Principes
-dorganisation
scientifique
Par F.W. Taylor
COMMUNAUTE D'INTERETS DES PATRONS ET DES OUVRIERS-
_Llobjet princinal d'une organisation bien comprise doit etre d'assu
cer Vemployounet.d chase emplové i prospérié maxima,
bien que la
ment persuadés al
les, en vue de fa conn
lprodiit sves la permission
Principes Worganisation scientifique des usines. Pars: Ouvex
79
se btn
ci nebo ce
sa SEE SOR EAE BANpossible de donner a
Salaires, et au patton, une maind!oeuvee borrmarché,
On espere que certaines personnes qui n'admettent pas volontiors
ces théories seront amenées par la suite & modifier leur maniére de voir,
que certains patrons qui se sont efforcs ésent, dobtenir le plus
possible do fours ouvriers en les payant I
tune méthode plus douce et reléveront les salaires,
nauront plus impression de faire gagner uniquern
leurs employeurs et sentiront qu'une partie des
reviendra.
Tout le monde reconnait que lorsqu’un seul homme di
faire, celle-ci est d’autant plus prospére que cet homme est plus voisin de
son rendement maximum, Ce fait se vérifie dans le cas suivant:
ouvrier et vous étes devenus si habiles que vous puissiez faire par i
deux paires de souliers, alors que votre concurrent et son ouvrier nen
au ‘ouvrier plus cher qu
concurrent ne payera le sien
et des machines de
llour rendement. Si vos hmmes et vos machines font chaque
ue ceux de vos concurrelits, vous pourrez payer évi
demment & vos ouvriers de meilleurs salaires qu’eux. On verra plus loin, |
des exemples de diverses affaires qui distribuent de beaux dividendes et
payent en méme temps & leurs ouvriers des salaires plus élevés de 30 8
100 9% que leurs concurrents. Ces exemples s'appliquent & toute espéce
de métiers, depuis les plus simples jusqu’aux plus compliqués.
rations précédentes que le but essentie! vers
sine et le personnel ouvrier, di
a
e exéouter le plus Tap
jeux & ses aptitudes natureltes.
LIMITATION DE LA PRODUCTION
Ces principes semblent si évidents, qu’ peut paraitre un peu puéri
plus courte et
- dvident que la prospérité ne peut exister que comine Ui
ball ou un Anglais au
sentiment univorsel
constance, est disqualifié et méprisé de tous coux qui entourent,
Quand ¢
Examinons cependant ce qui se passe actuellement en
Angleterre. Les Américains et les Anglais sont les meil-
sport du monde; si un ouvrier américain joue au base-
smploie toutes ses facultés pour assurer la
le plus grand nombre possible de
ele plus souvent, pour faire
Dans beaucoup de cas, ce tra-
de la tache d'une journée cons-
On verra plus loin, qu'on peut arriver 8 doubler sensiblement le ren-")
doment de chaque homme et de chaque machi
‘ment industriel du pays.
ios difficult a 5 infor
fort conscient de chaque travailleur pour produire la
s'est élevée pour appel
portant sujet de la limitation de effort qui affect
, (a prospérité et la vie de chaque travailleur at de chaque établisse-
s1g8, to paupérisme et cetio infortune 5
plus efficace et plus complete que par os
des salates #levés, une tache jt
18s de travail et habitation
caralaire de I
vache jourt
, eD pourchassant cette
alaslpation de cate Nana proveaueat un te abassoment
ari de revit Gun fg ot extérlours seraien
.. dérablement pdes[causes totems ae
tne des causes fondamentales de1 abaissement du prix de revi
permet, somme toute, d'en fair
peut acheter une ou deux paires de soullers par an et est
constamment chaussé. Autrefois au contrai qu'une
paire de souliers tous les cing ans et allsit le plus souvent pieds nus; use
FS UN luxe et non pas une nécessité absolue. Mal-
\coroissement Gnorme de production par ouvrier employé,
1omnmes qu’ autrefois.
Dans chaque métier, les ou
de ne pas limiter leur effort.
une grande partie des ouvriors amar
¢ains et anglais s'arrangent chaque our, pour tavallarlentement et
lour rendement. Chaque syndicat ouyrier a fait ou est sur fe point de
ire des régloments dont Fobjet est de réduire_le_rendeme
mempres.et les hommes qui ont la plus grande influence 5
volte, les chefs de part 3
condent, répandent tous
de propos délibéré, établissent un état de choses
itablement les bas salaires. Et c'est & peine si une voix
placés pour combattre cette
idée fousse en faisant 'éducati n seulement des
encore de nos compatriotes; et copendant, nous ne faisons prat
le champ
sont ignorants et dévoyés et aux persk
rien des conditions modemes du travail.
2° La seconde cause do flanerie (les relations qui existent entre
patrons et ouvriers dans tous les syst#mes d organisation communément
adoptés) demande a étr
sloyeu
wil
Lauteur a
communication &
«Shop Managemen
yerché & expliquer cette cause de flan
ican Society of Mechanical Ef
et dans laquelle il s’exprime ait
ie, dans une
ineers intitulée
«Cette perte de résulte de deux causes:
fa flanerio natu
de leurs rapports avec les autres ou
ie systématique,
Ail est indiscutable que la tendance de la moyenne des hommes,
le Mall, 1V, 645 (1807),pe allure de travail lente.et.com
imade et ce wast qu/aprés ot beaucoup dabservation de f° Ge qu favoriceeitloure mellours
jemple, de la conscience d'une
pression extérieure, qu'ils adoptent une allure plus rapide.
all se trouve bien entendu, des hommes a6
bition exceptionnelles qui choizissent naturellement Fallure la plus rapide,
ferme, méme quand cela est con
¢ exception ne servent
«qu’a donner, par contraste, du relief la tendance moyenne.
«LJautour écoutait récemm®
douze ans déja expérimenté, expliquant & un apprer
témoigné d'une énergie ot d'un entrain spéciaux, la
ment et lui démontrant que puisqu'ils ét
vite, moins il gagnait d’argent, enfin que si
ployés le gratifieraient d'une raclée.
trop vite, las autres em
peu grave a la veri
C'est la un exemple de finerie systématique,
7 és peut facilement, si!
smployeut
‘Cette tendance commune d’en prendre & son aise s‘acoreit
d’ouvriers ensemble, sur un travail s+
Joment, mais sUrement, leur vitesse jusqu’®
mauvais et jes moins produstifs. Quand un homme natu
‘gique travaille pendant quelques jours a cote ot
Togiquement au raisonnement sans réplique suivant: «Pourquot
je plus que ce fainéant qui gagne autant que moi et qui produit moitié
moins?»
‘Une étude soigneuse de l'emploi du temps des ouvriers travailiant
ns, révélera des faits aussi ridicules que tristes.
‘Les causes de cet état de choses sont que pratiquement, tous ies
patrons se fixent une somme maximum qu'ils croient equitable d'attribuer
journée, & chacune de leurs catégories d’employés, que coux-ci tra-
valllent a la journée ou aux pices.
srminer le chiffre qui s‘applique &
si son patron se persuadait qu'un
«Chaque ouvrier a tot fait de
son cas et il s9 convaine égal
ouvrier est capable de faire pl
des quil revenait a vide,
es sujets de retard et pour Stre sOr de ne pas faire plus que son
voisin paresseux, il se fatiguait a force de lentour.
peu ou point d’augmentation de salaire.
Les employeur leur connaissance de la quantité de tra-
vail qu'on peut produire, soit de lour propre expériance qui s‘altere fré- |
nment avec ge, soit ‘observations occasionnelles et sans méthode
soit, ce qui vaut mieux, de notes prises et don- |
dans lequel chaque travail a été effectud. En beau- ~
qu‘un travail donné pour-
mais ia rarement le précaution
's pour forcer les ouvters faire le travail
1 observation effective,
16 cola peut etre fat
d'un chef datelier de
bonne réputation, wis estimé de son patron. Or, quand on appela son at-
de choses, il rspondit: «Fort bien, je peux les empécher
pas faire un mouvement plus vite
ent sous a di
ala parasse naturelle des hommes st grave, mais le mal de beau
coup le lus grand, dont soufffent ouvriers et patrons, est la flanerie ste
Tatique, & eu prés universelle dans tous les systémes ordinaires d'orga:
a4fevient évident, pour chaque ouvrier, que son intérét est
jl ne soit fait plus vite qu'il ne la été
jusqu’alors. Les camarades plus jeunes et moins expérimentés sont ins-
‘uits dans ce principe, par leurs anciens qul emploient toute la persuasion
et toute la pression possibles pour réagir contre les compagnons avides et
égoistes et les empécher d’établir de nouveaux records qui auraient pour
résultat temporal ‘augmentation de leurs salaires et cela parce que
tous ceux qui viendraient apras eux, devraient travailler plus pour 'ancien-
ne rémunération.
«Avec le meilleur
on note soigneusement
n rendement, si fon reléve fo salaire de 'ouvrier qui se perfactionne, si
Von congédie tous ceux qui tombent au-dessous d'une certaine moyenne
in nouveau recrutement d’hommes soignous
prix de la piéce qu'il prodult, baisser deux ou tr
1 plus vite et augmenté son renciem
ment le point de vue de son patron et s‘obstine dans la résolution de ne
plus subir de réduction de tarif, si le flanerie peut (en préserver. Malheu-
reusement pour le caractére de I'ouvtier, la flénerie implique une tentative
délibérée de tromper son employeur, on sorte que des ouvriers francs ct
droits se voient contraints & devenir plus ou moins hypocrites. Bient6t le
patron four apparait comme un antagoniste,
«Cet antagonisme, issu du systéme ordinaire de travail aux pidces
devient, en bien des cas, si marqué de la part des ouvriers, que toute pro:
position faite par les patrons, quoique able, est entourée de susp
Cion; la flénerie devient alors une habitude si invétérée, que fréquemment,
les ouvriers s‘efforcent de restreindre la production des machines qu‘ils
86
conduisent, méme alors qu'une grande augmentation de production ne
leur donnerait pas plus de travail.»
3° Une étude dé
montre le gain considérable qui
me cause de perte de temps
our les patrons et les ouvrier
méthode scientifique, dans
L’économie de temps
qu‘aprés une étude complate des mouvements ot des temps, faite par un
homme compétent.
NECESSITE DE L'ETODE SCIENTIFIQUE DES CONDITIONS DU
TRAVAIL
ttre découverts qu’a la suite d'une a
employés par I atelier,
La phitosophie fondamentale de tous les anciens systémes ‘orga
nigation veut que chaque ouvri
intend et sans qu'll ait, en génér
Cet isolement de I'ouvrier fait qu’
son métier, quand une telle science existe. On peut poser en principe aé-
néral et des exemples le prouveront dans la suite, que dans presque tous
, que ouvrier le plus qualifié pour exécuter une de.ces
est incapable de posséder completemerit otto sciance, faute
déducation ou de capacités i it
chefs et ses camarades. Le travail devant atre fait suivant les lois
fiques, lest nécessare de diviser plus
la responsabilité entre I
partimportante de la responsabilité des résultats,'n verra par une série d’exemples pratiques, que cette coopération
lante, répartissant également les charges du labeur journal
isparaitre tous les grands obstacles qui s’opposaient a l'obtention du
de chaque machine. Une aug-
au contact intime et cor
qu'une augmentation appréciable de rendement par homme
pour résultat de faire employer plus d’ouvriers et non den fait
‘comme ils en étaient autrefols faussement persuadés.
NECESSITE D'UNE ORGANISATION SCIENTIFIQUE
cependant de sducation des ouvriers et de
int pour obtenir le rendement maximum.
ment ce probléme, adopter une organi
scientifique et moderne Cette organisation nest pas fondée sur
do pures spéculations de la philosop! ‘commencs
8 Btre nettement comprise qu’aprés une évolution gr si
sur une période de prés de 30 années, pendant lesquelles les employés de
plusieurs compagnies appartenant a diverses branches de lindustr
6té amenés gracuellement et successivement a employer ce mode d’
nisation.
A heure qu'il est, 50 000 ouvriers amé
gime; ils regoivent des salaires supérieurs de
pour résoudre compl
rendement par homme et par machine a sensiblement doublé;
ftution de ce systéme, on n’a signalé aucune
88
nel et les anciennes directions, ont fait place 8 une coopération sincbre
“entre patrons ot ouvriers.
Ona décrit, dans un certain nombre d'articles,
‘ts etles étapes suivies pendant ia transformation de au nouveau
‘ype d'organisation; matheureusement, beaucoup de lecteurs se sont
inépris sur la véritable essence du systéme. L'organisation scientifique
comporte un certain nombre do principos généraux, une certaine phi
sophie, que I'on peut appliquer de différentes facons
uer de son mieux ces
ipes eux-mar
5 pour les uns et les autres.
seront t6t ou tard univer-
sallement appli ‘ouhaite, pour le bonheur
detous, quo ce
le plus tot possible.
PRINCIPES D'ORGANISATION SCIENTIFIQUE ET COMPARAI-
SON AVEC LES METHODES D'ORGANISATION ANTERIEURES
Tout homme qui s‘intéresse 2
en général, les trois questions suivantes:
x ganisation scientifique se pose,
1° Quelles sont les différences essentielles entre les principes de
tirection scientifique et ceux des systdmes ordinairement employés?
2° Pourquoi obtient-on de meillours résultats par l'organisation
scientifique?
3° Le probleme essentie! est-il de mettre a la téte de l'affaire, un
homme de premier ordre, et cet homme doit-il avoir le choix de sa métho-
ded'organisation?
Nous essaierons de répondre & ces trois questions, dans les pages
suivantes.
a9Avant de poser les principes qui régissent
ique, il combo utile d’esquisser ce que nous
organisation com i
de la sorte, la grande différence qui existe entre les deux systmes.
Dans un établissement industrio! qui emplois 500 8 1000 ouvriess,
‘on trouve la plus souvent 20 & s différents. Les ouvries:
de chacune de ces spé leur métier par une tradition con-
tinue, depuis les années
que homme est spé
Lingéniosité de chaque génératior
is6 pour un travail dét
développé des méthodes
comme le résultat d'une évolution d’ou sont sorties les idées les plus
tes, Aussi bien, cette vérité n’est-elle qu’apparente; ceux qui cons
lement acceptée comme un modale, on emploie journeliement 50 ou 100
jares différentes de faire chaque élément du travail, Un peu de ré
n permet dassurer qu'il a di en étre ainsi de tout temps, depuis que
les méthodes se transmettent d’ouvrier a ouvrior par la tradition ou sont
prises, comme c’est le plus souvent le cas, & peu prés inconsciemment
ont jamais 66 codifiées, ni systéma-
tiquement analysées ou décrites.
est bien certain que chaque génération
memes, le plus souvent, des ouvriers de premier ordre dans leur métir.
Mais ces contremaitres et chefs do service savant mieux que personne,
{que leur adresse ot leur science personnelles sont bien au-dessous de
adresse et de fa science combinées de tous les ouvriers qu’ils ont sous
Aravail de la fag!
90
ure et la plus économique. Le réle de la dit
est alors de persuader chaque ouvt
‘employer sa connaissance tradi-
, sa foree et sa bonne volonté, en un
plus de profit possible @ son
rection, a obtenir de chaque
pis large ef synthétsant les relloures qualité qu'on exig un hone
D’autre part, aucun
compléte de sos hommes, s
‘ecteur intaligent ne peut espérer initiative
Test pas disposé @ leur donner quelque
, Savent fort bien com
joyeur toute son initia
t persuadés qu'il serait
d'agir de la sorte; au fieu d'essayer
ot de la meilleure qualité, ils travaillent
tout on essayant de faire oroi-
re alours supérieurs quis tra
puissent espérer ob
directeur doit leur apporter un stimulant spéci
plus que la moyenne de atelier. Ce stimulant peut étre di
rentes maniétes, sous forme d’espérance davancement rapide,
plus élevés (prix forts @ la tache,
de), sous forme encore de Journées plus c¢
agréables, Mais ce stimulant spécial doit
bette considération personnolle’et de ces relations cordiales qui ne se ren-
contrent chez un chef que si colul-ci s'intéresse sincérement au bien-étre
‘employeur peut espérer obtenir ‘initiative do ses ouvriers. Dans les orga-
nisations du type ardinaire, cette nécessité a été si généralement mécon-
rue, que le plus grand nombre des industriels ont basé Forganisation entié-
rede leur usine sur un das systémes de salaire modernes, tels que le travail
aux piéces, avec primes, etc. scientifique, le sys-
téme de salsire adopte n'est q .
%, le meillour type dorganisati
comme un systéme dans lequel
;coit en retour, un stimul
tp organisation qu'on peut appoler systéme
contradiction compiéte avec |'organisation scien
de femployeur. Cet
ive et stimulants est en
L/engouement en faveur de la méthode «initiative et stimulant» est
si grand, que les avantages purement théoriques de la méthode scion:
tifique ne suffiraient probablement pas pour convaincre la plupart des
agens. C'est par une sério d'exemples pratiques de travaux exécutés
récemment avec I'un et autre systéme, qu'on espare prouver Fimmense
supériorité de cette méthode scientifique. Certains principes élémer
‘existent cependant, qui en constituent essence et la philosophie et qui
apparaftront dans chacun des exemples pratiques. Ces
simples qu'il semble désirable de les exposer, avant d’étudi
tions pratiques.
Le succes dans les anciennes méthodes de directi
quement dans l'art de faire donner aux ouvriers toute leur ini
sultat est rarement atteint.
Dans le systéme scientifique, cette initiative est obtenue avec une
uniformité absolue et 2 un degré au moins aussi grand que dans 'ancienne
méthode, Mais, & c6t6 de cet offort exigé de Fouvrier, il existe pour la
direction de nouveaux devoirs, de nouvelles charges et des responsabilités
inconnues dans le passé. II lui faut par exemple, rechercher les méthodes
do travail traditionnelles employes a chaque 6poque par les ouvriers, les
classer, les comparer, en déduire les régies, les lois et les formules qui
doivent guider désormais les ouvriers dans le travail de chaque jour. Ces
6 peuvent se grouper sous quatre titres:
1° Développer pour chaque élément du travail de ouvrier, une
science remplagant les anciennes méthodes empiriques.
1u de le laisser
it.
iser, former et entratner ouvrier, au
somme autrefois et I'epprendre comme il le pou
9° Suivre de prés chaque homme, pour s‘assurer que le travail est
bien fait suivant les principes posés.
‘compétence de ceux-ci,
Cotte coopération de l'ouvrier travaillant avec toute son initiative et
de ta direction assumant une partie della tache, estla cause de la supétior
16 de la méthode scientifique sur is premiers de
rganisation nouvelle. Le quatrigme él
tra
contr
ment, partage égal de la responsabilité entre
demande quelques explications complémentai
La philosophie du systiime «initiative et stimulant» exige que che
que ouvrier assume la responsabilité de toute 'exécution, de ensemble
92
‘aussi bien que dos détai
convenabie et fournisse en outve tout le travail physique nécessai
le développement dune science exige I établissement de lois et de formu-
los destinées & remplacer les ragles empiriques de I'ouvtier, lois qui doivent
aue vérifiées et enregistiées systématiquement avant d’étre employées
dans la pratique courante de Vatelier. Lemploi de ces données scienti-
n d'un bureau, ol les éléments sont classés et od
celui qui les utilise peut s'installer tranquillement pour déterminer les 616-
ments dont ila besoin, Tout ce travail, dans ancien systéme, était fait par
ouvir ui-méme et résultait de son expérience personnelle; mais quelque
habile que soit l'ouvrier et quelque habitude a1
est matériellement impassible de travailler en méme temps &
sa machine et dans un bureau. Il faut done, dans la majorité des cas,.un
homme uniquement occupé a préparer le travail et un autre chargé de
exécuter,
plus souvent encore le choix de foutilage
.. Mais
résumé, dans le systdme «initiative ot stimulant», le probleme
regarde uniquement tandis que dans le systeme d’organisation
6 est du ressort de la direction. -
L/olément le plus important sans doute de la méthode scientifique
est préparé entiérement
doit s'y prendre p
préparé avance, constitue une téche qu:
seul, puisque sa détermination représente un trave
tion. Dans cette tache, i est spécifié non seulem
‘mais comment et en combien de temps exactement il faut le faire. Toutes
\es fois que ouvrier réussit & accomplir sa tache, convenablement et dans.
le temps spécifie, il regait une majoration de 30 a 100 % de son salaire or-
e, Les tches sont préparées soigneusement, de telle sorte que leur
‘exécution exige un travail consciencieux et soigné, exécuté a une vitesse
tolle qu’en aucun cas louvtier ne doive t 8 une allure nuisible a sa
senté. Elles sont toujours régiées de telle sorte que homme qui les remplit
soft capable de travail ainsi pendant des années, sans craindre le surme-
93nage. Lorgeni
exéeuter de par
ion scientifique consiste en grande partie & préparer et a
los taches.
Ces quatre principes qui différencient les deux eystimes de diroo
tion, peuvent paraitre a certains lecteurs de simples phrases sans portée,
Leur énoneé ne suffit pas évidemment a prouver leur valeur. Cette dé-
monstration ne peut étre faite que par des exemples pratiques. On va
exposor d’abord qu’ils peuvent étre appliqués & toute espace de travaux,
les plus élémentaires jusqu’aux plus compliqués et ensuite que leur
supérieurs & ceux que
Principes généraux
-d’administration-
Par H. Fayol
fonction acminisoasive a8 pour organs se as instumer que
lecorps social. Tandis que les autres fonctions mettent en jeu la matiére et
les machines, la fonction administrative naait que sur le persannel.
La santé ot le bon fonetionnement du corps social dépendent d'un
in nombre de conditions que I'on qualifie & peu prés indifféremn
pos, de lois ou de régles. J'omploierai do préféronce le mot prin-
pes on le dégageant de toute idée de rigidit. Iin’y a rien de rigide ni
dabsolu en matiére administrative; tout y est question de mesure. On n’a
: Tl faut tenir compte das circonstances diverses et changeantes,
dos hommes également divers et changeants et de beaucoup d'autres élé-
ments variables.
us les battins. [Lani de savair en seni” Cet ur-ar afc aul
exige de inteligence, de expérience, dela dérision et de la asi
Le nombre des p
gl tout moyen administtit- cul fetie e_cons sialon fa
ment dans 'état des choses peut déterminer le changement des régles
auquel cet état avait donné naissance.
Je vais passer en revue quelques-uns des principes dadministra-
tion! aye plus souvent & appliquer:
1° Ladivision du travail;
jetmission de Féditeur Dupod.
tation industrielle et générale. Pais: Dunod, 1986, p. 19
95,