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Chapitre 2 LES PROCEDES DE SOUDAGE 2.1 GENERALITES SUR LE SOUDAGE Le soudage consiste & assembier deux pié- ces en réalisant la continuité de la matiére qui les compose. Le joint qui en résulte est la soudure. Le soudage est dit autogéne lorsque les bords adjacents des piéces sont portés a fu- sion et participent & la formation du joint, 1! est souvent nécessaire, pour former le joint soudé, d’ajouter au métal de base (celui qui constitue la matiére des piéces) un métal d'ap- Port, identique au précédent ou différent, mais de toute fagon étranger au métal de base. Mé- tal d'apport et métal de base doivent pouvoir former un alliage. Lorsque te métal de base n'est pas porté @ fusion et que le métal d'apport constitue seul le joint, on est en présence d'une brasure (1). En soudage autogéne, la continuité de la matiére est obtenue par fusion, par pression ou par ces deux moyens combinés. Le sou- dage fait donc appel a une source d’énergie qui, selon le procédé considéré peut étre de nature — thermo-chimique (soudage au chalumeau, soudage par alumino-thermie) — électro-thermique (soudage A arc et ses nombreuses variantes, soudage par résis- tance, soudage par bombardement électro- nique), — mécanique (soudages par pression a troid, par explosion, par friction, par ultrasons) — lumineuse (laser). Certains procédés de soudage ont donné naissance a des techniques connexes fort im- portantes telles que le coupage thermique (cou- page aux gaz OU oxycoupage, coupage a I'arc au plasma}, 'e soudobrasage et la métallisation (aux gaz, @ arc, au plasma). Ges techniques utilisent les m&mes sources d'énergie que te procédé de soudage dont elles dérivent et né- cossitent 'usage de matériels analogues. {f) Voir ta brochure : Brasage et Soudobrasage du Cuivre et de ses Alliages, publiée par le Centro aintor: ‘mation du Cuivre, 67, Boulevard Berthier, 75015 Paris. 2.2 SOUDAGE AU CHALUMEAU Le chalumeau soudeur est un instrument permettant d'obtenir une flamme trés chaude et stable a partir d'un mélange d’oxygéne et de gaz combustible (généralement acetyléne ou gaz naturel ou propane). il comporte des organes de réglage de la proportion des deux gaz et de leur debit. Un chalumeau est presque toujours livré avec un jeu de buses ou de lances correspon- dant des débits d'acétyléne variant de 10 a 5000 litres par heure (chiffre marqué sur la buse). La flamme du chalumeau oxyacétylénique comprend un dard et un panache (figure 1). Le dard est un céne blanc et brillant a la surface duquel se produit la combustion des gaz tandis que le panache est formé d’un mé- lange de gaz brolés et d’air ambiant. Panacie (1600) Zone seducrice \ =e Dard outage (3100 23200") Zone a Figure 1 Sia est le rapport entre le volume d'oxy- géne et le volume d’acétyléne consommés, la tlamme la plus chaude est obtenue pour a= 125 a 1,30, Suivant la valeur de a, il est d'usage de considérer 3 types de flammes : — la flamme normale pour a 2 1,1. L'expres- sion de flamme neutre, employée quelque- fois est incarrecte et doit éire évitée. La flamme normale est, en effet, fortement réductrice ce qui lui permet de protéger le métal du bain de fusion contre oxygéne de l'air ambiant ; 1 — la flamme oxydante qui correspond a un excés d’oxygéne par rapport A la flamme normale. Le dard est court et le panache bleuté. La flamme devient sifflante & me- sure que on augmente la proportion d'oxy- géne. Ge réglage est a éviter pour le sou- dage de l'acier mais s'emploie couramment pour souder le laiton et le maillechort ; — la flamme carburante comportant utt exces dacdtyléne. Si cet excés est légor, le dard s‘entoure d’un halo blanc. La flamme est moins chaude que la flamme normale. Si Vexces d'acétyléne s'accentue, le dard est masqué par un voile blanc et ia tempéra- ture s'abaisse. Cette flamme est tres carbu- rante La flamme oxy-propane, moins chaude que la flamme oxy-acétylénique, s'emploie surtout pour Voxydécaupage, fe préchaulfage, le bra- sage et le soudobrasage. Le soudeur doit tre attentif & bien mai tenir la pointe du dard du chalumeau & quel- ques millimetres au-dessus de la surface du joint (voir zone de soudage, figure 1). Dérivé du précédent, le chalumeau-coupeur posséde une téte de coupe ayant des oritices de chaulfe analogues a ceux du chalumeau- soudeur el, en plus, des orifices de coupe ali- mentés en’ oxygane pur. A Finverse de lacier qui brile dans roxy- géne pur en produisant un complément de cha- leur, le cuivre ne peut &tre coupé aw chaiu- meau simple. If faut faire appel au procédé a la poudre dans lequel un orifice supplémentaire de la tte de coupe débite une fine poudre de fer provenant d'un distributeur de poudre sous pression dair. Cette poudre en brdlant dans le fet de coupe fournit les calories nécessaires au coupage. Les chalumeaux-coupeurs utilisé sur ma- chine prennent le nom de torches. 23 SOUDAGE MANUEL A LARC ELECTRIQUE Lare électrique, en raison de sa tempé- rature élevée (3 500°C} est une source de cha- leur bien adaptée au soudage du cuivre. Les procédés employés, soudage avec électrade enrobée et soudage avec électrode de car- bone, sont cependant on régression dans ce cas depuis t'apparition et le développement des procédés & l'arc électrique sous gaz inerte décrits en 2.4 et 2.5. 2.3.4 Soudage 4 arc avec dtectrode enrobée L’électrode enrobée est composée d'une me en fil métallique et d'un enrobage. Le fil est fait d'un métal parfois identique au métal de base mais plus iréquemment aifférent. I! contient généralement des éléments d'addition ayant des propriétés désoxydantes ou suscep- tibles d’améliorer la fluidité. Quant @ lenro- 16 bage, c'est un mélange homogéne de corps chimiques et de métaux en poudre capables de désoxyder le bain, dioniser arc pour fac! titer son amorgage et sa stabilité ou d’appor- ter des éléments d'alliages en vue de modifier la composition du métal déposé, le tout agglo- méré au moyen d'un liant (silicate de sodium par exemple) puis soumis au séchage ou a la cuisson. La chaleur de l'are provoque la fusion pro- gressive du fil et de lenrobage. Ce dernier abandonne certains éléments dans le bain de fusion et forme a la surface de celui-ci un laitier protecteur que l'on doit éliminer par pi- Quage et brossage aprés refroidissement. Larc jaillissant entre rextrémité de |'élec- trode et la piéce est alimenté par uno source de courant continu ou alternatif dont ia ten- sion @ vide est au maximum de 80 V. Pour souder le cuivre et ses alliages on utilise de préférence le courant continu en polarité inverse (au positive). Electrode Métal en fusion Revétement Laitier Pr / Protection gazeuse “ # Are Métal de base Figure 2 — Schéma du soudage & l'arc métallique, 23.2 Soudage a are avec électrode de carbone On peut souder a I'arc au carbone le cui- vre et les alliages riches en cuivre ainsi que les cupro-aluminiums et obtenir des soudures excellentes. On profite, en effet, des propriétés physiques de tare au carbone qui est trés stable Sous une tension de 15 V environ. are peut étre Maintenu trés long {jusqu’a 80 mm) ce qui évite de contaminer le bain de fusion par des particules de carbone. Alors que !'arc métal- Jique jaillit entre la pointe de I'électrode et le point le plus rapproché de la piéce, l'arc au Carbone se maintient dans le prolongement de axe de l'électrode. Cette particularité facilite le travail du soudeur. Lélectrode de carbone s'use_lentement Comme elle n'est qu'une simple source de cha- leur, son emploi nécessite l'apport de métal au moyen d'une baguette selon une technigue analogue celle du chalumeau oxyacétyléni- que. Un avantage appréciable du procédé est de dispenser, au moins en partie, du préchaut- fage des pidces. Bien que l'emploi du courant alternatif soit possible, on préfére généralement alimenter Pare au carbone en courant continu en pola- rité directe (électrode négative), la source pou vant avoir une tension @ vide faible (60 V) Llopérateur n’étant pas obligé d'éteindre arc périodiquement pour le changement d’élec- irode, \e facteur de marche peut dépasser 60“. Il devra en éive tenu compte dans le choix de l'appareil de soudage. 24 SOUDAGE A L’ARC SOUS GAZ INERTE AVEC ELECTRODE DE TUNGSTENE A exception des USA oti on le désigne par le sigle GTAW (Gas tungsten arc welding), ce procédé est universellement connu sous le Torche plasma CGE SAF nom de procédé TIG (Tungsten inert gas}. Il consiste @ utiliser comme source de chaleur are jaillissant entre la piéce et une électrode de tungstne, métal & point de fusion élevé resistant bien a la température de l'arc. Celu ci jaillit dans une atmosphére de gaz inerte (argon, hélium) s’échappant & faible pression ¢'une buse annulaire entourant I'électrode. Ce flux gazeux s'étale sur le joint soudé et protege le métal en fusion ou en cours de refroidisse- ment de action des gaz de I'air ambiant. Le procédé TIG se préte bien a l'automa- tisation en raison de l'absence de laitier qui permet de souder sans arrét et do la facilité avec laquelle il permet de régler les paramé- tres de soudage avec précision surtout lorsque appareil est muni d'un disposi & haute fré- quence ou a haute tension assurant l'amor- gage et la stabilisation de l'arc. Une installation pour le soudage TIG manuel comprend essentiellement une source de cou- rant continu (seuls l'aluminium, le magnésium et leurs alliages exigent l'emploi du courant alternatif) avec, pariois, un courant HF super- posé et une source de gaz inerte ainsi qu'une torche avec sa gaine et un coffret de réglage. Les sources du type transformateur-redres- seur sont toujours préférées en raison de leur absence diinertie. Le régiage du courant se fait comme en soudage manuel avec électrode enrobée mais si lon doit souder de faibles Spaisseurs, un réglage fin devient nécessaire Ce regiage fin peut étre magnétique (par trans- ductour) ou électronique (par déphaseur), ce dernier systéme étant plutét réservé aux instal- lations automatiques. Le procédé TIG nécessite, sauf pour les tres faibles épaisseurs, un apport de métal soit sous la forme d'une baguette dont lextrémité est plongée par intermittence dans le plasma dare, soit d'un fil dévidé & une vitesse constan- te mais réglable. Le devidoir est utilisé aussi bien sur les installations manuelles d'une cer- taine importance que sur les installations auto- matiques. Nortamatic AF sur chariot CH (horizontal) CLICHE Sar Pour le soudage du cuivre et de ses allia- ges, il est conseillé d'utiliser des électrodes en tungst&ne thorié qui résistent mieux & lérosion de Tare que les électrodes en tungsténe pur. Elles sont connectées & la source de courant en palarité directe afin de faire passer le plus de chaleur possible dans le joint. Si on utilise, ce qui n'est pas rare, une source de courant d'un modéle destin au sou- dage avec électrode enrobee, on devra faire tres attention au fait que les tensions a l'arc étant tres différentes dans l'un et lautre cas, la graduation de l'appareil en intensité n'est pas valable pour le soudage TIG si elle a été faite pour le soudage avec électrode enrobée. Pour un réglage donné, l'intensité est beaucoup plus élevée en soudage TIG. Dans le méme esprit, on tiendra compte du fait que, comme pour le procédé a électrode de carbone, les temps morts sont peu impor- tants, de sorte que le facteur de marche maxi- mal de 60% peut facilement étre dépassé. 7 — Eau ate 7 Electrovanne\, Dévidoir Thermostat Commande de vitesse | de fil Gaine Moteur i Transformateur-redresseur 2.5 SOUDAGE SOUS GAZ INERTE AVEC FIL-ELECTRODE FUSIBLE Ce procédé est connu universellement sous le sigle MIG (metal inert gas) et aux Etats-Unis sous calui de GMAW {gas metal arc welding). On le désigne également par l'expression de soudage semi-automatique. Ce terme fait all sion une propriété essentielle du procédé, Vautorégulation de la longueur d'arc. Comme indique le schéma de la figure 3, une installation MIG comprend une source de courant a tension presque constante, une sour- ce de gaz, un dévidoir de fil, un coffret de réglage, une torche ou pistolet ‘et sa gaine. La source de courant continu est & peu prés toujours du type transformateur-redresseur & branchement triphasé. Le redressement au’ courant sortant du transformateur est réalisé par un bloc de 6 cellules séches au silicium Lorsque l'intensité du courant de soudage dépasse 350A, ce qui est souvent le cas pour souder le cuivre, la torche a col de cygne est remplacée par un pistolet a circulation d'eau, La vitesse du fil, élément important du sou- sage, doit pouvoir tre maintenue tr@s constan- te @ la valeur choisie par le soudeur, entre 2 et 20 métres par minute environ (3 4 12 pour le cuivre) selon I'épaisseur a souder. Dans certains cas on utilise des sources de courant pulsé. Ce courant est obtenu par la superposition d'un courant de base conti- nu de faible intensité et dimpulsions de cou- rant a la fréquence de 25 a 100Hz. Ce cou- rant pulsé donne des soudures réguliéres et compactes sans provoquer de projections de metal fondu. 26 SOUDAGE PAR RESISTANCE Il s'agit d’un procédé de soudage par fu- sion et pression. La fusion est obtenue par effet Joule au moyen d'un courant intense (plusieurs dizaines de milliers d’ampéres) sous une ten- sion trés basse (5 & 10Y). 6 Fig. 3 Leffet Joule étant de la forme Rt, les métaux comme le cuivre, dont la résistance €lectrique est faible, se prétent maf 4 ce pro- c6dé de soudage. On y parvient cependant en mettant en jeu de tres fortes intensités, supé- rieures de 50%o & celle adoptées pour souder Vacier. Selon la forme des joints, le soudage par résistance s‘effeciue selon des méthodes dif- ferentes d'application du _méme principe de base : soudage par points, & la molette, par bossages et en bout, ce dernier pouvant se faire par rapprochement ou par étincelage. (Figure 4) ey FGRC 160. Appareil pour soudage soml-automatique MIG ot par résistance jusqu'a 2+ 2 mm d’épalsseur. CLICHE HOBART-ExOTHERME we q fei Hi wv VQ CRIGSTOOT Mors tixe \ ‘Transtormateur Soudage Soudage Soudage par points alamotette par bossaqes Figure 4 2.7 PROCEDES DE SOUDAGE A L’ARC AU PLASMA 2.7.4 Définitions On appelie «plasma thermique» un gaz ionisé au moins en partie de fagon a devenir conducteur du courant électrique. Il est formé diions positifs (atomes ayant perdu un électron), d’électrons libres et d'atomes neutres. Les ions entretiennent une tache cathodique chaude, tandis qu'un nuage d’électrons se forme devant Vanode. Tous les arcs électriques possédent ainsi une colonne de plasma entre la tache catho- digue et la tache anodique mais en soudage on appelle plus spécialement « procédé au plas- ma ou au jet de plasma» un procédé dit aussi « constricted arc » ou a arc étranglé dans lequel le gaz ionisé qui entoure l'arc est obligé, grace ession exercée en amont, a traverser ice étroit concentrigue a l'are et refroidi Figure 5, — Schéma d'une torche 8 arc transléré. La torche a plasma se présente comme une torche TIG dont I’électrode de tungsténe serait en retrait de orifice de la buse, cet orifice étant fortement rétréci (figure 5). Un deuxiame, écoulement de gaz inerte (ou d'un mélange de gaz) concentrique au premier assure la pro- tection du métal fondu ou en cours de refroi- dissement. On obtient de cette fagon un arc tras sta~ ble dont l'énergie est tres concentrée et la température trés élevée (15000°C par exemple au lieu de 4000°C environ pour I'arc de sou- dage manuel dans air). Il existe deux types d’arcs au plasma, "atc transféré (figure 5) qui s’établit entre I'élec trode négative et la piéce a Souder ou & cou- per et 'aro non transféré (figure 6) qui s'éta- biit entre I’électrode et la buse. L’arc non trans- fér8 est utilisé surtout pour le rechargement & la poudre et la métallisation. Pasa Figure 6 — Schéma d'une torche & aro non transtéré, 2.7.2 Matériel utilisé En raison des grandes vitesses d’avance permises par le procédé, le coupage et le sou- dage au plasma se pratiquent surtout sur ma- chine. I! existe, toutefois, des installations ma- nuelles susceptibles de rendre de grands ser- vices, Les matériels mis en ceuvre dans les deux cas, sont décrits sommairement ci-aprés. 2.7.21 Matériel pour soudage automatique au plasma Une installation de ce type comprend Une source de courant continu & carac- tristique tombante, le plus souvent du. type transformateur-redresseur. La tension a vide est comprise entre 70 et 80 V si la teneur en hydro- géne_du gaz alimentant la torche ne dépasse pas 7%. Dans le cas contraire, la tension a vide doit tre plus élevée, mais on peut se contenter d'une source & 80V si on amorce Pare sous argon pur et si on passe ensuite sur Falimentation argon-hydrogéne. 19 Dans certains cas, tol que celui des sou- dures circulaires, il peut étre nécessaire de disposer d'une source Variation de pente de la caractéristique statique du courant de sou- dage. Un coffret de commande qui permet de réa- liser la séquence de soudage voulue en mettant en action ou en interrompant le courant de soudage, le courant auxiliaire 4 haute fréquen- ce, le débit du gaz plasmagéne et celui des gaz de protection, l'eau de refroidissement, la marche du chariot porte-torche et le dévidage du fil apport. Une torche-machine & arc transféré telle que colle décrite on 2.7.1 figure 5) est refroidie par circulation d'eau et est capable de supporter un courant maximal de 400 4 500A. Son élec- trode de tungsténe doit étre parfaitement cen- trée par rapport a la sortie de buse afin d’évi ter une usure prématurée de celle-ci. La buse comporte un orifice central pour la sortie du jet de plasma et du gaz plasmagéne et un orifice annulaire pour le gaz de proteo- tion du bain. Parfois un orifice supplémentaire sert & maintenir sous argon le métal déposé en cours de refroidissement. Sur certaines bu- ses l'orifice central est remplacé par plusieurs orifices géométriquement disposés. Parfois Jori- fice central est encadré par deux orifices plus petits (figure 7} disposés sur une ligne paralléle au joint. Cette disposition allonge le jet de plas- ma et permet de réaliser A plus grande vitesse des soudures plus étroites. Figure 7 Le jet de plasma sortant de la buse est de forme & peu_prés oylindrique tandis que l'arc du procédé TIG est conique, de sorte que le premier est beaucoup moins sensible aux varia- tions de longueur d’arc que le second. Un mécanisme d’amenée du fil d'apport tout a fait analogue a celui utilisé en soudage TIG mécanisé, Deux sources de gaz pour alimenter les orifices de sortie de la buse. Vorifice central est généralement alimenté en argon. Une quan- tité limitée d’hydrogéne est partois ajoutée pour obtenir un arc plus chaud et une vitesse de soudage plus élevée. Les orifices extérieurs, débitent de argon ou un mélange argon- helium. Une source de courant @ haute fréquence pour alimenter un are pilote. 20 2.7.2.2. Matériel pour soudage manuel Le soudage manuel au jet de plasma est parfois appelé procédé « microplasma» parce quill met en ceuvre des intensités de courant tres fables, 01A a 40A et depuis peu 100A, pour souder des feuillards trés mines (0,05 mm Par exemple) ou minces {8 mim au maximum). Comme pour fe soudage sur machine, la source de courant fournit un courant continu, Elle est A caractéristique tres tombante (pres- que verticale dans la zone de soudage), ce qui donne a l'arc une irés grande stabilité La torche est analogue dans son principe & Ia torche-machine. Son orifice central est unique et alimenté en argon, les orifices annu- laires le sont en argon, hélium ou mélange argon-hydrogene. Une source auxiliaire alimente un aro-pi- lote qui est maintenu en permanence pendant toute la durée du soudage. 27.3 Coupage au jet de plasma Lloxycoupage d'un métal, c’est-a-dire son coupage au moyen de la flamme et d'un jet d'oxygene, n'est possible que si ce métal est susceptible de broler dans l'oxygene. Cette condition, réalisée par les aciers non alliés contenant moins de 1% de carbone, ou fai- blement alliés, ne lest pas par les aciers for- tement alliés ni par les métaux non ferreux, le cuivre et ses alliages notamment. Pendant un temps, on a pu couper ces derniers par le pro- cédé dit « & la poudre de fer», dans lequel une poudre de fer trés fine est entrainée dans la flamme par de l'air comprimé. Cette poudre brale dans l'oxygene de coupe, procurant ainsi un supplément de chaleur (car la réaction est exothermiquo), tandis que oxyde résuitant de la combustion sert d'abrasif. A V'heure actuelle, le procédé & la poudre de fer c&de la place, de plus en plus, au cou- page a l'arc au plasma. En l'absence d'oxygane, le métal n’est pas brilé dans 'arc, Il est sim- plement fondu ou partiellement vaporisé puis chassé de la saignée par l'énergie cinétique du gaz constituant le jet de plasma. 2.7.3.1 Matériel utilisé pour fe coupage a l'arc au plasma La torche de coupage manuel ou automa- tique est a arc transtéré et présente une cer taine analogie avec la torche de la figure 5, décrite en 2.7.1. Bien qu'il existe des modéles & plusiours trous, la buse ne présente généralement qu'un seul orifice de sortie. Comme il n’est pas facile d'amorcer un arc transtéré, on amorce d'abord un arc non trans- f6ré & l'aide dune source de courant & haute fréquence (de 0,15 & 30 MHz) sous une ten- sion de 2 kV environ, L’arc auxiliaire, réglé Par une résistance variable R (figure 8) de facon que le courant HF ne dépasse pas 30 A, forme une voie ionisée qui rend possible l'amorcage de l'arc principal en agissant par exemple sur un interrupteur disposé sur le cable de retour. Figure 8 L’étranglement de are par lorifice étroit de la buse provoque une élévation de tempé- rature et de pression du gaz qui peut, de ce fait, atteindre & la sortie une tres grande vi- tesse, voisine de celle du son. Torche TIG forte intonsits CLICHE Sar Suivant les épaisseurs A couper, la source de courant doit posséder une tension a vide comprise entre 120 et 400V, ce qui exige, le plus sauvent, de coupler en ‘série deux et jus- qu’a quatre générateurs du type en usage cou- rant en soudage l'arc. Ce sont, le plus sou- vent, des transformateurs-redresseurs & carac- téristiques tombantes. Des tensions a vide aussi Slevées rendent indispensables des mesures tes strictes de sécurité. 2.7.32 Gaz employés dans les torches & plasma Largon, gaz mono-atomique, est le gaz le plus efficace pour protéger la cathode de tungsténe. L'adjonction d'hydrogéne augmente la résistance électrique de l'arc et, en consé- quence, la puissance utile de la torche, mais I'hydrogéne ayant un poids atomique faible, il faut aussi ajouter une certaine proportion d'azote qui apporte I'énergie cinétique néces- saire pour chasser de la saignée le métal fondu. Si l'on utilise le mélange argon-hydrogene- azole, il conviendra d'utiliser argon seul pour lamorgage de I'arc et d’alimenter la torche au moyen du mélange seulement lorsque l'arc est stabilise. 2.7.4 Procédé MIG-plasma (figure 9) Ce procédé tout recent est une combinai- son des procédés au jet de plasma et a fil- électrode sous argon (MIG). La torche en cui- vre comporte une buse refroidie par eau et servant a concentrer le plasma d'arc. Elle con- tient une électrode de tungsténe légérement déportée par rapport & lorifice. L’aro émis par celte électrode se dirige vers la piéce suivant une trajectoire courbe, tandis que [e fil d'apport se dévide dans |'axe de ia buse. Le fil est ainsi en contact avec le plasma sur une grande lon- gueur. II est chauffé, par conséquent, de fagon efficace, méme s'il n'est pas sous tension et fond a grande vitesse. Le procédé MIG-plasma permet d'atteindre des vitesses de dépot de ordre de 20 a 30 kg/heure. Son application aux métaux cui- vreux est en cours de mise au point Gar & plas 2.8 SOUDAGE SOUS FLUX (figure 10) Dans ce procédé, l'arc qui jaillit entre un électrode et la piece est protécé des gaz de Vrair ainsi que le métal déposé en cours de refroidissement par un flux pulvérulent ou gra- nulé dont une partie est fondue et forme un laitier. a Il s‘agit d'un procédé presque toujours au- tomatique applicable aux épaisseurs moyennes: et fortes. En ce qui concerne le cuivre, il est de plus en plus abandonné au bénéfice du procédé MIG. Figure 10 2.9. SOUDAGE PAR PRESSION 2.91 Soudage par pression a chaud (figure 11) Ce procédé, appelé partois soudage par recristallisation, consiste & appliquer fortement les piéces l'une contre autre pendant que le zone de centact est chauffée au moyen d'un bréteur & flammes multiples jusqu’a obtention d'un certain ramollissement qui raccourcit lége- rement la zone chaufiée et provoque la forma- tion d'un bourrelet. Les piéces doivent avoir 68, au préalable, nettoyées et ajustées avec soin. Pour que les soudures soient parfaites, il doit se produire dans la zone de contact une recristallisation avec grossissement du grain Force Flamme onyacsiyienique Figure 11 2.9.2 Soudage par pression a froid Dans ce procédé, deux métaux peuvent @tre soudés entre eux, soit en bout, soit a recouvrement, s'ils sont appliqués l'un contre Vautre avec une force suffisante. Certaines conditions doivent étre réunies pour que ce soudage soit réalisable. 1. La structure cristalline des deux métaux doit étre cubique & face centrée. En fait, Ye cuivre, aluminium, lor, argent, (e palla- dium et le platine ‘sont les métaux qui se soudent couramment par pression 4 froid. 2, Lun des deux métaux au moins doit rester trés ductile et n’avoir pas subi un écrouis- sage important. 8. Les faces en contact doivent présenter un bon poli Il existe dans ce procédé aucun apport extérieur de chaleur ni aucune formation interne de chaleur. La solubilité des métaux de base Tun dans l'autre ne joue aucun réle. Le fluage latéral des métaux de base lors- que la pression est appliquée provoque, dans bien des cas, un écrouissage important, de sorte que ia résistance la fatigue et a la corrosion peut étre amoindrie. Le fait s'observe lors- que le métal ou alliage considéré est sensible @ la corrosion sous contrainte. 29.24 Les pléces a assembler sont le plus sou- vent de forme cylindrique (fil ou barre) ou pris- matique. La préparation des extrémités consiste en un cisaillage bien d'équerre par rapport & axe des pieces, cisaillage qui laisse une coupe bien nette et exempte d'oxydation ou de salis- sures. Cette opération laisse des traces du métal coupé sur les lévres de la cisaille ; ces traces peuvent s'opposer au soudage des pié- ces coupées A la suite de la précédente, si ces pieces sont faites d'un métal différent Les piéces sont introduites dans des mors Ax et Az (figure 12) de telle fagon qu'une cer- taine longueur, destinée a former la bavure, dépasse de la matrice. Cette longueur ne doit pas dépasser toutefois une valeur telle qu'il Puisse se produire un flambage lors du refou- lement. Les mors doivent serrer suffisamment les piéces pour quill ne se produise aucun glisse- ment. Soudage en bout par pression a froid Figure 12 La force de refoulement est appliquée aux deux mors de facon a les mettre en contact Pour cette opération, les mors sont montés sur une pince & genouillére, sur das étaux entral- nés par vis de pas contraire, voire sur presse a balancier ou sur presse hydraulique. La vi- tesse d'application de la force ne joue aucun réle. On peut méme, si besoin est, effectuer das refoulements successits. Le métal ayant flué latéralement dans l'es- pace B (figure 13) est alors ébavuré. La sou- dure obtenue est excelleme, sa résistance & la traction ou la flexion étant comparable a celle du métal de base ae 2.92.2 Soudage par recouvrement Utilisé surtout en constructions électriques pour souder l'aluminium sur lu-méme ou sur du cuivre, le procédé consiste & enfoncer pro- fondément en sens opposé doux matrices (de section rectangulaire le plus souvent) sur les faces inférieure et supérieure de assemblage par recouvrement. La pression, selon la nature des métaux et leurs épaisseurs, varie de 100 350 hectobars, provoquant dans les piéces une profonde indentation. La déformati atteindre 50 & 70% de lépaisseur totale. Le coefficient de joint obtenu est, au mieux, de 40 a 65%, 240 SOUDAGE PAR FRICTION Le procédé permet d'assembler deux pié- ces en utilisant la chaleur dégagée & leur sur- face de contact par lo frottement da une contre, autre. Dans le systéme classique, l'une des pie- ces au moins doit étre de revolution, de tagen @ pouvoir étre mise en rotation rapide (figu- re 14a), l'autre piéce restant fixe. Lorsque la vitesse fixée par Vexpérience est atteinte, la piéce fixe est déplacée selon son axe de fagon & appuyer sur la piéce en rotation (figure 14 b). La chaleur développée a interface ramollit les surfaces en contact et amorce la formation d'un bourrelet (figure 14c). Aprés arrét du mouve- ment de rotation, la force de soudage est main- tenue et pariois'méme augmentée afin d'obte- nir un effet de forgeage (figure 14 4). a ge fae Fama Le soudage par inertie est une variante dans laquelle la piéce en rotation est solidaire d'un volant, dont le réle est d’emmagasiner une énergie cinétique considérable mais qui peut etre -dosée avec précision. Aprés soudage, les piéces peuvent étre traitées thermiquement et ébavurées. Les métaux trés conducteurs ou ayant ten- dance a durcir sous effet du frottement, sont impropres au soudage par friction. Le cuivre Figure 15 23 pur est soudable @ la condition d'atteindre une vitesse de rotation tres élevée. Ses alliages, sauf certains bronzes, le sont plus facilement. Les types d'assemblages réalisables sont assez variés malgré obligation pour l'une des pieces d’étre de révolution. La figure 15 en donne quelques exemples. 2.11 SOUDAGE PAR BOMBARDEMENT ELECTRONIQUE Dans ce prooédé, des électrons, émanant d'un canon a électrons, convenablement accé- lérés et focalisés dans le vide au moyen de bobines magnétiques, viennent trapper les bords du joint provoquant leur fusion. Les paramd- tres de soudage sont le nombre d’électrons, leur vitesse, leur concentration (diametre du faisceau) et la vitesse d'avancement. Le générateur de faisceau d’électrons. — Le canon ou générateur de. faisceau_d'élec- trons est constitué par une cathode émettant des électrons dans un champ é’ectrique accé- lerateur qui a te double réle de communiquer énergie aux électrons tout en donnant une certaine ordonnance a leurs trajectoires. = 7h. Sp = tea Figure 16 Le champ électrique accélérateur est pro- duit en portant la cathode et les piéces métal- liques qui lentourent (wehnelt) & un potentiel négatit par rapport la pléce anodique portée au potential de la terre. La piéce anodique est creuse pour laisser passer le faisceau électro- nique qui continue sa marche au-dela, & vi tesse constante, dans un espace sans champ électrique. La plupart des canons a électrons actuels, dérivent du canon diode de Pierce (fig. 16). En polarisant le wehnelt par rapport & la cathode, on réalise un canon triode (fig. 17) La puissance du faisceau en KW et sa focalisation (courant dans la lentille magneti- que) constituent deux des paramétres de sou- dage les plus importants. Leur réglage précis 2a si Oe avira $2 ait Figure 17 ainsi que celui de teur évolution pendant le temps de soudage (cycle de soudage) est une nécessité fondamentale de la technique du bom- bardement électronique. 212 SOUDAGE PAR ULTRASONS Les piéces a souder sont pincées sous une pression modérée entre une enclume et une «sonotrode » qui transmet & l'une d’elles des vibrations & haute fréquence, paralléles a la surface de contact. Il se produit, de la sorte, des microglissements suffisants pour expulser les matigres étrang@res et permettre une liaison parfaite entre les deux piéces bien qu'aucune fusion n’ait lieu Un transducteur A magnétostriction trans- forme l'énergie électrique en énergie vibratoire. 243 SOUDAGE PAR RAYONS LASER Le laser est un appareil capable d'émet- tre un rayon conceniré de lumiére cohérente {rayonnement monochramatique dont les ondes sont en accord de phase). L’énergie émise de cette fagon est susceptible de fondre ou méme de volatiliser les métaux ou autres matiéres et, par conséquent, de les souder ou de les cou- per. Il existe des [asers solides, le plus souvent &quipss d'un monocristal de rubis synthétique, et des lasers a gaz. Les premiers émettent par impulsions de courte durée (inférieures & 20 mil- lisecondes}, tandis que les seconds émettent un rayon continu, aussi Sont-ils préférés pour le soudage. La longueur d’onde des rayons émis par un laser a gaz est telle que celui-ci est trés encombrant. Il comporte un tube de 6 & 10 m de long, de sorte que le consiructeur est sou- vent obligé de le fractionner et de replier le faisceau lumineux sur lui-méme par plusieurs jeux de prismes. 2.14 SOUDAGE PAR DIFFUSION Ce procédé, développé surtout en URSS, consiste a assembler deux pieces & l'état solide en provoquant une diffusion réciproque des atomes de part et d’autre de la surface de contact. Cette diffusion s’effectue sous vide avec application de chaleur et de pression main- tenues pendant une durée appropriée. Contrairement au soudage par pression dé crit en 29.1, les déformations sont insignifian- tes car les pices n’atteignent pas Métat plas- tigue. Le soudage par diffusion différe du bra- saye en ce qu'il n'y a pas apport de métal en phase liquide. Le procédé permet de souder des métaux identiques ou différents, avec ou sans interp sition d'une couche mince d'un métal intermé- diaire différent des métaux de base. Le métal intermédiaire, béryllium par exem- ple, a pour réle d'accélérer le phénoméne de diffusion et d’empécher la formation de compo- 865 fragiles. La couche intermédiaire est obtenue par interposition d'un feuillard trés mince, par un dépét électrolytique ou par pulvérisation. Certaines combinaisons de métaux ou d'al- liages dont l'un des deux métaux est le cuivre, peuvent étre soudées par diffusion. Ce sont, par exemple : — Ie cuivre et le titane avec interposition de molypdéne ou de niobium — le cuivre ot le béryllium avec interposition d'or ou d'un alliage Ag-Cu —e cuivre et le Constantan (60-45% Cu, 40-55 %o Ni, 0-1,4°% Mn) — le culvre et le Kovar (Fe + 27 %o Ni + 17% Co + 0,2 %Mn) — le cuivre et le Zircalloy (Zr + 1,5 Sn + 0.1% Fe + 0.1% Cr + 0,05 % Ni. On peut, par le méme procédé, souder le ouivre & une céramique minérale. Le ouivre, enfin, peut servir de couche intermédiaire en- tre le Kovar et l'aluminium et diverses autres combinaisons. Le processus de recristallisation jouant un dle important dans la liaison des deux métaux & assembler, on porte ceux-ci @ une tempéra- ture un peu supérieure a la température de rectistallisation, soit environ 70 & 80% du point de fusion La pression appliquée est toujours trés fai- ble, de l'ordre de quelques N/mm’. La durée de opération est le troisiéme parametre impor tant du procédé. Elle peut atteindre 30. minu- tes. On cherche @ la réduire en augmentant la température mais, de toute fagon, pour attein- dre des cadences industrielles, il faut dispo- ser diinstallations comportant plusicurs cham- bres vide et souder plusieurs piéces dans chaque chambre. Les soudures obtenues sont de trés haute qualité, ce qui @ permis de multiplier par 10 ou 12 la durée de vie de certains matériels élec- triques ou électroniques.

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