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SERVICE TECHNIQUE CENTRAL DES PORTS MARITIMES FT DES VOIES NAVIGABLES NOTICE STC PM n°97.01 JANVIER 1997 CONCEPTION ET DIMENSIONN! DES DIGUES A TALUS AUTEURS : FRANCOIS ROPERT BIBLIOGRAPHIE CARLA / CUR EDF /LNH Y.60Da, C.ORGERON PER BRUUN ‘Shore protection manual - Fourth edition - 1984 Cet ouvrage américain demeure une référence mondiale méme sila demiére édition commence & dater. II couvre les problemes relatifs aux ouvrages, a hydraulique maritime, & la sédimentologie et a la protection du littoral, Il s‘agit d'un ouvrage récent traitant de maniere trés approfondie de ensemble des questions liées aux ouvrages en enrochements depuis exploitation de la carriere jusqu'a la mise en oeuvre en passant par la conception et le dimensionnement des structures, Collection des études etrecherchesn’” 64. Le dimensie nt des digues a talus. Edition Eyroltes 1987. Cet ouvrage fait en particulier a synthése des résultats d'un vaste programme d'études conduit par la laboratoire dans les années 70-80. Random seas and design of maritime structures Unversity of Tokyo Press. La premiére partie de fouvrage traite de la description de la houle aléatoire et de la modification de ses paramétres au cours du déferlement (c'est cette partie qui a été utiisée dans la présente notice) jotice STCPMUN ER.PM n° 93.02- Juin 1993. Laauteur y analyse l'ensemble des méthodes, des moyens et des outils utiisés en matigre de conception des ouvrages maritimes. I émet diautre par, des recommandations S'appuyant notamment sur le comportement de nombreux ouvrages construits, Design and Construction Coastal protection - 1985. for breakwaters: II s'agit d'un ouvrage général trés complet. La partie relative & la construction est particuliérement développée, ALP.CN clAD SOGREAH SOGREAH JW. VAN DER MEER KW. PILARCZYK C.D. ANGLIN RD. SCOTT D.J. TURCKE HLF, BURCHARTH Liv ZHOU GL. HOWELL W.6. MC DOUGAL, HLF. BURCHARTH LIU ZHOU WW. BURGER 4H. OUMERACI H.W. PARTENSKY WW. BURGER HJ. SMIDT HW. PARTENSKY JR. WEGGEL Analyse des digues & talus en enrochements, Rapport du groupe de travail n® 12 -¢.1.P.ll Breakwaters - Computer aided evaluation of the reliability of a breakwater design - Juillet 1985 Digues a talus - Une nouvelle génération de blocs - ‘Septembre 1985. Essais de chutes de blocs Accropodes (R) - Port de péche de Bizerte - Zargouna - Tunisie. Stability of rubble mound slopes under random wave attack Dott hydraulics laboratory - Publication n° 332 - Décembre 1984. Concrete armor unit - Structural design criteria - Coastal Engineering - Proceedings 1990 Stresses in Dolos - Coastal Engineering - Proceedings 1990 Design of Dolos armour units - Coastal Engineering - Proceedings 1992 Stresses in Tetrapods - Results of large scale model tests - Coastal Engineering - Proceedings 1990. Results of measurements on large model tetrapods and transter to prototype units - Coastal Engineering - Proceedings 1992 Maximum breaker height for design. Coastal Engineering Proceedings 1972. SOMMAIRE AVANT-PROPOS BIBLIOGRAPHIE 1-INTRODUCTION 11. Les DIFFERENTS TYPES DE DIGUES page 2 1.2. SUJET TRATTE page 4 Il- CONSTITUTION DES DIGUES A TALUS I.1. GeNERALITES page 6 11.2, SOUBASSEMENT 11.3. FONDATION page7 14. Novau 1.5, CARAPACE page 8 16. FILTRES page 9 17. BUTEE DE PIED 1.8. COURONNEMENT page 10 Il- CRITERES DE DIMENSIONNEMENT __Ill-1. GENERALITES page 12 DES DIGUES A TALUS LZ. CRITERES RELATIFS A L'EXPLOITATION }. CRITERES RELATIFS A LA STABILITE J. CRITERES RELATIFS A LA MISE EN OEUVRE page 13, LS. HOULES DE PROJET IL6. PARAMETRES DE CALCUL page 15 1.7. HOULE EQUIVALENTE AU LARGE IIL8. INFLUENCE DU DEFERLEMENT POUR LA DETERMINATION page 16 DES HOULES SUR L’OUVRAGE 8.1, INTERET 8.2, FORMULES HISTORIQUES IIL8.3, FoRMULES DU CERC 1.8.4. FORMULES DE GoDA page 18 LS. Niveau D’EAU page 19 IV- FRANCHISSEMENTS: IVA. IntRopucTION page 24 IV.2. ESTIMATION DU RUN-UP V.2.1. DEFINITION V.2.2. Les DONNEES DU CERC 1V.2.3. La FORMULE DU LLNH. page 25 1V.2.4. LES INDICATIONS DU MANUEL DU CURICIRIA, page 26 1V.3. LARGEUR DE BERME page 27 IV.4, ESTIMATION DES DEBITS FRANCHISSANTS. page 31 IV.4.1. MetHODE DU CERC. IV.4.2, UTILISATION DES TRAVAUX DE GODA page 32 IV.4.3. DONNEES DU MANUEL DU CIRIAICUR 1V.44. Deerrs umires page 33 1V.4.5. EXERCICE page 34 IV.5. TRANSMISSIONS ET REFLEXIONS. page 41 1V.5.1, PRESENTATION 1V.5.2, Les DONNEES DU CERC 1V.5.3, REFERENCE DU L.N.H page 42 ve V1, STABILITE DES BLOCS DE CARAPACE : 1, INTRODUCTION page 44 FORNARE O'HUDSON Présentation 1.2.2. Chob de H ‘Choix de KD page 45 Les travaux du LN.H. NOUVELLES APPROCHES page 46 EXEMALE page 47 DIGUES FRANCHISSABLES ET SUBMERSIBLES page 50 Influence du franchissement sur le page 57 les digues mixtes, Iya quelques décennies les bons manuels de travaux maritimes précisaient les domaines dutilisation de ces différents types diouvrages en se basant sur lours avantages et inconvénients respectifs. Ainsi LES DIGUES VERTICALES présentent lavantage de pouvoir offrir aux navigants des passes et des ‘ouvrages aux contours bien délimités. L'entrée du port peut, par rapport aux digues a talus, étre réduite et done offrr & la pénétration de la houle une section plus faible. D'autre part, les ouvrages verticaux ‘occupent une emprise limitée et peuvent constituer des zones d'accostage cdté intérieur. En revanche, les digues verticales pleines sont réfléchissantes. L'agitation acorue devant louvrage est susceptible de créer une géne @ la navigation ainsi que des érosions importantes en pied des structures. Ces ouvrages offrent peu de souplesse, quil s'agisse de l'érosion, du tassement ou des dommages. En effet, une 6rosion sensible du soubassement ou des matériaux environnants entrainera rapidement une inclinaison notable vers le large du caisson intéressé si touvrage est constitué, par exemple, éléments verticaux juxtaposés. De méme les tassements différentiels se traduisent trés vite par des défauts dialignement de tels éléments. De plus, les ruptures des grands ouvrages sont souvent totales ou presque, elles arrivent de surcroft de fagon brutale dans bien des cas. Les réparations s'apparentent alors & une reconstruction. C’est pourquoi les oritéres de stabilité des ouvrages verticaux sont plus stricts que ceux prévalant pour les digues a talus et font référence a des événements de période de retour bien plus élevée. Enfin la mise en ceuvre des structures verticales requiert généralement des moyens tr8s lourds. A ces handicaps se rajoutent les incertitudes liées aux efforts induits par les vagues déferlantes et également celles résuttant de estimation des vagues extrémes lors des événements rares & considérer. L'ensemble de ces difficultés ont fait dire & certains auteurs que les digues verticales étaient réservées aux grandes profondeurs et aux houles modérées, puisque ces deux critéres conduisent a limiter la possibilité d'ocourrence de vagues déferiantes. Les DIGUES A TALUS, par absorption de énergie de la houle que la carapace permet, présentent des Coefficients de réflexion plus faibles. Pour cette raison, elles sont en régle générale moins franchissables a cote de créte égale et les risques daffouillement sont atténués. Le fait quill s'agisse douvrages réparables n'est pas le moindre des avantages offerts par ce type de structures. L'avénement des blocs arifciels hydrauliquement performants permet la mise en ceuvre de tels ouvrages sur tous les sites de la France métropolitaine sans quil soit nécessaire de recourir 2 des moyens de manutention par trop démesurés. La construction des digues a talus requiert la fourniture de matériaux naturels de type enrochements de qualité et de granulométrie données dans des volumes pouvant étre importants. Ceci peut entrainer cimportantes sujétions qu'il convient de bien appréhender (ouverture de carriéres spécifiques, modifications des caractéristiques du profil du fait de la limitation de la granulométrie, nuisances dues au transport, etc...) Les pIGUES mixTes sont le plus souvent implantées dans les mers & mamnage. Le soubassement en enrochements monte généralement & une cote qui autorise la réalisation a sec de la partie verticale. Ce type dlouvrage peut également constituer une alternative dans hypothése ol! le sol Support pourrait ne pas supporter le poids dune digue a talus complate. En résumé, les critéres techniques relatifs aux choix du type de digue a retenir sont liés : aux conditions hydrauliques : * la profondeur de l'eau + Tintensité du mamage * la hauteur de ta houle = aux conditions géotechniques = aux contraintes d’exploitation du port : = Tagitation résiduelle maximale qui dépend notamment de Pouverture de la passe et de la réflexion due aux ouvrages * les franchissements admissibles * les emprises souhaitables ‘© aux conditions de construction = matériaux disponibles * engins, matériel et equipement requis * aires nécessaires (zone de prétabrication, aire de stockage, * contraintes 'approvisionnement. Le contexte historique voire psychologique peut également influencer le choix. Au début du siécle par ‘exemple les ingénieurs frangais ont vu nombre de leurs ouvrages verticaux enregistrer des dommages spectaculaires (jet6e Mustapha a Alger, mble de Bizerte, etc...) en dépit du talent de leur concepteur. Ces ‘ouvrages ont pour la plupart été convertis en digue a talus. Ces incidents ont certainement réduit trenthousiasme des partisans des digues verticales puisquil nous faudra attendre le début des années 70 pour voir se réaliser & nouveau en France métropolitaine des digues verticales dimportance, suivant, il est ‘vrai, la technique proposée par Monsieur Jartan. La technique des digues a talus a done généralement été considérée comme étant plus “sore” en partie parce quéentre la houle du début de dommage et celle de ruine, le rapport parait confortable. On a le sentiment de disposer du droit a erreur notamment en matire destimation des houles. Ce contort intellectuel trouve cependant ses limites assez rapidement. Méme sill est vrai que ce rapport dépasse 1,4 our les enrochement naturels, s'accommodant dans une certaine mesure des approximations, en revanche, il tombe a 1,10 pour certains blocs artfciels @ géométrie complexe. Ajoutons enfin que le gott du concepteur, pour subjectit quil soit, n’en constitue pas moins un eritére de choix humain, au fond bien compréhensible et peut-étre plus déterminant quil n'y parait. 1.2, SUJET TRAITE Le présent document porte principalement sur la conception et le dimensionnement de tensemble des ‘ouvrages dont la structure s'apparente & celle dune digue a talus. Il peut s'agir dune jetée a talus, dun revétement d'une protection de remblai soumis a la houle, dune défense longitudinale du haut de plage ‘ou dun épi en enrochements, Les digues a berme ou digues remodelables sortent du présent champ d'étude (Figure 1.3). Ce type douvrages incorporant un grand volume denrochements de taille faible susceptibles détre remaniés par les tempétes suivant un profil en S plus propice ala stabilité qu'une pente uniforme reléve essentiellement des techniques nordiques. En France métropolitaine, le recours a de tels ouvrages ne présente guére diintérét dans la mesure ot les enrochements d'un gros calibre sont largement disponibles. En revanche, le problome peut se poser pour certains départements ou territoires d Outre-Mer. L'ouvrage CIRIAICUR (voir biliographie) comporte une section réservée a la conception de ces structures. La présente notice n’aborde pas ce theme. Nous n'en dirons pas davantage sur les ouvrages plages (Figure 1.4) qui procédent d'un principe assez voisin, car il stagit également dutiiser des matériaux disponibles qui, placés dans des configurations classiques, ne seraient pas stables vis a vis des houles. Ce type douvrage consiste & mettre en ceuvre les matériaux sur des pentes tres faibles en plusieurs épaisseurs (au moins 3). Avec ce type de structure, les problémes rencontrés se rapprochent curieusement de ceux abordés en sédimentologie, par exemple occurrence dun transit longitudinal. A notre connaissance, le comportement de ces ouvrages n’a pas fait objet d'études globales et le recours sur modéle réduit physique demeure ici encore pratiquement incontournable pour tout ouvrage dimportance. FigI4 Une possibilité de vocabulaire Structure Massif d'assise de modeste épaisseur DIGUE VERTICALE FigL2 Une classification des ouvrages DIGUE A TALUS Structure verticale Marnage Soubassement de forte dimension découvert 2 marte basse DIGUE MIXTE ha Carapace Pled de Vouvrage Exemple de coupe type 30 3s 3 X12 204 J Profit Initial 04 Profit apras tempete 4 3 X12 0. 0 3 50 15 100 distance tm Principe de fonctlonnement Fig.L3 Digues 2 berme 4b ( 9s}1e9d UON - 3LLOAVH & 24sid 2unp uo142ajoud ue HYaNDOS @) Jed aygpow uns 9452. a6eyd-a6euano un oud ) he GENERALITES, Une digue & talus se compose essentiellement dun massif dlenrochements de tailles variables depuis les blocs les plus imposants soumis a lextérieur a action de la houle jusqu’aux éléments les plus petits formant le noyau a Vintérieur de Fouvrage. La taille moyenne des enrachements des différents matériaux utlisés décrott de lextérieur vers Fintériour, tout comme satténuent les contraintes que les éléments composant chaque couche doivent respecter en matigre de fuseau granulométrique, Une description de chaque constituant ainsi que sa fonction est développée ci-dessous (voir Figure Il.1) SOUBASSEMENT Réaliser une digue a talus par grande profondeur requiert des volumes importants de matériaux de carriere. II peut alors s'avérer intéressant dexhausser le niveau d'assise de la digue a talus, pourvu de disposer sur le site de grandes quantités de matériaux a faible coat. La figure 1L2 illustre ce principe. Le soubassement de la digue de protection du port c'Antifer a été exécuté & Faide de galets. Ces matériaux étaient en fait les produits naturels des extractions opérées dans les zones de dragage. Une économie substantielle en matériaux onéreux composant rouvrage proprement dit est ainsi réalisée. Elle trouve cependant ses limites dans le fait que les matériaux du soubassement non recouverts par la structure doivent présenter une certaine stabil vis & vis des éventuels courants et surtout des houles et ce, durant toute la vie de Touvrage. Un soubassement trop haut risquerait de favoriser les érosions en pied des couches inférieures et de déstabiliser progressivement la structure elle méme. I faut également souligner que les matériaux de soubassement étant généralement de faible granulométrie présentent des pentes d'équilibre relativement faibles. Les gains en hauteur se traduisent done rapidement en des augmentations substantielles de volumes de soubassement. En outre, lorsque le sol naturel présente des caractéristiques géotechniques médiocres, inaptes supporter le poids de rouvrage sans déformations excessives, il peut tre nécessaire de procéder a une ‘substitution qui conduit alors la réalisation d'un soubassement. D’autre part, la stabilité des matériaux du soubassement devant a terme recevoir ceux de la digue doit faire Vobjet de verifications vis-2-vis des événements normalement prévisibles durant la période transitoire i ils ne sont pas encore recouverts. Dans certains cas, il peut s'avérer nécessaire de prévoir une protection permanente des matériaux du ‘soubassement comme lllustre la figure IL.3 relative une digue du port de Rotterdam. Le respect des ragles de filtre entre le matériau du soubassement et la protection nécessite souvent le recours a des couches granulaires de transition ou 4 des matelas de fascines incorporant le plus souvent des géotextiles. Méme dans ce dernier cas, il faut généralement veiller & interposer entre le matelas et ia protection quelques épaisseurs de matériaux graveleux afin de limiter les efforts exercés par les enrochements sur le géotextile lors de leur mise en ceuvre. Cette protection des matériaux du soubassement peut étre également mise & profit pour réaliser sous Vouvrage une bonne fondation. 1L3.. FONDATION La fondation, dont la mise en ceuvre n'est pas systématique, remplit plusieurs fonctions. D'abord, dans hypothése oU un soubassement a été prévu, ce demier aura été le plus souvent mis en place par clapage ou par déversement. Crest a dire que la mise en couvre maura pas été opérée avec précision et que fenveloppe extérieure du matériau souffrra dinrégularites marquees. La fondation, bénéficiant d'une pose plus soignée, vient deja égaliser, homogénéiser cette surface. La fondation fait principalement office de fitre entre les petits matériaux composant le soubassement ou le terrain naturel et ceux d'un calibre beaucoup plus gros de la digue. La fondation contribue, d'autre part & répartir les efforts et & homogéneiser les tassements. Suivant le ou les roles assignés @ la fondation, diverses dispositions constructives sont envisageables. La fondation peut-étre compléte comme celle de la digue précédemment mentionnée (Figure I3) et celles illustrées en figure Il4 relatives au port de Zeebrugge, Elle peut également n'étre que partielle et se limiter aux zones 'appui des butées ou tapis de pied comme Je montre la figure I1.2. Dans cette disposition, ces fondations peuvent alors prendre la forme de cavaliers dont la présence est mise A profit pour édifer en partie inferieure de Fouvrage un volume supplémentaire a aide des matériaux du soubassement plus économique que ceux consiitutifs du noyau 14. NOYAU Le noyau est le remblai intérieur du massif que constitue fouvrage. II s'agit généralement dun matériau toutvenant de carrigre. ll bénéficie d'un codt inférieur a celui des autres matériaux constitutifs de la structure proprement dite. Les conditions quill convient dimposer aux éléments du noyau sont difficles @ préciser. Les avis des ‘experts sont, en particulier, partagés sur le seuil admissible de teneur en fines. Les uns considérent qulune teneur excessive en fines risque doccasionner des fuites progressives de ces matériaux a travers les couches filtres et la carapace du fait des écoulements interes générés en permanence par la houle. Ces départs massifs peuvent conduire @ des tassements excessifs, voire, & de Veritables cavités, en particulier sous le couronnement lorsque Touvrage en comporte. Les autres se basent au contraire, d'une part sur le fait que la mise en ceuvre du noyau, propice au lessivage du tout-venant, entraine une perte importante de la fraction fine des éléments et, d'autre part, sur le principe qu'un tout-venant n'a pas a etre trait et quill appartient aux fitres de transition d'ajuster Teur composition a celle du noyau. En fait, les conditions @ respecter dependent grandement des dimensions de Youvrage en particulier sa hauteur, des tassements admissibles compte-tenu de Texploitation envisagée de la structure, des caractéristiques des autres éléments constituant la digue, ainsi que des conditions de solicitation de rouvrage. Si par exemple la dalle de couronnement présente tine cote d'assise assez basse, que la carapace est constituée de biocs artifciels posés sur une pente forte, l convient détre assez strict sur la limitation des fines. En somme, un examen intuitif des conditions écoulement dans le tout-venant et 'estimation des conséquences de departs eventuels des fines doivent pemettre de guider le choix du concepteut. Notons également que le recours aux géotextiles peut Constituer une réponse au moins partielle au probleme. Une fois encore, dans une telle configuration, it faut veiler interposer entre le géotextle et les enrochements de gros calibre une couche de matériau de protection afin de prévenir toute dégradation du géotextle, toujours possible lors de la mise en ceuvre, La figure ILS ilustre une disposition choisie lors de la construction de la nouvelle etée est du port de Calais Notons toutefois que cette configuration conduit 4 imposer un minimum de conditions au tout-venant interposition, en particulier a limiter la taille maximale des éléments devant recouvri le géotextile Dans certains cas, au contraire une teneur minimale en matériau de faible diamétre peut-étre requise pour limiter, par exemple, [a transmission de la houle & travers fouvrage, voire des passages de matériaux probiémes souvent rencontrés pour les épis bas dont les faibles dimensions rendent dificiles ta mise en ceuvre dun noyau, CARAPACE La carapace constitue élément clé dune digue a talus. C'est surtout a Sopere ia dissipation de "énergie de la houle. térieur de cette couche que La carapace protége tensemble de l'ouvrage de action des houles. II est essentiel que les blocs qui la ‘composent aient un poids leur permettant de résister aux efforts engendrés par les vagues susceptibles de frapper la structure. Ces blocs peuvent étre des enrochements naturels ou des blocs artficiels de béton le plus souvent non- armé, posés suivant les pentes variant de 3/1 a 4/3 en fonction de la nature du bloc retenu et placés {énéralement en deux couches (sauf en particulier les acoropodes), parfois davantage dans le cas Genrochements naturels présentant une stabilté un peu juste. Crest le dimensionnement du bloc de carapace vis a vis des houles qui a mobilisé le plus jusquici attention des ingénieurs et chercheurs. Et, pour chaque étude particuliére, le choix des caractéristiques du bloc constitue une part essentielle du travail. Pendant longtemps on s'est évertué & développer de nouveaux blocs artiiciels toujours plus performants dun point de vue hydraulique, c'est & dire présentant une stabilité maximale vis & vis des houles pour un poids de référence donné. La figure IL7 illustre les efforts déployés dans ce sens. II s'est principalement agi de mettre au point des formes géométriques souvent complexes favorisant une forte imbrication entre les éléments voisins et une grande porosité de la couche ainsi composée. Nombreux sont les blocs aux formes allongées. Cette voie de développement a été contrariée par diverses difficultés générées par ces produits memes. ‘Au premier rang, la tragilté de certains blocs, jusau’alors négligée. Les outils classiques, en particulier les moddles réduits physiques sont capables de simuler les efforts hydrauliques sur les contours du bloc et done Ia stabilité externe. En revanche, les contraintes interes au matériau demeurent difficles & appréhender et la recherche dans ce domaine n'en est qu’a ses premiers pas. A priori les blocs aux formes allongées mis en ceuvre en vue de fortes houles sont les plus sensibles au risque de rupture. Le Dolos, extremement performant en laboratoire, en est exemple type. En second lieu, et cela a été évoqué au chapitre I, le caractére "pointu’ vis-a-vis des dommages du comportement des carapaces composées de certains blocs artificiels. La régle générale semble indiquer que le rapport entre la houle de ruine et celle du début du dommage est une fonction décroissante de la performance hydraulique du bloc. Ceci incite a choisir des houles de projet de période de retour plus importante, ce qui accentue incertitude liée a la connaissance de ces événements extremes. Peut-étre ‘seraitil bon de siinterroger aussi sur la dispersion qui s'attache également au comportement de ce type de bloc. Enfin, il faut préciser que la performance hydraulique dun bloc ne se résume pas forcément a aspect stabilté. Son comportement vis a vis du run-up ou ascension de la vague sur le talus peut dans certains cas constituer un critére de choix déterminant. Nous reviendrons dans les chapitres suivants sur tous ces Sujets plus en détail. En France, trois types de blocs sont principalement utilisés, le tétrapode, le cube rainuré et 'accropode (Figure 11.8) 1L6._FILTRES Comme précédemment, nous nous contentons ici de définir le role de cet élément et den donner une dumax si ds Mis ‘Alfaide du changement variable x = M-M;,5 expression devient P(N)=8 & axe EMM ae A Mog = MyLg. Pay=s 5 Fae Jere] by = 190 -Atnu8 B P(N)=S, x af ac O-¥*(Viyg— Mata) "| 21 Généralement, si le mamage est fort, le second terme peut étre négligé et N-Male PUNy= Soave Une pratique courante de la part des ingénieurs consiste a réaliser directement des statiques sur les niveaux extrémes relevés sur le site, niveaux résultant & la fois de la marée astronomique et de la surcote. Cette méthode est dun point de vue théorique critiquable dans la mesure oli le traitement porte pour partie sur un processus déterministe borné. Pour certains sites, toutefois, et pour les périodes de retour intéressant les ouvrages, on constate des divergences relativement faibies entre les résultats obtenus entre cette méthode critiquable et celle précédemment exposée. Le STCPMUN diffuse une notice référencée ER PM n°94-01 - Statistiques des niveaux marins extremes le long des cotes de France. 1! s'agit dun rapport établi par M.SIMON du S.H.O.M. ou figurent notamment our certaines régions les niveaux extremes associés aux périodes de retour de 10, 15, 20, 25, 30, 50, 75 et 100 ans. 22 150 20 25 30 95 40 4550 60 70 80 90 100 15 25 3 354455 6 7 8 9 10 2 Figure Il- 1: Variation de I'amplitude avec la profondeur (d) e6221n0,p peid ue snepuojoid e} ep UoHOUO) Ue JewWeHeEJep ep ejewiXeW none} : Z~ ET en ( Z46L “12569m seude,p ) oz00_ i000 vloo __—zi0 cio. 8000 9000 ~_—s000 2000 7 ; ra Vanten ey 9p tafeus on oz ez Hoe se 22b 28 26 24 2.2 20 18 1.0 os 06 (0.0004 00006 0.001 (0.002 0.003 0.004 0.006 001 0.02 0.03 Hee (d'aprés Goda, 1970 ) oT? Figure I- 3 : Rapport Hb/H’o en fonction de Hb/gT? 22c a0z 0.03 { d'apras Goda, 1970} Figure II- 4 : Hauteur défertante en fonction de H'o/gT? - (H’o : hauteur équivalente au large ) 224 TIT TIT STITT LPETE LL TET Courbe supérieure pour toutes les pentes. _ usd } A Pente des fonds |! WEA tL} HT We = t TH tf HH H PEN | HH fH i {| HH tH {| ost! nth H HTH EHH i ii tk HTH it Hf HTH i i H H CHIH Ht oll H LEH ° 0002 0004 0.006 Co eT ) Ha ( d'apras Weggel, 1972) we Figure IL- § : Variation du coefficient k = d, / H, (B3 (voit Figures 1V.3 7). Une correction tenant compte des effets d'échelle inhérents aux modeles réduits physiques doit étre opérée grace a la Figure IV.8. Il s'agit ensuite de transposer le résultat obtenu pour une pente lisse au cas de louvrage par application dun coefficient r fonction de la nature de la ‘carapace. Les valeurs proposées par le cERe figurent au tableau IV.1. Le manuel propose également des résultats sur tabaque de la figure 1V.9 dans ta configuration dessal précisée en légende (pente 3/2). Lutiisation des abaques doit s'opérer en se référant aux valeurs fobtenues pour les dell’, se rapprochant du projet. Pour dautres pentes, on peut recourir @ labaque présent6e en figure IV.10 & condition que de/H's soit supérieur & 3. 24 Ces valeurs concement le run-up issu d'une houle réguliére. Pour la transposition des résultats a la houle aleatoire, le CERC néglige Finteraction entre vagues sucoessives en admettant que la distribution des run- up correspond colle des vagues incidentes. Ainsi en grandes profondeurs, c'est la distribution du RAYLEIGH qui sert de référence, c'est a dire que les run-up suvent la relation : Rutp) ih Ru, V2 0 Rus est le run-up calculé a partir de Hs ou Hig comme précédemment indiqué, Fu(p) étant la valour du run-up dont la fréquence de dépassement dans le train de vagues est p. 1V.2.3. La formule du L.N-H. Le LAwH. & partir de résultats d'essais propose pour les enrochements la formule suivante: ost Ru (190 : BY 067%! L désigne la longueur donde au pied de rouvrage, et a, la pente de rouvrage. 7H (yar) tees igueur do pi 94 Per 9 Cette formule met en évidence Tinfluence du paramétre dirbarren “local”: ga /fH/L Pour dautres types de blocs de carapace, différents auteurs ont également étudié la relation entre le run-up et le parametre d'IRIBARREN : §=tga/ fH] Ty ‘ll Le désigne cette fois la longueur d'onde au large. Les résultats sont regroupés en figure IV.11. Les divers auteurs avaient cherché a représenter la variation du coefficient de run-up sous la forme : a =afi-e"] Les valeurs de A et B correspondant aux courbes de la figure IV.11 sont 25 1V.2.4. Les indications du manuel du CURICIRIA Les résultats obtenus par Van der Meer pour des enrochements placés sur support perméable ou non (voir figure IV.12) sont présentés. Les formules proposées s'écrivent aul) i si E< IS Ces valeurs sont limitées pour les structures perméables (P>0.5) a : Ru(plits=d Les valeurs de a, b, ©, d sont données pour différentes fréquences du dépassement p figurent dans te tableau ci-dessous : 5% 10% Significatit a Niguirs 1WA2mistre des résultats pour tes Valeéurs significatives et relatives & 290. 26 IV.3._LARGEUR DE BERME Les calculs précédents manent souvent a des hauteurs de crétes trés importantes dans Thypoth®se ot les franchissements veulent étre évités. Certains critéres, esthétiques par exemple, sensibles pour les ports de plaisance notamment, peuvent conduire & écarter des arases par trop élevées. Une solution Consiste alors & munir ouvrage d'une berme de tate suffisammment large pour limiter les franchissements. Dans cet esprit, le L.N.H. a mené des essais en houle réguliére visant a établir des relations entre la houle, le franc-bord, la largeur de berme et la profondeur deau. Pour les conditions douvrage suivantes HiDp < 0.65 am < Z < 5m 6m < Dp< 12m 6 pente de rouvrage 32 27 application numérique de la formule proposée Hf = 1658%7 294% 4927-03 fournit Hf =224m Nous vérifions que nous sommes dans le domaine de validité HAld < 0.65. L’examen de 'abaque correspondante & notre cas montre que les essais r‘ont pas ét6 réalisés pour cette Configuration car les courbes figurent en pointillés. Nous allons donc essayer, moyennant une modification échelle, dutiiser des configurations ayant effectivement fait objet d'essais. Choisissant un rapport d'échelle de 2, la nouvelle configuration est la suivante (similitude de FROUDE) : = profondeur en pied d= 12m & franc-bord Z=4m = largeur de berme By =8m = période de la houle Te= 11.318 (si nest le rapport d'échelle géométrique, celui en temps est alors mn: ici 7, = 8x2) application numérique de la formule précédente fournit alors Hf, = 3.6m. Cette configuration est proche de celles testées car 'abaque correspondante est tracée en trait plein. Le retour a la situation initiale conduit done par application de linverse du rapport géométrique & Ht = 83m Cette valeur diffore un peu de celle précédemment trouvée par application brutale de la formule (environ 20%). La différence provient de l'ajustement statistique des coefficients. En effet, sila formule s'écrit : Hp =aB*ZhatT® ileGt 6t6 "confortable" que a+ + y+ 6/2 puisquialors, H py =a(Bxn)®(Zxn)? (dn)? (Tan) =Hy xn En revanche, les coefficients de la formule relative @ cotga = 2 sont tr8s proches de satisfaire la relation. utilisation des résultats du L.C.H.F. est plus difficile. 28 Exemple 2200 Il slagit de dimensionner la berme d'un ouvrage infranchissable pour une houle maximale de 5,04 m de hauteur et de 10.5s de période dans la configuration suivante : = profondeur en pied d=6m = talus pente 2/1 carapace en enrochements = franc-bord Z=6m * pente des fonds 2% Stagissant de houles déteriantes, les travaux du L.N.H. ne peuvent par étre exploités. Nous utilisons alors, ceux du Le.H.F. Comme les essais ont été réalisés pour des profondeurs de 5m, une réduction déchelle de 5/6 simpose sur les hauteurs. Le probleme devient : Hp = 4.2m 5 Te = 9.68 = 10,50 x > dy = 5m Z=5m Les essais ayant 6 réalisés en majorité sur des ouvrages a pente 9/2, nous sommes contraints de les exploiter. Ainsi, la houle de début de franchissement sila pente est 9/2 et la berme 4m, vaut Hyp{P=3/2,Hy =) = Sime pour = 96s De méme = Hipp(P=312.B,=8m)=37m pour, = 96s ces valeurs étant lues sous les abaques notés "influence Z" de la figure IV.14, Le recours & labaque notée “influence P" permet dobtenir Hya(P=211,By=4m)=37m pour Ty = 95s 29 extrapolation a réaliser pour obtenir la valeur Hi(P=2/1, By=8m) pour T2 deux maniéres différentes: 6s peut siinterpréter de Soita faide de — H(P = 2/1, By= 4m) x ke ou > kg est le coefficient représentatif du passage de B, de 4 & 8m en supposant que ce coefficient ne varie pas trop dune pente a 'autre kp = He (P = 9/2, Bo= 8m) / Ha (P = 3/2, B= 4 m) Soit 4 faide de Hg(P = 3/2, By= 8 m) x ke ou = kp représente la passage de la pente 8/2 a 2/1 en supposant que ce coefficient ne varie pas trop dune berme (4 m) a tautre (8 m) kp = Hie (P = 2/1, Bo = 4 m) /Ho(P = 9/2, B= 4m) Evidemment, quelle que soit 'interprétation, le résultat demeure : Hya(P=2)1;By =8m) H2 = 4.42 m Ii suffit désormais, deffectuer une interpolation linéaire entre les points Hj2{P=2]t;Br= 4m) et Hy2(P= ee) pour trouver la valour B2 telle que pall 2/;By)= 42m 42 By = 4+(8-4) 442-37 Le retour & échelle du départ conduit & une valeur de berme de 8.15 m. Evidemment, tous oes aller- retours sont ici décrits a titre dillustration et dexercice. Dans la pratique, le concepteur n'accorde jamais une confiance aussi grande & la fiabilité des calculs. Dans le cas présent, par exemple, une largeur de 10 m pourrait étre prise et encore ne s'agit-l que dun prédimensionnement. 30, 1V.4._ ESTIMATION DES DEBITS FRAN 1V.4.1, METHODE DU CERC. Le Shore Protection Manual propose pour une houle réguliére une expression du debit franchissant par Unité de longueur de digue. Cette formule mise au point & partir de résultats dessais s'écrit oH? a Arti = (gap? y¥2 02a arate Re pour oszRuct ou H’, est la hauteur équivalente au large, Z.le franc-bord mesuré au-dessus du niveau du plan deau au repos, cet Q,’ étant des coefficients empiriques additionnels fonction des caractéristiques de la houle et des configurations de Fouvrage. Ru est le run-up Les valeurs de a et Qy’ sont données sur la figure 1V.15. II convient de noter qu'en fait les points expérimentaux sont assez peu nombreux, ce qui oblige une fois de plus & pratiquer des extrapolations hasardeuses. De plus les valeurs concernent un configuration douvrage spécifique décrte sur la legende (enrochements, pente douvrage de 312, pente des fonds 10%). Comme dans le cas des Run-up, le calcul relatif & la houle monochromatique est de portée limitée et i convient dexploiter ces résultats au cas dune houle aléatoire. L'équation modifiée proposée par le S.P.m. stécrit ae gyll2 (2, Rus a) = (00342) oat wan (2 | ou —_-Ru, est le Run-up correspondant a H., Ru(p) celui dont la fréquence de dépassement dans le train de vague est p (ou supposé tel par application de la distribution de Rayleigh). et Qp) est le débit franchissant dont la fréquence de dépassement est p dans le train. La figure IV.16 donne les rapports obtenus pour Q(5"%0)/@ si Q représente la valeur correspondant a Hs, et ceci pour diverses valeurs de a. ‘Ayant adopté une distribution pour les débits franchissants, il est alors possible de calculer le débit moyen en réalisant une intégration. C'est ce quia fait le Cenc par une discrétisation portant sur 200 valeurs. Les résultats du calcul sont représentés sur la figure IV.16 pour diverses valeurs de a. 31 1V.4.2. UTILISATION DES TRAVAUX DE GODA Gopa fournit dans son ouvrage "Random Seas and design of maritime structures" des valeurs moyennes de débits franchissants dans le cas dun ouvrage vertical devant lequel prend place une structure de protection congue comme une digue a talus. Le profil type figure sur les abaques (figure IV.17), la pente du massif vaut 3/2, la hauteur du petit parapet 0, H's au dessus de la crate de carapace, les fonds devant Nouvrage présentant une pente de 1/30 ou 1/10. Il faut également préciser que les blocs de carapace utilisés pour les essais sont des tétrapodes, éléments présentant, vis a vis des franchissements, des performances trés bonnes, supérieures a celles des enrochements, des cubes rainurés ou des accropodes. Ces travaux reposent sur des essais menés en houle aléatoire. Les valeurs de référence correspondent a une largeur de créte de référence égale & 2 blocs. Liauteur a également mesuré finfluence de cette largeur, en fournissant le gain sur la hauteur de cette créte quiautorise un élargissement de la créte a un nombre different de blocs (figure IV. 18). Comme toujours, il ne faut pas oublier les conditions de réalisation des essais rappelées sur la legende. 1V.4.3. DoNNEES DU MANUEL DU CIRIAICUR Le "manual on the use of rock in coastal and shoreline engineering" publié par le cinta et le CUR propose tune approche un peu différente. Les parameétres de calcul sont adimensionnels, ils sont rappelés ci: dessous la cambrure notée s, S =2nH,! gT? le frane-bord étoilé Rt RP= RYH, x Y/R = leparametre F* FP=R/H, xR Fr (P/M) x (5/2 le debit étoilé Q” a ou. Restle franc-bord Qe débit franchissant moyen H, la hauteur significative de la houle incidence. 32 L’équation de débit prend alors la forme = g =ar'y? ou —_aet b sont des paramétres dependant des configurations de rouvrage. (Louvrage présente également une équation de la forme ou Les valeurs de a et b sont fonction des configurations diouvrages. Pour les enrochements disposés suivant les schémas donnés figure 1V.19, les valeurs suivent : 1V.4.4. DeBirs umes Les valeurs moyennes des débits franchissants & ne pas dépasser dépendent de la nature et de lusage des zones situées immédiatement en arriére de Youvrage. Diverses sources peuvent étre citées. Tout d'abord les travaux que Fukuda, Uno et Irie rapportés dans un article du Coastal Engineering in Japan, Vol 17 de 1974. A partir dobservations en nature sur des ouvrages congus spécifiquement, les auteurs proposent divers ordres de grandeur de débit moyen & ne pas dépasser pour trois situations différentes : = Pour_un piéton évoluant sans danger juste derridre louvrage, le seuil se situerait entre 3.10° et 2.10* m'/siml. = Poyr une, aytomobile évoluant a grande vitesse, la fourchette proposée est de 10°- 2.10° m‘/siml. — Et enfin, dans le cas dune maison, le seuil est situs entre 10° et 7.10° msi. 33 Goda, dans son ouvrage maintes fois cité, propose des valeurs relatives a la stabilité de tarase et de la zone située immédiatement en arriére en fonction de la constitution de louvrage : [Béton sur la pente exposée - sol sur Tarase et la pente arriere, <0,005 m*/s/mi Béton sur la pente exposée et l'arase - sol sur 0,02 m'/simi Via pente arriere BBéton sur la pente arrigre -larase et la pente arriere: 0,05 m*is/ml Sol nu 0,05 m*is/mt Sol revetu 0,2 mi/s/mi Les valeurs proposées sont issus d'une analyse de dégats constatés en nature et s'appuient sur des estimations des taux de franchissements moyens pendant 'événement conoerné. Gopa précise, toutefois, que ces valeurs doivent étre considérées au regard de la constitution de chaque ouvrage et des risques de fuite de matériaux fins & travers les couches les protégeant. Leensemble des quantités mentionnées est repris dans le manuel du cinwcuR dou est extraite la figure Ww.20. 1.4.5. Exencice Nous allons, a titre de comparaison, mettre en couvre les différentes méthodes précédemment mentionnées. ‘Soit 4 calculer les conditions de franchissement de 'ouvrage suivant : = pente des fonds = nulle = profondeur en pied :ds = 6m > pente du talus 292 = franc-bord :F=4m = berme :Be4m = hauteur de houle = priode de la houle T=10s = carapace : enrochements naturels 34 CALCUL Du RUN-UF Utilisation du cERe H,] gt? = 41x10 d,/H, =15 Sur la figure 1V.9, les points expérimentaux relatifs & ds/Hs = 1,5 marqués dune croix ne s'alignent pas tr8s bien. La droite proposée pour cette configuration croise + 410° pour une valeur de Ru/Hs g voisine de 1.25, mais il existe un point expérimental proche pour lequel RulHs = 1.5. Le coefficient de correction dreffets déchelle lue sur la figure IV.8 vaut 1.2. Nous prendrons un coefficient de Run-up corrigé égal & 1.25x1.2 = 1.5. d'ou R, = 6m Nous pouvons également utliser les figures IV.5 et IV.6 relatives aux pentes lisses dslHs = 0,8 HsigT? = 0,0041 cotgy = 1.5 Rut dsiHs = 2 | HsigT? = 0,0041 cotgg = 1,5 RulH interpolation donne dsiHs = 1,5 HsigT? = 0,0041 | cotge = 1,5 | Rul’ =2,9 | A Taide de la figure 1V.10 on pout calculer le coefficient de rugosité pour dsiHs >3,0: HslgT? = 0,0041 pente lisse 1,5/1 RulHs = 2 HsigT? = 0,0041 pente de digue a talus 1,5/1 | RulHs = 1 ‘| Doi r costficient de rugosité de ordre de 0,6. application du coefficient de correction d'échelle k donne alors RulHs = 2,9x0,5x1,2 soit 1,74. 35 LAH. La longueur donde en pied pour T = 10s et d= 6m vaut L = 74m. tga , p81 Be -o6 oc] =14 Wh) 86 AUTRES AUTEURS Le paramotre d'inIBARREN caloulé avec la longueur donde au large vaut, = 4I7 Courbe 1 de la figure IV.11 Ax179 RulH = 0,74 Courbe 3 de la figure IV.11 A=145 B=-052 Ru/H = 0,83 Courbe 4 de la figure IV.11 A=1,97 60 RulH = 0,89 CUR/CIRIA Llexamen de la figure IV.12 indique RulHs = 1,35, valeur retenue ‘COMPARAISON La grande disparité des valeurs trouvées montre, sil en était besoin, timportance des conditions dessais sur les résultats et la difficulté dlextrapolation lorsque le projet s'en écarte sensiblement. La figure 1V.12 montre déja influence de la nature du support des enrochements (perméable ou non) et explique que les valeurs proposées par le ceRc soient fortes. De plus, la pente des fonds devant touvrage constitue un élément également significatif non pris en compte plus haut. 36 RUN-UP EXTREMES Ce calcul est trés malaisé dans la mesure ou Touvrage se situe en faibles profondeurs. Mentionnons malgré tout les facteurs correctifs donnés par les diverses distributions mentionnées. 1,22 Rus 1,40 Rus 1,97 1,46 1,52 Rus 215 1,59 1,82 Rus II serait plus opportun de refaire un calcul de Run-up & partir de la valeur maximale de la hauteur de houle, compte tenu de la profondeur, au besoin en faisant varier la période autour de la référence. Dans le cas présent, eu égard & la pente de fond nulle Hmax = 0,78ds = 4,68 m Soit & peine 20% supérieur a Hs, ‘Au pire, en prenant : Tasa(Hmad) = 128 Hnad@T? = 0,083 dslHna 28 Interpolant sur la figure IV.9 entre les droites tracées pour ds/H’s =0,75 et 1,50 la valeur non corrigée de Ru/Hnax Serait voisine de 1,4 & comparer a la valeur intialement trouvée par la méme démarche avec Hs, soit 1,25. En dautres termes, Ru(maxyRu, = 1,4/1,25x4,68/4 = 131 soit une valeur bien plus faible que celles données par les distributions standard valables en grandes profondeurs. 37 CALCULS DE DEBTS Méthode du cenc ‘Supposons que la bonne valeur de Rus/Hs soit 1,5 comme calculé initialement, Le recours a la figure IV.15 permet la détermination de a et Q's HiygT? = 0,0041 Par chance, un point expérimental est situé tres proche des coordonnées nous intéressant (dans le cas, contraire, il aurait encore fallu interpoler). 053 et Gy = 0,019 Rus = 1,5 x 4=6m Pour Z=4m Q = 0,13 msimi Pour Z=5m Q = 0,026 m'isim, Bien que ce soit trés critiquable, utiisons la figure IV.16 pour calculer le débit moyen nots Pour Z=4m = ZRus = 0,67 a= 0,053 G/Q=0,36 soit Q= 5x10 m?/s/mi Pour 0,83 a =0,053 @/a=052 sot Q = 18x10? m/s/ml Méthode cinia/cur: 2 Fi (%) «fs \Hs) Yor’ F(Z =4m)= 63910" F'(Z=5m)=998x102 38 Parmi les configurations d'ouvrage, retenons les configurations A et C (figure IV.19). [CONFIGURATION A: QZ 4mn)=37 10" (639x102) . 292 Q'(Z= 5m)=37x10-"° x(998x107) G= for? “ o g Q(z = 4m) = 45x10~4 m3 /s/mi lz =5m)=12« 104 m9 /s/ml [CONFIGURATION C= 4m)= 008 m° /s/mi =6m)= 0,007 m?/s/ml \VALEURS DE GODA En reprenant les notations de la figure IV.17, nous faisons le calcul pour la configuration des tests. he = Z =40u5m Hy = Hs Hilly = 2nHiglgT? = 0,026 ho= ds =6m bi hgH’= 1 ou 1,25 Nous allons utiliser les abaques relatives a la pente 1/30 en interpolant entre les courbes données pour H’glLo = 0.017 et 0.036. q/\2eH, =10° — (Z= 4m) x10“ (Z=5m) q/N2gH's =4x10% (Z=4m) =7x10% (Z=5m) La premire conduit a La seconde donne 39 interpolation peut-étre menée de la fagon suivante a/ ea =65x10+ soit q=0.02 m/s! ml 0.026-0.017 0.036 -0.017" Inl0? +, Dememe pour Z=5m a|Y2ats = soit q = 0,005 m* /s/ ml RECAPITULATION enrochements an enrochements | 4 3/2 tétrapodes | 4 4x10 -In10") an enrochements | 4 | 0.0005 (pour Z = 4m) 5 | 0.0001 5 | 0.007 5 | 0.005 (On remarquera que si on excepte la configuration A, les valeurs de débit franchissant sont étonnamment Proches. Cette coincidence tient vraisemblablement & fexemple. Soulignons également influence significative des dispositions constructives en créte sur le débit franchissant. IV.5._ TRANSMISSIONS ET REFLEXIONS IV.5.1. PRESENTATION Un ouvrage relativement bas peut autoriser par franchissement la transmission dune fraction de la houle incidente. La transmission peut, d'autre part, s'opérer a travers louvrage sila constitution de ce demnier s'y préte, crest a dire si le corps de louvrage présente une perméabilité élevée. Certaines configurations de bassins rendent nécessaire la quantification de ces phénomenes. Dans le méme esprit, la capacité dun ouvrage a réfiéchir la houle constitue un parametre déterminant pour les conditions dlagitation dans les ports. Les coefficients sont définis comme les rapports entre les houles significatives transmises ou réfiéchies sur la houle incidente : Transmission Ky =Hyi/H, Reflexion Kn = Ha/Hs 1V.5.2. Les DONNEES DU cERC Le Shore protection manual présente des résultats de coefficients de transmission obtenus en houle monochromatique dans le cas d'une digue imperméable (figure IV.21 et IV.22) ou perméable (figure IV.23, et IV.24). D'autres résultats portant également sur le coefficient de réflexion sont fournis (figure IV.25 et 1V,26) sans que la constitution exacte des ouvrages ne soit tres bien précisée. Manuel du ciRIAioUR La publication déja mentionnée a maintes reprises présente une synthése des résultats obtenus par divers chercheurs et propose, entre le coefficient de transmission (Kx) et le franc-bord relatif Ro/Hs, les relations suivantes : 2 < Roll <-1.13 Kr= 08 113 < Ros <12 Kr=046- 0,36 Re! Hs 12 < Roy <20 Kp =0,10 La figure 1V.27 illustre les relations et souligne aussi la dispersion des résultats notamment pour RelH,>1. A ce sujet les auteurs expliquent qu'un ouvrage comportant une créte constituée délements de fort diamétre est susceptible d'une forte transmission vis-a-vis des houles de faible hauteur. Dans une telle configuration, la relation suggérée par AHRENS s'écrit : ser 1() X82) pours > 1 vee X= Ml, A/LD2e9 A étant la surface de la section du profil la longueur donde locale Das le diamétre équivalent des blocs. 41 Le document rapporte aussi les formules mises au point par divers auteurs pour qualifier la réflexion douvrage en enrochements (figure 1V.28) SELIG et AHRENS ; Kp = 0,61? | (66 + I?) Postma: Kr = 01412" Ir étant le paramétre GIRIBARREN pouvant étre défini comme I, = rea! JHs7 Lo 1V.5.3, REFERENCES DULNH Le laboratoire mentionne dans son ouvrage (figure 1V.29) les résultats de divers auteurs dans des Configurations précisées en légende et donne un tableau pratique de valeurs basées sur sa propre experience (figure IV.30) 42 Nature du revétement de la pente Mise en place Lisse , imperméable —— 1.00 Blocs béton Range 0.90 Blocs de basalte Rangé 0.85 3 0.90 Blocs Gobi Rangé 0.85 3 0.90 Gazon 0.85 8 0.90 Une couche d'enrochements Ateatoire 0.80 (support imperméable } Enrochements Rangé 0.80 Enrochements arrondis Algatoire 0.65 Trois couches d'enrochements Algatoire 0.65 (support imperméable } Enrochements Aléatoire 0.55 Blocs artificiels en béton Alsatoire 0.50 (porosité voisine de 50% ) Tableau IV.1 Valeur de r pour divers revétements de pente 42a i. (Run-up) | (Run-down) Fig.lV.1 ASCENSION ET DESCENTE DES VAGUES SUR UN QUVRAGE 42b Hy Niveau d'eau “aU repos Fig.1V.2 Configuration d’essai 420 Voir Figure 8 pour correction |. 02 due aux effets déchelle \ Ol 015 0.2 03 040506 08 10 18 Pente( cot @) Fig1V.3 Run-up sur une pente lisse et imperméable pour ds/Ho= 0 (pente des fonds : 10% ) 42d loo 9.0 8.0 70 6.0 5.0 40 3.0 I[ Voir Figure & pour correction {| sue aur effers déchelve + : T CAA 01 018 02 03 040506 08 10 15 20 30 40 5060 00 100 Pente (cot@) Fig.IV.4 Run-up sur une pente lisse et imperméable pour ds/H’0 = 0,45 (pente des fonds : 10% ) 42e Voir Figure 8 pour correction due aux effets d'échelle. 80 10.0 30 40 5060 1 Ou 03 040506 08 10 15 20 Pente (cot @) Fig lV. Run-up sur une pente lisse et imperméable pour ds/H’o =~ 0,80 (pente des fonds : 10% ) 42f 0'% ~ &H/sp unod ayqeausaduy 4a ass) ajuad aun uns dn-uny (9109) ayueg or oe S1___o1080801 09 08 oF si ole0e01090 so vo £0 zo sto 10, A ‘anaya9p s4a4sa xne anp 4014324402 sned g 24N6}4 JOA 42g O'€ © 2,H/sp unod ayqequsadw; ya ass!) ayuad aun uns dn-uny Aros (9109) ayuad oz s1__olosovor ov os ov ot oz 1 oisoeovo 90 0 yo eo 20 stor), “a)]2y29,p $4@449 XN 2p vo14294403 sod § 3406/4 JOA 42h Talus (t9 8) 09 Courbe de correction mesurée pour H entre 15 et 4,5 pieds : os Cun pled vaut environ 30 cm) 1.25 07k Las os 1s? 0S 2.00 0.4) 2.50 0.3 3.33, 02 S| Sous Sqacrieg pizgets—eg]5.00 oO. 10.0 ° aif = 1.00 1.04 1.08 12 16 1.20 1.24 Coefficient de correction , k Fig.IV.8 Correction du run-up due aux effets d’échelle 42i Talus ( cotg 8) (9ger'ai 200 ang seide,p ) 100 000 aygegwuadw) ysoddns un sns sjuawaypouua,p agnyl4suo) Z/e @ ajuad aun snod dn-uny 6 ALBIS “On 2000 _—100°0 ‘Besano sues 1/0E ayueg 0000 ay12499.0 49459 sap v9] 424403 snod @ BsN61s 310A 2000.0 _ 10000 00000 mae ‘syuaway2ouua ua aredeve) L204 a4uag 42) (o'e <24/Sp unod ) “smie4 @ anBjp ap ajuad uns 4a assiy ayuad ins dn-uns sap uosjeveduoy OAT! £00 200 S10 101 8000 9000 00 F000 20010 S100 1900 __—_—s000 42k ° r i woman as cna 25 @9 6 6 @ Run-up pour différents types de blocs 42b Rani 309, 23} 20} 13 os} ‘0 noyau imperméable x noyau perméable © noyau Imperméable noyau perméable Coefficient du run-up significatif Fig1V.12 Run-up pour les enrochements ( d'aprés Van der Meer } 42m T(s) 2 Heim), zeSm T(s) Limite de deferlement Limite de stobilité (D= Loi expérimentale ~ Loi extrapolée 0 Hauteur Hr franchissant Uouvrage dans 5% des cas. 42n 2 Hg (m) zs2m 2=3m Helm) Helm) ze4m z=5m 5 ‘ 3 2 tis) 3 Ts) 6 8 10 2 6 8 10 2 amu Limite de déferlement Loi expérimentale Loi oxtrapolée Fig.1V.13b Hauteur Hr franchissant l‘ouvrage dans 5% des cas. 420 ob DEBUT DE | FRANCHIS Pry ineniende, Bh i i je P= 3/2 = tps 002 —ineigen Zeit8-G= ens! —— — DEFERLEMENT THEORIQUE Fig IV.14 Houles de début de franchissement (cas de déferlement) 4 0.0 Limite approximative. au défervenent 0.02 0.01 0.008 0.006 0.004 0.008 0.0008 0.0006 0.0004 0.0002 Fig1V.1S Valeurs de a et Q*, pour le calcul des débits franchissants. tpente douvrage 3/2, pente des fonds 10% ) 42q 100. 90 80F 70 6.0 80 ong or as oa 05 05 07 08 09 10 Rus en fonction du franc-bord et de a. @ (5%) ,, @ moyen Qa a 42r 9€0°0 : LLO'O ! ZLO°O : °1/9,H Sunuqued - OE/L 42 OL/L = SPUCL ap ajuad unod Suahow syuessiysueds S4/q9p se) snod yoo ved saguuop sunayeA LVALBIS comren® wn 42s (han / (heo 1/30 0.98 7 —o—1/10 1.00 foot 1/10 0.37 4 1 L 1 1 0 1 2 3 4 Rapport entre franc-bords z 3 s 2 (b) Ge'Stoce sur ta bermes "nt? 3 oane (a couche interleure } = Lae 4 Bo oS. 7 210 E+ SX oe 1 gob SS 4 5 0.5 7 & 1 1 1 1 =e 0 1 2 3 4 5 Nombre de blocs sur la berme ( couche inférieure ), N Fig.1V.18 Influence de la largeur de berme 42t de blocs sur la berme { couche inférieure }, N Section 8 Section A nrocraments 7 va Section oy L_ Parapet Fig.IV.19 Diverses configurations testées. 42u Debit franchissant moyen ( \/s/ml) donnage Sore quette que solt tb vitesse Vehicutes Protection ‘du terre-plein Fig.1V.20 Seuils de débits moyens franchissants en fonction des situations ~ stabilité de UVouvrage - sécurité des utilisateurs ( piétons, véhicules, batiments ) 42v Hi 2.0 Lo 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 03 0.2 0.1 0.09 0.08 0.07 0.06 0.05 0.04 0.03 05 Fig1V.24 Transmission de la houle pour un ouvrage imperméable eth / ds = 1,033 . 42w 0.6 0.5 0.4 03 0.2 — Cote mer ou 0.09 0.08 0.07 0.06 0.05 0.04 05 1.0 1s 20 25 3.0 35 4.0 b ( apes Seville , 1963) Fig.1V.22 Transmission de ta houle pour un ouvrage imperméable et h / ds = 1,133 . 42x ay =— Core mer Bert ee oh 0.5 1.0 1S 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 b (dapres Sevitte, 1963) Fig.1V.23 Transmission de la houle pour un ouvrage perméable pour h/ds = 1,033 et h/ds = 0,899 bay EEE 25 1.0 15 2.0 25 3.0 3.5 4.0 b \ apres Svitte, 1963) n Fig.IV.24 Transmission de ta houle pour un ouvrage perméable et h/ds = 1,133 422 Bh = 0.61 Symbole d/Hy 129 421 14 an 109 1.9) os HOULE MONOCHROMATIQUE 395 oso] 0.40 ° 2 a4 2 a 020 ogra Se 3.00 100200" 300 409 300 e009 T00 #00 3.00 0.00 Nombre €Tiberren ~ Te Coefficient de réflexion d'une digue a talus dont la carapace est composée d’enrochements naturels (d'aprés Sollit and Cross). ka 020 Ce TC) Coefficient de réflexion d’une digue & talus dont la carapace est composée d’enrochements (d’aprés Giinbak). 1.00 ke 2.00) Coefficients de réflexion d'une digue a talus dont la carapace est composée de dolos (d'apres HRS. Wallingford). Fig.1V.29 Réflexion des ouvrages bet A) Fortes cambrures de la houle (2 a 3%) Pente de ] Nature av Pouvrage) Vertical | 1/2 wi 3/2 aw 5/2 wt SL 10/1 parement Ciment Maconnerie 0,95 0,90 0,85 0,80 0,75 | 0,65 0,40 0,15 Dos ~ Sable 2 | Caittoux - 0,70 | 0.60 0.45 7 E00 soo we oo | 050 330 | < 040] < os | < 005 5 j_ B [i-2 050 | 050 025 & fae 04s | 0,35 0,20 | I B) Faibles cambrures de la houle (0,5 @ 1%) Pente de Touvrage 2 Nature ad vertiat | 72} at fae} an | sz} an | sa | tort parement ‘Ciment 2 | Maconnerie 100 |o9s| 095 | 09s! 093 | 090] 080 | 035 | 007 “ Sable 2 | Caitioux 080 | 0.75 0,60 g [rez 070 | 050 030 Go jae 065 | 0.45 025 | Fig.1V.30 Réflexion des ouvrages 42ft (données L.N.H. 4B V.1._STABILITE EXTERNE DES BLOCS DE CARAPACE ve 1. INTRODUCTION Le prédimensionnement dune digue a talus ne se résume pas au calcul du poids des blocs de la carapace. Toutefois, cette détermination en constitue un élément essentiel. Les deux formules les plus utilisées sont celle de HUDSON et plus récemment celle de VAN DER MEER. Il importe de souligner que les formules de ces auteurs sont issues de l'exploitation des résultats dressais menés en canal a houle. Elles concernent donc des configurations proches de celles choisies pour les tests. D'autre part, le dispersion des résultats inhérents de oe type de mesures ajoute encore a limprécision des valeurs proposées. V.1.2. FORMULE D'HUDSON V.1.2.1. Présentation Crest encore, & rheure actuelle, la formule la plus couramment employée en France. Elle s'écrit tres simplement sous la forme : pst” Ko(ps/pw -1) cog a avec: Ps masse volumique du matériau de bloc de carapace en vm? Pw: Masse volumique de l'eau de mer en vim? @ =: pente du talus coefficient de stabilité H =: hauteur de la houle incidente. Nous pouvons considérer que cette formule s'applique en premier lieu a la situation suivante © section courante dune digue @ talus peu ou non franchi able, > houle régulire non déferlante, > fonds plats devant touvrage, début de dommage ou faible dommage. Dans ces conditions, ine peut y avoir ambiguité sur la valeur de H puisque les valeurs équivalentes au large et devant touvrage sont les mémes et que le choix entre H, ‘ou H,,,, Ne Se pose pas en houle réguliére. ha’ Aa La valour de K, caractérise la performance hydraulique de la forme du bloc vis vis de la stabiité extere. Elle est définie en fonction du taux de dommages a la carapace. 44 (CHom DEH Une des premieres difficultés de application de la formule dHUDSON réside dans le choix de la valeur de H dans le cas dune houle aléatoire. Le SHORE PROTECTION MANUAL proposait dans ses anciennes versions de retenir la valeur H,,, comme grandeur représentative puis, dans les demniéres versions, c'est désormais H,,,, qui est suggéré. Cette valeur désigne la moyenne des 10% des vagues les plus fortes devant ouvrage. En fait, le document se montre trés prudent en insistant sur les nombreux parametres ‘non pris en compte dans 'équivalence proposée (le spectre, le facteur de groupement,...). Diautre part, estimation de la valeur de I; devant Pouvrage n'est pas immédiate lorsque influence de la pente des fonds et du déferlement interviennent Une possibilité consiste a suivre la démarche fastidieuse décrite au chapitre précédent avant diaccéder a la valeur de calcul. exemple de fin de chapitre ilustre la marche a suivre. V.1.2.8, CHomou KD La valeur de ce coefficient dépend principalement de la nature du bloc, de sa pose, du nombre de couches, du degré de franchissement ot des dommages retenus pour le dimensionnement. Les dommages ont longtemps été quantifiés par un pourcentage de blocs déplacés sur le nombre de blocs total. En fait, cette comptabilté nest pas aussi simple quil n'y parait, et les auteurs ont souvent des modes opératoires différents, rendant les comparaisons difficiles. La bande de carapace prise en compte peut, notamment, étre toute la carapace ou alors #1,5H,,, en profondeur importante (figure V.1.). Des pondérations peuvent également etre appliquées suivant que le bloc tombe en pied douvrage, sort de la bande de référence, ou demeure dans la zone active ou encore, quil oscille sur lui-méme. Le tableau V.1. issu du sPm fournit les valeurs de K, correspondant au début de dommage 0-5% suivant le critére de Jackson (en houle réguliére). Les valeurs relatives aux enrochements concemnent le caloul de W,, pour un fuseau resserré autour de cette valeur variant de 0,75W,, & 1,25W,,. La demiére ligne porte sur une grandeur K,, S'appliquant & un fuseau plus large allant de 0,125W,, a 4W,,. Les valeurs données distinguent la section courante du musoir et les conditions déferlante et non déferlante. Cette demniére distinction pénalise grandement application des recommandations du SPM dans la mesure oit le prédimensionnement d'un ouvrage implanté en profondeur variable peut conduire & des discontinuités de profs inconcevables en pratique. D/autre part, le tableau V.2, également tiré du spa, donne les relations entre les rapports de la hauteur de houle conduisant & un endommagement donné par rapport a la houle de début de dommages enregistrés sur la carapace. Les valeurs de K, relatives aux dommages varient comme le cube des grandeurs figurant au tableau. Ainsi, par exemple: pour des enrochements lisses K,(10 a 15%) (1.14) K,(0-5%) Enfin, taccropode, bloc relative ment récent, n'est pas inclus dans le tableau, on se référera a la figure V.2. pour estimation de ses performances. 45 V.1.2.4. LES TRAVAUX DU LN. Le Ln. a résolu la dtficuté précédemment mentionnée en étudiant Influence du déferlement et de la pente des fonds sur la stabilté de la carapace. L'stude a principalement porté sur des enrochements naturels placés en deux couches & 3/2 devant des fonds présentant des pentes de 1%, 5% et 10%. Les résultats sont synthétisés sous la forme dabaques en figure V.3...'application en est tres simple I sufi de porter en abscisse la valeur du rapport (H,,.)/D,, H,,, étant la valeur équivalente au large et D,, la profondeur en pied, pour lire en ordonnée le rapport H,/D,, en fonction de la cambrure au large (=H, ,,/(9T7/2n)). H, ainsi obtenu, est alors la hauteur de dimensionnement a introduire dans la formule HUDSON Ces opérations peuvent étre facilement menées pour des pentes de fonds de 1,5 ou 10 %. Des expressions analytiques conduisent & des résultats sensiblement voisins, par exemple la formule suivante ( origine STCPMVN ) : a) a apt ( (a a oun afl un) Jee prong 42) Dp Dp p avec Ky =1 Ky =2 ky =! et LL : limite donnée par les expressions de WeaceL donnée en Chapitre It L=AB-0) ou A = [2ma(9,25m-4)}" 1 B= ata pll + mb(9.25m —4)) c (6 2h -)" ADr IT avec a=4,46(I-e") et b=1,56/(I+e") 46 Ces abaques résultent de la comparaison des effets de la houle dans diverses configurations, il importe done de bien associer ces considérations avec les valeurs de Kp retenues lors de linterprétation menée par le L.N. a Tissue de ses essais (voir tableau V.3.). Le Lint. a également conduit des essais visant a mesurer Influence de la durée de la tempéte sur la stabilité de la carapace. Les formules de quantification des dommages ont été développés sous la forme : D = alijjot® D exprimant le dommage en % de blocs déplacés, t étant la durée de l'action, 2, wet B sont des coefficients dépendant de la nature des blocs. Les valeurs de « et B trouvés lors des tests valaient 3,9 et 0,37 pour les enrochements et 3,9 et 0,16 pour les cubes rainurés expérimentés. Une formulation plus pratique pour le prédimensionnement est, d'autre part, proposée : on p= O9H not pour les enrochements, H,=H,,.¢ pour les cubes rainurés, ou. test exprimé en heures. V.1.3. Nouvelles approches. De nombreux auteurs, notamment du nord de "Europe, ont désormals tendance & travailler avec des parametres adimensionnels. Pour caractériser les enrochements, c'est le diamétre nominal qui est ulisé Dngg= Wels) ou © W,, correspond a la médiane du fuseau granulometrique, et —_pg la masse volumique du matériau constitutif de fenrochement. Ce dernier paramétre détermine, en outre, la densité relative : A A=Ps/Pw-t Pw étant la masse volumique de eau de mer. Auliou de Kp, c'est Ng le nombre de stabilité qui caractérise le comportement du bloc: Ng=H5 /AD ny, La correspondance entre K, et Ng s'exprime simplement par: Ng = (K,, cotg «) o& est fangle que fait Ie talus avec Ihorizontale. 47 De nombreuses formules de stabilité expriment la valeur du nombre de stabilité en fonction du parametre Oiribarren & E=tea//7 ou —_‘yestla cambrure de ta houte, Y=H/Lo Lo étant la longueur d'onde au large. soit Lo=aT2/2n avec Test la période de la houle. Les dommages sont également caractérisés par des nombres adimensionnels. Pour les enrochements, il slagit de S,, le niveau de dommage défini par: Si = AcI (Dow) OU A, représente la surface érodée dans le profi Le début de dommage correspond Sy=2 etlaruinea Sy = 8 pourune pente a2/1. Dans le cas de blocs artificiels en béton, sont détinis dans le méme esprit : Dp le diamatre nominal avec Dy =(W/ps)"® W la masse des blocs, et pg la masse volumique du béton, No , le dommage relatif nDp / LA ou nestle nombre de blocs déplaceés, Dp le diamétre nominal, et LA. a largeur de la section d'ouvrage considérée (dans le sens longitudinal) le début de dommage correspond & No= 0 la ruine dépendant de la nature du bloc No=2 pour les cubes rainurés, = 1,5 pour les tétrapodes, et > 0,5 pour les accropodes (définition propre a VAN DER MEER) 48 Les formules de Van der Meer sont relatives & Hg, hauteur significative de la houle au pied de la structure. Parmi fensemble des formulations proposées, les expressions les plus récentes pour les enrochements s'écrivent Déferlement plongeant : ons 02 P H/ ADpgy=62P SN) Déferlement gontiant : H,/ADpgy= LOR GWN)" Jooga La transition entre les deux formules s'opére pour une valeur de & valant & t62e™ yigay Pour des valeurs de cotga > 4,0, il convient de n'utiiser que la premiére formule. Dans ces expressions, la signification des variables suit : P : perméabilité définie en figure V.4. NV: nombre de vagues (au maximum 7500) E: nombre diribarren relatif & Hg. Il importe de souligner que ces formules ont été calées sur de tests correspondants & des conditions de relativement grandes profondeurs Hg /d < 1/3. Le manuel du cipia / CUR rappelle en petites profondeurs la proposition de Van der Meer de retenir comme parametre déterminant Hoy, et non Hg et dutiiser, dans ce cas: pour le déplacement plongeant: H,./AD,.=872 S/N Ee pour le déterlement gonfiant: 4P°" si iN)” Jeowa = Le manuel suggdre également d'approximer Haq par la valour do Hmax calculée par la méthode de Gop (voir Chapitre i), Hy/A Does 49 Des formules relatives aux blocs artificiels les plus courants ont aussi été mises au point par Van der Meer Cubes avec colgt= 3/2 TJAD, = (6.1/8 + LOY Tétrapodes avec cotgu = 9/2 Hg/ADy=Q,7SNo" /N" +085)7" Accropodes avec cotga = 4/3 Hi (AD = 3.7 debut du dommage —- No=0 H/ADy © 4.1 rupure No>05 V.1.4. EXEMPLE. Les exemples qui suivent ont pour objet de préciser les démarches @ adopter pour les différentes methodes possibles et sont loccasion dillustrer et dlexpliquer les différences auxquelles elles peuvent ‘conduire. Les données sont les suivantes ouvrage : digue a talus de pente 2/1 pente de fonds 2% profondeur :6m période de fa houle 105s hauteur de la houle 5,8 m (houle équivalente au large (H4)/3)'o) durée de l'événement : 6 heures Ii stagit de dimensionner les enrochements de la carapace. tere méthode: S.P.M La valeur de H4/49 au large vaut, suivant la distribution de Rayleigh 1,26 H4/3 environ soit Hy/49 (au large, en valeur 6quivalente) = 1,26 x 5:80=7,31m utilisation de la figure 1.2. donne la valeur maximale physiquement possible, compte-tenu de la configuration des fonds devant rouvrage. dg/ gT” =6/ 81x 105°) = 0,0056 m= 0,02 Hy! /d,=092 Hy. 552m 50 utilisation de la figure IML.4. fournit la valeur maximale susceptible d'étre générée compte rendu des houles du large. GH,,o/ BT = 7.31/81 x 10,52) = 0,0068, 0,02 HY > HM signifie que le H,,, du large est suffisamment fort pour générer la valeur maximale du déterlement, c'est done 5.52 qui sera retenue. Se pose, maintenant, le probleme du choix de K,, L'ouvrage étant situé dans la zone de déferiement, c'est la valeur de 2 quil faudrait retenr. On sent bien, toutefois, que le résultat sera surabondant dans la mesure oi Ie calcul ne prend en compte que la seule vague maximale supposant implicitement que toutes les vagues supérieures au H,,, au large ont effectivement généré le maximum. 65x552° 1 (2,65 / 1,025-1)* 4x2 = 14 tonnes Ws0 (Kp =4) avec Kp =2 Woo (Kp =2) = 28 tonnes Pame méthode: Lk. ‘Nous reprenons la valeur de H,,,, au large précédemment trouvée soit Ho" 731m ce qui conduit & Hyg! Gg= 1.22 et Y=731/[(981x 105° )/ 2x] = 0.0425 51 Etant donné que les abaques ne sont pas produits pour 2%, nous avons recours aux expressions analytiques : a= 4,46(1— 6 9%) = 1,41 b=156/ (+e?) = 0,93 A= [2x 0,02 x 1,41x 9,25 x 0,02 — 4)] 10,5? 6 4,65 B=1,A1+—= (140,02 x 0,98 x (9,25 0,02 -4)) = 18,48 2x 093 4,65 x 6/105 65 x (18,678 — 18,48) = 0,92 c-(tsa + } = 18,678 L Crest précisément cette valeur que nous avons obtenu par la 1ére méthode en figure Ill.2. La valeur de dimensionnement s‘obtient par : Hp Dp=731/ ti - w(t) 0,92 af -2x ons 721) | Hp / Dp =092 (asymptote est done atteinte). Dou HW, =5.52m application de la formule d'Hudson avec le coefficient Kjp choisi par le L.N.H. pour caler leurs résultats conduit a: 2,65%5,52°_ (2,65/1,025-1)° 3,2x2 W,, = 17 tonnes 52 ‘Some méthode : GopA- VANDER MEER Nous rappelons ici les formules de Gooa donnant les valeurs de H4/3 et Hmax & partir des valeurs au large: K,H'. d/Lo 2 0,2 min [ (bo H's + bis), Bmw H'o, Ks H's J rd /Lo < 0,2 (eee eee] Haw = Hyaso = min [(b3 H'o + bid), bi H's, 1.8KsH'o ] d/ Lo < 02 avec: By = 0.028 (hi'y /Lgy0-38 ¢20m"* By -0s20"" Bmax = max [0.92 ; 032, / 1,029 "7 et Bo’ = 0.052 (H, 1,3938— 20m! By = max 11.65 053g To)" 1 Bmax’ m= pente des fonds Les calculs conduisent pour Hi) =5.80m 1 /2n= 172m m =0.02 a =6m aux valeurs suivantes : By =0.107 B,,=0.92 Bo" =0.2 H,,=402m HL =524m 33 Il est interessant de noter, ici, que le H,,, trouvé est sensiblement inférieur a la valeur donnée par Wecsel ( voir 1ére méthode ). Ceci tient sans doute principalement au fait que WeGcEL fournit des valeurs de vague ayant atteint des maxima dans des profondeurs un peu supérieures a celle du pied de ouvrage et se brisant juste sur fouvrage. Le parcours de la vague est done ainsi pris en compte. WeGGEL fait dailleurs référence & GALVIN qui propose : Xp/ Hy =4-9.25m ou ‘xp est la distance de la vague au cours du déferlement, Hi la hauteur de la vague déferlante. AA titre de comparaison, nous pouvons également tenter de prendre en compte ce phénoméne avant application des formules de Gooa. Toutefois, les calculs itératifs sont nécessaires puisque la formule de ‘GALWIN fait intervenir Hj, dans le résultat cherché. Nous pouvons procéder de la fagon suivante H,,, (00) 24m 2x, (0°0) = (4-9.25 © 0.02) +H, (n") =20m .d (nl) = (n°0) + 0,02 + 20 4m A, @D Sim (formule de Goda avec d = d (n°1)) x,0°1) = (4-925 © 0.02) +H, (o"l) =21m d(n®2) (1) + 0.02 #21 =6.42m 11, (n°) 553m La convergence est trés rapide puisquobtenue quasiment a la premigre itération, si nous appliquons la meme technique de recalcul de H4/g, nous obtenons : Hyg = 420m (pal6m —dy= 632m) est sur cette valeur que nous conseillons dtappliquer les formules de Van der Meer. Pour connaltre le type de déferlement & considérer il faut @'abord calculer Ey gea(62P fig? ici PeOderga=172 don Fea 377 or Eatgas fs lp: II stagit done de déferlement plongeant ot c'est la premiere formule de Van der Meer quil faut employer. E<& Hap, =628™ give 54 On pourrait, ici, discuter de la meilleure fagon de calculer N puisque ce nombre sera plutot relatif aT moyen plutot qua T,,, ou T,,, Toutefois, la valeur de ce parametre depend des techniques de mesures et danalyse du signal, utiisée pour sa détermination et surtout lexposant 0,1 dans la formule ne justifie pas une telle subtiité. nous prenons simplement : N -=9600+t/T t durée de 'événement en heures, T période de la houle en secondes sans précision particulidre, N =2000 Pour le début du dommage les calculs ménent a: avec Ps = 2.65 A =1.59 et Ws9 = 12 tonnes Comparaison Les écarts entre les résultats fournis par les diverses méthodes sont assez grands. Que faut-l en conclure ? Il serait délicat de trancher de fagon catégorique car les méthodes s'appuient sur divers auteurs ayant mené leurs travaux sur des configurations différentes. Les impressions dégagées par ces calculs peuvent, toutefois, etre évoquées. La méthode du L.N.H. conduit, semble-til, a surdimensionner pour les petites profondeurs. Cela parait provenir du fait que prendre ‘en abscisso H,,,. (large) /D, conduit rapidement & se trouver sur les branches de asymptote et donc a faite entrer dans la formule dHUOSON la valeur maximale physiquement possible. Une tentation est done d'essayer dobtenir la valeur de H,.,,intéressant touvrage. Les formules de Gooa permettent de connaitre H,,, et H,,,, dans la zone de déferlement et tenant compte ‘ou non du trajet des vagues déferlantes. Moyennant quelques manipulations purement numériques, des valeurs de H,,,, peuvent étre proposées. 55 ‘Au large, les hauteurs significatives et maximales présentent le rapport moyen suivant : He anes nw avec =0577 (constante d'EuLer) et NN: nombre de vagues Les expressions de Gooa pour H.,,, sont données pour N = 250, soit un rapport moyen au large de 1.75. Toutefois, Gooa retient la valeur 1-8. Diautre part, il est admis quiau large. H,,,,/H, vaut environ 1.27. Dans la zone de déferlement, il n'est pas déraisonnable de proposer, par exemple: min J Hg) m1 Hyno ! Hy = Bmax ou encore, Hyg Hy = 1 Hyjof Hg = 1+ 0,27 Amos te 1 ons 18-1 ou H, et H.,,, feprésentent les valeurs dans le déferlement obtenues a raide des formules de Gooa. Dans exemple trite, en tenant compte du trajet des vagues, Hg = 4,20 m Hye = 5:53 m. Les formules précédentes conduiraient Hyg /H, = 1,12 et 1,11, soit Hyjo = 4.70 0u 4,68 m. A titre indicatif, tapplication de la formule GHUDSON avec 4,70 m et K, = 3,2 conduit & un poids moyen de bloc voisins de 11 tonnes, tr&s proche de la valeur obtenue par les expressions de Van der Meer. La premigre méthode, quant a elle, rvest guére pratique & cause de la discontinuité des Ky. Un aménagement pourrait consister @ faire varier le K, depuis la valeur 2 en petites profondeurs (déterlement), jusqu'a 4 en grandes profondeurs (non déferlement). Resterait & trouver le parametre pertinent qualifiant le dearé de déferiement et la forme de variation. Une possibiité serait de considérer le rapport H,_, /H, obtenu par les formules de Gooa. Un rapport fort, voisin de 1,7 - 1,8, signifierait non déferlement alors qu'une valeur faible, 1,2 - 1,8, temoignerait dun déferlement total. L’expression la plus simple serait alors, pour les enrochements rugueux anguleux : igor tint pow 1a>H,/H>12 oz pour HL. /H,< 1.2 a4 pour Hy! H, > 18 Dans le cas traité, K, vaudrait, par exemple, 2.3 et application d'HUDSON des 4.70 m conduirait @ un poids de bloc de 15 tonnes, 56 DIGUES FRANCHISSABLES ET SUBMERSIBLES. v. Influence du franchissement sur le dimensionnement de la carapace Une oréte d'une digue a talus, relativement basse, autorise une fraction de énergie de la houle & franchir Nouvrage ou a se dissiper sur Tarase, de sorte que les blocs de carapace placés sur la pente subiront des efforts du retrait de la vague sensiblement diminués par rapport @ ceux enregistrés en cas de non franchissement. Le mécanisme de dommage reste toutefois le méme et ce sont les blocs de la pente de la carapace qui demeurent les plus solicités. Les formules de dimensionnement font done, logiquement, référence aux formulations établies dans les cas classiques. VAN DER MEER propose, par exemple, de calouler Dygq pour un ouvrage peu ou non franchissable ‘comme mentionné au paragraphe V.1.3. puis daffecter & cette valeur la réduction suivante : FR=1/(125-4.8Rp") pour 0 Calcul de Hg/ADp & partir des formules de VAN DER MEER classiques, 5 Application du coefficient 0,8 relatif & Re/Hg = 0 dou (Ngee = 0.8 (HyADy) et Ws rer = Norge HL) © Calcul du Ng pour hg/h = 1 partir de la formule valable pour les digues submersibles, 5) og = In 2.1 40.18) x 1/0414 58 © Calcul de coefficient correcteur C¢(1) pour he/h = 1 Cot) = (Ng "rat! (Ng Dog -* Le coefficient correcteur pour he/h queleonque vaudra + (Cof1) -1)(4hg/h -3) 0.75 Calcul de Ng a aide de Ng = Gg (HfL) ln (2.1 + 0.18) xn (hg/hy] (0.14 = Caleul de W5o par: W50 = Ps (Hgl4N)” V.1.5.4. Exemple REPRENONS L'EXEMPLE PRECEDEMMENT MENTIONNE pente de fonds 22% profondeur 6m période de la houle 210,58 hauteur de fa houle 258m durée de lévénement 6 heures ouvrage :enrochement pente 2/1 Nous avions trouvé sur fouvrage une valeur de houle Hs 20m et des enrochements voisins de 12 tonnes pour le début de dommage sur un ouvrage franchissable. Maintenant, si la créte est juste affleuranta, la diamétre des enrochements peut étre abaissé dans un rapport 0,8, soit un poids ramené a 6 tonnes. Ce qui correspond a (Norge = 1.58 / 8 = 1,975. La longueur d'onde pour 6m de profondeur valant 78 m pour une période de 10,5 s (Ng) r6¢= 1,975 (42/78) = 5,23 application de la formule relative aux digues submersibles conduit & : (Ng yg = In (2,1 + 0,12) / 0,14 = 5,95 Le coefficient correcteur vaudra alors : = 1+ (G,23/5,95) -1)(4hg/h 3) s 0,75 Shh <1 Corl si hgh < 0,75 Par exemple, si la hauteur de ouvrage vaut 5 m : hg M = 5/6 =0,96 96 (4.21 78)" [1m 2,3 + In (615)] / 0,14 = 2,63 Wep = 2,65 (4.2/ (1,59 x 2,63)) = 3 tonnes. Sila hauteur de louvrage nest que 4m hgh s 0,75 © Ng = (4.2/78)"" [In 2,3 + In (6/4)] / 0,14 = 3,34 et W50 ~ 1,5 tonnes V.1.6. CUMUL DES DOMMAGES. Nous avons vu que I'intensité de la houle, agissant sur un ouvrage, pouvait étre tres dépendante de la profondeur en pied douvrage. Lorsquill s'agit dune structure implantée dans une zone soumise & fort marnage, les plans dieau ne peuvent demourer a des niveaux extremes que pendant des durées limitées. Il peut donc s'avérer nécessaire de procéder & un calcul de cumul des dommages. ‘Supposons que la foi de dommage prenne la forme indiquée par le LN D=anbtc Nous allons chercher Nexpression globale des dommages dus & taction de deux paliers de houle Hy pendant ty et Hg pendant ta. ‘Aissue du premier palier, le dommage vaut: Dy =aHy> rye La durée nécessaire & lobtention de ce dommage D4 sous taction d'une houle de hauteur Hg serait : t= DNC aby Hie 60 Le dommage total aprés Faction du second palier s’écrit done : D=aky rey) soit D= [aH v + @Hpbylie tae D= [Dj "e+ DyVeye si Dg = a Hy) t9°, dommage crée par le seul palier H et tz. En généralisant aN paliers différents : ey D : dommage globale N p= et —_D;: dommage que créeraient les paliers Hj, tj agissant sur un ouvrage intact. Dans la mesure ol 'évolution de la hauteur H peut étre définie dans le temps, le dommage peut étre évalué a aide de: D= [igs «(a(o} ' “al ou encore D afigir’ (exe?! aef II convient, toutefois, de niiniier [a sommation qu’a partir des valeurs H correspondant au début de dommage. Les mémes considérations peuvent &tre menées dans le cas de application de la formule VAN DER MEER. Elle peut s'écrire sous la forme s=an® nf Développant la méme approche, nous pouvons écrire 61 V.2,_RUPTURE DE BLOCS DE CARAPACE, v2. LUNE PREOCCUPATION RECENTE. La majeure partie de la connaissance relative au comportement des blocs de carapace sous traction dela houle concerne la stabilité extere des éléments. Les études préalables a la réalisation d'un owvrage se cantonne généralement a l'examen de oes aspects. Le développement des blocs artificiels aux formes allongés, de taille de plus en plus imposante, a mis en évidence un probléme qui, jusqu’alors, avait été négligé : la résistance des matériaux du bloc, c'est & dire du béton, vis a vis des solicitations que élément est susceptible d'enregistrer. De nombreuses ruines douvrages imposants, vers la fin des années 70 et le début des années 80, trouvent leur cause au moins partiellement, dans la rupture de blocs individuels. Les types de blocs sujets ces désagréments sont principalement le tétrapode et surtout le dolos. II n’existe pas, a "heure actuelle, de véritables méthodes opérationnelles ou de critéres de dimensionnement prenant en compte le risque de rupture des éléments et son influence sur la stabilté générale de la carapace. Toutefois, un effort de recherche conséquent a été entrepris depuis une dizaine dannées pour combler cette lacune et des indications qualitatives et quantitatives sont dores et déja disponibles. Divers axes de recherche sont poursuivis. V.2.2, MODELISATION THEORIQUE, La principale difficulté réside dans la détermination des efforts appliqués aux blocs en fonction des parameétres de la houle agissant sur fouvrage. Les efforts sont de natures tres diverses. Il s'agit, tout dabord, du poids propre (statique), de action exercée par écoulement continu et alternatif induit par ta houle (quasi-statique) et des choos crées par une forme ou une autre de déferlement ou ceux résultant du mouvement des blocs les uns contre les autres (dynamique). Dune part, la modélisation hydraulique fine autour des blocs souléve de réelles difficultés et autre part, la schématisation des contacts inter blocs parait encore plus délicate. V.2.3. LES MESURES DE LABORATOIRE Crest, a Theure actuelle, cette voie qui a été jusquici la plus explorée. Le principe consiste @ munir, en laboratoire, les blocs de jauges de contraintes placées dans les zones jugées les plus fragiles et dessayer d'établir une corrélation entre les valeurs obtenues et le parametre de la houle. La mise en pratique de cette idée simple, pose toutefois bien des diffcultés, 11a fallu, tout dabord, développer une méthodologie et un capteur spécifiques a Fétude de oe probleme. Certains dispositts sont capables de mesurer dans une section les moments de flexion par rapport a deux directions orthogonales de la section et le moment de torsion. Généralement, les valeurs sont traduites en termes de contrainte maximale en traction dans la section concernée. Le signal peut ensuite ‘tre traité en une séparation des composantes statiques, quasi-statiques et dynamiques. Afin de guider cette séparation, faciliter l'interprétation des valeurs et proposer une schématisation des configurations & envisager, des tests peuvent étre menés en paralléle sur des blocs individuels soumis des cas de charge standard jugés représentatits du comportement en nature (cf. figures V.7. et V.8.). Enfin, la forte dispersion des résultats nécessite lanalyse statistique de la distribution des valeurs extrémes. Les distributions de référence peuvent, suivant les auteurs, étre celles de RAYLEIGH, de Gémeet ou la distribution normale. Il faut également souligner que, suivant le type de bloc, sa position par rapport & la créte, au niveau dleau ‘et son appartenance & la premigre couche ou la seconde couche, peuvent avoir une influence sur les résultats. Certains auteurs tels que BURCHARTH et Liv ont pu pousser les calculs jusqu'a pouvoir proposer des relations entre la hauteur de la houle, le poids du bloc et la résistance du béton vis & vis de la traction (figure V.9.). 62, Diautres auteurs (BURGER, SwioT, PARTSENSCKY) se réferent a la déformation comme crittre de ruine. Crest le cas pour la figure V.10. concernant, cette fois, le tétrapode. Les valeurs de déformation sont données pour une probabil de non dépassement de 95%, via! Les Essals DE CHUTE Une autre approche plus pragmatique consiste & pratiquer des essais de chutes de blocs. De telles expérimentations ont parfois été réalisées a loccasion des grands chantiers. Ces essais sont difficiles & exploiter scientifique ment car tous les parameétres ne peuvent étre maitrisés et le faible nombre de tests ne renseigne pas sur la dispersion ou la reproductivité des essais. D'autre part, le comportement global résuite & la fois de la qualité du béton composant de bloc et de la géométrie spécifique du bloc de sorte que analyse des dégradations devrait étre relatives aux résultats de mesures en laboratoire des caractéristiques de résistance du matériau utilisé. ll nen demeure pas moins que ces essais fournissont des renseignements pertinents quant a la capacité des blocs a résister lors de leur mise en place ou vis @ vis des chocs quils sont susceptibles dencaisser en service, méme si le problame de la fatigue, non négligeable en nature, ne peut étre abordé lors de ces ‘expérimentations. La soGREAH rapporte dans un rapport relatif & une expérimentation menée sur le site de ZARGOUNA a occasion du chantier du nouveau port de BIZERTE en 1984, des résultats dessais de chute réalisés sur des blocs aceropodes. Les résultats mettent en évidence une bonne résistance de la forme du bloc. Les essais ont porté sur des blocs de 63 m’ lachés depuis des hauteurs croissantes. Les chutes intervenaient sur deux matériaux différents, tout dabord sur un tout-venant, puis sur un bloc de béton de forme paraliélepipédique (2,25 m x 2,25 m x 1,40 m). Les résultats sont résumés dans le tableau V.4. Le rapport présenté par la SOGREAH comporte une comparaison des résultats avec ceux enregistrés sur autres types de blocs artifciels, a savoir le cube, le tétrapode et le dolos. Le comportement du cube a été résumé par le tableau suivant : ng : nombre de chocs pour apparition des fissures ng: nombre de chocs pour la rupture Le document souligne la dispersion des résultats enregistrés sur le tétrapode mais précise que la rupture intervient généralement pour ung hauteur de chute inférieure au métre. Les essals réalisés a Sete en 1983 sur des éléments de 8 m’ ont mis en évidence la possibilité d'une rupture aprés trois ou quatre chutes de quelques dizaines de centimétres sur un support rigide. Le dolos serait, quant a lui, encore plus fragile puisque des ruptures se sont produites pour des hauteurs de chute allant de 5 a 25 cm pour des unités de 42 tonnes. 63 vs La fragilité des blocs artiiciels doit étre prise en compte d&s que le volume des blocs devient substantie. Le probléme est d'autant plus pertinent que le bloc concerné présente des composantes structurelles élancées. Le dolos semble particuliérement affects, le tStrapode est également concemé. CONCLUSION Ce domaine constitue un champ dinvestigation encore tres incomplétement exploré méme si certains auteurs proposent déja des crittres de dimensionnement intéressants. Diautres types de solicitations n‘ont pas ét6, ici, abordés; il s'agit du probleme dabrasion et des effets thermiques au cours de la prise de béton. Dans le méme ordre didées, le comportement du matériau conditionne la durée dlattente nécessaire avant la manutention du bloc. v. E DES BLOCS ARTIFICIEL: V.3.1. PRINCIPE La mise en place des blocs artifciels s'opére suivant un plan de pose, et le positionnement de chaque bloc se fait individuellement. Les plans de pose préconisés visent a rechercher la meilleure stabilité possible par : > une imbrication maximale des blocs compte-tenu de leur géométrie, ~ une porosité optimale pour chaque type de bloc (une trop faible valeur n’assurerait pas un contact suffisant entre les éléments, une trop forte valeur ne permettrait pas une bonne dissipation d'énergie) La porosité se caloule de la fagon suivante : ob V este volume du bloc, Sm _ la surface de la maille de pose, le nombre de couches, —_épaisseur de la carapace. ——_estdonnée par: e=nkav avec ka coefficient fonction de la nature du bloc dont la valeur figure au tableau V.5, 64 dou ve K,S, Généralement, la maille standard représente un losange, alors : Sm =I sinB si est la longueur du cdté et B angle du losange, la porosité s'exprime, dans ce cas, par: ys kal? sinB 2 Le nombre de blocs nécessaire a la couverture d'une surface A en m’ vaut Np =nA/Sm, soit nA / 12 sinB si la maille de la base est un losange. Classiquement, les blocs artificiels prennent place en deux couches. Au contraire, 'accropode est mis en oeuvre en une seule couche comme certains blocs aux géométries plus régulidres rangés face contre face tels que le cop, le SHED ou le SEABEE. V.3.2. BLOcs CUBIQUES RAINURES Crest a occasion du chantier de la digue d'Antifer que ce bloc a été mis au point. La littérature étrangére le mentionne diailleurs souvent sous le terme "Antifer Block’. La géométrie du bloc est précisée en figure vat La maille standard représente un losange de cdté 1,33 h et dangle 65° si est la hauteur du cube. Pour ce type dunité, le volume du bloc vaut: 3 V = 0.885 h application de la formule de la porosité conduit a une valeur de 0,44, La difficuté de pose des blocs cubiques consiste a éviter de réaliser un pavage. Les males représentent en fait les positions théoriques des centres de gravité des blocs composant la premiere couche, ceux de la deuxiéme venant théoriquement sintercaler a lintérieur du losange dessiné par quatre blocs de la couche inférioure. I importe dessayer de conférer aux blocs des deux couches une dispersion orientation aussi grande que possible autour de la position théorique du centre de gravis. Il rest, toutefois, ni souhaitable, ni ais6, de respecter strictement les positions. Parfois, pour facilter le repérage théorique des blocs de la couche supérieure, cest un angle de 45° qui est adopté pour la maille de base. 65 V.3.3, TeTRAPODES Ce bloc a été inventé en 1950. Son utilisation a connu un tres vif succés jusque dans les années 80. Ces caractéristiques géométriques sont présentées en figure V.12. ‘Au contraire du précédent qui nlimposait en définitive que la position du centre de gravité des blocs de la premiére couche, les plans de pose relatifs aux tétrapodes peuvent étre rigoureusement respectés quant a la position et a Torientation de blocs. Ceux de la premiere couche reposent sur trois pattes, les blocs de la seconde viennent stencastrer en position inversée dans la couche inférieure. Deux dispositions de mmaille ont été envisagées : la maille carrée de cdté 0,916 h si est la hauteur du tétrapode, 'épaisseur de deux couches vaut alors 4/3 h soit un ka de 1,02, > la maille en losange plus récente ot Tangle vaut 60° et le o8té 0,975 h, "épaisseur de la carapace valant dans ces conditions 1,361 h soit un ka de 1,04. C'est cette maille qui est représentée sur la figure. Ces deux dispositions conduisent & une porosité de 50%. La pente de 4/3 est la plus fréquemment utilisée pour les tétrapodes. V.3.4. Accropones Ce bloc, breveté par SoGREAH, est apparu au début des années 80. Ils sont placés en une seule couche, le plus souvent suivant une pente de 4. La figure V.13A. précise les caracteristiques géométriques du bloc. Aprés plusieurs chantiers, la SOGREAH sfest arrét6e sur le choix de maille présentée en figure V.13B Lépaisseur de la carapace est donnée également a 0,9 fois la hauteur du bloc, ce qui conduit & une porosité égale & 50% et un ky de 1,29. 66 CRITERE DE NON-DOMMAGE ET DE FRANCHISSEMENT MINEUR Bloc sanomenents See TSsws Uses arrendis. sees arrondis ugueux anguleue ruqueux anguleus rugueux anguleux Pugueux anguleux parattetepipecique ™ Tetrapode ay uddripede Delos cube meaitie Nexapode Toskane tribar SmgnESR sna erates OBL ese 2 Section courante Musolr Placement a % Pente won Non core Déferiement déterlenent| pétertement| aéferlement aeatoice a 15 to 3.0 Reatolre i aeatelre fo 1 aantoire 20 0 Xo x0 altatoirg a speciat 8 special aeatoire 70 2.0 1s atbatoire 20 10.0 29 So aieatoire [50 anal 7) io altatoire a5 73 3 itsteire 3 33 5 iteneire | aca 20 3 toitorme 12.0 i530 5 abatoire aa aes - - (0) - ATIENTION : tes vateurs de Ko données en italiques ne cont pas Issues de teste et ne sont conntes ‘quen vue de premieres exquisses. (2) - Concerne les pentes allant de 3/2 2 5/1 (3) n eet Le nombre de coucnes. W) La mise en auvre en une seule « che seat prévue que pour les vaguet non obfertentes it aeviement dane det configurations particulleres fh placement doit etre sigoureu, (9 ~ Jusqu’a plus empte Infor Cerfalne bios en ausoin poureaie son Vat iLlantion du Ko conceene tee pantee conprie ‘Srazenter un Ro dependant (a pent (6) Placement particulier avec Cane de La plus grande dimension perpendicutaire ‘au plan de Vouvrage. (1 ~ Envocnenes de forme paralletepiptdique : samplabie & une Longue dalle dont La plus grande dimension Serait environ 3 fole supérieure a a plus petite, (Markle et Davidson, 1979) 1a) ~ Concerne Le eritare de non-dommages (0«5% dEplacement et osclitationk ‘Dour Bviter les eaclilations (De2El réduire les Kage SO%: (Zwasboon at Van Niekerk, 1982) (0) La stabitite des Dotosses cur des pentes supérieures 2 2/1 nécessite Le recours ‘ur fests sur octe représentatlt du site Tableau V.1 Valeurs de Ko (CE.R.C) 66a Dommage (0) en pourcentage Bloc oa s [5 210 [oa is Js 2m | 0 a3 [5 a 00 | w a sol Enrochement 100 | tos | 16 1.20 1s ray 156 issel Enrochement | fin. | 1.00 1.08 as Lar 1.37 147 1.56 (rugueux) Tétrapodes 1.00 1.09 1a 1.243 1.323 1.50 e Quadripodes y 3 3 3 3 3 Tribar ing | r.0o | raat | 1.25 1.36 1450 ass 1.64 Dotos Ya, waa | aze3 | 2.73 1,203 1 Section courante, ns2, blocs placés aléatoirement, vagues non défertentes, franchissement modéré. (2) Valeurs en italiques sont interpolses ou extrapotées, [BI ATTENTION : tes tests ne tiennent pas compte des effets possibles rupture de blocs. “Tes vagues de hauteurs excédant de plus de 10% les conditions de projet pourraient entrainer des commages bien supérieur & ceux Ici presentes, Tableau V.2 H/Hto-01 en fonction du dommage et du type de bloc “ 66b Tableau V.3 _ Valeurs des coefficients de stabilité.(L.N.H.) DOMMAGES (EN %) TYPE DE BLOC 1-5 |5-10]10-20 Enrochements naturels (1) 9,5 Blocs cubiques rainurés (2) 24 Tétrapodes (3) Cube modifié (4) ACCROPODE (R) (3) Dolos (1) Valeurs obtenues par Hudson et utilisées dans l’interprétation des essais L.N.H. (2) Valeurs déduites par analogie avec le comportement des enrochements naturels a partir de la valeur 4 dommages nuls et utilisées dans Pinterprétation des essais L.N.H. (3) Valeurs fournies par SOGREAH (cf. III.1.5.). (4) Valeurs fournies par le C.E.R.C. 66c 3G0dOYIIV 201g Mp arueysisay VK NeaGeL woe = 7H *Terarur sprod Ap xX 09 & anazagdna 399 [anpyega eptod 9] ‘owntous,, 9p eva ne osse2 O8 20Tq 97 2st zc ote os's 00'9 zt + yusworqrause o8atte,e eunyou9, t 9p seized sop oun xa rz 08'z ove o'r wot 7 7 oe ovo o0°e 16°0 ‘eyoeiep os ‘aseqd - - 00's 07'9 08*z “v0 eagyuaad eT suep 7 7 oLtt 08's oe'z 090 pansey3 ‘90ue39q - - oz" s ost tO -njoid omgexnap ey 7 - o'r sty oo’! 6z‘0 ‘uopaepeasap eunany - - os‘o € os‘o 1z'0 @ ea | ceeps | 7" « © suosaeaz98q0 e9tran ne seine? | sgmrase | ogerasa | anys sieg | at, | Skt | aeseata | amsaneq | op eden NOLAA AQ 9078 aT UNS aLMHD - SNIMG Z V AOVIANOH - @ €'9 da _DOTU HATHA 66d 300d0Y3I¥ 2010 Np aauessisay OTA neve L 90 aunony * *So1q. np asedge 3 apaneayy ayaaed ey * anseyy 98 sounayqnioxd #1 * sworrepestap aunany * oztor 06'@ oste ote os'9 aed sopsodey syny> 9p sanaaney 91 susp augiqoad ap xyone X sed ‘an8}p ap sUa09 np u " suo yrwazesag aor aa coy uu ae : we 08 ae - tit wo ae xe wt us xe - wet ” xe xe 08 a : ts ww : : « a - : st st way apinen> SWING ZV 3OVIBNON = C9 30 OTE BHaTXNI 66e Tableau V.5. — Valeurs de kA et P. NATURE DU BLOC kA porosiTe (en %) Bloc naturel arrondi .. | 1,02 38 Bloc naturel anguleux . | 1,10 40 Cube modifié 1,10 47 Tétrapode .... 1,04 50 Quadripode 0,95 49 Hexapode .. 115 47 Tribar oo... eee. 1,02 54 Tribar rangé 113 47 Dolos 1,00 63 Bloc type Antifer 1,02 44 66t OTE _poRT ‘SUPERSTRUCTURE™, COTE Lange Vga Oe pay $e i INNO TALUS ARRIERE FONDATION ‘SOUDASSENENT 2._Critare de dommage de HUDSON. COTE Port ‘SUPERSTRUCTURE COTE LARGE weg FONOATION ‘SOUBASSEHENT 3._Critare de dommage de L.CHF. ( 21SH ou % et -15H 1, core _port ‘SUPERSTRUCTURE™ COTE LARGE TALUS ARRIERE Différents criféres de dommages 66g Vebm dare Ue) Ko oer ol td [Bestaction tram) 304 ts10 01 8 [yor golgnent oj 28 WME ELL i530 m1 a2 [Watereenie | ee ° ~ Chutes 10x. D'aprés SOGREAH. Fig.V.2 Valeurs de Ko de U'ACCROPODE 66h Ye H 710 GRE He 0 — Calcul de ta hauteur de dimensionnement “Gente des fonds: 10%) ‘Dente des fonds: 5 %). Hz , 1/70 912/28 ” =e) Fig.V.3.3. — catcut de ta hauteur de dimensionnemes eT Get des fonds: 1%). STCPMYN 28 Ad a - al | | “y “|pente des fonds = lox ' i | Bp pee Hz, 1/10 12 15 ima OP Fig V3.4 66) ‘STCPMYN Hd we 2.2 ———T pent dea Fonds “5 r TT ~~ 7 — — 2 pp Fig.V.3.5 66k STCPHVN CcT rr — t 28 ——-— pene ded Fonds = Te 66 Pas de filtre Pas de noyau Ou = dlamatre nominal des blocs de carapace diametre nominal des blocs du Filtre diamatre nominal des blocs du noyau Fig.V.4 Valeurs de la perméabilité pour diverses structures 66m Une augmentation de stabilité de 20% est obtenue en moyenne pour les ouvrages présentant une crete arasée au niveau de eau. Le poids des blocs nécessaires n'est plus que de (1/1,25? = 0,51 fois, celUi du bloc relatif 8 un ouvrage non-franchl 13 nab ast oat Coefficient réducteur pour Dnse os| “05 Hauteur de crate relative, Re/H Fig.V.S Digues franchissables 66n See Sa= sa Rapport hauteur d'ouvrage/profondeur 2. correspond au début du dommage 5-8 2 un dommage modéré 428 une rupture labaissement de la créte supérieur 3 Dns0 | 12 10 og os] ot 0 Nombre de stabilité modifié, Net Fig.V.6 Digues submersibles 660 Ho = hauteur du dolos Rampe Position du dotos instrumenté FigV.7 Dispositif expérimental de mesures d'efforts statiques. (Aalborg Hydraulic Laboratory } 66p ie [aL sa (“Als Tetrapodes 1 kg (section régulte } T Tetrapodes 1 kg {section complate } Tetrapodes 50 kg (section réduite } Tétrapodes 50 kg Caeetlon conptate } Tetrapodes 250 kg (section complete } Tetrapodes 1.8 t (section complate 1 Fig.V.8 Différents tests de comportement de structure relatif au tétrapode. (Université de Hannovre J 66q se sad sa re + =0.525 r= -b=0.37 r= + =0.42 Fig.V.9.1 Géométries des Dolos testés avec les divers élancements mais de masses égales. 66r ~ Limite de stabilité externe ( Nx = 3000, P= 0.74, a un taux de dommage agat a P. Umite de résistance 2 La traction relative a une probabitité de non-dépassement gale 3 P. Hthe hauteur significative de ta houle en pled de ouvrage LEGENDE = 1.29) corsespondant — Glancement des Doles. Ty résistance du béton a La traction 80 80 4 “ 20 20 Polds des Dolos (tonnes) & Poids des Dolos (tonnes! 8 oO 51015 100 80 Polds des Dolos (tonnes) Poids des Dolos (tonnes) ) 100 60 Poids des Dolos (tonnes) Polds des Dolos (tonnes) Fig.V.9.2 Abaques de dimensionnement pour les Dolos (section centrale) 66s L ef 0.0. \ a\ le te aT ata} Ja =\ le i 3 *l oo = iets | |e oe P\ \2 1z . < of 3 =\\e 4 40.0. j* 2 \ | i : \_f 200 4 20.0 t SF Trot = 2.4 1/m3 VV 10.0 Pente 1:15 \ KN. =I 120 8.0 4.0 0 0.1 0.2 03 «04 Hauteur de La houle Hstm) Deformation £(%) Tétrapodes - Déformation attendue pour une probabilité de non-dépassement de 95% et différentes valeurs de Ko. 66t Dimensions 4 respecter : A-B = 0,0667H o = 0,276H Volume d'un bloc : 0,885 H° Fig.V.11. Blocs cubiques rainurés. = Caractéristiques et plan de pose - @ lo hauteur b Dimensions caractéristiques rapport TRCOWBRENENT h b c e 9 i e % mf ots d | s h=1528, VV Caractéristiques du Tétrapode. 66v Butée de pied + couche 28° couche Butée de pied -=_VUE DE FACE - Fig.V.12.B. Plan de pose des tétrapodes. (ef, notice technique SOTRAMER } 66w Dimensions cracebriniques de ACCROPODE th = 148 YT oo 0.33 3) Dimensions rpportter Ia hauteur: Fig.V.13.A. Caractéristiques géométriques du bloc ACCROPODE. 66x Consulting Engiacers GRENOBLE ACCROPODE® TECHNIQUE H =houteur du bloc P = poids du bloc (d =2.4) BUTEE EN ENROCHEMENTS = t+ ee 2 |3 oo /.7. 8 BUTEE Solution normale rrr Fig.V.13.8. ACCROPODE ® (patent and ered by SOGREAR RANCE 66y 67 vi DIMENSIONNEMENT DES FILTRES VLA. GENERALITES: II s'agit d'un sujet qui ne passionne pas vraiment les auteurs. Bon nombre dentre eux se content de mentionner fincontournable M.TERZAGHI, Pourtant, le simple examen de quelques coupes types représentatives de la pratique en ce domaine monire bien que les usages s'écartent notablement de certaines régies attrbuées & TERZAGHI. II convient, tout d'abord, de bien distinguer deux fonctions différentes : le support de carapace et le fitre de transition proprement dit. VI.A.2. FILTRE SUPPORT Les recommandations sur le choix des enrochements a placer sous les blocs de carapace s'expriment généralement sous la forme d'un rapport du poids entre les éléments des deux couches. La valeur de ce facteur dépend de la nature des blocs de la carapace. D'un point de vue schématique, le tableau ci- dessous présente les valeurs les plus pratiquement rencontrées. WiraWit5, Wid a Wi20 wean as Une fois le Ws9 du filtre support choisi, il convient dautoriser une certaine largour de fuseau granulométrique autour de cette valeur. Toutefois, cette largeur demeure généralement assez réduite en pratique on essaie de verifier : Weg /W,, $526, Diautre part, le fitre support comporte au moins deux épaisseurs d'enrochements. Ces ragles visent A conférer a la surface extérieure du fitre des réparitions et des tailles de trous adaptées le mieux possible a la taille et & la nature des blocs de carapace afin de réaliser une imbrication optimale entre ces différents éléments. NN taut, toutefots, préciser que ces recommandations ne représentent pas des régles strictes et le concepteur peut s'autoriser @ sien écarter sensiblement sans prendre des risques inconsidérés. C'est, en tout cas, lopinion de C.0RGERON, qui, pour ilustrer son propos, dresse un tableau comparatif des blocs de carapace et du fitre support (voir tableau VL). Précisons aussi qu'un critére de choix de la taille des enrochements du fitre support peut également etre la stabilité vis & vis de houles susceptibles de se produire pendant le chantier. Enfin, gardons présent a fesprit, en cas de doute, qu'une forte perméabilté du fitre support est favorable ala stabilté des blocs de carapace. 68 V1.3. FILTRES DE TRANSITION Ces fires prennent place, si nécessaire, entre le fitre support et le tout venant et éventuellement entre le terrain naturel et certains matériaux de Fouvrage. Les recommandations communément appelées “régles de filtre" sont de trois types : © —_lanon pénétration des matériaux dune couche dans une autre couche, c'est a dire le maintien des fines qui stexprime par : Dafitre) = KD, '(base). > le drainage qu‘opére le filtre sur le matériau de base traduit par Dmnffitre) > K'Dpp'(base). {a stabilté interne des matériaux du fitre qui correspond a une limitation de ouverture du fuseau granulométrique s'écrivant Dyitre) >n. Ainsi, dans les pays nordiques les valeurs relatives & ces régles sont : Daft) < (8 & 5) D,,(dase) D,ofitre) > (4 & 5) D,,(base) D,gfitre) < 10 D, sfitre). Toutefois, le jeu de régles le plus connu en France est celui attribué a TERZAGHI, relations modifiées par Posey. Dielfitre) < 5 D,,(base) 4 D,,(base) < D, tre) < 20 D, base) D,fitre) <25 D,,(base). Aces relations, est associée une quatriéme proposée par SEELYE (1965) , ,{filtre) > 2 DY!4°S (carapace), ce dernier paramatre représentant le diamétre des vides d'une carapace. Cotte relation est aujourcthui trés peu utiisée. De toute fagon, tobtention du diamétre des vides rapparait pas immédiat, et de plus, on peut siinterroger sur la pertinence du choix de D,, comme paramétre dé référence pour caractériser le fitre. En fait, la pratique s‘affranchit largement de ces regles dont certains sont inadaptées comme le montre exemple suivant. ‘Supposons une digue @ talus munie de la carapace de blocs cubiques rainurés de 50 tonnes, posés sur Un fitre support en enrochements 5-10 tonnes. Nous voulons piacer un file entre le support et le tout- venant. Appiiquons strictement les régles de fitre dites "de TERZAGH. 69 ‘Supposons : W, (iltre support) = W, 1 = 5 tonnes Wltte support) = Wf 10 tonnes et 5x10 W (fire support) = Wi 7 tonnes Nous utlisons en indice supérieur fg pour qualifier les grandeurs relatives au fitre dont on cherche les caractéristiques, Réécrites vis a vis du file de plus petite dimension, les régies s'énoncent : whew, Jiri soit W, 22 40k w, 2/642 W, 2 w, f1/ 8000 soit 78 kg 2 W, 22 625 g We W,fi/ 15265 soit W,,22 4508 ‘Sans faire prewve dun excds de sens critique, nous pouvons considérer que, dans le cas présent, les ‘ois relations fixant les limites basses ne sont pratiquement d'aucun secours pour le dimensionnement du filtre et que celle définissant la limite supérieure pour W45*? ne doit pas étre respectée. Plus étonnant, les régles inciteraient A ne pas prévoir de fitre entre le fle support et le tout-venant, puisquil est aisé, ‘méme a un tout-venant de médiocre qualité, de respecter ces conditions. D'aprés examen des coupes-types d'ouvrages courants, la pratique en matiére de régles de fitre peut étre resumée comme suit ~® Interface fitre support /filtre Wyo? Wo! » Wf? 2 W, fi/ (50-100) + Interface fire /tout-venant W, 4 voisin de W,,¥ w, dis W, 6X (500-1000) On constate souvent une certaine continuité entre les matériaux, c'est a dire le plus petit élément de la ‘couche supérieure correspondant au plus gros de la couche inférieure. Cette disposition permet une ‘consommation de lensemble des matériaux disponibles dune carriere. A titre dillustration, si nous reprenons exemple précédent, une succession courante pour une digue & talus pourrait étre la suivante : filtre support 5-10 tonnes file de transition 1-5tonnes tout-venant ‘1kg- 1 tonne 70 II faut noter que le fuseau granulométrique s‘élargit & mesure que la taille du matériau diminue. II est habituel d'accepter un rapport de poids de 5 a 6 entre les plus gros et les plus petits matériaux d'un fitre de transition. Ces valeurs ne constituent pas des limites mais plutét des constatations compte-tenu des gammes de catégories fournies par les carrieres. Rappelons, toutefois, que les ragles de filtre classiques de TERZAGH! doivent servir de référence pour vérifier les’ compatiblités entre un sol naturel et les matériaux de la digue qui viendraient y prendre directement appui. Enfin, il importe de mettre en oeuvre les matériaux des filtres au moins en deux couches avec un minimum de 30 cm d'épaisseur. VL2._BUTEES DE PIED. V2.1. GENERALITES. Llobjet dune butée de pied est doffrir aux blocs inférieurs de la carapace extérieure une assise stable. Elle peut prendre dinnombrables formes suivant les configurations du projet notamment la profondeur, Fintensité de la houle et les dispositions prévues pour la mise en oeuvre. II peut s'agir dune simple assise horizontale dun cavalier ou d'un épaulement (figure VI.1). Diverses tendances générales peuvent néanmoins étre soulignées. Tout dabord, les blocs constitutifs de la butée sont souvent de méme taille que ceux du fire support. Ensuite, dans la mesure du possible, Varase de la butée sera calée & une profondeur denviron 1.2 a 1.3 H sous le niveau minimal des eaux, si H est la paramétre de la hauteur de houle utilisé pour le dimensionnement de la carapace. Ges dispositions peuvent tre retenues lorsque touvrage est implanté en profondeur relativerient importante, et que lespace disponible entre fa butée et le sol marin autorise la mise en place des matériaux intermédiaires. L'exemple du brise-lames du port de BENGHAZI en est une illustration (figure Viz). Crest, dans ce cas, le filtre support qui se prolonge horizontalement pour constituer une berme dassise. Il sagit, cette fois, d'un cavalier sur lequel vient diailleurs également s'appuyer le fitre V2.2. STABILTE Deux sources de travaux peuvent étre signalées. Tout d'abord, ceux de la SoGREAH qui propose, pour la stabilté des blocs de la butée vis @ vis de action de la houle, une formule dérivée de celle d'HuDsON : Hw a Ol ~ K, cotgad? («1,2 ov 1,3 q 72 ou 13) oil d est la profondeur de l'arase de la butée par rapport au niveau d'eau considéré (pour d20,1H ). Diautre part, le manuel du cinta / CUR rapporte des résultats dessais réalisés par petites profondeurs par DELFT HYDRAULICS et la DANISH HYORAULIC INSTITUTE; La figure VIL4. représente la relation entre la profondeur relative de la butée et la stabil des blocs. Les pourcentages apparaissant dans la legende Concernent le taux de dommages. Les deux courbes en pointilé sont des traductions de résultats figurant dans le SHORE PROTECTION MANUAL et concernant des enrochements placés devant des structures verticales (voir figure VIS.) 1 Les valeurs finalement suggérées sont les suivantes (notations du paragraphe V.I.3) : cet fexpression analytique proposée s'écrit 140 ig / Ap = 8,7 (he! h) sihy/h>05 Les essais ont 618 menés pour un rapport H,/h voisin de 0,5. VI2.3, Disposimions PARTICULIERES Ainsi, les profondeurs limites conduisent souvent a mettre en place des butées constituées deenrochements plus volumineux que ceux du fire, comme par exemple, dans le cas du projet du port de PUNTA MEDANOS (figure VLS6.). Le cas pout également se présenter ot i n'est pas possible de batir une butée en enrochements stables. La butée pourra alors prendre des configurations diverses en fonction de la nature de bloc de carapace. I pourra s'agir dune sorte d'excroissance de la carapace & "aide dune ou plusieurs blocs si ces éléments sont des tétrapodes ou des accropodes. Dans le cas des cubes rainurés, la butée peut se transformer alors en un petit massif dépaulement (figure VL7.) qui va, progressivement, s’étaler en protection de angle formé par la carapace et les matériaux horizontaux sous-jacents. II peut, enfin, dtre nécessaire d'enterrer la butée ou au moins, de ménager une souille ou descend le pied de carapace. Cette disposition peut s'avérer indispensable si les blocs doivent venir prendre appui sur un sol rocheux pentu (figure VI.8.) Dun point de vue général, il convient, lorsque la butée est constituée en enrochements de rappeler les recommandations suivantes : -» une largeur d'arase de butée au moins égale a répaisseur de la carapace afin de retenir & ce niveau les éventuels blocs de carapace ayant chuté. ~ une hauteur minimale de la butée de deux épaisseurs de blocs la constituant. ~ la butée doit elle-méme reposer sur une bonne assise. Lorsquill n'est pas possible de mettre en oeuvre les filtres de transition, un minimum dépaisseur du tout-venant doit étre prévue. Les recours aux géotextiles sont possibles, & condition diassurer leur protection vis-2-vis de poingonnement par exemple par matériaux graveleux ou des enrochements de petite taille (minimum 2 couches et 30 cm). 2

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