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La pratique de l'expression ecrite = hapa as | | Ree e:leelnic-g Rm eyelet (ei rg ~- Ordonner ses idées eee (elle (01-19 Rr teu cnicig ~ Ecrire une lettre RACONTER Organiser un récit 4 Ouvrir un récit 6 Fermer unrécit 8 Lenarrateur 10 Le genre du récit, 12 Les personnages du récit 14 Décrire 16 Faire un poruait 18 Eerire une fable 20 Eorire un dialogue 22. Le dialogue de théftre 24 Le texte de lahande dessinée 26 Livrerses impressions, 28 Livrersessentiments 30 Eerire un pogme en vers 32 Lrexpression poétiqne libre 34 Rythmer un perne 36 Créer un calligramme 38 COMMUNIQUER article de presse 40 Liarticle de reportage 42 Liarticle sportif 44 Lanotice culturclle 46 Le communiqué de presse 48 Titres et intertitres 50 ‘Trouver un bon titre 52 Légender une mage 54 Le texte de publicité 56 ORDONNER SES IDEES ‘TProuver des idées 58 ‘Trouverun plan 60 Le plan pourinformer 62 Le plan pour confronter 64 Le plan pour discuter 66 Dire Vessentiel 68 Relier les idées 70 Savoir interroger 72 Savoir citer 74 Introduire 76 Conclure 78 Choisirses mots. 80 EXPLIQUER Définir 82 Savoir expliquer 84 Sommaire Rédiger un mode d'emploi 86 Expliquer un mécanisme 88 Rédiger la notice technique 90 Rédiger une recette 92 Donner des références 94 ARGUMENTER Lesarguments 96 Livrerune opinion 98 Rédiger un tract 100 Reéfuter 102 Utiliser les exemples 104 Confronter 106 Dépasser les contradictions 108 Rapporter 110 ECRIRE UNE LETTRE Laletwe officielle 112 Laletire pour vendre 114 Lalettre amicale 116 Lalenre de félicitations 118 Lalettre de condoléances 120 Lecurriculum vitae 122 Lademande d'emploi 124 ANNEXES Lrallégorie 126 Antiphrase et ironie 127 Antith®se. chiasme, oxymore 128 Codes culturels 129 Compuraison et métaphore 130 Dénotation ct connotation 131 Discours direct et diseours indirect 132 Les écarts deconstruction 133 Bléments de la communication écrite 134 L’expression passionnelle 135 Fonction de lacommunication écrite 136 Frangais oral, frangais écrit, 137 Humour 138 Litote et hyperbole 139 Métuplasmes 140 Métonymie, synecdote. hypallage 141 Ponetuation 142 Registres de langue 143 Signe linguistique 144 Style 145 ‘Techniques de Vinsistance 146 Ton d'un texte 147 Mode d’emploi Le livre présente une structure originale, caractérisée par des doubles pages. Chaque double page correspond & un chapitre autonome. En fin d’ouvrage, on trouvera 22 fiches et les corrigés d'exercices. La page de gauche Une page de synthése : elle apporte les informations essentielles sur la question traitée. Un repérage en six grandes parties. rr Un titre (sui quelques lignes intro- duction) annonce te sujet de la double page. La page de droite Une page d’explications et d’éclairage pratique : elle précise, elle compléte, elle propose des applications. L’objectif de la page de droite. Conclure Saris eeirracniee seep crime Se oe eae Eigectchcmisnnen meet trtuade ‘Sapte wt detatandeconrmnnsonte atone Quelques lignes avec des repéres de lec- ture, pour mieux saisir 'essentiel d’un ‘seul coup d’osil. qt EXEMPLES. [La cencunion Sun rapnort sti eyeinaeieoaartrnemd ‘Le four de bs Terre ‘avec 1,5 hectare de colze ‘Aveeno dre. one Rona t Selon le sujet, figurent des exemples, des modéles, des exercices (tous corri- gés en fin d'ouvrage). © Nathan 1991 pourla premiere édition 3 ‘2 Nathan 1988 pour la deuxiéme edition © Nethar/VUEF 2002 pour la présente réimpression- ISBN 2-09-162422-4 ____ orn’! Organiser un récit LE ROMAN-FEUILLETON ‘COMMUNIQUER r COADONNER SES DEES | ———__ | Raconter une histoire, c'est informer graduellement son lecteur, . EXPLQUER | | fintéresser et {'intriguer pour qu'll continue Ia lecture, le faire La dame de Thermidor aPGuNENTER | | participer a I'action et a Ia réflexion. D'od l'importance des pro- i ac ~~ ECRIRE UNE LETTRE | | Cédés narratifs. Par Héléne Tierchant Lepsodo. ——— 10. L’été de la liberté Ga Qu’est-ce que Ia fiction? Q q Le soleil se lve, ixisant Ja Seine. L’aube dé ULa fiction, cest "histoire qu'on raconte, 'ensemble d’événements réels ou imagi- Re ares: i ie au : oe Jee , ‘ embaume la violette. Un violon chante du cdté du pont nés qui se succédent et Senchainent. Cest donc le fondement du récit que l'on va 7 laficton Neuf, Thérésia s*étire langoureusement devant sa fen& rédiger, une sorte de scénario. | . . _ eee tre. Elle a envie de féter ses retevailles. Besoin de ten- OLa fiction se construit dans Yordre chronologique des événements principaux ‘1 6vénament pom dresse aussi. Oubliant sa ranceeur, elle se dirige vers la (E1, E 2, etc), d'une situation initiale 4 une situation finale. chambre de son époux, 4 Vautre bout de leur héte! de a sae Pile Saint-Louis. ation = F : N Elle frappe. Pas de réponse. De la himiere filtre pour- 2: evérement | [er [ee [es [ea [es [ee | ev | es [ eo [eo [en | tant sous la porte. Elle pousse le péne. Se raccroche au iniale ~ ~ finale chambranle. Devin de Font est pas seul. Auprés UAvant de commencer un récit, il faut établir un tel schéma narratif succinct, clair dela, a le Tit, une fille. A demi nue. Une servante, une « goton ». et précis. Pour chaque événement important, indiquer les personnages présents. Toa rant oleic gute ole nee aa son amour-propre : am Comment passer de fa fiction 4 la narration? 3 événement « Jene vous ferai pas de reproche, monsieur. Vous étes Une narration simple et séche de la fiction découragerait le lecteur : c'est l’évoca- “libre. Dorénavant, je le serai moi aussi. tion de la vie qu'il attend et non un simple scénario. Il faut done, A partir du schéma bo eae ay putes madame; Tetorrve Kontenay d'un narvalif, prévoir un certain nombre d'enrichissements : descriptions (D) et por- galants dans iumiita boonies traits (p) , dialogues (©) et réflexions (R) . feat ri La jeune Fspagnote refréne ses larmes. Flle appelle sa oe caméziste : « Mon bonnet. Mon ombrelle ! » suta® © © @ ® ® © Sittin | File a 16 ans, elle veut se venger ! Elle veut vivre ! e1 | e2 | 3 | ea | es | e6 | e7 | e8 | e9 [el [en ‘1 Comme: fait bon marcher dans les rues ! Comme Paris, ie 66 O OOO o =a est anin érésia savoure sa liberté recouvrée apres ~~" **nement la réclusion foreée de sa grossesse. Elle se dirige vers le Palais-Royal. Différentes techniques narratives peuvent étre utilisées selon les effets recherchés, ae ee met oo 12 juillet 1789, beret eae y tient \ pescription: la nécessité d’expliquer les événements, d'insister sur lessentiel, etc. Ala eee ee aS eo ralentissement a avec son jeu de tuyauteries déversant automatiquement Zag iin les boissons . La jeune fil Récit Fingnire | [ordre de la narration est le méme que celui de fa fiction. 2 ee ea fi Récit linéaire On omet certains événements secondaires que le lecteur peut facilement imaginer. ‘A mesure que la matinée avance, les badauds sont plus A ellipses a = nombreux dans te jardin, Le canon horaire, déclenché \__pescipion- tlie (n ait ua pres rc puis secon, quirenvoient des actions concomtantes. Ment aia eat toujours une etacton for page”) To parall 7 —— Et... midi in. Réclt non On effectue des relouss en arrire pour expliquer un événement, Fattitude dun Gisj- maid tonne enfin lingaire personage. 6 événement we Demain, 11¢ épisode : Cas particulier: on commence parla fin, le récit devenant un flast-back explicatil, « Chronique scandaleuse » SS t's'gt un ‘une reconstitution. SucOuest: 187-99 ‘ulleton | ‘ *| —_ORDONNER SES IDEES COMMUNIQUER Ouvrir un récit Le début d'un récit dolt tre une véritable accroche : il donne les premitres informations sur le lieu et 'époque, il fait agir ou par- ier un ou deux personnages, il amorce Pintrigue en ménageant le suspense. __ARGUMENTER ECRIRE UNE LETTRE jue Donner les premiéres indications de iieu et de temps Les lieux. Od ’histoire commence--elle ? Dans quel pays, quelle ville, quet village ? On peut décrire un ensemble ou, au contraire, insister sur un élément du décor : arbre, rue, objet que contemple un personnage. Quand le lieu est exotique (désert, forét vierge...) ou imaginaire {ile révée, autre planéte...}, le dépaysement charme le lecteur et le pousse en savoir plus. Les temps. Quand I'histoire s'est-elle déroulée ? Donner des précisions sur I'épaque, l'année, le mois, etc. Le récit historique accroche un lecteur par le dépaysement tem. porel qu'il apporte, le passé mystérieux dont il annonce l'évocation. === Mettre les personnages en sctne Pour ouvrir le récit, un, deux ou trois personnages suffisent. On peut: — les faire agir de suite, — introduire un premier dialogue, — utiliser le monologue du narrateur ou de l'un des personnages, —esquisser un rapide portrait ou procéder par allusions, S88 Amorcer ‘intrigue OLa situation initiale. Tout début correspond a une situation initiale, un état qui va évoluer, que les événements vont perturber, transformer, parfois abolir compléte- ment. Diemblée, on peut faire pressentir des changements et donc créer un suspense. La perturbation. Dans la plupart des cas, i] est souhaitable d'introduire, dés le début, un événement perturbateur, Ainsi, dans la premitre page du Sagouin, de Mauriac, une mére gifle son enfant. Cet événement inattendu, comme la présence de détails insolites (objets, animaux, personnages) peuvent éveiller la curfosité du lecteur. O La fin peut étre Je début du récit. On peut parfois commencer par Ja fin de la fiction. Dans le roman policier par exemple, la découverte d'un cadavre améne T'enquéteur & remonter A l'envers [histoire de la victime. Sm Quels temps utiliser? Réclt et descriptions | Réfiexions, monologues et dialogues Passé simple et présent de narration (restitue | | Présent nieuw la vie) Passé composé Imparfit pour les actions qui durent ou se rép®- | | Imparisit tent ct pour les descriptions. EXERCICES Gl Les types de débuts Analysez ces débuts de récits, recher- chez les procédés utilisés en cochant A, 8, C, Dou E dans fa grille suivante (plu- sieurs cases peuvent étre cochées pour un méme récit). AL B/|C/D{IE Début du récit 1 Début du réct 2 Débul du récit 3 Debut du réeit 4 Début du récit 5 _d 1A = énigme, siluation mal connue B = cornique de silualion, parodie C = jeu sur les mots ou le langage D = almosphere etrange E = repéres historiques F = questions au lecteur Récit 1 Verse milieu du mois de juillet de l'année 1838, une de ces voitures nouveltement mises en circulation sur les places de Paris et nommées des mifordscherninait, rue de l'Université, portant un gros homme de taille moyenne... Balzag, La Cousine Belts. Reéclt 2 Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment ? Que vous importe ? ? Du lieu le plus pro- chain. Oi allaient-ils ? Est-ce que l'on sait ou l'on va ? Que disaient-ils ? Le maitre ne disait rien ; et Jacques disait que son itaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit la-haut. Diderot, Jacques fe Fatatiste Récht 3 C'est pas difficile, ils l'ont ratée, leur ville moderne. Et toute leur grande ceinture parisienne idem. On est bien placés pour en parler. On y habite. C’est pas en plan- tant des coniféres sur les toits des aché- lémes & onze étages d’altitude qu’on arrange le coup. Ils nous feront quand méme pas prendre des thuyas pour la forét vosgienne. Jesn vaurin, A Bulloms rouges. Récit 4 Le petit Poucet était malin comme un singe. Chaque matin il partait 4 la chasse & ogre. Chaque soir il revenait avec un ogre dans sa gibeciére, pour nourrir son Papa, sa maman. ses six fréres. Cela dura jusqu’au jour oi la famille recut la visite d’une commission écologique ayant pour but de sauver les ogres... mee P. Gripe, inoait C’était vers les derniéres années de la Restauration. La demie de huit heures, comme on dit dans l'Ouest, venait de sonner au clocher, pointu comme une aiguille et vitré comme une lanierne, de laristocratique petite ville de Valognes. Le bruit de deux sabots trainants, que la terreur ou le mauvais temps semblaient hater dans leur marche mal assurée, trou- blait seul le silence. Barboy c'Aurevily, Le Chovatiar des Touches Bi Le vocabulaire Avec les mots suivants, imaginez le début d'un récit. Votre récit commencera ainsi : « Jeanne, ayant fini ses maties, s’approcha... » cueillir réver cesser craindre sonner hésiter sembler s'éclairoir passer interroger emplir s'apercevoir boire oublier fenétre couvent —_mallles. toits pluie calendrier la terre averse sac muisseaux nuit petit carton rues cielbas crayon maisons rafales couvent 6 al COMMUNIQUER —"_ ORDONNER SES iDEES ___weuret| Fermer un récit Comment arréter la succession d’événements qui constitue le = EXPLIQUER récit ? Comment clore une histoire en échappant & Ia facilité et _- ‘AmcuMenten | | 2UX Poncifs du genre ? ~~ ECAIRE UNE LETTRE mums La fin doit étre fonction du récit Le lien entre la fin et Je récit. Pour éviter un hiatus. une rupture artificielle entre le déroulement des actions et la fin du récit, cette fin est reliée soit a la totalité du récit, soit 4 un événement capital. OLe rappel du début du récit. La fin précise, de fagon claire ou allusive, les chan- gements intervenus par rapport a la situation initiale des premiéres lignes du récit. CiLe procédé. Le récit peut se terminer par une description (un paysage s’estompe, une nouvelle ville apparaft...), un portrait (le héros fatigué, vieilli...), un dialogue (der- niéres paroles lourdes de sens), une réflexion. mums Les types de fins Fin retour a la | Evemple :Dans La Torture par l'Espérancede Barbey d Aurevilly, un condamné situation de départ au bicher ouvre la porte de son cachotet tombe dans les bras du Grand Inqu- __ siteur: il périra bien par le feu. Fin heureuse Cest la solution de beaticoup de. contes ou de romans populaires. Fin comique Cas des histoires dréles, des « blagues w ; le récit se termine par un événement, : tune chute, en rupture avec ce qui précéde. Fin tragique Le héros est veincu, ou mort, et ce ne sont pas forcément les étres généreux sans espoir qui gagrent. Exerple : Le Rouge et fe Noir: lulien est guilloting, Mme de Rénal Tmeurt Fin tragique Exemple : Germinal est une tragédie : la gréve a échoué et une terrible catas- mais espolr tropbe atteint les mixeurs. Etienne, qui a dirigé la gréve, quitte le pays, vaincu mals riche d'expériences milltantes. Il réussira ailleurs. Le titre du roman est justi. Suite possible ‘On suggére que la vie ne s'aréte pas. Exemple: «A nous deux » crie Rast nac en contemplant Paris depuis le clmetiére qu Pére-Lachaise aprés lenter- ent du Pere Gori dans les fables, le narrateur tire la morale, fa legon, la philosophie de Ihistolre. Ainsl, dans Bamban, de Daudet, le surveillant a pris en aversion le | jeune éléve Bamban, bancal et toujours « sale et mal vétu ». Lors d'une prome- nade, ila demandé aux éléves de doubler le pas pour le distancer. Malgré son infirmité, Bamban arrive marcher presque aussi vite mais quelle peine ! Alors. lesurveillant prend conscience :« Mais Cest toi, cest le petit Chose que tu Cnu- ses A martytiser ainsi » = =e _ | | Fin réflexive FIN TRAGIQUE ET SANS ESPOIR Emmas’est suicidée. Charles Bovary, resté seul avec sa fille Berthe, a peu a peu découvert les infidélités de sa femme. Mais il lui pardonne et, inconsolable, i vit dans le désespoir. Le lendemain, Charles alla s’asseoir sur le banc, dans la tonnelle. Des jours passaient par le treil-—Derniére allusion lis ; les feuilles de vigne dessinaient leurs ombscs °° Ruch a sur le sable, le jasmin embaumait, le ciel était bleu, av rect des cantharides bourdonnaient autour des lis en Aude de fa fleur, et Charles suffoquait comme un adolescent. ‘mort, pas sous les vagues effluves amoureux qui gonflaient Het coeur chagrin, 2): son coeur chagrin, a gmat): teson "" A sept heures, la petite Berthe, qui ne Pavait pas vu de tout l’aprés-idi, vint le chercher pour diner. Tl avait la téte renversée contre le mur, les yeux clos, la bouche ouverte, et tenait dans ses mains une longue méche de cheveux noirs. — —Papa, viens donc ! dit-ell ‘Souvenir Emma > Sriste ——_. Et, croyant qu’il voulait jouer, elle le poussa lWalson a réct ‘uiproque doucement. Il tomba par terre. Il était mort. ‘Trente-six heures aprés, sur la demande de l’apo- thicaire, M. Canivet accourut. I l’ouvrit ete Ane alee? trouva rien. Quand tout fut vendu, il resta douze francs soixante et quinze centimes qui servirent & payet™~peties ¢’Emma le voyage de Mlle Bovary chez sa grand-meére. La puis de Charles bonne femme mourut dans année méme ; le pére Eee tael | ouault étant paralysé, ce fut une tante qui s’en Bovary chargea. Elle est pauvre et ’envoie, pour BBEner Pilan sinistre dans une filature de coton. <——_~_ Depuis la mort de Bovary, trois médecins se SOE i, succédé @ Yonville sans pouvoir y réussir, tant Gamnée ale M. Homiais les a tout de suite battus en bréche. TL condition ouvriére fait une clientéle d’enfer 5 Pautorité le mériage et Laer ’opinion publique le protége. wn Ll vient de recevoir la croix d’honneur. Victowre Flaubert, Madame Bovary de la batse ‘Derniore page Ou roman prétentieuse et do anvieme f Bian déeas{teux: univers imeitoyabie aux sentiments el aux passions, disparion des faibles et troriphe des bourgecis (conrtations) Le narrateur COMMUNIQUER | ~~ ORDONNER y Pegi age SES IDEES Pour que le lecteur suive facilement Pintrigue, il faut situer le récit __ EXPUQUER dans le systéme auteur/ jes et cholsir un type de focali- “AAGUMENTER sation (on raconte et on décrit d’un certain point de vue). EORIRE UNE LETTRE | l= Qui raconte Ihistoire ? ed qui raconte l'histoire est le narrateur. Selon Jes rapports quil entretient avec ‘auteur et les personnages, quatre situations narratives sont possibles : Le narrateur, auteur et fe héros sont une méme personne Situation 2 Le narrateur et le héros sont une inéme personne Promos tis Genres Prédominance du je. 1, elle apparaissent quand le narrateur parle des autres personages. Prédominance du je. 4H, elle apparzissent quand le narrateur parle des autres personnages. Roman autobiograptique, confession, récits enregistrés puis transcrits, CEuvres de témoignages, cer tains articles de presse. Exemple: Carmen, ob un nar Situation 3 Le narrateur est Yauteur "Situation 4 Le narrateur n’est pas Tauteur Prédominance de wet elle. Le je peut imervenir pour les réllexions personnelles dt | narrateur. Prédominanee de ilet elle. Le je peut intervenir pour les réflexions persormelles du harrateur. rateur raconte sa vie & auteur. Cas le plus général: romans, contes, nouvelles, récits de presse. Cas particulier : auteur pré- sente wn narrateus & qui il hrisse la parole. |=" La focalisation zéro Le narrateur semble avoir tous les pouvoirs, En effet, leurs pensées, leurs intentions, dans des endroits différents. lume La focalisation externe Le narrateur est extérieur 4 intrigue. II raconte et décrit objectivement ce quill est cens€ voir et entendre : il s'interdit donc tout commentaire. === La focalisation interne Le narrateur Taconte ce que fait. sent, pense un personnage, comme s'il ’habitait. Le point de vue de ce personnage se trouve donc privilégié : on parle de focalisation interne. 10 es pouv il sait tout sur les personages, il décrit des scénes qui ont lieu au méme moment Ei Qui parle ? 1. Qui parle ? Et a qui ? Quels effets sont ainsi produits ? 2. Relevez les effets du milieu sur les per- sonnages et ceux des personnages sur Je mifieu. Cette premiére piéce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il feudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle péné- tre les vétements ; elle a le goit d'une salle of) l'on a diné ; elle pue le service, Voffice, hospice. Peut-étre pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires el nauséabondes qu’y jettent les atmos- phéres catarrhales et sui generis de cha- que pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez a la salle & manger, qui lui est contigué, vous trouveriez ce salon élé- gant et parfumé. Balzac, fe Pére Goriat Bi Vévocation 1. Comment auteur s'y prend-il pour évoquer fe lieu (mots utilises. angle de vision...) ? 2, Comment évoque-til une civilisation antique ? La lune se levait & ras des fiots, et, sur la ville encore couverte de ténébres, des points lumineux, des blancheurs bril- laient : Ie timon d’un char dans une cour, quelque haillon de toile suspendu, l'angle d'un mur, un collier d'or & la poitrine d'un dieu. Les boules de verre sur les toits des temples rayonnaient ca et la, comme de gros diamants. Mais de vagues ruines des tas de terre noire, des jardins fai- saient des masses plus sombres dans Yobscurité, etau bas de Malqua, des filets de pécheurs s’étendaient d’une maison l'autre, comme de gigantesques chau- ves-souris déployant leurs ailes. On r’entendait plus le grincement des roues hydrauliques qui apportaient l'eau au der- nier étage des palais ; et au milieu des terrasses les chammeaux reposaient tran- quillement, couchés sur le ventre, & la maniére des autruches. Fiber, Satammbs Ei La focalisation Transformez ce récit en focafisation inteme en un récit en focalisation externe. Nous avons diné place Clichy. Puis bu une bouteille de champagne, en I'hor- neur de mon départ & l'armée. J’étais mélancolique. Vers 23 h un taxi nous @ conduits gare de Est, et la main de Béa s'est glissée dans la mienne, tout simplement. Renaud apergut le geste, et sourit. Nous avons pris un dernier verre et gagné le hall, assez tristerment. Des cohortes de jeunes gens stagnaient sous les lumiéres blémes des néons, auprés de leurs valises. Le train partait & 23 187. L'ambiance n’était pas plat sante. Pour me réconforter j’évoquai les Camets de Montherlant, années 38-39. II avait connu lui aussi les départs a la gare de l'Est. Mais c’était pour aller & la querrs ; ’6tais seulement invité a rejoin- dre la BA 124 & Entsheim. Il était évident que Béa, dont la main res- tait accrochée la mienne, partagealt ma morosite. —Reste un jour, dit-elle soudain. Tu prendras le train demain et tu feur diras que tu étais malade. L'idée m’a paru irréfutable. Nous avons quitté la gare, bu des cocktails sur les ‘Champs-Elysées, marché dans Paris ou patrouillaient des hordes japonaises. A trois heures du matin, nous avons laissé Renaud rue de l'Université et je me suis retrouvé avec Béa dans une chambre de la rue Vaneau que lui avait prétée un ami. D_Tuinee, Le Bonneur é Souliae,F. Latton W ____woma] Le genre du récit COMMUNUER ~_ORDONNER SES IDEES Toe aan ON Les récits peuvent étre classés en genres selon h Terni] | eid por amar ceeo gees salon ley bus rsh = ‘ARGUNENTER et les intentions des personnages. ECRIRE UNE LETTRE Gum Le récit réaliste OLe narrateur recherche le maximum dobjectivité dans la pei é c s la peinture du réel, Il doit donc donner des renseignements précis sur les lieux, 16 ilieu social. Mé minutie dans tes études psychologiques, ese Secrest Mane Exemple : Madame Bovary de Flaubert. @=me Le récit historique OLe narrateur entend faire revivre une épot é i ILe n n r que révolue et une ou plusieurs figures historiques. Il doit done évoquer fid@lement les lieux, le temps, les ee les actions de personages parfois mythiques. , Exemple : Notre-Dame de Paris de Hugo. == Le récit d’aventures a Le narrateur présente des situations et des actions inattendues ou extraordinaires qui, généralement, se passent dans un pays lointain et insolite qu’explore un héros. Risques, bravoure, générosité sont de rigueur, : Exemple : 'ceuvre de Jules Verne. Samm Le récit policier ULe héros, un policier ou un détective, doit men parti ML ros, Un a Ss € ler une enquéte a partir d'un fait énigmatique, dun vol, 'un meurtre. L'intelligence du lecteur est sollicitée : lui aussi imagine des pistes, recherche des indices et des mobiles. Exemple : les célébres enquétes du commissaire Maigret. Samm Le récit fantastique OLe harrateur introduit des faits étranges et troublants contraires aux normes de notre univers et 4 notre raison. Surnaturel, irrationnel, Suspense, inguiétude sourde, peur ou panique, tels sont les ingrédients habituels. , ; === Le récit de science-fiction a qe narrateur se fonde sur les avancées ntifiques et technologiques pour extra- a a et imagines de nouveaux univers soumis A des lois étranges et déconcertan- . Lieux et themes de prédilection : le cosmos, de nouvelles pl: 8 é e e al des objets, des plantes inconnus, enehes, des Sire 12 EXERCICES El Les genres Crest fété. Un (ou une) automobiliste, au sommet d’un col, est pris(e) dans un orage. Soudain, if (elle) apergoit une jeune famme (ou un jeune homme) qui fait du stop. Hf (elle) s’arréte et... 1. Racontez la scéne sous fa forme d'un récit autobiographique. 2. Racontez la scéne sous la forme d'un récit réaliste. 3. Racontez la scéne sous la forme d'un récit fantastique (les éléments déchainés, linquiétante apparition d'un étre qui fait du stop, son attitude étrange une fois dans la voiture, etc). 4. L'automobiliste est un détective. Dans Porage, il reconnait individu qu'il a filé et dont il a perdu la trace. Il s'arréte et... Bi Le recit fantastique Transformez le texte réafiste suivant en un récit fantastique > en modifiant fe portrait de l'homme ; — en remplacant fe poulet par une téte coupée. En face de moi, devant la cherninée, je voyais un vieil hornme grand et courbé, wrés maigre et d'une péleur telle que la braise le rosissait 4 peine. Il tenait & la hauteur de sa poitrine un objet ou régu- ligrernent il portait la main et qui se révéla, quand homme se fut tourné un peu, étre un gros poulet, fraichement tué me sembla-til. Lo vieil homme arrachait des touffes de plurnes qu’ll jetait sur le brasier en bou- les erépitantes. l poursuivait ce travail de maniére automatique. Comme il tenait le poulet un peu trop prés de son vieux pull- over, il lui arriva plusieurs fois d’arracher la fois les plumes de lanimal et quel- ques fils de laine ! Bi La transformation Placez a chaque emplacement encadré un renseignement, un indice ou une action, qui transforment ce texte pour en faire d’abord un récit historique, ensuite un récit de science-fiction. Apeine endormie depuis une heure, elle avait entendu des derriére les et les épaisses de de sa chambre. Elle ordonna &L___] de faire entrer ; et en _] et enveloppée dans un pea [~~], vint tomber presque au pied de son lit, suivie de uatre ——| et de trois _|. Ses pieds délicats étaient nus,etilsl | parce qu’elle s’était en courant; elle criait, en leurant_comme un enfant, qu’un —— avait brisé ses = et , et Pavait blessée. LJ Elle avait ses cheveux dans un grand désordre et tombant jusqu’é ses jeds : c’était sa principale beauté, et PRR SS] pence ex'il y avai dare cette toilette moins de hasard que l'on ne Peat pu eroire, «Eh! ma chére, qu’arrive+-il donc ? fui dit-elle avec assez de sang-froid. Il est probable que si l'on en veut & quelqu’un ici, c'est & moi ; tranquillisez-vous. —Non, |_____] sauvez-moi,_proté- -moi! c'est ce qui me = , j'en suis certaine. » Le bruit des [1], qui s’entendit alors plus distinctement, convainquit que les terreurs de n'étaient pas vaines. « !» criat-elle. Mais celle-ci avait perdu la téte entiére- ment et, ouvrant qui servaient * en tirait une cassette de [___] de la pour la sauver, et ne Pécoutait pas. Les autres femmes avaient vu sur une fenétre la Iueur des : 13 ___ COMMUNQUER ~__ORDONNER SES IDEES ~~ ECRIRE UNE LETTRE | orm Les personnages du récit Sans les personnages, un réclt est impossible et le Iacis de leurs EXPLIQUER, fonctions et de leurs relations constitue une part majeure de Vintr- a ‘AAGUNENTER gue. Comment donc les présenter et les faire ees | — Comment parler des personnages ? OContinu et discontinu. Les portraits complets, en continu, se congoivent dans une ceuvre longue od Ion trouve beaucoup de personnages. Mais le risque est de lasser le lecteur. Aussi il faut conseiller une méthode en discontinu : on livre les informa- tions sur un personnage au fur et A mesure des besoins du récit. U Méthode directe. Le narrateur décrit directement une attitude, un geste, un cos- tume, un trait de caractére. II fait parler le personnage qui livre ainsi ses sentiments, CiMéthode indirecte. Le personage peut étre connote : son caractére, ses jugements sont déduits par le lecteur, 4 partir d'un geste, d'une fagon de s’exprimer, SEEM Quels réles un personnage peutil assumer ? On peut distinguer 1 peut donner ur objet, confier une mission |_Destinateur six réles possibles, ire: Destlnataire U regoit un objet, est chargé d'une mission, etc. 1 2ccomplit ou veut accomplir une action est visé par le sujet na { maaan Fiche d'identité et graphique des relations entre Jes personages OL’auteur d'un récit complexe a plusieurs personnages ne saurait rédiger d'un seul jet. Outre les multiples observations qu'il peut noter sur un carnet, les informations des ouvrages spéciatisés, il utilisera avec fruit les documents préparatoires, Fiche d'identicé | = Sonia! © Etat civil | i ae Personnage 1] P| © Portrait physique fb moo * Psychologie du personnage Telia « Intézétsociologique (un type social.) * Jugements sur le personage Personnage 2 TelaT | mm P: portrait physique - Ca: caractére - Di: dialogue L’EVOLUTION DU ROLE DU PERSONNAGE Quasinoto <> sujet Le peuple —s> | pgosant & Quasimodo Quasimodo sujet Quasimoto. 7" destinataire Un des personnages de Notre-Dame de Paris, fe caritlonneur Quasimodo, rendu mons- irueux et méchant par sa difformité, a été condamné au pilori pour avoir voute enlever une jeune bohémienne, Esmeralda, sur Vordre du sinistre archidiacre Frotlo. Quasimodo promena sur la foute un regard désespéré et répéta d’une voix plus déchirante encore : — A boire 1 "He e"aueu Et tous de rire. "aan | — Bois ceci ! criait Robin Poussepain en hui jetant par! la face une éponge trainée dans le ruisseau. Tiens, vilain sourd ! je suis ton débiteur. Une femme tui langait une pierre 4 la téte : — Voila vel é Vora evocation de quit'apprendra & nous réveile a nuit aver ton carlo |g : de damné. paroles — Hé bien ! fils, hurlait un perclus en faisant un effort pour Vatteindre de sa béquille, nous jetteras-tu encore des sorts du haut des tours de Notre-Dame ? — Voici une écnelle pour boire ! reprenait un homme en tui décochant dans la poitrine une cruche cassée... — A boire ! répéta pour La troisiéme fois Quasimodo pantelant. tee En ce moment, il vits!éearter la populace. Une jeune Evocation indrecte - fille [bizarrement vétuc] sortit de la foule, File était accompagnée dune [petite chévre blanche] & corres a hee, 520 dorées et portait un [tambour de basque] a la main, tambour Levit de Quasimodo étincela. C*était la bohémienne qu’it avait essayé d’enlever la nuit précédente, algarade pour laquelle il sentait confusément qu’on Ie chatiait en. Lieison evee cet instant méme... I ne douta pas qu’elle ne vint se ven- une ection ger aussi et [ui donner son coup comme tous les autres. sd Di] fa vit en effet monter rapidement l’échelle. La colére et le dépit [Ie] suffoquaient. [It] eGt voulu faire crouler le pilori, et, si Péclair de [Son ceil] eft pu fou- droyer, PEgyptienne efit été mise en poudre avant d’arri- ver sur la plate-forme. Elle] s'approcha, sans dire une parole, du patient qui) se tordait vainement pour lui échapper, et, détachant une | Esmeralda, gourde de sa ceinture, [elle] la porta doucement aux Tevres arides du [misérable] . Alors, dans cet ceil jusque-la si sec ¢t si brdlé, on vit rouler une grosse larme, qui tomba lentement le tong de ce visage difforme et longtemps contracté par le déses- agement de Vauteur poir. C'était la premiére peut-tre que Pinfortuné jamais versée. V. Huge, Nate Dare de Pais populace * gestes Esmeralda suggttée par ses vélements, ____ RACONTER Décrire Décrire, Cest représenter, dépeindre un objet, un Paysage, une scéne... Les descriptions sont ires en littérature on elles | fccompagnent les récits mals a presse en fait anssi un grand usage | {reportages, sports, articles Politiques...), mame Limpossible objectivité OChoisir les étéments de la réalité. Le réel est complexe : sa description exhaustive est impossible. Décrire, c'est donc d’abord choisir des éléments de ce réel selon divers critéres : importance pour le récit, significations symboliques, typicité. Ui Toute description exige un point de vue. Qui est le spectateur ? Lauteur, le narra- teur, un personnage ? En quel lieu et & quelle époque a-til vu ce Paysage, cette foule ? SSNS Quel ordre descriptif chotsir ? ONotre perception du réel est synchrone : nous voyons en méme temps les éléments qui composent ce réel, Par contre, la description écrite de ce réel est obligatoire- Le réel vu d'un lieu fixe. Nos yeux voient le réel en perspective : on peut done le décrire du premier plan 4 Yarriére-plan ou inversement. Les éléments du premier Plan sont les plus directement visibtes, d’oi Timportance qu'on peut leur accorder. OLe réel en panoramique. Si lobservateur pivote sur lu-méme A la fagon d'une caméra sur son axe, sa vision d’un Paysage, d'une scéne, devient panoramique et la description peut se conduire selon des oppositions gauche/droite, ici/li-bas, devant/derriére, en bas/en haut, 5Le réet en travelling. Si Fobservateur bouge, avance, prend du recul, i peut décrire le réel en travelling avant, arriére, latéral et le restituer 4 la fagon de la caméra qui se déplace, qui voyage (to travel : voyager). OLa description d'un objet. On peut appliquer les techniques précédentes mais aussi inventer un ordre plus psychologique. Exemple : vue globale de lobjet, impression densemble, détail significatif, réflexions... @@ Le vocabulaire de la description Verbes | Adverbes | Adjectits | * Voir, apercevoir, entrevoir, ds-| © Ailleurs, alentour, (Immense, démesuré, |» Aprés, avant, dans, cemer, distinguer, deviner,| dedans. debors, dessus, ample, spacieux, exigu, | depuis, derritre, devant, observer, épier, contempler, exa-| dessous, ict, [d-bas. 1, |étroit, imposant, Sran- | entre, & gauche, & droite, ‘hiner, surveille, scruter, svivre | Join, partout.. (dios. | parmi,& cété de, Vabri du regard, jeter un coup deel. | © Alors, ensuite, aujour- | * Enorme, gigantesque, | de, a travers, autour de, * Se tenir, stale, sétendre, se} d'hi, bir, demain, aus-|excessf,monstrueux, | au-dessus de, aurdedans Gérouler, apparaitre, se dresser... sitét, hier, longtemps... [colossal | de, au bas de... L 16 __ Prépositions Mots encadrés pour situer Métephores soulignées ‘Comparaison ———s= Traveling ————~» a Pessé simple: le rdcitreprend LES TEMPS VERBAUX Présent de narration Du point de vue de auteur narrateur Le ciel est pyir [sur] ma téte, onde limpide el canot, qui fuit devant unc légére brise. [A ma gauche | sont des collines tail- Iées & pic et flanquées de rochers d’ot pen- dent des convolvulus a fleurs blanches et “S~ yocabutare préas bleues, des festons de bignolias, de longues graminées, des plantes saxatiles de toutes les couleurs ; [A ma droite | régnent de vastes prairies. [A mesure que s'ouvrent de nouvelles scenes et de nouveaux points de vue : [tant6t j ce sont des vallées solitaires et riantes, [tantét} des collines nues ; [ici] c’est une forét de cyprés, dont on apercoit les portiques sombres, [a] c’est un bois léger d’érables, ot le soleil se joue comme & travers une dentelle.., ‘Chateaubriand, Voyage en Amérique. iinpertet: tempa de lz description, ‘expe la durée et la concomitance des élals et des ections La voiture [roulait | en pleine campagne, et ce qui me frappa d’abord, ce fut autour du le canot avance, \ reveling event cheval une nuée de mouches acharnées. Ung —— plan rapproché étrange lumiéss [tombait] sur la route, ‘dorée et dense, edt-on dit, comme un rayon de miel transparent. Et tout, l’air, les feuil,, les, Pherbe des prés; [semblait | figé dans > pian ginal Pattente. Les traits serrés, mes grands- parents [se tenaient | assis, immobiles de a chaque cété de la voiture. Des vaches, éten- ~~ dues prés d’une cabane, [tendaient | le Tine comme si elles | voulaient | meugler ;-~ mais je [n’entendais | qu’un souffle lourd. Un grondement roula dans la vallée. — Ivient, dit ma grand-mere, sans tourner Ja téte. — Hue, hue ! M Arland, Terre natale, Ed. Gallimard, lan rapproché plen de demi-ensembie 7 COMMUNIQUER ~_ORDONNER ses ies | [ [image d'une personne, ses tralts physiques et psychologiques, | EXPLOUER | | Permanents ou sulvis dans Paction, tel est le portrait. Eléments —.— du récit en littérature, les portraits sont nombreux dans la presse ARGUMENTER hommes politiqnes, vedeties, sportifs,.. —_ECRIRE UNE LETTAE ___ seo’! Faire un portrait SE Ot trouver la matiére du portrait ? 1 Lhomme n'est jamais isolé, D'oit 'mportance de la société, du milien géographi- que, de l'époque, jusqu'au mimétisme. Ainsi, le marin breton, le mineur de fond, le journaliste parisien, le médecin... sans frontiéres sont-ils des types humains forgés par un milieu, des sollicttatlons communes. On recherchera cette typicité. GLa matiére essentielle est dans la rue, chez nous, en nous, jusqu’a l'auto-portrait. Il faut donc observer, méditer, prendre des notes. croquer si l'on sait dessiner, étu- dier des photos, des dessins ou des tableaux. Ne pas négliger les encyclopédies ni les ouvrages spécialisés (costumes, coutumes...) surtout si on prévoit un récit histo- rique. Exemple : les Zazous des années de occupation étaient reconnaissables a la veste longue et évasée aux revers gigantesques, au pantalon large, court et droit, au parapluie, aux longs cheveux sur la nuque, & l’état desprit anticonformiste qui les rendra suspects aux nazis et aux miliciens. OLordre de Ja description est libre mais il faut insister sur le visage, les yeux, les mimiques, les gestes, le costume, les traits Marquants du caractére. SNE Le réel ou le vrai? O Tout dire du physique ou du caractére d'un personnage est impossible. A une res- titution exhaustive et fastidieuse du réel, mieux vaut préférer la vérité de quelques traits caractéristiques. OPar souci de vérité, refuser les stéréotypes : le lraitre, le héros, le méchant. "EEN Quel style adopter ? OLa syntaxe doit étre trés variée pour décalquer le personnage et insister sur le point de vue adopté, surtout s'il est trés subjectif. On peut méme intégrer une citation ou une amorce de dialogue dont les connotations continueront le portrait. OLe style sera enrichi par de muttiples écarts (figures de rhétorique). (= Vocabulaire du portrait La bouche Laflure, Le caractére : = LB 5 tls eiciy, = | Vils, brillant, [cours longs, a int ee farand, élancé, | brave, courageux, téméraire, vail. pergants, tetnes, ‘des, en brosse, | cée, rieuse, pen-| mince, gtos, cor-| lant, crdine, réservé, discrel, timide, sombres, trois, bouls ends, dante, expres-|pulent, robuste, | poltron, téche, typocrite, rusé, “Les yeux | Les chevenx stobuleux, _erépus, ares, sive, sensuelle...|fort, — musclé, | méchant, malcieux, honnéte, idle, hagards... soyeux, souples, aréle, trae, fluet, | loyal, fier, orgueilleux, prétenticux, —_{aplatis.. [svett..___[hableur, front impulsi. i ‘Lo Jour et ie liew L'ORGANISATION DU PORTRAIT Lrauteur narreteur _-e Une fois par semaine, je ne sais plus si c’était Ie jeudi ou le dimanche matin, il réunissait les étudiants de philosophie dans une salle de Sainte-Anne, dont le mur opposé aux fenétres était entiérement couvert de joyeuses peintures d’aliénés. On s’y sentait déja exposé & une sorte particuli¢re d’exotisme ; sur une estrade, Dumas installait son corps robuste, taillé 4 la Natghore —®. serpe, surmonté ePune téte bosselée qui ressem- Conparscn plait & une grosse racine blanchie et dépouillée par un séjour au fond des mers. Car son teint cireux unifiait le visage et les cheveux blancs qu’il portait taillés en brosse et trés courts, et la barbiche, également blanche, qui poussait dans tous les sens. Cette curieuse épave végé- tale, encore hérissée de ses radicelles, devenait tout @ coup humaine par un regard charbon- neux qui accentuait la blancheur de la téte, dk et du col empesé et rabattu, contras- Antithase ge bisnche Luboré de jugemem / mnélodieuse : véritable voix de co auteur opposition continuée par celle de la chemise tant avec le chapeau a larges bords, la lavalliére et le costume, toujours noirs. Ses cours n’apprenaient pas grand-chose ; 1 jamais if n’en préparait un, conscient qu’il était ¢elu charme physique qu’ exergaient sur son audi- toire le jeu expressif de ses lévres déformées par un rictus mobile, et surtout sa voix, rauque et ne.cant les _/ ipflexions étranges ne renvoyaient pas seule ment & son Languedoc natal, mais, plus re qw’a des particularitéS'régionales, & des modes trés archaiques de la musique du frangais parlé, » si bien que voix et visage évoquaient dans deux. ordres sensibles un méme style a la fois rusti- que et incisif : celui de ces humanistes du XVi* siécle, médecins et philosophes tent; “par le corps et esprit, il paraissait perpétuer la race. © LéviStravss, Trlstos tmpiques, Ed Pion Aspect général Détais précis et lypiques : le visage Les habits Portal ique Span ec traits -WMétaphore ~Connotations de la voix 19 acm Ecrire une fable COWNUNQUER ORDOKNER SESIDEES | La fable est tombée en désuétude. C'est fort dommage : ce genre, EXPLIQUER | | €n partie codifié, permet d’exprimer des Idées et des sentimente ~ AAGUMENTER ) | GANS des domaines trés variés, Sans exclure Pimage poétlque. ECRIRE UNE LETTRE l™mmm" Quelles sont les régles codifiées de la fable ? Ce genre cher aux Anciens, aux auteurs des fabliaux médiévaux et, bien sir. A La Fontaine, correspond & quelques régles impératives, OLa fable comprend un récit et une morale, exprimée au début ou & la fin, parfois simplement connotée (elle émane du récit). OLa fable a pour tache d'instruire et de faire réfléchir tout en amusant : elle est didac- tique. OLa fable est plutét courte. OLa fable utilise systématiquement la personification (fes abstractions sont incar- nées par des hommes, des femmes) et V'allégorie, langage A double signification (un sens dénoté, direct, et au moins un sens connoté, suggéré mais obligatoire), Ainsi, Je corbeau est aussi un étre sot et vaniteux facilement exploitable et le renard un rusé cynique, peut-€tre un courtisan. (Tout fabuliste doit savoir saisir un geste, une attitude, réussir une caricature, utili- ser le dialogue. Sm Quels sujets conviennent ? In comprend mal la désaffection des contemporains pour Ia fable. Flle peut fort bien puiser des sujets dans les domaines économique (forts et faibles, économie et morale), politique (renouvellement possible du genre), moral mais aussi dans les pro- verbes, les maximes. Un simple fait divers peut inspirer un fabuliste (accident, bagarre au cours d'un match, dévouement d'un immigré qui sauve un enfant... UCertains poémes de Prévert ont des allures de fable. D'autres poétes y ont vu-sur- tout la possibilité d’exprimer des idées incongrues ou contestataires. SE Quelle versification choisir ? Un rythme régulicr serait nuisible & la fable qui doit ménager de nombreux effets de surprise. Ainsi La Fontaine a-til adapté le vers libre, plus souple, et un systéme de rejets, d'allitérations, ete. Le métier Poétique est indispensable au fabuliste. OLes vers libérés conviennent aussi, pour les mémes raisons. mmm La fable peut-elle étre lyrique ? OLe fabutiste est souvent un homme d’idées, qui fait appel a l'intelligence, au sens critique, 4 "humour. Ce qui n’exctut nullement les sentiments. (Mais le lyrisme s‘exprime surtout dans les figures de style, dans l'allégorie, les nota- tions bréves et personnelles. 20 Anwnaux ullsjonques : ‘ow d'un geste, fa attitude ‘oma ts, UNE FABLE CELEBRE Le Loup Et L'AGNEAU La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous Fatlons montrer tout a’ heure. Unagneau se désaltérait Dans le courant dune onde pure. Limecent.lavectine: “Un Joup survint 4 jeun, qui cherchait aventure, 7 Et que la faim en ces eux attirait. innlale, mensonge et . mene a imac, + Quiterend sihard detroubler mon brenvage? pang Invanquerant Dit cet animal plein derage : ‘Tu seras chatié de ta témérité. —Sire, répond 'agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colére ; Mais phitét qu'elle considére Que je me vais désaltérant Dans le courant Daa Plus de vingt pas au-dessous delle; — Manes Et que, par conséquent, en aucune fagon aon Jene puis troubler sa boisson. Vevsisertcus —Tulatroubles !reprit cette béte cruelle ; jon Fein Et je sais que de mol tu médis Pan passé. Vers ibras — Comment l'aurais je fait, sife n’étais pas né? Reprit 'agneau :je téte encor ma mere. “est donc ton frére, —Jen’enai point. — C'est done quelqu’un des tiens ; Car vous ne m’épargnez guére, Vous, vos bergers et vos chiens : On mel'a dit. I faut que je me venge. » La-dessus, au fond des foréts _-——" Leloup remporte, et puis le mange, Sans autre forme de proces. La Fontaine, Fables, Livre |, 10 Le« morale» (en antiphrasel = Debut du récit 21 RACONTER cine —saam| Ecrire un dialogue __onbonnen ses ines | | yy, récit sans dialogues ? Quel silence de mort Les ara ___Bpuouer | | du récit ne peuvent agir sans parler et leurs dialogues, qui cou- 7 mreunesren ] | POAt He réclt, en sont avis! la pulsation vivante, ___ECAIRE UN LETTE aman Les informations dans le dialogue Le dialogue renseigne les personnages, mais aussi le lecteur sur: —les lieux, les temps, la durée de laction, — les faits et gestes des protagonistes, —leurs sentiments et leurs opinions, — la succession et la nature des événements. “ama Les entours du dialogue Pour faciliter la compréhension du dialogue, il faut donner quelques indications sur les gestes. les intonations, le débit, la mimique des interlocuteurs, ainsi que sur leur caractére, leurs émotions, leurs pensées secrétes. mamas La vérité du dialogue Pour que le dialogue écrit ressemble & un dialogue oral, en restitue la vérité, il faut : — adopter le registre de langue a la situation et aux Personnages, er en partie la grammuaire de Voral : phrases souvent courtes, phrases ellipti- ques ou inachevées, phrases coupées par l'autre protagoniste, — conserver quelques termes sans signification précise mais qui assurent le contact physique entre les interlocuteurs : euh... hein... bon... ™aE== Signalisation et ponctuation du dialogue G Pour un dialogue continu, on utilisera des régles connues de la ponctuation ; ouvrir tes guillemets au début, les fermer & la fin, séparer les réparties par des tirets, L'expres- sivité propre & Yoral disparaissant & écrit (débit, intonations, rythme), on essaiera de Pévoquer par des points d’exclamation, d'interrogation, de suspension. U Pour un dialogue en discontinu, dusage plus fréquent parce qu'il évite les longs échanges fastidieux et qu'il allie récit, descriptions, réflexions et paroles, la ponclua- tion est utilisée de la méme maniére. Une dérogation : les termes annoncant fe chan- gement d'interlocuteur (epritil, elle le répéta, elle Tui demanda...) ne provoquent pas la fermeture des guillemets, Exemple : Sembrassai 4 mon tour la tante qui dit: «Nl est gentil... Cest donc un blond !... — Il a de jolis cheveux, dit Sylvie. — Cela ne dure pas, dit la tante ; mais vous avez du temps devant vous, et toi qui es brune, cela t'assortit bien. — It faut le faire déjeuner, la tante, dit Sylvie. » G. do Nenal, Syvie 22 EXERCICES @ Le discours indirect Le discours indirect permet de rapporter «les paroles dans des subordonnées com- plétives (page 132}. Dens le texte suivant, transposez fe dis- cours direct en discours indirect et le dis- cours indirect en discours direct (paroles rapportées telles quelles). io n’hésitai plus. Marie-Louise, votre pére connait tous les gens qui embauchent sur les quais. Pour quelques semaines, Lucien, ne poux-tu lui demander qu'il t’aide a trou- ver du travail ? C’est une solution provi- aoire, je sais que tu en es capable et tu nous sauverais. Pas ca, dit Marie-Louise la bouche ronde. Non, pas ca, répéla tout bas Lucien. Mar-dessus la table, il agrippa le col de ma blouse. Je vots, dit-il, madame, non, mademoi- sulle a maintenant découvert un monde, ullo a appris ce qu’est une gréve, un ché- Mmour, un travailleur. C’est sa nouvelle jon. Alors, pour son confort moral, lo imagine d’avoir un prolétaire au sein do la famille. C’est plus facile que de le dovenir soi-méme. Pourquoi n’as-tu jumais travaillé comme les autres ? Quelle excuse as-tu ? Pour m’élever ? Tu te mens a tolméme. Et si c’était pour m*élever, pourquoi aujourd’hui menvoyer sur les quais ? C’est un peu tard. Que ne I'as-tu fait quand j‘avais soize ans ? #1. d'un seul trait, il dévida ses rancunes. On levait mis au college. Au début, ‘au début, il avait été heureux. Mais plus lard ? Notre vanité, il l'avait payée cher. ©. Bicheroi, Eso ou fe vale vie, Denodl, 1867 Bi Les entours du diaiogue Felevez les informations sur les gestes, fa voix, les Smotions, les sentiments des deux personnages et montrez leur néces- Sité pour éclairer le dialogue. «J'ai couru », dit-elle. lui jeta un regard a la dérobée : « En quel état tu es ! tu vas attraper du mal... —Oh| Je suis résistante ! Ma jupe est lourde de pluie, j’ai les pieds trempés, et je ne me changerai que dans deux heu- res ! Mais ¢a ne fait rien, tu es la. — Tu te négtiges trop, Rose. Tu mépri- ses trop... » Elle l'interrompit, croyant que c’était une louange : «Non, non... je ne suis pas plus coura- geuse qu’une autre, je n’ai aucun mérite Ane pas penser 4 certaines choses : rien r’a d’importance que nous deux », dit-elle & voix basse. Elle approcha de ses lévres le verre de malaga qu’on lui avait apporté « Il faudreit aussi penser & moi, dit-il, pen- ser a la petite Rose que j'ai aimée... » Elle le dévisagea avec étonnement. lI insista : «Elle n’avait pas une jupe trempée de pluie, cette petite Rose, ni des souliers pleins d'eau, ni des méches sous son vieux chapeau... Ce n'est pas un repro che, repritil vivement. Mais quelquefois, il faut me pardonner si je dois faire un effort... » Elle ne fe quittait pas des yeux. II perdalt pied : «Je voudrais que tu aies pitié de toi méme... je veux dire : de ton visage, de tes mains, de tout ton corps... » Elle cacha vivement ses mains sous la table. Elle était devenue pale : «Je ne te plais plus 7 F Mauriac, Les Chemins de fa mer, Ed. Grasset, 1998 23 zn —ssm | Le dialogue de théatre : COMMUNIQUE 7 a . P _SRoonnen ses pees | [ere ee ean aaa ees définlt d'abord par les dialo- SIPLCUER | | gues. Mais ces dialogues assument des fonctiona qui les rendent ~~ Wreunenten | | Sifférents te ceux de la communication courant __ECRIRE UNE LETTRE mm Le dialogue peut faire avancer l’action CComme if est impensable de restituer int égralement la fiction a laguelle on se référe on peut se servir des dialogues pour décrire um lieu, une scéne absents, faire un ré (par exemple dans une scéne d’exposition), annoncer une intention, une décision| propres & créer une péripétie, un contflit. GLe dialogue direct, tes courtes réparties accentuent le rythme de Faction ; un mon logue, un récit ou une description le ralentissent. imams _Le dialogue révéle la personnalité de celui qui parle ULe niveau de langue doit étre adapté & celui qui parle. Le dialogue direct, clair, vivant, permet un jugement rapide ou une identification 4 l'un des personnages, Les! Paroles sont liées la mimique et a la gestuelle du personnage, a ses déplacements, mais aussi aux costumes et au décor. Ne Pas négliger ces indications qgu’au théatre on appelle didascalies. OLes paroles et les actes d'un Personnage doivent symboliser son caractére et/ou son milieu social. mams= Dialogue, quiproquo, monologue, aparté Le dialogue. Alors que la lecture permet 'arrét et le retour en arriare, le dialogue de théatre doit maintenir attention des spectateurs et leur intérét. Il évite donc lon. gueurs, délayage et développements trop abstraits. - Le quiproquo : un personnage parle & quelqu’un qu'il croit étre un autre. Te faux dialogue : on parle & un confident qui sert & renseigner le spectateur. Le monologue : en fait le Personnage parle pour renseigner les spectateurs. Laparté : te personage s‘adresse directement aux spectateurs, & Vinsu des autres personages. @SES" Vocabulaire a utiliser Paroles Paster | Parter ham | Varter bas | Maniére de pavter Mots, réplique, Dire, sexorimer, Crier ségosier,|Chuchoter,mur-|» Artioule, afoul, balbtie, Bropos, scours, énoncer, pronon: tones, tonite, | murer, marino égayer,jser, pérore;. avis alocution, cer, reprencre, | gueuer,éclater..| er, sour, be-|« Prolie, loquace, bavar, dco, REGLES DU DIALOGUE \Un bruit insolite et violent incite une étrange famille a se réfugier dans les étages de sa maison... U PERE, — Vite... un detnier effort 1... M apparatt dans la pitce, muni d'une botte a outils et de ruaaties Us'affale, se releve et regarde autour de tui. Pendant ce temps-l le reste de la famille émerge : Zénobie, la file, qui a seize ou dix- sept ans. Anna, la mere, trente-neuf, quarante ans. Le pore lui-méme est un quinquagénaire barbu, It y a encore la bonne qui se nomme noms importance «is didescalies Ny ; ises. Hy adéja, erence Cruche, et tout ce monde porte des tas de paquets, valises. 5 . dans un coin, le Schmitz. Test tout enveloppé de bandages et vetu oi de loques. Ila un bras en écharpe et tient une canne de Vautre. It boite, saigne et it est taid a voir. H se tasse dans un coin, R i ut. nange rencontre PERE = On y est presque, les enfants, Un ultime sursaut Beare \~ -Eruit se fait entendre @ nouveau dans ta rue, c'est-a-dire par-dela orf tage Le Gruit se fait enter les fenétres. Zénobie renifie. \ MERE. — Ma chérie, voyons... Cato oral Ne va la caresser, mais le pere Varréte. 4 ae — Anna f Vite un coup de main. C'est le plus urgent. (7 se précipite a Vescatier dont il commence a barrer la volée descen- dante avee des planches ; elle court Vaider, et, au passage, apercoit le Schmuirz, s*immobilise, lwi lance un mauvais regard et hausse les épautes). Tiens la planche, je cherche un clou. (H fouille dans sa botie 4 outils et trouve un clou). En réalité, je devrais mettre des vis, mais ¢a pose des tas de problémes. MERE. — Comment ca ? _ | PERE. — D’abord, je n’ai pas de vis. Ensuite je n’ai pas de tour nevis. Troisiémement, je ne sais jamais de quel cOté on tourne pour visser. MERE, — Comme ga... Elle tui montre @ Venvers. PERE. — Non, e’est comme ga. ; lui montre dans le bon sens — Le bruit s’enfle dans ta rue, Zéno- bie hurle, furieuse. ; ZENOBIE. — Allons, dép8che-toi t ; PERE. — Oi ai-je la t8te.., et toi qui me fais bavarder. Mt cloue. MERE. — Comment, je te fais bavarder 7 - PERE. — Ne nous disputons pas, ma chérie. (It se jette sur elle et Lo ble des insinets —»-Yernbrasse violemment). Ah, la, ta, ce que tu m'inspires.... Il se remet @ sa planche. ZéNOBLE. — J'ai faim. ; MERE, — Cruche, donnez 4 manger a la petite. ; Pendant ce temps-la, ta bonne s’est affairée & tout ranger, vitant soigneusement d’approcher le Schmiirz. nis Vian, Les Bétssoure eempire ou La Schmie, Betis Van Les Cates er ee ecto 19 Connolations de Iu olupaté “| ‘Nogistre de tangue —>~ oan oraison, haran-/deviser, dialo- douiller,.. | laconique... glen | suer, ajouter.. | _ i * Directement, vivernent... 24 25 _. veo’! Le texte de la bande COMMUNIQUER . - commesnes| Gessinée —.——— La bande dessinée aliele texte et image pour constitucr un genre APCUVENTER | | narratif, Quelle part y prend le texte ? Comment le relier & Ecre une terre | | image ? Quelies sont ses particularités ? lames Pourquoi le texte est-il nécessaire dans la B.D.? “La vignette de B.D. a pour réle de décrire un lieu ou une situation et de mont les actions des Personnages ou d'autres forces agissantes (exemple : avalanche) Réduite 4 elle-méme, elle est polysémique : on peut en proposer plusieurs interpré tations, imaginer plusieurs réparties pour un méme personage, OLe texte a pour premier réle de réduire cette Polysémie en apportant des interpre tations univoques : on sait exactement ce que signifient un geste, une scéne et que disent les personnages. "mmm" Quels codes doit utiliser le texte ? Les paroles ou les pensées d'un bersonnage apparaissent dans une bulle reliée Personnage par un appendice (traits pleins pour les paroles, petits cercles pour I pensées). Les encarts sont réservés au narrateur : il donne des précisions sur le lieu, le temps, les actions, ou bien fait un commentaire. Ala place des mots d'un personnage, il est parfois possible utiliser des pictogr: mes codés qui figurent dans une bulle. I> GR GR Ola fonction expressive du langage (sentiments, émotions...) peut se marquer des interjections et les bruits peuvent étre évoqués, dans limage méme, par des ont matopées. La forme et la grosseur des caractéres précisent l'intensité, ta soudaineté, la violence d'un sentiment. @ames Comment assurer Ia liaison texte/image ? Le sens de lecture. Un texte ordinaire se lit inéairement, de gauche & droite. Dans tence donne au texte un caractére synchrone. Toutefois, conventionnellement, on admet que Fordre des répliques est de haut en bas, de gauche a droite, de Parriére-plan au premier. OLa complémentarité. Le texte peut se référer A Timage en la nommant (« Atten- tion! Un ours! »), en faisant parler les personnages (« En avant, toutes ! Il nous a vus... » formute que justifie l'image d'un poursuivant), en insistant sur un détail (Une guépe!»), en annongant la vignette suivante (« Mais que voisje sur la colline ? ») 26 1. LA PLANCHE DE B.D. ' : Liaison texte-image erm . ee ca ipa w. Anensid = gros xe vscttres Islaronce a "image — ire do haut a an ha’ totes trombiées = lorsque, la peur Uren ‘oxitction ———— sh worreteut ro de gauche Adrole Risto de langue eourant juste les paroles, Le vignette suivant J est emnonobe: Frame pat Tavon textesmage Bob ce Moor, L’Expédition maudlte, Ed. Casterman, 1967 a ORDONNER SES IDEES RACONTER COMMUNIQUER Livrer ses impressions Au sens étymologi EXPLIQUER que la saisle du monde par les sens laine nt fait, impression et perception sont dane mcs, Noles de voya- ____AAGUMENTER | | ges, journaux intimes, lettres mais aussi poosic e1 Iitéral ECRIRE UNE LETTRE impressions y dominent. "=m L'impression ; déja une interprétation ? Les incessants stimulis que homme regoit sont enregistrés et transformés en impres- sions. Mais le méme stimulus, par exemple un coucher de soleil, n’éveillera pas chez tous les mémes perceptions. C'est que la mémoire, Pintelligence et 'affectivité entrent en compte. @@le Savoir utiliser son clavier sensoriel Les habitudes, les automatismes acquis, les préjugés (cultiver ses impressions, c'est inutile, puéril), la dureté du travail oblitérent souvent Jes impressions. Pour retrouver une perception et une expression personnelles, il faut s‘efforcer de rééduquer ses sens : la vision et l'oute mais aussi — sens trop négligés — l'odorat, le goft et le toucher. =ames Comment transcrire ses impressions ? OLes phrases peuvent étre courtes, nominales, elliptiques ; ce sont des phrases- notations, gui rendent compte du fourmillement sensuel du monde. Des mots doivent étre trés précis, qu’ils désignent ou qualifient. Les adjectifs ont done une importance particuliéve, S'il faut capter un mouvement, les verbes ont le premier réle. ames Le vocabulaire Vue | Oule | ——_—Odorat Toucher Gott * Vision, regard, | * Bruit, bruisse- | ¢ Odeur, senteur, | Tact, caresse, | ® Nom des aliments scéne, panorama, | ment, bourdonne- |parfum, aréme, | attouchement, gifle, | et des boissons... nom des choses et |ment, chuintement, |bouquet, effluve, |soulflet, nom des | Acide, vert, acer- des étres vus... | clameur, ovation, |exhalaison, fra __| choses el des étres... | be, amer, astrin- © Eblouissant, ruti- | applaudissements... | grance, fumet, * Souple, étoffé, | gent, sucré, doux, lant, brillant, écla- | * Aigu, pergant, émanation, relent... | chau, brillant, salé, épicé, insi tant, étincelant, | strident, agagant, | ° Belsamique, tiéde, frais, froid, | pide, aigre, | resplendissant...|sourd, éclatant, riche, subtil, net, | Keger, lourd, piquant, sec, dessé- | * Minuscule, petit, | clair, sonore, léger, | arontatique, o¢ori soyeux, duveteux, | chant, gouleyant... Brand, énorme, [fort faible, métali- |férant, capiteux...humide, mouillé, | * Gofter, manger, | géant, long... que, sec, prolongé, | * Sentir. embau- __moite, collant, sec, |boire, savourer, | ° Voir, apercevoir, | plaintf.. mer, fleurer, dr, gras... déguster, avaler, regarder, entrevoir, |* Entendre, oulr, | humer, reuifler, | Toucher, tater, | dévorer, ingurgiter, distinguer... cistinguer, discer- | flairer, puer, infec- effleurer, presser, | manger, bouffer, ner, écouter., ter, empuantir.. | caresser, peser, pal grignoler, siroter... [Pet chatouiller.. 28 VOCABULAIRE Sitét ela douane, posada, of ’'on nous sert: _ phrases Aen <— saucisson noir cPmiteux fromage de chévre. ar eliptues ego. ope rida. “fond de la salle que la clarté du debors fait obscure, un escalier aux marches d’ardoise ; sur la detpiére marche s’assied une fillette nue. Elle regarde étriper un agneau, dont l’aubergiste sus- ‘Scéne insolfte ot oa ab. plafond bas les viscéres ; tout A Pheure, Trango eprds eee dist ethene me tevant, j’y donnerai du front. <—~ Notte guide, assis auprés de nous, saupoucre de sel gris une tomate. Sur la table, échappé du fro- mage, un mai ae asticot caracole. La vieille auber- giste pése Je saucisson pour s@¥Veir_ce que nous en avons consommé. Prés humides ; rocs-humineux-Sur la Cerdagne Pres rile peureusele val Pouin# la lumiére ruissélle du sommet des monts [comme un Tait |. 1. le, Hgtaux préfetes, EA. Mercure de France Comparaisén Impressions Précision des adjectits Aspect d’un vin Pd a ZZ Robe d’un beau jaune brillant jct!doré. Limpidité parfaite. Nex on Le nez rappelle a la fois te Bouquet riche et distingué. ir pt la noix. Terme technique ‘Terme technique et métaphorique Bouche * C’est és concentré. Bon équilibre entre la vivacité et le gras. Saveurs discrétes de noix et d’épices. f ba Extrait e'une fiche de déqustation (vin jaune du Jura) Weores 2 . 5 wars! Livrer ses sentiments COMMUNIQUER allie —— _OADONNER SES IDEES | | Les sentiments, méme tempérés par la raison, concernent Vaffec- EXPLIQUER ae Je domaine pre De son Bitiiiate ow ret et, comnts, ss tels, nt notre ay il dor raewewren | | {2 s, on i le plus secret. Faut-il donc Jes exprimer ? ECRIRE UNE LETTRE: SEES Importance des sentiments OL'expression des sentiments est souvent moquée dans un monde o# la raison froide et la dérision semblent l’emporter. Or, sans les sentiments, 'homme serait amoindri, sourd au monde et a autrui, automatisé. GRéhabiliter les sentiments, c'est admettre la force des pulsions nées dans l'incons- cient (constructrices ou destructrices) et des tendances qui les prolongent. Peines de cceur, plaisirs de la vie, répulsions, amour... tels sont les sentiments. Mmmm La syntaxe Dans Ia phrase affective, la syntaxe doit correspondre aux émois, aux sentiments exprimés, en somme illustrer la fonction expressive du langage. On emploiera donc : —des phrases courtes pour marquer la vivacité d'un sentiment ; — des phrases longues et complexes pour dépeindre un état d’ame, des sentiments intimes ou contradictoires ; — des phrases coupées, elliptiques, pour retrouver la spontanéité de Poral ; —des phrases exclamatives pour marquer fa force du sentiment exprimé, O La phrase interrogative convient fort bien puisque les sentiments s'expriment dans la communication. On peut donc prendre a témoin, interroger, impliquer... ames Le vocabulaire sentimental L'expression des sentiments appelle un vocabulaire expressif, des mots a fortes connotations. D’oii Pimportance des adjectifs et des verbes. Noms i ‘Verbes ( Adjectits | Aimer | Amour, passion, affection, amitié, | Chérir, adorer, affectionner, | Epris, passionné, tendre, concorde, entente, tendresse, fra |riler, languir, s'éprendre, | voluptueux, chaud. ardent, temilé, adoration, vite, dévotion, | sembraser, cajoler, roucou-|galant, célin, angélique, ferveur, ardeur, feu, coer, five... | ler... céleste, chaste, platonique, Noe a __ affectuewx, bienveillant.. Hair Haine, animosié, aversion, antipa-| Abhorrer, détester, exécrer, | Haissable, odicux, détestable, thie, colére, dégodit, horreur, hos-| rejeter, honnit, maudlire, se|exéerable, insupportable, tilté, inimité, exécration, rancune, | venger, excommunier, répu-| maudit, haineux... ranicceur, répulsion... gner... | 30 LORGANISATION DU TEXTE Pour échapper &un carrosse, Marianne a fait un écart mais elle est tombée et s’est tordu Ta cheville. On me releva pourtant, ou plutét on m’enteva, car on vit bien qu’il m’était impossible de me sou- tenir. Mais jugez de mon étonnement, quand, parmi ceux qui s’empressaient 4 me secour reconnus Je jeune homme que j’avais Taissé & Véglise. C’était & lui 2 qui appartenait le carrosse, sa maison n’ était qu’ deux-pas plus Join, et ce fit od il voulut qu’on mg transportat. Je ne yous dis point avec quel air d’inquiétfide ‘sone ils’y prit, ni combien i] parut touche de vie bligé Marianne et le Jeune horime Le lecteur pris @ témoin dujeune homme | dent. A travers le chagrin qu’il en marqua, lai pourtant que Je sort ne Pavait pas tant d ‘a en marrétant. « Prenez bien garde 4 mademoiselle, disait-iJ 4 ceux qui me tenaient ; portez-la doucement, pe vous pressez point », car dans ce moment ce ne fut point A moi a qui il parla. Il me sembla qu’it s’én abste- nait 4 cause de mon état et des circonsjanices, et qu'il ne se permettait d’étre tendre a a ses soins. STE me De mon e6té, je parlai aux autres, ef ne lui dis preter regard rien non plus ; je n’osais méme le regartler, ce qui Phrase longue et cdonnéas précises échangé —___| faisait que j’en mourais d’envie : aussie regardais- je, toujours en n’osant, et je ne sais ce qe mes yeux tui dirent ; mais Jes siens me firent un¢ réponse si tendre qu’il fallait que les miens I’eussent méritée. Cela me fit rougir, et me remua le coeur 4 un point Proms éros fw peime m’apercus-je de ce que jejdevenais. Je n’ai de ma vie été si agitée. Je ne saurais vous définir ce que je sent: Nelssance de ‘Cétait un mélange de trouble, de plaisir et de amour : description | peur ; oui, de peur, car une fille qui en est la-dessus | A son apprentissage ne sait point ot tout cela la méne : ce sont des mouvements inconmus qui | pone‘, Lenveloppent, qui disposent d’elle, qu’elle ne pos- (émoi amoureux) séde point, qui la possédent ; et Ja nouveauté de ee cet état Palarme, Il est vrai qu’elle y trouve du plai- sir, mais c’est un plaisir fait comme un danger. Marivaur, La Vie da Martine 31 ____ oma] Ecrire un poéme en vers I Des profondeurs de l'inconscient d Ja sensation immédinte, du désir iSESIDEES | | sauvage de dire ses émois et ses réves a la volonté d’exprimer ses EXPLIQUER Peines et ses espoirs, la poésie a des sources multiples. C’est une affaire sérieuse, vitale et, sans inspiration, on n'est qu'un versifi cateur, pas un poete, Foutefols, la poésle implque aussl un savolr- | AARGUMENTER ECRIRE UNE LETTRE faire, une sommne de techniques qu’il est bon de dominer, EE Quwest-ce qu'un vers ? GLa disposition du vers. Graphiquement, te vers commence par une majuscule. A la fin d'un vers, on va & la ligne pour écrire le suivant. OLa longueur du vers. Le vers se caractérise par sa longueur. Ele dépend du nombre de pieds, c'est-&-dire des syllabes qu’on doit prononcer. En fin de vers ou, a I'intérieur, devant un mot commengant par une voyelle, le e muet Ne se prononce pas: il doit étre élidé. Exemple : Le vent qui tourn(e) autour de la vie et 'emport(e) (P. Louys) = 14 sylla- bes mais 12 pieds seulement. =m La rime La rime est la répétition, a la fin des vers, de la dernigre voyelle accentuée, c'est-a- dire prononcée fortement, et de ce qui la suit : or/corridor, septembre/ambre. l™mmmm La richesse des rimes Rimes pauyres Rimes suffisantes ___Rimes riches Homophonie de la seule | Homophonie de la voyelle | Homophonie de la voyelle finale voyelle finale accentuée et de | finale accentuée et de la cor- | aecentuée, de la consonne eappul, ce qut la sil: sonne @'eppui et d'autres éléments la précédant : chevelure chevelure chevelure murmure brilure ciselure @@mmm L'alternance et la disposition des rimes OLvalternance. II faut faire alterner les rimes féminines et les rimes masculines. Les rimes féminines sont celles des mots terminés par un e muet {trente/arborescente, poésie/fantaisie), les rimes masculines sont toutes les autres (pur/dur, nuit/luit), OLa disposition. L’alternance peut se réaliser de trois fagons, selon la disposition des rime hevelure/.. murmure/... dureté/..cémarré. [ ABAB : chevelure/... cureté/... murmure/... démamé Rimes embrassées: ABBA: chevelure/... dureté/... émarré/... murmure. lumen La strophe La strophe est un ensemble de vers correspondant a un systéme de rimes com- plet, du type ABBA ou ABAB. Fille est aussi un ensemble rythmique. 32 (uw LE SONNET | Genre décrié & notre Epoque parce que ses régles sont strictes, le sonnet permet pourtant Texpression des sentiments les plus intimes ou tes plus forts, des idées les plus person- nelles ou les plus nobles. On peul, sur ce poeme de Guillevic, faire les remarques suivantes: ° Le theme est tres simple. © Le dernier vers d’un sonnet est le plus important (résumé du texte, effet de chute, surprise...). ; ; : © Ce sonnet est irrégulier par les rimes des tercets, qui n'obéissent pas a la regle : CCD/EDE. ; ; * Les rimes sont pauvres (explique/épisodique) ou suffisantes (soupiraux/sarraux). Un quettein Fime mescufine ieee {sirophe de 4 vers) cembrassées LECOLE PUBLIQUE ‘Le vers Commence: fer we TRIES 4 -ww> —_ ¥ Orthographe, calcul, histoire des Frangais, Le quatorze juillet, Valmy, la Carmagnole, Le progrés, ses reculs, et, toujours, sonfsucces. Guitteve, Tents et un € Gelimard 1954 aga 9 Rimes croisées ime feminine COMMUNIQUER, __Tonm| L’expression poétique libre CRDONNER SES IDEES Un vieux conflit oppose les partisans des poémes A forme fixe et "___ ExPLouen | | ceux qui entendent échapper A leurs regtes, jugées gratultes et ~~ jrcumentsn | | Stétilisantes pour inspiration. Du vers libre de La Fontaine a __ OWENS || Pécriture automatique des Surréalstes, de nowvelles fone sont ECRIREUNELETRE | | @PParues qui n'ont ailleurs pas échappé A la codification, Mums Le vers libre Lorsque les vers d'un poéme riment mais quills sont de longueur inégale on les appelle des vers libres, Exemple : la plupart des fables de La Fontaine. mamas Le vers ilbéré Au mitieu du 19¢ siécte, beaucoup de poétes ont commencé & refuser les régles clas- Siques et ont utilisé des vers libérés. Ces vers sont de longueur inégale et la rime disparait ou devient occasionnelle. Celte liberté convient a 'expression des sentiments mais, pour éviter le prosaisme, il faut compenser ta disparition des rimes et du métre traditionnel par tes répéti- tions, le rythme, l’harmonie, la richesse des images. mam L’écriture automatique ODésireux de libérer homme de la tutelle de la. raison et des tabous, les Surréalis- tes ont exploré des voies qui conduisent a révéler I'existence du moi abyssal, né de linconscient. D’oi les récits de réve et la technique de l’écriture automatique, « dictée de la pensée en Pabsence de tout contrdte exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale », OL €criture automatique (on écrit rapidement, « sans sujet précongu », et sans relire) fait surgir des images inattendues, qu’on peut reprendre dans un texte poétique. mame Des mots nouveaux Le poéte crée des mots nouveaux, intéressants comme objets sonores, révélateurs d'un monde onirique ou de réalités insoupgonnées, DLes mots forgés, ou forgeries, sont créés de toutes pieces. Sarcospéle sur Saricot, Bourbourane A talico On te bourdourra le bodogo. (H. Michaux) O Les mots-valises sont faits de la rencontre de deux mots par suppression-adjonction, Exemples : |.’éducastreur (éducateur + castrateur) Brigoler (bricoler + rigoler) Ces techniques sont libératrices pour l'auteur. Mais pour le lecteur ? Des mots opa- ques, des jeux systématiques sur le langage risquent de le lasser trés vite. 34 VERS LIBRES ET VERS LIBERES EI Vers libres ; la rime subsiste 4 eds the pel) Honea] fan besa Et pars La route blanchit i Sous la nuit 5 pieds iottre impair) Il est tard Va-t'en que le temps poe eey Mercure é France ibérés : Ia ri i i Des vers comme Bi Vers libérés : la rime disparait = Il fait si doux ce soir que notre chair est lache ir Et que nous sommes immortels. Sinners C'est Fheure 9 : ipa lige Ot les ombres se dédoublent, = dit ceux que nous sommes partent autre langue, Ou l'amande lisse du désir Dans I$ ne peut plus cricy 5. Melnou, Lem secre, Ed. Pal Oswald, 1068 Pichesse des images Levers wane, eux OU Wis nes: El Le verset seapel li it it de ferraille, vous dispensez aprés Orages qui passétes au loin la nuit sur vos chars Vo rae dee jours d’infinie bruine, et les toits luisants de larmes s’accoudent contre le el aveugle. | , oe eee Blont crie dans l’orge bleue. Les bourdons, ci et la, plus lourds d’humidité que de pollen. De jeunes pommes ont le ventre qui gonfle. Comme tu te voiles le a! J. Grosjean. Apocalypse, Galliriard. 1962 iftion secréte, vagues lyriques, images sensuetiss font un verset.. 35 EORIRE UNE LETTRE mers’! Rythmer un poéme OPDOMVER SES DEES | | Le rythme nait du retour de temps forts & intervatles réguiters. EXPLIQUER Larime, les répétitions contribuent done a rythmer Ie po&me, mais ‘ancuventzn |_| 8 Accents, les coupes et 'harmonle jouent le réle essentiel, @EEEE Accents toniques GEn francais, chaque mot porte un accent tonique sur la derniére syllabe ou Favant- demiére si la derniére est un e muet. Exemple : ambulant. solitaire. OLe poéte utilise les accents toniques des mots pleins (par opposition aux mots vides d la, dont...) : il les fait « tomber » 4 intervalles réguliers. La Nature t’attend dans un silence austére acess triqes AZ mamas Le schéma rythmique D_Lorsqu’un vers comprend 2 ou 4 accents toniques, le rythme est binaire. Trois accents conférent un rythme ternaire. Selon ta succession et la longueur des mesures (ensemble de pieds entre deux accents}, différents schémas rythmiques sont possibles. Vers | Rythme ruler Rythme symétrique| Hythe erissant [Rythme décrossant] | Décasyllabe 545 | 8424342 24345 5+342 Alexandrin 3444343 At24442 24446 64442 (ou 44444) Mls Le jeu sur les coupes OLes accents déterminent le rythme du poéme. Ils sont suivis d'une coupe, ou arrét bref entre deux mesures. UCodifiées, les coupes ont été Parfois rendues obligatoires. Ainsi l'alexandrin est coupé en deux hémistiches égaux par la césure, coupe obligatoire, mamas Comment rompre le rythme Ges ruptures de rythme. Nécessaires pour rompre la monotonie, marquer Finsis- tance ou provoquer un changement brusque, les ruptures de rythme se font par intro- duction d'un schéma rythmique nouveau ou par enjambement. GDeux cas d'enjambement. It y a rejet quand un groupe placé a la fin d'un vers se termine au début du vers suivant. Hy a contre-rejet dans le cas inverse : un mot 4 la fin d'un vers appartient & un groupe placé au vers suivant, cenjembement & 'éristiche Et quand la lune ayant percé le fin duvet Du nuage "5 Enjambement par ret L Valode, Avenue 36 RYTHMES ET HARMONIES rasanat ot de Talexandrin en épaiton du vers 1 em cael winleine—_ Crétait au beau milieu/@e notre tragédie Et pendant un long jour assise & son midi ers Elle peignait/ses cheveux Por je croyais voir pee Ses patientes mains calmer un et eee Oates Fupturo de nite: S Cétait Sy beau milicu de notre tragédie, epee L. Aragon, Elsa au miroir sare Allongermernt par diérése /Quand it est entré/dans mon Jogis clos/ tines” *ourtai a fenétre,/ \ Saverta Rythme croissant /J’ourtais un drap lourd/prés de la 7 c : @+5+9 ‘7 >hiver dans les doists,lombre sur le dos.../] "meen paste ‘Sais-je depuis quand/j’étais la/sans étre ? /Et je cousais,/je cousais,/je cousais.../ : ‘sai & coup, lorte ero SSS /— Mon Yeur,/qyest-ce dle m Faisal Tow or, wana noe emote lari ‘soutgne fe rythme Les consonnes continues ( ..) Fermportent ssurles momentanées (b. fp, )= duceur, legéreté, fidité lese@ ectles / Méme si la saison qui porte les raisins “ resales (on i-) { Ftait borme pour nous Ombre de Marie-Claude Scadeeatisrce | Nous partirions oh notre houppelande talgie, fa fuidts Pour deveyir broyfllards ou fantémes peut-étre 7 C. Hourton, Résine Voyelles aigués (i, u) a imminence du depart erations ( Pyttme décrisant & + 8+ 9 Fytmeréguer SS. . cone binawre (4 mesures} Nog n’appartenons/qu’au(stntier/de montagne Quiserpen/te au@pleil/entre la@auge/et le lichen/ Et s*élanfGe a la nuit/chemin de créte/, A la rencon/tre des coxstellétions/ 4. Dupil Grand Vent Vers ibs (11, 14, - a : ythme orcissant Aythe eroiesant femur pu vot retro teal (8+ 3+ 4) incite (4 + 6) ni de la rime, inexistarte 7 wo] Créer un calligramme COMMUNICUER DRDONNER SES IDES | [ Inventés par Guillaume Apollinaire et d’abord appelés « idéogram- EXPLIQUER | | mes ies », les calligrammes («de calligraphic » et d'ldéo- i, | $ramme>) sont faits de mots ou de phrases disposés en dessin(s) __ APGUMENTER | | se référant au thémne, aux Idées, aux sentiments que le texte ECRIRE UNE LETTRE contient. mums Le calligramme de mots Quand le calligramme porte sur un seul mot, on peut utiliser les techniques suivan- tes : emboitement, mots image, jeux sur le sens. CEmboitement des lettres du mot, A la maniére des poupées russes. Exemple Sentiment ‘Aspect ludique : ique: prolond ! formes évoquant Poeul Michal Leis, « Amours, Mots sans merle, Galimard OUne ou plusieurs lettres du mot deviennent des images. LANT#N, nom d'une station balnéaire, évoque la voile et te soleil. OGraphisme et typographie s'unissent pour créer des connotations (sens seconds). Utilisé dans beaucoup de logos. inte : “a Un élan et de Pallant Ey synchronisation. Ges lettres suivent des lignes dont la signification symbolique correspond au sens cu mot. HORIZON aI Mamas Le calligramme de phrases La disposition des phrases peut suivre deux logiques : —mise en page du texte, avec un nouvel ordre de lecture ; — les phrases suivent un dessin qui évoque leur sens, ou bien donnent un nouveau sens au texte. US CEMESCOPE De ta is Publi pour te gece un caméecopa * glacters 38 Panasonis, E Apoliinairs, Catigrammes, Gallimard 1925 ° E REMBLE- ” s Versicoio,, 's Hf Inventer En utilisant différentes techniques (emboitement, lettres devenues images, utifisation de lignes), créez des calligram- mes & pariir des mots suivants : navire, guirlande, feu, Paris, eau, grotte, tulipe. Bi Transformer Créez des calligrammes de phrases & partir du poéme suivant, intitulé “La colombe poignardée et le jet d'eau” Douces figures poignardées Chéres lévres fleuries Mia Mareye Yette Lorie Annie et toi Marie Ou étes-vous 6 jeunes filles Mais prés d'un jet d'eau qui pleure: [et prie Cette colombe s'extasie + Tous les navires de naguére © mes amis partis en guerre Jaillissent vers le firmament Et vos regards en l'eau dormante Meurent mélancoliquement Ou sontils Braque et Max Jacob Derain aux yeux gris comme l’aube Ou sont Raynal Billy Dalize Dont les noms se mélancolisent Comme des pas dans une église Oli est Cremnitz qui s’engagea Peut-étre sont-ils morts déja. De souvenirs mon ame est pleine Le jet d'eau pleure sur ma peine Ceux qui sont partis a la guerre Au nord se battent maintenant Le soir tombe 6 sanglante mer Jardins ot! saigne abondamment Le laurier rose fleur guerriére - Apaltinaire, « Etendards», Catigrammes, ° ‘Ea. Gellmard 1916 E] Typographie Les « mots en liberté » de Marinetti et des Futuristes italiens, créés en. 1912, sorit fondés sur la libre disposition typographi- que et le libre dessin des lettres et des mots. Inspirez-vous de cette techriique pour « spatialiser » sur une page des mots et deux ou trois dessins de votre choix, éventuellement découpés dans un jour- nal (litres et intertitres). scpABrrarraanng ' futurisia 4. Piette, Le Futurisme, Edi Rencontre, 1966 CORDONNER SES IDEES EXPLIQUER ‘ARGUMENTER L’article de presse LE FONCTIONNEMENT D’UN ARTICLE A Vorigine d’un article de presse, il y a toujours un événement, Cest-i-dire un fait qul échappe d la normalité et a Ia grisaille du quotidien, sur les plans les plus divers. Ainsi, un séisme, une guerre, un accident mais aussi un match de rugby ou un festival de rock sont des événements. Pour en rendre compte, il faut utili- ser des régles spécifiques de composition et de présentation, @@@m" Choisir un angle de vision Selon le public et le sujet traité, plusieurs angles de vision sont possibles, La viston du | Raconter lévénement en insstant sur sen dfigrents aspects, Vexpliquer, le commen. | généraliste | ter, en montrer les conséquences. I Exemples + articles p itiques des grands ‘uotidiens, La vision du Privilégier un type Capproche : politique, sociologique, économique, ete. | spécialiste | Exempie: articles de revues spécialisées. La vision du Rapporter 'événement du point de vue d'un ou de plusieurs témoins ou des qu'on présente brigvement et que on fait parler. | témoins Exemple : un reporlage & chaud sur un cataclysme, un hold-up, une finale sportive. Le simple Sinterdire tout jugement. S'efforcer de rapporter le plus objectivement possible. Proctsverbal | Exemple: un flash d'information, un communiqué de presse. Un méme article peut présenter différents angles de vision, Prévoir deux circuits de lecture Le lecteur potentiel est souvent pressé, fatigué, blasé. D’ot la nécessité, dans le méme article, Photo 40 de tui offrir deux circuits de lecture. = sane Un circuit court. Il comprend te sur- “Tro, ys titre, lettre, Ie soustitre, le « chapeau » LA FIANCEE DEL'‘OCEAN qui résume essentiel de Particle, éven- Beara rhonda tuellement une ou plusieurs photos. Cet ensemble devrait contenir 80% des informations 4 transmettre. Un circuit tong. Cest larticle luiméme, auquel on se référe pour en savoir plus. ote Plus il est tong et plus il faut le couy du tale BI per intertitres qui te balisent en le résu- mant rapidement. Tous diPhor e+ Soustire SS Pronepea Le circuit court seg delecture \ qui? quoi? i? id? ae PANTHERE DULOT-E7“GARONNE 9" “—_, Deux veaux dévorés ? Deux veaux ont fté égorgdés Cie 4 Saint Romain-le-oble, Dimanche, dlivre le sujet un chasseur a woir wu la« panthive » Ge article HK S S chement disque, on porneit tres. en doublet JEAN-MICHEL DESPLOS _yieg ta stinger, » he chassrur Iitre et surtitre: indique avoir vu le est formel Biers coincidence : diman- feyn se diriger vers um buis avant jche, un chasscur qui partici tae a paitisune ballue auxsangierssuy 6 “parse 771 te comune de Saint Capiais de. Lawision Cherm, & quelques kilometres aygqn4y, NOIR Cunpremier — @’Agen, a apercu un animal témoin: deux avec une longue qmene qu'il des Tinautre membre de ba hattue a a ‘ net de bnbsttue s fates etre ne | amnillae vemarqué + a animal noir qui semblentigs homme, André Bonvs, 57 ans tst Tuisadd an auiedl», mais a été * La wien matt tt tn’ am ati oe Gun ines, tSaln-RomeineRoble. (1 datmes. Les chiens ont denne d?yersetémoin Yatuiimoscanicon,dansune pati. Hox sur plusieurs eentaines de tie, deuxvesux de unjouront cue Killométres | pour fal égorgés, venkrés el Entidrement Uebuquer un... chevrer dévorés par un animal. «Jee “pense dun chien surie moment, En Lotet-Garome, Ia epan- sagle leche shtaraend ice Abra tinea Key, SIRE gh, ‘montons ct ils ne tes mangent ors. Apercu en de nombreux . pus.» André Borys 1a pas voulu points du département ces der Des commentaires Lauteurcite/ poser de plainte, ni lerter son ners jours, te présume félin pour-darstoutle eniourage. Aujourd'hu!, il fait le rait éhe «un gros chat ou un erent = wage. Au 4 tespavcles rapgmuchenert avec Vanimalqu't chien», selon des gena"mes, — Carhare? chat? enna \ a identiié Wy a quarante-hut dont tes vécentes expertises FREE es heures comme étant une «pan dempreintes — conchuant Ala © thire ».» Lesreanxortelédisse palte d'un chien — viennent _ imaginaire pour gues en tres peu de temps, méme Etre corroboréesparle Muséum effrayer les wn renavil we fait pas de tels joie naturelle de Pz chercheus de deqtits.» Dautres pensent quit sagit tout capes André Borys chasse depuis Pége simplement d'un moyen Pour de 13 ans et connait fa campagne écarter Jeschercheurs de | champi- comme le fond de sa poche. La gnons.... La « penthéve » reste Bate etait dans un chanme frat introwvabe elt'intrigue demure, xX Le premier ‘Sud Ouest, B/efe8 Humour témoin semble liable Lecireuit long de lecture (= article hi-mézne) répond aux questions qu? quai? oli? quand ? comment ? pourquol ? 4 _ORDONNER SES IDEES RACONTER COMMUNIQUER L’article de reportage Le voyage s'est démocratisé. D’od ces multiples articles, dans la Exeuouer | | presse quotidienne ou dans les revues spécialisées, sur les pays —yrcumenten | | &tles civilisations lointaines mais aussi sur une région A redecow, _ SEEMS! | | vrir, un monument oublié, la vie insolite d'un groupe. ECRIRE UNE LETTRE amen Comment préparer un article de reportage ? CAvant de se rendre dans le pays, étudier cartes, allas, livres et revues. O Pendant le voyage, prendre des notes sur un simple carnet. @@mm De quoi faut-il parler ? Le reportage s'gdresse 4 un lecteur qui entend étre informé sur un pays, un groupe, et 4 quiil faut donner lenvie et les moyens pratiques de s'y rendre. D’oit la nécessité de faire passer les informations suivantes. O27 | Siuation générale cu pays, données | Quoi? | Descriptions géographiques. | numérique... | Ce que auteur a vu, apprécié, vécu, - Quel fut son itinéraire ? Quand ? | Simpliquer: quand y suisje al? Comment? | Conditions du reportage, | Le temps, Npoque.. Qui? | Les hommes, leurs travaux, leurs joies | Comment | Renseignements pratiques. | | et Jeurs peines. Hier et aujourd'hui. s'yrendre? @@@m8 Faut-il étre objectif ? Oui, dans la mesure ote lecteur attend la vérité sur un pays ou sur des hommes mais, sous peine de lasser, on dira T'essentiet. Ce choix est déja subjectif. ONon, dans la mesure oi il faut faire réver fe lecteur et le convaincre de visiter le pays. On pourra donc : — utiliser le JE et le VOUS de connivence, — faire de la géographie poétique (style imagé, impressions, etc.), — insister sur des événements vécus, présenter des anecdotes. — Quels visuels utiliser ? OUne petite carte simplifiée est indispensable. Une ou deux photos, illustrant larticte, rendront le pays et les hommes présents. =a Quand donner ies renseignements pratiques ? OSi Particle est un récit linéaire, on peut donner les indications au fur et 4 mesure (routes, villes et villages, points d'arrét, moyens de transport...) O Dans les autres cas, on peut les regrouper, a part, en fin d’article, ou bien les met- tre en valeur dans un encadré qui constituera un visuel intéressant. 42 LES ELEMENTS DE L’ARTICLE LOISIRS / VOYAGES ~~ Tite de rubrique UN POEME AU CANAL DU MIDI <—— Tie Bériers CChenté du ce de Toulouse per Clauce Nougero, fe canal cu Miia fat auss prose Bis vilecergeecHitoe, depuis Mrquson. = Chapeeu ParGiles Pudlowska La ille besse s'étiole sous Ie soleil. ‘Cheque été, ala mi-zoil, elle se réveile ppour la fen. Les eréres 1897 de brique ‘ouge dennert alrs& cette ptsibe ce (alee: desis Arceouse, + Onede [On}oe hesarde dans les venelles dela erence viletaute. On débouche su esplanade de aca Sa Nazar on Ccontemple le paysage. Vignes, taps prnetnie | champs cultves, vallée de TCrb en (comment? rmajsté ce devant depuis jardin des 4 Evéques. On s‘exstasie sur la grendeur ee des hotels avr. Bale @ revere cp UHistoire, Béziers se souvient de qu? Thérésie cathare. Les hebitanls, méme “~~__—Fatholiques papistes, refusérent de se ésolideriser de leurs compatriotes béretiques, Tous, ugiés dans Pglise ela Wadelene, ke 22 let 1203, rent occis avec la benédichion du pape. + Toez-les tous, Diew reconnatra les sens», Sonia Fenvoyé du sant-pere Ce fut fo grand mazel» en conta, «fa grande boucterie», Aprés les ormesde Finquistion, fa ci, repeupée, connut ce rowvalesncresces. Poéme de pote de 246 kilorétres , ven #85 64 éluses, ses 54 aquedhce, $08 7 ports canaux, 80s 45 000 arbres, Lecenel > Fecal eta ede eteten duMidi (quol 2) locale. On le suit sas se hater, entre Bordeeux et Toulouse. has 'étape Deuxieme _—__hilerroge est pmlégiée Cn gegne le inmeraire Pon Nel cep es Fae ee 2 ville, en pessant par les ramps fleunes (comment? quoi? SU erhee On emprite chemi 2 Felonce, le seit de srg Tescalet de Bagrols, le Rampal, Carleale oula Pampa des Neulins qi Porlert tous des noms buissonniers. Cn sémervellle av denivelé ce 70 méties sur YOrb, Juste au ras des nes, le pant local de ee.ate de Paul (eicut NGA Beers en 160, es ans Padinistraion des gables, i, en 1661, l'idée d'une jonction de Vetlanque le Médterence,reurissart les cours eau de ka montagne No.l re wre pas essezlonglemps pour Yor son euite achevée. Mass vile hirend partout horimage. Netamment par une statue, sur 'allée principale. Il est Thanmede borne fore ds lacs. Eien sir, on paut van tute année & ézier, pour le plaisir de déccustir es vighobles elentur (ns de pays ¢'0c, Faugéres, Minervas, Cores), llr. cchercher la mer & Warsellan, de PS. Fe quétude au lorg d'un chemin bats® pyres tinéraares ov dans le petio dune auberge. La" pour eautres cumendise eal i banne conselle. FO acae leserts ont égeemert a pert ball, a ones dans un double musée, divisé entre (Comment , quct 7) Hotel Fabréget (00 Ton découvre un Chitico ou un Gréco) et IHétel Fayet (i¢usaipar per, Port: View, qi a résist2 aux erues ec depusle sede, aig ale a litaienné de 1844 @ flere" allure. Le parc public, qui descend jusqv’ala gare, ac sa les sculpées el ses essences rares, se nomime le Jardin des Postes. Les halles du x, fagon Baltard, ort le chic populaire et lz place de IHétel-ce-Vil, avec ses deux salons ce thé veux (Carell et Le Pelt Moka), est dominée, élégamment, par unbeficiosalé duxve — Une ville-plége, Béziers 7 Neffous}iez oe ‘pasa se3| res does, é samodesie leevan erquoise. Un exemple probent ? San implique ‘rateur vedette se nomme « Le Pauwre ‘electeur 28-13 Bavorne : 3 essais de Martin (7*), Jourdaine (35°) et Heissaguére (38°), 2 iranstormations de Lamaison (7°, 88), 8 pénalités de Lamaison (t™, 13*, 18*, 484) et Larretchea (78°, 8'+ 5). Carton jaune 4 Martin (7*, mauveis geste). = Liéquipe : Haissaguére — Jourdaine, Martin, Laborde, Guéracague (Aussel 79") - (0) Lamaison {Larretchea 87°), (m) Tilloles — Lamour, Tewhata, Dhien (cap.) (Fagoage 80°) - Arrijuria (Sabatier 50), Healy- Abbadie, Fourtine (struc 80%), Usandisaga (Aletli 80° puis Idieder 71°), Dax : 2 essais de Pouypoudat (409) Daret (625), 2 transformations de Lageyre (40°, 624}, 2 pénalités de Legeyte (11*, 224, Carton jaune & Lageyre (82%, rmauvais geste). L’équipe : Labeyrie-Bronson, Pouypoudat (Darel 43°), jatdére, Douthe — (0) Lageyre, (m} Lesgourges (Quéirolo 70") - Goulouriet, Congieu, Tournier - Bérek, Poulan (Vignolo 50*) - Porreca (Ganuing 57", Porreca 74"), Réchou (cap.) (Noirot 57), Rérlhe. Bayonne-Dax. Les Basques ont logiquement dominé feurs voisins dans un derby de Padour trés suivi. lis étaient venus, ils étaient tous la. Combien de temps au juste quills n’avaient pas cu, pour cause de forlunes diverses, cette occasion ? Chacun chercheit dans son souvenir pour s‘accorder entin : dix-huit ans — la demiére fois remonte 1984 = que le championnat n’avait as réuni les fréres de VAdour. Alors pensez : au-dela du résultal, aucun n’aurait manqué Ie rendez-vous de Jean-Dauger. LAviron non plus ne voulait pas le manquer. Il y est parvenu en dominant le plus souvent Jes débats, parce que supérieur dans la conquéte et disposant d'un jeu plus volumineux et mieux accompli. Titou Lamaison levait porté en téle dés la récupération d'un coup d'enivoi quill avait donné. Derriére, une percée de Cédric Laborde permit a Nicolas Martin d’inscrire un premier essai. Laurent Legeyre réduisit un instant ja marque, mais artilleur bayonnais, par deux fois, marqua encore la distance enire les deux équipes. L’Aviron, quoique partois dilettante, pesait plus fort. Pourtant, Dax jouail aussi. Son altaque lécha un ballon dont sa saisitent les Bayonnais. Au large, Cédric Laborde iransperga une nouvelle fois, pour servir Marc Jourdaine, dont la course puissante stacheva dans len-but. Trois minutes plus tard, Julien Tilloles et Tou Lamaison exploitérent un coup franc fourni par la mélée dacquoise. Arrivé de Varriére, Xavier Haissaguére grilla toute la défense Gacquoise. Liessentiel était fait. D moins I'A\ Mais Dax s‘accrocha, se retil méme dans le combat. Ainsi, avanl la pause, Arnaud Pouypoudal salua son entrée en équipe premiére par un essa né d'une pénalité rapidement jouée par Julien Lesgourgues. Et, en deuxitme période, ce fut Dax qui proposa |e jeu le plus réguliérement, autour de Rucolph Berek. . Il manqua ainsi, par Eric Gouloumet nolamment, deux bonnes occasions avant que Jéréme Daret ne conclue un large mouvement d’ervergure. Le reste fut moins intéres- sent, quo Aviron meitrisa sans grand frisson. Pieme Sein, Sud-Quest Dimanche, dimanche 20 octobre 2002 45 ae bia notice culturelle ORDONNER SES IDEES: Lanotice cultureile est un texte généralement court, parfois associé —____ BLUE | | Une image ou A un schéma, sur un sujet scientifique, artistique, touristique, historique... Elle correspond & un besoin presque ARGUMENTER @ information auquel répondent la presse, nombre Mouvrages spé- ECRIREUNE LETTRE | | clalisés (dictionnaires, guides), des livrets ou des dépliants. =usmn Comment concevoir une notice culturelle ? ‘Types | Notice |Presse Gn présente suecinctement la vie et Peeuvee d'un auteur, d'un peintre, Bicgraphique | Ouvrages spécinlisés | d'un chercheur. L’étude peut ere chrarologique et anaytique ou Couvertures de livres [bien syhétique, par centros dinteréa, Intertitres conseiles. Une photo peut étrejointe Supports Contenus Malice sur Presse, Ouvrages = Teate en général rb court, qui peut méme se rédure & un paagra: uneceuvre | spécialisés. Catalo- phe -il faut alues vraiment livcr lessenticl, ® Dans une étude plus longue, prévoir deux ou trois « entrées », par exemple en distingvant le résumé de Veeuvre, les centres d'int@rd, les | de livres | jugements de valeur. Notice sur un | Catalogues fieu cuturet Livrets Gusées, [Deviants expos) Cette notice peut étre retativement longue. flest done nécessaire de prévoir plusicurs parties (intertitres recommandés), d'inclure une image ‘un schéma (exemple: plan d'un musée), de soigner la mise en page. |e = = Notice (Presse |» Sujets es plus divers, de la géogrephie au circuit tcuristique, de la prd- touristique \ Guides sentation d'un monument & celle dela faune d'une région. Dé€pliants (* Le texte est en général court et complété par des documents (photos, |, | |Schémas, etc). mans Comment assurer la lisibillté ? 4 Une notice culturelfe s'adresse a tous. llimporte donc d’adopter un style simple (util Ser un registre de langue commun), direct (éliminer tout verbiage) et pr O lest souvent nécessaire d’utiliser un vocabulaire technique. On prendra soin Gexpliquer rapidement les mots en intégrant cette explication (apres cesta dlire entre parenthéses) ou en insérant un petit lexique (notice dans un guide, dépliant). OLauteur de la notice doit rechercher le maximum d’objectivité dans la presenta. Hon et la sélection des informations. Dans certains cas, il peut prendre parti Guge- ment sur une ceuvre, intérét d’un édifice) : bien séparer l'analyse objective de cette Prise de position. © Lalisibilité sera renforcée par le travail typoyraphique (variété des caractéres, inter- lignes), un document graphique ou une photo correctement légendés, 1 Dans le cas de notices longues ou composites, on favorisera la lisibilité en trae Vaillant la mise en page, en introduisant la couleur, en utilisant plusieurs images ou schémas, en mettant en valeur une information, une anecdote, des données numé- riques dans un encadré (le texte est présenté dans un carré ou un rectangle). 46 LES INFORMATIONS D’UN GUIDE * HAUTVILLERS 8tth Carte Michelin n° 56 pli 16 ou pli 21 (6km illers est un bourg séduisant, a la fois vigne- eerircl résidentcl, aces au versant Sud de la vocation cu vlege — Montagne de Reims (p. 78). Le village a gardé ses demeures anciennes a portail en « anse de panier » qu'agrémentent des enseignes en fer forgé. i] s’enorgueillit de faire partie des «trois bons coteaux vineux d’Ay, Hautvillers et Avenay ~ D'aprés la tradition, c’est dom Pérignon (1638-1715), procureur et 7” wenenen de Fabbaye bénédictine, qui, le pre- mier, eut l'idée de faire mousser le vin de Cham- pagne, en étudiant et en dirigeant le phénoméne de double fermentation voir p. 36) ee eau teint fleuri é1 i seur ; il étudia de prés la vinification et fut le pre- mier & procéder au « mariage » des crus entre eux pour former des « cuvées ». « Bon vin le matin Sortant de fa tonne Vaut bien le latin Qu’on dit en Sorbonne ». . inertre ——»- Ancienne abbatiale. — Elle a été fondée en 660 par saint Nivard, neveu du « bon roi Dagobert ». AuS°s., 'abbaye et son scriptorium furent un cen- tre de rayonnement artistique des plus brillants ce Historique l'Occident : les beaux manuscrits carolingiens le 'w cole de Reims » y furent réalisés (voir p. 28). APextrémité du bourg, une allée condult al ‘abba- r ke chosur des moines (17*-18°s.) orné i le chéne, de stalles exécutées a la fin du 18° s. & Signy-’Abbaye et de grands tableaux religieux, parmi lesquels deux couvres remarqua- bles de l'école de Philippe de Champaigne : saint Benoit assistant sainte Scholastique et saint Nivard fondant Pabbaye d’Hautvillers ; un grand lustre formé de quatre roues de pressolr surmonte le maitre-autel. Dalle funéraire de dom Pérignon Intérat artistique Ubomme calebre Hautvllers. — Une enssigne. ‘it un grand connais- tation plasante « Cellarius ». Guide vert «Chempagne-Ardennes », 1991, Michelin Informations codées + au Nord d’Epernay) — Schéma p. 65. —-—————. référence 4 une autre page 47 can som! Le communiqué de presse ‘COMMUNIQUER: CORDONNERSES IDEES Le comnmniqué de presse est un texte trés court de stricte infor- EXPLIQUER mation envoyée par un service, une entreprise, une organisa- tion 4 un journal qui le publle en général in extenso. ARGUMENTER ECRIRE UNE LETTRE nvoi du communiqué Premier On envoie une lettre au rédacteur en chef d’un journal pour lui demander d’informer le public. On y indique, impérativement, 'objet du communi- Qué et sa tencur, les précisions de lien, de date et d’heure de Pévénement, les parti- cipants (fonctions, titres officiels). Le rédacteur en chef conserve son antoniomie : est lui qui décide des informations a transmettre. Second cas. On envoie une lettre trés courte dans laquelie on demande d’insérer un Communiqué joint. C’est une pratique fréquente, surtout quand on alhabitude de correspondre avec un journal. “mame Différents types de communiqués Annoncer | Toujours donner: une — le nom et ies coordonnées des organisateurs, réunion —le lieu, la date et Pheure, — la durée approximative, —rondre du jour précis, ~~ le nom et les fonctions des personnalités (Président, personnes invitées, intervenants...). Annoneer Suivre les directives précédentes. On peut insister sur Pintérét de la manifestation, rappe- une ler ses crigines, soulaiter une large perticipation, Cotte annonce peut prendre la forme manifestation | d'un progranme. Exemples : un Salon du livze, une exposition, une kermesse, une semaine commerce. Annoncer | Outre les coordonnées de Forganisme, il faut précisersa raison etre, son programme, les ies activités modalités inscription... fun Evemples: une société sportive, un centre aéré, une collect de sang. organisme Annoncer | Le texte est souvent plus personnel: on s'interroge sur les suecés ou les échees de action un résultal, | entreprise, on félicite ef on critique, on invite & renouveler cette action faire um Parfois, un communiqué laconique suffit. Exemple : es résullals sporti d'une 6quipe loede. bref rapport Annoncer | Bien indiquer le leu, ta ou les dates, la durée, éventuellement les nouveeux itinérsires, appe- une ler la prudence, etc. Justifier la géne momentanée et, pour la faire acmetire, en appeler modification alesprit critique. iocale Exomple : travaux de voierie. Annoncer Crest une note trés kréve avec des indications de lieu et de date, une justification du change- un oent, parfois des excuses, rectificatif | Zremple: une réunion repoussée. 48 MODELES DE COMMUNIQUES BI Pour annoncer une réunion _—» Assemblée générale des chasseurs L’Amicale Saint-Hubert des chasseurs d’Ossun informe ses adhérenté qu l'assemblée générale aura lieu le vendredi 27 juillet, & pertir de 21 heures, a la salle des fétes d’Ossun. Ordre du jour : Rapports moral et finan- cier ; élection du tiers sortant. Les personnes désirent faire partie du conseil d’administration doivent en faire la demande au président par lettre recom- mandée, quinze jours avant la date de la réunion. Aucune autre demande ne sera prise en considération. B Pour annoncer une manifestation ph =——- Exposition minéralogique internationale Lan demier, elle avait connu un grand succ’s, Les organisateurs récidivent donc ies 1i, 12 et 13 aoftt a Ja salle Curral. Cette année, clie rassemblera des exposants fran- «ais, suisses, italiens et meme australiens. Les cristalliers du Mont-Blanc seront présents avec leurs découvertes les pius récentes, de mémie qu’un orpailieur célébre qui fea une démonstration de coiiecte d’or, Enfin, ua expert international sera présent durant ces ( trois journées pour identifier les trouvaiiies des visiteurs. Durant trois jours, Salianches sera donc le rendez-vous des collectionneurs et amateurs des merveilles de ia nature. exposition sera ouverte aux horaires sui- Horatres vants: de 10h & [2h 30 et de 14h a 19 30. iniroduetion : le rappelle lo passé La conclusion : alle encones le flu. La promesse » dle ecozche> fe spectatour tle transforme en participant acti. am | Titres et intertitres ORDONNER SES IDEES | EXPLIOUER | ARGUNENTER ECRIRE UNE LETTRE | Dans la presse du sitcle dernier, les titres, simples reperes ie! début (article, avaient une importance minime. Aujourd’hui, titres et iutertitres peuvent occuper 15 % de la surface d'un journal et beaucoup de lecteurs ne lisent qu’eux. Il faut done les rendre au i maximum accrocheurs et informatifs. mmm Titre, surtitre, sous-titre, intertitre EXERCICES EI Anaiyse Relevez les titres et intertitres d'un journal ou d’une revue de votre choix et classez- les & Faide du tableau suivant. [Types ties Titres interrogatifs Tives exctamalits Solicitent direclement le lectour. Tiés expressifs, livren! une émotion, un sentiment. Titles ulilisant les deux points (:) Quatre cas : ennoncer une citation, indiquer un leu, instaurer un rap- port de causalté, rendre équivalents, Fonctions, effets Un Sl titte he suit tear inte di Ties paredoxeux Une fagon de plquer la cusiosité et de créer la connivence. in seul titre ne suffit pas. Pour un article de presse, on peut associer surtitre, titre, cc =~ fire util a transformant formul sous-titre et chapeau. Ties parodiques oe utilise, récupére, en la transformant légérement, une formule |_Titrage s. te _Définitions . Thres & néotogismes Leuteur vente un cu plusiours rats. Bis as ‘Titre de Classe Varticle dans un sous-ensemble du journal. i Titres ludiques Des calembours, des métaplasmes (jeux sur les lettres et les sons). rubrique Exemple: Evénement. 7 | Phumour apparaissent. | Surtitre Titre secondaire placé aur dessus du titre principal. Titres & écarts de style auteur crée des images, des figuras de style, compare, orpose, = Exemple: Circulation. rompt ordre normal des mots... Titre Groupe de mots. phrases désignant Farticle et annongart le sujel. , 7 ; Exemple : La France au pas. Bi Compte rendu Vers 16 h 30, Alain Baudey, 35 ans, de mae ee a a 4 ; ' de Troyes (Aube), con- Soussitre Titre secondaire placé aprés le titre principal. Inventez les titres, te chapeau et les inter- eee res 1988 a eee aa Exemple : Bouchons énormes et accidents mortels. | Ui d’une rencontre sportive de votre pour un hold-up & main armée, qui travail- Chapean | Texte bref & la suite des titres: il annonce, résume Particle. x lait sur un chantier du centre de déten- | Exemple : Depuis quinze jours, la circulation est partout freinge et parfois stoppée. tion, a sauté le mur d'enceinte. 6 morts & Saintftienne, 8 & Lille, 32 blessés... - Atextérieur, le fuyard a pris un taxi qui Jusqu'oi cette inquiétante montée ? Ei Présentation attendait vraisemblablement des familles Intertitre Titre secondaire pour une partie d'un article, 7 Vous devez présenter votre région (ou la._ de prisonniers dans cette région trés iso- Fonction de relais ou de relance des titres, Sologne) en deux pages imprimées (for- _'ée oll est située la prison. lam Pourquoi titrer ? Quatre grands réles : Olnformer. Un bon article est celui qui livre 80 % des informations dans les titres et Je chapeau. Certains titres résument l'essentiel, comme « Sécheresse : le mal s’étend » ou « Air Inter : dix vols annulés ». UO Accrocher. Il faut inciter a lire par des phrases ambigués qui créent un suspense. O Spatialiser. Bien détachés grace a différents types de caractéres et A leur forme nette sur fond blanc, les titres échappent en partie 4 une lecture linéaire : on peut commencer par le sous-titre, lire Je chapeau, etc. Mieux, le regard peut effectuer un véritable slalom sur les titres de la « une» d'un journal. CConstituer un circuit court de lecture. Le lecteur y puise Yessentiel des informa- tions et se référe a l'article pour les compléments. Les circuits courts sont nécessai- res dans les écrits suivants : articles de presse, notices et modes d'emploi, documents publicitaires, affiches, ouvrages de vulgarisation. 50 mat: 21 x 15cm). Quels titres, quel chapeau, quels interti- tres choisissez-vous ? 8 Réorganisation A partir das communiqués de l’Agence France-Presse ci-dessous, inventez tes titres et les intertitres d’un article de 500 mots destiné au grand public CLAIRVAUX (Aube), 9 aotit (AFP) — Un détenu de la prison de Clairvaux (Aube) s'est évadié dans l’aprés-midi de jeudi en sautant un mur d’enceinte avant de pren- dre un taxi. CLAIRVAUX, 9 aoit (AFP) — Le détenu qui s’était échappé de Ia prison de Clair- vaux jeudi aprés-midi en sautant un mur d'enceinte puis en prenant un taxi a été repris dans la soirée & Bréviandes, prés de Troyes (Aube), apprend-on auprés de la gendarmerie. Alain Baudey, 35 ans, de Villepart, pres de Troyes, a élé repéré dans un café puis interpellé dans la rue par des policiers, quil'ont ensuite remis 4 la gendarmerie. Le prisonnier, condamné en mai 1988 6 ans de prison pour un hold-up, s’était évadé vers 16 h 30. Il avait franchi un mur d'enceinte avant de prendre un taxi, qui attendait vraisemblablement des familles. 51 . RACONTER b Trouver un bon titre ‘COMMUNIQUER a CORDONNERSESIDEES Indicatif, explicatif, orienté, humoristique ou a sensation, le titre BAPLIOUER d’un article ou d’un texte peut se construire A partir de régles sim- ples et de techniques choisies et utilises pour provoquer un effet ARGUMENTER précis. ECRIRE UNE LETTRE Techniques utiliser Effets attendus Exemples Chercher des titres « pleins » qui livrent des idées Informer ou susciter la lecture Titve vide: les rapports Etats-Unis - Russle (CEI) ‘Titre plein : le marchandage Etats-Unis - Russie Utiliser interrogation Impliquer le lecteur Fonetlon conative (on solliclte) Les vacances étaient-elles Notres Utiliser exclamation Le journaliste s'timptique et prend le lecteur a témoin Fonction expressive (on se livre) Cessons diddlatrer Gorba! Ltlliser le paradoxe Souvent piquant, plaisant, ludique. Le lecteur doit décoder le titre Parodler et détourner La connivence s'établit par ses clins d’cell culturels reté de 'huile (- référence a M. Kundera : « Liinsoutenable Kegereté de Fétre ») Ah! Sahara !Sahara! Créer des néologismes ‘Titre vivant, proche de Poral Vidéomaniaques, & vos cassettes! —rendlre équivalents —Instanrer un rapport de case a effet Utiliser fe calembour Connivence dans le décodage | A Colin magyar. ‘Tapie-Adidas : la bonne pointure ? Utlliser des métaplasmes Fonction poétiqueet ludique —_| Les Zozos z'allés des Z au zénlth (page 132) Gibération, étape du'Tour de France) Utiliser des figures de style Dimenslon symbollque Céted'tvolre: le paradis perdu Eviter les clichés (métaphore) Utlliser les deux points (} Quatre possibilités : Lopez: « La corrida aura lleu » —annoncer une citation Houston : le sommet des 7 —indiquer un lieu 1990: bonne année pour Carrefour Midi fen sur les pyromanes 52 LE TITRE ET L’IMAGE oat Surtitre = une question, travers une métaphore el une antonomase (« Robin des bois »)} \ Pa a ens tees p= AC ~ 1618 ec Pe oe eee Ce 7 CES JUGES LCT a ae ‘Surtitre « one ea Leia Cul eve ei aT foray Le Nouvel Observateur 10/9/98 annonce Vinterview | * Lu tilre 2 et son surtitre impliquent directement le lecteur : ces juges, terriblement craints des ants », sont-ils des accusateurs inquiétants et pervers ou des justiciers ? mace renforce l'implication par sa construction : juges vus de face, ligne de leurs couches Suntindue avec celle de y”, rapport juge ideal. Zz RACONTER ra Légender une image COMMUNQUER ORDONNER SES IDES | Dans un soact @ Male) da gapidnee ae eeina jamediate | expuquen |, concréte du réel, on utilise de plus en plus d’images, d’un schéma —— | de machine A Ia photo d'un hebdomadaire. Mais la plupart de ces 4 AABUMENTER. images doivent étre accompagnées ume légende, ensemble de ECRIRE UNE LETTRE bréves explications qui en facilitent l’intelligence. mmmes Pourquoi légender les images ? OPolysémie de limage. Limage semble contenir plusieurs significations, parfois contradictoires. En effet, A partir de ses éléments, qu’il est possible de dénoter (= sens le plus neutre), Pimagination avance vite des connotations ( = sens seconds, suggérés) dont le réseau constitue une histoire. Pour éviter cette prolifération des significations, on réduit la polysémie par une légende qui impose une interprétation. ODans l'image, pas de phrases. Ses éléments correspondent 4 des choses et 4 des étres mais pas 4 des verbes. Comment exprimer par image seule des phrases du type «La vie continue » ou «Hl faut déposer Ie bilan »? C’est impossible. mum Comment légender une image ? Techniques Expilcations Exempies Par désignation | Onnomme la chose ou Vétre représen- | Femandel (photo de presse) et titrage 16s. Une angéfique sauvage (ouvvage didac- Crest le cas dans beaucoup de titres. tique) Par datation et On indique la date et le lieu de image. Fernandel & Nice en 1946 Tocalisation Nice. La Promenade des Anglais en 1916 Par redondance | Le texte répéte Fimege. It pleat sur oasis! Pareffetde zoom | Lalégende atfire Yettention surun détail. | Camus, cestle troistme & droite. Quelle tristesse ! Par informations | Qu'y avaitil avant? cdlé? derrigre? | Georges esquisse le V de la victoire, complémentaires | Que stestil passé ensuite? Deux jours avant son accident ! Par introduction | Limage sert 8 une démonstration. Avec | Procédé fréquent dans la presse «opi tous les abus possiblest On réduit la | nion. un jugement LES LEGENDES polysémie en interprétant, en jugeant. la Comment légender un dessin didactique ? Le dessin didactique a pour fonctions l'information, illustration, ’enseignement. Exemples : dessin strictement figuratif, plan, coupe, carte... Pour Ie légender, on peut : — désigner ses composants sur Ie dessin luiméme (& cété, par fléchage) ; —Taccompagner d'une bréve phrase de désignation ; —donner l’explication des signes conventionnels utilisés pour permettre Ie déco dage (plans, cartes, schémas). 54 Trois légenaes : » Une communication différée ! © « Situ continues a pleurnicher, la girafe te mangera |» * « N'aie pas peur ; elie est gentille, la girafe. Tu peux lui donner du pain. » PARIS-BORDEAUX A 10 ORLEANS-BOURGES A71 La légende @= ue Hous Port information Libte service ‘oenflage 20 Pont hiométnque a aes ___“ors | Le texte de publicité couMUNQUER | ORDONNER SES IDEES Dans r Pa ee —4 Vaffiche et "Image licltaines, la de éclate , PPLE, en quatre éléments :e titre, la signature, Rak etle dasa, © : a __ARGUWENTER J Ces quatre éléments doivent entretenir d'étroites relations et ECRIRE UNE LETIRE méme se relayer systématiquement. mmm Le titre OLe titre figure en haut de la page, en gros caractéres : il est ainsi privilég OLe tite est une accroche : il doit se référer A l'image mais de fagon ambigué, pour intriguer, créer un suspense. Ainsi, le destinataire aura envie d'aller plus loin, c’analy- ser Fimage et le texte pour en savoir plus. Exemple : « Sortir de la routine et respirer enfin lair de la liberté ». Quelle routine 7 Quelle liberté ? Réponse dans l'image : voici notre nouveau soutien-gorge ! mmes La signature O Lasignature, c’est le nom de la firme qui présente un produit. Sa place est variable. En général, elle apparait en bas et A droite de la publicité mais elle peut fort bien s'intégrer au titre, au slogan, au texte, a l'image. Exemples : « Cool Wool. Pour ne plus choisir entre la laine et Pété » (signature + titre). «Eau de Cologne Hermés. Le plaisir aprés le plaisir » (signature + slogan). Ce Iogo, signe qui symbolise Ia firme, en confirme Ia signature et les activités. Exemples : le bonheur symbolisé par le tréfle & quatre feuilles d’Alfa Romeo, les cor- nues (pharmacie, bio-industrie) associées au nom du groupe SANOFI. Ml Le texte O Place variable : sous image, & cdté, dans Timage... Cilla pour fonctions de se référer a Fimage, de désigner, présenter, mettre en scéne et vanter le produit. Il peut done étre assez long (publicité pour des objets techni- ques}. Dans les publicités pour produits simples représentés dans image, il disparatt. lam Le siogan 1 Ausens étymologique (le mot vient du gaélique), le slogan est un cri de ralliement el de guerre. En publicité ou en politique, il a une fonction primordiale d'accroche. CLe slogan peut résumer l'argumentation publicitaire, caractériser un produit, apos- tropher le lecteur. II doit étre court, original, spécifique d'une marque et donc facile a retenir. OSa place est variable. Souvent, il figure cété de Ia signature. Parfois, i] se con- fond avec le titre. Exemple : « Ucar. Une avance qui n’en finit pas» (signature + slogan court, ellipti- que et hyperbolique). 56 LA COMBINAISON TEXTE ET IMAGE Des linéeles (caractéres sans empattement) Signature imtégrée au titre Titre qui « accroche » et intrigue : qui parle ? Métaphore dans Timage : comme nous, la vache parle et regarde les avions Deux formes netlement détachées sur un fond bleu ciol (= le domaine Air Liberté) Texte d’appoint : informations praliques Le bas de l'image ‘emprunte la airuiberte YF courbe du loge rf MAINTENANT VOUS AVEZ LE CHOIX. ae Slogan : il implique (« vous »), confirme Logo la signature et le logo (choix libre}, proclame fa fin d'un monopole 57 rooms] Ty idé ___»ore] Trouver des idées COMMUNIQUER ORDONNER SES La dure impression de ne pas avoir d’idées est souvent ressentie EXPLIQUER devant la feuille blanche. Or, tout individu a un passé, un présent, — |__| des projets : quel réservoir d’idées ! Et qui l'empéche de puiser ARGUNENTER | | autres idées dans les livres ou a la télévision ? Encore fautil oser ~~ EGRIRE UNE LETTRE imaginer et trouver les méthodes qui favorisent I’inventi UNE GRILLE POUR LA RECHERCHE D'IDEES mums Comment faire surgir ses propres idées ? Dittérentes | méthodes ve: Problématisation | Chercher d'abord la définition du mot, de la notion & présenter. D'un simple mot, passer aux questions que fon peut poser 4 son propos, comme sion devait proposer un sujel de composition francaise, Explications Association A propos d'un met, d'une notion, éerire tout ce qui passe par latte : on sera étonné automatique des hous résultats. |_didées Attention : & ce jeu, on lait rapidement le tour du monde ! Association Chercher des synonymes. raisornée didées | Chercher des idées voisines ou en continuité. Chercher des rapports élément/ensemble. Chercher les idées opposées, comme pour construire une antithése. | Recherche Toute notion, aprés avoir été définie, peut étre éclairée, explicitée par des exem- dexemples ples tirés de histoire, de la vie, du terrain. Sectorisation | A partir d'une notion ou d'une question simpie et claire, on recherche des inées et des exemples dans différents domaines : | —Expétiences, vie personnelle —Expériences des amis, des parents —Secteurs économique, social, politique —Dormaine des idées phillosophiques —Secteurs scientifique, technique | —Domaine des médias (presse, TV, radio, Cette méthode recoupe les méthodes précédentes. Recherche Montrer que telle notion, tel probleme sont évaluables en termes de valeurs mora de jugements les, esthétiques, politiques, etc. de valeur Exempte : comment parler informatique sans aborder les problémes de la liberté individuelle ? mm Comment trouver des idées hors de soi? OL observation orientée. Sur tel sujet, mener une enquéte, observer, noter. Exemple : visiter une entreprise, un monument, observer un paysage el transcrire ses impressions, prendre des notes lors d'une €coute (radio, télévision). OLa lecture orientée. A partir de la notion étudiée, du probléme posé, consulter des dictionnaires, des encyclopédies, des journaux, des ouvrages spécialisés ou non. 58 Exempleavecle | Exemple avec | Exernpleavec —_ Exemple avec mot TABAC VENISE HEROS FRUGALITE PROBLEMATISER * SituerVenise |» Définirle héros | » Delinir la frugalité * Une villeouun * Surhomme ? * Qu'est-ce qu'une rythe ? Demi-dieu? nourrture frugale ? *Modéle bénéti- | Faut-ilprénerla que ou dengereux _|frugalité ? ASSOCIER tabecfumer pipe | Venise Lido eaux héros dépassement | fragal bouffe SPONTANEMENT | Amérique cancer | gonccle Saint-Wvaro] cloire orgueil désir | faim minceur Iibené toux lounsme Carnaval | guerre surhomme | Spariiates avarice «le labact'abal » | verrene art ASSOCIER *Tabac = plas |*Vonisofascine |*Lehérosetle |» Frugal = RATIONNELLEMENT) * Tebac = drogue | « Verise et saint sobrielé * Histoire dutabac|'erversdu décor |= Lehérosetle —_ | » Sooriés besoin de modéles | archaiques # Heros négali's |» Végetarisme CHERCHER Moi,lafarille |» Sowenirsde |» Exempleshisio- | » Quiest frugel DESEXEMPLES —_lesamisetie —_| voyage riques riombyeux | aujourd'hui ? tabac eRécits damis | » Etleshérossportfs?| » Exemples de + EtAgérx? frugalité par foros SECTORISER Culture dutabac |» Venisevat-elle |» Leshérosparla | * Causes socio- * Tabac : un dispataitre ? force physique, le | éconcmiques de la monopole *Venise grand | courage frugalné * Maladies, trou- | port +» Les héres de * Idéologte de la blesdusautabec |*Veniseettes | tespnt frugalité atts sLes.nti-heros | ¢ Religionset {voleurs, crmurels) | frugalité CHERCHER © Un plaisir * Veniso eta ‘*Lebesoinde | * Pour ou contre DES JUGEVENTS | Iésitire ? beauté sidertifier créele la frucalité DE VALEUR » Probleme dela | ¢ Venise eta héros * Frogalité et bené et deses | corruption *Lehérosrous | morale Inmites * Grandeur et venge * Comment élimi- | décadence her ie tabecisme ? OBSERVER Autourdesor | ifautyeller! * Les héros * Lorsde voyages ET ENQUETER actuels (guerres, | ¢ Autour de soi révolutions) UTILISER * Nombreux * Bandes + Emissions surla LES MEDIAS reportages dessinges feim, le tiers « Débets lélevisés |» Films. Exemple: + Inombrables | monde * Articles de «Mora Venise» | héves, vedeltes ale | ¢ Articlos presse TV, dansla oresse_| diététiques ‘CONSULTER *Encyclopédies |» Livres G'istoire | Dictionnaires | « « Litéreture » DICTIONNAIRES — | » Revues * Guides touns- digtétique ETOUVFAGES | scienkiques iques * Dictionnaires SPECIALISES » Oumrages * Histoires de Cart analogiques spécialisés LIRE DES Nombrouses | Veriseainspiré | Quelle littérature! | Quen penseient GUVRES allusions dans | Iesromantiques | Epopées, romars, | Epicure, Rabelais LITTERAIRES falitérature, (Goethe, Chateau- | oeuvres pourles "| Voltaire, Exemple : brand, Mussety | jeunes, bendes Rousseau, Gandhi. Dom Juan de dessinges Leu-Strauss ? Moliere vere] ‘Trouver un plan COMMUNIQUER ORDONNER SES IDEES Qu’on aita décrire, a expliquer, & convaincre, il est conseillé de travailler selon un plan rigourenx et apparent qui facilitera la EXPLIQUER compréhension du texte et la saisie des intentions de anteur. | ARGUMENTER, Mais, dans la plupart des cas, de la recherche didées a l’écrit ECAIREUNELETIRE | | définitif, trois plans se succédent. lum Le pian de classement des idées O La recherche d’idées sur un theme, ou en réponse a une question, aboutit A une sorte de mosaique d’observatious de terrain, de notes de lecture ou de visites, de réflexions personnelles, de documents divers. CO Lutilisation de ce vrac implique un plan de classement qui dépend ala fois : —des contraintes de longueur et de place (article court, essai de plusieurs Pages...), — des lois du genre (une notice culturelle, un article, un rapport), — du ou des points de vue adoptés (plans économique, social, moral...), — de la matiére retenue (on trie les informations, on rejette celles qui sont hors sujet). C Les subdivisions. Chaque grande partie prévue doit comporter des subdivisions. Bxemple : ] | Avantages de la bétise 1. 1. Pour les sots eux-mémes 1 Tite de a premiére partie 1.1. Premier sous-ensemble a} Elément 1 a) lls ne sont pas conscients de leur bétise b) Elément 2 b} Ils vivert done sans complexes ©) Hément 3 6} connaissent souvent le succés, es sots ant gion 1.2. Second sous-ensemble 1.2. Pour ceux qui exploitent la bétise IMfaut équilibrer les grandes parties prévues (longueur similaire). meme Du plan de rédaction au plan définitif C Si ce premier plan est clair, il est en principe facile de passer 4 la rédaction des paragraphes, chacun ("eux pouvant correspondre A un sous-ensemble. O Toutefois, il vaut mieux, pour la rédaction, adopter le plan de travail suivant : L Différentes parties 2. Conclusion 3. Introduction IL est logique de rédiger la conclusion dans Ia lancée des parties dont elle est Paboutissement. I! devient alors plus facile de comprendre d’oi il faut Partir : c'est Pintroduction. O Narrive fréquemment, pendant la rédaction, qu'on ait & changer ordre initial des idées : on opére des substitutions, des suppressions, quelques ajouts et on prend soin de rédiger des paragraphes trés organisés dont l'idée-clé est exprimée au début. De plus, on a toujours intérét & privilégier les arguments forts en les pla- gant en début de partie ou en conclusion. O Bref, toutes ces opérations de réajustement aboutissent au plan définitif que percoit le destinataire. 60 El Pian de rapport A partir des idées ci-aprés, livrées en désordre, et des autres informations que vous pourrez réunir, faites te plan d'un petit rapport écrit ou d'un article de presse dont te titre pourrait étre: «Le cheval au secours de nos foréts ? » * Le cheval ne pollue pas © La traction animale est une énergie renouvelable © Lamonoculture orée des paysages sim- plifiés & Pextréme « Le tracteur permet la rapidité des tra- vaux de débardage * L’exploitation forestiére est devenue une industrie * Le CTTA (Centre technique de la trac- tion animale) entend revitaliser la filiére traction animale = L’animal a une bonne adhérence aux sols mous et détrempés Le CTTA organise des stages de forma- tion, dont ies premiers ont eu lieu en Lorrait L'ulilisation des chevaux est archaique et peu efficace « Les ouvriers forestiers sont souvent des immigrés ° Grace a Ia liaison homme-animal, les ‘sols sont respectés * Le cheval peut servir le tracteur qui cir- cule sur les chemins * En Allemagne et aux Etats-Unis, des forts menacées par la pollution sont interdites aux tracteurs » Le débardage animal peut créer des emplois qualifiés Les tracteurs écrasent les taillis et écor- chent les arbres Il est plus agréable de rencontrer un cheval qu'un tracteur © La mécanisation du débardage est liée aux méthodes modernes d’explottation des foréts (plantations linéaires, fertilisa- tion chimique, coupes rases). B Pian de notice scientifique Renseignez-vous sur les aérostats, puis élaborez un pian pour : — une notice scientifique et technique ; — unarticle de presse (titre : « Les aéros- tats sont-ils bons seulement pour réver ?»). E] Sous-ensembies Répartissez les informations suivantes sur les régimes alimentaires en cing sous- ensembles titrés correspondant aux cing parties d'une notice diététique. © Laperte d’eau fait perdre momentané- ment du poids © Les poissons gras contiennent plus de graisses que les viandes « L’organisme a toujours besoin de pro- Iéines animales et végétales * La fonte des muscles, c'est de l'auto- destruction » * Ne sacritiez jamais & une mode ¢Perdre du poids exige plusieurs semaines * Une perte d’eau n'est jamais durable « Jus de fruits et sodas sont trés sucrés *L’organisme a toujours besoin de vilamines Les charcuteries contiennent souvent 50 % de graisses © Les régimes sensationnels sont sou- vent déséquilibrés Bains de vapeur et sauna fontils maigrir ? © Pates, riz, pein et pommes de terre sont riches en sucres La perte d'eau comprometl'équilibre de Vorganisme © Sans protéines, organisme utilise les réserves des muscles © L’organisme a toujours besoin de sels minéraux © Pour tout régime, l'aide du médecin est indispensable _ ORDONNER SES IDEES: —__EORIRE UNE LETTRE RACONTER CONMUNIQUER Le plan pour informer | Informer, c’est présenter des renseignements, des exilicntions, | des analyses sur un sujet. Dans ce cas, on évite de prendre parti. | Mais on peut aussi informer sur ses intentions, son point de vue el, donc, présenter une véritabie thése. EXPLIQUER, ARGUMENTER, mmm Le plan linéaire OLe plan linéaire présente, décrit, analyse une série d’événements, un fonctionne- ment, un déroulement logique du début & la fin. It est donc chronologique, anatyti- que, progressif. ll convient pour les études historiques, les artictes scientifiques ou techniques décri- vant un processus, les comptes rendus de visites, les inventaires... mmm Le plan thématique OLe plan thématique procéde par centres d’intérét. Sur un sujet donné, on distin- gue différents thémes, secteurs, catégories. L’approche d'une notion, d'une réalité se fait selon différents points de vue. Ce plan est done de type synthétique. Exemple : on peut étudier Vinformatique sous différents angles : scientifique, tech- notogique, économique, social... Ul convient pour l'étude d'une notion, les textes présentant un pays, une civilisa- tion, les articles et tes rapports scientifiques et techniques. mmm Le plan orienté (Le plan orienté privilégie un point de vue, présente une these, insiste sur une idée. Plan linéaire | Pour éviter le plan classique du type passé, présent, futur, on edopte le plan suivant orienté présent, passé, futur. Avantages : on part des préaccupations, des besoins du présent, | _| on erée un suspense, on effedtue un retour explicatit en ariére, enfin on parle du future. Pian orienté —_| On privilégie idée ou la thse développée en la présentant ds le Cébut puis en Fanalysant par modulation | sclon différents angles. Mune idée ae ee an Pian orienté —_| On accumule tous Jes arguments au service du point de vue, de la thse choi polémique mmm Le plan journalistique en relief Le plan journalistique est congu sclon une logique de Paccroche et de lintérét. Aussi livre+-il d’emblée, au début, l'essentiel de larticte, te résume : — dans te titrage (surtitre, titre, sous-titre) et le chapeau ; —au début de Particle tukméme. DLe tecteur pressé ou peu « accroché » peut se contenter de ces informations cour- tes et synthétiques. Si elles l'intriguent ou s'il veut en savoir plus, il lit Particle. Le plan journalistique apparait presque toujours en relief puisqu'une typographie spécifique met en valeur titres, chapeau et intertitres. Ces derniers jatonnent Varti- cle et livrent Pidée essentielle de chaque partie. 62 LE CHOIX DU PLAN @ Pian linéaire ou plan orlenté ? Sujet : le nazisme Plan linéaire Plan orienté_ 1. Origines et premiéres manifestations * Le groupuscule de Munich en 1920 = Les succés initiaux * Le putsch de Minich * Les années creuses '2.La prise de pouvoir © Victoire électorale de 1930 © 1933 : Hitler chancelier » L’incendie du Reichstag _Uorganisation de état totaljtaire © Les pleins pouvoirs » L’économie militarisée * embrigadement politique * Le terrorisme d’Etat et les @ persécutions ‘ 4, La marche a la pend Pian bbs classique 5. La guerre 1939-45 | “Panesa 6. L’effondrement développer Sujet : te Québec Plan thématique 1. Aspects géographiques * Limites de la province * Données numériques © Un climat trs rude © Apalaches et vallée du ‘Saintaurent * Le Bouclier canadien Le peuple du Québec » Rappels historiques © 1667 : la province du Québec ° Le réflexe autonomiste » La situation démographique 3. Les ressources naturelles a 4. ’économie du Québec i 5. Le tourisme lan ~ ‘sectoriser, d’étudier de grands ensembles @ Pian thématique ou plan journalistiqua ? "| Tourisme au Canada <— suntre 1. 1940 : Parmistice signé & Rethondes. Comment en est-on arrivé la? 2, Retour en arriére. La foudroyante offen- sive nazie 8. Retour en arriére ; origines du nazisme 4. La prise de pouvoir 5. Les concessions alliées et la marche a la guerre 6. Des années noires aux premiéres victoires 7. Leffondrement Pari do 1940 orée un suspense ef ofente le plan i répondra 2 la question posée "Plan journalistique LAIR SI VIF DU QUEBEC<— Titre La Canada vous attend. Au pays de Maria Chapdelaine, les villes sont futuristes, la forét grandiose, Pété indien inoui, les Canadiens fratemels. 1. L’6t6 indien au Québec hepa 2. Le si vieux pays de Maria 8. Montréal : dessus et dessous} 4. Québec le berceau 5 Cacewel canadien ane 6. Visitez les pourvoieries / gooucher 1 4 it jalonnera, | résument Lf Accroctes et susperse (dessous : Le plen aopareit galeries de Morwéal; pourvoieres en raliet réserves de chasse) 63 ~—_peconer. } ___™ Le plan aig plan pour confronter ORDONNER SES IDES | Confronter deux notions, deux réalités, deux étres, deux objets EXPLIQUER conduit a étudier des analogies et des différences. Confrontey, est ReDIETER done analyser des rapports et non juxtaposer deux textes, fun sur ____ARGUVENTER | | ia notion A, Pautre sur ia notion B! i ECRIRE UNE LETTRE lm De la recherche d’idées au plan OLa recherche d’idées est facilitée par Putilisation d'un tableau de type binaire. A partir de ce premier tableau, on peut classer les idées et les exemples obtenus. Co qui est Ce qui est en A commun & A et B \ Analogies entre A et B Domaine scientifique as : fe Ce qui est enB rmeis absent de 8 mais absent de A, Différences entre A et B EnAetpasenB | _\ Bn Bet pasen a Domaine technique Domaine économique ~ Domaine social etc, mmm Le plan ternaire Dans la plupart des cas, on peut présenter les recherches dans un plan ternaire. Premier modéle [ Second mode | 1. Analogies entre A et B 1. Analogies entre A et B Domaine 1 + Domaine 1 © Domaine 2 * Domaine 2 * Domaine 3 * Domaine 3 2. Différences entre A el B 2. Différences entre A el B Sa ake pea “Domaine 1 Ce qui est en A et pas en B 7 ai ay Ce qui eat en B ct pas en A © Ce qui est en Bet Domaine 1 *Domaine 2 Idem A Domai See RS — Ba eft aine 2 «Domaine 3. Idem 8, Réfiexions, évaluation 3. Réflexions, évaluation ODans la troisiéme partie, il faut donner son point de vue, évaluer, juger. Selon les sujets et les résultats de la confrontation, on peut : —montrer que A est réductible 4B ouB a A; —montrer que A et B sont plutét conciliables ; — montrer la possibilité ou la nécessité de dépasser A et B pour trouver une solution ; — se contenter de quelques réflexions. 64 LE PLAN TERNAIRE @ Vhomme et le singe Plan ternaire 1 1. Analogies entre le singe et homme 4.1. Domaine biologique * Station verticale © Instincts similaires 1.2, Domaine intellectuel Une intelligence pratique © Un langage affectit © Un langage abstrait (expériences de dialogue avec utilisation de jetons} 1.3. Domaine culturel '» Une vie de groupe * Utilisation d'outils 2. Différences entre le singe el Fhomsme 2.1. Le singe 1} Domaine biologique © Capacité cranienne : 600 ems © 48 chromosomes 2; Domaine intellectuel Intelligence abstraite limitée * Langage a une seule articulation 3) Domaine culturel © Comportements trés programmés © Embryon de société 22. Uhomme 1) Domaine biologique » Capacié crénienne : 1.350 cm? © 48 chromosomes * Aptitude glottique + Pouce oppesable aux autres doigts 2) Domaine intellectuel ® Inteligence abstraite développée © Langage & double articulation 3) Domaine cuiturel » Prohibition de l'inceste * Grande variété des cultures 3, Réflexions 3.1. La filiation commune a longtemps paru choquante 8.2. Une tentation ; assimiler I'homme au singe 3.3. Un vrai probléme : comment I’homme peut it devenir plus humain ? Plan ternaire 2 “4. Analogies entre le singe et homme 4.1. Domaine biologique * Station verticale + Instincts similaires 1.2. Domaine intellectuel ° Une intelligence pratique © Un langage affect © Un langage abstrait (expériences de dialogue avec utlisation de jetons) 1.3, Domaine cultural * Une vie de groupe © Uilisation d'outils 2. Différences entre le singe el homme 211. Domaine biologique 4) Le singe * Capacité cranienne : 600 cm? * 48 chromosomes 2) Uhomme © Capacité cranienne : 1350 om? * 48 chromosomes: © Aptitude glottique © Pouce opposable aux autres doigts 2.2. Domaine intellectuel 4} Le singe * Intelligence abstraite fimilés © Langage & une seule articulation 2) homme © Inteligence abstraite développés « Langage a double articulation 2.3. Domaine culturel 1) Le singe © Comportemenis és programmés = Embryon de société 2) Lhomme * Prohibition de l'inceste = Grande variété des cultures 3. Réflexions 2.1. La fiiation commune a longtemps paru ‘choquante 3.2. Une tentation : assiniler Phomme au singe 3.3. Un wai probleme : comment homme peut devenir plus humain ? 65 ~ RaconTeR | ' ____orr] Le plan pour discuter COMMUNIQUER ORDONNER SESIDEES | | Une discussion, c’est d’abord un dialogue, un échange d’opinions EXPLIQUER opposées. Mais les interlocuteurs n’en restent pas id: en dépas- — =| | sant leurs points de vue respectifs, ils tentent de se mettre _AAGUMENTER accord. Tout plan pour discuter reconstitue une telle situation ~~ EORIRE UNE LETTRE | et oppose done des points de vue avant de proposer une soiution. mamas Le plan Situation/Opinion/Proposition (SOP) Le plan SOP est ternaire. 9 ee ee ee ee On étudie objectivement un | On formule son opinion (O}sur | On fait des propositions (P) pour : probiéme ou une situation (8). | cette situation, ~améliorer fa situation, ta supprimer. OCe plan convient aux rapports et aux articles scientifiques et techniques. mmm Le plan Thése/Antithése (TA) Le plan TA, ou thése/antithése, est d’un usage courant dés qu’il faut opposer deux. conceptions, deux points de vue. i. = ine A La thése T correspond 2 exposé et & la mise en | L’antithése A correspond a exposé et a la mise valetir d'un point de vue. en valeur du point de vue adverse. Ce choc des points de vue aboutit obligatoirement & une conclusion rapide dans laquelle on prend parti, on propose une solution. mmm Le plan Thése/Antithése/Synthse (TAS) OLe plan TAS est te plus difficile. Nl exige le dépassement d'une thése T et d'une antithése A dans une synthése S, Ola synthése n'est pas la reprise de T ou de A, ou la simple répétition des argu- ments de T ou de A retenus dans un compromis. Elle est le lieu des solutions har- dies, au-dela du choc thése/antithése. Exemple : Pour ou contre lautomobile ? These: arguments pour | Antithse : arguments contre Synthése : dépassement —_| Lautomobite favoriseia ber | Liberté? Souvent, to voiture | tlest devenuimpossible dese pas- individuelle |_aliéne son possesseur ser delle 7 automobile favorise souvent | Beaucoup de conducteurs se | Un probleme eéducation ie développement cutturel | moquent bien de ia cultwe! —_| - Lautomobile répond au prin- | Leprincipe de pair, héias, c'est | Solution 1: tes tois pe de plaisir _ aussi Tagressivité Sotution 2 : éducation automobile, des devises pour | L'automobile, c'est aussi un | Vers des voitures propre, sobres te pays ichis économique et social __| Ft les transports en commun? 66 EXERCICES EI Thése-Antithése Pour ou contre les voyages organisés ? Sur ce sujet, voici la thése d’un plan binaire. Les arguments y sont sectorisés, c'est-é-dire classés selon différents domaines, dif- férents points de vue. Trouvez les arguments sectorisés de l'antithése. — ‘ “These: argumenta “Antithése : arguments Diferents Ganvainee _fevorables défavorables Domaine 1 « Prise en charge par un orgenisme spécielisé : beaucoup de tampa gagné + Choix parmi beaucoup ¢'otfies * On bénéficie des tarifs de groupe ls Déroulement programmeé (hitels, | Organisation du voyage Domaine 2 Résolution des transports) : aucune perte de lemps problémes pratiques * Aucun probléme linguistique (guide) . Domaine 3 * On voit essentiel Aspects culturels «© Visites guidées * Aucune parte de tamps “Domaine 4 * Insertion dans un groupe : conversa- Aspects tions, amitiés « Rencontres fors des joumées fibres |, Secolagiques J Thése-Antithése-Synthése La télévision est-elle un bon moyen d'information ? Sur ce sujet, voici une thése et une antithése partielles dont les arguments ont été sectorisés. 1. Cherchez les arguments de la thése et de Vantithése correspondant aux points de vue mentionnés dans la premiére colonne. 2, Elaborez le plan d'une synthése orientée dans laquelle vous présenterez les con- ditions nécessaires 4 une information authentique. These i Antithése Nature de * Elle live cirectement la * On peut fabniquer les images et les utfiser Pimage fichesse du monde de fagon parisane (échelle des plans, angles © Percevcir, c'est dé compren- | de prise de vues, etc.) dre : on gagne du tamps » La perception, souvent, nous trompe © Limage est polysémique : ele | * La montage récuit la polysémie des ima- |__psul nous faire réfiéchir ges en nous imposant une interprétation Efforts du destinataire Le commentaire des images "RACONTER | LA REDUCTION DE INFORMATION 3 Dire lessentiel COM AIER __ORDONNER SES « Allez. ee en “ExpuQUER | | fin de siécle oft Fon est bombardé c'informations pas toujours pré- cises ni courtes. Comment donc gagner du temps et se montrer ARGUMENTER | pius efficace, sinon en iivrant l'essentiel du message ? Mais com- __ECRRE UNELETTAE | | ment distinguer Pessentiel de accessoire ? = Quel est l’essentiel pour le destinataire ? OSil n'est pas spécialiste, le destinataire demande une mise au courant bréve, claire, exprimée en termes simples. Exemple ; « Un barométre est un instrument qui sert & mesurer la pression atmos- phérique et qui permet done de prévoir le temps ». Pour le grand public, voila essen- tict. Inutile d’expliquer le fonctionnement, de parter de Pascal ou de Torricelli. OLe destinataire peut chercher des informations « pointues » dans tel ou tel secteur : il faut satisfaire cette demande particuliére. Exemple : dans un journal tu par des infirmiéres, tes conseils sur les soins & donner & un blessé qui souffre d'une fracture au caleaneum sont plus importants que la des- cription du calcaneum et de ses articulations avec lastragale et te cuboide, qu'elles sont censées connaitre. === Comment distinguer essentiel de Faccessoire ? OLessentiel, c’est ce qui est indispensable & la compréhension d'une idée, d'une situa- tion, d'un fonctionnement, donc incontractable. OChoisir Pessentiel, c'est : —retenir Jes caractéristiques d'un objet, d'une idée ; — dans un récit ou un rapport, privilégier le résumé des actions en minorant des- criptions, dialogues, circonstances ; —formuler un ou deux jugements synthétiques ptutét que cing ou dix ; — insister sur un événement lourd de conséquences ; — insister sur une situation riche de significations : —retenir un ou deux exemples caractéristiques ; — waiter les données numériques pour n’en retenir que les «legons » ; —insister sur des résultats ptutét que sur les moyens d’y parvenir. lam Techniques d’expression de l’essentiel OTrier, hiérarchiser, éliminer au stade de la préparation du message écrit. O Pour un professionnel, une lettre officielle, une note de service, répondre stric- tement 4 des questions simples : Texte 2 ootenu paar réduclion COMMENT? { POURQUOL? | POUR QUI? [ Qui? | uot? | quan? ou? \ DUtiliser des tableaux, des schémas et des graphiques. OMettre en place un circuit court et un circuit long. Sit s’agit d’un article de journal, dun texte publicitaire, utiliser deux circuits de lecture (page 40). - @ Le pétrole en quelques mots U’opinion la plus répandue sur |’origine du pétrole est la suivant y a seule- ment cing cents millions d’années, la face terrestre était composée esser lement d’eau salée. Et c’est dans ces eaux salées, ou plus exactement dans les corps organisés qui les peuplaient, que la grande majorité des théoriciens moder- nes voient l’origine du pétrole. Dans ces océans aujourd'hui disparus vivaient en effet quantité d’animaux gigantesques et de poisons étranges, des milliards de coquillages et des tonnes de plancton, L'engloutissement de ces mers habitées, @u cours des grands bouleversements des premiers Ages, @ provogué fa mort de toute créaiure existante. Des masses de poissons, de crustacés, de mollusques et de mammiféres aqua- tiques se sont décomposées lentement sous l'action conjuguée ou successive de Sit aleur et des bacté- ries. est putréfiée, lente- ment malaxée par cing millions de sié- cles, qui allait parvenir jusqu’é nous pour servir la plus grande révolution de l’his- toire humaine : V'ére de la machine. Sa. Bertoby, Histoire mondiale di pétrole, Ed. Hechotie lly a 500 millions d’années, des océans sont alors lentemehtdécomposés sou: la triple action de fa préssign, de la leur et des bactéries. Loriginédu-pétrole. serait dans ce magma d'hydrocarbures. Précision ajutée Idées essentieles soulignées Terme génétique | 68 6 RACONTER COMHAUNIQUER _ ORDONNER SES IDEES EXPLIQUER ~_ARGUVENTER _ EORIRE UNE LETTRE EEE Comment marquer directement les connexions ? Relier les idées Aucun texte ne peut se réduire& une simple juxtaposition a Pour se faire comprendre, il est obligatoire d'introduire des rap- ports sémantiques, en somme des connexions logiques, entre les mots, ies propositions, ies phrases. Ces rapports sont directement exprimés ou bien découlent implicitement du contexte. Rapports @ marquer Addition | Soustraction Altsmative Exctusion | Oppositions Expression de la cause de la conséquence "Expression Outils et moyens utilisables * Uiliser tes conjonctions de coordination et ou ri Examples : Il pleut et il vente. II ne veut pas jouer au tennis, ni se baigner. * Autres moysns : la préposition avec, les tarmes ainsi que, en out. Exemples : Elle est venue evec son frére. Is sont arrivés, ainsi que leurs enfants. * Uiliser excepté, hors, hormis, & moins que. Exempie : Nous prencrons le bus, A moins qu'il y ait gréve. * Usliser ov, soit Exemple :Simerais un livre ou un disque. Tu peux m'otfnr soit un pole, soit une B.D_ | * Utiiser sans, sans. Exemple : Sans vétaments chauds ri nourriture suffisante, que powvaiti tare ? Tenir compte des différents degrés de |'opposition : « Feible opposition : cependant. toutelois, néanmcins.. Exemple : Je n’al pas tellement envie d'y aller. Toutetois, je viendral. * Forte opposition : mais, en. revanche, au contraire... Exemple : La maison est spacieuse mais c’une froideur recoutable. * Rectification : en fait, en réalité, en vérité... Exempie : Votre idée est séduisante mais, en fzit, elle nous parail sans fondements ! © Unliser des verbes : causer, engendrer, entrainer, déterminer. * Uiliser des conjonctions ou des locutiors: cer, perce que, puisque, comme Exemple : Nous ufiliserons des machines puisqu'elles nous sont si utiles. « Utliser un complément introcuit par une préposition Exempie : Le match a été reporté cause du mauvais temps * Utifiser les deux points (}. Exempie : Excuse mon retard : c’était la gréve du métro. « Utiliser une relative. Exemple : Ce coteau, cui est calcaire, est propice a la vigne. * Utilser des verbes : résulter, découler, étre fonction de... “« Ufiliser des conjonctions et des locutions : si... que, tellement... que, aussi,... Exempie : La scirée était si belle que Chantal eut envie de sortir. * Utliser des locutions prépositives (au point de, a8sez pour) suivies de l'infnitit Exempie : J'ai trop d’ennuis pour me rendre libre ce soir. 70 === Quand les connexlons sont-elles implicites ? La suppression des connexions directes peut alléger les phrases sans nuire forcé- ment a la logique. En effet, mots et ponctuation peuvent exprimer nombre de liaisons. Exemple : Ravitailtés par avion, ils pouvaient résister longtemps (cause & effet). LIAISONS DIRECTES OU IMPLICITES Pepport ordre Reports d'adeition et de causalité Question de légitimitey si ParchiieCte 2 des propo- sitions & faire, c’est [d’abord sur ta ville, son domaine d’intervention rel, qu’il peut tes for- muter. [D’autant qu™f en la matiére, Pétendue des peepee mpc: dégats est considérabie. La ville, symbole de malai/ efit dela cavse ses sociaux, de phénoménes d’exclusion. Les muta- —écédente tions économiques ont laissé partout des plaies ouvertes, des friches désespérantes, tandis ques. apport temporal les crises démographiques des derniéres décennies nous ont légué ces banlieues-dortoirs qui matéria- lisent, sur les cartes, ce qui reste de la notion de classe sociale. C’est un comble : nous avons éé les premiers & Report implicte = pouvoir construire des villes — les ruines de Portl® cause dole propos: péi témoignent clairement de cette maitrise — et __ lon précédente ce savoir-faire nous a échappé. Arnence inplcte #f Plusieurs | facteurs se sont conjugués pour ruiner une adation ainsi notre patrimoine urbain : Purgence des ques- tions de logement, la spécutation, Je mangue de politique globale, [mais aussi |Ta haine que les ~~ Papporis addition architectes eux-mémes ont vouée a la ville. Celle- opposition cis’est manifestée au milieu de ce siécle par le tefus d'introduire une continuité urbaine. Les rues, les places ont été abandonnées au profit d’unités Whabitation juxtaposées les unes aux autres. cisiwets* {On connait le résultat |: des barres de béton Oppesitions inpices séparées par des espaces verts vite transfprmés parkings ou en terrains vagues. Toe acini Pa oe commerciale se concentrait, dans Te méme temps, *®388 dans quelques centres hypertrophiés, Ie bas de ces gonséquences immeubles s’est trouvé déserté, sans boutiques ni implcites magasins. La ville a cessé d’étre un lieu de rencon- tre pour devenir le simple tracé de voies de com- munication. Les autoroutes ne se sont plus arré- Rapport es a lentrée des aggtomérations [mais | Jes ont_~ éappestion traversées, déchirées. Picarco Bofll, Espaces d'une vie (1969) wm ___rwone] Savoir interroger ‘CoMMUNIQUER ORDONNER SES IDEES ‘Tonte question sollicite directement le destinataire, 'implique, ie ~ EXPLIOUER responsabilise, D’oa I ce du questionnement dans la com- ————|__| munication, y compris a i’écrit, alors que ie lecteur est physique- ARGUMENTER ment absent. ECRIRE UNE LETTRE “umm Comment interroger ? 1 Deux catégories de questions. Les questions totales imptiquent une réponse oui/non. Les questions partieltes taissent le choix de la réponse et sont donc plus ouvertes. Exemples : Etes-vous marié ? (question totale). Que pensez-vous du mariage ? (question partielle). O Questions et sentiments. Les questions partielles peuvent étre amicales et favori- ser le destinataire ou, au contraire, indiscrétes, ironiques. CO Quetles formulations choisir ? Selon ta situation de communication, on choisira des formulations proches de lorat et du registre famitier (Vous avez revu votre more ? Est-ce que vous allez voter ? Qui est-ce qui vous a appelé 2) ou des formulations réser- vées A l'écrit et au registre soutenu (Avez-vous revu votre mére ?) "=m Pourquol des questions dans un texte ? Le questionnement appartient 4 la fonction conative du langage, ancrée sur le desti- nataire qu’on sollicite directement (emploi du vous, questions, ordres...). Trois fagons de questionner. —L’auteur s'adresse au lecteur et ne répond pas a la question qu'il pose. — auteur feint de s’adresser au lecteur mais répond a sa propre question. — Vauteur introduit un dialogue. OQuand placer une question ? Ou? Pourquoi ? Exemples Dans les titres et Altre, éveiller Pattertion, | Dixans pour vaincre le SIDA ? (Titre de presse) interttres | impliquer Dans les introductions ‘Trés pratique pour Voir pages 76 et 78 el conclusions broblématiser, solliciter | Dans le texte Réveiller attention. impliquer —_L'auteur pose une ou deux questions. s’inter- lu-méme roge ou interroge des lecteurs mmm Les textes interviews Beaucoup d’articles de presse et méme des ouvrages entiers prennent aujourd'hui la forme d'une interview selon le jeu questions/réponses. Le principal probléme est celui du passage de l’enregistrement 4 une forme écrite. A partir de la transcription intégrale de Venregistrement, il faut : —reformuler les questions en les rendant plus simples, plus Claires, et en leur fai- sant jouer le réle d'intertitres annongant un théme, une partie, —supprimer, avec l'accord de linterviewé, certains développements marginaux, —éliminer ta redondance et les éléments phatiques (ouais...cuh...). 72 EXERCICES El Questions/réponses Sans changer le contenu du texte, essayez d'introduire un jeu de questions ou de questions/réponses 4 partir de cer- taines phrases. Le chandail & col roulé gagne lentement du terrain en face de la chemise portée avec cravate. Mais sans doute faudra-t-il attendre encore un moment pour que les hommes se sentent a l’aise, bras et jam- bes nus, vétus comme leurs ancétres, de couleurs éclatantes. Ils ont déja repris la liberté de porter les cheveux 2 la longueur qui leur convient, ce qui n’est pas obli- gatoirement une preuve de dépravation. Mais opinion publique n’est pas encore mare pour une transformation que les fabricants de vétements commencent & préparer. Déja, des tenues semblables B Questions convenant aux deux sexes sont vendues dans toutes les tailles nécessaires. Le couturier Jacques Esterel, qui avait déja proposé des costumes avec pantalon semblables pour homme et femme, a 6té plus Join en fabriquant les mémes robes Tongues, a toutes les heures du jour, pour le couple idéal. Cette initiative fut consi- Gérée en général comme une fantaisie sans conséquence, tant il est vrai que les idées sur la correction du costume mas- culin nées au XIX° siécle sont toujours considérées comme des vérités étemnel- les. S’habiller avec une certaine fantai. sie jette encore un doute sur la quali virile de celui qui ose se rapprocher de la frivolité un peu déshonorante du cos- tume féminin. Y. Doslendres, Le Costume, image de thane Retrouvez les questions posées par le joumaliste dans cet extrait d'un article sur le pain. Question 1 Question 3 conservation. Au poids, ce pain est nettement plus lourd Non. En effet, malgré son ap- —_lexiste une contre-indication que celui @ la levure. Cela portimportanten vitamines et absolue qui est l'intolérance _Signifie que le pain a levé en oligo-éléments, la teneur en au gluten ou gliadine. Or, cette douceur, sans faire de bulles fibres du pain complet peut — protéine est présente dans les _d'alr. Un pain monté trop rapi- irriter la muqueuse intestinale. _farines de blé, d’orge, de sei-_ dement, donc poids-piume, a Méme chose pour le pain au gle et d'avoine. Le pain doit _ vite fait de se transformer en son, réputé pour ses vertus alors étre remplacé par Platre en quelques heures. laxatives, qui ne devrait étre d'autres céréales comme le consommé qu'en cas de riz, le mais ou le sarrasin. nécessité. Pour cette raison, Question 6 le pain blanc estrecommandé —_| Question 4 Pour garder sa saveur, il a besoin de respirer bien & abri aux personnes sujettes aux troubles intestinaux. Question 2 Grace & un savant dosage de yitg, différentes farines, surtout en Non, sauf en cas de régime. de Phumidité. Le sac en plas- Une femme adulte devrait tique est & bannir, sauf si on consommer 150 & 200g de congéle le pain. Notons la trés pain par jour selon son acti- bonne initiative des Grands Moulins de Pantin et de Cor- bell, proposant une excellente incorporant a la pate un pour- centage de farine de-sojacu Lovestion 5 baquette Fancienne nom- mée « Baguépie », Présentée de farine de coton, champion- Le levain naturel assure une en sac papier, elle concilie nes en protides, on peut allé- fermentation lente de lapate, ainsi meilleure hygiéne et ger le pain en glucides lent. promesse d'un pain longue bonne conservation. 73 won| Savoir citer ‘COMWUNIQUER “onoonnen $28 DES | | Citer, c'est apporter des paroies, un simple mot, des phrases ou expLiuen | un texte court tirés d’un message éerit. Ce procédé n’est pas seu- ~~ _| iement scolaire et universitaire : ia presse, ta publicité, ta potiti- ARGUMENTER | | que en usent de plus en pius. ECRIPE UNE LETTRE | =a Quel est le réle des citations ? Objectits recherchés Tipton | ‘Conerétiser : Ja citation fait intervenir directement un personage ou bien prend | Articles de presse, ne valeur dexemple. critique Rendre plus vivant: fa citation des parcles introchit te paré dans Fert. On peut citer | Articles de presse des paroles d'un registre familier ou relaché. ‘Mettre en scéne: quand plusieurs personnages sont cités, on n’es plus loin dune |Articles de presse, scene de théatre. publici Etre cbjectf: citer, Cest éviter de sé substituer & quelgu'un, Cestlaisser le tecteur | Articles de presse, | juge. : | essais Dorner des références & partir desquelles on coramentera, on dlscutera. | Exercices scolaires Par facilité : citer (et abuser des citations 9), c'est gagner du temps. Articles de presse Pour faire autorité : on cite fa Bible, Marx, le Pape, un chercheur scientitique, un Articles de presse, polé- spétialiste, des acheteurs satistaits. Procédé inévitable mais parfois contestable! mique, publicité Par espoir de manipulation : c'est l'utilisation des citations, tronquées ou non, Articles partisans, tracts [_coupées de leur contexte. On peut alors faire dire & quelgu'un ce quill n’a pas dit ! =m Comment citer? O Citations courtes par insertion dans une phrase : quand on cite un titre, un mot, un groupe de mots, qu’on inscrit alors entre guillemets. Exemple : Comme le rappelait X..., si souvent appelé le « gourou de la météo », cer- taines personnes subissent « un véritable syndrome du froid et des vents ». OCitations plus longues. On peut distinguer quatre situations. 1. Formute de présentation neutre + citation. On introduit, on prévient qu'on donne la parole en utilisant des formulations du type « X déclare, pense, suggére... ». 2. Formute de présentation avec jugement + citation. Le jugement peut souligner une connotation, résumer l'esprit de la citation, introduire une critique. Exemple : D'un ton ferme, X la soigneusement précisé : « La France doit, sans atten- dre, ajuster sa politique extérieure au contexte international. » 3. Citation + jugement. Avantage : la formule de présentation devient inutile. Pro- cédé fréquent au début d’un article de presse. 4, Citation enrobée par deux jugements. Exemple : It nous a déclaré sans broncher qu’« une bonne guerre résoudrait le pro- bléme démographique ». Cynique et sardonique, il attend notre réaction. 74 INTRODUIRE DES CITATIONS CUISINE ne —_—y La philosophie sur le plat de calembour uisine-L-on la méme chose selon que l'on dire Caz ‘soi cu que l'on regoit ? Evidemment non, comme Ie savent tous ceux qui ont, un scir de flemme, Gevart un rélngérateur désespérément baillant, réchaulfé des restes de spaghettis en un gratin de nouilles aux ceufs 4 aveler prestement avant que démarre le film. Le sociologue Jean-Pierre Poulain a ‘souhaité mieux cemer cette frontiére en cressant la liste des catégones de plats qu'on mitenne pour ses invites et de ceux qu'on mijote pour ses proches. Résultat : pour les invites, on prépare des rélis, un peu Résumé > moins scuvent des plats en sauce el presque jamais des propositions des plets of viendes, potssons ou legumes auratent deJ.-P. Poulain boul, Entre soy, dans lintimité des cuisines, c'est le contraire : on se prépare le plus souvent des plats en ‘sauce, parfols des rdtis, el réguliérement des plals boutlhs. Le sociologue, travaillant pour Observatcire civil de Tharmenie alimentaire, une cellule de recherche de Vindustrie laltiére, fournit explication 4 cel amusant constal. Le rét serait une « mise en scére cl partage, occasion d'un rituel qui s‘enracine eu plus profond 7 deta cuisine tranceise ». Sct le découpage & Vénée Cllaticn ineeebe: par Phéte des piéces de viande devant ses convives dans la phrase = vad, elle suitla formule revanche, plats en sauce ot plats boullis appartiennent de présentation neutre » 12 catégorie de I'endoculsine, « technique de i .p_cuisson a Peau ou dans un liquide qui fait cure Is piat area Gu dedens ». Une recette qu correspond a des usages (= une apposition) times — « ce sont les piats qu’on partage avec 10s en membres de son clen, de sa tribu » —tandis que ce uaerme! 2 qui fut cuit cu dehors, a le flame, comme le roti, se Fegerement ironique cert aux gens venus du dehors. Logique. mIE.L Le Poirt, n® 1855, p.97, 6/9/98. “A onattend les citations Des guillerets ouvrent et ferment chaque citation . « métaphore de sa meftrise des armes ». En Citation insérée tres courte (= une apposition) Citation insérée entre tirets 75 _____ ores} Introduire COMMUNIQUER ECRIRE UNE LETTRE __ORDONNER SES IDEES | Introduire la clé, la tourner dans ia serrure, ouvrir... Toute intro- EXPLIQUER duction a bien ce réie de déclic puis @ouverture A une réalité, d _____| | um probleme nouveaux. Mais il y a piusieurs catégories de ciés ARGUMENTER et de serrures, ('introductions et de textes A présenter. Sm A quoi sert une introduction ? Toute introduction remplit trois grandes fonctions. Accrocher. Si I'on n’éveille pas d’emblée l'attention. si l'on ne suscite pas Vintérét, le lecteur n’aura aucune envie de poursuivre. Introduire, souvent, c'est séduire. Présenter. Il faut présenter un probléme, une série de documents, les circonstances. d'une enquéte. Annoncer. Au-dela du probléme posé, il faut annoncer le plan du développement. mmm Les différents types (introductions Les régles de l'introduction sont modulabtes en fonction du genre (lettre, article, exer- cice scolaire...), de la situation de communication, de la longueur du texte. Que faire? Notes de service, * indiquer Fobjet de fa communication (en taut, & gaucne) | circulaires * Anmoncer nettement le sujet et te plar suivi dans te premier paragraphe Notices de « Tndiquer les circonstances d'6laboration documentation * Indiquer les déleis Cutisaton (tout suse trés vite) * Situer te public cible ‘ Tndiquer les regles de classement (ouvrages spécialisés, articles, fling, cartes, etc.) Notes de synthése | * Présenter en les citant tes documents étudiés # Indiquer la problématique choisie © Annoncer le plat suivi dans le développement { Comptes rendus * On peut succinetement signaler Fobjet en hant et & gauche (visits, enquétes) | + Préciser tes circonstances dela visite, de Tenquéte (quand? ot? qui? quci?..) Rapports « Intcoduction générale accrocher,présemer Ie theme oule probleme abordé,annon- cer le plan, Elle peut atteindre une cu deux pages * Introductions des dierent chapitres : trés courte, centrées su te theme abordé Lettres officielles | Signaler Fobjct en haut et & gauche « Respecter serupuleusement les formudes @appel et tes formulesintyoductives I artes de presse |» Lintroduction appartient & un syst8me général @accroche © Elle se fimite souvent & ’événement, aux données numériques,& la question présen- tée dans le chapeau ou dans le premier paragraphe de article Dissertations, essais | © Il faut, dans ordre : (domaine scolaire} partir d'une idée générale, compte tenu de cette perspective, citer fe Jugement & lis cater et poser le probléme & résoudre, annoncer briéverent fe pla. LA MISE EN PAGE ET L’INTRODUCTION Larubrique Titre valorisé parla typographie rulssan Tel un escargot de mer, le village Annonce du theme de article Le chapeau : ; ws J situation de Gruissan sest niché tout pré: brea - : jondance Pant deson étang, En lien éternel avec la intact » Méditerranée, Il continue & nourmrson are Clans le petit massif ce la Clape. ans les années tourneversk pécheetles ign 1960, le wsiteur 1974 va bousculer l'iry éeranger au pays L'aménagement cours croitaurirageen —_ ittoralLanguetlo: RoGsilon me borddeMéditer- camtorphose le range. Par une peote route prise conservera intact ce petit vilage presque per hesard, iisurprend du bout du monde, aum toits de Gruissan love autourdelatour «ull orangés, chotsi jadis par Barberoussfil mmagine Ace vie Grussius, lustre vacancier ce Fa age un hofizon sans nuage, —Gaule romaine. Le premier paragraphe = Reprise de l'image il est fondé sur de escargot de mer Vantithése hier/aujourd’hui Evasions, juillet 1898. 76 7 veones | Gonclure COWMUNIOUER | om __ORDONNER SES IDEES | Conclure, ce n'est pas seuiement clore un texte, ie terminer au ~~~ Expuguer | _ | petit bonheur. Toute conclusion irmplique le respect de régles admi- ses et reiativement codées, modulabies scion les différents types AAGUMENTER | | de messages écrits. EORIRE UNE LETTRE: | al mmm A quoi sert une conclusion ? La conclusion n’est pas un verrouillage total. Elle se structure en général ainsi : 1. Bitan du développement qui la précéde 2. Expression de jugements personnels sur ce bilan 3. Ouverture de perspectives nouvelles, propositions d'action ( a ale ee Dt partie ———> « ' ‘5 : Introduction 3 patie, a (oPeluson Blan -Jagements) - Prospective — 4° partie aa lama Les différents types de conclusions Les régles de la conctusion sont modulables en tonction du genre (lettre, article, note de synthése, essai...), de la situation de communication, de ta longueur du texte (de quelques lignes pour un article court 4 plusieurs pages pour un livre). ine prospective) ‘Que faire? Notes de synthése —_* Que cet écrit scit de nature scolaire ox professionnelle (tude de produits, de sofutions & un prabléme, de textes. il implique deux catégories ce conclusions : * Une conclusion objective, & partir de étude des ditférences et des ressemblan- ces entre lentes, idées, documents « Line conclusion personnelle: on prend part sur les contenus des documents étu- és, on indique une prétérence, un choix, on fait des propositions Comptes rendus Faire un bilan beef + Emettre un jugement sur tes «legonsn de t'étude, de la visite réalisées Rapports * Conclusions partelles des difiérents chapitres: faire rapidement fe bilan * Conclusion générale : résumer briévement les conclusions partielle, présenter des solutions et des propositions Letives officietles * Uiliser les formules de politesse codées Diinwertutions, essais {dlonutne scolaire) « Bilan bref, ugement() personnel, Gargissement (rouvelles orientations pistes pour des recherches ultérieures) EXEMPLES re... au début articles de presse ou les écrits publicitaires. Ainsi, l'essen- sont exprimés dans le titre, le sous-titre, le chapeau. Ise. Ces léments constituent un circuit court de lecture uiraul trés rapide. @ La conclusion @’un rapport Agrés enquéte >>, urepporeur \__| Objet du rapport: demande de financement d'une entreprise Compte tenu des entretiens que nous avons eus et de Penquéte réalisée, il semble que nous pourrons entrer en reletions bancaires avec BONIVIC si nous lui proposons : Proposer un financement de 152 4590 € sous forme A.C.C. par débit en compte ordiaire au tatif A ; —la possibilité dutitisatton de cette ligne par, escompte de B.O. d'un montant multiple de 76 avec référence PIBOR + 1,75 Une telle offre se justifie par deux raisons essentieltes : Jusiter. <~"*— les sotides atouts de BONIVIC pour devenir rapi- {es propositions dement une entreprise florissante sous la direction tres dynamique Gérard MILON ; — notre non-participation & la couverture des cré- dits d'tnvestissements, m@ Conclure en commengant avec 1,5 hectare de colza Avec huile que produit ce champ, une Renault 21 équipée d’un moteur polycarburant a falt 44 000 km. Non seulement ses performances (vitesse, consommation) sont remarquabtes, mats, de plus, la quantité de CO2 que son pot d’échappement a relaché dans l’'atmosphére est par définition égale & celte que le colza a fixée, Done, pas d’augmentation de I'effet de serre. Photo du champ adolte du texte M, Mennessier, Sciences et Vie, n° 861 Le tour delaTerre «~ | eae" suspense) Bilan de Varicle Jugemients ECRIPE UNE LETTRE — . wcom | Choisir ses mots CCOWMIUNIQUER i — ORDONNER SESWEES { =| Qu'on parle ou qu'on écrive, choisit-on vraiment ses mots ? Ne expuquer | | viennent-iis pas «naturellement », par voie réflexe ? En rester & ‘ARGUMENTER cette iiiusion serait dangereux pour gui veut utijiser ies termes | les pius adaptés & une situation de communication et 4 un type fee ne EEE Mots concrets ou mots abstraits ? CLes mots concrets se référent & des étres ou des objets que les sens peuvent perce- voir. Ils sont donc proches du réel et parlent & notre affectivité. Exemples : bleu, Pigeon, confetti. OLes mots abstraits se référent a des qualités, des caractéres trés généraux des étres ou des objets. Comme I'opération d’abstraction est mentale, elle sernble nous cou- per du réel. En fait, tes mots abstraits sont plus ou moins proches de la réalité vivante. Vers le licatesse é ‘Vers l'abstraction monde concret hutdt concret: —Concrét par métaphore Plus Abstait meis estes, altitudes. le toteur) multitude Cexerplet MEE Lexique courant ou lexique spécialisé ? OLe vocabulaire courant. Dés que l’on écrit pour tous (presse, notices, certains récit ona intérét, pour se faire comprendre, a utiliser un vocabulaire courant, qui corres- pond & une sorte de frangais de base, et qui permet la vulgarisation. Exemple : « prétentieux » passe mieux que « présomptueux », Ce vocabulaire courant est fait souvent de termes génériques, c'est-a-dire synthé- tiques, mieux connus du grand public que le vocabulaire spécialisé. Exemple : « voi- lier » passe mieux que « goélette & huniers ». OLe vocabulaire spécialisé des différentes disciplines (philosophie, critique d'art, scien- ces et techniques, droit...) est 4 recommander dés qu’on s'adresse & un public averti ou a des spécialistes, Il faut done l'utiliser sans complexe dans les rapports, les arti- cles, les mémoires, tes notices destinés 4 ces lecteurs trés ciblés. OLe terme technique offre d’énormes avantages : il est trés précis, trés proche du réel (une image suffit pour le définir), monosémique (un seul sens). @mmmm Quels mots pour la Kttérature ? OTermes polysémiques. Les mots du roman, du poéme, des notes de voyage doi- vent étre polysémiques (plusieurs significations) et trés connotatifs (significations secondes, suggérées par le mot dans tel contexte). Ainsi nait le style. LiEcarts de style. Les mots de ta littérature sont aussi des écarts de style comme la métaphore, la métonymie, etc. Ils ont une grande richesse connotative. La catvitie est [un résumé de Vhistoire du genre humain. Implication du lectew.. Sorti d'une |forét vierge!, on se retrouvefi répartir ta pénurie, “™"" [Vous | aviez sur la tét@}e jardin &'Eden | /[Vous] ne disposez plus qne d'un | capital menacé SS __ a Meats poriesques et polyséimiques ‘Hurow EXERCICES Hl Expression A partir des données du schéma et des informations que vous pouvez réunir, rédigez deux textes sur le fonctionnement d'une station d'épuration biologique des eaux usées, Tun pour une revue technique, autre pour le grand public. Grand Larousse ‘erunsnion Bi Analyse 1. Dans le texte de Céline, étudiez la polysémie (sens du dictionnaire + connote- tions dans le texte) des mots soulignés. 2. Relevez les métaphores et les comparaisons. Etucliez leurs significations. Faul avoir le courage des crabes aussi, Rancy, surtout quand on prend de rage et qu’on est bien certain d’en sortir jamais plus. Au bout du tramway voici le pont poisseux qui se lance au-dessus de la Seine, ce gros égout qui montre tout. Au long des berges, le dimanche et la nuit les gens grimpent sur les tas pour faire pipi. Les hommes ¢a les rend méditatifs de se sentir devant l'eau qui passe. lis uri- nent avec un sentiment d’éternité, comme des marins. Les femmes, ga ne médite jamais. Seine ou pas. Au matin donc le tramway emporte sa foule se faire comprimer dans fe métro. On dirait a les voir tous s’entuir de ce coté-l, qu'il leur est arrivé une catastrophe du cote d’Argenteuil, que c'est leur pays qui brille. Aprés chaque aurore, ca les prend, ils s'accrochent par grappes aux portié- res, aux rambardes. Grande déroute. C'est pourtant qu’un patron qu’ils vont chercher dans Paris, celui qui vous sauve de crever de faim, ils ont énormément peur de le perdre, les laches. II vous la fait transpirer pourtant sa pitance. On en pue pendant dix ans, vingi ans et davan- tage. C’est pas donné (...) Céline, Voyage au bout do fa nuit, Galmard, 1082

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