‘Traductions 2" année
Créolisation et métissage
Et la créolisation est intéressante parce qu’en quelque sorte on peut dire qu’on pourrait
décider d’arréter un processus de métissage, mais on ne peut pas aréter un processus de
créolisation. II n’y a aucun moyen qui permette d’arréter un processus de eréolisation entre
deux ct plusieurs cultures mises en contact dans un lieu donné. La créolisation fait qu’on ne
peut pas s’arréter A un produit eréolisé pour dire: « Ca, cest la perfection, ga c’est bon, le
reste c’est mauvais. » Et par conséquent, la créolisation est une sorte de garantie contre les
enfermements racistes et élitistes.
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cel y MogHomi K. Bhabha et la notion d’hybridité
Pour Bhabha, le discours colonial est caracté1 par l'ambivalen
construction de laltérité que par le stéréotype et le mimétisme qui caracté
discursive, marquée par la fixité, la rigidité et la répétition, donc incapable de se libérer de
Vidéologie de «dominance ou de dégénérescence raciale et culturelle ». « Le pouvoir
colonial ne disait pas seulement “vous étes différents de nous”. II disait aussi : “vous pouvez
Gtes comme nous, dans une certaine mesure, mais vous ne serez jamais enti¢rement comme
nous. (... ) Le pouvoir colonial permettait un certain “empowerment”. Mais il maintenait la
majorité des colonisés dans un moyen terme, un espace flou ot leurs aspirations n’ étaient pas
récompensées », déclare Homi K. Bhabha dans un entretien a Sciences humaines, juin 2007.
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ahaa WS 3S sb Cum a pet ANS, Lad dau a aad fa Cy patelLa France et les Afri IS
Depuis Fanon, nous savons que c’est tout le passé du monde que nous avons a reprendre :
que nous ne pouvons pas chanter le passé aux dépens de notre présent et de notre avenir ;
qu'il n’y a pas de mission négre comme il n’y a pas de fardeau blanc ; que nous n’avons ni le
droit ni le devoir d’exiger réparation de qui que ce soit ; que le négre n’est pas, pas plus que
le blane ; et que nous sommes notre propre fondement. Aujourd’hui, y compris parmi les
Africains francophones dont la servilité 4 l’égard de la France est particuligrement accusée et
qui sont séduits par les sirtnes du nativisme et de la condition victimaire, beaucoup d’esprits
savent pertinemment que Ie sort du continent, ou encore son avenit, ne dépend pas de la
France. Aprés un demi-siécle de décolonisation formelle, les jeunes générations ont appris
que de la France, tout comme des autres puissances mondiales, il ne faut pas attendre grand-
chose. Personne ne sauvera les Africains malgré eux.
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‘Traduction proposée :
La technologie et son influence sur la culture
Depuis l’Antiquité, homme a commencé a interagir avec les medias disponibles dont il
regoit les sciences, le divertissement et l'information, a commencer par les vieux manuscrits
et la poésie, en passant par les livres et les traductions, pour aboutir au aux stations de radio
et au théatre.
Et plus les médias sont nombreux pour transmettre le contenu, plus grandit le pouvoir du
producteur qui devient plus capable d’atteindre la société et de diffuser son produit, qu’il soit
culturel, éducatif, informatif ou méme divertissant.Nous vivons actuellement dans une époque oi les moyens de communication se sont
développés, et oi Internet sest propagé dans tous les domaines et dans toutes les sociétés.
En outre, demniérement, la technologie s'est manifes
communications, Pinformatique, Internet et daut
avec force notamment dans les
1s d'information trés nombreux.
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Traduction proposée :
La fracture de la traduction
Le premier rapport du développement humain arabe de 2002 a montré la faible:
dépérissement implacable du mouvement de traduction dans le monde arabe ,ce qui
point de mettre fin 4 son rdle espéré dans la transmission du savoir et son ancrage en lange
arabe
Les derniéres statistiques a ce sujet ont révélé que ce que le monde arabe traduit en matiere
de livres ne dépasse pas le cinquiéme de ce que traduit un petit pays européen comme la
Gréce, dont le nombre d’ habitants est inférieur a 5% de la population arabe ; et que la totalité
traduit depuis la fondation de Dar al- Hikma sous le regne d”Al-Mamoun jusqu’
que I’ Espagne-a titre d’exemple-traduit actuellement en une année
D’aprés le livre La Fracture numérique , Dr. Nabil Ali, Série Aalam Al-Maarifa.n°3 18,aout
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http://info-technol.blogspot.com/2013/04/blog-post_6.html
Tout développement technologique pris en dehors du contexte de sa société et de sa
culture est un développement sans me. Et si grande que soit l’influence de la technologie,
comme ¢’est le cas pour la technologie de l'information, elle doit dépendre de
répondre a ses exigences en harmonie avec ses conditions, ses valeurs et ses potentialit
non l'inverse. Il ¢ naler que architecture et le design représentent la cohesion parfaite
entre la culture et la technologie. Cette demigre a une influence sur la nature de la
coexistence et de la cohabitation entre les individus en minimisant les liaisons et les relations
directes, et en les rendant abstraites et indirectes, de maniére croissante et continue.
http://info-technol,blogspot.com/2013/04/blog-post_6.htm!stag Dae ypddipea pliner e
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Traduction proposé
Compte rendu de lecture du livre de Yahya al-Yahyaoui La Mondialivation, Ja technologi
et la culture ; magazine Mountada Al-hiwar, mensucl, N°16, Rabat, Février 2005.
i le terme de mondialisation est récent, il a pu envahir de nombreux discours et
s‘infiltrer dans plusieurs pratiques. En effet, sur le plan du discours économique, le terme a
donné naissance a ce que l'on appelle habituellement la globalisation , alors que pour les
experts de la technologie, il a fondé ce que ou nomme la mondialisation technologique,
tandis que les intellectuels l’ont adopté pour désigner ce qu’ils appellent la mondialisation
culturelle, et les hommes d’affaires pour ce qu’ils ont convenu de qualifier de mondi:
des finances, des affaires et du capital. Quant au niveau de la pratique, le terme a
employé pour justifier et, par conséquent, pour faire passer des programmes et des plans, que
le discours dominant_n’avait réussi_ a justifier et a faire passer qu’en partie. De ce fail, nous
trouvons ceux qui expliquent la nature de la crise par le phénoméne de la mondialisation, et
qui appellent a s’y conformer ou, du moins, a s’y adapter. Et nous trouvons ceux qui y voient
une opportunité de salut en raison de ce qu’elle fournit de motivation et de ce que son
adaptions offre de priviléges.‘Traductions 1lére année
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Traduction proposée :
Le traducteur
Peut-on maitriser deux langues ? Peut-on y exceller en méme temps ? Peut-étre ne
trouverons-nous pas de réponses tant que nous n’aurons pas posé une autre question =
‘maitrise-t-on une langue ? Je me rappelle avoir entendu des propos dont je n'ai pas encore
trouvé la référence ot un des anciens décrit sa relation avec la langue arabe et dit : « je 'ai
vaincue et elle m’a vaincu, puis je ’ai vaincue et elle m’a vaineu ».
Signalant que la relation avec elle est tendue, que la victoire est tantot & lui, tantét &
elle, que le demier mot revient toujours, a cette créature féroce qui refuse toute soumission et
toute subordination. Le combat finit toujours par sa victoire et on ne peut que conclure une
tréve et sa réconcilier avec elle, méme si c'est a contre eceur.
Si c’est le cas de celui qui parle une seule langue, sa langue (maternelle), quelle sera
alors sa situation avee deux ou plus?
‘Comment passe-il de Pune & lautre? Comment se comporte-til avec ce qu'il
pratique comme traduction permanente ? Je vais aborder ce sujet en me référant a A-Jahid,
tun auteur dont nous ne savons pas avec certitude sil maitrisait une autre langue que l'arabe,
sachant que dans ses livrets, il ya plusieurs indices qui montrent qu'il connaissait la langue
persane,La tache du traducteur
En aucun cas, devant une ceuvre d’art ou une forme d'art, la référence
au récepteur ne se révéle fructueuse pour la connaissance de cette ceuvre ou de
cette forme. Non seulement toute relation 4 un public déterminé ou a s
représentants induit en erreur, mais méme le concept d’un récepteur « idéal » nuit
4 tous les exposés théoriques sur l’art, car ceux-ci ne sont tenus de présupposer
que l’existence et I’essence de I’homme en général. De méme, ’art présuppose
Vessence corporelle et intellectuelle de homme, mai:
ceuvres il ne p
dans aucune de si
‘suppose son attention. Car aucun poéme ne s’adresse au lecteur,
aucun tableau au spectateur, aucune symphonie 4 l’auditoire.
Inia
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SEN) Seal
Sacienicaamel anetaan a ae oe he So
Fakes ses oS awl Se
sb ya gh YS deel 4 Sul le Rina sy!Le passeur
La traduction étant le plus souvent représentée comme une communication entre les
cultures, information, et seul moyen d’accéder a ce qui est énoncé dans d’autre
ele constatation élémentaire masque un fait tout aussi élémentaire : le fait que la majorité
des hommes n’acedde & tout ce qui a été dit et écrit qu’en traduction, sauf pour ce qui est
pensé dans la langue, grande ou petite, dont on est V'indigéne, et les quelques autres langues
qu’on peut connaitre.
La représentation régnante est de l’informationnisme : elle réduit la traduction & un pur
moyen d’information. Du coup, la littérature tout entiére est réduite 4 de l'information : une
information sur le contenu des livres.
AU og SY) SAD! (pany Ala! ga 5 oe tieb cas
NBN py ptlsy Lands se) diy teigs ae ge pees A 1 el sel)
Les Boucs
Il se crut sauvé quand il descendit dans les mines. Bonne vieille mére que la
Terre dans les entrailles de laquelle, quand il descendit, il s'ensevelit avec quelle
paix ! Le méme jour, on s'apercut qu'il n'était pas syndiqué et on L’expédia dans
les « grandes profondeurs », mais il s'y crut encore plus sauvé.
Il apprit 4 manier le pic et le wagon, & se mouvoir dans un boyau pour rats, 4
its et de poudre de charbon,
respirer un mélange de moiteur, de gaz oppre:
mais il était si paisible !
C’était exactement ce trou qu'il lui fallait et ce qu'il respirait exactement ce dont
avaient besoin ses bronches.Ke ASI AY GAN a Spe Soin ol cqotal oll Uy Lae La SA G8
“GS GLENN GY dy Sd AY) otk OS bal gd GA se Ulta
wed flat sj) Fad oe as
Oe Mae GAR ES Opi lee 3 aya GS Lgl; ull!
12a & OSA) OS saad!
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oly ag) gla Gals LeLeidentité culturelle
L'une des composantes essentielles de U'identité d'un étre humain est son identité
culturetle. Mais comment définir celle-ci?
A Horigine, l'identité culturelle était un concept scientifique largement utilisé par les
anthropologues anglo-saxons. Mais usage qui en était fail demeurait frappé d'ambigiiité. La
cultural identity était le plus souvent définie par référence au « patrimoine culturel », clest-+
de la culture, et rarement au py la culture en gestation et en
. le changement d'identité était-il analysé comme un corollaire du changement
wangement n’était
social et culturel, mais la permanence, ou du moins la continuité dans le
guére expliqu
En devenant le slogan mobilisateur des revendications identitaires, le concept s'est
dépouillé de son ambigiiité, pour ne plus signifier que la référence au patrimoine culturel,
censé fonder la nation ou le groupe, scellant ainsi la tendance au repli sur soi et a la cldture.
im Abou, Lidentité culturelle, Editions Anthropos, Paris, 1986.
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Hyg) Gas Lal) Qa
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(2a « cultural identity »
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1986s JeUmberto ECO, Dire presque la méme chose
Vendredi 8 février 2008
Umberto Eco pose comme postulat Pidée regue suivante : traduire, c'est dire la méme
chose dans une autre langue. Mais que cache cette fausse évidence ?
Dune part, dire la méme chose n’est pas si simple : parce que, nous le verrons, le
synonyme, sous ses airs de lapalissade, dissimule des réalités complexes et de sérieuses
limites ; ensuite parce que dire la méme chose engloberait également la paraphrase, la
définition. Peut-on dés lors considérer que nous sommes encore dans la traduction ?
D’autre part, quelle est cette chose en question ? Si c”est une chose en soi, deux pistes
sont possibles : soit c’est une sorte d’idée supréme transcendant toutes les langues, soit
justement parce que c"est une idée absolue, elle est inatteignable. Auquel cas la traduction est
illusoire.
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228527 08 197332 Aghia) sla oS Sill 9 Gaal” as gyal al ge
Traduction proposée :
La Culture Nationale
La création dune culture venant de nous et qui nous est destinée n’est en fait que la
création d’un nouveau folklore.
Notre position aujourd'hui se résume dans le refus de deux patrimoines : celui de la
culture dominant notre monde actuel, qui prétend étre universelle et globale, et s°imposé a
nous avec force, ne nous laissant comme issue que limitation ou la reconnaissance de notre
déficience, et celui de la culture du passé que nous avions choisie comme moyen de nousexprimer dans les époques précédentes, mais qui, aujourd’hui n’exprime plus toutes les
forces de nos psychologies.
Nous sommes appelés a suivre une troisiéme voie autre que celle de imitation de la
culture occidentale moderne, puisque nous ressentons qu’elle n’a pas besoin de nous (que
manquerait- il a la littérature frangaise si tous les livres rédigés en francais par tous les
Arabes et tous les Musulmans étaient perdus ?) et autre que celle de l’imitation da la culture
arabe ancienne parce qu’elle n’est pas restreinte a un seul nationalisme, et de plus, elle non
plus n’a pas besoin de notre production( supprimons tous les ouvrages de Taha Houcine et de
Haykal, et tous les poémes écrits depuis I’époque d’Al-Baroudi, en quoi cela diminuerait-il
la valeur de la poésie abbasside, de |’Histoire de Tabari ou des séances d’Al-Hamadani ?)
En effet, la littérature arabe ancienne n’a pas besoin de nous, méme pas pour la
ressusciter, parce qu’il est imprimé autant de manuscrits en Europe et en Amérique que dans
tous les pays arabe:
Aabd Allah Al-Aaroui, Les Arabes et la pensée historique, Dar Al-Hakika, Beyrouth, 1973, pp.27-28.
pS y sols) cathy oS)
Sens OBS Does ate has a
Mpa Lila 6a) Se ged Go pts Stl salting a
1994 «Ail Ju gtTraduction proposée :
Liintellectuel moderne est ambivalent par nature
A premiére vue, il parait que la vie culturelle chez nous est une tension entre deux
poles, reflétée par ces multiples dualités comme l’imitation et la modernité, |"authenticité et
la contemporanéité que nous utilisons pour décrire cette vie.
Et en dépit de ce que disent certaines A propos de ces dualités, il apparait qu’elles ne
sont valables que pour I’élaboration de dichotomies effectives qui tiraillent notre vie et
s’étendent a la réalité vécue et 4 la vie quotidienne.
En effet, "homme dans le monde arabe est obligé de mettre deux habits, de chausser
deux paires de chaussures, de manger deux plats, de célébrer son mariage deux fois, de parler
deux langues, de saluer de deux maniéres, de chanter deux chansons, de danser deux danses,
de poursuivre deux études, d’intégrer deux universités, de suivre deux calendriers, d’habiter
deux maisons, de meubler de deux fagons différentes, de jouer 4 deux jeux, de lire deux
auteurs, de feuilleter deux journaux , de regarder deux chaines et de boire deux genres de
café. Il a toujours le choix entre l’oriental et l’occidental, l'arabe et leuropéen, le
traditionnel et le moderne.
Aabd-Slam Ben Aabd-Al-Adli, La Culture de Voreille et la_culture de Vail, édition
Toubkal, 1994.eRe Se OS
Hype gaalle Gee fh gh Lemay CARL Ge gall alt gd 0 yg0y am sia Anges fi] 61 glee
Hat ag ally Ad wall Cte th i a Lely Aulyall UUtiad dallas Gd ai oi Lek
5 pucleall y Zips) Sala!
Aagars agua gall Aue ley cualais ld gle Labs ds Il Neg Auly'guae 9 dagen Albi ap do ll a al
gay sCballl as Srapeatl ABDbal) Sgn yyaeiy « Sill Ida day sbi Ad yas gill Glau Gf Gs ab lay tan stall
da Asi le es Aufzabe Me ol I] 4G les Ulsan Ye Ps idol Len sil le 5 AvellS)) Zell)
ope Ball Ely pee Ge Ges ciel gag Lele Cans Ai te Agel ge gf ate a jell Ange Gi cite «A uflosung
Aska 9 Ah peal! atlile ) Ge 9
Traduction proposée :
‘A propos de la responsabilité du traducteur
Il est question done de la tache du traducteur et de son réle dans la stimulation du
dialogue entre les cultures, et aussi dans la consolidation des notions et des conceptions
pouvant servir dans le traitement de nos affaires politiques et sociales. Quels sont done les
enjeux cognitifs et politiques pour traduire la philosophie politique moderne et
contemporaine ?
Ona fait le lien entre les deux termes « tache » et « responsabilité », et ce lien nous renvoie a
Walter Benjamin et a son texte intitulé « la tache du traducteur ». Et bien que le contexte de
la thése de ce penseur s’articule autour de la langues pure, et du lien entre la traduction et la
vérité, chose que notre contexte ne permet pas de traiter; le terme « tache » « Aufgabe »
renvoie au terme « solution » « Auflosung », ¢’est a dire que la tache du traducteur consiste 4
faire face a un probléme qu’il faut résoudre et dans ce sens, nous parlons de la responsabilité
du traducteur et de ses enjeux cognitifs et politiques.oe sl
Sea OS Saas like Spa yi Naka
Mee Rael cagal ail of Uglals tee pile 9 poe Us a abl ae
all AN cyanea ng Mealy Aan yall AL Gye Ane pill fase sed ya a gall last of «Sg hll igual Geis Le gd col Y
Le pa Yad aed GLO! Gueny Y Ade a YAS ad 1a) ey «al Ela) Ase pl Jota Al gid Wa
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All wetidl Gye Lmao: gS of coll ull pss Laity «Jalailly Geliall gf jiyall Gye ayes ae al aT! of
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Traduction proposée :
Pourquoi traduisons-nous?
Pourquoi traduisons-nous? Que traduisons-nous? Comment traduisons-nous ?
Trois questions se posent dans tout projet de traduction. Je vais essayer d’y répondre
de maniére personnelle. En ce qui concerne la premiére question, je ne pense pas
qu’aujourd’hui, quelqu’un puisse réfuter le principe de la traduction de et vers arabe, y
compris de la poésie, contrairement aux dires d’AL-Jahid. La traduction est une autre
créativité, c’est done un acte culturel indispensable. L’individu ne se comprend bien que
dans la mesure ot il comprend bien l’autre. La traduction est done une maniére exemplaire
de comprendre l’autre. De plus, le développement qualitatif et quantitatif des relations entre
les peuples confirme le fait que l’autre n’est plus un simple intervenant dans le dialogue,
Vinteraction ou I’échange, mais qu’il dépassé ce réle pour étre l'un des éléments qui font la
personne.Me pau ill
9 De ll Ge A LSts Saat clan) agS ial tes Tpaad Gagan Aulif 1S Guill Gall dal gf Lia SG y
Ae Ipns Beedeny Gee of As Tibial Le ple sane y ell apy chal 5 daatigs abs 9 «peal!
Isis 8 Gael pall pagal ca lata y sip slit Ipsmal 9 OE gues Subs) Yl
Tee Ci gle piled) Gil SH am ol) bail ob Iya gh ae pentane dnengy as glall 5 & gatll y aitaill 5 lei
UII al hyo Bue aby & pal gi pes OF peal ule gin wall ye apd (gill jarcall US aby Ghanll y
sgl le eel 5 gu lead La gee Gua Lal Lila ao ll gd
gg Gam nals i asl) Say AGS gil) paola aes dae Ayes lee has fps gue ill Je oS
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dil pal y uegll "alg ) Ge Ghia gg wt eae
Traduction proposée :
« AL-FARSIOUL »
Et il s’est nettement avéré que les gens du Rif, qui étaient une minorité persécutée,
sont devenus, aprés avoir pris possession de la totalité de nouveaux quartiers 4 Ain -Rjal,
Lamsalla, Bled Bouchema, Laqliaa, Oued Almiyyat et Sidi Saber... les seigneurs de la
région, a tel point que certains de leurs dignitaires ont épousé les femmes libres idrissides, et
ont commencé a accueillir les visiteurs et la délégation officielle au moussem de Moulay
Idriss le grand. Ils ont égalent fait_ main basse sur le commerce des sacrifices, des bougies et
des patisseries. Certaines de ceux qui ont prospéré dans l’immobilier en sont arrivés a
administrer directement les fetes d’audience des poémes élogieux du Prophéte en dépit de
Pennui quils ressentaient, priant leur Créateur pour qu’il mette fin au plus tét aux
lamentations de ces créatures flasques qui répétaient des poémes et des mélodies dont on ne
comprenait que la priére sur le Prophete.
Ensuite, Al-Farsioui eut l’idée de tenter une nouvelle expérience, aprés les huileries
modernes, et le réseau de commerce, alors il fit construire « I’hétel des olives » sur la colline
surplombant les ruines de Volubilis.