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    J. S. BACH 6 Sonates 4 violon seul BE Révision ct Annotations de LUCIEN CAPET EDITION NATIONALE Boh Bh By By 6 Sonates a violon seul Revision et Annotations de LUCIEN CAPET 1915. bs, Rae da Dragon, Paris NOTE Sans vou m'étendre sur ta complexité des éléments qui constituent A mon avis un Artiste en général ‘un Musicion en particulier, je désire néanmoins attirer Ta plus grande attention des élaves ct des aspirants B cette noble tache du violoniste,(appelé A traduire par Pintermédiaire de son Ame et do sa tochnigue, les ceuyres sublimes des Grands Créateurs) sur le role si important que jove VArchet dans Art du violon;il est nécessaire de considdrer le réle de la main droite vis-a-vis de la main gauche, comme celui de Ame a-vis du Corps; La. justesse et la précision du mécanisme de le main gauche sont équivalent de Rqule Whe physique dans le Corps Hursin. Tl faut done avant tout, se fortifier dans Pétude détaillée de co mex hisme avant @entreprendre ta technique Supérieure de ’Archet, qui plus tard met & la disposition de VAme dle PArtiste, les multiples manifestations des Sentimonts et des Aspioations Humaines provoguées par le com merce intime avee les ouvres des Grands Créateurs, Ce réle est évidemment [run des plus nobles auguel un Eire Humain pout prétendre; ct les joies protons des mélées aux infintes consolations qu’il m’a données, font naltre en mol le désir de communiquer tes ‘aoyems que J's) employés mol-mémo pour mottre VAme d2 VArchet au service de PArt Lucien CAPET Adaptation de In ‘TECHNIQUE SUPERIEURE? de lArchet ae LUCIEN caver Proferseus aa Conservatoire de Pats EXPLICATION DES SIGNES BT ABREYIATIONS MAIN GAUCHE 1. 1 IML TV. V. VI. VI, Positions u S conde soliou 4° corde) R corde ré ou 5% corde) | — MAIN DROITE tire: ¥ poussex T talon M milieu P pointe, Appuyer profondément |’Arehet au commencement L corde la (ou 2" corde) M corde mi (out! corde. | de UD slacecea ex resa¥ Seaapecmey acai |e cat agen Oe : ca ceeceas arias por hitensuistroar [Dp lines Nett tie words ae A x Vibrato tees, exprosatt wt see Sine ee cleaned te une expression moins violente. iS runs > chaque note DArohet légérement air dessus de Ia. corde, Arriter P’Archet sans le soulever, Reprendre PArchet. VArchet posé, préparant Vaccentuation. Tout 1*Arehet. La moitié, Le quart, Le buitibme, Le tiors. Figure expbieatioe des divisions ao Varenot $$ tout vareret aa = Mame ee i ll a ily JOHANN-SEBASTIAN BACH 1685-1750 dohan: plusieurs générations, fournissalt de Cantors, Worganistes, de mus ab leurs environs. Son pire, Joh. Ambrosius, musicien de cour et de ville Bisenach, iolonisie estimé, fus son premier maitre; mais Tae cellent homme étant mort en janvier 1695, yeu de mois aprés sa femme, le jrune Sébastion fut contié & son frére ainé Joh. Christoph, organiste POnrdrut, Celui-ci,am ancion €leve dr V'ilustre Pachelbel, apprit & Venfant le elavetin,dout en Iui faisant suivre les coues du lyode. Dans ses éindes littéraires, Sébastien est assign ot bien doné; dans ses études mn- scales il so montre bientot un prodige que mule dfficuté do comprébension ou Finterprétation ne pout arréter. De la nacido la euriosté passfonnée qui, pour tout ve qui est de la musique le distingue dja et le carsetSrivera durant toute so vie,on oun exemple dans Paneodote du manuserit de pibves de elavecin que eache jalousemont le grand fréve, mais que l'enfant parvient & dérober 4 travers I elaire vole dune armoire et qu’ll copie, pendant six mois, la mat, en achetin, In clarté de to line, En 1700, & Pagues, Sébastien a quitté son frére gut, depuls lonsctemps, n'a plus rien & lul apprendre. Dest Litnebours, au séminaire de S' Michel oi il achéve ses études; 00 il compléte aussi son éiucation musicale. Doué dune ravissante voix ae soprano, il fait partic, jusqu’an temps de la muc, du chorur de Ia ehapelle. Ony use d'un répertoine de choix des phis variés; ebeomme libre acces lui est donné dans la riche bibliothdque dy séminaire, il peut sinitier& quelques ‘ins es fameux polyphonistes du XVI" siecle, lire ct pénétrer nombre de pidces de Schitz, de Monteverde, de Carissini, de Frescobaldi, entre autres: quels butins pour son insatiable avidté de connatire, et quelle diseipline pour son génie nai sant que cette intimité studeuse avec ls anciens Maitres! De plas, il a lexemple, sinon los legons, du grand organiste-cla- veciniste G.Bohm,un éelectique sachant résumer dans sa maniare de virtuose et de compositour toutes les acquisitions techniques de son temps Et ilva & Hambourg entendre le renommé Renken, Ht il fréquente, on ne salt comment, 1a chapelle dueate de Celle, od, grice & Ia duchesse, une poitevine, Ia musique frangaise est en honneur. Or Tach aura toujours en singuliére estime les formes do notre art frangats, ot jusqu’en con dernier chef dieuvre, en con Art de la fugwo, il en rend un témoignaae éclatant, composant la 6% plbce: fn Stile frances Cependant Bach achive ses études litiéraires en 1703. Etant pauvre, il ne peut, comme il le voudrait,aborder IUni- versiié. Il gagne sa vie: nous Je trouvons & Weimar 1% violon & la chapelle princiére, et, @ailleurs, suppléant au vie organiste ie Ia cour En godt de cette année, on Pinvite & inspecter les orgues de la nouvelle église d’Arnstadt, et son jeu plait si bien won le prie de rester Litulaire de oe bel instrument. Outre ses fonctions dorganiste, il doit diriger le choeur de Ieelise de 1k une promidre cantate composée en 1704, De cette 6poque également datent sos promidros oeuvres pour onze, et clles pour le clavecin, entre autres le Capriccio bien conn sur le départ Wun de sex fréres ‘Agé sealemont. Puno vingtaine @années, Sébastien Bach passe déja pour un organiste hors de pair; il ne laisse pas toutefois dlludier sans reliche les mattres de Vorgue, aneiens ou contemporains. Il Gait de sa nature de tout Connaitre, afin de tout s'assimiler et de tout surpasser dans les multiples genres ot soxerecrait son génic sowerain Crest pourquoi on Te vit faire le long voyage WArnstadt & Litteck pour entondre le fameux Buxtohude. Il demanda tun congé de quatre semaines; mais, auprés du vieuwx maitre, il soublia quatre longs mois! A son retour, Bach s- bir les remontrances du consistoire de son église; mais comme ce grand volontairo était assea peu enduraniet que ses écoliers, grossiers et tarbulents, le dégoitnient, il ahandonne sa place i un cousin, J. Brast Rach, aprés avoir ob- tema au concours Vorgue de $' Blaise,’ Mithlhausen On est en 1707. Au mois doctobre, Jean Séhastien se marie avec sa consine Maria, Barbara Copendant, au bout dun an, les exigences dos plétistes, qui veulent restreindre le plus possible le role de la musique A lMglise, irritent et exasperent notre Bach. Justement Ia place d'organiste & la cour de Weimar est vacante concours a lieu; Bach y produit une sensation tolle que, sur le champ, le duc Wilhelm Ernst Ini accorde Ia place, Y ajoulant celle de violonisie rt de claveciniste de In Chambre, Do 1708 & 1717, Séb. Bach reste & Weimar. Au service dun prince sérieux, épris de musique @oreue, son génic Sexalle ot produit les incomparables chefs-d'uvre dbrgue que Yon sait. D'admirablos cantates @église—J uterus ‘tragious, in Cantate pour tous les tempe, et bien dautres encore, datent de Weimar. Sebastion BACH, né & Bisenach le 24 mars 1685, était @une vicille fomille do Thuringo, qui, depuis ns de cour et de ville, Arnstadt, isenach Erfurt lies concerts de la Chambre Jal donnent occasion détudier & fond la musique instrumentaleItallenns dos Vivaldi, Legrenai, Corellijeto. Et c'est Vachévement de son prodigieux savolr. Toutes les Eccles Iui sont désormais familitre celles de In Renaissance, cellos des primitifs modeenes (Monteverde, Sehitr, Frescobaldi), celles de VAllomagne Jiurin. slenne, de VAllemagne du nord, de PAllemagne du sud, celles de France et @talic... Sur de telles bases, avec un? pa- reille fecondalion, le miracle de sa création géniale saccomplit! Léopold, prince WAnhald-Coethen, dont la soeur vient 4'épcuser en 1716 lo duc de Weimar, est un farslique de Bach, et Xbon escient, étant tui mémo un parfait musicien, praiiquant avee goit le violon, la viole de game, le clavecin sens compter ane belle voix de basse, La musiaue de chambre est, ches lui, cn homneur. Ul offre In direction de sa musique & Sébastien Bach, qui accepte, enchanté de donner ainsi ane nouvelle orientation & son activité Et ce furent, de 4717 4:1725, lex années les plus heureuses, et parmi les plus fécondes du Matire, Qui suftise de signalen datant de Pépoque de Goethen, autre quelques eantates, la 1 partic du Clavecin bien tempéré, les Sultes frangaises, les Inventions & 2 et 3 voix, los Sonates pour elavecin et flite, pour clavecin et violon, pour elavecin et busse de viole, pour flite,violon et basse chiffrée, pour 2 violons et basse chiffrée; les Sonates of Suites pour violon seul, pour violoacelle seul; les Concertos pour violon et orchestre, les Concertos Brandebourgeotsles Suites dorches. tro, les Sonates pour orgue Ldopold affectionnait Bach, le traitait en ami, le faisait le compagnon de tous ses voyages, Cest an cours d'une dos tournées 4 Carlsbad, en 1720, que Bach eut Pextréme douleur de perdre sa femme, Maria Barbara, ul lul avait ‘donné sept enfants fontre autres, Wilhelm Frieilemann €1740) et Kar) Philipp Emanvel (1714). En décembre 1724, Sébastion se remariait; 1 épousait Yexcellente musicienne Anna Magdalena Walken, qui, & son tour, lu devalt donner huit fils et cing files Quelgues jours aprés ces secondes noces, Léopold, Ini cussi, se marie. Ma’heureusement Ia jeune prineosse na que de Pindifférence pour Ja musique et les imsiciens; elle w'accepte pas quo son mari donne,conme sulrefeie, le meil- Jeur de son temps aux choses de Part elle le veut tous entier. Voila, sans doute, la cause principale 0 la sfparation de Joan Sébastien aveo son cher Prince et de son départ pour Leipzig. La mort de Uilustre Kuhnay © juin 1722) laissait vacante Ia place de Cantor % la Thomaseehuto de Leipaie. Bach se présente an concours,en fevrier 1725. Agré6 suscit, lest officieliement installé kS1 mal Comme fonction prinetpale, i te direction de % cherurs devant fournir de musique les prineipales élises deLeipeie pent grouper & son gré ces différentes eantories, leur adjoindre des musiciens de ville: grande ressoures pour un com. positeur de musique sacrée! Crest, il est vrai, une lourde charge que ce cantorat, ot dos plus absorbantes; mais «est anssi un honnenr, ear, depuis 125 ane, il est exeroé par dos maitres fameux, S@hastion Bach derait demeurer li jusqu’a la fin de ses Jours, vinet sept années, se prodiguant en une foule de chefs-deevre qui. brillent & jamais aux plus haute sommets de PArt. 1 suffit de citer, entre les ceuvres qui nous sont parvenues: Je plis grand nombro des cantates reliyieuses

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