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DUMONT

Anne-Sophie

Master 2 CMI
Décembre 2009

Numérisation de l’affichage dans le


réseau Métrobus : du papier au
Numériflash
Un trajet en cours
Ecouteurs vissés au fond des oreilles, les yeux en bernes d’une courte nuit et d’une longue journée s’annonçant
je file dans les couloirs du métro. L’escalator avance sous mes pieds mais mon regard reste attiré vers…un écran.
Dans les couloirs du métro. On voudrait me vendre des vacances au Club-Med dans ce défilement d’images. ₁ Mal
réveillée je songe un instant être dans les couloirs de l’underground londonien où ce genre d’écran pullulent depuis
la fin 2007.₂ Toujours un métro d’avance ces londoniens, grâce à une technologie de projection (XTP) ils vous
projettent des films publicitaires sur des plateformes haute définition en face des murs du quai. Bien entendu ils vous
mettent en avant les bénéfices de la réduction de papier pour la protection de l’environnement (une diminution de
4,1 millions de tonnes par an tout de même ces petites affiches publicitaires dans le « tube »). Cependant voilà
depuis toujours « le soleil se lève à l’Est », il se pourrait donc que mes yeux croient être restés au pays du soleil
levant. Quels visionnaires.₃Normal, chez eux c’est Vision Chine Media qui se charge d’installer 292 écrans dans les
couloirs du métro de Shanghai. Ce ne fut pas la première, le passage de la flamme olympique permit de numériser
l’affichage des transports de la ville de Beijing durant l’été 2008. « Charles de Gaulle Etoile, faites attention à la
marche en descendant du train ». A Paris je me situe, il n’y a plus aucun doute, nous sommes le 1 er décembre 2008 et
je viens d’avoir mon premier contact avec un « numéri-flash ». Voyons ça de plus près…
Numérique>Papier ?...

Imaginons un métro uniquement revêtu d’écrans publicitaires, plus aucune trace de papier. Si Nicolas HULOT
arpentait les couloirs du métro, il relèverait alors l’atout écologique de cette permutation du papier pour
l’analogique : l’utilisation du papier est révolue. Oui mais la composition en arbres dans celui-ci est minime depuis
des années me répondrez vous. Oui mais les affiches de pub chez Métrobus ne sont pas blanches, l’encre imprimée
en 4*3 sur celles-ci ne permet qu’un recyclage partiel de ce type de papier. On ajoute à ce papier une colle de
fixation. Bilan : aucun recyclage possible. L’affichage numérique évite donc une accumulation de déchets publicitaires
polluants, on peut cependant attaquer sa consommation d’énergie. Un premier avantage ?...
Imaginons Carrefour, un des plus grands annonceurs français, voulant écouler un stock de crevettes dans la
semaine…Ils n’utiliseront pas l’affichage du réseau Métrobus, puisque il faut prévoir celui-ci selon un média planning
très peu flexible, ils se tourneront alors vers la radio. A la grande joie de nos oreilles. Avec un réseau d’affichage
numérique, l’ajustement peut se faire en temps réel dans les couloirs du métro.₄ Ce qui permettrait aux annonceurs
de revoir les objectifs de leur communication dans le réseau Métrobus à l’aide de ce nouvel outil. Et un avantage
côté annonceur.
Le média de l’affichage est un média statique et réglementé par sa taille, notamment dans le métro. La création
est alors limitée. La numérisation de celui-ci permet de créer un plus grand espace pour s’exprimer, à l’aide
d’animations, de sons, on peut évoquer divers éléments sans surcharger le paysage. Ce qu’une affiche dans le métro
ne permet pas. Plus un pour la créa !
Les transports en commun sont l’un des endroits les plus stressants pour la population les fréquentant. Dans un
monde où le rapport au temps est au cœur de nos préoccupations, ceux-ci sont synonymes de perte de temps. Or la
présence d’écrans pendant cet instant irritable pourrait nous permettre de nous adoucir et de créer un affect pour
les films diffusés sur ces écrans numériques dont le visionnage nous aide à diminuer notre attente. Et de deux pour
les annonceurs.
Les évolutions technologiques ont permis de rendre ces panneaux numériques intelligents, en effet ils
s’adaptent aux conditions de lumière dans lesquels ils sont placés. Nous verrons plus tard comment les innovations
en matière de technologies vont pouvoir être compatible avec la numérisation de l’affichage dans le réseau
Métrobus.

Petite histoire de l’arrivée du numérique dans les couloirs du métro

L’installation de 400 panneaux publicitaires à écran LCD Full HD de 90x160cm, dans le métro étaient prévus pour
le 1er semestre 2009. On les appelle plus simplement Numériflash. Ils permettent la diffusion de spot animés ou fixes
grâce à la technologie du courant porteur en ligne. Le dispositif numérique étant relié par câblage au réseau de la
régie afin de permettre des ajustements en temps réel. Des fonctionnalités pas encore mises en place mais pouvant
être réalisés grâce au appareil mis en place sont possibles : des images en 3D, des bandes sonores, un
développement avec le Bluetooth ou l’internet mobile, une combinaison avec le passe Navigo.₅

Souriez vous êtes filmés

La révolution majeure apportée par les Numériflash concerne la mesure d’audience. Concernant l’affichage la
mesure d’audience n’a jamais pu obtenir une véracité accrue, dans le métro elle était plus précise car l’on connaissait
le nombre de voyageurs. Cependant aucune indication sur le nombre de spectateurs « réels » d’une publicité, on ne 1
connaissait seulement l’ODV. Soyons honnête, qui se souvient de toutes les pubs qu’il a pu voir dans les transports, à
des instants de notre journée où notre capacité à mémoriser est fortement diminuer par notre état second (départ
au travail et fin d’une longue journée). Pas de soucis, aujourd’hui les Numériflash sont là pour vous analyser ! En
disposant d’un dispositif de mesure d’audience, une caméra placée sous l’écran. Elle est reliée à un logiciel qui
analyse alors les données transmises par la vidéo. La caméra détecte uniquement les visages qui se tournent vers
l’écran et s’arrêtent lorsque leurs regards se détournent. On peut alors mesurer :₆
 le décompte des spectateurs : nombre de personnes ayant tournés leurs têtes vers l’écran.
 Le temps de présence : temps écoulé entre le premier regard vers le média et la sortie du champ de vision
 Le temps d’attention : partie du temps de présence passée à regarder l’écran.
 Catégorisez le spectateur dans 4 groupes d’âges.
 La distance entre le spectateur et l’écran.
 Le sexe des spectateurs
 Leurs couleurs de peau
 Leurs styles vestimentaires
 Leurs expressions faciales
 La zone de l’image regardée
Ceci grâce à un système de reconnaissance faciale.

« Contre les Numériflash nous manifestons ! »

En France nous sommes, cher pays des droits de l’homme, où évolution est souvent synonyme de contestations.
Face aux Numériflash, 3 aspects du dispositif sont en ligne de mire des associations : ₇
- La nouvelle invasion d’un espace semi-publique. 40000 panneaux publicitaires sont déjà présents dans le
réseau Métrobus, les contestataires évoquent un « ras le bol » et « une agression publicitaire dernier cri »
- l’atteinte à la liberté publique qu’implique le système de mesure d’audience. Ils demandent également que
les usagers du métro soient informés qu’ils sont filmés afin d’analyser leurs comportements dans le but d’améliorer
l’efficacité publicitaire. Les données vidéo ne sont pas mémorisées mais il semblerait que l’algorithme permettant
leurs analyses nécessitent une mémorisation des données au début de l’analyse. Le dispositif s’opposerait alors au
respect de la vie privée. L’intrusion lié au possibilité de développement du Bluetooth et de l’internet mobile est
également vue comme une intrusion dans la vie privée.
- L’intégration de ces nouvelles technologies pose également des problèmes relatifs au domaine de la santé
publique avec la question de l’électro hypersensibilité.
En opposition avec les 3 éléments relatifs aux Numériflash 5 associations et des élus ont assignés la RATP, Métrobus
et la société de mesure d’audience, Majority Report ; pour violation de la loi sur la vidéo surveillance (loi du 21
janvier 1995).

Accusés levez-vous

Les images n’étant pas enregistrées, le dispositif ne relève alors pas de la loi du 21 janvier 1995 qui traite des
systèmes de vidéo surveillance soumis à l’obtention d’une autorisation préfectorale. Cependant à l’époque de cette
loi le législateur ne pouvait imaginer les fins d’ordre mercantile que la vidéo surveillance pourrait apporter dans le
futur, d’autres lois peuvent alors être appliquées. Notamment celle de 1978 concernant l’informatique et les libertés,
en effet mêmes si seules des données statistiques sont obtenues à la fin du traitement, elles sont obtenues à l’aide
de capture d’images de visages, qui sont des données personnelles. La loi de 1978 pourrait alors entrée en jeu.
Le dispositif Bluetooth permet également la collecte de données ₈. Ce qui est contraire à la loi du 21 janvier 1995,
mais aucun collecte n’a encore été prouvé. Décision ultime le 29 avril 2009, la justice rend son verdict. Elle débouta
les cinq associations réclamant l’expertise des Numériflash, le tribunal ayant estimé chacune des associations
irrecevables à agir et n’a donc pas examiné leurs requêtes. Cependant face à la reprise des faits par les médias et la
vandalisation des panneaux, la société Métrobus à renoncer à l’intégration d’un système de mesure d’audience.

What’s next ?
Qui dit contestations dit…Action du gouvernement. Il organise pour la première fois cette année un débat animé par
le conseil économique de sécurité, portant sur « la conciliation de la liberté et l’efficacité, en partant de l’exemple du
cas pratique du monde numérique ». En effet les finalités des technologies ne sont pas encore fixées et continueront
d’évoluer. Mais face à celles-ci la loi ne peut rester statique et doit réfléchir en ce sens tout en prenant en compte le
monde actuel et celui à venir. Donc même si dans un premier temps, ce nouveau type de mesure d’audience ne sera
pas combiné à la numérisation des affiches, on peut facilement imaginer que ce sera un jour le cas. Alors on franchit 2
le pas en songeant à « un écran publicitaire capable d’adapter le spot en fonction de la personne qui la regarde ». Ou
encore de pouvoir télécharger des BDR ou autres dans le métro grâce à ces panneaux, d’imaginer des panneaux
tactiles ou le spectateur deviendrait acteur en attendant son train, des minis séries à suivre tout les jours sur écran...
On peut également mettre en avant une combinaison de ces panneaux aux bases de données Navigo de la RATP afin
de maximiser le ciblage des consommateurs…Serait-ce légal ? Seul l’avenir nous le dira…
An
Annexe 1: Photos

Maurice LEVY (PDG de Publicis) et Pierre


ne Mongin (PDG de la RATP) inaugurant
l’un des quatre écrans publicitaires
Gaulle Etoile en décembre 2008 :
xe numériques de la station Charles-de-

s
Maurice LEVY dévoilant les dessous d’un Numériflash :

Des exemples de publicités sur écrans numériques lors des phases de test :
Un écran numérique dégradé par l’association Ras de la pub :

Annexe 2 : Articles sur la numérisation de l’affichage dans le metro Londonien

London Underground and CBS Outdoor pioneer new digital advertising system

Source: www.tfl.gov.uk

4 October 2007

London Underground (LU) and CBS Outdoor are teaming up to pioneer a new form of digital
advertising on the Tube.

We hope that our passengers will welcome this technology and that it will enhance their travel
experience.

By the beginning of October, three cross track projection units will be installed at Euston station on
the Victoria line platform five, for a four-week observation period.
Cross track projection (XTP) advertising is a new technology that allows moving advertising messages
to be digitally projected onto the wall opposite the platforms in high definition.

The initial observation period will enable final testing of the system.

Once complete, and provided the conclusions are satisfactory, the new technology will be rolled out
across 24 major LU stations with 150 units to be installed from early 2008.

Richard Parry, LU's Director of Service Development, said: "London Underground has a proud history
of innovation and we're delighted to be working with CBS Outdoor to pioneer this technology in the
UK.

Enhance travel

"We hope that our passengers will welcome this technology and that it will enhance their travel
experience through the provision of versatile and entertaining advertising on the Underground. 

"The new advertising media is expected to increase advertising revenues for London Underground
which will be reinvested in the improvement of the Underground network."

The system, which is visual only, will initially show a selection of images from LU and CBS Outdoor.

Ultimately the new advertising media is expected to increase advertising revenues for LU which will
be reinvested in the improvement of the Underground network.

The replacement of cross-track bill posting will also bring significant environmental benefits with a
reduction in paper and paste, which renders the paper adverts non-recyclable.  Around 4.1 tonnes of
waste per year will be saved from landfills.

Important milestone

Andrew Oldham, Chief Operating Officer, CBS Outdoor, comments: "XTP is the most eagerly awaited
of our new digital products for London Underground and it will be a very proud moment for me and
all those involved in this project to see XTP go live.

"The observation period is an important milestone in the programme and a precursor to the
commercial launch.

"Full production of the final sleeker and more compact projection units will begin following the
observation period."
Digital Projection Lights Up the Underground

Source: Home entertainment Magazine, March 19, 2008 by Geoffrey Morrison

Imagine putting up wallpaper in a subway tunnel. Probably not something you’ve ever really though
of is it? In London’s Underground, this happens, more or less, quite often. At most stations, the far
wall across from the platform is covered with advertising. In order to change that advertising,
someone needs to scrape off the old and paste up the new. Or more likely, just paste the new over
the old. Digital Projection International, along with CBS Outdoor, Ltd, have worked together to
implement a better idea.

Subway theater… sort of

How about putting in a projector, and making an ad that you can change at any time, without all the
scraping? You could, in theory, change ads as often as you want. You can have a mix of static ads, as
well as motion.

As you can imagine, there are several obstacles. The screen has to be curved (to match the tunnel),
and thin (blocking subway trains would be bad). The DPI screen is less the 4 millimeters deep.

Software is used to warp the image so that it appears correctly on the curved screen.

Another issue is the projector itself. Sure a subway station isn’t exactly outdoors, but it’s certainly
less hospitable than a cozy home theater. DPI’s XTP HD300 is the first projector that is sealed to the
outside air, and reportedly waterproof. Now that’s a claim I’d like to test.

Now the only question is… how do you change the lamp?

Vidéo sur l’affichage dans le métro londonien

http://www.psfk.com/2007/11/london-takes-digital-advertising-underground.html

 
Annexe 3 : Numérisation dans le métro chinois

Source : Mediamediorum, L'écran prend le métro , Mercredi 30 juillet 2008 publié par
François MARIET

Le métro de Shanghai (11 lignes) installe 292 écrans de 42 pouces sur deux de ses lignes (8 et 9, soit
271 000 personnes par jour). VisionChina Media ( 华视传媒) a gagné l'appel d'offre du métro de
Shanghai et obtient pour ces deux lignes la concession en exclusivité de l'ensemble du travail média :
production, installation, media planning, régie publicitaire). Les messages (15 s) sont diffusés 16 ou
17 heures par jour. A terme, l'ensemble des 11 lignes touchant plus de 26 millions de personnes (CTR
Research, fin 2007) sera couvert par VisionChina Media.

Cette société est déjà présente dans plusieurs agglomérations chinoises avec près de 50 000 écrans
installés dans les bus et trains de banlieue (Beijing, Changchun, Chengdu, Dalian, Harbin, Nanjing,
Ningbo, Shenzhen, Suzhou, Wuhan, Wuxi, Zhengzhou). Collaboration pour les contenus avec les
stations de télévision locales.

Après Focus Media (分众传媒,ascenseurs, cf. notre post du 19 mars 2008), AirMedia ( 航美传媒,
aéroports, au NASDAQ depuis novembre 2007), VisionChina est coté au Nasdaq (VISN) depuis
décembre 2007. Voilà qui indique l'importance que prend la publicité extérieure sur écrans
numériques, notamment dans les transports.

Un nouveau média publicitaire se met en place, puissant autant par la couverture que par la
fréquence. Il cumule les avantages de la télévision pour ce qui est de la création et de la flexibilité en
médiaplanning, donc de l'impact. La rupture avec l'affichage papier est radicale, irréésistible. Média
de la mobilité urbaine, gratuit, qui informe et fait passer le temps, il accompagne dans sa
quotidienneté la plus grande partie de la population active. Audience prévisible, modélisable.
Média en phase avec les inéluctables transformations de l'économie et de l'urbanisme. Plus de
papier ni d'impression (à la différence de l'affichage), associé à un moyen de transport que ne
menacent ni l'enchérissement de l'énergie ni la lutte contre la pollution (à la différence de la radio
dans l'automobile). Lié vertueusement à la restriction du transport individuel dans le centre des
villes, à l'évolution de la force de travail et du commerce (de moins en moins de personnes restant au
domicile), il va dans le sens de l'histoire.

De plus, sa modernité lui permet de disposer d'une mesure passive des audiences et des contacts
comme aucun autre média (cf. Infosys, Majority Report, TruMedia). Et l'on est loin d'avoir entrevu
toutes les possibilités d'interactivité qu'il peut susciter grâce à la téléphonie portable et l'Internet
mobile.

Tous les indicateurs convergent pour faire du numérique dans les transports l'un des grands médias
de l'avenir.

Plusieurs chantiers doivent encore s'ouvrir pour donner à ce média de masse sa pleine dimension :
une création et une créativité adaptées aux conditions de réception et qui maximisent la
mémorisation (bêta) et l'intérêt (agrément, likeability), un marketing innovant qui construit des
cibles adaptées aux annonceurs (rythme et durée des voyages, typologie d'itinéraires, horaires, point
de départ / d'arrivée, etc.), marketing qui devra rompre avec le fatras socio-démographique habituel,
tellement inadapté et réducteur.

VisionChina Media to buy subway-screen advertisers Digital Media Group for $160 million

Source : Bureau News October 15th, 2009

VisionChina Media to buy Digital Media Group

SEATTLE — VisionChina Media Inc., which operates digital advertising screens on mass transportation
systems in China, said Thursday it will buy subway advertising company Digital Media Group for $160
million in cash and stock.

Beijing-based VisionChina Media said that when the deal closes, it will have exclusive subway
advertising networks in eight major cities in China, including Beijing, Shanghai, Guangzhou and
Shenzhen, plus bus ad networks in 18 of the country's richest cities.

After the acquisition, the VisionChina Media said it will deliver real-time television programming to
commuters. Buying Shanghai-based DMG will push VisionChina Media's share of digital mobile
television screens over 50 percent, the company said.

Under the terms of the deal, VisionChina Media will pay $40 million in cash and $60 million in stock
to DMG shareholders at the closing of the transaction, which is expected in the first quarter of 2010.
It will pay installments of $30 million each on the first and second anniversaries of the deal.

Both boards have approved the acquisition.

VisionChina's shares jumped 83 cents, or 9.6 percent, to $9.50 in afternoon Nasdaq trading Thursday.
Annexe 4 : Communiqué de presse RATP Métrobus.
«  LA RATP ET METROBUS LANCENT LE 1ER RESEAU DE COMMUNICATION nUMERIQUE DANS LE
METRO-RER UN DEFI TECHNOLOGIQUE !  »
Annexe 5 : Article censuré le Monde : Base de données des passes navigo

Source  : Le Monde pour Direct Matin Plus, 28 janvier 2009


Annexe 6 : Indicateurs pouvant être mesurés par caméras sur affichage numérique

Quividi.fr, Mesure d’audience Automatisée


Overview

VidiReports représente une avancée considérable pour la mesure d'audience. Ce logiciel


produit automatiquement et en permanence un flux temps réel de données d'audiences.
Ces données peuvent être consolidées dans VidiCenter, le service de datamining de
Quividi, ou être utilisées par des applications tierces. VidiReports apporte une solution
de mesure d'audience extrêmement simple à mettre en oeuvre et à un prix attractif pour
les exploitants de réseaux d'affichage dynamique, les agences et les marques.

VidiReports est basé sur des technologies innovantes de traitement d'image et recourt à
des webcams standards placées à proximité des médias mesurés et dirigées vers les
spectateurs. VidiReports analyse le flux d'images fourni par la caméra pour:

 détecter la présence de visages humains;


 suivre ces visages tant qu'ils restent dans le champ de vision, et ce même s'ils se
tournent;
 associer ces visages à des profils démographiques anonymes.

Points-clés

 Données d'audience fournies instantanément et en continu, avec de nombreux


indicateurs.
 Détection robuste et rapide (en 125 millisecondes), même pour les personnes en
mouvement.
 Tous les indicateurs (OTS inclus) sont calculés en utilisant une seule caméra.
 Solution ne nécessitant pas de matériel couteux: VidiReports peut fonctionner sur la
plupart des équipements d'affichage dynamique ou sur des mini-PC et utilise des
webcams ou des caméras IP standard (Quividi recommande la caméra Logitech
Quickcam Pro 9000 et les caméras IP Axis).
 Intégration facile dans vos systèmes d'information : les applications tierces parties
peuvent accéder en temps réel aux données d'audience par une "socket TCP" ou par un
fichier au format CSV.
 Respect de la vie privée : aucune image n'est enregistrée, et aucune donnée nominative
n'est calculée
 Serveur web embarqué pour faciliter l'installation et l'administration: vérifier l'état, la
configuration et les logs VidiReports.
 Rapide et simple à déployer, en particulier pour les grands réseaux.
 Politique de licence adaptée à vos besoins.
 Test gratuit.

Nouveauté de la version 3.0

 Classification en 4 groupe d'â ge.


 Mesure d'audience panoramique (sur demande)
 Outils d'administration enrichis : serveur web embarqué complet, communication de
l'état du système au serveur VidiCenter, actions à distance, mise à jour automatique
 Nouvelle interface utilisateur pour le logiciel de démonstration : VidiReports-Demo
 et plus encore (voir la documentation)...

 
"Nous mesurons l'impact d'un nombre très important d'écrans dans des grandes surfaces et
VidiReports se révèle à la hauteur d'un tel volume"
Laurent Bolzon, Directeur des ventes, Mirane
Les principaux indicateurs
 "Décompte des spectateurs" : le nombre de personnes qui ont réellement tourné leur
regard vers le média.
 "Opportunités de Voir" (ODV) : le nombre de spectateurs potentiels pour un media. En
affichage dynamique, l'OTS mesure le trafic piéton agrégé devant un écran.
 "Taux de conversion" : le nombre de spectateur divisé par l'OTS, qui mesure globalement
la performance de la stratégie de communication.
 "Temps de présence" : le temps écoulé entre le premier regard vers le media et la sortie
du champ de vision.
 "Temps d'attention" : la partie du temps de présence passée par le spectateur à
réellement regarder le media.
 "Homme ou femme".
 "Groupe d'â ge" : enfant, jeune adulte, adulte ou senior.
 "Distance" : la dernière distance mesurée entre le spectateur et le media.

Le système en action : http://www.quividi.com/fr


Description du système : http://www.quividi.com/fr/vidireports.html

Extrait de la présentation de la technologie de mesure d’audience des Numériflash par


Majority Report
FaceTracker : a fully automated detector of human faces

http://www.iis.sinica.edu.tw/page/library/TechReport/tr2008/tr08009.pdf
Annexe 7 : Les contestations face à ces affiches
 http://fr.ooh-tv.com/2009

- le déploiement du réseau représenterait “une agression publicitaire dernier cri”. Sont


mis en cause le principe de  boucles de publicité animée et les fonctionnalités
bluetooth du dispositif qui seraient un “procédé publicitaire intrusif”.

Réponse de la RATP et Metrobus, cités par l’AFP : «  la fonctionnalité Bluetooth est


installée mais non activée  ». Il s’agit d’une «  perspective de développement qui
permettrait la mise à disposition gratuite d’informations, de contenus ludiques ou
culturels pour les voyageurs qui auraient choisi de les télécharger en approchant leur
téléphone de l’affiche à un endroit signalé  ».

- l’intégration de caméras représenterait un risque d’atteinte à la liberté publique et


instaurerait “la vidéosurveillance à des fins commerciales”. Les associations relèvent
également que les voyageurs ne sont pas prévenus de ce dispositif, “o r, cela fait partie
des recommandations de la Cnil que de mettre en place des systèmes de surveillance de
manière loyale »

Réponse de Metrobus : “les caméras détectent les formes des visages orientés vers
l’affiche, mesurent le nombre de passages devant l’écran et le temps d’exposition au
message  ». Il s’agit «  d’un simple système de comptage et en aucun cas d’une collecte
d’informations personnelles concernant les voyageurs  ».

- l’intégration de fonctionnalités bluetooth poserait des problèmes de santé publique,


le communiqué cite : “L’Electro Hyper Sensibilité (EHS) est officiellement reconnue
comme pathologie dans de nombreux pays européens : or, la technologie Bluetooth est
dans le collimateur des experts. L’installation de ce nouveau dispositif, probablement
dangereux (notamment pour les enfants et les personnes électro-sensibles), est
d’autant plus scandaleuse que de récentes études internationales, validées notamment
par l’OMS et le Parlement européen, dénoncent le risque sanitaire des technologies
sans fil”.

Réponse de Laurent Collot, un des concepteurs du dispositif : “ On ne peut pas nous


accuser de vouloir griller le cerveau des voyageurs, alors que les ondes du Bluetooth  
sont très inférieures à celles d’un portable”.

Metrobus et la RATP annoncent dans un communiqué leur volonté de mener à bien


l’installation des 400 Numéri-Flash “d’ici  la rentrée” (soit un retard de quelques mois
par rapport au planning annoncé – les supports devaient être initialement mis en place
au cours du premier semestre).

Annexe 8 : Alex is watching you


Le monde - 28.11.08 - Par Yves Eudes

Un informaticien néerlandais a créé un système de pistage des appareils équipés de Bluetooth,


téléphones, ordinateurs et GPS. D'autres passionnés l'ont aidé à créer un miniréseau d'espionnage
amateur.

Alex Van Es, un homme grand et massif âgé de 35 ans, vit avec sa compagne dans un joli pavillon de
banlieue à Apeldoorn, aux Pays-Bas. Le jour, Alex est informaticien dans une administration. Le soir
et le week-end, il s'amuse à fabriquer un système automatisé capable de détecter tous les appareils
dotés d'un émetteur Bluetooth, puis de traiter les informations recueillies et de les publier sur son
site Web personnel, Bluetoothtracking.org : "Pourquoi je fais ça ? Les technologies de pointe me
passionnent, surtout leurs usages inédits. Il n'y a pas à chercher plus loin."

Partout en Europe, les téléphones mobiles récents sont équipés d'un émetteur-récepteur Bluetooth,
pour faire fonctionner une oreillette sans fil ou échanger des photos et des fichiers avec des amis. De
même, les nouveaux ordinateurs portables et les GPS de voiture utilisent le Bluetooth pour leurs
connexions sans fil de proximité. Or, une fois que cette fonction a été activée, la puce Bluetooth
diffuse en continu deux informations : son "adresse" (un matricule d'identification unique) et le nom
de l'appareil dans lequel elle est intégrée.

En outre, de nombreux utilisateurs personnalisent leur appareil en entrant un prénom, un surnom


familier ou amusant, ou encore le nom de leur entreprise ou de leur chanteur préféré -, autant
d'informations permettant de les identifier, par déduction ou par recoupements. En se promenant un
soir de novembre sur le site d'Alex Van Es, on découvre par exemple qu'à 17 h 42 le téléphone
mobile Nokia modèle 6310-I, matricule 00.60.57.xx.xx.xx, se trouvait à Apeldoorn, au coin de la rue
Hoofd et de la rue Deventer.

Ces derniers mois, ce même Nokia a été repéré par Alex Van Es 237 fois à Apeldoorn, entre 7 heures
et 22 heures, mais jamais plus tard. Ce jour-là, le site a permis de suivre les déplacements de 558
appareils Bluetooth. Pour chacun d'entre eux, une page Web a été créée en temps réel, avec une
carte Google interactive, un tableau récapitulatif, et un graphique ventilant les localisations par
tranches horaires. L'ensemble est mis à jour toutes les dix minutes.

Ce n'est pas la première fois qu'Alex Van Es se fait remarquer sur Internet. En 1998, il fut l'un des
premiers Européens à installer chez lui un réseau de caméras connectées à un site Web, afin que les
internautes du monde entier puissent le voir vivre en direct. Il avait fixé sur ses équipements
sanitaires et ménagers des capteurs informatiques comptabilisant tous ses gestes quotidiens. Son
installation est un peu passée de mode, mais elle fonctionne toujours. Alex sait qu'entre le 20 juin
1998 et le 10 novembre 2008, son réfrigérateur a été ouvert 55 003 fois, pour une durée moyenne
de 31,12 secondes.

Avec Bluetoothtracking, Alex est passé à l'observation du monde extérieur. Fin 2007, il installe dans
sa chambre à coucher un vieil ordinateur de récupération, équipé d'un logiciel qu'il a écrit sur mesure
et d'une clé USB contenant un capteur Bluetooth portant à 20 mètres. Aussitôt, l'ordinateur
commence à collecter et à stocker les adresses des appareils Bluetooth de ses voisins et des passants
circulant dans sa rue. Puis il loue un serveur aux Etats-Unis pour héberger sa base de données.

Avec un seul point de collecte, les informations restent parcellaires et peu exploitables. Très vite,
Alex décide d'installer un autre capteur chez sa mère, qui vit en banlieue, et un troisième chez son
frère, en centre-ville. Il en met aussi un dans sa voiture, pour scanner les rues pendant ses
déplacements. Un commerçant de la ville lui propose d'en placer un dans sa boutique de plomberie :
"Grâce à ce miniréseau, je pouvais suivre des appareils dans la ville, deviner leur itinéraire, calculer
leur vitesse, établir des modèles de comportement, repérer des groupes d'affinités ou
professionnels..."

Mais un jour, le journal local découvre le passe-temps d'Alex et publie une série d'articles très
négatifs : "J'ai expliqué aux journalistes que je ne possédais aucune information nominative, que je ne
cherchais pas à identifier les individus, mais ils ont écrit n'importe quoi." Par prudence, Alex décide
alors de ne conserver que deux scanners, chez lui et chez sa mère. Sur Internet, il masque désormais
les six derniers chiffres des adresses, ainsi que les noms les plus faciles à identifier. Mais il conserve
toujours l'intégralité des informations dans sa base personnelle.

En quelques mois, des milliers d'internautes découvrent le site d'Alex, et quelques-uns suivent son
exemple. A La Haye et à Haarlem, deux informaticiens créent leur propre système de traçage
Bluetooth et décident de partager leurs informations avec Alex pour enrichir son site et sa base de
données. Ils sont bientôt rejoints par un Allemand de Heidelberg, deux Britanniques, un Indien et un
Néo-Zélandais. Alex est à présent à la tête d'un embryon de réseau mondial : "Dès qu'un appareil est
localisé dans deux villes différentes, il est marqué d'une croix rouge sur mon site. Nous avons déjà
suivi un téléphone autour du monde, depuis la Nouvelle-Zélande, jusqu'à La Haye. Génial, non ?" Cela
dit, il faut se méfier des conclusions hâtives. Quand un téléphone est déverrouillé sans l'autorisation
du fabricant, l'adresse d'origine est remplacée par celle de la puce ayant servi à créer le logiciel de
déverrouillage : "Si un téléphone est repéré à Apeldoorn à 13 heures, puis à La Haye à 13 h 01, il ne
peut s'agir que de deux téléphones différents, piratés avec le même logiciel."

Parmi les correspondants d'Alex, le plus actif est celui d'Haarlem, Diederik Meijer, 35 ans, qui habite
une rue très animée. Il a acheté un capteur haut de gamme portant à 100 mètres, ce qui lui permet
de réaliser entre 400 et 500 détections par jour. Il fait des découvertes amusantes : "Quand un de
mes amis passe près de chez moi, je le repère et je peux l'appeler pour lui dire de venir me voir. Même
chose avec mon frère : il habite dans la rue voisine, je sais quand il est chez lui ou pas."

Bibliographie

 Dossier de presse : Panneaux ACL du métro parisien. Quand l’agression publicitaire est
également nocive pour la santé et la liberté. De :
 Charlotte Nenner, Résistance à l'agression publicitaire
 Jean-Pierre Petit,Souriez vous êtes filmés
 Jérôme Thorel, Big Brother Awards
 André Bonnin,Robin des Toits

le mercredi 28 janvier 2009

 Dossier de presse : Ecrans publicitaires du métro parisien, Illégalité et illégitimité du système


Nicolas Hervé
David Sterboul

Sitographie

http://www.psfk.com

http://mediamediorum.blogspot.com

http://www.quividi.com/fr

http://www.01net.com

http://www.metrobus.fr

http://www.majority-report.com

http://www.lemonde.fr

http://www.antipub.org

http://www.cnil.fr

http://www.robindestoits.org

http://fr.ooh-tv.com/2009

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