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‘ouvrages'émike Benveniste aux Editions de minuit UE VOCABULAIRE DRS INSTITUTIONS INDO-FUROFLENNES 1. Economie, parené, soci 2, Powwoir, doit, religion, ‘aux éitionsgallimard PROMLIMES DE LINGUISTIQUE GéNiRALE Tome 1, 1966 —Tome Il, 1974 ‘aux éditions Klincksieck ‘TUDES SUR 1A TANGUE OSETE, 1959 TITRES NOMS PROPRES EX IRANIEN ANCIEN, (966 aux ditions adrien maisonnewve 1s isFINTS AvESTIQUES, 1935 [EORIGINE DE LA FORMATION DES NOMS INDO-EUROPEENS, 1973 ES NOMS D'AGINTS LES NOMS D’ACTION, 1976 mile benveniste le vocabulaire des institutions indo-guropéennes 1. économie, parenté, société sommaires, tableau et index érablis par jean lallot Fn LS EDITIONS DE MINUIT © 1969 by Las Foros ne Mair 7. ree Beare Pais, 1005 Pais penn dei a 9d epi Intgdet ny prep og na Ns Cor ans pgs oe arcmin oe avant-propos rouvrage dont voici le premier volume porte un titre cexplcte. Il est sori de recherches qui ont pour objet tne portion sotable de voeabuaie indo-curopéen, Mais la nature des termes érudits dans ce vocabulaite, ln méthode top et Tanne goon en propo deodent gu hes éliessements Parmi les langues du monde, celles de la famille indo- ‘aropéenne se pétent sux investigation les plus étendues dans Tespace et dane le tempr, les plas varies eles pls fapprofondies, da fait que ces langues se sont Eendocs de Tse Centrale & TAdantique, quelle sont attestée sur tune durée de ps de quatre illnaires, qu'les sont Lees X'des culares de niveaux dférents, mals ts ancennes errant I ihr tnt enfin que plusieurs de cs langues ont produt une lite: faut hbondant et debate tle Bee i ur els ‘nt constitué longtemps Tabjet exclusif de Tanase line Lindo-européen se défnit comme une famille de lan gue, issues d'une langue commune et gui se sont diféren- es par spaaton gradule. Ces donc un événement alobal et immense que nous saisisions dans son ensemble pparce qu'il se décompose au long des sidcles en une série histoies distinctes done chacune est celle d'une langue particulitre, Le miracle, alors que les phases de ces migrations et implantations ‘nous restent inconnues, est que nous puls- 7 {Lp VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES sions designer 3 coup str les peuple gui ont fait panic de la communeuté inte et les reconnatr, Vexchsion a tous les utes, comm ind-etopeen. La raion en ext Tingoes et sculcment la langue, a odon d'indo eur péen faut dabord comme action Hngustiqee et A nous owvons Pcargic a dautes aspects de la culture, ce era Encore h par de la langue, Le concept de parent gene figue oa"sur wucun autre domaine Hnguistgue un sen sei precs et une jstifeton nue cae. Nous trowvons nindocutopéen ke mole méme des tations de cores poedance qu ddimitent une famille de langucr pe. freien dan reconstune Tes ats antecas, jag Fe pe seas ‘Deptis un sce Térade comparative des langues indo- earopennes « &€ pouuvi en deux directions de sens mis complements. D'sne ptt, on proche A re ructions fondées sut lex éléments, simples 08 ompleses, qui care linguesdiférentes, sont seep Eis dene compares et penvent contribute & reste fe Dprotoiype commun ; quil vagwse de_phontmes, on de hot eit, ou de dinences fexionnalln ete On pore tint des medeles gut & leur tour, serent A de noweles feconstractions. nut part, en tne démarche de sens ‘Sppose, on procde dune forme indocuropéenne bien Gable pour Sere les formes quien sont ists, es vies de le diférencaton dnectala, les ensenbles nowveax {ui en renltent Les ements estes de la lange com: ‘Eine se trouventincorpres 8 ds structures indépendan- tes dul sont celles de langues particles; dlr se Sloan ct premen dyva, oelen Siuons qui oe erent et quis détrminet. fut done erudee une part les "possbites de. recone traction, gal uolent vaste sles de cormespoodances errs ie smc is omnes coin, Tae fe deteloppemant des langues particles, cx Bet adie preach gement fs innovations qui teansfor. ment le syttme ancien, Cet entre ees deux ples que st tmeut le comparatnte et son eft vise poéctinent dir inguee fe gomerynions et fx inmovatons, a rede fompte des Mend et atl bien des dscordances "Aur conditons gees quimpose le principe de la comparaison entre langues s'sjoutent les particulates pro- pga domaine lea, e de a pent Ce xt appara tts tt ux specalses de Tindo cure aus es copeurdaces ene octave des pace {Dcienaes ilstrsient ee prinipase aspects, surtout mat téziel, dune culture commune; on ainsi rcucll les pisos esige fs dane ey tems de pret, ‘muméraux, les noms d'animau, des métauy, diner. rents agricols, ete, Plasieue auteurs success, du 23 fisle jusgu'a ces demnittes années, se sont employes. 2 reser des rpertites, au demcurant fort utles, de oo "Notre entreprise ext entirement diffrent, Nous s'avons sullen leh lr uence ine tcropéennes en tant qu'lies sont définics per de grandes orrepondances lexis, Au contri, [a plopart des données dont nous taitos n'appartiennent pes au voce. bela, comin, Hes soe spciqes come tse “institutions, mais dane des langues particles, et Cest leur gentie ct leur connexion indoctropéenne que. nous analysons. Nous nous proposons done d'adiet fa forma tion et Txganisation du vocabulaire des institutions. Le terme dinstitation est & entendre ici dant un, sens ‘rendu non seulement les institutions classiques du dot 4du gouvernement, dela religion, mais aussi celles, moins fpparentes, qu te desinent dans ls techniques, les modes Eve pyr sau Te prot de ple de pensée, Cest une matiee proprementilimiee le but de Dour éiod amt prechénvt cedars la gente da yoor bulaire qui s'y rapport Le point de depart est générale sent cout da Pe os Hae, ngs ido Decne, part les termes dovts dune wacut peégaantc, Ertuteur de cae donee, pa Tetamen ier Jet pat. ficalarités de forme et de sens, de ses liaisons et oppot- tions aetuelles, puis ar fa compataizon des formes appa reniéer, nous festtuons Ie conteste ob ele ext spéeiee, ouvent au pix d'une profonde transformation. On ef force ainsi de retaurer le ensembles que Tévoltion a dlslogués, de produire au jour des sroctires enfoues, de tameter i leu principe dunité les divergences des erplos techniques, et én méme temps de monter comment les 9 {Lm VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS 1NDO-EUROPEENNES langues réorganisent leurs systtmes de distinctions et rén0- vent er apa enue: Liaspect historique et sociologique de ces procts est lnissé 2 d'autzes. Si nous nous octupons du verbe grec ‘egéomai et de son détivé bégemdn, est pour voir com- sent West conse une notion qu ext celle de «eae ‘monic », mas sans épard au fat que gr. hégerionia est tour Trour is copes dun tdi’ ou dune ano, 0 equivalent de Vmperiam romain, te, seul nous retient He agpor, die # abt, ene un me Sane gemOn ct le vetbe bégéomai au sens de « penser fuger s Nous éclarons pati a signification + dautes a0 Sirgen de I éigntin, Quid nove pasos do mt ermanique ead e9raport ave Jes termes evap, fern ee ncalonnons i Rei oe a reiion Es hristoriens et les sociologues verront mieux alos ce qu'ls peuvent reteni des presentes analyses oii n'entre aucun présupposé extrelingustque La tache du linguiste est ainsi délimitée. Tl prend sa amatitre dans le vaste trésor des correspondances acquis, ui se transmettent sans grand changement d'un diction: aire érymologique a Paute. Ces données sont par nature ‘peu bomogénes. Chacune provient dune langue diférente € constitue une pitee d'un systéme distinc, engagée dans tun développement imprévsible. II faut avant tout démon: ter que ces formes se correspondent et qu'elle continuent ‘un méme original ; il faut aussi expliquer les diférences parfoisconsiérables qu’elles peuvent présenter dans leut at phonéique ou mepholosigue, oy dans leur sens ‘Ainsi'on peut sapprocker T'arménien un « sommeil > ‘du latin sommmas « sommel » parce qu'on connatt les rgles de correspondance qui permettent de restituer une forme ‘commune * siopno.. On. peut rapprocher le verbe la corpo « cusillir » du substantif allemand Herbst « au- tomne » parce que Herbst est en. viewchautallemand Berbise ec Que beri remonte une forme pregermanique * harpisto- qui signife proprement « (temps) le mieux ap- proprié& larécolte » (cl. anglais harvest), ce que confirme tne troistme donnée, le substantif prec karpés « fruit de Ia terre, produit de la é:olte ». Mais un rapprochement aussi simple et & premigre vue aussi satisfaisant que cela 10 ae eb mn awe te racine aks: en sanskrit, formes qui se ‘exactement, se heurte une grave diffcuté + lat, exo signific « tisser », mais skr, tabs « tiller 4 la hache » ‘on ne voit pas comment un de ces sens pourrait étre déxivé de Tauue al de que seas adieu pouraet Tun et autre « tissage » et « charpentage » paraisant iadochbles tine techie commune. ‘ATintérieur méme d'une langue, ls formes d'un méme vocable peuvent se diviser en groupes distincts et peu conciliabes. Ainsi de la racine * bher, représentée par fero, le latina tne trois groupes diférents de détivés qui forment autant de familles lexicales : 1°) fero « porter » au sens de la gestation, d'oi forda « femelle pleine », fait groupe avec gerto; 2" fero « porter » au sens de « com- Porter » déigne les manifestations du sort, dod fors, fortuna, et leurs nombreux dérivés, qui enttainent auist la ‘notion de «fortune, rchesse » ; 3°) fero «porter » au sens a" « emporter », fait groupe avec ago ct se dinit pat la notion de rapt et de butn. i nous y comparons les formes et les dezives de Bhar en sanskrit, nous aurons un tabieaa plus vari encore + aux valeurs indiquéess'jouteront celle e « potter » comme « supporter, prendre A sa charge », ois bbort- « mati »; celle de « porter » en parlant de Je montre,dot chevaaher » te. Or, pst peu qy'on die en détil chacun de ces groupes, on verta que dans chaque cas il forme un ensemble levial cohérent,aricul pat une aotion centrale et prt 3 foumir des termes na On s'est efforeé de montrer comment des vocables abord peu diférenciés ont assumé progressivement des valeurs spécialsées et constituent ainsi des ensembles tra uisant une évoltion profonde des institations, l'émer gence ative ou de conceptions novels, Ce process intéricur & une langue peut aussi agi sur une autre langue par contact de culture; des relations lexical instaunées cn. grec par un développement propre ont servi de mo: les par voie de traduction ox de transposition directe 4 des relations similares en latin, [Nous avons tenté de faire ressorir un double caractére propre aux phénomines décrits ici : d'une part Teache- un |Le VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPGENNES veugment compete dec éolution aus, dunt pendant des sizcles ou des millénaires et que le linguste Abit gamene 9 leu facteurs, premiers; aut pat a posubilité de dépager néanmoins certaines tendances trés féncrales qui regissent ces développements. particulies. "Nout pouvons ls comprendre leur econnaltre Une certain structure, les ordonner en un schéme rationnel, si nous ‘avons les étudier directement en nous dégapeant des ta- Auctions simplstes, si nous savons aussi ablir certaines distinctions exsentelles, notamment celle, su laquelle ous fnsistons 3 plusieurs reprises, entre deignation et sigi- feaion, 4 fut de Tel tne de Sacro Te «ciens + sombrent dans la confusion. I! sat, pa la com- parsson et au moyen d'une analyse diachronigue, de fire Apparat une signification Ih ot, au départ, nous 1 tre dentin a dimension tempore dove sn La nature de cee recherche dite & la démonsraion sa <émarche. On ne trouvera ek ni discussions de dal ni renvois bibliographiqus, La matiére de nos analyses se trouve dans tous les ditionnaires érymologiques, nous ne voyons guere de travaux antérieurs auxquels nous autions pu confronter nos propres ralsements. Tout ce «ue ous dsons provient d'éudes de premigre main sur les fail, News ous comes ores de reer nell le aux lecteur non specials sans faire tort aux ex fences de la demonstration, mais faut convenir gue les Faifcation, Jes connexions si diverss qui se révilent a cours de cette exploration rendent malaisé un exposé su Tl nfest pas facile de prtiquer des divisions neves entre Tes mo tits, vera necsaieent des inereenss cente es partes de cet ouvrage, puisg'ly en a entre les onnées de ce vocabulaire. Nous experons néanmoins que ‘eux qui voudtont bien suivre jusqu'au bout exposé de fos recherches y trouveront matiére a rélexions générales, ‘otamment sur la possiblité dappliguer certains des mo: il. 04. RY. age al anal fr ‘pot g. bit bom. boutsant Tliade Odyssee RigVede anglosezon allemand sole ttinien arestque frsogals antique fee ii sree homérique {ndocoropéen indosraien inandsis iMdandsis italien Koran latin fete Tian moyen havtallemand smveéien cmbrien pele sit Sinve sordien sete» fansit wédigoe viewchueallemand viewx prosien viewrsave 13 livre 1 l’économie section 1 bétail et richesse chapitre 1 mile et reproducteur tc, tna min rt, 2 Spier ae te a ats rE eet ce ca Bleach ee mos SSonaenSE ee Nous consdéerons dabord des texmes sypiqus relatifs a Pélevage: Nows érudieron les diferencitions caracte Eatque de techniques partials; das Torre leis, ome ailleurs en lngeatique, ies difeaces sont ine frucives quia se preeniat emblee oa bien qu'on ies dacerot par Teulyec dun ensemble unitate. Une disinionimmaédate et nécesire dan une oceéd'dl eure, cext in distinction dev animaux miles et femelle HIE rae ns wale pat ds ot gt pv eat pese pour commans da at quis apperasont Pitas lngocs, els Don toons vee les mle peat I pr tlns. od our fe premier mot que nous alls énuir, nous avons une sie de corespondances relaivement sabes, tas comportant des variations i git ds som du mle bbe eon st { [eit iin exsabba * vara Nous posons en avestique un vocable qui, par hasard, nest pas attesté, mais qui est postulé par les dérivés av, varaina- « mascalin », varain-, « mile ; bélier En grec encore, nous trouvons des formes un peu moins iproches dans Je groupe de ew)érsé (W(w)eon), 2 {LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPERNNES blrsi (lors) (cf, Ia forme avec » de Vndovranen) dont Te sens es 1) au singuler« pie, rose »,tandis que 2) le pissel Sepolique aux ania de. ee famille sort lat. werrés; mile d'une espéce partcultre, avec ses cot: respondanis ea balgue, lit. aetis, lee. bert. Le tout st rataché 2 ce radical verbal * ters: de sks. varzet Gui signiie impersonnellement « pleuvoie » (cf. eéré); (on rapprochera il ras «la pluie» <* ws ner ces deride formes ct les formes nominales pré cédentes, ily 4 une difrence morphologgue, qui n'a empéché aucun’ érymologiste de les présenter ensemble, mais qu doit nous arréer« d'une pat, forme 8 w inital, autre pact forme 2 initale voelique en indo‘ranien{ de ms en gree drt (ee) ne print uma deo lors que, dans la mérigue “hométigue, eérsé cuir, C04 bers : Les comparatistes ont fait de cette discordance une slteznance. Mais tant qu'on nest. pas contraint de les fame, fut eta que possible fare Tone de pareills « sernances ». Dans la morphologic indo-curo éenne, aucun principe ne permet dancer der formes Sans w Ades formes avec to. Lihypothése d'un groupe Unitate est ici gratuite; aucun autre exemple nimpore nit ete rane w/o. Quant au sexs ne dex mots ainsi associé, 1 ot Tanase le permet, le rappro- Cement, comme on levers, ne seit passant dit Seales. En sanshit, orsabha- et rsabba- atestent mime pro- cE de formant nine notin et I ees tythologique » et « le mile en général », éithite aust de deus ou de héros. En avestique, pat contre, es deux Imots (avec ou sans w) ne se rapportent pas aux mémes notions, et ce désccord ext inntructf audeli mime de Findo-itanien :arafen et * carat, au point de vue iranien, sent secant distin: aon dns les exten ae tiques oppose toujours 8 un mot sul désgne la femelle, patfois' sir (terme urement iraien),éatraement ddainu. Ce dernier terme — indo-tanien, ef. sk. dhenu — rejoint le groupe de-gr. illus ck ia vacine sk, doy ‘allies, se novrsir »; asi nous avons ict une digg tion spéctique, fonctionele, de ln femelle animale, 2 MALE ET REPRODUCTEUR opposition arafan. : daguu- est constante ; dans les Listes d'animaux, nous trouvons Pésumération’des deux séties de termes dans le méme ordre = « cheval » aspoaraian. —_aspadatnu- < chamean » altrearatan- —ultradaénu- boul > | gavaratan §—” gowdatme Liavestique arafan ne désigne nullement une espéce animale pater comme sk psabba qui sane Ge le nom exclusif du tautems, est frequent dans cette sign Freation, Avec aralan, rien de pail: il dénote Te male, en opposition & la femelle, rien de pls. Cette opposition mile/femelle peut prendre en aves tigue une forme lexicale un. pew dfrente + pour les humains, on emploie nar/xiair, ot ce dernier terme a tout Pair dete le feminin de V'adjecif signfant« royal », ene «Tare » culpa un pes rege, Inais nest pas inconcevable si Ton’ pense 2 la correspon ance ent gr. gund « femme » et ang. queen « reine » Uy a quelques légbres variates + nar/stri, ob ce dernier terme ext le nom indo‘iranien de Ia femme, cf. en composi- tion sirtnaman (flat nomen) « de sexe féminin», et par taser de St a pe ail, Tout cela est lar, Topposition est univogue Niranien, arafon a des cortespondants aussi exacts qu'on peut le soukater gee den dren eter dan ey indi Favestgue : cet le mile par opposition ala femelle, dren cen face” de tbélus + Videmtité etymologique dans les deus fermes atteste une survivance indo-uropéenne. ‘Considérons maintenant le mot avestique’* varatan I exprime une notion diférente celle de reproducteur; ce nent pls une carairistigue d'une classe tres, mais tn itt de aes ont, On empl stan {en fait varsi) avec le nom du mouton pou « bier» imatia-varsini; cette Tinson ne Wise pas de dovte sur ep arse de reves iss: “oan 4 donné phonétquement Te persan gufen qui est pas 4 mile » (repréventé en persan pat une forme dérivée de'nar), mais bien le « tepredvcteur ». Hors de Viranien, le latin aerrés est un exact, symé- trique pout la forme et poor Te sens. En fle, i ne désigne 23 {Lm VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES ps le mile, quiets poor Ics pore (cot sates Wisin, ll teprdctary sets evel f eacement Tetpit de i fone covespondane, We fig" rrton ‘Que conclure de cet examen? Les thimes nominaux see oh "ert tene pour dentgit, sont dev formes ‘fetes, abockument spares parle sna et quel tor fologe ldiue muel conme dtc, Val Sout aes [Ri nment gal pewent se superpose, mais spparen ‘nent en réalité a deux familles indépendantes : l'un désigne frie male » oppose ala femelle; Tautve designe tne Fonction cle Se repeednctcur dy troupe et fon une cope comme le pene, En sek of selement, ‘s'est opéré un rapprochement assez étroit entre rsabba- et wetbies Ja faveur Sune mythologie oh Je taureau Sint une place Ennene ct par eer danse ob sbonde Tepe mpi ist eux termes sort even 2 en lesan piers on deat il opr ger dao OO fest note premite consi Ele va ps ciser par recours & un développement lexical distinct. Entre rs eoat ct beee iy a probablement un report Srcanent ie dee? Le dnguer ebro desig pete plaie du matin a ros6e. On & par ailleurs le plaiel homé Fiqu Bervat qi appar qe fos (Od. 9,228); dane Vantre de Polyphéme est logée une bergerie ot les ani- smux sont plats par rang dig, des dules aux ani faux du ploy jeune ige beret Or bere cet le plo Fel deeds, Pour conprcae ect single atecinton, con relévera en grec des paralléles: drésos signifi « goutie Se reade» «rns dor mu pli, chez Exhye, desire ies petits des snimaue, Vole un tole fat da mine tnd palit qui reat dire « pie fine» « pour dee fatto «Te put wouvearné dun animal » Cote tele fon lel slate aie Tes tout janes eins sont tome le roe, comme des gates dpa toutes fraiches encore. Sant Jes petits eae en tant fhe tout fate neo Un tel eCveloppement de ses, pert ler mu pcs aout probable ps ou lin tt were svat dad ice nom de Paina comme © mle» T ‘opal doe bl que nous devons poser une distinction 24 ite sate en indo-curopéen entre deux ordres de représentations et deux séries de termes qui n'ont é2é amenées 3 se rappro- cher eta se tessembler qu'en indien. Partout ailleurs on a deve signs Teen dics = Tun, ors dsigant le ‘ male.» (gr. drrén), autre, * wers- qui transpose la hhotion initiale de_pluie comme humeur fécondante en celle de « reproducteur » 25 chapitre 2 une opposition lexicale & réviser : ‘sus et porcus Somme, — On adpet edinseenert ine Le, pork. (iat. port dene Te pore domestqu, cope Vasil oar, fom (at he PE) gue a repare dec ea" "pork- conduit 2a cvoclalas die'sle ex tris euapennsot pg Pe. ‘ge den Poe “Be: sn eaten stent fat appaate Py Soe dane ewe, espa, linen parti, doe inti opponent": spor, ce termes. Papert 8 Fete domestic ~ “poke Sedgantl's poet» en ace de Mle Ss Su ako ot fk tt we daeipe real ge Pabseatpte. Th Sit dan an Aen doe & pac gi fee pe oe bre bows cond eos Ea Le terme lain uerrés fait partie d'un ensemble de mots qui désigne une espice partculitte, Tesptce porcine Tly a leu de préier les rapport entre les termes de cette_série animale en latin, soit les trois termes sorts, ss, pore, ‘Sis’ et porcus sont indo-européens au méme titre; ‘ont Ian et autre des correspondents dans la plupart des lnngues indo-curopéennes. Quel est le rapport de sens? lest posé partout comme étant celui de Vanimal sax vvage et de animal domestique + sis désignerat Vespice porcine en gcd oss ome stage, fw sanget >; Dorcur serait exclsivement le pore d'lewage. ly aura Ki une distinction indo-européenne tres ‘ppt au point de oe de la cation male cs TndoEuropéens, parce que sis est commun a Ten- tenths des dec, Ac indore il, tanda aque porcur est restrint Ia sphire exropéenne de Vindo- a7 -Le VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES arene etn Gute pas gn isdotaien, Cee dor lance signifcrit que Européens ne connasaient pave pc domestiguec gute dovesteton de Vata Bauraltcu leu quepres la rupture de Tunté indocuro- éenne, quand une partic des peuples se fut éablie en rope. Acjurdui,nows powers nos, dander comment ‘on a pu tenit pour ube évidence cee intepréation ct ‘que la didérence entre ss et porcas reléait une distinction entre pore sauvage et pore domestique. Il fave sfadesser au évivaine gui ont traité en latin des choses de Tegricature, Caton, Varron, Calumelle, et Gui emploient le langage des hommes de la tere. Pour ux, sis désigne animal domestique aussi bien que lant Sauvage. On trouve certs sis pour T'animal sauvage; Inais le méme sir désigne toujours Vespéce domestique chez Varron + les minores pecudes, le petit bétll, ce sont ‘nis, capra, sis, tous animaux domestiques. Uae autre preuve est donnée par le tee suouetanrilie, «qui désigne le grand safc de lstation triple ob fgarent trois animaux symboliques, trois especes dont les deux det nites (ous, faurus), norirement domestques, font pré- Sumer que si, qui leur est associé, Signe aus! n anal omestigue; cette présomption est confirmee par le fut gqufon n' jamais sueriié danimaux sauvages 4 Rome, De meme gr. bis (Uc) (= lat, ss) dsigne Vanimal domes: tique en quantié dexemples. On distingue asurément, mais seulement par une qualcation, ente Texpice sa" Thess Tsp dame: ego savae it ds frios, par opposition au pore domestique. Cest done tu fae souls prhsroriguement, avant It latin, que he. sae = gr bas s applique a Tespéce utile qui ext Feapice domestique ‘Dans les autres dialectesindo-europée, les conditions cela se déduit d'une manigre pour ainsi dire mathé- ratigue en superposant les dénominations situlles et les espices réelles du sacrifice. La conclusion s'impose : porcus ne peut éte que le « goret ». Entre set pores, {a diférence n'est nullement celle qui sépare V'animal sau. rage de Vanimal domestque + C'est une diférence d'ige, sis est animal adulte, porcus, le petit. Nous avons un autre texte pour nous ouvrit les yeux. Dans le De re rus- 30 LUNE OPPOSITION LEXICALE A REVISER : sus EF porcus tice de Veron (lv TE, ch. 1), slat 3 Pevage des ai tonvy, Paicur donne des préepes ux deve. Ce mest ps avant guelguer mois QUil fut seoer Tes jeones ani nor Tes ogehuate ol, es bred oie my es fore devx tis ‘Ain porarex paral 3 apna et 3 Fecdus.On port rope apts grande parte cha pit, tlkoen les exemple sont nombres. Waren ens re uon recone les ses de bonne ree progenie Fratos pores port, si elles donne de onbreor fort » Das la nowsiare, on Thbtode de ler Pes: dt ro mi pe ir pork gi nti Lee en xen prot friar «es ori es Tver»; Jel apparie dene manite sit Ete a liion ds pores ace mate, ‘Dens un arcase du oes relic, les port auton dfs fbi pars cons comne fan > toon Bice « sao» (enceme Forme’ eu lieu de acy 4 part do Pade see) fares pord ws vce expression, « es orc ifs 6 ix juts» De méme laters port it frequent ma ox a uni stn Om ren inna ed ou pores de és qu Fon sras/epela, tus/uitellaes mais ‘exist pas de * steulus, le nom Tanna ave ne comport pan ini Aint ie sens de porcr—= ron peut retour dan ce fete Guiramte {2s peurBrel =~ st constants ne vai pas Eis Tosage Gitseur, icone rend avee le mine fens: popos dune alae domaine 9) i ei «abun 2a pores, Ludo, ago», extescn of ex por! fgaret fee rates for un, od ot heen tragneane. Note connamone'deve nom ds porcher ‘ado, « gui voeope des sur » (paral 3 baal) & poreltor = quale rason'y ariel Ge forged teres nets oi les deuy ots #50 cc pore «ga talent pour le sens? Ea fie pore Pence Ses jeunes pores, aut demanent dey anne parce, Te ‘bate des pores edule. Tl est done él uc, dane toute lr laste andenne et jos Tépoue lest, pores‘ design rien d'eau ie # pot» Le ea fea ct déormat itelgile il ext ronant seule ment qu'on ne Tait pas encore ape e¢ on ait Per 3 1Le VOCABULAIRI DES INSTITUTIONS IxDO-EUROPEENNES pétué une traduction exonée din terme aussi commun {ue porcus, Cette station de sis en face de port est SMrccocnt celle du grec bs sr (B29) en face de Iboiror rien). Cee diférece et d¢ grande importa ce; dete dmv orb Bes tal plus communément offert que Te porce, le jeune PGs que nous découvrons, les Latins le savaent di Varron noor donne, avec une Gymologe de lanai, Vequivalence cnectement notte, CR ly 1s « pores (gascim est omen. quod mane ox vocation». Svat dove que pores sign la meme chose que hol ror Mais le mot poreus existe alles quen lati, on Te Sone os fake Leconte xt tae ee Cf parks en ombrien, dae le texte stil ob ls fgtent tous les deur, Il fat voir ce que ste opposition signe en omic. in traduction qu'on done des Tables Eagubines est staénlement en latin, elle ext done peu linpide. Mais ous dcyons coosiérer les adjocifs qul acompagnent Set porko. On i avcc bum rit pat «prude, sos aa pa ae» te Gri lnison de lctens vee sis ext impossible en at 1 deg eo mien devs cmt lc mot ombvien sf peur aigoer Tanindl en tant que ites eae » ace de aco pt de deiner pores ? Le mtme mot wappligeant 4 Padulte fu nouvesrn, I difrence de Aénotinstion ne ae jie Bl Tete mo, perks doses ial mi rence ils Ih pune} Le centred probleme eaten fat Ie ignition de fi. Ty a une autre posite que cele de a tradvtiog conacée. On pest conceit dex interpretations pour fw? Tne pat latent « de lit» + tub on peat aus pence laces « ul lla, Ea et Fombren fila apparent 4g, sls et femine lest en latin cele ut la ttl en pee sigue sl Ea ne in, we fre eee acne avec sufige se rapport a bre: pomdeld ‘© animal quali pour le premitre fois». Nowe ‘ons done entendre Tembien fr non comme «laces » 32 5 pas dani. LUNE OPPOSITION LEXICALE A REVISER : sus BT porcus ross comme « lactns >. La truie ext done dite ante (= pr ties) Ain at 6 Goin au sent de « pore sauvage » et porcus a pris st place tomme nom di-« pore ®° Mais il fale refare un lerme ab remot prc as sone aru de por (alls, ponrcenu Puig, sous Fnfluence de Ia langue des. Evangiles ob ser e's pt »,ca a oe ee mia tan terme technique :'« goret >. L’expression de a dlifrence est tenouvelé, Te mime’ éeart est. conserve tari importe de maintent une distinction qui relee, ele, ‘Tune relitéextralinguistique, les condiions de Ulevage chapitre 3 probaton et économie homérique geigoeprabgion dee le eit bapa sue e+ mowten'® ree gi di un tues composi’ kv outons machen! Fiedler the (perdu mene, oe ot momen 7 3) pabton au dpa, Signe as bie Te oe que ea Eye Go ames oe de earner pees: Ea frit, prbton, sings de prabat, oie ie vapprocbs See es St se tig, oe mosioa Fepple «proba Nous avons considéxé un probléme posé par la coexis- tence de plusieurs termes ayant apparemment la méme signification a Tintérieur d'une méme langue ou de plu- sleuss langues indo-européennes. Une stuion anlage se prsente en grec ol nous avors, pour Je nom d'une autre espace, celle des ovins, deux termes aussi: dwis (Bus) et probaton (xp86arev), Ces deux termes désignent I'un et autre le mouton, 8s Jes plus ancins texts. Le premier est un vieux mot du vocabulaire commun, exactement conservé en grec, en latin, en sanskrit et que ‘ous retrouvons maintenant en luwi sous la forme hawk. Le deuxitme est limité au grec; et il y a présomption, apts Ia forme méme, de création récente. ‘Chez Homére, dwis et probaton coexistent, pus Suis isparat au profit de prébaron qui a seul subsist® jusqu’ époque moderne. Voila le probléme qui se pose : pout 37 1Le VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES quoi deus termes distinets ? Que signife le terme now ‘veau ? Car pour le premier, il suffit de constater que cest tun mot indo-européen commun qui n’est pas autrement wipe 7 oso prbton, coi on ne, ie ‘ce il designe, on peut le rttcher en rot Imantve lire 8 probaino (rodaims, « mache, fvancer'». Mais que signe exacement ce rapport de ‘Tinouton » vet mrher», comment Pingerpeaes? J rune explication do comparitiste allemand Lommel (1), oe, Cassique, eneignce partoat comme evident” frobaint signe ¢marcer en weant» | prébaton seat Te pest bal en tant guil«rarce en ava » en avant de ea? an ein pa ao me to ee pee ae eyes nee fms Pil mare te, ope cr fest Canimave diver, Cette explication, sdmte pet Wackerngeh est entre danse domaine pablic sna tlle figure cas Te ditonnate de Lidl et Sot. ‘Gest Thistoire de ce terme que novs devonsreprendre. pour voir sor tes emplos ee développement de sens, Ta cours d'une evolution gue nou pouvons suite con plement, conrme bin lexicon, propos, Il faut remarquer tout Gabord que ia forme prébaton rest pas in plos commune ; fs premiers yemples sont fs piel probte, et Te sngulr est date anienne inctnna, Seul fe plricl ext employe cher Hombre et Heodot.. En parties pour Hérodote, on touve frente et un exemples du pli mais pes wo seal da Eogulicr, Dans les poimes homdsgues! pour designet tn minal, cest ds oui et employe, junaie prdbton de fait a senle forme homérique est probate — et ct ‘ex pas seulement i dal morpbologgue, Nous devons palermo dg ld, mle calls 1 pe forme prdbaton, pat ste et ce cufon apple sin aulstf cle rapport de ‘alate 4 tdlanton, de. dabrur 9 Sidrwon. Les nome penétiqoes dunimane sont plas TW Bethe far vericende Spreslnchany, 114, we. 4634. 38 4 PRORATON » ET L'écoNowrE HoMéRIQUE souvent des collectfs 1d 26a est plus ancien que £dzton. ‘Un terme nouveau, de exéation greeque, et qui subsite dans la langue actuclc est 1d dlogon (spéciké au sens de ‘cheval » dl dans les papyel un pew aprés notre te). Hf d 9 eae 2 sgl oh Hee ie Tes pls commune Tes pos stiles, parant les chev. Belinea placename Fest un type de désignation tre fréquent : une gran parte des noms d'animaux sont des collet Les relations morphologaues de 12 prbata 3 probeins rete a pricier A prem ie pdbton 0 rate semble un composé en -batos, un adjctif verbal procédant ‘Eben Nate surat ps stom sc toc pt exemple datos, dasbatos,didhator sont tous caractéisés par un sens pattif, pour die « ce qui ext franchi », avec tne détermination indiquée par le premier membre du composé, ou bien «ce qui peut tre franchi ». On «use Te seas passif dans Padjctif simple bat (Bac) « aces sible ». Une autre valeur apparatt dans des composts tels ave bupstbatos de sens actif « qui est monté hut, cst allé dans Ia haute ». Mais ce est ni le sens actif, nile sens passf qui con- vient a probaton, ot le deuritme élément fonctionne prdbaton et les adjectifs en -batos : selon eux, le datif ‘luriel de préBatom est prdbasi(noé6am). Nous avons done Th un. théme consonantique ; provbat- (noofar-) est la seule fms gi eli edi ces lll dl re postulée. Elle peut étre justifiée au point de vue mor Togique, car ily a des formes radicales suffixées en +t (cf. skr. jit, sit.) que le grec a adaptées a un type suf- fixal et 2 une catégorie de flexion plus connus : en face de skr. paribsit, on a ge. periktitai (Od. 11, 288); ch Tat. sacerdar, La ob fe grec avait ther, on Ta nor malisé en -thét-85, ce qui constitue un des procédés pour famenet a la notme des formes archalques et un peu aberrantes. Phénoméne analogue, mais prockdé différent dans Te et de prébon 2 on iy recor a a that sation (facliée par prébata) pout normaliser la forme 39 {Lm VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES oiginale en bet, garantie & Ta fois par le dati ploiel prdbasi ct par le sens de participe prevent du mot ‘Maintenant que nous avons consideré la morphologic dune maniere un peu plus précis, voyons, le probleme 4a sens, Daprds Lommel, comme on Ta wy, prObeta ds fe Te peti bétal, les moutons, en tant qoe« marchant Exe» dy open Cea dan pra he de Lem the condition exeaticlle que prébeta slt peopremest le « petit bétal», Este done bien usage da mot ? Nuk iement, On dispose de berucoup.deremples dans les textes leraires et dans Vépigaphic dalecle ancieane ‘Chez Homtte dsbord, I, 23, 350 : « Tu ae dane ta maison beaucoup Por, de brome, et des probate et des sr- antes» que sige ic probate? — Evidemment le ‘beta » en général, puisu'on ne spciie aucune expe. Hodore Gert te Lenvd tov mpo6lru pour die «le petit betl ». ce gui serait abrurde per eta Dons cet Ie ‘esptce ni de alle. Nout pouvons effemer, apts examen ges ai cee er Téodote le terme se dt de nrimporte quel bétal, gros ou petit Cher Hi Gq éerit Tionlen ancien’ et dont le vor imérgr —, nous rouvons une opposition. care rope, les betes et ies hommes ‘Pie voict un fait décisif dans une inscription atce denne relative 4 Athinn AlGa 9 Téqée 38 ts lov splbacoy. 2B usin «le grand ct le ett probeon > etily aun autre exemple semblable avec ui et elfen ‘Tout cee défnisclairement le mot comme déaiznan Ten semble du bétai, non encore specialise On peut fet Te toment ob le tens vest restein en « petit Beal». C'est en attique que le fait set produit, IU nse ps Bsn alr oe hin: pate bord et partout «le betal » em peoceal il devient posible dappuyer la prvhstire du‘ terme sur le se dev petit bétal »,relativement rzeat. Un deuitine point crane ti a prhinrigvenen on Grice. de grands troupeaux mintes en tte desquels rarchaient es Ioana? Ce core obsevent nun dean, en Af ae. Mais ic, en Grice, ste que Tage pastoral com: portaie de grande agrépats de betes dfrentes? 40 4 PROBATON » ET LéconourE HowéaIQUE Nout ne connie pas dein xis, ae aout wns des témolghages indrees dela compeation SS wtp et de, vate cnn fue nous avons dapper. Tay a pat de nom unforme eu de compos! nile pour deigie le rope, ms des termes datnets selon les animaux, avec des mot Spe cliques pour es pres respec 782 et exhivent le toupens de mowion, ate te wpe Se Bal absion te toupent ‘de poe, erin se ropen de eBee ‘pacer pen) 1 faut noter que Te nom du pasteur de movtons, da «berger» (Derbicarias et fat sur Swit, non sue probit. Gate incon ‘xt plete dates lan gues «en latin, ecudes designe les moatons (€t. po) en ES drment'e ic poy biel» On compares son es termes anglais flock et ferd; Tanglals a bien une série de termes distintssclon les espdes animales Si nous trouvons seulement des noms de troupeaux pariulers, est que les grands troupeaut mixtes ex {sient pas | chague esplce avait son gardien specialise et mia pa Veilt done un argument décisif contre Pexplicaton de Lomarl Lt pave de vas ot ase ace eo Grice pour i'l y at cu, longtemps avant Pépogue home: Fique, une division da travall entre les. divers penteurs specilisés, Nous déouvrons en. mycénien meme un Sagots répondant 2 hom. subétér, et un goukoro.gul pond 3 boukélor; on connat aussi Te notn myetoien due chevcir » :aikipata Thn'y adooe ren dans les tre. ditions nt dans le vorabulire qui permette de supposet Freristence de troupenux mists: le second argument Ge Lommel est cade Tl reste néanmoins Ia relation éymologique préata/ probeind qui sembleraitimposer pout prObaa le sens de qui marche en ttc », Mais meme pour un verbe de forme aussi claire que probaind, ine faut pes erandre 4a [LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES de vésiier. Or, quand on ret les exemples, on sper goit que proband ne signile jamais « marcher en tte >, get to hs dscns Feet. fst veo quel type dexemples ils appuine cette sign ton pene Le sn suet Ste eit ‘esavancer, progresr, se placer en avant » ce ons, pas besoin détre jot, les exemples sont immé thine cas: ccs Home (15,18) xo nk odds « avancant& grands pas rapides » ; Lysias (169, 538) neobetneie = Hints « d'ige avance ». Crest donc toujours « avance», “Mais on institue un deuxitme sens : « marcher en avant de qulqu'un », — ce qui est tout A fait autre chose. Ce seas est Gaye sur tris exemples homérques, tous da meme type: 8 ve soda npelciey, (Il. 16, 34) « qui dépasse par la force les autres, gui dépasse les autres en ppulsance >, cx gui est bien 2 entendre : « supérieut en force »; ef. 1.6, 125 ; 23, 890. Mais cest un parfait «qu'on lit dans tous ces passages ; et il west produit une rave confusion entre le sens da parfait et le sens du vetbe : proband « javance, je me porte en avant», sins! probébebs « je me touve en position avancée >” sins! I 10, 252 krvpa 885) noctlSmee pour die que « la est avancée ». Done si Ton dit tosétGrxe aréveuy ou ok, cela signifi que l'on se tent « en position avancée pair de tous » ou « en force », FBectivement chez brie on 0 (6125) eh ation ddr gu siqifie « avané de beaucoup par rapport 3 tous». Cest parce que probaind ne signe pas « marcher en téte >, fais « avancer >, qu'on se raat sur ces exemples au par fait pour en titer le send’ étre en avant de ». Ce Sens te fait quillutrer la vale normale du parfait; quant & de de sun el ésake d geil indignant point a partir duguel on se trouve en sitetion ava TH n'y a done pas de dference pour le sens du verbe entre depa xecte et les trois exemples cis, C'est un seal et sme sens ; ine convient pas de le subdiviser en catégo- fies pour dlférencier des exemples univoques. Ilya bien en latin une diffrence entre progredior, quest exacte ‘ment probaind, et pracredior « je marche A la téce des autres». Mais probaind tépond seulement & progredior. 2 ¢ PROBATON » ET L'EcoNOMIE HOMéRIQUE Dis lors prébats ne signife pas « qui marche en téte ‘du troupent >. Lune apres Pate toutes Tes raisons gui appayaient cette explication tombent : 1) prébeta nest pat le petit bal; 2) le troupeau grec nest pas com- posite; 3) le sens de proband n'est pas « marcher en {éte >, mais « avancer >. Que nous restetil done ? Une relation entre probata et probaind. Or il nous faut parti du sens de « avancer » pour comprendre cette relation + probate, Cest « ce qui vance >; — mais encore ? La désignation apparsit sin tule, un peu énigmatique. Estee le privldge du bétil, ¢ tous les animaux n’ « avancent » ils pas normalement ? 1 solution ext foie par un terme morpologige ment apparent€-& prébata et dont on n'a pas tenu compte encore, Cet le mat pribasis (near), dei abstaiten 1 du méme vetbe probaind, qui se rencontre Seulement une fois chez Homére, mais dans des condi ons les pur nous : Od: 2,79 ke probs Leexpression homérique désigne la richesse : prabasis est tun mot en sis de la classe des abstrats susceptibles de ft, biche o> Engadine Becha.« mouton » lat, enimal dia ital. do nord | ial ¢ pore » me 5 SMe région 1 nema! « bc» C'est toujours l'animal par excellence, Ja mieux repent purl Tosement, Gu pred Ie ors Te es rea a se renouvellent a chaque instant. Le sens particulier de “4 “€ PROBATON » Ex U'éconowrE HoMéRIQUE prébaton provient de conditions locales d'élevage ; la Siguienton premise, en telation avee proband, ne peut sinterpréter que dans le cadre d'une structure économ définie (1). in (Pour Venere der chaps, 1,1, 01, op purse eeoter, a ene ae «Nos ns iadosurpcean Bale eo Sect A inginiqu de Pars, 199), pp T8108 6 chapitre 4 le bétail et Vargent : pecu et pecunia Somme. — Poor tus les companies, 0 pb lee Beal» gu, das‘ sts pus ui le moon foot deve iene >, longuil topes pour & terme ot 1 Bie it (exit pe a ese ‘hie et on erpigne wil note dune qrenson Semageoe i fee ph Gegnt eo ep In ihewe pr excell, eat Title de pete et de sex dings dan ley nit grands dialer of erected inane, tle, ftw Sen Sey Sree 8 ene Semaunie 2 cn asecnt per ena nates Pat Signer, dan cere goes, fe «bel» Fe ‘Syeut Rote s oun»: Lteoloon ‘eat pra 9 ele Bessel 3, Danse abl de ono indocupene, cot une Gconomie pastoral, i a un terme @ mporance Sipitdle, * pekuy teste tar Wois grande airy dlce ts inden liu, ermine. uta fous ext tts probablemcat ‘us empront a) gemaniue Sand Guckgue langue de Pues) 1 Toe Smee aad wo an pea tom indoeuopeen du « Beall » et Pxpliqur pat the reine" peta tonite» Ce terme despot Sone Proprement I's olin » en tant que poreur une toon, Eri surat G péntclsé pour Fensemble du « béuail » Tel est Penseignement donne depuis les debuts dela gram: soe compte ; 7 ous exsayons de montrr ici que cette conception de * pot ext iaoutenable et qu'il faut reprendze Farle des données, Lexamen porerasuccessivementsut Findo: inane, le iin, et le geemaniqn, et condi des com- dlasons qui daseat fe probe conse a {Lm VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEEXNES I |NDO-TRANIEN Les formes a tudier sont vétique pate et avestique ee védique dans ensemble Je sens est celui de « béuil», onfrmd pas verses cncontances de Tem Blot lin avec ore «ele », aver gop « berger», ec yt « troupent» ete. I fat eepencane observer "P) ue pat est un terme collet courant totes ls ceptces dima dowstgues(chevaur, bau) et ser Jement celles-la : afvdvantam gonantam pati (Rig Veda 1,89, 4): patum afoya guia (V, 61,3), 5 2 que pain englobe mime homme’ désiané comme atu biptde, abe lame ign que le pai quadrpode = Usipede cates padeca paiéee (IHL, 62, 14). Ce n't pas element de ce pasage grvon peut indire + cest Le. seignement explicit du SeapathaBrahmapa (VI, 2,1, 2) Sur ice cing. pola‘ purasanafoom pin avi cit ‘Tomine, cheval, buf, rei, boue >, et antes textes Gul transposon ite denon dans i théorie dy sacri. ‘Lincs de Vhomme dans le pat ex indice dune socitépartotle ob la rchewe mobile se composat 8 in fois Ehommnes et danimnun, et ob le terme pat, sign fant dabord cet sicese mobile, pouvat conveit Jes» comme sx « quadrupedes » ramen conirme ceste woe Latent des hommes ct des anima, implicit dans fa dition wedge, et txplictee par ia formile avestique per eta, « bial fommes » dont Pantiguité et reconnve depuis longtemps. ‘Que designe au jute vir « homme », dans la forme avetigue parm vie 4 laguelle fait cho, 1 Tautre. bout de Tait indocuropéene, le wiro peguo des Tables Bag tines? Pour fe sunsitt, Liders # monté que sre, dans tun contexte ob et Hé 2 la potion de bet, déigne Glave». Ce ces, quan Je preme stictement ot sun Tete «gn dean, amc», et Sst pout le ire avesigue dans pare tre ‘Nows en doonerons une noavlle condemation, que 48 ‘up BETAIL ET L/ARGENT : pecu ET pecumia ‘nous tirons d'une gatha de Zarathustra. Dans une strophe aca pcgal (402) Sane se a a ipsa bins Roig gt Fetade 9 te Pat it puro sn pe, Mass Farad ray) ae je Lemmon (2 at pu leis 6 as dl Salita fomnaia gl spo pe 5 hoe Mie gis geod’ » det Cie i tle ps enw epi de ose rece is Avena Ce ep Gf pt ep mg nd Daria Sant » 1 ces possessions, qui constitment les devs eepiaes de Is richesse mobilitre, conférent ensemble la puis- sce, Now tne ns etn ls os ikea ores septembre hs tr an tae ef gu te fa ome Sept ar advert de ces tosgns nuisigus se sete pte fry pone cat ey Kendo ty dot ildog ae es pia Teplrnsde Pert Nous nous bornons a Ja phase ancienne sans suivre histoire ultérieure, d’ailleurs connue, de pasa. Ce terme tne deen hold noms moc» hs une partie de V'iranien. Une nouvelle spécialisation suc- ils Sle gt tan we plas Ban ps ancienne, conféré 4 pasu le sens de « bétail ». ‘emia ce cone Some del ete moilise quit fn hon boa fat foe woe Se dein p! te oon cmt dole perce nt ligre privée, autant les hommes que les animaux, 'homme Econ seghé dare fae pen) ea ne en pe, Oe peat ee Ie mime ieprtion ay ao ont topo net eee me 2 fat i sendin ny rend idee milan pe A Taigus, Ombien e Laine. O8 apes eo eed siglit Dnt dnd tape sae bem Seay to pada le oe gsc Cas En ombrien une expression rituelle revient onze fois : 49 {LB VOCABULATRE DES INSTITUTIONS IxDO-EUROPEENNES .salua serity « salua seruato ». Comparons-y siro pequo Se Con patos peouague saan revuaie sit 4 soperposer es deux textes io ge ia srt in pastorelpecuague sala truss 1 qvappasisse la corespondance. Goite des formu fies “Tous es termes sucrtl se répondent dans Fis hae lg gree poe = pice ee Flin sf bin esas a fre peter Doh cote Fmt dep eae, is tonne ee ef a ence en amie pl ie se Pee es eonig, oe cc Tr om pot monn meat Gr te tS peewee ie comme wi A ee epee ee ice ep men, alent rte eo te crn a to ecient Real ES a cin de eA Ind, Som “Fa indies heat ve dee I ee cs ins hint we de se ds ble ron de sy ec ike: Reais meee 1 1a formation de penis ext wnigue en latin. Cest 1k wpe ev bso ite at ‘utant pls que ce problme de morphologic na pes ncn 6 ales Ls tipper foe! Se pec ped fst ceuld'un deed seconde, provoguantTallonge ment dela voylle Sina du thime La guest een tele ext ele sole: Un parle & I formtion de 50 ‘Ur DETAIL EY L/ARGENT : pecu BT pecunia Gea eed acl AA on ede Ms sar Sid ins ie tho eel < dence Saga amelie, comespendens re ie any end “tend anny Std ne cat. laghti-, raghd- « léger »). " a Ce pprochement ourrsit etre = Mais il faut es ccteine a. a an cep ee ieee Se fe igi ate fom Sea celles ge a ee Soe pear rome we ee So i fe am pe Bn an nen in ane tes cer tn ae, in ee ee ae tare ties bao tee ‘féminin en oon f » 7 wos Meso le ti seni gt SP ec we re oa Se TS Tews pane ta encore il agit dune forme qui fete isle et sens ants iors et he fm i Se SS Perrin oreo a ‘Lm VOCABULAIRHE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES poser un intemmédiaice * pciis qui et 4 pec comme Vis Aida, bai tribes. Poor rapport ene © peed list pec, on comparea eds et eda (oh ede lium). De.pecium on tire sn verbe déneminatt.peca- lates, doa le sbstantt palates, as. inst a sie Dectnm » pect) + pecaltas devient parle & dom ‘ium * dominor + dominatas. Toot la cain des deivés {ise groupent ave pecilium sorgaive sta rationnell- essen est maintnant le problme du sens de pec ria, da sens Ge pecilium et de leur relation avec Pek ‘hus your de sus les étymolopstes, pct est le «bea » int, la rchesse en beta», ecm, la « part de Gul lassce a Teclove ». Tel ext Tensegnement de tous Ic dictionnires etymologies et des cuveages de Inne, fepéant une ntrpnéation qu'on peat ct meme milénsire, pusguele nous vient des erymologistessomng, des toi termes pec, pecs, prelim . Ta relation formelle entre ces trois termes est sesude I Sagi de savoir comment Tentendre. Pour cela i faut ommencer par eublt ce gue sgnent pecinia et pee tm 1. = Pectnia Tne sult pas davoitexpliqué le len formel qui rat tahoe h peta aie paallent Te apport de sens qui résulte du rapport de derivation. Os, oft connote ela tt noe er cssique, ptcourt toutes les citations de dctionnalres 3 famais ohne consatera un lien entre Te sens de pect fend po woapny, etal > Dan ose exe ple, pectin sigifie excsivement « fortune, argent », Erte dginit par « copia nummorum ». On’ doit alors rocéder par inference methodique, sans tenir compre des Tes tradliongelles. Sle derive pecans excisivement, {Be les premiers emplois, le sens d'« agent, fortune, Getuara's, cest que le terme de base pect s¢ rapport Slovenes a ue vl Gomi’ stil ns possession mobilize >. Ain! seulement sera jusihé le 32 ‘Le DETAIL BT L/ARGENT : peew EY pecunia sens constant de pecinia, qui, comme abstrait-collect eral ese rope & pec est en vertu d'un istinct, tout pragmatique ct secondaire, que oy dont le sens était « possestion Imobiltre » dé appigeé speiiquemens 4 la alte dite ‘bal Il far dstnguer dan cette analyse les deur plans théoriqaes : celui de la signification et celui de la Asignaon. faut dntingucr En consequence Te seas propre de® pola, el pat sce dives aber, of lem plot historique ds mor pour designer le « beta ». Une fois relisée Ta joctionsemaniqu eate ce terme © pea et cette wali e ball, la designation se fie pout uh temps, Mais Ihistoze ne sete pa et de nouvelle spe Cifistions peuvent encore te produre : cst le cas ex Alifcencation opéres en lan ene pech, pees, ort, ecu ads. Eley telbvent de Thstone lexcle ds nie avinidesent pos ls telations fondamentales que nous Settons at our Ce ont ces eclations gui ont &xé méconnues. Le eésultat fi lon cpt nce tan ed Pda fs tions inexactes ont Ge trasposées Wabord pat les Latins, puis par les modemes, dan a redoction nae ee ae aa ge se it poser, A Tinverse, que la naire walle Dini sete pare th sens wel da pecs Histo Have Ta notion de « ticheste mobile », exprinée par ecnia,pouvatenlaberdautesepicesqoele« beta » Gn se feu une ide de son extension premitre par eee notice de P. Fess qu doit se rlisr 2 une lection archalgu + pecuma scrim fet dicbatur cum frages Iracuigue fret, ai cis eas constant ua snare pecuam diinas Pout ce glosstcur, les fragerfractusque conttuient 4 pecinis. ‘On peut enrepster cette valeur Cage, de ects sans rejter, mals en Tes serpent, Ie df Ronse Varon: pecuniosus « pecunis magn, pecanie 4 pew: pastoribas enn hort ocabulorm arg sale efx de ie Vstron (LL) pou sot ce «won entendait de son temps par pecs. fat ener, Sous ls denomination de pei, des teres comsne do 33 ‘LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES « dot », arabe « atthes », meres « sie », corale rium « poutboire » (V, 173); pais malta'« smende » (177); Sacrament «dpe ste» (180) 5 tit s albat» (181); sors « pecoia in fecnore » (VI, 63) sponsio « dépét garantissant une promesse de mariage » (0, 70). Uy avait en outre Ia peceniasignate, Pengent rmonnayé (V, 169), les marcupetze pecuiae des textes de Tots (VE, 60); Bret pecmir couvre tou les usages por sibles de l'argent comme valeur économique ou comme signe monétaire, mais encore une fois, il ne se référe jamais dla posession dae bétil». Cela veut dire que dha sage latin, pect et prcinia Eaent deven des termes distinct, do fait quer sand pec est spécalise dans Ia désignation du « bétail », il n'a ‘entrainé edna, quia conervé sa valeur premiare de « fortune U1, — Pecitiam aS SESS pc twat ese terme gu, dionvle demblé, et encore pus loin de pect que ne Veale pectin, On stu peklne deine [i votesson prope conédée i cour Gul ne peuvent Lgdement poseder«Gpargne personnel accords Ter cle orem frp La ion a propre» cata premier plan ct cet avoir consist tou Fre benstsspent ox oes, Nous neens pus A nous demander pourgul pet te rapporte ux Economies de Tesla et pecs bla fortune ta male + e'at It un problime dhol des istutons, non. de fe forme Tingsstiqu. Cette séparttion conta, nous rewouvons le tens de peli dans le dis pecs propre a peclom ou « donne en peiliam », De fuk, pectirs et seulement Vadjetl de pec, et import quelle posession meuble pvt deveni tn pec. Tums On fe voit encore ches Plate: un june gutgon peut re donot comme peclium a fs du hale era Cit le pears per cest un des eens dea comedic des Cépin(w. 20,982, 988, 1013). Dane les conditions 54 1s nETAIL ET L’ARGENT : peew ET pecunia cordinares de a vie, Yesclave ne pouvalt gubre se cons titer un peeliam guavee ce ul exit Sa portées un peu dargent, quelques moutons Mas cette liitation de Fic n'impliguatt pat que pec désigat une pltce de Bézall plat qu'une pce de mon "Nout pouvens donc voir dans pein une deusitne preave qhe ln notion de base, elle de-pecd, ne se tap. portit pas spéiiquement au bétail. Dan pecdlm, pos ‘que dans pecia, et soulignée la relation Gappartenance personnelle, bien que restrcinte A une. cerune, cane Sociale, Mais la possession en question ext toujours celle an bis, mes gue pelo ct pi dang Son Sos Strict ou dans des aceepionefigurée, Bar ces deur traits, geslonepomele Hen mee, ni an le vere détiv€ pecuo(r) quia produit pecltus « appro intion (fraudoleuse) des deniers publica» nite ce ferme joridigue et le terme de base pecd, une continu Feveonce’ eee, parltement 3 i cane de vation morphologique: On peutic ralsonner par ane logie. De méme que de edit « plat agréable 1 manger », on remonte 4 edulis « susceptible detre mange » et de daly 3 * edu, 2 peu pres « mangealle » de mene de pecillum « possession meuble personnele'», on tenon fea A pels « "appropiie no “pc 4 pect quil faut alors défnir comme « propridt (mobi- {tze) >. On est condi, quelle que sot I vole chaise, 1 én encase lie «Ben ese (pe m1 ceRMANtQuE Le mot * peku est attsté dans Tensemble du germa- nigue ancien mai Te sens varie selon ler diets et ce sont. précisment ces variations qui peuvent ‘now ins: tmuite sur In valeur propre du terme. Nous devons Yen: visager dans le contexte propre de chacun des. dalectes ” [LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEEANES En fait, au sein du germaniqu, la forme v. ha. fu (varanes jbo, fobu) est la see qui sige « bel >. Dans les textes traduits da latin tend peews, pecudes, plus généralement iumente cf. en ovtre ebelb «i Fisch , fbusterbo « peste» fibusoart « Viebhitt Fieatar« Viehweiber >. Mis ce sont des ltinismes | fe models latins ont & determinants ici comme dans bien d'autres cas. On va voit en effet que vba, fda Set fone gd ee ge fe vt conser dns tout le reste du gemanigue, et que innovation oa Ia spe aleation cot 1 mettre au compte du viewchautallemand, conaamest hee su est cmundnent ad Aue fenton ne pourrait comprendre Ta situation gui ext celle Es" per das les autres dialectes et quil reste & drs fon plas que le vole di terme viewrhavtallemand ui tke dans la gente de mat feudum « fk» 3 ten pene ean woe st Te neue gousue faba desiqe selement argent ET icone, See pas de flan avec le mend animal, Vala in exemple: Gabibatun ima faba giban « ils promitent de Iu donne de Pent, cea at rom doe, promisrunt ef posniam se daturos» (Mare 14,11). tee mir moter ae arm di Jones, sc tlie excivement A Target, & in cbse Cretan ce que, montent les compesés goriques de Yetbn tle que © aibfrks « avide argent, pleoncles, Phirgeros'n flufiet « cupid, pleonesia , eu. nia cipide dagen, pbiirares >, et Gn voit done que fal est complement ranger au orabulare pastonl, gui comprend de temes tout df I hard ote tn, ade Bes berger, poimde >; abe’ woupeas, polné >: ‘oripus « troupe, al», lamb « moto, brebis, pré Eaton » Lcstourape semanigue de faba, ce sont ls ter ‘mes qui désignent I’argent et la richesse : gabei « richesse, plottos », gabeigs ( gabigs) « riche, plosisios » et,les verbes roils gatign« eich, ploutzeln» ce gbiqnan SVenrchin, floutin > ainsi qoe slr « stgen, or 36 Le RETAIL ET L’ARGENT : pecu ET pecunia see lle cl tate | ae ntlaele ne i a age ar ig ed Fela dag gee ce ene existe en gotique un verbe gafaibon, bifaibon whe ct wots wl, ies eee em cad Bie rae tahoe it Gent cone Feels Fl cpl ert ae ses Sei, seme io do Fee sehen: de fait nd fon pe nde da po ques faibon est le dénominatif de fuibu. La formation Se cdeeet Sle dopa a ale. eos ee foam ome | lle, Le rn as Fen slang crs doops eo, ue mel Sipe ee ee I Sun ems cm fee egy on deo on re fn ci chir (sur quelqu'un) ». or ae tuelle de v. norrois fé par « Vieh, Besitz, Geld » doit ak tee mrs Yi Bes CO dt Sep msl ce in «ae (mb + wees Syrah deol elo «nal ta selon rd pass Meal» wipe SOURS Le a ae eta probaton ; mm poe Se at fg « pm one » deh fp ame con (rst ee 3) Le verbe dénominatif féna signifie « s'enrichir », aad) i, Sori ne ie ei See ces © cere fe: Se sd wrong ach oe > de on ” {Le VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES En vieilanglas, il suffit de consulter le Concise Anglo- exon Ditionary de JR: Ca Hal Mei pour os tater que féob, au sens — traditionnellement mis en téte de Tarticle — de « catle, herd », n'a qu'un petit nombre atestations, quill y aurait ailleurs liew avjourd hui de réviser attentivement, tandis que la grosse masse des texemples se répartit sous les chefs : « movable goods, Dropey > srout « money, rcs, tremre >. On peut dire que féoh en vieilanglas s'epplique d'abord et ‘ipalement a le richesse en général ou aux biens meu- et seulement en second lieu et assez rarement a ceite forme de fortune mobilitre que constirue le bétal. Dans Te Beownlf il signife seulement « richesse » ou « trésot », cet chez Aclfric la lacution wi ligendum féo « for ready money » confime Fanccaeté dt gene: En cure i n'y aque trois composés avec féob « bétail », mais une tren- taine avec fZob « argent, richesse » ‘On peut répéter Tobservation pour le moyenanglais en étudiant Jes articles fe du Middle English Dictionary de KurathKubn (IIT, 430). I y a tres peu d'exemples dda sens mis en tte: « live stock », mais beaucoup plus de fe comme « movable property ; possessions in live stock, jgoods or money, riches, treasure, wealth », et comme ‘f money as a medium of exchange of as used for taxes, tet, fansom, bbe, > a daly it procéder & un nouvel examen des exemples cet classe les emplois selon leur exacte valeur contextuelle, en se libérant di schéma tradtionnel qui impossit a tout prix btn” comme sn ntl Cre eeision arat pro Bablement quelques conséquences pour Phistoire de Pan ‘las fee et celle de f, fie}, ancien feu. Selon Vexplication fraditionnelle le francique febu « bétail » serait devenu lat, es « bien mobilier ». On penserait plutét que fibu, comme got. faibu, désignst route forme de biens meubles eg’ gd ce sens quand il et pa en atin, Te faussi un nouvel examen serait nécessaire. 38 1p BETALL ET L/ARGENT : peew ET pecunia Vv Concrusions Cen eaqisse a montsé que la conception taionele ge pe indo dit Ge cena rae ome premiere concasion ext que * pee sie « Sesion mobic personnel Ove ete posession So to fat, represents par le bea et te donne i Since, gl dene ta tucture soil et a formes de is predation: Cet sulonent par sate de ete msec don réquente ent le terme = fob et ntl mateele de lege qe, en se penéalant hors dela dase det Pet el Gre ub « Ken remite spécilsnon puis speaiqucment ¢ pel Bit» "deste spallation —, enfin « ova » se ere spastic himtne ek ne designe nile open ni tucane epee tinue ows pouvons alias une condaon ene Te sere propre de * pe, inst testaute, edison Sette I ex teresa de over les compress ny ont pas peté eer Patetion que ™ pote manor cn grec Ce est pas un hasan. Une tion sos por tentene pouratSinlement spree, Leterme indo csroplen sg en fy remplac em pee po ne dt ftion-nowveles gut porte Te mine’ sens cet bom prabat,avee son equivalent tesvoup pss omen, Prete Notre Ende dx terme (cesses p37 s2) 2k impetze, expe, le mods de Tevlution que news ponons pour * peta: pont de déper un tee des Fane le powendia mobile > Ct pe des ‘ons ext lingistiques, se touye eppliqeé aequces mene fe pasion de Ben deve alors fe ome our « bial» e liearement pour Tepe de beta Pekin, few moon nme ME fais comme on Fa to cides, cette spin, accomplie ror sur le domaine informe, he Ft pas relingepartou. Nows avons en ltn et Sane une pate notable dr permenign, des tenolgrages de bate an Gute prowane gue Te sens premer ete powesion 39 {LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES. tmobilitre », ce qui explique toute la déivaion, Cette Evolution nest pas reversible, Test en effet improbeble fu dernier degré que * pel, s'il avai signi. propre- tent « betls, eft pu en venir & d&signer I’ « atgent > SE < fone dee gt se en le lat pena et de got. fib (Ce'sera note deustme conclusion : dans un procts levial'de tte nature, cest un terme de seas général Gul ee trouve applique a une realit spécligue et gui en Thien ls d&sighaton, aon Vinverse. Nous prenons ici le ontrepied de’ la relation quia é€ étblie depuis les Eiymelogisies latins juga’ noe eecents ditions entre Dect et pec. ‘On peut poser en ft que les termes qui se apportent 4 inert de Ftv ee feur, dénotant lear relation au possescur, mais nindi Gqant rien sur la narare propre de Ta chose, posse En signification générale nal des_désigntions soécues, qui aa long de Thistoire, Gnissent par s'at- cher eretement leur objet particulier que le sens tipinel en est oblitxé, Nous en avons un exemple cai dats pr. probass, pabate, De meme, le terme spéiique fnglals catle, fe, ebepte remoate 3 lat. capitale « bien principal»; dei dans un texte de L114, capa « chat- Eq catle, movable goods » (1). Mais, encore a ‘Bges ae sens deve fortune, biens,revenut >, et Tes. Patol caudal signfc « iens, rcheses ». Le pasage PMoreune mobilise > bétll » est caracciisique. Mais ‘ine fos necomplis i est ireversible, Ae! le "béail™ ert tres souvent designé pat ls termes qui se rapportent la sone poate gion de ile pent comme « possesion » mais mais Tinvere ‘Notre interpretation de © pelu ct de son evolution est done conforme & ce qu'on pourrait appeler la norme des termes de propricié | une appellation générale cu ee. Hue est employee dan une certaine classe de producteurs Comme designation de objet ou élément eypique en ferte qualité lle ce difuse hors de son milieu orginel et Evie alors a designation osuelle de Vebjet 20 Clément GW BeveJohnon, Mediuest Latin Words, 1934, p. 64 60 ‘Ln BETAIL ET LARGENT : pecw BY pecunia .guetion Cs lees iin pu, pat Texan com- puré des doses dane tris groupes lesaue, sabe our * pol les per dee prety et wc dae soe tine menue ett eemtrtion lens Tipe inte conliion touche i Tégmaloge_ de * pela Sila présente démonstration est jugee recvable, elle ruine le rapprochement traditionnel avec * pek{t) ‘onde » IV een gue = poke ents de Sai nomic, ne désommant mca ana ng Pou on fvowr de commun aver des termes eaves de"? pe Gul son props a echniqe dea tnt eda pace G irinne ge pe epee cer ongiods Pa pet tone » pélos'ns «token 5 kes cei Kihine tre pene» at, pete «eles cat doctor «pegs os fore © 0S eee ee ine» Entec: formes et pen sya en outs Gplune vesenblnce dtmphonie Le rappers Getic abundonne, c= pels vege dare Set Seabee, nb ee Fae (Use version temouy poe dle dela présente pubs aor Eras Unis dan up olume cat nd Tada Betepot 1d TndoEaropeons (Cheapo Univenty Pra) Inde Earepcen a section 2 donner et prendre chapitre 5 don et échange Somat. — Le ase ing tots gue, Pair, on tt vwltnancat parson » US came cost Ease cops ‘monte ils corespondent en fa a unum de fgeos OE Ene Oto ade tut gen oe Emer oy as. readin cooetcae, impose pee ‘Bipes du’ pa we atic de’ we ue ber wens oremre hs ag renee Lee fay Sue ares pur fon oder dae etiqe ao Pfalath 9 et Sinn fan comes coe ne ‘Eins Sab Uy gan fs Sa ce Ene Goat Introduction Nous sbordons maintenant l'étude d'un ensemble de notions éeonomigues quil ext difficile de débnir autre neat que pat la somme de leurs pariculaités + « don ner >, « échanget », « commercer >. La terminologie relative Pécbonge et au dom constituc un chapitre 8s riche du vocabulaire indo-européen. Crest par Fidée de donner que nous commencerons. On jugerat gue cest une idée simple; elle comport expen Aint des varitons ses singles dans es lenge td. ccropéennes, et, dune langue 3 T'autre, des. contrasts ir méritent Texamen. En out elle se prolonge dans ‘ES notions quion ne penserat pas AY atvocier. L's: 6 {LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES vig dbo, de commerce we racine ne mies Jpeciique per apport une notion qui nous para dif- ete, cele du don désntressé cst que Téchange est tn circuit de-dong plutr qu'une operation proprement commerciale, De Téchange i Tachat et 2 la vente, Une felaion se présera par Fétde des termes employ pout diférents procs : Ty a dans ce domaine une ater grande stabiité lex- cle; Ies memes termes reste en taige ts longtemps 5 Souvent ils ne soot pas renouveles, aia diféence de ce {hi te produit pour des notions plus compleres. Le vocabulaire gree du “don” Nous parton del racine * , pour lauele Tex semble des langues garantie une forme et une sigaiication Constants. Les formes nominales moncrent Une stuc- tre ancieane, celle ds dévvés en -no- et en 70-: sk. danam lat. dium, gt. dbron (Sipe), am. tur, sl. dard Ces formes semblent bien attestr, dans la constance meme gente essnblne ov de cee dite, ue ance alterance r/n, marque de la flexion archatgue, dite het rodltique, souvent #vélée par la coexistence de dérivés ca-r-et ea. Nous avons de plus en grec une série de formes nominals, dstinguées seulement par la clase de tivation, qui se rapportent toutes au « don ». Ce sont: ax. Bs (Bix), drm (Bip), dred (Suze), desis (Br), dating (Surin), cing termes distinets qu'on traduit unk formément « don » premier cts ae nog eo avon un exemple unique. Les quatre autres sont beavcoup plus communs ft peuvent coexster cher le mime auteur, Saged d'un plllemene lexical foruie ou y ail des raisons & cette smulplicté ? Tel est le probleme & examiner, ‘La premitre forme, dés, est un theme en -f : cet le respondant du latin ds (time dor), En latin le mot Test specalisés C'est Ia « dot >, le don que Tépouse ‘pporte en mariage, parois aussi Te don de lépoux pour Techat dela jeune fille "Pour fxer le sens de gr. dés, qui n'est pas encore spé 66 DON ET HiCHANGE cialié, nous avons un vers d'Hésiode : Big Aya, Sema, Se non, Serdeaa Sézagn (Trev. 336), « la db ext bonne, smal la rapine (Bérpax) est matvaise, parce qu'elle donne In'mort ». Ce vers se trouve précément dane un passage ob Ten vante le « don » qu permet déablir des relations profitabls, Dds et barpar sont des nom-racines et il nest pes form qu'on nen at pas d'autre cecmple is pre Senven Tide sous sa forme la plus abstrite + le « dom net» est boa, lee ravit'» est mavas, Dron et déred semblent avoir le mime sens, Mais quand Hoe es pple consrremat on vi es dstingue bien, selon un principe qui test pat dif Gile 2 recomalire’Ainsi Il, 97; Kékyen safes tg ‘hy Bugsy. Bp dyvev« Les Clehiieas qui saint imposes, taxés cuximémes, apportalent des dons (déra) pour la dared » = dred propremene ext e fait ofr un dion; eat un nom abutrait désve de doréd (Suatu), futméine dénominaif de don, La valeur verbale est tres nete dans dred et ele expligue Vadverbe dorede(Supets) (attique) « par don, pour un don, graceusement, pour rien ». Aint ddron’est le don mail, le don méme {reel ait apporter de destiner comme don. De dbron deat dt Gare) on» ree ome me Te nom de la chose ou de la personae A gu on donne, daréma (enya) « chose dont on fat dn, cadens Gul sere réompenser ». és ext tre diene, Nos traductions ne le dstn- gent pas de dérom ms Vempol est cit chez Homere HL 1oy 213 nal of blow teres th4, On demande un volontaie pour upe mission pésilleuse ; on lui promer qu'il tira une bonne dérr non pas un déron, car Pobjet meme 4u don texiste pas, Déxts et une transposition nominal dune forme verbale au présent oo, i, au fats « nous lui domerons, nous lui feroas un'don, '» Une for mule ob transparat encore la valeur verble de cet abetait cst chez Hombre, Od. 6, 208 Bing Sthtrn se gin st paroles dies par des gens qui donner, et rexcosent de te par donner Beaucoup 1 « ce don est petit et fait de bon cour»; cest le tanspostion dune forme verbal ‘novs donnans pet, mas de bon east », Désis ext done « Tacte de donner ». La formation en dénit en effet 67 LE VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES un accomplisement effect de It notion, qui peot ans iis non nécetrment, se matéilet dant un objet a dbs designe eusel un acte juridique; cent en deat attigue Tatenbusion dun hestage pat voloné exprese, for des rls de wansmision normale Thy «encore un empo! medial ob déxsdésigne le fait de domer, ois la quanti€ donage dun remide, Ia dose ny fans quily sit Tb acne idee de cadens ou Std. TE oc et pa pr emprat cee and Gif et come gh. at. dostr a sev de rl ene «poison sna fen allamand Gf ‘poison »h cid de (mig. dot >A date ancienne 4dr tivrire daacune maniie avec dro, avec dive Enfin divine. Pour ce mot Vestntel de Vemplot reste a dnt: Cat le terme le plospariclrsé de too les fxemples en sont pew nombre, maa bien carters Mor lonien postigue, quion rencontre ches Home et aussi chez Hérodote, il est trés vite sorti de lusage. Par détiné, on énonce une notion du « don », mais de quelle “ combat, on lui promet meres ean em iches et qui seront ses sujets... « ... qui l’honoreront Ut ut oes he tea et hy at wa euler agltgen eel fie tS Rani arge aie etia cs fee ce tng i po ed len hers Aa a cen ace Elie See ate en feed scat eta! rs Un ee Se Statitntatael mga Seutcst fine Ht hh ‘une rétribution (cf. le sens en iranien). pece ? ‘Pour décider Achille & revenie 6 on Br ficHaNce Laue groupe, celui qu nous occupe ii, celui de tind, indigue Thonneat atibue Aun dic, 2! un tol et les redevances qui leur sont dues par une communauté: Cesta a fos lt marque destime et Testimaion, novon sociale, sentimentle et asl économique (1). valeur aterbuée 2 quelgu'un se mesure a offrandes dont ‘on Te juge dine : vil les termes gut latent dine lomare, Od. 9, 266-268 :'« nous sommes erage a tes gepour pour voir situ novs offs un xeiéion (ans doo Phospitlic) ou si ws nous donneras une doriné. comme est lalot de Mhospitalie(ehémissefnon), » Cette fa, dana ce texte qui semble fait pour nous elairer, la relation eth cin dine i clon oe ene tes, selon les ttaditions de Thospitalté, de scl qul regoit i cell qul ext regu. De meme encore, Od. I 350 ss, « que notte bite aitende jusgu'h demain ‘pout ous iter, jingu ce que [aie po réunt tous la doting 1 et Fuyant Atkins, les Pisistates veulent reconquésic la tyrannie dont ils ont éré chases; ils parcourent les ces hui peuvent avoir des obligations envers eux pout tas. sembler des dotinal» Hhrugev Surévas (Hésodote 1,61) existe aussi un verbe dotinds, une fois chez Héze- dot (180) om como dn eee Incombe'd un groupe de ces eonfedcées, les préves oat de vile en vile, collectant ls dons 7” ser sig rElug Barat, Ge cto Glaient une notion ater dente ds sures, Ce n'est pas seulement un present, un don dain {Greseé ; Cest un dom en tant que presation contacuele, inposée par les obligetions un pacte, dune alliance Gane amid, d'une bosptalté; obligation du xelnos (ds in "deve elo es, oo toe presation inpliguée par une alince ut fe ee spcion ie, le ade rsouke es probleme philologiqus que les varientes posent dans Js. tradition textuele de ces mots Ainsi tradition smanuscrte diiodote VI, 89 s'est partagée entre la (1) Sur tint ct on groupe, ef, vol TE, HT, cs 5 ‘um VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPENONES in et Ia Iegon doreén, Les Corinthiens veulent Iegon 2 12 Aan, en venient vngt ven ls 6s prc ts bot cng aches pr tea, ct Ia ot oe St Ce et tnt qu'on tnpoe not Athciens,putgvon ne pouvale lapres la lol donver les vaisenux dune oté 3 Paute Estee doting on doce? It sapien fat de lvraison spate La legun wlable ext en consequence dred, ct som ditnen epi et exclo pinque cet Te don paces fue le To intr, non pas elo gif scompegne une Sine: Motil comment Tasge eee distingue pour Is meme voto noms tht den mie fcc {cpenan tau moment ne peut se confone: Cate setion se divenfc slo les tation eon ce que Fapplcr Te contete de Utention din dorm, Un ris tac poes designe le don pare quil'y #8 trois hanes de concert (1) Une institution germanique : la ghilde ‘Aux termes grees pasés en revue, nous allons ajouter le mot germanique gui est devenule'nom de « Pargent » en allemand, Geld En gotigue, id tadut gr. phéras « impdt », et le segs ia tio «mt» Nowe avons de plus un verbe«frailden,usgldan « rendre, resttuer, spodid6nai, antapodidénai » et un détivé nominal gist ui read également phdros « impdt ». ‘Dans les autres langues gemanigues, le sens est assez diferent + v. ish. gjeld -« récompense, chitiment, paie ment » ¥, ang. eld « substitu, indemnit, sacrifice » sh. get «paiement, sacrifice » ; en composition gote- Tell « Gottedienst, service divin, culte ». Dans le fison jelde, jold, appara e sens particlergul va se généraliset “Gy Fo ane sare lus dsilée da votive da ¢ don rewte silat Dan! cange des le "vocab indocurontey Plead Solange 3" athe tl, 195, pp 3.0 (emp dans Prablimer de impustique ginal, Glial 1965, pp. 313526) 70 ow er CHANGE cn germanique : « ghilde des marchands », imliqoant suad« bangect de corporation + L'ensenble appertt sseez complere a Vinterieur de la société germanique : 2 {a fois religieux, économique, juridique. Nous somnes en présence dune question d importance Evidente qui domine toute Thistoize économique du baut moyen ige taation des ghide, probleme si vaste qun ne su titer icy ful allure sppaten bien plu ax his tories queue linguists. (Ce eit pat cette notion méme que nous ellos consi dere, mas le terme dou sort Thistoze de oes grandes ‘ssocations économiques médigvales qui se développent centre le vi-vi et le xiV" stcle, spéilement dane le teonde riverain dela Met du Nord, en Frise, dans fe sud de PAngletere, dans les pays scandinaves institution aun aspect économique et religieux en sméme temps « ces fratemités sont nies par des intiete Gonomiques, apperemment aust par un culte commun Elles ont été deudics en 1921, dane ouvrage important de Maurice Cahen sur La libation en views seandinave. Diaprtsce savant, toast, banquet, compotaton, sont comme deg rites que céldraient les membres dune fraternité; celled prend ultérearement det formes spéciiques et devient en pays germanigue une association économique. Liasteu Sst tureois heurté une grande cifiulté ¢ selon les hstotiens modernes du Moyen Age, les onstitversiet’ des phénoménes exclsivemeat éonom? ‘ges, de date relativementrécente, et ne remontetsient pes ‘Rideout du monde germanique Dans ces grouperents fomiques, of les gens sont lis par des interes commas, iI'ne faudait pas chercher une survivance dasocatons relpiuses plus anclennes, Mais det recherches plus récentes histoire médié vale one fit justice de ces conclusions. M. Coomaert a faguisé a grands traits, en deux articles de la Revue Hiavorique, 1948, Vhistoire de cette institution. Non com. tent de. confirmer Te caractre ancien et ‘eligiewx de la ghlde, Vaueur reproche 2 Maurice Caen dete lise Eroguer par le jugement des historiens antéricors qui a interdit ce domaine § Finterpréation comparative. ‘On voit 8 préent les fats se souder en une histoire n {LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-FUROPGENNES corn pn i, On ent a iShares OF an ih ee ope Same Seas Fen eo San ee i ee pen somone, ‘exist acne part, un vesbe dapino Ue de dap peutétre du gree depandn, gui en est ties voi, par Fe'sens. Nous avons de dapino un seul exemple, Pate (Cept. 897), ais carstéistique : ceermum fit depinabo ict « (sits dis la vest), e Coda pers 3 [LE VOCABULAIRE DEE INSIFTUTIONS INDO-EUROPEENNES pétuité une nourriturefastucue, je tentretendrai royale sn cmgnage dec précis le sens de dap, et depe tice, dapaticus le confirment ; c'est un « festin de magni fence'n- Ovid, dats lV" ive des Paver, nous montte fan prove paysan che gu Jupiter se présente sous UD depusement pus, broguement, tle qu il est; Tecte lt ofe pos dept ton unique posession, un brut Qquil fait sou tou ener = C'est ce quil a de plas pre SEs eee, dapani sige « dépenset », dapind et une «Se Afar e Nes Hees Ieee et ap seeks ecto Use doe fit dps (eg sur le gre) Fappliquent 4 ce qui ext Aondant, fstce ifn et Ia consommation de not. ew i te len An ns pons ‘degagr une notion gate, celle de « depen & Toc. Sion clan tuctiice ql comport de ages consommation: de nourizue » dopensesconmandéen par une fe, pout ie prestige, poor monte sa riches Gp retrouve ams en indocaropéen une manifestation sociale gut dane Te langage de ethograpicss'applle Te prltch's exibiton et dextrin de richeses Tose fen se sw meter rode eo Bee fue voir qu'on afen fat ps cas, pour humlcr ses sox pa lc gupllgeistantané de riches sccmules Un homme congue et muttent son rang sl Temporte su Se a ote pny eats Le pda comptes fon une dépens tn erat de rchesues acum et repunducs por le prestige des fs et la foistance des suze, comme Mauss Ta at bien "Nous n’avons pas clirement en indo-européen Ia notion guessed Ete apne oats fey soiccsarchaiges est it a devnitme plan. Nésn tcne, Vemulation nest pas absene de cette dépese, En fait le exten liaon tote (cl, daps et dapatias) fvee Those: on lt ly rainy ine ue Ffsctation gui est une ndash dane cranes com faut et dont Foblgaion essendelle consste en un don 16 bon EF CHANGE Tes als bpp duc de Searing ce 3 prt Ma og de eee ae cchane, plse kk dérivé de « demmage at £, qui est retranché d’une sed de ee Bo Sc ea ee ie dct accel Ss Sees cia de fone es pry eis Hoe secon ose eco Has ie wot a pe ey Pu ne spre, Dang co tin ee otoconia Ss Ses ot Sse sel xt laderactlncl ore eee oie od Jomo, tn ney nt contrastés d'une représentation anci jeans. a La banse et ses origines guerritres Parmi ces conféries, flex convtes du banquet com> spt Seen de lee pi cee ins ul caret son desiop poner enon da Je evabulate 4 la fois Sononiqe et telcos de geome: Se tout voi Ge gle ‘not Ae, Cem ini, us vurvéar oqo dane le remns dnee Aksine encore ches les tists de In Nerf Now une vuron dimportnce hstorqve et eenomise gone Eres Les fatss sone de ssocatons Coben des pres de marcands ells onsent une ace Nigel om apart vers dn dq ete, Gon peor heer, quon peut vende, lft parts ey redcvancescompercale. Lésononie extent tution proveghe de mainte éndes, Le bilan de els Sut eazene de Toriine da terme et nega See a par desmologie sre Comme on ne Gapose dns tone correspondance bors de manque, ce Tiare fermangue do mot ql fat ener de poet n {LR VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPGENNES Cette histoire commence avec ie gotique banse, qui donne un point de départ précis analyse, quoique nous fen ayons pas beaucoup d’exemples. Une fois, bansa traduit, d'une manitre vague en apparence, gr. pléshos «< foule ». Mais dans trois autres exemples bansa corres pond & speira (oxox) « coborte ». En Marc XV, 16 :« les foldats emmentrent Jésus 3 V'intérieur de la cour, c'est- dize dans le prétoire, et ils convoquent toute la cohorte » got. alla hansa «totam cohortem ». De méme Jean XVIIT, 5; 12, Dans le passage ob pléthos est rendu par hansa (Lue VI, 17), si nous le lisons entitrement, nous voyons aque le traductear avait & traduire successivement kos et pléthor. Ila choisi biuma « vurba » pour dtblos; ‘et pour pléthor « multitudo », ila pris bansa « coborte » ce corps compli en eft pleas ceisines hommes, jusgu’a un miller, et pouvait représenter une « foule », éait en quelque sorte mobilisée pour accuellir Jésus. Ce n'est pas un hasard si Aansa se trouve en v. ha, chez Tatien, pour traduire cobors. En v.angl. bas est Ia ‘< tuite d'un seigneur », Crest plus tard que m.h.a. bons(e) prend le sens de « société de commerce » avec Te sens désormais fxé. En latin tardif ou en germanique lenis, nse désigne un impét pour la Ucene de com- Le sens de « cohorte » (militaire) indique qu'il faut se repetener In bans comme une compagnie de gute. On n’edt pas employé en gotique banse pour traduire peira, sil avait désigné par exemple un groupe religieux fou un groupe dintéréts. De fait, quand Tacite, Germanie 15-14, décrit les socigtés de jeunes gens (comitatus) qui © groupent autour des chefs, il nous donne une image de ce que devait etre la bansa, Ces jeune gens qui s'ata cheat 2 un chef, vivent de ses libéralités, recevant une nourriture abondante qui leur tient lieu de solde (14, 4). Ts sont toujours préts 3 le suivre, a le défendre, a sillu. ‘rer sous set ordres. lest probable que ces compagnies de jeunes guerriers qui sivalisent de valeur apres du chef, tandis. que les chelsrialivent qu saachera Jy pls ardets comp gons, ont formé le premier modle de In banse. Avec 78 DON ET CHANGE evolution de la société, cette compagnie guestre Yon partageait les avantages et les risques’ est muse fen une société de compapnone d'un aune type, Vout activité Gemomique. Le terme ext demeure, ataché & une ral nowvele, chapitre 6 donner, prendre et recevoir Songer, 2 et, tect 3 oe #48. Sacer epee sw fae, fo aa de ak Te ee ee Gate lee Sqmloger eadczoneles qui nopexhent ele lt, emo de pot simon {ale aches). mag parent ‘Bec ine dg nda eg dan Ge ot fey argument deseo monte gue 1) go nimen et gr nemo a spetonent ans dliclé pout pat voor eleven Tear premiere acepio, Fehulwe, Covtemeat coer day got. evans CB Beronimor‘s beter » ye emo prcidl », peinivemet au sens gate se peut re tppoktGmoluement Ge gi sian, de wl Les termes d'achat et de vente ne se séparent pas de ceux pour « donner » et « prendre », La racine * dd signifi. « donner » dans Vensemble des langues indo-earo- péennes. Toutefois une langue intervient qui en trouble Singuligrement la définition : en hittte, dé signifie « pren- dre » et pai. « donner ». Nous ne pouvons pas afimer ca- tégoriquement, vu la notation fottante du consonantisme Bie, ope dct forme indesropéenne dP; il pourrait en théotie répondre a * dbe- « poser, placer », mais c'est bien peu vraisemblable. On s'accorde en général A reconnaltre ici — quel que soit le proces sémantique — la racine *d0-, ailleurs, en partant de * dbé pour river au sens de « prendre », 'évolution serait moins chize encore. IL faut bien constater dans hitt. di « prendre » une inversion da sens de « donner ». Pour Pexpliquer, on invoque en parallle la forme ada « prendre » du sans- a [Lm VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPAENNES lait, Mis ce pote # yest een; indie I fmowvement ee ites pre ot a Ges fmolools, loo |oc lta od ens, prendre » s'explique en sanskrit méme. Le sanskrit n’aide nc dbccente! {inept eres ded te Pour Tespliguer, sous sipposctons gle ral ‘entre Jes langues anciennes, mais en directions opposées, un glissement comparable a celui qui s'est réalisé en anglais svc « pene » nn eprom foe fo « pene {pou dinner) i> Cee comparison puted ean tere en ene cs ste opt Le tee es aes ips naScnopenne he ducaanent speiee verbe * dé-, qui, par lui-méme, se prétait, selon la cons- teas sytsue, a Tun fee she Tad oe Wied Joe bl cour'peende 5s tet gees Stnaacn Uo nce ee Se lesinwion, ce et sebeat ere" ‘tf pa un rfc, « Prende » en nd compare pitty cxprtons qu cane decree ID Sune marke ile’ St feo sme oui San pri ex ee gg conse le bie Teboton {Ei fe ei tend du domaie ino etopecn ea 4 done» even at mee ‘gulomentacaiur est tt pare donne» sex plgteconne un Compost durée peter a {attribuer, allover my racine. ateste en’ tokhurien a. { dinoe vet per oclun dss nema eons fete put we tne ate gen telat he por as Botan det donee Ser pees sot dd 1 das a pbbisote ndo-cuoplene’ Te ce | ce propos, de considérer une question étymologique rela- tive & un terme déja spécialisé, a emo, dont on montre fits basil sip spades” Des ane sees langue, on rencontre une racine de méme sens, qui différe serio nine per {inte germany ane geigue mimo tt eben s preiee ‘Vs deur verb de ene este gem, em nts eae Cur an rapport éyacepigne 3 to DONNER, PRENDRE ET RECEVOIR veot admis. Mais comment Iéublir morphologiquement ? On a recours 2 des artiices = nem serait compost de *(e)n + em ou d'une forme réduite de ni + em. Mais pour faire Féconomie de ces restitutions, i faut conse dérerce qi import le plus et 2 quoi on juqu'ek pret le moins attention, & savor le sens. Les formes germaniques les plus anciennes appar sent en gotiqu. Elles sont wis sboodantes et instuctves a foe niman supose * ne nas conaions tne telle racine, c'est celle de gr. mémd (vt), mais le rappro- cement es art a cause du sens de nem qui n'est pes ‘ prendie », Contentonsnous dindiguer ce point et com. sidérons ninan. Nous avons le verbe simple et plusieurs composés, avec de nombreux prévrbes, en quantté dem pois. Les verbes grec auquele il correspond sont lam- Dénein, civein, déxasthai « recevit » (tes feéquemment, notaminent dans Texpression « recevois la grice »); les composés aver and-traduisent dékbesthai (apo, pare avee ga-(ange-achm), « recevir, concevoit, acca », ft musi « mene accipere, mathetn ». IL y a done une assez Inge prédominance d'emplois ob niman sigile ron « prendre », mais « recevoir ». En particulier un composé nominal mésite Yexamen pour 34 signification spéciale et technique : arbimumja « heétiticr >. Le pre tier membre, arb, ext un terme lodépendant qui sigh <« heritage », all. Erbe, qui est défi notable en ie méme dans le vocabulice des institutions. La forme en fst chi : cest un neutze * orbbyom, qui se tatache, Pune part aux termes exltiques de méte sens, il. orbe « hésitage », conarbe « celui gui heite » — le rapport fxm occ ae came en ain ate cay He possible que ce soit un emprunt fait par le germanique au celtigue) —; autre part un adjeté qui peut Gaier {a notion, lat. orbus, arm. orb « orphelin », gr orpho» orphanés: Hors du celtiqu, Jes corespondants de arbi , déivé neue de forme’ * obyom, Spnifi ltralement « ce qui tevieat 4 Vorbus », Cesta dele bien qui ex également aterioué 1 une personne vée parla mot de son parent init. st ame aque dans béres,kbérOiés, Seon les usages indoeuropéens, Un bien se transmer directement au descendant, qui nest Bs pour el gai hen. On Groat es € besoin juridique de présision qu now fal appeler « bere tier » celui qui entre en possession de biens matériel, ‘quel que sit son degré de parent avec le défunt. Ea indo- européen, le ls aetit pat désigné comme bésitier 5 eatent dis bésters que ceux qui hértaient 3 defeat dh fis; ees ws des hr des calla gu partagent un bien tombé en déshérence. ‘Tel et le rapport ente la notion de « orphein, privé dun patent » ls ou pire) et celle de « hértage ». Cala est illusiré parla dition gui est donnée en une phase de la Germanie de Tacte, ch. 20: Heredes .. succes: esque sui cuigue liberi, ef mallu tstamenture; « chacun 4 pour hésters et successeus ses propres enfants et as de testament.» si liber! nom sunt, proximas gradas i Possessione fates, patra, auuncali; «il n'y & pad ‘enfants, cest aux proches que revient la possesion, gr. uellement aux frtes, aux oncles paternels, aux oncles ‘naternels» Tels sot les arbi-wumja. Le sens litéral de arbimumia st « celui qui rego (num) Mhévtage (abi) ». Or quel cat le terme gree que arbinumja taduit ? Crest Rérond. ‘mos (ehagoviuoc) On a également ‘expression analy. tigue arbi nimon « béstier » qui twaduit le gree Hérono- mein (wnpeveei), La formation di composé grec est instructive. Le second terme s= ratache A ném, némor, només, famille de mots tts riche qui fait Fobjet d'une érude. de 1M. E. Laroche (Histoire de la racine nex en grec ancien, 84 DONNER, PRENDRE ET RECEVOIR 1949), of le detail des emplois est examiné. Cette racine si importante a des dérivés tts diversiiés, La notion que nous. dégageors ici est celle du partage gal, un Partage exclsivement commandé par la lei, Ia coutume fu laconvenance, non par une décision arbitraire, D'autes vetbes, en grec, veulent dire « parager » ainsi datéoma tas difene est snd, est « partager selon la ‘convenance ola Toi». C'est pourquoi un pituragerépact en vertu du droit coutumier s'appellera omés. Le sens de némos « la loi » se amine 2 « Vatribution Iéale » Ainsi némd se defint en grec comme « partager gale ‘ment » et aussi « obtenir légalement en partage » (ce sens 2 Tactif mime). Extce un hasard si le gotique (arbi-jnumja a la meme formation que (lero-)némor, alors que rien ne semblat appeler ce verbe miman s'l signifit « prendre », pour trate eronomeln? On vot it comment se fat la correspondance, dans un empl technique, entre némd et rere er are dee recevor leglement » (ct. empl ob il crzespond 4 détherthai du grec), d'ou « recevoir, avoir en parage, prendre », Nous pouvons eonsidérer cete expression arbi rhiman et ie composé arbi-mumia « hértier », comme une de celles of survit le sens ancien de rimay, le méme qui 4 en grec celui de mém et a conduit & former le terme Ilerondmios « bézitier ». Les autres empois #expliquent sans peine (1), 1 Ait le getmaniguewiman a ren fie avec ema 1 faut poser une racine germanique nemt- qui, moyennant cette interprétation du sens, rejoin le groupe des formes indo-européennes de * nem- abondamment représentées en ee ‘Si nows fesons parallélement la méme vérifcation pour ‘emo, que trouvons-nous ? Des correspondants avec ein tial se trouvent dans v. sl imo; en baltigue, dans lit. init, iti « prendre ». Le latin ‘ide i préciser le sens propre de eno qui cst « retrer, enlever 3 eximo, c'est i as Ie seas de nds, on putea se reporter 4 noe snae de el nme in Now Seger noms Tocnon ex doesn, Poe 184, ps 85 {Em VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPAENNES. ‘¢ tirer A part » 5 eximius correspond a éxokbos pour i en cane neler one He eee curieuse, signe «objet mis a part, arson faractre tres marqué », doi « moddle, exemple »; promo « tier hors de », adj. verbal prompts; perimo {avec le sens du préverbe que nous avons dans perdo) faire. disparate, anéantit »; sumo (de * subsemo) & prendre en soulevant ». "Tout cela induc bien que V'idée de « prendre < ster, clever, arracher» dt latin n'a aucun rapport avec « pren- dre < recevoir,acuelir» du germanique. Ce sont des notions diferentes 4 Torigine et qui révelent leur pat Cularité si on parvent A les surprendre dans leur pre Inidre acceptin Chacune dielles « son domaine et son histoire; cest seulement aa terme de leur évolution et par Teepe pls banal qu germ. no et. Revenons 2 emo « acheter ». La manitre dont se spé- cific emo en ltin paaitconfrmer que le sens de « ache ter» implique une tout autre représentaton que les termes ela famille deg. pernémi, ete. T est clair que emo veut ie ord «pre 4h Ysa» cae pose ‘ion quil affime, #exprime pat le geste de Pomme qu prend Pobjet et le tire A lui, Le sens d'« acheter » 0 dG rouver application d'sbord 4 des étres humains quvon end es ap fd pi La aon Jat son brigine dans Te geste qui conclut Pachat (emo) et non ddans Te fait de payer un pri, d'acquiter une valeur (1). (Gy Sar wt plomet It me, cess p, 133 86 chapitre 7 Vhospitalité Somme. — Ea Inn, «bie » set dit Boye borer SEPA Cee eit i Ge i Foe te es ales eel oe Fe aan a ge om a fae, los, ei creek, Ba poe is ee ara ae Se ae cee ae a ae tel pee ey prs ent of cee ee eee eo *Thbte. “Le sat 4p eed owt dia seat de cat Tl ots sue het nosy edaan de cet ‘Sar (cg. stron «bie «unger St) dis late fe Inno. Soni wh ouvind ote de Tite EAI a Sat ree inter ee un Peppraife einemment Fhopaté nh ‘Elsie dun cemain nombre ge fomet reefs 2 Phang, rg oan del "ace Soe, a mi Sj chate bone lquet Clgaioas en sees ori ‘ure Resoateton do peat par Kage lane pa ade SSS ‘ly ate» an! fn coat est 2 sata napparait plus; despéfe, est. seulement tun qualifcatif de puissance avec son féminin déspoina ‘c mattrese », qualficatif de majesté. Ge terme grec despétés et son correspondant skr. dint path font parte d'une série de composés anciens qui fvaient pour premier élément Je nom d'une unité sociale dentenson vale lam path (mattre de maison) if, |» (alte du clan) iis» (mattre de le descendance). Outre despéiés et dam patible seul attesté dans plu sieurs langoes ext le composé qui est en sanskrit vi8-patb, ea ituaien v2 pats, « chef de clan » En latin, une grande famille érymotogique s'ormanise amour de ce mot * potisen forme libre ou en compositio Outre hospes, il forme les adjectfs impos, compos « qui nest pas... > ou « gui est maltre de luiméme, de son esprit », et le verbe * potére dont il reste le parfait 88 Lnosprraniré. fe imepn oe « me 2 pr horn a cca mee ot coe A SE FS La pin, sen crt Baar, we, Sepa 9 ee meas 2 pas secre, ee Hae eet 'adjectif pats « Iui-méme » et aussi le substantif pars (iach Pade imeme », employe sane exp. tion de personne, « de moi de toi, de Iai; Gui ap en propre >; a est une forme itaienne do, pronom Ec * ste, * se ancien, literalement « de soLméine ce -patys, un détivé de ancien * ott, Ces fais sont Bien coonus, mais is méitent un examen aitentif, pout importance et la singulaité du probleme quis posent. Dans. quelles conditions un’ mot’ signifant'« matte» util aboutir signifier Fideaté? Le sens premier de pots ext bien dein et a une valeur forte + «male », dou « Spoux > dans Ia conjugate, ou « chef » d'une certaine tnité tocale, maison, clan, triba, Mais Te sens dee soiméme » est bien atené aes, Tei, le httite est ‘eau apporter une donnée importante. On n'y erove pas de forme qui réponde 4 * pov, adjectif ox substan i Tiaute date qu'il aparaie, le hitite aon vorablaie gj transtormé dune fon considerable ; mainte notions portent dee designations nouvelles, Le fat intéesant est Gue fe itite pssbde une particule enditique,-pet (pt), dont le sens est « précsenent, (hi) meine» partule identtérenvoyant hVobjet dont ile &€ question, Vo tun exemple + 5 on eve vt et que dacs un pays ennemi il s'en va, sete per ie prenie ” celul-1a peat le > take TR hued dl ururi KURe paz kesigan EGIR pa water fanzan a pad pit dal 9 {Um VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEERNES Dans oe démonstatif apé-pt, celuilapréisément, cel tine na prele p Guble un apor en fie, lle « Pallets la méme fonction avec ua démons teat, un substandlf, un verbe méme. Il est évident que Temploi de cette particule répond au sens du * poti , autant on comprend comment tn adit! mar quant Pidentité de Ia personne, signifant « himéme » 41 pu assumer le sens propre de « mafire », Ce processus ‘qui €lsre la formation d'un concept institution, se ‘étife ailleurs; plusieurs lanavesarrivent a désigner « Te Inaftre » par un terme signfiant « hi (soi}méme ». Dans Te latin parlé, chez Plate, ipsissimus indique « le mare, (la mattresse), Ie patron >, le (personnage) lutméme, Te seul qui soit important. En russe, dans la bouche dun paysen, sam « Tuiméme » se réftre au « seigneut, » Dans ne communauté restreinte, mais importante, chez les Pythagoicens,aufdr épba (abebs Yea) il dit Tak ime » spéeifait par autds le « maltre » par excel fence, Pythagore, et la formule était employée pour un 90 Lnosernanrrd dit authentic, En davis, an ile « ot seat» «Ik sméme signification, Pour qu'un adjectif signfine « soi-méme » s'amy poorer ake can te un cercl fermé de personnes, subordonné & un pereonn ‘cotral gui wsoune ls personnal, Tidenté compat fpoupe au pot de he ésmer en Tukméme 9 fl seul, Crest bien ce qui se produit dans le composé * dem. pot « maltre de maison ». Le réle du personnage fommé n'est pas d'exercet un commandement, mais des sumer une représentaion qui li daane autorté sur Ten semble familial, avee lequel il widen, Un vebe tv de tor come sh pdt, a potior « avoir pouvoir sur quelgue chose, disposer de pele cote "marae i Fearn dt eng de pouvoir ». On y comparera le verbe latin poridére, “ posséder » inna de" potvedere qui drt le posses Sur » comme celui qui ese établi sur Ia chose; Fimage 4 passé dans Vallemand besiten ; puis, en latin encore, Tadjecif compor, « qui est male, qui dispose de lok méime », La notion de « pouvoir » (théorique) ext alors constituge et elle reoit st forme verbale de Vexpression prédicative pote est contractée en potest qui engendre la onjugsison possum, potest « je suls capable, je peux » (1). Tl vaut la pene de sarséeer un moment Sut un fie sin: lier : en face de skr. dam pati ct de gr. derpétéy, le Iatin a formé sur le méme radical un terme équivalent, tmais par un procédé diférent : cest dominut, détive secondaire qui entre dans une série de désignations de «¢chels », Ainsttribunus « chef de la tibu », en goique Hinding < * gentinos « chef de la gent 4 drabtins (reochaatalemand tin) «cht de Peco >be lant <* feata-nos « roi », « chef du peuple ». Ce 64 morpalogique constant hauler par *-not le ‘nom d'une unité sociale a fourni en latin et en germanique 2) Pour Reade sémanigue deo)» 08 pour separ 4 poe ante « Fries snaps dei tecoenen » WOOK ot Py BBLG Pome de ington enna, Cals, 19 p. 3 ot [Lm VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES les dénominations des chefs de groupements politiques (04 militares. "Ainsi, par des voies indépendantes, les deux séties se rejoignent ; iel par un suffix, Id par un composé, on @ ‘Gesigné le maitre partir de Vunité sociale qu'il représente, Ty a liew maintenant de revenit au composé qui a ub cette abalyse, Bospes, pout ea eter exte is Te terme inital, hosts, Dats les termes communs aa tocsbulsiveprehistorique des langues de Europe, celui Wun inerée particle? osts ds latin répond au ass Gu gorgue et au gost da vieux slave, quia en cute oo Bodie mate » form comine bosper. ‘Natal sens de gots ests, vl gout ext « hte», celui delat. Bortis «nnn» Pootexpliquer le rapport, Shares kote » ct e emnemi on adimet en gédéral que Frum ee Pautre déxivent du sens de « tanger » qui st toute ateste en latin j dot « tanger favorable» hte » re etranger hostile > ennemi > * A lire « etranger,ennemi, Rote», ce sont 1 des soto lbs ee omnes i denandet 3 de née, interpetces, dans leut contexte historique et Eat Ba premier ion gt acer etn de ns. On'y est tide par Tes auteurs latins cux-némes ei foumiesnt ane sre de mots de meme fale et aust es emploisinstrctifs du terme Bostis. Celute. conserve Se valeerarcatgue de « Granger» dans [a Tot des Door aes, Temoin ce texte + aduersus Bosenracterna auc ferro Sa nano | Tecan ve fare, vest employe avec le sens quil a en latin dasigue II far cnenire™s ¢ vistors dun drape, le revend Cation en propalié doit demeuter éternellement >, lle Ge eabolie jamais quand est conte un étanger quelle St intodulte: Do mot Boris hotméme, Festus cit: Shas oni generis eb antigis hosts eppellbontar quod Grant att fare cum populo Romano, argue hose pore- Satur ro acquire, « On les appelait bortes pace qa'ls Guaient de meme droit que fe peuple romain, et on disait howtve pour aeguare. » Tl resort de cette notice que Dowty fet ni Tetranger ni Penner. Tl faut procéder de Péguivalence bostie = aequare, dou redhotire glo pat 92 aoserratini « refere gratiam » cher Festus. Ce sens de bostre est ocean ches Pte Promo baie ona meruers. « Je te promets un service réiproque, commie tu le mésites,» (Asin, 377). Ilse trouve dans le substantt bostimentum glosé « bencticipenstio,cobspensation d'un Bienfait » et aussi « acguamentum, éealisetion ». D'une technique plus spéilisée reve Bort, terme archaique de a langue des agriclteus,cité et expiqu€ chee Vasron RR 1, 24,3 : hostum vocant quod ex ano facto ole reficiur'« on appelle Bostus ce qui ext obtena Thule en tne seule opération de pressurage ». En quelque sorte le produit comme coptteparie. Un autre terme technique est hostorium, biton pour égliser Te boisseu de fagon a Tui assurer’un niveau constant. Le” views pantheon romain, selon saint Augustin, contassait une Dea Hott lina qui avait pour tiche d'égaliser les épis ov de faire due le travail accompli fat exactement compensé par le Brodit dea ele Ein um mt ts coon, oi, se rattache la méme famille: il désigne proprement« le vistime qui ser &compenset la colére der deux » ; done ane ord de rca, ce gu ing Bost de wt Cet un fait feappant que dans aucun de ces mots, A part bos nYapparait le notion dose. Noms pri. Imaires ou dérivés,verbes ou adjectifs termes ancens de Ia langue religieuse ou de la langue rurale, tous attestent ou confitment que le sens premier est atgaere, « com pense, eps » Comment fosts mime e'y ratachetil? Cela resort de la définition préctée de Festus « quod erent part jure cum poptlo Romano. » Par li se déinit la relation de hosts et bostive: « les hostes étaient de méme doit ‘que les Romains. » Un bosts n'est pas un Granger en aénénl. Ala diférence du peregrinus qui habite hors des Timites du teritoite, boss est « Tétranger, en tant qu'on li reconnatt des doit égaux & ceux des cioyens romains ». Cette reconnaissance de droits implique un certain rapport de réiprocité, suppose une convertion fest pas dit Aostis quicongue n'est pas romain, Un lien A egalité et de réiproité ext abl entre et Granger et le sitoyen de Rome, ce qui peut conduire 8 la notion pei 93 Lm VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES. Fhospitité, En patent de este représentaton, bostis sigsera« clu qui eat en restons de compensation» ; tf qut et bin le Tonement de Tnwation hontai. Gc type de slations entre individas ou groupes De peut fmanguer dévoquer la notion da poate, si ben déite ft interprdte par Mazel Mauss dan son mémoie aut ie Dom, forme primitive de Téchange », Annde socio Togique, 1924, Ce systeme, conn cher les popolations Indifanes da Nord Ouest de PAmesigoe, eopsite en une Ste dor seed dn an jt fm partenaie Tobligaton dun don sy Pane sorte de force contaignante. Cest des dats ct des cites; wn phéooméne écono dun fee ee de cls, soot Inge en tan qe eclaon des fchesses une entre ies famille, les i et meu doce ‘hospalite sda par reference au posatch dot alle es une forme atéaute, Elle et fondée sur Tidée af home te ge Govt ous we ict prog) pat 'blipton de compenset une tne preston dont ila € bind 1 Fae inion exe dans le onde gees un sue nom ton Gece de ratios mie Sire hommes igs par un pate il implique des Bipaton procs stteane eos aor deacendants. La Sone (Gata place sous In proton de Zee Xesio, Zale edge de dons ent es conzaants i dla seni intention de et furs descendants pr ce pate. a Wnt le ros aus bien ue Te hemes ples Poet) avait cools une serie (eve Aras) ets Seiten Tun l Tate envoye des precns » Ey Sontinee (verbe de pace) néstan Baya xt Sexbucr Riana’ Guise (code 1,99) Maus (Reo des Ender greques 1921) toore sn exemple dels meme Teniatgn cer les Taras Xéoopon veut concedes ‘tangents pourleraiaement dear un conse erat a gues veut demenrer on Thvae tsoir Ge grande fchoses ile gui fae des done a0 ol Seuthes ex eclel lal rendta davantage (Anabaze VIL, 35 SE10), Thooycide (1,97) donne le meme senoignge doje dum ate tol thee, Stalks = pour ft hen plas frmtcus dene pus donnee quand’ on est solic le 4 Vaoserranirt fg po orcs cote Spe tender epatie SOE Spe meet ea sheep Ce tition aes oe Slain oreo ete ata te Ase nee eae eee ee a Re geben Sti cee Fg tena Sa oe de clan a clan, s'abolissent ; seule subsiste la distinc: tion de ce qui est intérieur ou extérieur a la ciuitas, ai igc cero Se coal ee meget Tce th ta cae Ege ae Tanta pocer mare aoe sian earths tipe/ot-s. En grec, Wbdte (regu) est le xénos et celui qui regoit le xenodékbos (Gevobéyec). En sanskrit, atithi ie ether areata jh Place et oa lui qui reyoit n'est pas le « maitre » de son héte; Genet fis ee ate ee ree aida bas Ser eae eee seer ots ere ee Spade eet sient ree ae dans al Priatigan: “ formation de * ghosti- (bostis) attire Date ce semble te un mot abtlt en 1 gol serait devens Sa eaiha earea pocccoe eee Lge dante Beare Soper Sree aati Heal ge Ekberreaaena Se Ent Sen oipe a er Ree nie aen ase 95 [LR VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS 1NDO-EUROPAENNES. evens plus tard simplement I'« étranger », le non national. Dans le droit attique, il y « une graphé xentas, poursuite contre un « étranger » qui veut se faire passer our un « citoyen ». Mais xénor nest pas allé au sens d'« ennemi » comme bostis en latin. Le mécanisme sémantique déerit pour bosts a un para fale dans un autre ordre d'idées ct une autre série de ‘termes. Il sagit de ceux qui sont tirés de la racine * mei, se echanger >, ak. mimayate «il Gchange >, et principalement du terme latin minus (< * motos cf [a forme archaique moenus). Ce met est caractérisé par Te guises ont Maile (Mm Soe. Ling, XVID Geadié la valeur dans pignus, facins, fins, fémus, tous foots qui, comme mana, a¢ relent A une notion. de caractbre social ; of. aussi sk. rek-nab « bisitage » etc En effet, minus a le sens de « devoir, charge offr cielle». Ha formé des dévivés adjctifs : mis, imminis, Cconimiinis, Ce deries « un paralile en gotique : gemains ‘© gemein » ‘Mais comment associcr la notion de « charge » qu'ex- prime mamas et celled « échange » que la racine indique ? Festus nous met sur la voie en défnissant minus comme «-donunt quod offic causa'datur ». On désigne en effet pa minus, dans les charges du magistrat, les spectacles et les jeux. La notion d’« échange » est impliquée pat 1a, En nommant quelqu'un magistrat, on Tui donne avan- tugs honneur, ela oblige en fetour ade contre prestatons, sous forme de dépenses en particulier les spectacles, justine ainsi cette « charge officielle » comme « échange , On comprend mieux alors Tallance iratus et minis (Plaute, Mere. 105) et le sens archat que de inminis comme « ingratus », Cestadite ‘Qui ne rend pas le bienfait regu. Si mrionus est un don
    , dagmoin « les dons, les bienfaits ». Par suite, commis te signe pas « qui partage les charges», mais proprement ‘equi a en commun des minis ». Or, quand ce systéme de Compensation joue & Mintérieur d'un méme cerele, il déter 96 Pnoserratrrié mine une « communauté », on ensemble hommes unis parce hn de apc” isi, ee mécnizme complexe de dons qui appellet des contredons pat ne espce de force conrsgante a tune expression de plus dane le tetmee derives dela ‘racine * mei-, comme minus. Si l'on n’avait pas le modéle de Tnssigion, i sera dificil de sat sen des tees Sui sy appotent, car cest dans tne notion préce et technique que ces termes retrouvent lear unite et leurs ‘eltons propre Une question se pose alors : n'y ail pas une expres- sion simple pour « donner », pour un don qu rappel pus un conte-don ? La reponse ext dt segs. Ele res fort dé dun développement anéieur ll exist une cine indocuropéenne ele de iat. 8, dna, gr. dBron Assurément on wu chess (p. 81) que In prébistoire ymologique de * dest ps simple ct que des données fn apparence contradict ay croisent, Néanmoiny 2 dine historique Ta notion de « donner» xt partoutsttachle fn propre aux formes de do, et dans chacune des ings on hie el eons formato parle 'Si en grec le terme ddron nindique pes ca Iveméme et de manire univoqu le « don » sans tetour, le sens de Padverbe dori pratitement, pout tien © cst tour garanit que Te « don » ext bien don dein teres Toot memos, oot, le ome, i, de auazetatne, peu connie et peu represent, quil faut restaurer dats son inporace ct son aniquiéy cst la racine * a ive Te vetbe alist « donner > fm tokbaren, asst bien que tite pat (loomed peer frat) does. Le pe en gd me nominle aie (alee) «lot, part » En ue, un abytrait ait « part» et atest parle gent singlet ett, gui corespond pout le sensu get latin pots. Enfin Voromasigue ilyrcane nous fourie le nom propre Actor qui et le nom agent de cette meme racine oil 1c point de déart dune nowelle expression pout “me ios ine «igre ane pr est représentée en latin pat" mace imma, com 7 {LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS 1NDO-EUROPEENNES minis, ons snc indo nnn un di ui he inortanceconidble, st une formation saga Gest tne pesonitenton vie’ le dies do rmicn Mare Crt dee sft, ae le Sie qui Set penérlament pour de noms neues instruments. En lige, mite ext de Sew gene, ‘cascalin comme nom du dur mere aa saw «Sl, Contrat >. Mele. dane un arte cere ours Ase tigue, 1307) a di ite comme ane foe soca de nike, comme’ Te coneat personne. Mats T« amis > Tee contrat » peuvent spree dane le connie ob ot gr i Sigh ops de Tai St mene, mst ce cota en tant ge'l repose sur uh ange Pour now tprcete ees tions eles une foc ancien Ie postieat ely viva, repomen nes oe tthe omeige gu en come te aon gqvon poorst die « sacslogsuc » It sagit dun ep tle ore da chant Vide Tila, vers 150.286 (ce {ite tadotion Mazo) Glaacos et Dioméde, face 2 face et chechant 4 se recone, d&ourrent ie ers pete ont 8 Hepat des lies depialte (194). Dionade se deSnt alo 3 Tégud de Glas + Oni, res pour moi un héte(nens) hese et depuis lngttope (213) uns ess ton te au cea de Arglds et me le inien cn Lye Te jour ob fal Bian ce py. Eros di odo deo line fon de Prune (224-26). Trogeone poe nos tenes, an que tour eachent it que nous nou fatons ere Ger hts Redes » (280251), ere sition donne 4 chacun des contactans, des droits pls fore gue Timéxctcomoun, tational dts gut sone dane Tea principe hédtaie, ma gui co, went de renoovle pesiotiguement nu ioyen'de Sous St déchanges poor quilt demewent pesomels est pourguol les ‘partenaires ‘proponent changer Sears fe. « Ayane ain pl, sauent de ews chasse ae Iai es ef aye moc os rae? Glaaon st san, pun tone ses ames avee Diomde.. il li donne de Tor en ebange 98 ‘Puoserratirit de bronze, Ia valeur de cent boeuf en échange de neuf ! » (252.236). ‘Ainsi Pade voit li un marché de dupes ; en réalit Tinégalité de valeur enue les dons est voulve : Tun offe des armes de bronze, Vavize rend des armes d'or; Tun offre Ia valeur de neuf bouts, Pautte se sent tenu & rendre Ja valeur de cent beeuts. Get sade est rope 2, Gomer, les wepeetaton qui accompagnent dans cette socité le type engage: Ment ue nous applons ¢ contrat et 3 resue dae su valeur propre un terme comme skr. mitra, Tel ext ce ira entte Dioméde et Glaucos, change lant et conta gnant; cela claire aussi Panalyse formelle du terme. Ce Sullixe -ir- peut former un nom d'agent comme un nom instrument, le geare grammatical variant selon que V'ac- tion est 'euvre d'un instrument ou d'un homme : de i, 2 cété du neutre mitram, le masculin mitrs. On pourrait interroger la mythologie, echercher dans le rle de Mitra le souvenir de son origine erymologique. Mais dabord il faut dlazpir Vinventaire des notions formées 4 partir de In méme' racine et gui s'apparentent & celles que nous éeadions Tas Voisine de * mek et ne forme * mei, sulfide qui appara dans le verbe latin mit « changer >, ‘1 éakenger'rv On ex prccera la siguicaton en 7 com? patant Fadjctif mituus « réciproque, de Pun a Tautre I fut conser en gue un emplat puri de I ject: mtu pectin « argent prete ou emprunté > Eine que le vibe dtve de adjecif en cet empot ture « empranr », Ces-cite prendre de Target a charge de le rendre. Le « prét » et I'« emprunt » entrent ainsi & leur tour dans le eyele de P'échange. Ce s'est pas tout, Le échange » voisine «don >. Ala forme latine mito, mituus, le gotique épond par maidjun « échanger »; o, le substantif déxivé ‘maibms (de * maitomo-)traduit ge. dérom « don », mais dans un passage od il impligue reprise et en quelque smanitre « échange ». Les autres derives se répartissent en deux catégories distinct = 1) Les uns se spécialisent, tel ske. mitbu- « faux, men- ” {LB VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES. songet » Comme en latin dane mid la notion de « chan- get» en pinerl conduit A celle d'-« altcer »; quand Sh dit de quelqu'un qu'l a change, ¢est rarement h son 2) Mais une sie d'autres déivés garde la significa: tion propre, notamment eh irebien sna! avestque mA tbare eb pale, apparié »; mation <* mehemen ‘© appatiement » Un développement de carscttre socal Sonne A mactman-Ie sens de « tutuaié » gui conduit tla ‘Saigation de Ic bote » en iranien moyen et moderne per mibmin < * madimanam (accisatit) ce qul pat Un {ong détour nous raméne 2 notre point de depart, Une fois cacore nous aboutissons 1 déinir I « hoe » pat I potion de mutualit et les Hens de eecprocit,(1) Ty aun autre nom de Thote en iranien moderne : érmin, dnt la forme ancenne est stteste dans aryaman ‘intime », terme bien conn en indoiranien, Cest esi une figuration aytboogique le nom dun dieu. Arya: fhan eat le dieu de Thospitlte. Dans le Rig Veda comme dns TAtharva, il est spécalement associé au maviage De quelque manitre qu'on interpréte Péement de for- tation ‘mar (ce doit ttre une forme nominale), le nom du dieu Aryoman se rattache an terme erye, On vers ine ut de it cong, te dsgation commune ct réipeoguc per Inuclc ks membres d'une ommonauié se dsignent eurimémes; cst le nom de homme de méme langue, de meme race. On comprend Ge lors quArjemen ait pour fonction dadmente, des individas par le truchement du mariage au sein d'une ‘communauté exogtmigue dite aryenne * cest une sorte Ghospitalté “intricate, dlince tbale, Aryeman erin und ne fem i ory clan iute pour le premitre fois comme. épouse aa aein de se nouvelle fale ad Diverses sont les aceptions ob aryanan west Sixt ult siearement, On a cite plus havt pesan crmdn « bite ». Daas la langue des Ose, peuple ianien enclave dans Te Caucar et dont les insiutions et Je vooubulare sont “Gh Sr fe acne tc, vie sore ate « Dan ct ange » ‘lo Bat 100 Vuoserransrié tats archalques, Je mot ind sige « ami» ; of linn repréente phonéiquement aryaman. Ces lens de prox ‘aes, Gumi fan wale, we diet 9 nove 8 chaque langue 8 roesure qe la terminologies fixe eo 7 7 ‘Alnsi, des termes rts dférents les uns des autres am- rent au'méme probltme : clu des institutions accueil ct de réiproctégrice aurqulles Tes hommes dun peuple trouvent hospital che un autre eles socetéspratguent alliances et echanges, Nous avons constaté une, relation profonde entre ces formes instituionnelles, et ls recur Fence des mimes notions sous le denominations parfois Tenouvelées, 101 chapitre 8 la fidélité personnelle aie, — Boas Onn, Ee an Tren 90 Je spe des "tye ail cox tue rae mnt ie te. OF Fig» Jeet ele > (ede ae SGA Se gore dee 2 sn on Ese ge, tarnh pe geewtr« wat ») et sé smo vei oti chet, sel»), fev mots mpc See Gg ee Fah epee ie eh en eine rial sm dre eat sl, fe Gu nc ett “Germ 1S) ec trabing, Eiaise'A Ya thie ar les pends, gexoaniques tative 2 tile our Taste Gee 0p h(a Hea) ‘Bicone “ds” elton” deere WGrige reer, ‘Paice comesponire formellenent ere ie vs ge evr er coms homgue invert ie pred is fomc) Tae fier prsere w_vleat tre ancenne — afale slope dat ee naver noes of i ne “bis et epee Sais cy da vee alte nig me a pre dpe ce ogee non pt celle de cnfance » ma ee de «gual re un de gal I ake comune tees 08 ie Guutonte protetke sur ul se fee hi Cove ‘oi, a ee 6 Gil nt os agun hi), om compend ques tain fer at Ge de tout emp iP saan conepenbor aed Les termes étudiés jusqu'd, maintenant se_rapportent tous aux relations homme & homme, en particulier & la notion d’ « hospitalité ». Duns cette perspective 2 la fois personnelle et institutionnelle, on considérera maintenant, A Tintérieur d'un groupe de langues particulier, mais avec 103 [LE VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES des références au vocabuluite indo-européen commun, le sation de fdlsé personnel: est die la aison Gul séablit entre un homme qui détient Yautorité et celui ‘qui Tui est soumis par un engagement personnel. Cette ‘foi » donne lw & une institution qui est ancienne dans Te monde indo-européen occidental et qui trouve son plein relief dans le monde germanique. 1 Se désignation apparait_ dans un terme. représenté aujourd'hui par Tllemand Tree et qui est bien attesté dans tous les dialectes germaniques : en gotique, par le verbe (ga-)rauan qui traduit rencidiva, « avoir foi », le substantif trauains, nexeldnons « confiance », tra en is dais, trudm en anglo-saxon (allemand trauen), formes dé vées d'un thime de substantif. * crud ; isla «respect, foi accordée », d'ottdétivé isl, frur « fidele »: eg gam dation te de ete rane « onna wt grand développement et s'est maintenu longtemps ‘voc Dulaire germanique + got. trausti « pacte, alliance » qui tuaduit Beane ; isl, traustr « de confiance, str, loyal ». De la dérivent dee formes modemes dont es’ unes désignent le pacte dalliance, Paccord, la foi jurée, tandis {que d'autres, verbes et substanifs, ont le sens de « donner confiance, rassurer, consoler » : d'une part le groupe représenté par Langlais ‘rust « (avoir) confiance » et autre part Te groupe représenté par Vallemand trosten ‘« consoler », Ces notions morales se rattachent claire: ment a une institution, Dans le vocabulaire féodal ger. Ianiqu atin rast digo le en de elie tas ceux gui fe sont sins! engagés et qui forment la suite Tam percanage, hr sobre vst. Trove sts Te frangais er2ve. La diversité des formes germaniques montre a com de cette représentation qui aboutit & des termes aussi difféenciés que le sont all. Trewe, trauen « av confiance », Trost « consolation », angl. trust « con- Fiance », true « vrai », truce « tréve, pacte ». Tls ont une méme crigine dans une racine germanique * drew. doi sont tirés un absteait germ. * drowsto- (v. isl. traust 104 1A PIDgLiré PERSONNEL confiance », all. Trost « consolation ») un détivé * draust-yo- (got. érausti « pacte ») et un adjectif * drew tvs (ot trig « fle» al ie). {groupe de mots fut étudié par V'étymologiste H. Ost haf dans ses Erymologica Parerga (1901), ensemble d'étw- des étymologiques diverses dont un chapitte s'ntitule + «Biche und Treue ». Ce ttre trange réstme la substance d'une démonstration tres étendue (une centaine de pages) aqui patt de cette famille de mots pour Ie relier A un pro- totype indoeuropéen qui serait le mom du « chéne ». La base formelle du raisonnement est un rapprochement de ice, * drew-wo avec gr. drs (60) « chéne », Ostholl considére que le « chéne », arbre dur et résisant par excellence, a été Je symbole des qualités dont Pexpres sion la plis absteite se marque dane ce groupe de mots, sous Ia notion de « fidélité'». On aurait donc dans le « chéne » Vimage premitre de Ja « fdélié » instar Honnelle, Cate démenssation a trouvé place date kx ictionnaires étymologiques. Il importe aujourd’hui den vérifier les fondements. Toute reconstruction étymolo. ique doit tenir le plus grand compte de le répatti dlialectale des formes et des relations qui s'en déengent pour le classement des signfications. Or, on peut montret gue Métude d'Osthoff fausse complétement toute Vhis- toire de ces termes; Je rapport véitable des fats s'y trouve inversé En effet, si Osthoff a raison, le nom du chéne doit étre indoeuropéen commun ; il doit avoir existé dans toutes les langues et avec ce sens. On s'attend done i trouver fen indouropéen un terme primaite, de forme ct de sens constants, désignant le « chéne », Ce rest absohi- ment pas le cas : ce nom du « chéne » apparait seulement dans une langue et méme seulement & une certaine époque de cette langue. Avant toute discussion, une constatation de fait simpose : le chéne est un arbre d'aire spéc {Les Indo Européens vont pu le connate et le Yun nom commun car il n’existe pas partout : il n'y a cde nom du chéne en indo-iranien, et pour cause, Crest tun arbre de l'Europe centrale et'seules les langues de Bwrope centale ct orenale ont un terme pout Je 105 {Ln VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES Cette réparttion lexicale correspond, semble mouvement des peuples indo-européens” vers leurs Fistoriques. Tout nous indique — les faits his I ques, linguistiques, azchéologiques — quill y a eu migration deVEm vers [Ouest et les peuples germanigues sont parmi les dernier installs dane les régions quile occ Pent. Cet migration sestefectude en ploscurs apes, elon une route que nous pouvons jalonner, ct lle a houti dans la région ob se trouve le chine’ elle sen {St certinement pas pattie. ‘Get ext conirné per Pexamen dezrgme hie Ua forme indo-européenne comporte deux états * de/ora> et [Treat tece Soe respertivmet plein et red de Ie racine & de [element sufcal, conformément at schtme bien abil de la racine indo-earopéenne + de I respect- vement’ en. gree dora (Bipu) et drés. On prendta done ensemble, dans Texamen di ses, les formes qul dpendent de Fan et Teute radial. Or on observe gue le fal "dee ae fr aera * dr * dare ligne sclement I arbre otiqu frit adit arc salon « arbre, bois», et tel ext le sens dans la gene ite dea langues! Il ext’ face de saserer que view Slave drvoa signif « bois», que les formes indo raniennes dra, dina, designen exlusvement «arbre » Te « bois», ie regal nad de ate wetave drat comme Fadjecif gotique ions qui y corespond a> flique A un objets en bots», Tl y'a ea en ceralnes Tene gus une dillrenciation secondsie entre es. dévves, Somme en vieurslave entre drevo « atbre » (de * derwo) et druvg « bois » (de druoo). Les formes grcques ont ict un intére particulier, Du rotme radial fe gree a tiré deux termes historiguement distinct, mais évldemment apparent dra « (bois de) lance » et drds « chéne », qu'il faut considérer plus en détail. Le sens premier de déru est « arbre, souche de en Od. 6, 167, Ulysse dit 8 Nousicas : yu sortir de terre un tel arbre (déru). » ‘Crest aussi le bois de construction des navires : Bégo ‘yntov, Ia quille du bateau ; puis, cest le « bois » de la lance, la himpe en fréne : Bépv wethivev (I. 5, 666); enfin, Ja « lance » méme en tant qu’elle est en bois. Autant 106 1a PIDELIT# PERSONWELLE de spéctications du sens de « bolt », tout comme en feo at pet sede Sv iy neste, en Diautre part, drs a's pas toujours dsigné, en grec, le chdne Les anon noule deat e0 cemnes prepress f tencigage d'un scoliste de I'Tlade (ad Il 11, 86), pov txdhauy oh nahauct nay Bevo les anciens appe- Inlet drdsavimporte quel arbre »- Cool ext contre par usage méme de ecivnins; ans, Sophocle Trach. 166 Bg naga « Varbrerésneux, le pin ». Le mot sest spe Giallsé de bonne heure * dé cher Homtre, dras ext le Cie I re» recline, sins ie, tee les chénes prophétiques de Dodane. Mais cette 5 tlsation ex tterenue so cure de Thistoe du fee 2 A une Gpoque résente, pulsqu'ellertvait as abol le Souvenir duun temps ot drds déignat I'« atice » en intel, d'ccord avec Te temoignage de toutes les autres Lingus ob le terme correspondant signif « bois, arbre » ex non pat « chine». Dialers, en ghee, méme, on Tetrouve le sens otgnate de drds dans le dive de druds, aqui dénomme des enites mytholopiques, les drades "ce font les nymphes qui rsident dans les arbres et non spe lest da hs 7 ert une autre forme grecque qui se rattache encore drs Cest éndron (Bpn), om. déndreon (Sébeeo) «arbre », ism par disinilation de » derdrewon, forme 1 Tedoubiement relevant di type dit de. redocblement Syl (omg fin coer Te Waoos, ch gr kar Te exons dal et « boa» On voit anal que tous les témoignages convergent et sient dans une phase relatvement recente dy grec Ie passage di terme drds, da sens anclen de « bois, arbre » i cela de « chine >, Tl sensut que la perspective dOsthott doit re exactement reavesse. Le sons de « hoe» tst le terme ultime et linité aa gree dune évolution dont éeape imermédlaire est'« arbre » et qui doit procéder une notion initiale tlle que « etre ferme, solide ». Nous trouvons un parle exact de ectte Evolution en iranien modeme, Le nom persan de I'« arbre » direst, ieanlen moyen draxt, est un ancien adjecif verbal dra: 107 {Le VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS 1NDO-EUROPEENNES (nig dog) gu pir pope 4 corte oe mae rome, st Sem tae SE sao wt ace ne on ms tarts ecw ene site miata aes 2 2 iim le Sr seers mc ter (le db est secondaire, analogique ; il tient la place d'un it eile ag oer La Eo ee eet baltique, lit. drutas « fort, solide » (cf. pruss. druwis i a edna ASL nee Col, ae See ate Sh isa ata Se tae ioe is gn Fe ane a Nanda, fg fe al sit atts BSE Ree at ii hae gamers See sores Meat ze a nen as oneal tt irs ears eh og Rowe me on ee ee ieee sesh Les rapports de « foi », de « fidélité » ont d'autres ‘expressions, que nous considérerons petticulitrement dans les langues germaniques. L'une d’elles se présente 2 la fois Hy Sar dora, wis, pore aticde « Prblimes snantguer «cy teroattion » 36h ci” 108 1A PIDSLITE PERSONWELLE cote ope ln ne tee. O By Hae Eee meee, gee a aad hates Se Sle 7 eee edt Jato oped Si i at a ea ces atti aie yam! dean combat », ot le second élément signifie « ragle, loi Fie ip Fame see Soe Hes ea Hs po enti oe texen "draft, Weuchaatalienand tube Prater tee ay eae, tine bs a i ie FE et ae oa GSU dat saa ‘morphologiques apparaissent clairement : un substantif EP ere tee "na ah ule pee 2 RSS ed a ea fees da oT St dan Wee asco 2 ame ee SSSI omens eles me Serica Case see Ss he eran at eae Sorel ci Me, Set ond fe Sens hin Tees ne Te ects seca ace io ae seen arene Oe Seat San i anes a, oe ee fonction grammaticale, lit. drauge « avec ». Ainsi le com- 109 {LB VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES post viurprssien dranghddinen signe « cei qui Fartage Theage, gu et coberiter, Materbe eet de cts confrnton cate le germanigoe, ese tee te chin re ‘es'ocs‘germaniguss I sagt de fa acon de « com furie»; pet dans les tonitios parteiees que Bermricue nique 1 une amit poere. Le vieux Sie en comverve une expression parle, le teme cok lect dating © compapione dare, eoarparciea > Te terme pttue pours olat » prvonb lie. cll uit le ome" debi sii done « cel i pa fips un compaynoanage, tne ani», ents comme tenes colt poupe den gens gol son spat fe oma see de pce, Let abt db Geile compagnonge pucser drain Senna Pees eae come © ge de 5 Gta» Cersdcns 3 pent. i dont 10, ope 1a forme qemu dry Site ro. tepont i un ope deformation specu =i gi e'aeivs sxcondaes formes comme le domins, ul SEsgnen ceulqu et Ala tte un certain groopement Soul Dan ies langcs gesmanigues, ce pee repre tenté per plucus dees impotent © goigue indons (Geis Fertnos)« 0h cht dein communauté {Ge * gyn) =e chet oe Ia gent >, syméigcs Ii iba eed ns, hata epien {egneu » (das es textes coétens «Te Sencar» sete “dak nos «cht Se dat!» Ge type de rations cratic I sac germanique ancenne'On en towve tne lastraton, intcpendante Serpe ur eejoe diet ta fon pecieu, che Tact uy chairs XI et Ie Germanic. Chivers decat a mnie dont ls Germaine comburenty comment is se remiss, Poxpe ninent en aoupes, et fer reaons ene Tes tropes et Tear thet Une aistsce ose ou fer services ele fant dan pore donnent& quelquesune le rng de prince CEs a pl rendre jeunes’ les sires satacent des thet dans la force de Tige etn longtempe, pours; {ele de compagnon ta tien dont on poise rouge 1a IDELIT# PERSONNELLE 1 mine ss dstnetions, régles sur Vestine du prince doian ome last least ee cm ne lation singe 4a tends I premiere place sues eso prince ene Is pint, 3 gut aura Te plan de compagnons ele ples courage: » (ad, Burnout): On pene ment xr ee prep Eomiers le pcepr apple ii doves comes de « gedrhbesw: Entel dectipion de Tito et edt dt esa ue sr cnt ea mation de gairaubts se repte en ptiue dens le sonyne gate « svevpensthe, compagioes dt te, camarade», licéalemcnt «ul pura Te meme pain » il paras rdent que ene got gee ttt Corn ee eet fm dr dase esr Tautre, Cost cit gallbe gal ot Torginl et compario Fimtation, te mom de «ands » ou seme common ux dialects germans, is, yal. Bern, viva bari se rencontre dé} pliscars fais te la forme bari. dans les inscriptions niques. On le. trouve en ‘outre comme Hari, Charo- dans des noms proptes Be sinc mi er re ani terme un cortespondant en celtique; Ia forme aria coincide ‘xactement avec moyen Ilandals cure =" koryo « age». Css est confirm par des noms de peuples chr les Gaulos: les Voor, Tricor, Petra cori se désomment comme ayant deus, trois ov quatre troupes, is sont done constitués par’ une reunion de {groupes en nombre vatible. Tei ausi, Je baltigue sinon {elev « une forme corespondante : litanien karis, view prussen bers « armee Test possible que la comparsion s'éende auld du monde ocidntal, il fro netenir comme apparenté le vieweperse ara qui signifi, certains ends. des inscriptions acéménides, «le peuple » A dautres « Par mée > et dénote done « le pesple en’armes ». La cor rexpondunce dans ce cas ext mine Evite: Te degre voce. Tigue est diférens + ily 4 une voyele longue ei ce nest pas une forme en *-y0, En oulte kine, qu te tettouve dans le composé may. pers hirar, persan karcir «com> un [Lm VOCABULATRE DES INSTITUTIONS 1NDO-EUROPAENNES bat », est isolé et propre au dialecte perse ; il nly a pas cen indoiranien de terme comparable. ‘On peut tenter de préciser la signification du terme en sgezmatique 8 Taide dune déaoisation de la mythologie Socienne : v. isl. Herjen, nom ou surmom du grand diew Odin, Ge nom est remarguable par sa formation méme ; il apparient au méme type de derives en -no- mentionné ci-dessus & propos des noms du « chef » : Herjan repose sur * koryonos « chef de Varmée ». Le nom dOdin Iuiméme, cestadire Wotan, est formé aussi de cette smanitre ! * Wadarnar, « chef de la Wada », de Ia fureut ou de Tarmée fareuse ‘Ainsi, dans ses deux noms le grand diew est désigné comme chef d'un groupement : en tant qu’Odin, de cette troupe furicuse qui exeree ses méfaits sous son nom, et fen tant que Herjen, d'une troupe dont le_nom mytho- Togique nous est également connu, les Einberjer, les iguctriers morts qui habitent le Walhalla et combattent Sous ses ordres. Odin dans cette représentation ext le ro des morts. Voili Ia troupe qu'il commande, cele qui construe son propre Heer. ‘Comment combattentils ? Tl y a correspondance entre les pratiques du Heer tereste ct celles de ce méme Heer dans Tae; cest le méme groupement, infemal ou terreste, ce sont les mémes relations entre'les membres de ce groupe et son chef. Tei ‘encore Tacite nous éclaire beaucoup sur Te sens des mots en question et le texte & son tour reyoit de ces mow aug ane Au cape NLU Gee Ger mani, il derit Vapparence que se donnent ces peuples guertirs : « Ces hommes farouches, pour enchéri encore sur leur sauvage nature, empruntent le secours de Tart et du temps = is noiecssent Jeurs boucliers, se teignent Ja peau, choisissent pour combatre la nut la plus obscure. Lihorreur seule et Tombre qui enveloppe cette lugubre armée (feralisexerctus) répandent lépouvante : il n'est pas d'ennemi qui soutienne cet aspect nouveau et pour sinsi dite infernal ; car dans tout combat les yeux sont les. premiers vaincus. » (tad. Burnouf). Quel est ex peuple ? Ce sont les Hari. Tacite présente ici ce qu‘on 8 appelé plus tard * Wuotanes beri (all witendes Heer), 42 1A FIDéLrTd PERSONNEL 1" armée futieuse » ou « armée de Wotan », déguise- ment de Tarmée des morts * ile prenneat Papparence ee infer (Ce meee), ta a mt pour combate, pour fs terreut leurs ennemis, Irruption des morts parm es vivans, Ce comportement de mascarade ext consé teproenter Tame Odin en tant que Herjan, imitant sur tere les exploits dela bande Ei de eos we Tene ape Bre, rome iment :« ecu qui sont deguisés ours». Le nom germanique de I'« arméc », gotique hart, se dint par ces conceptions et aussi dang son entourage lexical Comme une toupe dévasiante + Tectvite prope au Heer est caracérisée par le verbe derive is. bere, rhs Dero ene tial ern, earn déraser», Dans ce complex’ ingulstigue, cthnogr phique et mythologique, on découvre la structure et la fonetion du Heer qui ext tout autre chose que Pexerius des Latins ou Te fad grec. Ces un groupement du méme ‘ype que cel qul act dert pat Tact aux chaptres XIII ee XIV de la Germanie dans un passage cit pus expr se notion rat pene ee trent, engages dans une vie commune ef un comptgnon: tage guetricr par ddd au chef quils suivent, et sc livrant 3 des dépédations occasionnelles ou 3 des combats de tribus, Cest autre chose que la. pilio du monde Henini, elo toma ete mie ‘de gc groupenents, famille ou tribu, partageant es mémss lois, parle la-méme langue, li par Thospitalite. Tet, cest tne amité exclsivement d’homme 4 homme, dans ‘une tei masciie vost apne des combs her, iraubil comme treuen se rapportent toujours A cet cenbl Siso Ginstnatioms pendant ce ferme estil linité au monde européen cccidental? On a souvent rapproché de got, Baris, ete, le terme grec Aoianos (nelaves)« chef » I et ctieux, en effet, que la formation de hoiranos clncde exactement tee celle de Vslandas beron « chef darmée » et ince fer sonpme arene nom de ar sos [forme * Rory It Teudeie pendant préier W seas de holeanos, quien tradut asses aguctent pat « clef Cher Homére, le foiranorexerce les fonctions de com. 3 {LB VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPAENNES smandant et le terme, pris en cette qualité, comporte un terbe détive hairant® «fare le holronos »- Par exemple 12,207: «Ci nse, deed, pao tangs de Vumée,..»; korenébn, (partic cuss A répeimandcr a ums, earouragee Ls sues} famenct au came les plus exci, rendre’ confanee sux moins = Avceax qui veulent imporet deur avis et se ment de donner des consis au chef, i rppelle tid. v~ 204-203 1 ebe Syatby achxapavy ol selgavec taro, the Bamiheg.. « La polukoiranié ne vat en i ne doit y ols quun seal eanat, un seul bat leds », Pour le pote, le Folrmer est sate chore que le bases. Ce koiranos ast pas un chef de guerre ; nulle pate combat ew rowed ros pos fl pesourt ea range pout fine valor soa autoetépet™ Sonnele. Tl ne ditge pas non plus Tes debats de VAr. Semblée. Dans TOdyssée (18, 106), le. mendiant ros Drétend chaser ceux gul viennent 2 Tear tour mendir; Tvattie de a part dUlysse le conse de ne pat faire le olrenor,‘cesthdire de ne pas se meet ‘de donner des ordres, de réprimander "I hoiranos et it fuss autre chose qu'un chef combatant, Chez Hométe comme hore der textes homérgues, Roranein est le fit 44s potentat local, exergnt son autorté sur Tes gens de fa tnlsonnée puter que sur une armée entire Sl on ie b plusieurs reprises dans TOdysse que les" préten dans Koiranéous, cest parce u's donnent des ordres faux’ domestiques et se conduisent en’ maltres. Mais {Tne semble pas qu'on puisse consider le kotrnor comme tun chef militate Aa fete dune unitéconstitage, Le ttre correspond 2 une fonction tes diferente de celle da ber jan 20 "Une sutte question est elle du rappoct qu'il peut y avoir entre, Botranos. et hte: hatroenal (vatlates 1 arivenal, karevanal) «indépendant, autonome, 000 vasal >. Pour autant gion pusse le'définin, le terme hitite semble n'avoir quiune resemblance forulte avec heoiranor. Tl et méme possible, 2 en juger par ls vata tions de forme, quil venne diune langue lode, On ne fait done quelle valeur attribur a fait gue le nom propre KRoiranos est pore ches Homére par ‘un Lycien et par un 14 1A PIDELITE PERSONWELLE Cetes. De me il ext impossible dnterpter dans un fenaou dant om ute Pubwene du tenes boar et myefnien. 1 expression par excellence de la nation de « ide », ta plus generale et en meme tempe la micux caratisee cn indoweuropéen occidental, est celle du latin fides, aver 5 famille étymologique, Elle a des prolongements dens Plusieur:domaines, des aceptions feligicwes, morales, Plilosophigues er méme juridiques. On considerera il fe groupe de mots pour déinir en quelque mevare let ‘modilités dela notion dtravers les relations des formes. “Ala famile de latin fides conespond en grec celle de ache’ (erin a ome wie au aber i moyen ; actif peltbd.«" persuader > cst secondaire; i's Gt biti ascer tardivement sur pe toma « Ss » "Caterer anne de carscttrearchalgue, peltbomai a pout parfait pepoithe ‘comme glgroma« gégona. Cete racine fournit tn subs. tanuf abstrle pit « persuasion » et un nom action Dis « conface, foi » avec un adjectif puts « Bible » Sur pités ext biti un nouveau présent hom. pistody st engages 3 Ia deine, obliges, llr par une promeste » et aust potedd « avoir fol neq a preva Hors du latin et du grec on ne trouve a citer, avec le méme tens, que forme nominal de Talbanas be «set tent », de *bhoid2 On trouve bien alleers des formes Phontigument Compal, a lesen on Gt tle trent different quon a's pa fonder un rapprochement aque la forme semblais supposer * cst ii que les diff Cis pois cmmenet Les onde tnt abd celles du germanique : Ta forme got. Deidon repose sur «bhi, wks tI nee, peep ae lt es, focdas, mais le verbe goigue signe « npcoSoxty, atendte,patienter,endurer >, de méme v. ish, ida. Puls vec un autre degté radial, ona en gotique beidjn aves tun sens encore fren, puisg'l tadut le ger nen ‘dein « contrsinde tout comme anglo-sexon bedion « contends, force», Ce vens de « containde » permet us {Lm VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES alos ua rapprochement avec Te shave Bédtt qui adit Sinme verbs onunbtciy, et ee le subtnelbeds Sons, neces conta » Ce tpprechements sont indgués dans tous Te di sion Eymologiqus avec Tes ered ees does pomtpcae nai dey sigieations. On ee a Enc i adopter fenchement oes crrespondanes, fete de pow less ou es rte it mph cependant de savoir just nous devoos denise’ comparaton. Fautil se limiter ux formes reeques ct lanes dans le reconstruction > Mats st Tes Eemte germanigucs et slays sont inte, cla odie Fenvbie des ones samaniqus, laut, svat, de Preniee part examiner Ie ean ov tech. ane Te an ser of ie lave der ave ipo onsesons dabord ls mos ln. Tl fst bien dire Te enn de fides et incnstement rapport dae nes ‘Testes ai iperactement qu'on ne Pout pss mee omprendte la contraction de premiere empl Pour Feel faut se reporter Vacale der Theraras In les frente ens sont cnrctement canes ‘Yon continoe en eet de tad fides par «con ance oy eins expesons centile comme. flew Fbere, des ex) mis, feguentes dans I lang des comics agunt te enendues § cntresens alas Pte Preud 467, porn esse apd fe mbe lem ioe Jags Snow ectsons mibset fides pat fa fl (en ta, ee) dome ma confance >, toss avons ‘Stetoment 3 Toppse seas, ql etn ae (Je See drys longtnps que foe mepries cx) je com Bred bien que sw tis ne feb confance om mt.» Rnve exemple chet Plate Amp. 999 2 fae ut us tls apa te fides sit st eaendee de mame #« Ta tas us confane dans te pen. > . ‘econterte ota state aubeniqe de ce tou impo- ste in a a Ta ens ra reves "fides et mil pad align sige «sel fea coe tar mee enc er ferment, espagas «confance > par « cet > Tn traction Hine de fide err ib apad aque vient 1 fal da vec supe de Guelgvan > 3 Cost 16 LA FIDELITE PERSONNELLE bien alors Téquivalent de « je lui inspire confiance » au « il'a confance en moi >. Ainsi Ia notion late de fides Gabli entre les partenaires une relation iaverse de sell gui eg pour nots In notion de «conan > Dana expression « jai cofince en quelqu'un », la confance extol chose de mol que ie mets ei se mans et dont i dispose ; dans Pexpresion lative mibi st fides apud aliquem, cest Pautre qui met sa coniance en mel, ef cest moi qui en dispose. Ainst le terme. fides est soidaire de In construction ct mii, expression propre de le possession ; et cette * poncson > se déemine ar In prépsiion gpad « chee » indiquant le partenire. Le « possesseur » de la fides dient done wn titre qui est déposé « cher > quel- grunt mone qu, fis et_proprement < crédit » dont on jout auprés du partenaire. Tous les cxemples anciens le confrment. Ge se Sue cocre dans une ae Joon bien connue oi le sens préte aussi retifcation. Cet Iappel : pro dinom fidem, pour obtenis le secours des dieu, oa encore di, obser westram fiders « Dieux, je demande ‘en supplication votre fides ». De ce que ides désigne la confiance que celui qui pacle inspire 4 son intrlocuteur, ct dont il jouit aupres de lui, il résulte que cest pour It une « garantie » 8 laquelle il peut recouie. La fidés gp es mores ont aupts des det es tre en tenor Fane garantie: C'est cette gatantie divine qu'on invoque dans la dee 7 Ti Poar qui s'est pénéiré de ces relations syntaxiques et stotgiy, Cel loon fangs © sat cons cen quelqun » qui devient un objet singlier. On. dit bien « je donne ma foi, jaccorde ma confiance ». Quelque chose de moi est en eflet donné & quelgu'un qui désor mas le posséde («il posséde ma coniance »), Mais com rent expliquer qu'on dise aussi « evoir cofiance > en et devient ainsi capable de le FESDMEE DEI, put abet, dem eudion fcr, ieéralement « faire pour Vaudiveur credible » Cest a partir de la que se développe jidér comme notion subjective, non plus la confiance quron évcile chez gualaun, mise conans qu'on place en gel. sion a é€ le moment essentiel de I’volution suivre Te développement de la notion dans des jocutions connues : se in fidem ae dicionem populi Romani iradere « se liveer # la fidés et au pouvoir sou- verain du peuple romain » ; fidés est li & dicta, faculté de disposer de quelgu'un ; 00 se in fidem ct potestatem aieuins tradere. Tout comme In potest et Ia diciS, Ia fides est ‘une qualité reconnue a vaingveur. ‘Ges équivalences mettent en lumigee un autre aspect de ia fides, Si on passe en revue les diférenteslsisons de fidés et les circonstances ob elles sont employées, on verra que les partenaires de la « confance > n'ont pas situation égale Celui qui détint la fides mise en lui pat tun horame tient cet homme 2 s4 merci. C'est pourquoi fides devient presque synonyme de dicié et potsts. Sous leur forme primitive, ces relations entrainatent une cere rcipoié mete a fies en qulguan po furat en retour sa garantie et son appui. Mais cela méme souligne Tinggalité des conditions. Cest done une auto- 118 1a ripéiré PERSONNEL rité qui sexerce en méme temps qu'une protection sur felui gui sy sounet, en échange et dans Ia mesure de St sourission, Cette relation implique pouvoir de’ com trrinte d'un ce, obdssance de Faure. On le voit dans Ia signification précis, tts forte, du mot latin foedus (de “Hie = bce > alll Tein, ete ote: tants puissance inégae. Cest ce que montrent certains rmplois pottiques ? omnes foedere naturae certo disr- sre seuant tous, conform a lis fst Por I nature, conservent les eaactres ul es dférencent » (Licrtce'V_923, tad. Eenout); at legesacternague foe dere corisimporuit natura los « la nature a imponé cs fois et ces conventions éreneles a cetsns lieux » (Vir tile, Georg. 1, 60). Ce pouvoir contraignant du foedus Sst ensuite Gtenda aux deux partis Les formes ltines élient les divers aspects da ens, rice A des locations dela langue tligieuse et juridique. Fors du latin, ces notions se sont licées et spécaiees. ‘Neanmoins en grec le vetbe pelthomal «je oe lase per= suadet, jobs lise encore reconnaltre que In « per- Sussion » équvaut ou aboutit A T'« obéisance » et sup- pose une contrainte, bien que la forme instiutionnelle ee win pete po : ‘On peat alors reprendte et préer les rapports étymo- Togiqus avec les formes gertaniques et slaves. Jusqu'a presnt les eeymologistes sent ouverte le question de Savoir le sens de got. beidan « atendre » peut ou non {te rapproché de clu de fides, et De méme pout v. te andnk? ». De parells problemes Das: Sent souvent d'une wwe ttop sommire des relations de Ss a pumice are td en wee exactitude Tes termes en question dans a langue méme. Si"Ton examine. comment le gotique empl. beiden st attendre, prosdétestha,prosdokdn », on remargue en patiuler Luc TI, 23 « cit un homme juste et pleur » Veidends laponcis irae, nporBeyhuees naps xb Mopar «qt efendat la consolation dara». Tel « at- teme » et une « confance » dane [accomplisement de inh Fate (3, 20) Mar, XV, 19 wa fet ddands badangardjos gadis « (Joseph Wtimathie, membre sere Cc) Sl stead al aus le Royaure 9 lus vocABULAm: DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES Je Dieu ». Ici aussi « attendre » équivaut & « mettre bi dans. ». Lue II, 38. pai usbeidandam lapon Jira \eulwmor « a ceux qui attendsion la dliveance de’ Js 3 Cest encore un événement attend avec la con- fance que donne la conviction. Cest ce que confirme indi ‘sctement dans le contexte de I Cor. XIII, 7 ob gobeidib brs, endure » sit uli «exes» euberd Y cit », weneip « espere ». Il nya done en potigue bene rupture avec le sens ancien de * bbeidb., mais seu- Sment une évolution de « mettre sa confiance en quel. Juan ou en quelque chose » a « attendre », et méme Juand il est pris dans une acception banale, ce vetbe se "porte toujours a une attente espérée Tl n'y a pas non plus de diffcuké 4 admeure que eidan a son causatif dans baidjan. Ici de nouvess on = fru voir un obstacle insurmontable dans le seas de buid- ‘Gui traduit gr. ananhécein « contrandre »; comment the qui trad i Gcontande » pourrait ue ecu de «wend » ? "est qu'on n'a pas ten compte de cee: ily a en got ior gertesdiftene pour vende enenkie: Lun et Teubjan « exercer une contrainte physique >; Tautre eidian nvindique qu'une contrainte morale, qui est de fersuasion (cf. IT Cor. XII, 11 Gal. Il,'33 14) on. Ry ‘cut done imaginer que le tapport de beiden & baid Siaechahe oS ee thd « amener quelgu ir», Ceci vaut aussi ur v.s. bide « contrainte ». Ace prix Punité ancienne ES laisse restaurer, Hon enrevoit quent Ia valeor dex formes greeques et latines et celle des formes. germani- hues et Slave, ly a surtout un affaiblissement, une perte ‘A sens insttutionnel. Cela doit tenir prinipalement & a ‘une expression nouvelle de la fol et de la rMidlté en germanique, qui cot justement Trewe et les Rise de fides dor histete de fides déborde sa parenté étymologiqv. Da‘a temarau depuis longtempe. gue fdér en atin es \vabatantf beret dun verbe diferent + edo. Come "ation supplétive a &é érudiée par A. Melllet (1) qui 211) Mimo dele Sais de Linitine de Pars, YM, 192, eo ns LA FIDELITE PERSONNEL f.aotd fon anne ene edb fides terme profane, a évlué vers le sens de « fo relgieuse © et cédere« core » vers celui de « confesset sa fides » II faut it antciper les conclusions dune soalyse quion trowera plus loin (p. 171 et suv.) pour metre en é dence cf gui préestvat,en quelque sore, fides et cred 4 fonctonner en supplésme Credo, verrons-nus, Cest licéralement « placer le * bred’, cestdire ln « pulse ste mae > 6 un eve dnt tend proetion, par suite erire » en lui. Or il nous est appany que fides, dans son seas premier de « ese ‘mpliguane dépendance de celii, ane une nexion tts proche de celle de * red. On omptend done alsément gue, le viewe nomracine * red S'étane perdi en latin, [ide nt pu tenit sa place comme if correspandant a creda. Dans ces deux termes t des notions ot le juridique ne difere pas da ‘out le views droit n'est qu'un domaine par ticulierrégh par des pratigues et des Teles ui beignent encore dans fe mystique aan section 3 Vachat chapitre 9 deux fagons d’acheter Samant, — Ley tacincs ‘us et Ker ul opt Sone dane Jey Ingo ey wee pout «acheter Genel spon eet? Teo cd as “te gm i anton, ee ie pameat = * Pour désigner I'« achat », accord de plusieurs lan gues fournit’ un groupe é:ymologique bien din, celui de ske, vasna-, gt. duos (Gves,) lat, enum. La forme rnominale est partout la forme prizaize :skr, vasma-« prix dlachat » fournit une forme verbale, dialleurs rare, le ‘dénominatt vazmayati« débattre un achat, marchander » ; fen gree énos fournit le verbe onéomai (Géaus), en arménien gin (< * wesno-) fournit le verbe dérivé qui fst phonétiquement gem « j'chite » ; en latin le subs: tantf uénum se conjoint & deux verbes : uénum dare st-vendre » et unum ie « aller & sa vente, étre vendu », On notera qu’en latin méme, la Jocution ‘wénum dare donné uendere « vendre » ; cete lisison étrote qui sest Giablie entre aznum et dare est un fait des plus sings- Tiers : la notion de « vendre » se defini en latin comme « donner » dune certaine manigze, avec une détermina- tion, celle de xénum Le terme indo-européen est * wesno- comme forme rnominale ; les formes verbeles historiques sont toutes dénominatives, par yoie morphologique ou syntaxique- ment (lat. uénume dare, ire), et pourtant * wesno- ne ppeut éire Juiméme qu'un dérivé. Tl fait restituer une racine préhistorique * wer. "Nous avons maintenant cette racine * wes. en bittite ; 125 Lm VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES cert une confirmation assez séceate de nos reconstruc. Sions sie present hivte wal sige « itadite >. De fete meme racine dive fe verbe hittte ubnyed’ « i send oy qui préseate a formation en = do substatif Tilesno."Cet données htites gerantacent que, nous avons” dang la racine * oer une des formes les plus Sicienes, du voesbulaire indo européen. TI'y en une autre confirmation, mais indirete. On obtigat en ramenant 2 son origine le mot persin bien fconnu baeir qu yet dire « marché ». Tl faut remonter foi poor receastituer le forme initae-: Varménin, par ‘Euplunt a couservé la forme oat, avec un # (7 roulé) gui dénote r + consonne, En moyen irenien, ns trou ‘fons witern « rue marchande » (sopdien et pehlev) oi Ie groupe re tend raison de I arménien. Cela permet de‘resttucr fnalement un composé webiarane, le eoxtme terme lndiquant le fait de matcher et decir taler, le premier tetme provenent de wab- (racine Siyer). Cest_done « Tendroit ol Von circle pour les achats », le « bazar», On vot Ia constance de Ia forme Seinen‘ station indocopnae se compe TI se trouve que nous avons des temoignages tout eas fandiens proavint Templot dune racine aiférente qui Signe parcilement « acheter », Cet la racine de letra (gi repose sur "ri, de persan moderne x don. Dang Tusage lexical, les formes de fri ont méme plas de reité que oasne gui a'et plus quune survivance er vedique, * ‘On retrouve cette racine dans ta langue dite (8 tort) toltharien ols commerce » ee dit Buryar ou kaye, selon Jer dialece; Je rapport” avec la racine sansktite a Gé reconnu tout de uite, En gre nous le connassons par noise priastba qui jove un role de terpe sappletl Bans le conjugnison de Onéomai; en islandals renin ‘Cacheter'» 3 en slave veux ruste dria; la acne existe x baltque aust elle ne se trouve pas en latin ni en {erianigu,legue est de toute maitre & patil ‘Un probidme se. pose ainsi, au moins pour Vindo- iranien et le gree: Comment expliquer la coexistence de dau familles tymologiques distinct pour designer une totion ientique et qu ne semble pas pouvoir se dif 126 DEUX PAGONS D'ACHETER ris eter te oH EEE TEe aT aes na anes gui a re i ie ugar seer, os Oe wo en aie (hon hve la oe ace te eee e Sc a ilo) ios non ror ec HSS cigs drs ree, pe re era ise ce meen eer: cl ie deux sens de « payer Ie salaire, porter Ie salaite a quel- Sear Se ty pes ie a Sand cana Hl ope TST ara pu ue pein cll xe oa tee ease le ae Sil Sacer ah ae aT Str weet pe oe ae mates fae is ee, pe wes Ei dy tps ino dh elt Faas. floes eorpteme ont Lica gi he ese oe fa See erg mister soar wm uns foes cn une conjugaison compléte. En indo-iranien, ri-, krind- oe sop tion eta le aah pl, amy 4 erty, Te a Sage leet etre ale qui n’est guére usité ; le verbe ordinaire est Ari. arte roe one ages Seana et eet ser riya eee np pm San se ge de ce Cte ge Soa, ce te > ie a rege fae ot 5 Se A ae 2 See tse pier op oer oe cecal omnes at 127 ‘Le VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-FUROPEENNES verde dénote le mode de puirient, éventuclement la ‘Gunite payee, Tends gue dos, On, Onéomal désgnent TYchat on général, le fat de se porter acheteut», pra: Tha cest «Walser matéccllemeat Yechat en ayant » este interprétation est confirm pat les deivés qui ne sont pas construits de fa méme manite selon quis a de Fan de aun Fel et Jone le fémnin dnt, chez Home, oppose 2 game, pour désigner une epouse « achetde >, cntincte de celle furon a ¢pousée » dans les formes, Mais il n'y « pas Spite la potion achat en ce cas, sexprine spclique- ment par Gadomal. Inversement, nous avons un adja ‘lgatf' eprtte« non achetée » suivi de andpoinon dans un passage (Ii, 1,99) ob le pare dela jeune captive GuAgimennen déient réelme' se fille et “demande Gion a lat rende « sans le fait de priastbai et sans Blind »- Ine veut pas procéder A une transaction; c'est Ble: gun la fei fende, putement et implement, Sans rangon (andpoinon) et aust apriien ‘elle ne donne ee a Le rer 3 py oo Ele + apridt eat au mtme rang que andpoiron « suns poiné », notion satrelle, modalté de paiement ‘On wait comment les’ deux verbes ae ditinguent = pls rescin et matéiel est pricatba, plus genial dndo- fat el revo a de Teposon Hane eal nie les deux faces de Fopetation ; quand on veut die Ticheter » en contraste avec « vendse », est dndomel Spon prt ion est = Trachat et le paement sont deux opératons dit renie a moins dear moments diférests de le mime Operation dans Tes civilisations anciennes et encore dans Chines civilisations traditionnelles daujoard’hal + le Seiement suit la conclusion de Tachat et Vaccord sur le pair 128 chapitre 10 achat et rachat Sonaie. — Lingocaopten amit des wots pout ¢ wit», «leurs; als Teo es enpeis emir. dal ‘upper lar» fu aparaive aoe pb? Scigne gol ‘neon valcr d'hange San bonte mit ur Ie oar Sr ‘hut « homme parterement Destant » vet Sommer co “GETS Gorin, gunn de we Toni a+ PEE SPEARS att efor ne sacs pwe'&e cl, is pce Fe oi en sce» BeNGonbreos mts Hagubques concraner comdaant 2 pier ge ie scene om ech, on Sy men, ‘Sete, ping, pur Tacha, on been 'un homo une condion ‘rca ale a penonni de pcre per emple ‘Nous avons pour Ia notion de « prix », de « valeur », tn terme indo-européen, ce qui est rare dans Je domaine dde Péconomie, Il est représenté pur gr. elpbé (dh), sur tout pat le verbe dénominaifalphénd (Ahad) « gtgnet tn prin, fire un profi » et en indoviranien, par : se. arb- rn» ecb rs, i ow ‘rajab-« Valea, prix »; persan aidan « valoir,avoit de in vaeue»,arai «gl vat » Ailleurs ‘nous n’avons une correspondance qu’en bali aque : lit alga, v. pr. algas « salaire > En grec, iphé est un terme rare, qui ¢ peu de désivés; hormis un composé dont il sera question plus foin, la'racine n'a produit dans la langue classique que Vadjctiftialpbés qu'on traduit communément pat « pre ceux » et qui litéralement signiie « qui vaut son prix ». TT semble que nous n'ayons qu’ constater le sens, assuré ailleurs par les corespondants préités et & en déduite 129 {Lm VOCABULAIRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPERNNES il existait une expression de la « valeur » en indo- « Mls ce qui ext intent, Cex juste de dit Jae valeur», de saver, tout on Te peat, & gual ondre de rerésentation ‘ete notion est atsocie. Cest Har deur? Comat Fein 7H ser le fe pricier le wns dalphind qui n'a ches Homere qu'un ett nombre Gempoi, mais tou sigufatfe. 121,79 I'agit do combae d'un ils de Priam, Lycaon, avec Achille gui a 2 sa merc et qui est sur‘le point dete tuer; Pautre, sui ne peut plus se defends, le supple deli lisser lave save + « Cest chez 01 que fei angle be, le jour ob tu as fait pisonniet dans la ddemeare de mon’ pére et ru mas tunsporte (pirate, liealement « fat franchir » cf. cedesoous p. 133) 4 Lemnos (pout me vendre) », bxaxsuéacy 8 a For je Cal tpporté le pr de cent brute »- ‘Aina Te sens de lpban « avis ne valecr » sera pls cxaciement « procurer"un pri, tn cern beac» fest le prix qu'un homme procure par su vente 4 cll Golde doi pone pa ft de guere ‘Od. 15,435 Ext home, je pours Fenkever et ensite je le condlmis aur un nivie et 8 5 Gv ygloy voy Eigec sagt dun eaclave qu'on ealtve pout le vendre, aot, dl sapportersit un prix (c.chdeeus sur nos) ‘dix mille fois ce gui peut coder» Nous voyons, ila Lain de alpbéed et de Anos, prix dechatprécdemment is lint & perdd, vende, O8 tera ue dnor se rapporte aus al trite des hommes. ‘Od. 17, 290", un homme que sur mon nie J OM iris loin dTikague toa us lec wah Bhgen'e an Gul me rspporte une substance abondant, de" quot woe latgement >. Od. 26, 383 Les prétendans, das Passurance de a vitor, oe répandent en propor mépisnis vers des tor pam lng cue Ue det «Joon ces blies 1 a porte » (S60). « renons ces ranger, jetonsles dans on navi et cntojonsies en Sie > EBev stu dev Shiga dob procutrscat un pix digne deux. » Toil tous Tes exemples du veibe chez Hone. I aly 130 ‘AcuAT BT RACHAT 4 pas la moindre variation dans le sens; cest un fait Tolable que cette détermination constante n'ait pas fencore &t€ relevée + alphind signe « rapporter ‘un benefice » en parlant d'un homme mis en vente par son proprdtare. Tel est le sens propre du verbe « valor ». "Nous pouvons le confirmer pa une autre preuve. Crest le composé alpbesiboios dans Ia. location partbénoi slphesboisi (Il. 18, 393) « les jeunes files qui rapportent des borufs » (3 leur famille) parce qu’on offre ce prix pour les obtenir en mariage. ‘La notion de « valeur » prend donc son origine dans Ja valeur persoanele, physique des hommes qui sont sus- ceptbles (ete mis’ en vente; encore dans le monde hmérique alphénd se dit exclusivement du profit que pro- cura la-vente d'un prisonnier de guerre En indoiranien, Te terme correspondant, skt. arby ay, araf. ext beaucoup plus large il désigne toute espéce de valeur. Mais nous avons un indice en indien que la Signication révélée par gr. alpb- nvest pas un dévelop- pement propre. au grec, mais une notion heritée. On fe voit dans un terme connu du vocabulaire religieux de Vinde : c'est le partcipe arbet « homme partculié fement méritant, qui sest acquis des mérites », spéci- Tement dans le bouddhisme Te fais notable est que erb- ne se dit que d'un homme, jamais d'un objet. D&s le védique, cette restriction 8 une Gualieé humaine, meme si elle a € transposée dans Je domaine moral, indique que le« mérite » est la « valeur » personnel d'un étte humain. Nous pouvons rattacher, ice au grec, la notion de « mérte » personnel a celle de « valeur » commerciale, celleci essocde aux verbes Signifiane « acheter > et « vendre ». Tout cela édlaire le iméme type de société et les mémes usages. Te droit de celui qui capeare sur celui, qui est cap- tang, Ie transfert des prisoners, Ia vente des hommes & TFencan, voild les conditions d’od se sont progressivement égagéts les notions de achat », de « vente », de On peut, en domaine germanique, observer un procés analogue, que révle la corrdation entre un témoignage 11 {Lm VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES. historique et une donnée lexicile. Le témoignage est celui de Tacite qui, en rapportant le godt des Getmains our eejains jeux, montrejasqu'd les conduit la pasion pour le jeu de dis : « Les dés, chose ctontante, sont our eux afte sériuse, ob ils s'appliquent & jeun, ce point égarés par le gain ou la perte que, lorsquils font plus tien, ls sont capables de mettre eh jeu poor tun demier et supréme coup leur liberté et leut propre Fespine LE van ce ue eo vlna: plus jeune peutétre ou ste, se laisse ei'vendre, Telle est dans une foie leur obstination; ils forall colt peer fo, De cote gone desde, il se défone parle commerce pour se libérer cur aussi de ia honte de la viewire. » (Germ. 24, wad, Perret) faut temarguer la manitre dont Tacte désigne in cznion deceu gut ont vend ej sa’ I ais position de leur personne’: seruos condicionis butus Bae sont ps de eaves Toman ny ps fesclaves proprement dits dans le monde germanique — Tce le air chtement alate, Us les lvrent a0 commerce (per commercia fradant), non pour en titer profit, mais pour se libérer de la honte’d'avoir inst ‘édut en servitude un partenaire Ceci permet peutéire de mieux comprendte le terme en Guy dans Te germanigue du nord ct de Toues, Sipe «vente» ave nots ayn ps ence Il nest pas rate, comme on Ta va, que « vendre > soit une variate de « acheter » : est le cas en alle thand cruel avec haufen et verkaufen ; c'est le cas encore thes Paue langcs cle me ve elon aul et Tacos au moyen, marque les notions réiproques ‘acheir » et de'« vendre ». Or, dans une grande parte GE remain, ‘nos won “deux webs difeens Pour acheter» : got. bugjan, anglais buy, qui sera explt <7 un peu pur lln, Mis pour « vendre >on tovve ¥, norrois tlie, v. anglais sllan, anglais sell, 2 quoi pond got. saljon qui ne signifie pes « vendre », mais ‘offi en sacrifice » (= ge. bein); ainsi dans Pexpes- Sion buna alin — Natpilay nyecoioy ~Q Ga} «ren Gee cute Dieu», ob buns! désigne Planes de sacrifiee. ‘Le gotique salen « liver en sactfce & une divnité », 132 ela Vorigine de v. is. selje « liver, vendre » est proprement la « vente » congue comme offrinde qu'on live. "Tel est probablement le type de vente dont Tacite sous pele, vente d'un homme a laquelle on se rsigne ans esprit de lore, pour se libérer de la honte d'avoit gagné Sur lui, et qu est sccomplic comme une offrnde, comme en quelque sorte le sacrifice d'un ee. histoire germanique de slian monte que eete notion cst antércure au vorabaaire des relations commerciales proprement dites. On peut signaler des maintenant que fe développement concorde wee celui du verbe bugian « acheter >, étymologiquement, « libérer, racheter quel ‘quun », pour le saver d'une condition servile tout se tent: ce sont bien deux notions relatives 'abord sux personnes et encore imprégnés de valeurs religiewses Si nous poursuivons & présent dans d'autres langues notre enguéte sur les termes pour « vendre », nous les trouvons, 2 Vintérieur de chacune elles, onganisés en oppositions. ‘Ainsi le gree a d'une pare piletn (nuhels) « vendre », de Vautre un verbe de racine * per- représent€ par les présent pérmémi (ntoonas), piprdokd (mirpazr), (aorste ¢pérase, toa). Or, il est possible de diferencier ees deux veibes qui, aux mémes Epoques, semblent avoir &€ temployés concurtemment, sans diférence de sens, La sig. fication du deuxitme groupe se laisse déduire avec préci sion de sa formation sur la racine * per- + attestée égale rent dans Padverbe péran « au-dela, de l'autre obté racine signife « fire passer, transférer ». Ori done, le groupe de pérnémi Evoque non Vidée d'une fopération ‘commerciale, mais le fait de eransférer. Ce dlevait étre Pusage ancien, dans ces populations, de trans- férer d'un point A un autre, ou sur un marché, ce qu'on voulait vendre + ainsi epérasa, aver un nom de personne comme objet, signfic « transférer » ou, comme n0vs isons « exporter » (cf. Tliade 24, 752 oft ln liaison entre pornémi et péran est visible). Le sens, fréquent, de ‘t vendre » doit done etre tenu pour secondaire : il pro de d'une restriction sémantique A partir du sens général de la racine * per. Quant & la dilférencation morpho- 133 {Le VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPEENNES logique qu’on observe dane pérnimi — présent en -ni-—, elle merited'te relevée pour Ie parldsme forme qui fapparalt avec skr. hind. « acheter », présent en ‘exprimant la notion opposée apparence iy a en gree méme une forme vo tra (ahiuts, chee Hombre, semble pale 8 pal, Mais le sens de poléomat est entitrement.dférent « aller régltrement, fequenter, ciruler » avec une ‘determination de liew a Paccusatif, et des prépoitons + tte forme est 4 rattcher 2 pélomal (wtQua). Tl faut done en séparer piletn ui na jamais dautre sens que sc vendre ». Ce demier a && rapproché de v.h.a. fal {avee un e ancien), all. fe « véoal, qui peut ve acheté Tie. pelnas «merit, gain », Litératl plein signiicrit slg pre des beds», et serondenent ‘Quind on veut de « acheter et vendre », cst pletn aqui sassocie evee Snéoma. Mas, prises séparément,cha- ‘cane de ces notions admet une expression double. Post Ia notion d’« acheter », on trouve les deux verbes en: semble, pridmenor Onestba (npdieve Gita) « ache ter et payer le pri ». On a également deux termes pour st vende»: pdlen « mettre & prix; chercher un gain » et piprisko ou pérnémi « vendre en transférant Tobjet (au marché) »,générlement aude des mes. Passons aux fats latins. Venu substantif est joint de plus en plus étroitement a do, eo ; dod uendo, uéneo ; Ja contraction est déjtréalisée dans Ia langue clasique, as fon uve ene iy do” Ais anon tuinama servi 8 éaoneet Tes deux aspects opposés se donner a acheter » et« aller pour étre acheté >. Que ‘num sit wn supin plus vrasemblablement un sabe: tanuf, cest de Fachat que proce it Is notion de ven- dre». Constatons par ailleurs que le terme pout achat 4 Gf renouvelé principalement, date ancienne, pat em. Tl est sngulir d'une part que ce sot jostement Ia notion de «vendre » qui ait é€ renouvelée pat la fonction du dérivé latin uznum (de la racine « acheter » en indoeuropéen) 2 dare, expression dont le sens devint 134 ‘AcuAT Er RACHAT ‘< vendre », et d'autre part que, pour « acheter », on Si cnployd emo. Cex ik une spelalastion scone de ce verbe; les anciens sevsient encore que emo sigifie se prendre»; ainsi Festus antigut emete dicebant pro unery lyst cometpondnes gut le cone jt préent in « prendre », clique, tl, arfo-emat « J pprennent >, oit ar et -o- sont des’ préverbes. En latin méme, nous avons ce sens dans une sézie de composés demo’ enlever », sumo « tet », from. pr duite », et. Retenons done cette particulate, que emo Signifie d'abord « prendre », puis « acheter » Pour Vinterpréter, il faut en appeler au témoignage dfautres langues, Les faits sont assez complexes en geema- igue oi Ton trouve pour « acheter » notamment, des ‘mots nouvenu, plusieurs fois transformés. On ne tienda pas compte de Tallemand Raufen_< got. Raupon « com- mercer >, emprunt tarif aa latin caupo, « cabaretier, trafiquant », ct dont le sens a &é en généel « trafguer » Du gotique Aanpon viennent v. slave kupit, russe kupit acheter». Ce verbe pris en getmanigue a place dun ferme conservé pat got. bution « acheter», pret 1” 3g Batre, anglais bus, bought. Nous r'avons, ic encore, smacune érymologie convaincante de ce verbe ancien, le Gictionnaire de Feist se contentant de faire dex supees tions assez vagues, qui ne touchent pas au sens vértable du verbe, Cest ce sens qu'il faut dabord interpréter Ce verbe gotique bugion traduit le grec agordzein « acheter au marché » et il sert aussi pout « ven- dre » 1 frebusian « pole, piprdskein », avec le méme préverbe que Fallemand ver-keufen. Muni d'un autre pr verbe, usbugian rend exagordzcin « racheter », La racine forme en outre les dérives nominaux composts + ande baubts(abstaiten-ti) qui rend entilutron « prix dachat », faurbaubts qui rend spolitrsis « édemption ». On a pensé depuis longtemps que cette racine devait-ére d'une manitre oa d'une autre en relation avec la racine * Bheug(b) en indo-européen. Mais les formes enrgisrées sous eet in sot confess sens dle, qoe Feise a préféré lesser bugion sans étymologie. Peuton en effet consttuer tne famille en mettant ensemble fungor ‘< Sacquitter d'une fonction », fagid'« fui », gr. Pbeded 135 {Le VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDo-HUROPEENNES « fair », phugé « fuite », ske. Bhuj- « manger » et aussi Sper» (got Biagon all. Beagen « ples»)? rout ell dt fe samen fae ele sification, lle sera d' ace En eal cet un pe discrimination = 1) lat. fungor est 2 rapprocher de skr. bbuikte, pré sent moyen, forme & nasal (ef. Bhuj.) dont « jouir » est Te sens premier et qui stest spéifié de bonne heure dans le sens de : « jouir de nourriture, consommer ». Par li, on icjoint encore arm, bucanem « ourtir, ever » TI) got. biugan « plier », de * bheugh., pourrait éere compare a ske. bbuj « plier », lat. fugio, gx. pheigo, ces detniers de * dheug. TID) Enfin, nous pensons que got. bugian « acheter » fest 2 comparer, la racine attestée seulement, mais de Ia manitre la plus claire, par Tiranien ancien : av. bsog- tune détivation assez abondante en iranien et qui signifie « dénouer », « détacher » une eeinture, un véte- ment, puis « délivrer » et ensuite « sauver ».’Le verbe av, Baog- existe avec plusieurs préverbes ; il fournit le thom dagent baoxtar « libérateur >. Ila un sens matériel, sles so + cee Gn ue mot niens, empranté par 'arménien : arm. substantif boys, présent bufem « sauver > (seulement de la maladie), guétir ». ‘Trés vite, le sens religieux a été mis en Evidence : ibé- ration par intervention d'un dieu, du « sauveur » qui doit venie délivrer It création captive ; est pour te: dduire Tidée de salvation, rachat, libération que ce rot est employé notamment dans le vocabulaire du mani- chéisme : parthe batavar, perse bozeyar « le libérateur », et ila tout naturellement exprimé la notion de « rédlemp. tion » dane les textes chrétiens Le rapprochement avec got. bugian peut se fonder sur Vrerploi. du verbe gotique et les équivalences grecques citées. On a vu que -boubts équivaut a lusis,-lutron, ‘«-dalivrance, tact». : Dans quelles conditions ce procts sémantique a-il pu se réaliser ? Tl ne peut s'agit que dacheter des per- Sonnes, de libérer quelqu'un qui est prisonnier et offers 136 ACHAT ET RACHAT. pou I vente: Je seal moyen dele Liber, cst Yaceter. Acheter», cert «libter».D&s lors Inigo et a tement Gable wet endobeubis « tachat, demon >. prem angi ax fe Tae © gentoo. cst tt siguaif gue aénum colt spplee pat oo au sens d'« acheter», tat emo, Cet « prndte mal, Sens propre « tr 4 ol 4 Cette specialisation de Saoae Lee employe. « de die de qucau'un quia onde alae ‘chose; Hach, cee pa prendre gucgu'un qui est exposé pour le vente et qu'on tte Ay une fae Je marc cone. 7 Si'Yon reande les emplais de Snéomal (racine * we.) «acheter » ther Homie, on voit gue tous is exmpes appliques 2 der pesomer © on ace dex calves, 4s prtonnicrs gut deviennent des ecaves, ul sont affrts comme tel. Iya des snes ob le cap supple aqon Facete, Il faut te reprenter ue i condition de Fedave ne devist x. guclgue sore normale. qu'une fois quills Gf acheé Ene les maine de co qui Pe capmuré ou du marcand, le capi ns pes encore Is cone dition de seriteur, Pesclave, pourrue tout de mene rns ne; Fob gud st chet (Costu sel et méine procs qu expe travers dex mots diferente” Que ce sot dane dev expresons force sen dona, 00 poten comme sclgne sur a nature ce posts ¢ achat oo vente, on pas de marchandiss, “de lens, “de dent als {Tees humana. Les emplois premiers se rapprtent 2 achat desclaves ou de ceux qui sont destings te devete. Symtciqemene or, pis 5 etc, « vendre », propre: ment « transfrer_», applique aux prisonniers, mux captifs Les denrées mémes — en dehors des matitres pré tiewses — ne prétsient sane doute pas 3 un traGe patel ou méaient pas soumises A la méme procédure Dachet et de vente Tel ext le grand fie de cviliseion qui para se dégager de ces expressions afleeées 2 Tun ou Peute aspect du twa, Tachat ou la vente 137 chapitre 11 un métier sans nom : le commerce ae’ Ty cot abla, ati ve dase de es sgn, ic eee Feat ca Sena * La Fy Ban os dite temp spon e aeue wee Se Sainte abe coamesdae algo senate ‘Bey ee fy, bt Gems ney din deo EP ipedécaion my scon de ares commerce », un oe ee ee Riariracm Steal a a ‘pes int atv wart Ss it onde oslo On pourrait penser que « acheter » et « vendre » conduit a Petude des termes telatife ux relations com mercies, Mais ‘nous constatons ici une difence de Dine : echat et vente sont une chose, Te commerce Proprement dite est une autre ‘Bes Pabord, il faut précer ce point. Le commerce nest pet maton norms I compare de acs sn types de culture, Tous cour gui ont érudé les tela- tions commerciales signalent que dans Tes cisations de caractere primiif ou archgue, ces relations reverent un caret rt paar ls enpgent Femee de fa population; elles sont pratiquces par Ie collectvite tem; ny a pas dinitiatve indviduelle. Ce sont des 139 [LE VOCABULATRE DES INSTITUTIONS INDO-EUROPHENNES ‘hunges, qui comportent une entrée en relation, par des procédés partcuiers, avee d'autres populations. Les den- cs sont alors proposées. Dautres denrées sont offerte ten échange pat les partensites. Si accord est conc, des onfrtns rigs, dev cmon, proven et TEp indocuropéen, rien de semblable; ay niveau ol les fats de langue nous pemmetient drodier les fis soxiaux, nous sommes ts fon du stade de civilisation pe ay ene deport, Anan ee mp er collects des populations primitives ios manifestations tribes qui ont re ach de roe eva ; fonge 2 luiméme. Sil a un surplus, il le porte eu lieu ‘ob se-réunissen fesautescultivateurs pour le méme cas ‘et aussi ceux qui ont & acheter pour leur propre subsi tance :ce n'est pas du commerce. ‘Dans le monde indoeuropéen, le commerce ext ffaire d'un homme, d'un ageot. I constitue un mete indvidel Vendre son surplus, acheter pour sa subsistance person- nelle est une chose ; acheter, vendre pour d'autes, est suze chore. Le marchand, le commergant est un interme re dans la creation des produits, de Ia riches. De lai, i n'y a pas en indoeuropéen de mots communs pout signer Le commerce et les commergants il y a seule- ment des mots isle, propres 3 ceraies langues, de for- tation pea chire, qui sont passés dun peuple a Pure En latin, par exemple, le terme pretium « prix » est aesymologie’ difficile; il n'a de" rapprochement cet tain, a intércur du latin, qu'avee interpret. le notion serait celle de« marchandage, prix fx€ par acord commun.» (cf inter). Pour « commerce », le latin, le latin seulement, a une expression fixe, constane, distinete des notions acheter et de vendre: com rercium, détivé de mers, avec mercor, mercator. Now trong ig amelie pout mes don le tenet ‘marchandise » + proprement « objet de talc >: dot ‘mereor «se Voter a traf, en faite métier » éalement a pays lointan, et mercator « traquant, commersant » Ces termes, comme on voit, n'ont pas de rapport avec 140 UN METTER SANS NOM : LE COMMERCE ceux qui indiquent Je fait d'acheter ou de vendre : ce sont des notions‘diférentes. ailleurs ce commerce, ce trafic, n'est pas le fait de ‘itoyens, mais généralement ehomtnes de condition infé- ieure qui souvent ne sont méme pas des hommes du pays, mais des ctrangers, des affranchis, spéciaisés dans cette activité. Les faits sont bien connus en Méditerranée ‘i es Phéniciens ont pratique le commerce a grande Sthele; phisiers de termer de commer, « stther notamment, sont entrés dans les langues clasiques pat le phénicien. D'autres encore sont venus par propagation fF emprunt. Lat. caupo a peutire quelque chose A faire avec le Répelos « petit marchand, brocanteur » du grec, quoigue les formes ne se recouvrant pas exact tment; ni Tun ni Tautre ne sanalysent; ce doit ére tun emprunt a quelque langue ‘Orient. Comme on I'a ‘vu, latin caupo a donné en germanique par emprunt kaufen ct verkaufen, et du germanigue il a passé en slave. ‘Le. grand négoce demandat des termes nouveaux, formés a lintérieur méme de cheque, langue. Ainsi gree ‘émporos désigne le marchand en gros dont le trafic s’opere ar mer : emporeiomai « voyager pat met » semploie Pour les grandes affaires, nécessairement les affaires mari- times. La formation d'émporos indique simplement le fait . On le trouve aussi dans la langue familie, chez Platon, Socrate it, pour prendre congé : tuot ig aoxeha tet dont ‘niki egotm ext poortat ee la taduction latne,exac tement avec le méme sens ob nous rencontrions Pexpres- sion chez Plast. En outre askbolla « occupations », signe aussi «dliclts, suis» dans lexpresionaskolian paren « créer des soucis, des difficultés » ; encore chez Platon : 70 cia: puplag tiv napéye. daxohing « le corps nous crée nile dfficaltés », qu'on pourrait ttaduire lttéalement regotium pracbere oa exbibere quia le méme sent de créer des. ditfcultés 4 quelgun », On prend aus Jskbolia au sens d'« affare > en général + askbolian ‘gein « poursuivze une affsie », comme negotium gerere. nin, de aukoli, nous remontons a Vadjetif dskholos «gui n'a pas de losis», en fait « qui est occupé quelque hose ». En latin, nous avons, 3 inverse, un adjcif ti de neti. Sar le modéle de dtiam ates, on a ‘constitué negotidsus, qui répond exactement & tous les sens de dskbolos. 143

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