer la situa- tion: tandis qu’ils dodelinaient en écourant la musique diffusée dans la salle de restaurant, ils ont fait, une fois encore, comme un drole de reve. Une serveuse leur apporte le café, C'est une grande et belle femme a la peau ambrée, aux levres pleines et aux yeux brillants, probable- mene d'origine antillaise. Elle parle en esca- motant les r. Elle se prénomme Victoire. « Je ne contredirai pas votre jugement, conclut doucement Anne-Marie Souliez. Apr’s cout, C'est vous les spécialistes... Eh bien, puisque nous sommes daccord, je repasserai vous prendre demain dans la matinée. Les grottes seront fermées au public, personne ne vous dérangera... » La directrice fait évidemment allusion & la découverte. Pax recoupements discrets, les PJ peuvent apprendre quills ont effectivement vie quelque chose, émis des hypotheses, etc. Tout s'est passé sans incident, puis comme annoncé au départ, Anne-Marie Souliez les a conduits a leur hétel, od elle est venue les retrouver ce soir pour diner. Mais qu’ont-ils vu exactement? Anne-Marie Souliez est plus évasive que jamais, c'est-i-dire quielle laisse maintenant les PJ tirer leurs déductions, sans s'immiscer avec tin jugement personnel. Quoi que mentionnent ces derniers (calagmite, chute d'eau, locosaure...), elle se borne & hocher la téce et A murmurer des: «Evidemment... Nacurellement... Sans aucun, doute... Puisque vous le dites... » De la sorte, les personages ne sont pas plus avancés quiavant. En tane que meneur de jeu, attendez-vous tou- tefois & ce que les joueurs ne réagissent pas aussi docilement, qu’ils commencent & «pi- quer leur crise», tempéter, 2 exiger des explications, voire A menacer. Si c'est le cas, ‘Anne-Marie Souliez se levera en disant: «Je crois que nous sommes cous un peu sur ies nerfs en ce moment. Je vais vous laisser vous reposer. A demain. » On "ti punch? Quels que soient leurs démélés avec Anne- Marie Souliez, les personages ne vont pas tar der & se retrouver seuls. Leurs bagages se trou- vent dans leurs chambres, au premier étage. Comme ils hésiterone forcément, ne sachant pas —et pour cause — quelles sont les chambres. en question, Victoire les y conduira, aimable ec attentionnée. Ce faisant, elle leur propose: « Voulez-vous te’miner avec un ‘ti punch? Je Ie fais moi-méme, comme 2 la Ma'tinique! » Si les personages acceptent, elle s‘écrie, ravie, les yeux plus brillanes que jamais: « Vous avez ‘ison! Cest bon pou’ ce que vous avez!» Inversement s’ils refusent, elle pince les lévres, hochant la téte d'un air navré: «Vous avez to’t! C'est bon pou’ ce que vous avez! » Qu’ont donc les personages, dont Victoire serait au courant? Sils le lui demandent, ayant ‘ou non accepté Ia boisson, elle se contente déclater de rire. « Le 'ti punch, est bon pou tout!» sage tn CHopital Les personnages se réveillent tous ensemble dans la méme chambre. Une piéce carrelée de gris, aux murs et au plafond peints en beige clair, sans ornement, Pour tout mobilier, la pigce comprend quatre lits (ou autant que de PJ) alignés céte & céte. Ce sont des its assez haues, & armature métallique, comme des lits d’hépital. Les lieux sone éclairés par un globe Jumineux au plafond, Chacun dans un lit, les personnages constatent qu’ils sont vétus de pyjamas (bleus pour les hommes, roses pour les femmes). Ce sont leurs seules possessions. Sur le sol a cété de chaque lit se trouve une paire de mules de couleur assortie. La chambre n’a pas de fenétre, rien qu'une porte, pour l'instant fermée, face aux lies. Ceest une porte ordinaire, en bois peint en beige, sans serrure, avec une poignée chromée. Les personages ne se sentent ni malades ni blessés. Laissez-les réagir, se lever éventuelle- ment. Puis faites apparaitre l'infirmigre avane quils n’aient eu le loisir de quitter la piéce. Cinfirmiére Vecue d’une classique blouse blanche, Ii mitre resemble trait pour trait & Victoire, la serveuse antillaise de l'hotel Saint-André, Elle encre en poussane devant elle un chariot de médlicaments. Si les personages sont debout & son entrée, sa jovialité est coutefois teintée ce sévérité. Gentiment- mais fermement, elle hhouspille cout le monde et ordonne de se recoucher. Sur quoi, elle saisit un cube sur son chariot de médicaments et entend que chac avale sans rouspétance une petite pilule blanche. Ilse difficile de prévoir avec les joueurs. Peut- @tre les personnages seront-ils dociles, con- cluane apres les crises qu’ils viennent de vivre qu'ils se trouvent en thérapie et que l'on s'oc- cupe maintenant de leur cas. Mais il est plus probable quiils soient défi en. crise (appel démentiel effectué) et ne veuillent pas s'en laisser conter. Siils protestent, demandent pourquoi, od ils sont, etc., Victoire se borne a répliquer: « Cest bon pour ce que vous avez!» Et sils regimbent encore, elle s'écrie, les poings sur ses hanches en roulant ses yeux brillants: «Le docteu’ Moritur va pas ét’e content! Mais alo's I, pas content du tout, dis donc!» Alternatives En termes de scénatio, V'apparition de Vinfir- miére n'a d’antre but que de faire croire aux pessonnages qu’ils sont malades (ou qu'on les croit malades) et de mentionner le nom, pour Finstant énigmatique, du docceur Moricur. Si les personages se monctent déciclément indociles, Victoire quitte Ja pice en courant, laissane la porte ouverte derriére elle et aban- donnant son chariot, annongant qu'elle va pré- venir le docteut. i i ' i ' | i | | | Si les personnages prennent leur pilule (et se 3 recouchent), elle les bord matemellement, tout en réposant un gros baiser sur le front de | chacan, puis quitte Jn pitce en refermant la | porte, Elle ahandonne pareillement son chariot | Dans les deux eas, les PJ ne fa reverrone pas. Sills se sont sagement recouchés, ils peuvent actendre indéfinimenc; plus personne ne leur rendre visite, Is devront alors se décider & explorer les lieux. Stile se lancent immédiate- ment sur les eraces de linfirmiére, ils ne pour- ront la rattraper, le chariot de médicaments (animé) leur barrant la route, Le temps qu’ils en sient fini avec lui, Vietoire aura disparu, jl mystérieusement, aux détours du dédale. (Si besoin, selon la stratégie adoptée par les PJ, faites intervenir un second chatioc de médica- ments dans le couloir pour les ralentir.) Dans tous les cas. qu’ils soient sages ou non, le cha- riot Sanimera ds quiils voudront quieter 1a chambre. Il attaque en faisant jaillit des lames, sores déperons, le long de ses montants. Incrédir, il redevient normal (inanimé). En ce qui concerne tes pilules blanches, les personnages peuvent les avaler ou faire sem- blant, pour les rectacher plus tard. Ce ne sone que des placebos sans effet Eventuellement (et inutilement) inerédit (1, 1), chaque objet du chariot (boite, tube, fiole, coupelle, ete.) devient un contenant d’épice ou d’aromate sel, poivee, movtarde, piment, etc, sans oublier les ingrédients {rhum, sucre, ete.) nnécessaires a la confection du ‘ti punch. le dédale Passé Ia porte, on se retrouve dans un corridor bétonné, comme un couloir de cave ou un sou- terrain de blockhaus. Les passages font 2 m de large sur 3m de haut, g2 ct la éclairés par un globe prillagé au plafond, Juste sous ce der- nier, des cables et des cubulures courent le Jong des mars. 4, Elégante porte de bois marqueté et verni, Une porce qui tranche nettement sur le reste du décor. 2. Porre ordinaire peinte en beige, donnant sur les douches. Ces demniéres consistent en quatre boxes de mosaique, sans rideau pour les fermer. Chaque box comporte un regard pour €racuer eau, mais ni robinet ni pomme de douche. Sur le mur epposé, une lance d’across ge aver un long euyau en caoutchouc est bran- Cige sur un gros robinet cuivré. Mise en Fonc- tion, Ia lance projette une eau. glacée, (Aucune incrédulité n'est utile ici; improvisez-les le cas échéant.) 3. Autre porte ordinaice, non verrouillée, don- ane sur une séserve. La pide contient deux fauteuils d'infirme, six paires de béquilles accotées & un mur, €¢ un aucre charioe & médi- cament (vide). Tous ces objets s'animenc agres- sivement dés que l'on passe 2 proximité Chariot ec fauteuils se déplacent sur leurs roues, ayant fait jaillir des éperons ; les Déquilles avanceat en sautillant & cloche-pied et donnene des coups de téte (cest-d-dire de poignée). Incrédit, tout ce joli monde rede- vient notmal. Une autre porte (4), métallique et peinte en gris, est visible au fond de le pitce. a porte vernie (1) ‘Du point de vue des PJ, cette séquence est pas- sive, Tour ce qu’ils peuvent faire est d'écoucer Une voix attice en effet leur attention des quills passent devant Ia porte vernie —une voix provenane de autre cété. C'est un homme qui répond au téléphone. «

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