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MINISTERE DE L'HABITAT, DE L'URBANISME ET DE LA VILLE

DTR
Document
Technique
Règlementaire

C 6-1

CONCEPTION ET MISE EN ŒUVRE


DES FAÇADES RIDEAUX
© CNERIB, 2017
ISBN : 978-9961-845-98-1
Dépôt légal : 2ème semestre, 2017.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE LA VILLE

Document Technique Réglementaire

(DTR C 6-1)

CONCEPTION ET MISE EN ŒUVRE


DES FAÇADES RIDEAUX

Centre National d'Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment

2016
‫ﻗرار ﻣؤرخ ﻓﻲ ‪ 5‬ﺷﻌﺑﺎن ﻋﺎم ‪ 1438‬اﻟﻣواﻓق ‪ 2‬ﻣﺎﯾو ﺳﻧﺔ ‪ ،2017‬ﯾﺗﺿﻣن اﻟﻣﺻﺎدﻗﺔ ﻋﻠﻰ اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ –‬
‫‪ –DTR C 6-1‬اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ ﺑـ " ﺗﺻﻣﯾم و ﺗﻧﻔﯾذ اﻟواﺟﮭﺎت اﻟﺳﺗﺎﺋرﯾﺔ "‬

‫ان وزﯾر اﻟﺳﻛن واﻟﻌﻣران و اﻟﻣدﯾﻧﺔ‪،‬‬


‫‪ -‬ﺑﻣﻘﺗﺿﻰ اﻟﻣرﺳوم اﻟﺗﻧﻔﯾذي رﻗم ‪ 443-03‬اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ ‪ 5‬ﺷوال ﻋﺎم ‪ 1424‬اﻟﻣواﻓق ‪ 29‬ﻧوﻓﻣﺑر ﺳﻧﺔ ‪2003‬‬
‫اﻟذي ﯾﻌدل وﯾﺗﻣم اﻟﻣرﺳوم رﻗم ‪ 319-82‬اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ ‪ 6‬ﻣﺣرم ﻋﺎم ‪ 1403‬اﻟﻣواﻓق ‪ 23‬أﻛﺗوﺑر ﺳﻧﺔ ‪1982‬‬
‫واﻟﻣﺗﺿﻣن ﺟﻌل اﻟﻣﻌﮭد اﻟوطﻧﻲ ﻟﻠدراﺳﺎت واﻷﺑﺣﺎث اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﺑﻧﺎء ﻣرﻛزا وطﻧﯾﺎ ﻟﻠدراﺳﺎت واﻻﺑﺣﺎث‬
‫اﻟﻣﺗﻛﺎﻣﻠﺔ ﻟﻠﺑﻧﺎء‪،‬‬

‫‪ -‬وﺑﻣﻘﺗﺿﻰ اﻟﻣرﺳوم رﻗم ‪ 213-86‬اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ ‪ 13‬دي اﻟﺣﺟﺔ ﻋﺎم ‪ 1406‬اﻟﻣواﻓق ‪ 19‬ﻏﺷت ﺳﻧﺔ ‪1986‬‬
‫واﻟﻣﺗﺿﻣن إﺣداث ﻟﺟﻧﺔ ﺗﻘﻧﯾﺔ داﺋﻣﺔ ﻟرﻗﺎﺑﺔ اﻟﺑﻧﺎء اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ‪،‬‬

‫‪ -‬وﺑﻣﻘﺗﺿﻰ اﻟﻣرﺳوم اﻟرﺋﺎﺳﻲ رﻗم ‪ 125-15‬اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ ‪ 25‬رﺟب ‪ 1436‬اﻟﻣواﻓق ‪ 14‬ﻣﺎﯾو ‪ 2015‬واﻟﻣﺗﺿﻣن‬


‫ﺗﻌﯾﯾن أﻋﺿﺎء اﻟﺣﻛوﻣﺔ‪ ،‬اﻟﻣﻌدل‪،‬‬

‫‪ -‬وﺑﻣﻘﺗﺿﻰ اﻟﻣرﺳوم اﻟﺗﻧﻔﯾذي رﻗم ‪ 189-08‬اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ ‪ 27‬ﺟﻣﺎدي اﻟﺛﺎﻧﯾﺔ ﻋﺎم ‪ 1429‬اﻟﻣواﻓق أول ﯾوﻟﯾو ﺳﻧﺔ‬
‫‪ ،2008‬اﻟﻣﻌدل و اﻟﻣﺗﻣم‪ ،‬اﻟذي ﯾﺣدد ﺻﻼﺣﯾﺎت وزﯾر اﻟﺳﻛن واﻟﻌﻣران و اﻟﻣدﯾﻧﺔ‪،‬‬

‫ﯾﻘرر ﻣﺎ ﯾﺄﺗﻲ‪:‬‬
‫اﻟﻣﺎدة اﻷوﻟﻰ ‪ :‬ي طﺑﻘﺎ ﻷﺣﻛﺎم اﻟﻣﺎدة ‪ 2‬ﻣن اﻟﻣرﺳوم رﻗم ‪ 213-86‬اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ ‪ 13‬ذي اﻟﺣﺟﺔ ﻋﺎم ‪ 1406‬اﻟﻣواﻓق ‪19‬‬
‫ﻏﺷت ﺳﻧﺔ ‪ 1986‬و اﻟﻣﺗﺿﻣن إﺣداث ﻟﺟﻧﺔ ﺗﻘﻧﯾﺔ داﺋﻣﺔ ﻟﻣراﻗﺑﺔ اﻟﺑﻧﺎء اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ‪ ،‬ﯾﮭدف ھذا اﻟﻘرار إﻟﻰ اﻟﻣواﻓﻘﺔ ﻋﻠﻰ اﻟوﺛﯾﻘﺔ‬
‫اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ ‪ -DTR C 6-1 -‬اﻟﺗﻲ ﻋﻧواھﺎ " ﺗﺻﻣﯾم و ﺗﻧﻔﯾذ اﻟواﺟﮭﺎت اﻟﺳﺗﺎﺋرﯾﺔ " اﻟﻣﻠﺣﻘﺔ ﺑﺄﺻل ھذا اﻟﻘرار‪.‬‬

‫اﻟﻣﺎدة ‪ : 2‬ﺗطﺑق أﺣﻛﺎم اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ اﻟﻣذﻛورة ﻓﻲ اﻟﻣﺎدة اﻷوﻟﻰ أﻋﻼه‪ ،‬ﻋﻠﻰ ﻛل دراﺳﺔ ﺟدﯾدة ﻟﻣﺷروع ﺑﻧﺎﯾﺔ‬
‫ﺑﻌد ﺛﻼﺛﺔ )‪ (3‬أﺷﮭر ﻣن ﺗﺎرﯾﺦ ﻧﺷر ھذا اﻟﻘرار ﻓﻲ اﻟﺟرﯾدة اﻟرﺳﻣﯾﺔ ﻟﻠﺟﻣﮭورﯾﺔ اﻟﺟزاﺋرﯾﺔ اﻟدﯾﻣﻘراطﯾﺔ اﻟﺷﻌﺑﯾﺔ‪.‬‬

‫اﻟﻣﺎدة ‪ : 3‬ﻋﻠﻰ أﺻﺣﺎب اﻟﻣﺷﺎرﯾﻊ واﻟﻣﺳﺗﺷﺎرﯾن اﻟﻔﻧﯾﯾن وﻣﻛﺎﺗب اﻟدراﺳﺎت اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ‪ ،‬وﻣؤﺳﺳﺎت اﻹﻧﺟﺎز وھﯾﺋﺎت اﻟﻣراﻗﺑﺔ‬
‫اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ ﻟﻠﺑﻧﺎء وﻣﻛﺎﺗب اﻟﺧﺑرة اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ‪ ،‬اﺣﺗرام أﺣﻛﺎم اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ اﻟﻣذﻛورة أﻋﻼه‪.‬‬
‫اﻟﻣﺎدة ‪ : 4‬ﯾﻛﻠف اﻟﻣرﻛز اﻟوطﻧﻲ ﻟﻠدراﺳﺎت واﻻﺑﺣﺎث اﻟﻣﺗﻛﺎﻣﻠﺔ ﻟﻠﺑﻧﺎء ﺑطﺑﻊ وﺗوزﯾﻊ اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ‪ ،‬ﻣوﺿوع‬
‫ھذا اﻟﻘرار‪.‬‬
‫اﻟﻣﺎدة ‪ : 5‬ﯾﻧﺷر ھذا اﻟﻘرار ﻓﻲ اﻟﺟرﯾدة اﻟرﺳﻣﯾﺔ ﻟﻠﺟﻣﮭورﯾﺔ اﻟﺟزاﺋرﯾﺔ اﻟدﯾﻣﻘراطﯾﺔ اﻟﺷﻌﺑﯾﺔ‪.‬‬

‫ﺣرر ﺑﺎﻟﺟزاﺋر ﻓﻲ ‪ 5‬ﺷﻌﺑﺎن ‪1438‬‬

‫اﻟﻣواﻓق ‪ 2‬ﻣﺎﯾو ﺳﻧﺔ ‪.2017‬‬

‫ﻋﺑد اﻟﻣﺟﯾد ﺗﺑون‬


ARRETE MINISTERIEL PORTANT APPROBATION DU
DOCUMENT TECHNIQUE REGLEMENTAIRE

“ CONCEPTION ET MISE EN ŒUVRE DES FAÇADES RIDEAUX ”

Le Ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville

- Vu le décret exécutif n° 03-443 du 5 Chaoual 1424 correspondant au 29 novembre 2003, modifiant et


complétant le décret n° 82-319 du 23 Octobre 1982, portant transformation de l'Institut National d'Etudes et de
Recherches du Bâtiment (INERBA) en Centre National d'Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment
(CNERIB) ;

- Vu le décret n° 86-213 du 13 Dhou El Hidja 1406 correspondant au 19 Août 1986 portant création d’une
commission technique permanente pour le contrôle technique de la construction ;

- Vu le décret présidentiel n° 15-125 du 17 Rajab 1436 correspondant au 14 Mai 2015 portant nomination
des membres du gouvernement ;

- Vu le décret exécutif n° 08-189 du 27 Joumada Ethania 1429 correspondant au 01 juillet 2008, modifié
et complété, fixant les attributions du ministre de l’habitat de l’urbanisme et de la ville;

ARRETE,

ARTICLE 01 - Conformément aux dispositions de l’article 2 du décret n° 86-213 du 19 août 1986 portant
création d’une commission technique permanente pour le contrôle technique de la
construction, le présent arrêté a pour objet d’approuver le document technique réglementaire
DTR C 6-1 intitulé « Conception et mise en œuvre des façades rideaux » annexé à l’original
du présent arrêté.
ARTICLE 02 - Les dispositions du document technique réglementaire, visé à l'article 1er ci-dessus, sont
applicables à toute nouvelle étude de projet de construction, trois (3) mois après la date de
publication du présent arrêté au Journal Officiel de la République Algérienne Démocratique
et Populaire ;

ARTICLE 03 - Les maîtres d'ouvrages, les maîtres d'œuvres, les bureaux d’études techniques, les entreprises
de réalisation, les organismes de contrôle technique de la construction et les bureaux
d'expertises techniques sont tenus de respecter les dispositions du document technique
réglementaire suscité ;

ARTICLE 04 - Le Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment (CNERIB), est chargé
de l’édition et de la diffusion du présent document technique réglementaire, objet du présent
arrêté ;

ARTICLE 05 - Le présent arrêté sera publié au Journal Officiel de la République Algérienne Démocratique
et Populaire.

Fait à Alger, le 5 Chaâbane 1438


correspondant au 2 mai 2017

Abdelmadjid TEBBOUNE
Composante du Groupe Technique Spécialisé

CONCEPTION ET MISE EN ŒUVRE DES FAÇADES RIDEAUX

Président
SOUICI Messaoud CNERIB

Vice-Président
ABED Mohamed Université de Blida

Rapporteurs
IDDIR Mustapha CNERIB
SAKHRAOUI Saïd CNERIB

Membres
AHMED CHAOUCH Ali USTHB
AIT BELKACEM Mounir CGS
ALLAOUA Rachid CTC Chlef
AOUN Mahieddine ALGAL +
BELDJOUDI Abdelmalek MFG
BENSALEM Akila COSIDER Construction
BOUSSAA Tayeb CTC Sud
CHELIL Azzedine MGF
DEKAR Karim ALGAL/SATAL+
DJEDID Nadia MHUV
GUISSI Redha CTC Est
HAKIMI Med Tahar EPLA
HAKIMI Laabed CNERIB
KDROUSSI Belkacem CTC OUEST
TABERKOKT Djamel BEREG
TAHRAT Nabila CTC Centre
TOUZENE Tewfik APRUE
ZIRIAT Sabrina AGC

3
SOMMAIRE
PREAMBULE 7

Chapitre 1 - OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION

1.1. OBJET 10

1.2. DOMAINE D’APPLICATION 10

Chapitre 2 - GENERALITES

2.1. DEFINITION DE LA FAÇADE RIDEAU 11

2.2. TYPOLOGIE DES FAÇADES RIDEAUX 12


2.2.1. Typologie des façades rideaux selon le montage 12
2.2.1.1. Montage sur grille 12
2.2.1.2. Montage par cadre 13
2.2.2. Typologie des façades rideaux selon le remplissage 14
2.2.2.1. Mode de remplissage VEC 15
2.2.2.2. Mode de remplissage VEP 16
2.2.2.3. Façade rideau VEP capot-serreur 17
2.2.2.4. Mode de remplissage Vitrage Extérieur Agrafé ou Attaché VEA 17

2.3. PRODUITS ET COMPOSANTS PRINCIPAUX D’UNE FAÇADE RIDEAU 18


2.3.1. Ossature porteuse de la façade rideau 18
2.3.2. Produits de remplissage : produits verriers 18
2.3.2.1. Produits de base 19
2.3.2.2. Produits transformés 19

Chapitre 3 - MATERIAUX, PRODUITS ET COMPOSANTS

3.1. INTRODUCTION 24

3.2. OSSATURE SECONDAIRE 24


3.2.1. Profilés et tôleries en aluminium ou alliages d'aluminium 24
3.2.1.1. Profilés filés 24
3.2.1.2. Tôleries aluminium 24
3.2.1.3. Traitement de surface des profilés ou tôleries aluminium visibles 24
3.2.2. Profilés et tôleries en acier 25
3.2.2.1. Profilés laminés à chaud 25
3.2.2.2. Profilés formés à froid à partir de tôles 25
3.2.2.3. Tôleries acier 25
3.2.2.4. Traitement de surface des profilés ou tôleries aciers 25
3.2.3. Profilés et tôleries en acier inoxydable 25
3.2.4. Profilés à rupture de pont thermique (RPT) 25

3.3. PRODUITS COMPLEMENTAIRES ET ACCESSOIRES DES OSSATURES SECONDAIRES 26


3.3.1. Profilés ou pièces intercalaires 26
3.3.1.1. Pièces d'assemblage 26
3.3.1.2. Visserie des éléments d'assemblage 26

4
3.4. PRODUITS DE CALFEUTREMENT 26
3.4.1. Mastics 26
3.4.2. Profilés extrudés à base de caoutchouc ou thermoplastiques 26
3.4.3. Calfeutrement «feu» 26
3.4.4. Membranes d'étanchéité 26

3.5. PRODUITS VERRIERS ET PRODUITS DE REMPLISSAGE OPAQUES 27


3.5.1. Produits verriers 27
3.5.2. Ouvrants intégrés dans la façade 27
3.5.3. Remplissages transparents non verriers 28
3.5.4. Remplissages opaques manufacturés 28
3.5.5. Remplissages opaques ventilés, étanches ou perméants 28
3.5.6. Remplissages opaques ventilés et remplissages respirant visions (transparents) 28
3.5.7. Isolants thermiques 29

3.6. DISPOSITIFS DE LIAISON : ANCRAGES, ATTACHES 29


3.6.1. Ancrages de la façade sur la structure porteuse 29
3.6.1.1. Structures en béton 29
3.6.1.2. Structures en métal 30
3.6.2. Attaches 30

3.7. EQUIPEMENTS ET ACCESSOIRES 30


3.7.1. Entrées d'air de ventilation 30
3.7.2. Garde-corps 30
3.7.3. Liaisons avec les nacelles 30

3.8. LABELS ET CERTFICATS 30

Chapitre 4 - CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES FAÇADES RIDEAUX

4.1. CRITERES DE CONCEPTION 31

4.2. PERFORMANCES STRUCTURALES 31

4.3. ACTIONS 31
4.3.1. Actions des charges permanentes gravitaires 31
4.3.2. Actions du vent 32
4.3.3. Actions de la neige 32
4.3.4. Actions transmises par l'ossature primaire 32
4.3.5. Actions des charges d'exploitation sur la façade 32
4.3.6. Effets du séisme 32
4.3.7. Actions des variations de température et d'hygrométrie 33
4.3.8. Actions accidentelles - Actions dues aux chocs de corps mous et lourds 33
4.3.9. Combinaisons de charges 34
4.3.10. Classification et désignation des performances d’une façade rideau 35

4.4. CONDITIONS DE CONCEPTION 36


4.4.1. Comportement au feu 36
4.4.2. Habitabilité 37
4.4.2.1. Isolation thermique 37
4.4.2.2. Isolation acoustique 37
4.4.2.3. Perméabilité à l’air 39
4.4.2.4. Etanchéité à l’eau 39

5
4.4.2.5. Utilisation de pare vapeur 40
4.4.2.6. Système de drainage d’eau 40

4.5. STABILITE ET DIMENSIONNEMENT DE LA FACADE RIDEAU 40


4.5.1. Dispositions générales 40
4.5.2. Ossature secondaire 41
4.5.2.1. Déformation 41
4.5.2.2. Résistance mécanique 41
4.5.3. Vitrage 42
4.5.3.1. Principe 42
4.5.3.2. Calcul de l'épaisseur 42
4.5.3.3. Vérification 42

4.6. FAÇADES RIDEAUX AU DROIT DES JOINTS SISMIQUES ET/OU DE RUPTURE 43

4.7. PRESCRIPTIONS TECHNIQUES PARTICULIERES A LA FAÇADE RIDEAU VEC 43


4.7.1. Dispositifs de retenue 43
4.7.2. Autres informations techniques 43
4.7.3. Dimensionnement du mastic de collage du vitrage 44

Chapitre 5 - MISE EN ŒUVRE

5.1. MISE EN ŒUVRE 45


5.1.1. Conditions concernant la mise en œuvre 45
5.1.2. Mode d’exécution des travaux 45
5.1.2.1. Approvisionnement du chantier 45
5.1.2.2. Stockage sur chantier 46
5.1.2.3. Tolérance de pose de la façade 46
5.1.2.4. Mouvements différentiels 47
5.1.2.5. Calfeutrements 47

5.2. ESSAI IN SITU A L'EAU 47

ANNEXE 1 CALCUL ET VERIFICATION DES ELEMENTS D’UNE FAÇADE RIDEAU 48

ANNEXE 2 ENTRETIEN ET REPARATION 51

ANNEXE 3 CERTIFICATION DES VITRAGES ISOLANTS 52

ANNEXE 4 PRINCIPAUX DOCUMENTS DE REFERENCE 53

ANNEXE 5 TERMINOLOGIE 55

ANNEXE 6 EXEMPLE DE CALCUL ET DIMENSIONNEMENT D’UNE FAÇADE RIDEAU 58

6
PREAMBULE

Le présent Document Technique Réglementaire (DTR) intitulé « Conception et mise en œuvre des
façades rideaux » donne les prescriptions techniques pour la conception et la mise en œuvre des
façades rideaux. Il a pour objet de définir les exigences requises des produits et composants de ce
système de façades légères. En outre, il précise les caractéristiques auxquelles doivent répondre les
différents éléments entrant dans la constitution de ces façades rideaux.

Les normes et documents réglementaires, auxquels fait référence ce Document Technique


Réglementaire (DTR), sont celles ou ceux qui sont en vigueur en Algérie, ou à défaut, à l’étranger.
Il est entendu que ces références demeurent valables même en tant qu’actualisées.

Le présent DTR s’impose donc comme un outil permettant aux maîtres d’œuvre, maitres d’ouvrage
et façadiers d’assurer la qualité et la durabilité de ces façades rideaux. Il permet également, au
contrôleur de contribuer à cette qualité et durabilité.

7
SYMBOLES ET ABREVIATIONS

A coefficient d’accélération de zone


Cp facteur de force horizontale
C facteur d’adaptation pour un bruit rose
Ctr facteur d’adaptation pour un bruit de trafic
Ct coefficient de topographie
Cr(z) coefficient de rugosité
Ce(z) coefficient d'exposition
Cpe coefficient de pression extérieur
Cpi coefficient de pression intérieur
D dimension d'ensemble
E module d'élasticité, action du séisme
FS facteur solaire
G, module de cisaillement, poids propre
H hauteur
Iy , Ix inerties
K coefficient de transmission surfacique
KT facteur de terrain
L longueur
My moment de flexion
N effort normal
P dimension locale
Q surcharge d'exploitation
Rw indice pondéré d’affaiblissement acoustique.
S section
T état métallurgique
TL transmission lumineuse
Ux, Uy déplacements
V action du vent
Wp poids de l’élément considéré.
a longueur
b largeur
c facteur de réduction
e épaisseur
et somme des épaisseurs
eeq épaisseur équivalente
f flèche
f0 limite d'élasticité
fu limite de rupture
h hauteur
l longueur
qref pression de référence
qdyn pression dynamique
q pression
wy, wx module de résistance
z0 paramètre de rugosité
zmin hauteur minimale
Δe tolérance d'ensemble
Δp tolérance locale, tolérance de bosse, ressaut ou creux localisé

8
1,2,3 facteurs d'équivalence
 Déformations différentielles entre deux niveaux consécutifs
ν coefficient de Poisson
α coefficient de dilatation thermique linéaire
ρ masse unitaire
M1,M2 coefficients partiels de sécurité
,, coefficients permettant de calculer la variation de pression dans la lame d’air

AEV Air, Eau, Vent


ATE Agrément Technique Européen
CE Marquage européen (Communauté Européenne)
CEKAL label français des vitrages
E objectif
EdR Eléments de Remplissage
ELS Etat Limite de Service
ELU Etat Limite Ultime
EP Profilés filés
EPDM Ethylène, Propylène, Diène, Monomère
ER/B Tige et barre filées
ET Tube filé
PVB Butyral de PolyVinyl
RPT Profilés à Rupture de pont Thermique
VEA Vitrage Extérieur Agrafé ou Attaché
VEC Vitrage Extérieur Collé
VEP Vitrage Extérieur Parclosé

9
Chapitre 1 - OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION

1.1. OBJET

Le présent Document Technique Réglementaire (DTR) a pour objet de fixer les règles de conception
et de mise en œuvre des façades rideaux. A ce titre, il traite :
 les matériaux, produits et composants utilisés ;
 les prescriptions techniques et exigences normatives relatives à l’aptitude à l’emploi des
éléments constitutifs susnommés ;
 les performances requises permettant d’assurer le confort d’habitabilité et la durabilité de la
façade rideau.

Commentaire
Les performances d’habitabilité de la façade rideau sont assurées par :
La perméabilité à l'air, l’étanchéité à l'eau, le confort thermique et hygrothermique, la condensation superficielle
intérieure, le confort acoustique, les entrées d'air, l’éclairage, l’ensoleillement, l’aspect, la salubrité.

 la conception et le dimensionnement des éléments porteurs de la façade rideau ;


 les dispositions constructives ;
 les conditions requises pour la mise en œuvre sur chantier.

1.2. DOMAINE D’APPLICATION

Ce document s’applique aux façades rideaux constituant l’enveloppe totale ou partielle des ouvrages
à usage administratif, industriel, résidentiel, commercial.

Le présent document est destiné à l'exécution de travaux neufs. Dans le cas d'application à des
ouvrages existants, il convient de l'adapter au cas par cas.

Il s’applique aux façades verticales et aux façades dont l’inclinaison sur la verticale, tant vers
l'extérieur que vers l'intérieur, n'excède pas 15°.

10
Chapitre 2 - GENERALITES
2.1. DEFINITION DE LA FAÇADE RIDEAU
La façade rideau est une façade légère qui assure l'enveloppe d'un bâtiment sans participer à sa
stabilité. Ce type de façade est constitué d'une ossature – montants et traverses – le plus souvent en
profilés en alliage d’aluminium et/ou parfois en acier et de remplissages vitrés ou opaques montés
sur celle-ci. La façade rideau se caractérise comme suit :
 elle est fixée sur la face externe de l'ossature porteuse du bâtiment,
 son poids propre et les charges qu’elle supporte sont transmis à l'ossature par l'intermédiaire
d'attaches à travers des raccordements aux planchers et/ou aux éléments porteurs verticaux de
l’ouvrage.

Une façade rideau n'est pas un produit qui peut être fini sous tous ses aspects au sein d'une unité de
fabrication, mais il s'agit d'une série de composants et/ou de sous-ensembles préfabriqués qui ne
forment un produit fini qu'une fois assemblés sur le site.

On distingue la façade rideau de la façade semi-rideau et de la façade panneau en fonction de sa


position vis-à-vis du nez du plancher et des ouvrages verticaux de structure :
 la façade rideau est fixée sur la face externe de l'ossature porteuse du bâtiment et file
devant les nez de plancher. Elle assure l’étanchéité à l’air et à l’eau sur toute sa surface
(figure 1 et 2);
 la façade semi-rideau se constitue de deux parois, une intérieure lourde et l'autre
extérieure légère, et n’existe que lorsque la structure du bâtiment comporte des allèges
béton ou maçonnées. Elle est alternativement constituée de bandes horizontales étanches,
et de remplissages vitrés ou opaques non obligatoirement étanches situés devant les
allèges (figure 4);
 la façade panneau est utilisée pour remplir les vides laissés par l'ossature. Dans le mur-
rideau au contraire, l'ossature est cachée derrière la paroi, elle n'intervient pas pour
composer la façade (figure 3).

L’ossature de la façade rideau est appelée l’ossature secondaire et celle de l’ouvrage l’ossature
primaire (voir figure 1).

Figure 1. Schéma d’une façade rideau

11
Figure 2. Façade rideau Figure 3. Panneau façade Figure 4. Façade semi-rideau

Légende pour la figure 4:


A Intérieur.
B Extérieur.
1 Zone de façade n’assurant pas l’étanchéité à l’air et/ou à l’eau.
2 Zone de façade assurant l’étanchéité à l’air et à l’eau.
3 Mur maçonné assurant l’étanchéité à l’air et à l’eau.

2.2 .TYPOLOGIE DES FAÇADES RIDEAUX


On distingue différents types de façades rideaux en fonction de la technique de montage de leur
ossature (grille ou cadre) et de l'assemblage des remplissages vitrés sur celle-ci (vitrage extérieur
parclosé, collé ou attaché).

2.2.1. Typologie des façades rideaux selon le montage


Selon le montage, il existe deux types de façades rideaux : les façades rideaux à ossature montée en
grille et les façades rideaux à ossature montée en cadre.

2.2.1.1. Montage sur grille


La technique de la façade grille consiste à fixer l'ossature secondaire sur l’ossature primaire en
réalisant une sorte de quadrillage, puis à poser les éléments de remplissage et de finition. C'est le cas
le plus courant. L'ensemble est fixé aux nez des planchers de chaque niveau, (voir fig.5).

Figure 5. Façade rideau à ossature type «grille»

12
Dans ce cas, l'ossature secondaire est constituée de profilés raidisseurs verticaux (montants) et de
profilés horizontaux (traverses) qui sont assemblés entre eux sur site.

L’ensemble de ces montants et traverses constituent un quadrillage dans lequel on insère les
remplissages maintenus par des profilés extérieurs fixés par des vis sur les montants et les traverses.

Le raccordement à l’ossature primaire se fait par des pattes de fixation réglables dans les trois
directions et fixées par des chevilles métalliques à expansion ou des rails d’ancrage. La grille doit
pouvoir être montée et réglée pour reprendre les irrégularités d’alignement des poteaux
d’ossature primaire ou nez de plancher. Les attaches à l’ossature primaire sont des points fixes
ou dilatables permettant la libre dilatation des éléments de la grille.

2.2.1.2. Montage par cadre


Une façade rideau à ossature « cadre » est entièrement montée en atelier avant d'arriver sur le chantier,
sous forme d'éléments autoporteurs, avec ou sans ossature secondaire, de trame de façade variable.
Ce type de façade légère se compose de montants, traverses et d'un remplissage vitré. Le cadre est
fixé au plancher à l'aide d'accroches fixées aux angles (voir figure 6).

Figure 6. Façade rideau à ossature type « cadre »


Contrairement à la façade grille, chaque panneau est indépendant, livré avec son remplissage, sa
finition voire une protection solaire (store, brise-soleil). Il est directement fixé à l’ossature primaire.

Les attaches hautes sont fixes pour reprendre les charges verticales et celles du vent. Les attaches
basses présentent un jeu pour permettre un mouvement de dilatation. Les profilés en caoutchouc
relient ou recouvrent les cadres entre eux.

Cette technique est surtout utilisée pour couvrir les grands bâtiments tertiaires, avec l'assurance d'une
bonne étanchéité à l'air, à l'eau et au vent.

13
Figure 7. Eléments constitutifs d’ossature d’une façade rideau
(Montant et traverse)

2.2.2. Typologie des façades rideaux selon le remplissage


Selon le mode de remplissage, il existe trois types de façades rideaux :
 façade rideau à vitrage extérieur collé (VEC) ;
 façade rideau à vitrage extérieur parclosé (VEP) ;
 façade rideau à vitrage extérieur attaché ou agrafé (VEA).

Figure 8. Terminologie des façades rideaux VEC et VEP

14
2.2.2.1. Mode de remplissage VEC
La technique du VEC «vitrage extérieur collé» permet de mettre en valeur les vitrages sans que
l’ossature secondaire ne soit vue. Pour cela, les vitrages sont collés sur des cadres grâce à des mastics
structuraux qui permettent le transfert des efforts vers les supports, voir figures 9 et 10.

Figure 9. Façade rideau VEC et


Figure 10. Coupe horizontale d’une Façade rideau VEC
ses composants
Légende et terminologie pour la figure 9:
(1) Montant : Elément vertical du cadre support des bords verticaux du vitrage. Il peut limiter la flexibilité du vitrage.
(2) Traverse : Elément horizontal du cadre.
(3) Dispositif de retenue : Destiné à retenir le verre afin de réduire le danger en cas de défaillance du mastic de collage.

Le système VEC est un système de collage et non un système mécanique. Il existe plusieurs types
de VEC (voir figure 11) :

 VEC bordé : le cadre aluminium entoure le chant du vitrage simple ou double ;


 VEC non bordé : le chant du verre est libre ;
 VEC à bords décalés : le verre extérieur du double vitrage est plus grand que celui intérieur
sur 1, 2, 3 ou 4 côtés.

Figure 11. Différents modes de remplissage du VEC / coupes horizontales

Commentaires :
1. Dans le cas de vitrages à bords décalés, le décalage entre composants verriers est limité à 5 fois l’épaisseur du
composant verrier le plus grand, sans justification complémentaire particulière.
2. Le collage VEC doit s’effectuer en s’assurant que :
 simples ou isolants, les vitrages doivent comporter une face lisse pour permettre le collage structurel.
 l’emploi de verre coulé, imprimé ou dépoli (côté collage) est déconseillé.
 les vitrages isolants sont à scellement silicone.
 la hauteur du joint de silicone est plus importante que celle d’un vitrage ordinaire et sera calculée pour résister
à la dépression due au vent exercée sur le vitrage.
15
 en cas d’utilisation de couches à magnétron, il est nécessaire d’émarger la couche sur une hauteur plus
importante que pour un vitrage traditionnel.
 et en cas de vitrages décalés, l’enlèvement de la couche se fera sur toute la largeur du décalage et va se traduire
par une différence visuelle inévitable (le bord du vitrage est sombre vu de l’extérieur).
 pour des raisons de sécurité, le verre intérieur ne peut jamais être trempé afin d’éviter la disparition de la 2ème
feuille de verre en cas de bris de la feuille intérieure.
Le système VEC doit disposer d’un Avis Technique

2.2.2.2. Mode de remplissage VEP


VEP «verre extérieur parclosé», pour cette technique, le verre est mis en œuvre dans des feuilles
drainées et ventilées et maintenu par des parcloses, (voir figure 12).

Une parclose est un profilé clippé ou vissé sur le profil de cadre, elle maintient le vitrage dans la
feuillure.

Les parcloses peuvent être en aluminium, en acier, en bois ou encore en PVC. Elles doivent résister
aux sollicitations transmises par le vitrage, au vent en dépression ou encore au choc intérieur, par
exemple.

Figure 13. Verre extérieur


Figure 12. Façade rideau VEP
parclosé VEP (coupe horizontale)

Un dispositif de sécurisation doit être prévu pour empêcher la chute de parcloses en cas de disparition
de la garniture extérieure qui maintient le serrage entre le vitrage et la parclose.
En effet, si cette garniture se trouve endommagée ou disparaît, la parclose pourrait alors se déclipper
ou se déchausser et le vitrage ne serait plus maintenu.

Plusieurs dispositifs de sécurisation sont utilisables :


 dispositif ponctuel : vis, rivet, cale latérale anti-déboîtement ;
 dispositif filant : profilé caoutchouc ou thermoplastique servant de cale anti-déboîtement de
la parclose, garniture du vitrage avec pied dans une gorge, garniture d’étanchéité du vitrage
réalisée par mastic.

16
2.2.2.3. Façade rideau VEP capot serreur
L'aspect grille extérieur de la façade rideau sera obtenu par la mise en place de capots horizontaux et
verticaux, clippés sur un serreur en aluminium qui assurera la tenue des vitrages. Pour assurer
l’étanchéité de la façade rideau, des joints en EPDM (Ethylène, Propylène, Diène, Monomère)
doivent être insérés entre les capots et les montants de l’ossature porteuse en aluminium de la façade
rideau.

Divers types de capots permettent de moduler l'esthétique extérieure ; tous ces capots doivent être
munis d’une goutte d’eau afin de limiter les salissures liées au ruissellement de l’eau sur les vitrages.

Figure 14. Exemple de façade rideau VEP capot serreur.

Les caractéristiques et les performances exigées pour l’ossature (traverses et montants) de la façade
rideau sont les mêmes que pour les profilés (verticaux ou horizontaux) permettant la fixation du
vitrage isolant dans le cas du VEP ou du capot serreur.

2.2.2.4. Mode de remplissage Vitrage Extérieur Agrafé ou Attaché VEA


Dans le cas d’un vitrage préalablement percé de trous ou non et maintenu par un système de fixations
métalliques ponctuelles, les attaches sont fixées sur l’ossature primaire ; elles comprennent une à
quatre branches avec boulon à tête rotulée ou non.

Il existe sous forme de deux systèmes de vitrage:


 système de vitrages simples, monolithiques ou feuilletés permettant d’atteindre une
transmission lumineuse maximale et une réflexion lumineuse extérieure basse. Il permet de
mettre en œuvre des volumes de très grandes dimensions, en fonction des contraintes
extérieures, en toute sécurité. Ce système existe en 2 variantes :
- système rotulé entre verre et attache ; il supporte des poids et sollicitations élevés et des
mouvements différentiels importants ; pour façades et toitures ;
- système rotulé dans le plan du verre ; pour façades et toitures.
 système de doubles vitrages isolants avec composants monolithiques ou feuilletés. Il est
préconisé lorsque les niveaux d’exigences thermiques et solaires sont élevés.

17
Figure 15. Figure type d’une façade rideau VEA

Commentaire :
Pour prévenir les chutes de verre trempé en cas de bris accidentel, des dispositifs doivent être prévus de part et d’autre
de pans de verre VEA qui comportent des ouvertures pour le passage des usagers ou dont l’aplomb est situé au-dessus
des zones de circulation.
 un auvent doit retenir le vitrage accidenté dans son entièreté;
 une alternative consiste à utiliser du verre trempé-feuilleté au-dessus des ouvertures.
Dans ce cas le vitrage sera de même épaisseur sur toute la façade afin d’obtenir une teinte homogène en
réflexion.

Le système VEA doit disposer d’un Avis Technique.

2.3. PRODUITS ET COMPOSANTS PRINCIPAUX D’UNE FAÇADE RIDEAU

2.3.1. Ossature porteuse de la façade rideau


La composante principale d'un système de façade rideau est le montant qui sert de structure pour le
support du vitrage. Le matériau utilisé pour la fabrication de ce montant est en général de l'aluminium
et peut être de l’acier.
En général, on utilise l'aluminium principalement pour deux raisons, il est résistant et très léger.
On le classe en fonction de son format, de sa qualité et de sa composition chimique. L'aluminium est
identifié par un chiffre qui représente son type et il est disponible en qualité "utilité" et en qualité
"anodisation".
Malgré la grande quantité d'alliages d'aluminium disponibles, l'extrusion, qui est la plus fréquemment
utilisée pour la production des composantes d'une façade rideau, est l'alliage de série ENAW 6063.

2.3.2. Produits de remplissage: produits verriers


Le verre à l’état fini est obtenu en amenant le mélange à son point de fusion (≈1600°C) puis en le
refroidissant et en le transformant.
Plusieurs types de verres peuvent être obtenus selon le procédé utilisé.
18
Pour la description des produits verriers, on fait la distinction entre :
 les produits de base, c’est-à-dire les produits verriers silico-sodo-calciques obtenus à la sortie
du four, sans traitement ultérieur ;
 les produits transformés, c’est-à-dire les produits obtenus par transformation des produits de
base. On peut distinguer :
- les transformations primaires qui peuvent être réalisées sur des grandes dimensions
(plateaux) ou éventuellement des mesures fixes ;
- les transformations secondaires qui sont réalisées sur des mesures fixes.
Commentaire
Pour les besoins de ce document, seuls les vitrages entrant dans la composition des doubles vitrages utilisés dans un
système de façade rideau seront abordés.

2.3.2.1. Produits de base


 Float (NA 15454 et 15455)
Verre de silicate sodo-calcique plan, transparent, clair ou coloré (vert, gris, bronze, bleu), à faces
parallèles. Les épaisseurs standard pour des applications architecturales sont de 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12,
15, 19 et 25 mm ; les dimensions maximales sont de 6000mm par 3210mm. Le float est le verre de
base utilisé dans toutes les opérations ultérieures de transformation du verre.

 Verre imprimé (NA15454 et 15458)


Verre comportant un dessin sur une ou deux faces, obtenu en faisant passer la feuille de verre entre
des rouleaux texturés.

 Verre armé (NA 15454 et 15459)


Verre imprimé dans lequel un treillis de fils métalliques est incorporé juste avant le laminage entre
les rouleaux.

Figure 16. Fragmentation du verre armé

L’armature a pour but de maintenir les morceaux de verre en place en cas de bris mais ne participe
pas à la résistance mécanique.
2.3.2.2. Produits transformés
2.3.2.2.1. Transformation primaire

 Verres à couches (NA 15484, 15485 et 15486)


Verres obtenus par dépôt d’une ou de plusieurs couches de matières inorganiques afin d’en modifier
les propriétés physiques (facteur solaire, émissivité, couleur, transmission et réflexion lumineuse, …).

 Verres à couches magnétron


Couches à base d’oxydes métalliques ou de métaux, déposées sur un float clair ou coloré, sous vide
(hors de la ligne de fabrication du verre float) dans un magnétron. Différentes chambres de dépôts
permettent de réaliser des produits multicouches ayant des performances élevées. Ces verres à
couches peuvent être trempés. De part leur sensibilité aux agressions et autres sollicitations, ces
couches ne peuvent jamais être utilisées en position 1 et 4 (voir figure 21).

19
 Verres à couches pyrolytiques
Couches à base d’oxydes métalliques déposées sur un float clair ou coloré sur la ligne de production
du verre, à la sortie du bain d’étain, lorsque le verre a encore une température de l’ordre de 600°C, ce
qui leur confère une résistance mécanique et chimique élevée. Ces verres à couches peuvent de ce
fait être utilisés en simple vitrage mais également être trempés, bombés, émaillés ou sérigraphiés.
Ces couches permettent d’obtenir des performances élevées en termes de contrôle solaire.
 Verres aux surfaces traitées
 Verre maté
Verre dépoli à l’acide qui peut être rendu mat partiellement ou intégralement. L’acide attaque la
surface du verre et lui procure un aspect translucide et un toucher différent.
 Verre sablé
Verre qui a subi un sablage c’est-à-dire une projection d’abrasif à haute pression ; ce procédé permet
d’obtenir des motifs uniformes ou en multi-relief.

 Verre feuilleté (NA 8248, 8249, 8252, 8253, 15452, 15453)


Ensemble constitué d’au moins deux feuilles de verre, assemblées sur toute leur surface par un
intercalaire. L’intercalaire peut être un (ou plusieurs) film(s) plastique(s) (PVB, EVA, …), une résine,
un silicate ou un gel. Il a pour fonction de coller les feuilles de verre tout en conférant des
performances supplémentaires au produit fini. Les performances de ce verre peuvent être :
 la sécurité des biens et des personnes (limitation du risque de blessure en cas de bris, protection
contre la défenestration, protection contre le vandalisme, protection contre l’effraction, …) ;
 la protection contre les armes à feu et les explosions ;
 la protection contre l’incendie ;
 l’isolation acoustique ;
 la décoration.

Protection élémentaire Protection moyenne Protection renforcée

Figure 17.Type de protection du verre feuilleté

Figure18. Fragmentation du verre feuilleté

Commentaire
Lorsque les vitrages sont mis en œuvre avec un ou deux bords libres verticaux, des irrégularités éventuelles sur les bords
(telles que blanchiment, bulles, etc.) sont plus visibles que dans le cas général. Il y a lieu de s'assurer auprès du fabricant
que le produit envisagé satisfait à ce type de mise en œuvre.

20
Sans garanties du fabricant, il n'est pas prévu d'exposer les verres feuilletés à des températures supérieures à 60 °C. Les
conditions climatiques à considérer et les critères sont définis dans les règlements et normes en vigueur (voir annexe 1
du présent DTR) applicables aux verres feuilletés PVB, EVA et Résines méthacrylates.
A la demande de l'entrepreneur de pose, le fabricant fournira les justificatifs relatifs à cette limitation.
Il y a lieu par ailleurs de s'assurer auprès du fabricant de l'aptitude aux fonctions visées pour les vitrages feuilletés
utilisés (sens du choc, température de service, exposition aux UV, possibilité de bords exposés, etc.).

2.3.2.2.2. Transformation secondaire


 Verre trempé thermiquement (EN 12150-1)
Verre qui a subi un traitement thermique consistant à le réchauffer à environ 600°C puis à le refroidir
rapidement par jets d’air. Une contrainte superficielle permanente en compression est dès lors induite
dans le verre. Ceci lui procure une résistance accrue aux contraintes mécaniques et thermiques et des
caractéristiques de fragmentation prescrites.
En cas de bris, le verre se fragmente en morceaux peu coupants et plus petits que le verre recuit, ce
qui limite les risques de coupure ; le verre trempé est dès lors considéré comme un verre de sécurité
contre les blessures.
Pour rappel, les principales différences entre le float et le verre trempé sont les suivantes :
 résistance à la traction (50 N/mm²) cinq fois plus élevée qu'un verre simple (10 N/mm²);
 très bonne résistance aux chocs thermiques : ils peuvent résister à un différentiel de
température de 200°C;
 mode de rupture tel qu'il se brise en morceaux très petits aux arêtes émoussées, limitant le
risque de blessure.

Figure19. Fragmentation du verre trempé


 Verre trempé thermiquement traité «Heat Soak Test - HST» (EN 14179-1)
Un traitement thermique supplémentaire est appliqué au verre trempé thermiquement, destiné à
éliminer la plupart des verres trempés contenant des inclusions de sulfure de nickel non stable et
d’éviter de la sorte les ruptures spontanées.

 Verre durci (EN 1863-1)


Verre qui a subi un traitement thermique consistant à le réchauffer à environ 600°C puis à le refroidir
de manière contrôlée par jets d’air, plus lentement que dans le cas du verre trempé thermiquement.
De la sorte, une contrainte superficielle permanente en compression est induite dans le verre ce qui
lui procure une résistance accrue aux contraintes mécaniques et thermiques et des caractéristiques de
fragmentation prescrites.

Figure 20. Fragmentation du verre durci


21
En cas de bris, le verre durci se casse en grands morceaux coupants comme le float et n’est dès lors
pas considéré comme un produit verrier de sécurité.
Les verres durcis ne nécessitent pas de traitement Heat Soak.

 Verre émaillé (EN 1863-1, EN 12150-1, EN 14179-1)


Verre recouvert sur toute sa surface d’une couche d’émail vitrifiée lors d’une opération de trempe ou
de durcissement. Le verre émaillé est le plus souvent utilisé en allège.

 Verre sérigraphié (EN 1863-1, EN 12150-1, EN 14179-1)


Procédé apparenté à l’émaillage qui consiste à déposer un émail sur une partie d’un verre au travers
d’un écran et à le vitrifier par une opération de trempe ou de durcissement.

 Verre trempé chimiquement (EN 12337-1)


Verre obtenu en soumettant un float à un procédé d’échange ionique afin de donner une résistance
accrue aux contraintes mécaniques et thermiques. Les ions de petit diamètre se trouvant dans la
surface et la tranche du verre sont remplacés par des ions de plus grand diamètre, ce qui se traduit par
la mise en compression de la surface et des chants de verre.
Le verre trempé chimiquement est essentiellement réservé à des applications particulières telles que
l’aéronautique et l’éclairage.

 Verre bombé
Verre auquel on donne, par déformation à chaud, la courbure du moule sur lequel il repose.

 Vitrage isolant (EN 1279-1 à 6)


Vitrage scellé en usine et constitué de feuilles de verre (double-vitrage, triple vitrage) séparées par un
espace d’air et/ou de gaz déshydraté grâce à un espaceur.
Le but premier du double vitrage est d’augmenter l’isolation thermique par rapport à un simple
vitrage.
On peut combiner l’isolation thermique du vitrage isolant à des fonctions de contrôle solaire,
d’isolation acoustique ou de sécurité en utilisant les produits verriers adéquats comme composants
du vitrage isolant.
Les faces des composants d’un double vitrage sont conventionnellement numérotées, de l’extérieur
vers l’intérieur, de 1 à 4.

Figure 21.Vitrage isolant : composants, orientation et numérotation des faces

22
Commentaire :
 La pression interne à la lame gazeuse peut générer des efforts importants dans le joint de scellement, dans
certains cas de dimensions ou suite à une variation d’altitude ou de température.
 Il convient de vérifier la température maximale théorique des composants et les risques de casse thermique
chaque fois que l’absorption énergétique de l’un des vitrages est importante, et en présence d’éléments pouvant
perturber le régime thermique de la lame d’air (stores ou éléments incorporés).
 Le joint de scellement subit un effort lorsque la lame de gaz subit une variation de volume sous l’effet de la
température ou de la pression extérieure. Cet effort est exprimé en daN par cm de joint ou N/mm. La contrainte
sur les joints de vitrages doit être vérifiée lorsque la différence d’épaisseur des constituants est supérieure à 6
mm, et la lame de gaz est supérieure à 10 mm, si :
- l’épaisseur totale d’au moins une face est au moins égale à 12 mm,
- ou la plus petite dimension est inférieure à 4 mm.
 Pour un vitrage isolant pris en feuillure sur 4 côtés, Cekal définit actuellement une limite de 0.95 N/mm à ne
pas dépasser pour assurer la bonne durabilité du système de scellement et l’absence d’embuage.
 Dans le cas des vitrages à bords exposés, VEA, ou VEC et à scellement silicone, la limite actuelle est de 0.65
N/mm.
 La température du joint de scellement est assimilée à la température de la lame d’air. Elle ne doit pas de façon
générale excéder 60° C, afin de limiter les risques d’embuage.

23
Chapitre 3 - MATERIAUX, PRODUITS ET COMPOSANTS
3.1. INTRODUCTION
Dans cette partie, on définit les éléments composant la façade rideau, à savoir :
 l’ossature secondaire «bâtis et cadres, tôleries» ;
 les produits complémentaires et accessoires des ossatures secondaires ;
 les calfeutrements ;
 les remplissages verriers et opaques avec isolants ;
 les dispositifs de liaison « ancrages et attaches » ;
 les équipements et accessoires.

Remarque : les normes et /ou documents techniques réglementaires, définissant les spécifications et
exigences d’aptitude à l’emploi de ces constituants, peuvent être nationaux ou internationaux.
Toutefois une liste non exhaustive des références normatives et réglementaires algériennes
et internationales, relatives aux façades rideaux, est donnée en annexe 4 du présent DTR.

3.2. OSSATURE SECONDAIRE


Le mot bâti désigne un assemblage de profilés (montants et traverses) qui supportent directement ou
indirectement un (ou plusieurs) remplissage(s). On définit par cadre le bâti périphérique qui supporte
directement un remplissage.
L’ensemble de bâtis et cadres constituent l’ossature secondaire. Ils sont réalisés à partir des produits
ou demi-produits ci-après:
 des profilés en aluminium ou alliage d’aluminium qui peuvent être des profilés filés ou formés à partir de
laminés;
 des profilés en acier laminés à chaud ou formés à partir de tôles ;
 des profilés en acier inoxydable.

3.2.1. Profilés et tôleries en aluminium ou alliages d'aluminium


Les alliages d'aluminium utilisés sont caractérisés par une teneur en cuivre inférieure à 1 %.
3.2.1.1. Profilés filés
Les alliages sont généralement de la série EN AW 6060, conformes aux normes NA 8973, de
compositions chimiques conformes à la norme NA 8782 et de caractéristiques mécaniques conformes
à la norme NA 8771.
Les tolérances sur dimensions sont conformes à la norme NA 8773.
3.2.1.2. Tôleries aluminium
Les alliages d'aluminium sont généralement des séries AW 1 000, AW 3 000 ou AW 5 000 de
compositions chimiques conformes à la norme NA 8973 complétée par la norme EN 573-3et de
caractéristiques mécaniques conformes à la norme EN 485-2.
Les caractéristiques des tôles et bandes prélaquées sont conformes à la norme EN 1396.
L'extrusion la plus fréquemment utilisée pour la production des composants d'une façade rideau est
l'alliage EN AW 6063 ou 6060 de classe T5.

3.2.1.3. Traitement de surface des profilés ou tôleries aluminium visibles


Ces traitements (anodisation ou thermo laquage) doivent respecter les préconisations de la norme
NA 1720 complétée par la norme EN 485-2.

24
Commentaire
Afin de pouvoir réaliser des traitements de surface des profilés dans des conditions optimum, il est recommandé d'utiliser
un alliage 6060 «qualité bâtiment» dont la composition chimique doit être conforme à :
 une teneur en cuivre ≤ 0,02 % ;
 une teneur en plomb ≤ 0,02 % ;
 une teneur en silicium de 0,3 % à 0,55 %.

3.2.2. Profilés et tôleries en acier


3.2.2.1. Profilés laminés à chaud
La forme et les dimensions des profilés doivent être conformes aux normes en vigueur.
3.2.2.2. Profilés formés à froid à partir de tôles
Les tôles utilisées pour la fabrication des profilés doivent être conformes aux spécifications des
différentes normes.
3.2.2.3. Tôleries acier
Les tôles acier revêtues sont généralement conformes aux normes en vigueur et EN 10169 parties 1
et 2.
Les tôles en acier galvanisé sont généralement conformes aux normes en vigueur et EN 10326.
3.2.2.4. Traitement de surface des profilés ou tôleries aciers
Les traitements de surface doivent respecter les préconisations de la norme EN 14024.
3.2.3. Profilés et tôleries en acier inoxydable
Les principales nuances d'acier inoxydable, selon EN 10088-2 et EN 10088-3, à utiliser
conformément aux spécifications de la norme NA 5436 sont les suivantes :
 acier austénitique au chrome nickel X5CrNi18-10 (désignation numérique: 1.4301)
(correspondant à l'ancienne nuance Z 7 CN 18-09) ;
 acier austénitique au chrome nickel molybdène X2CrNiMo17-12-2 (désignation numérique :
1.4404) (correspondant à l'ancienne nuance Z 3 CND 17-12-02) ;
 acier ferritique X6Cr17 (désignation numérique : 1.4016) (correspondant à l'ancienne nuance
Z 8 C 17) ou X3CrTi17 (désignation numérique : 1.4510) (correspondant à l'ancienne nuance
Z 4 C T 17).
3.2.4. Profilés à rupture de pont thermique (RPT)
Les profilés composés devront être conformes à la norme EN 14024.
Sauf spécifications particulières :
 les profilés RPT constitutifs de l'ossature d'une façade rideau (grille ou cadre), de portée
effective supérieure à 2,25m seront, selon la norme EN 14024, de catégorie d'utilisation CW et
de catégorie de température TC2 (- 20 °C + 80 °C);
 les profilés RPT constitutifs des fenêtres, portes et cadres de remplissages seront, selon la
norme EN 14024, de catégorie d'utilisation W et de catégorie de température
TC1 (- 10 °C + 70°C) ou TC2 (- 20 °C + 80 °C).
Commentaire
L'attestation de conformité au «cahier des charges qualité pour les profilés aluminium à rupture de
pont thermique conformes à la EN 1402», vaut la preuve de la conformité aux exigences du présent
document.

25
3.3. PRODUITS COMPLEMENTAIRES ET ACCESSOIRES DES OSSATURES
SECONDAIRES

3.3.1. Profilés ou pièces intercalaires


Les matières utilisées pour les profilés ou pièces intercalaires seront conformes aux spécifications des
normes qui les concernent, par exemple : EN 12365 parties 1 à 4 et EN 12608.
Les matières utilisées doivent être en mesure d'assurer les fonctions pour lesquelles elles sont prévues.

3.3.1.1. Pièces d'assemblage


Les matières des pièces d'assemblage réalisées à partir d'acier, d'acier inoxydable ou d'aluminium filé,
laminé ou moulé, sont conformes aux spécifications du paragraphe 3.2.
Dans le cas de pièces réalisées en fonderie d'aluminium, la teneur en cuivre doit être inférieure à 1%.

3.3.1.2. Visserie des éléments d'assemblage


La visserie utilisée devra être :
 en acier inoxydable (acier austénitique) de classe A4 pour les usages où elle est exposée
directement à la pluie;
 pour les usages où elle n'est pas exposée à la pluie, dans le même matériau que précédemment,
ou en acier traité de classe A2 présentant une résistance à la corrosion au moins égale au grade
4 défini dans la norme EN 1670.

3.4. PRODUITS DE CALFEUTREMENT


Les calfeutrements sont des dispositifs pouvant assurer la continuité de l'étanchéité à l'eau, à l'air,
l’isolation acoustique et thermique et la résistance au feu.

3.4. 1. Mastics
Les mastics élastomères et plastiques utilisés sous forme de cordon extrudé, doivent être conformes
aux matériaux définis dans la norme ISO 11600.
Les mastics en cordons préformés doivent être conformes aux prescriptions de la norme ISO 11600.
Les produits utilisés doivent être en mesure d'assurer dans le temps les fonctions pour lesquelles ils
sont prévus et doivent faire l'objet d'une démarche qualité validée par un organisme extérieur.

3.4. 2. Profilés extrudés à base de caoutchouc ou thermoplastiques


Les profilés extrudés à base de caoutchouc sont conformes aux spécifications de la norme EN 12365
parties 1 à 4.
Ces profilés extrudés peuvent être combinés avec des pièces moulées de même nature.
Les tolérances applicables aux produits moulés et extrudés en élastomères sont définies dans la norme
en vigueur.

3.4. 3. Calfeutrement «feu»


Les caractéristiques des produits utilisés doivent répondre aux exigences réglementaires de résistance
au feu.

3.4. 4. Membranes d'étanchéité


Les membranes d'étanchéité souples à coller, ou autocollantes à froid, sont constituées de bitumes
modifiés ou de matériaux de synthèse, renforcés soit par une armature, soit par un support.
Chaque produit doit faire l'objet d'un cahier des charges spécifiant les caractéristiques mécaniques et
les conditions d'utilisation ou d’un avis technique.

26
3.5. PRODUITS VERRIERS ET PRODUITS DE REMPLISSAGE OPAQUES

3.5.1. Produits verriers


Les produits verriers utilisés doivent être conformes aux normes en vigueur les concernant.
Les produits utilisés doivent être en mesure d'assurer dans le temps les fonctions pour lesquelles ils
sont prévus.

Les produits verriers doivent répondre aux exigences suivantes :


 la résistance mécanique et la stabilité : les vitrages utilisés en façade doivent être calculés en
fonction des actions du vent ; dans certains cas, il faut en outre envisager le risque de casse
thermique ;
 la sécurité en cas d’incendie : dans certains cas, les vitrages doivent présenter une résistance
au feu ;
 l’hygiène, la santé et l’environnement : le verre n’émet pas de substances polluantes
susceptibles de provoquer des effets néfastes sur la santé et n’absorbe pas ou ne laisse pas
pénétrer d’humidité ;
 la sécurité d’utilisation : aux endroits où il pourrait présenter un risque pour la sécurité des
personnes, le verre peut avoir des caractéristiques telles qu’il évite les chutes par effacement
de la protection (garde-corps) ou les blessures au contact d’arêtes vives et coupantes ;
 la protection contre le bruit : les vitrages contribuent à l’isolation acoustique des bâtiments ;
 l’économie d’énergie et l’isolation thermique : les vitrages actuels participent à l’isolation
thermique des bâtiments et à l’économie d’énergie tant en hiver qu’en été.

Pour le vitrage isolant double ou multiple, scellé et séparé en usine par un espace isolant renfermant
de l'air ou un gaz inerte déshydraté, le cahier des charges précise :
 les différentes performances attendues du vitrage telles qu’énergétique, lumineuse et
acoustique ;
 les caractéristiques et/ou aspects particuliers éventuels des feuilles composant le vitrage
isolant ;
 l’épaisseur ou les sollicitations auxquelles les verres sont soumis.

Commentaire
En ce qui concerne les vitrages isolants multiples à couches, il est important de respecter la position de la couche
préconisée par le fabricant ou l'avis technique lors de la pose du vitrage. Une étiquette indique le sens de pose.

3.5.2. Ouvrants intégrés dans la façade


Les ouvrants intégrés dans la façade doivent être mis en œuvre en respectant les jeux et dispositions
prévus pour reprendre les différentes actions.

Ces ouvrants peuvent être oscillo-battants, à la française, à l’italienne ou à soufflet, intégrés


directement à l’ossature secondaire, ou à des dormants intégrés à l’ossature secondaire.
Les alvéoles de l’ossature secondaire de façade doivent être conçues pour être adaptées à recevoir les
vantaux ouvrants oscillo-battants, à la française ou à soufflet. Pour les ouvrants à l’italienne, les
alvéoles de l’ossature secondaire doivent être conçues pour être adaptées à recevoir un cadre
dormant et un cadre ouvrant.
Le cadre ouvrant est généralement ferré sur le cadre dormant à l’aide d’une paire de compas.
Le mode de fixation entre ossatures secondaires de façade et dormant de fenêtre peuvent différer des
spécifications de la norme relative au mode de fixation des fenêtres sur un gros œuvre (maçonnerie
ou béton).

27
Si l’ossature secondaire constitue le dormant d’un vantail de fenêtre, les tolérances du joint
entre ouvrant et dormant doivent être conçues de façon à obtenir les mêmes niveaux de
performances de la paroi.

La justification de la sécurité d’utilisation des ouvrants est appréciée par l’application des normes :
 EN 1191 : Résistance à l’ouverture et à la fermeture répétée;
 EN 13115 : Classification des propriétés mécaniques – contreventement, torsion, et efforts de
manœuvre;
 NA 5419 : Caractéristiques des fenêtres;
 NA 5420 : Méthode d’essais des fenêtres;
 EN 14608 : Détermination de la résistance à une charge verticale (contreventement);
 EN 14609 : Détermination de la résistance à une torsion statique;
 EN 12400 : Durabilité mécanique – prescription et classification;
 EN 12046-1 : Forces de manœuvre – méthode d’essai.

3.5.3. Remplissages transparents non verriers


Ce sont des matériaux de synthèse (polyméthacrylates, polycarbonates, etc.) monolithiques,
composés, alvéolaires.
Les remplissages de ce type, n'étant pas normalisés, doivent bénéficier d'un Avis Technique favorable
et en cours de validité.

3.5.4. Remplissages opaques manufacturés


Il s'agit essentiellement des remplissages monolithiques suivants : fibres ciment, tôles d'acier
inoxydable ou d'aluminium ou d'acier, revêtues ou non, pierres, matériaux de synthèse, etc.
Ils doivent être conformes aux normes qui régissent les matériaux dont ils sont composés.
Les remplissages monolithiques en matériaux de synthèse ainsi que les remplissages composés dont
les parois en métal, en PVC, en stratifié de verre résine, etc., solidarisés par une âme en polyéthylène,
en mousse plastique alvéolaire, en nid d'abeille, par exemple, ne sont actuellement ni normalisés, ni
traditionnels et doivent bénéficier d'un Avis Technique favorable et en cours de validité.

3.5.5. Remplissages opaques ventilés, étanches ou perméants


Un remplissage perméant est une paroi permettant le passage de la vapeur d’eau d’une ambiance
à une autre séparée par cette même paroi.
Ces remplissages doivent respecter les dispositions qui les concernent, indiquées dans les documents
techniques réglementaires en vigueur.
Un remplissage composé est de type étanche si la perméance de la paroi extérieure est inférieure à
0,01 g/m².h.mmHg.
La perméance de l'ensemble de la paroi intérieure, ainsi que la perméance des tranches du remplissage
doivent être inférieures à 0,01 g/m².h.mmHg.

3.5.6. Remplissages opaques ventilés et remplissages respirant visions (transparents)


Un remplissage opaque ventilé est une paroi dont la lame d’air, située au contact de la face intérieure
de la paroi extérieure, est mise en communication avec l’extérieur par des orifices disposés en partie
basse, et si nécessaire, en partie haute du remplissage et destinés essentiellement à limiter la
condensation. Les orifices situés en partie basse sont destinés tant à la ventilation qu’au drainage.
Un remplissage respirant vision est une paroi dont la lame d’air, située au contact de la face intérieure
de la paroi extérieure, est mise en communication avec l’extérieur par des orifices disposés sur une
même ligne horizontale, de façon à pouvoir considérer la paroi comme très faiblement ventilée. Ces
types de remplissage ne sont pas considérés comme traditionnels, par conséquent ils doivent
bénéficier d'un Avis Technique favorable et en cours de validité.

28
3.5.7. Isolants thermiques
Les produits isolants doivent être conformes aux normes qui les concernent.
Ils doivent présenter des caractéristiques minimales (conformément aux normes EN 13162 et EN
13163).
Les produits utilisés doivent être en mesure d'assurer dans le temps les fonctions pour lesquelles ils
sont prévus.

3.6. DISPOSITIFS DE LIAISON : ANCRAGES, ATTACHES

Les dispositifs de liaison doivent être constitués de matériaux non corrodables ou revêtus d'une
protection, selon les matériaux, conforme à la norme NA 5436 et en considérant une ambiance I2
minimum (locaux à hygrométrie moyenne-tels que les locaux scolaires sous réserve d'une ventilation
appropriée).

3.6.1. Ancrages de la façade sur la structure porteuse

3.6.1.1. Structures en béton


Les rails, inserts ou douilles insérés avant coulage du béton support doivent faire l'objet d'un cahier
des charges du fabricant, définissant les charges admissibles pour toutes les configurations
d'utilisation il en est de même pour les éléments insérés après coulage du béton support.

Figure 22.
a) rail fixé après le coulage du béton b) rail placé avant le coulage du béton

Figure 23. Platine fixée par cheville métallique sur support en béton 29
3.6.1.2. Structures en métal
Dans ce cas, la platine solidaire de l’ossature est boulonnée à la structure primaire métallique. Les
rails, inserts ou douilles à incorporer doivent faire l'objet d'un cahier des charges du fabricant,
définissant les charges admissibles pour toutes les configurations d'utilisation.

Figure 24. Fixation sur ossature métallique

3.6.2. Attaches
Les attaches doivent être réalisées en acier, en alliage d'aluminium ou en acier inoxydable.
Les matériaux constitutifs doivent répondre aux normes correspondantes.

3.7. EQUIPEMENTS ET ACCESSOIRES


Les équipements de façade (si éventuellement prévus) et leurs liaisons avec la façade, doivent être
réalisés en matériaux compatibles avec ceux de cette façade.
La protection des métaux utilisés sera conforme aux exigences de la norme NA 5436.

3.7.1. Entrées d'air de ventilation


En règle générale, les façades ne sont pas conçues pour contribuer aux apports d'air nécessaires à
la ventilation des locaux en dehors des possibilités d'aération naturelle par l'ouverture des ouvrants
de confort. Sauf étude spécifique, toute intervention ultérieure de percement afin, par exemple de
disposer des entrées d'air, est proscrite.
3.7.2. Garde-corps
Les dimensions et caractéristiques des garde-corps doivent être conformes aux normes les concernant.

3.7.3. Liaisons avec les nacelles


Dans les cas où sont prévus des dispositifs de liaison avec des nacelles de nettoyage, ceux-ci doivent
être conformes à la norme EN 1808.

3.8. LABELS ET CERTIFICATS


En plus de la référence aux normes en vigueur, des produits cités dans ce présent chapitre, le label
attestant de la qualité d’un produit peut être pris en considération. A titre d’exemple :
-pour le traitement de surface des profilés en aluminium de l’ossature secondaire de la façade
rideau : les labels QUALINOD, QUALICOAT, QUALIMARINE ;
- pour les produits verriers : le label CEKAL;
- pour les mastics et joints : le label SNJF;
- pour la façade rideau VEC (Vitrage Extérieur Collé) : le label PASS VEC.
Pour les produits tels que : les profilés à rupture de pont thermique, les membranes d’étanchéité
utilisées pour les jonctions façade rideau gros œuvres, les vitrages isolants etc., un cahier des
charges doit être établi.
30
Chapitre 4- CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES
FAÇADES RIDEAUX
4.1. CRITERES DE CONCEPTION
De façon générale, lors de la conception, il faut satisfaire les principaux critères suivants:
 assurer la stabilité globale de la façade rideau ;
 permettre les déflexions dans les limites admissibles ou autres mouvements de l’ossature
secondaire de la façade rideau ;
 assurer la sécurité au feu et aux chocs ;
 assurer le confort thermique et acoustique ;
 empêcher l'air chaud de monter à l'intérieur des membrures vers des espaces froids ;
 empêcher l'infiltration de l'eau dans le bâtiment sous la pression maximum du vent ;
 empêcher la formation de condensation sur la surface intérieure des éléments de métal avant
que toute surface de verre exposée n'atteigne la température de point de rosée ;
 assurer le drainage de l'eau de condensation.

4.2. PERFORMANCES STRUCTURALES


La façade, y compris ses fixations, est conçue et réalisée de sorte que :

a / sous l'ensemble des sollicitations représentant les états limites de service, la résistance
mécanique est assurée et les déformations (flèche, torsion, déplacements d'appui) des éléments
de l'ossature secondaire, de bâtis, de menuiseries et de remplissages sont limitées pour que :
 vis-à-vis des liaisons à d'autres ouvrages (cloisons, plafonds, etc.) leur amplitude reste dans
les limites admissibles spécifiées ;
 l'efficacité des garnitures et systèmes d'étanchéité soit assurée ;
 la manœuvre et les performances des parties mobiles ne soient pas affectées.

b / sous l'ensemble des sollicitations représentant les états limites ultimes :


 le maintien en place des menuiseries et remplissages doit être assuré ;
 le maintien de tous les éléments fixés à la façade reste assuré.

4.3. ACTIONS
Les actions à considérer sur la façade rideau sont :
 les charges permanentes (poids propre des éléments);
 le vent;
 la neige;
 les actions transmises par l'ossature primaire en béton armé ou en charpente métallique :
charge d'exploitation, tassement différentiel, etc..;
 les surcharges d'exploitation;
 le séisme ;
 les variations de température et d'hygrométrie;
 les chocs et les actions accidentelles.

4.3.1. Actions des charges permanentes gravitaires


Au poids des éléments de façade à prendre en compte dans les calculs de stabilité doivent être ajoutées
les charges résultant des équipements extérieurs ou intérieurs supportés et prévus par le cahier des
charges.
31
-Dans le cas d’absence de valeurs certifiées par le fabricant de chaque matériau, le poids propre peut
être calculé suivant le document technique réglementaire DTR B.C 2.2.
La flèche maximale due à des charges verticales de tout élément horizontal principal de l'ossature
secondaire ne doit pas dépasser 1/500 de la portée ou 3 mm (voir la norme EN13830, NA 17222)
selon la valeur la plus petite.

4.3.2. Actions du vent


Les valeurs de pressions, dépressions, vibrations induites par le vent sur les façades d'un bâtiment
sont soit calculées par application des règles énoncées dans le DTR C2.47 / RNV 2013 en vigueur
définissant les effets du vent sur les constructions soit déterminées par des essais en soufflerie dans
le cas où les conditions d'exposition, la hauteur et/ou la forme du bâtiment les nécessitent.
La flèche frontale maximale des éléments d’ossature de la façade rideau ne doit pas dépasser la plus
petite des valeurs L/200 ou 15 mm, lorsqu'elle est mesurée entre les points d’appui ou d'ancrage à la
structure du bâtiment conformément à la norme NA 17224.

4.3.3. Actions de la neige


Il n’y a généralement pas lieu de tenir compte de l’action de la neige sauf prescriptions particulières
ou présence de pare-soleil ou autres reliefs notables sur lesquels la neige pourrait s'accumuler. Pour
tenir compte des sollicitations mécaniques dues aux charges de neige, il y’a lieu de se référer au DTR
C2. 47 / RNV 2013.

4.3.4. Actions transmises par l'ossature primaire


Les dispositions prises dans toute façade concernant les organes de liaison de la façade à la structure
du bâtiment (attaches et fixations) ou les autres éléments de la façade (joints en particulier), consistant
à absorber les effets des mouvements prévisibles générés ou transmis par la structure ou à s'en
accommoder, doivent requérir une attention particulière de façon à ne pas générer des sollicitations
dynamiques, permanentes ou momentanées sur l’ossature secondaire, les menuiseries, les
remplissages ou calfeutrements.

Sauf spécifications contraires les déplacements maximaux que devront pouvoir reprendre les façades
rideaux posées et réglées sont de ± 5 mm pour les façades cadres et de ± 2 mm pour les façades grilles.

4.3.5. Actions des charges d'exploitation sur la façade


Ce sont des charges statiques ou dynamiques non permanentes :
 poussées sur la paroi sauf spécifications techniques particulières au projet, la poussée
horizontale en charge, répartie sur la traverse de l’ossature secondaire, à prendre en compte est
1 kN/m linéaire appliquée à 1 m du sol selon la norme EN 1991-1-1 et sous cette charge on ne
dépasse pas la limite élastique; pour les vitrages cette vérification n’est pas nécessaire;
 pour les espaces susceptibles d’accueillir des foules importantes, par exemple les bâtiments
destinés à des événements publics, telles que salles de concert, salles de sport, y compris les
tribunes, les terrasses et aires d’accès, les quais de gare, la charge à prendre en compte à 1m du
sol est de 3KN/ml. La contrainte admissible du verre est alors à vérifier;
 Pour les nacelles et les dispositifs de nettoyage, il y a lieu de respecter les exigences de la norme
EN 18008.

4.3.6. Effets du séisme


Le Règlement Parasismique Algérien (RPA) en vigueur donne des éléments de vérification afin de
s'assurer du comportement des éléments secondaires en cas de séisme.

Commentaire
Dans le cas de façades rideaux de grande importance ou particulièrement dangereux (quand les
conditions de hauteur ou de forme du bâtiment l’exigent), l’analyse sismique doit être fondée sur une
modélisation réaliste des structures concernées et sur l’utilisation de spectres de réponse appropriés.
32
Ces derniers sont déduits de la réponse des éléments de structure formant support et faisant partie
du système sismique principal.
Une justification expérimentale peut aussi être envisagée. Une méthode applicable pour les bardages
est décrite dans le cahier du CSTB 3725 - Janvier 2013 (voir document de référence en annexe 4).

L’effort sismique est calculé conformément au Règlement Parasismique Algérien (RPA) en vigueur
selon la formule suivante :
FP  4 A CP WP

A: Coefficient d’accélération de zone obtenue pour la zone et le groupe d’usage appropriés,
Cp: Facteur de force horizontale pris égal à 0.3 (cas de la façade rideau) ,
Wp: Poids de l’élément considéré.

La distribution de ces forces doit être faite comme pour les forces de gravité se rapportant à ces
éléments.

L’annexe 1 du présent DTR, donne plus de détails concernant :


 la conception des attaches et des ancrages à l'ossature primaire ;
 le choix des produits verriers ;
 le traitement des points singuliers.

4.3.7. Actions des variations de température et d'hygrométrie


Pour apprécier les effets sur les dimensions des variations de température et d'hygrométrie, les
températures limites des profilés de l’ossature secondaire à prendre en compte sont -20°C et +80°C,
sauf conditions climatiques ou justifications particulières.

Une prévision de variations dimensionnelles de ±1 mm/m peut être adoptée pour les profilés en
aluminium ainsi que pour les jeux résultants ménagés dans les assemblages ; dans le cas contraire un
calcul est nécessaire.

En outre, une brusque variation (de l'ordre de 50°C) de la température de la paroi extérieure des
remplissages, consécutive par exemple à un ensoleillement prolongé suivi d'une averse brutale ne doit
provoquer aucun désordre mécanique sur ceux-ci.
Certaines dispositions constructives, par exemple celles comportant des lames d'air même ventilées,
ou respirantes, derrière des vitrages non opaques, nécessitent préalablement au choix définitif de ces
vitrages une détermination du régime des températures extrêmes pouvant être atteintes au soleil.
Vérifier les risques de chocs thermiques dans les vitrages et les contraintes dans les joints de
scellement du double vitrage. Le zonage climatique à considérer est celui donné dans les DTR C3.2/4
«Règlementation thermique du bâtiment».

Commentaire :
Le DTU 39 Partie 3, utilisé à titre transitoire, définit les limites d'emploi des vitrages en fonction des risques de casses
thermiques.

4.3.8. Actions accidentelles - Actions dues aux chocs de corps mous et lourds
Selon la norme EN 13830 (NA 17222), lorsque cela est spécifiquement requis, les essais doivent être
réalisés conformément à l’Article 5 de l’EN 12600. Les résultats doivent être classés conformément
à la norme EN 14019. Si des produits en verre sont concernés, ils doivent être conformes à la norme
EN 12600.

Il n'est pas prévu que les façades rideaux soient exposées à des charges horizontales autres que celles
définies ci-dessus. Il n'est pas prévu que les façades soient susceptibles d'être exposées à des chocs
33
accidentels très sévères (véhicules, engins mobiles, etc.). Il est pour cela recommandé de prévoir des
dispositifs indépendants limitant les conséquences de tels chocs :

 les charges dynamiques exceptionnelles ou les poussées autres qu'humaines sur la paroi,
devront être précisées par le Maître d'Ouvrage ;
 la façade n'a pas à participer à la sécurité des biens et des personnes contre les attaques
volontaires. Elle n'est donc pas prévue pour résister ni aux effractions ni aux sollicitations
générées par les explosions ou le vandalisme.

Sous l’action de chocs exceptionnels, l’ouvrage de façade peut être dégradé dans la hauteur
réglementaire de sécurité, mais cette dégradation éventuelle ne doit pas mettre en cause la sécurité
des personnes n’étant pas à l’origine du choc, se trouvant à l’intérieur ou à l’extérieur.
La personne qui occasionne le choc ne doit pas pouvoir traverser la façade.
Si la justification des performances du vitrage à résister aux chocs intérieurs et extérieurs et de
durabilité n’est pas prouvée, il devient nécessaire l’exigence d’une protection résiduelle, au moins
équivalente à la protection réalisée par une lisse supérieure (main courante à 1m), une lisse médiane
( à 0.45m), et une lisse basse (plinthe à 0.15m).
La hauteur d’allège assurant la sécurité aux chutes des personnes doit respecter la norme en vigueur.

Les vitrages réputés satisfaisants pour résister aux chocs, et admis sans essais, sont :
 Pour les vitrages simples : les vitrages feuilletés recuits 33.2 ; 44.2 ; 55.2 ; 66.2 avec
intercalaires PVB, et classés 1.B.1, suivant la norme EN 12600, pour des surfaces maximales
limitées respectivement à 0.50 ; 2.00 ; 4.5 et 6.00 m².
• Pour les vitrages isolants, en règle générale les compositions de vitrages isolants et les
justificationséventuelles, pour être admis sans essais, sont précisées dans le tableau ci-
dessous.

Vitrage Vitrage opposé au choc


isolant Recuit Durci Trempé Feuilleté
Recuit Non non Non oui
Durci Non non Non oui
-Avec protection
Vitrage du coté du choc

- Avec protection Avec


résiduelle. résiduelle. Justification
-Avec Justification -Avec Justification de de la non-casse
Trempé oui
de la non-casse du la non-casse du de l’un ou
vitrage opposé au vitrage opposé au l’autre
choc. choc. des composants.
Avec Justification Avec Justification de
de la non-casse du la non-casse du
Feuilleté oui oui
vitrage opposé au vitrage opposé au
choc. choc.
Tableau 1.Association admises en double vitrage.
4.3.9. Combinaisons de charges
Pour la vérification par calcul des contraintes, les combinaisons se feront en respectant la cohérence
des textes utilisés.
Quel que soit le matériau de l'ossature secondaire (acier ou aluminium), les combinaisons d'action à
considérer sont les suivantes :

34
Etat limite ultime - ELU
G,j × Gj + Q,1 ×Q1 + i>1Q,i × 0,i × Qi

Etat limite de service - ELS


 une seule action variable :  Gj + Q1
 plusieurs actions variables: Gj + 0.9  Qi

Combinaison d’action sismique :


G+Q+E

Avec :
G actions permanentes ;
Q actions variables;
E actions sismiques;
Ψ0,i coefficient définissant la valeur de combinaison d'une action variable;
γ Q,i coefficient dit partiel (de sécurité ou d'aptitude au service).
Pour l’acier, les codes de calcul cohérents sont respectivement le DTR BC 2.44 (CCM 97 pour l'acier
laminé à chaud et l'eurocode 3 partie 1.3 pour l'acier formé à froid. Pour l'aluminium on se référera à
l’eurocode 9.
Pour la vérification par calcul des déformations d'une manière générale, et sauf spécifications
particulières, on combinera les actions permanentes dues éventuellement au vent et à la neige.

Dans le cas particulier des effets du séisme, la combinaison d’action est celle donnée dans
l’annexe 3 du présent DTR, on combinera uniquement les actions permanentes et sismiques. On doit
entre autre respecter les textes réglementaires spécifiques.

4.3.10. Classification et désignation des performances d’une façade rideau

Tableau 2. Performances d’une façade rideau 35


4.4. CONDITIONS DE CONCEPTION

4.4.1. Comportement au feu


Le classement est effectué conformément aux normes EN 13501-2, EN 1364-3 et EN1364-4
respectivement norme de classification, norme de résistance et norme d’essai.

 Réaction au feu
Lorsque cela est spécifiquement requis, la réaction au feu doit être exprimée conformément à la norme
NA 16230.

 Propagation du feu
Lorsque cela est spécifiquement requis, la façade rideau doit incorporer les coupe-feu et les pare-
fumée de nature à empêcher la propagation du feu ou de la fumée à travers les vides de la construction
de la façade rideau au niveau des nez de plancher à tous les niveaux.
Les niveaux de protection contre l’incendie selon les normes EN 12101-1 et EN 13501-2 sont donnés
dans le tableau ci-dessous.

Classe/Durée 15min 20 min 30 min 45 min 60 min 90 min 120 min


DH - - DH30 - - - -
E - E20 E30 - E60 E90 E120
EW - EW20 EW30 - EW60 EW90 EW120
EI EI15 EI20 EI30 EI45 EI60 EI90 EI120
 Classe E: étanchéité ou capacité de l’élément à empêcher le passage des flammes. Le transfert thermique
est possible.
 Classe EW : étanchéité et faible rayonnement thermique ou capacité de l’élément à empêcher le passage
des flammes et à limiter le niveau de transfert thermique à travers le vitrage à max 15 kw/m2.
 Classe EI : intégrité et isolation ou capacité de l’élément à empêcher le passage des flammes et à
empêcher le transfert thermique à travers le vitrage en limitant la température à max 140°C en moyenne
sur la surface protégée.

Le niveau de protection nécessaire contre les incendies est spécifié par les réglementations nationales
applicables au secteur de la construction suite à une évaluation des risques basée sur les caractéristiques
du bâtiment et la localisation des éléments en question (façade, séparation, escaliers, etc.).

 Classe DH : écran de cantonnement des fumées empêchant leur propagation à l’intérieur du bâtiment.

Tableau 3. Niveaux de protection contre l’incendie des façades rideaux

36
Commentaire :
Les verres coupe-feu et pare-flamme sont principalement destinés à un usage intérieur. Dans tous les cas, et plus
particulièrement en cas d’utilisation en façade ils sont soumis à des limites d’utilisation concernant la température de
service, le contact avec les UV et le contact avec l’humidité.
La plage de température d’utilisation est comprise entre -20°C et +40°C.
Afin de se prémunir contre cette montée, on peut réaliser un montage en vitrage isolant (assemblé avec du silicone) et/ou
un feuilleté avec un verre de contrôle solaire.
En cas d’utilisation intérieure en milieu humide, les bords du verre doivent être protégés par un ruban périphérique
spécial.
En cas d’usage extérieur, les eaux de pluie et les pressions de vent augmentent le risque de présence d’eau dans les
feuillures. Une pose dans un châssis drainé et ventilé est dès lors requise pour limiter la pénétration d’eau et permettre
son évacuation.
Lors d’une utilisation extérieure du verre, l’intercalaire intumescent doit être protégé des rayons ultraviolets par un film
PVB qui bloque plus de 99% de ces rayons.
Les vitrages de protection incendie doivent être mis en œuvre et utilisés conformément au Procès-verbal d’essai de
classement en résistance au feu.

4.4.2. Habitabilité

4.4.2.1. Isolation thermique


Les exigences concernant aussi bien la thermique d'hiver que la thermique d'été doivent s'exprimer
sous forme de valeurs maximales admissibles du coefficient de transmission surfacique, K, et du
facteur solaire, FS.
Le coefficient de transmission surfacique K et le facteur solaire FS de la façade doivent être calculés
conformément aux règles du DTR C3.2/4 «Règlementation thermique des bâtiments».

Les vitrages ont pour fonction d'assurer le confort visuel et thermique des occupants, en gérant les
apports solaires et en optimisant l'énergie disponible. De ce point de vue, le choix de la couleur et des
caractéristiques lumineuse et énergétique des vitrages se fera sur la base du meilleur équilibre entre
coefficient de transmission lumineuse et facteur solaire appelé sélectivité d’un vitrage (rapport TL/
FS compris entre 0 et 2) ; voir les normes :
 EN 13947 : Performances thermiques des façades légères - Calcul du coefficient
de transmission thermique ;
 et EN 410 : Verre dans la construction - Détermination des caractéristiques lumineuses et
solaires des vitrages.

Au niveau de l'ossature, les déperditions thermiques seront limitées par :


- dans le cas de la grille et trame : par un intercalaire isolant entre la structure et le serreur. Celui-
ci doit être de largeur comprise entre 10 et 15 mm ;
- dans le cas du VEP, par l’utilisation de profils à rupture de pont thermique et de 3 barrières de
joints ;
- dans le cas du VEC, par l’utilisation de 3 barrières de joints.

4.4.2.2. Isolation acoustique


Les parois verticales extérieures, compte tenu de la liaison à l’ossature primaire, doivent être telles
que :
 les bruits aériens courants extérieurs à l’immeuble ne constituent pas une gêne excessive pour
les occupants ;
 des bruits désagréables (dilatation, vibrations de colonne d’air, etc.) ne soient pas engendrés
par l’ouvrage soumis aux actions extérieures et intérieures normales.

37
Commentaire
D’une façon générale, afin d’assurer l’isolation acoustique d’une façade légère, on doit :
 assurer une bonne étanchéité à l’air entre les parties ouvrantes et les parties fixes des menuiseries ;
 favoriser des vitrages dissymétriques en épaisseur ;
 utiliser le PVB acoustique dans le cas des vitrages feuilletés ;
 apporter une attention particulière au raccordement entre les châssis et les panneaux ; si les joints ne sont pas
continus, cela favorise l’amortissement des performances acoustiques de la façade ;
 pour les immeubles de grande hauteur, il est préférable de prévoir le moins d’ouvertures possibles vers l’extérieur ;
en effet, les joints d’ouvrants favorisent le passage du bruit par rapport aux joints des châssis fixes ;
 apporter une attention particulière également aux dispositifs d’entrée d’air comme les grilles de ventilation par
exemple;
 éviter que la façade légère ne génère elle-même du bruit (sous l’action du vent, par exemple).

La caractérisation acoustique d’un produit de construction s’effectue suivant une procédure de


mesurage normalisée selon la norme EN ISO 140-1.
Dans le cas des vitrages, pour lesquels on parle d’isolation acoustique aux bruits aériens, la mesure
proprement dite se fait selon la norme EN ISO 140-3.
L’indice d’affaiblissement acoustique Rw (C, Ctr) défini par la norme EN ISO 717-1 est défini de la
manière suivante :
 Rw : indicateur à valeur unique appelé indice pondéré d’affaiblissement acoustique;
 C : facteur d’adaptation pour un bruit rose correspond à une prédominance de fréquence haute et
moyenne;
 Ctr : facteur d’adaptation pour un bruit de trafic correspond à une prédominance de fréquences basses
et moyennes.

Les valeurs à considérer pour caractériser l’isolation acoustique d’un vitrage sont donc données,
selon les cas (Rw+C) ou (Rw+Ctr).

Commentaire :
On peut résumer les facteurs ayant une influence sur l’acoustique des vitrages de la manière suivante :
En simple vitrage :
Augmentation de l’épaisseur : légère amélioration,
Utilisation de verre feuilleté et de verre feuilleté acoustique : améliore significativement les performances.
En double vitrage :
Recours à un vitrage dissymétrique dans tous les cas,
Utilisation d’une lame d’air importante,
Utilisation d’un verre feuilleté (PVB traditionnel de sécurité) pour remplacer un des deux verres monolithiques,
Utilisation d’un verre feuilleté avec PVB acoustique pour des nuisances sonores importantes.

Selon le décret exécutif n 0 93-184 du 27 juillet 1993 (J.O N°50) règlementant l’émission des bruits,
les niveaux sonores maximums admis sont de 70 dB et 45 dB en période diurne et 45 dB et 40 dB en
période nocturne, pour respectivement, les zones d’habitation et établissements hospitaliers ou
d’enseignement.

Les performances acoustiques doivent être vérifiées en fonction des dispositions du DTR
C 3.1.1 « Isolation acoustique des parois aux bruits aériens – Règles de calcul ».

A titre d’exemple, pour les bâtiments à usage d’habitation, le niveau sonore ne doit pas dépasser
38Db (A) pour les pièces habitables et 45 DB (A) pour les pièces de service pour des niveaux de bruit
d’émission ne dépassant pas :
 86 DB (A) pour les locaux d’habitation;
 76 DB (A) pour les circulations communes et autres;
 91 DB (A) pour les locaux à usage autre que ceux cités précédemment.

38
4.4.2.3. Perméabilité à l’air
La perméabilité à l’air consiste en un contrôle des flux d’air entre les ambiances intérieure et
extérieure. La façade rideau, comme toute façade légère, doit assurer une bonne étanchéité à l’air.
Un essai de perméabilité à l'air doit être effectué conformément à la norme EN 12153. Les résultats
doivent être exprimés conformément à la norme EN 12152.

4.4.2.3.1. Vérification des performances


La vérification des performances peut être réalisée soit :
 sur ouvrants indépendants, et dans ce cas un classement AEV (Air, Eau, Vent) est possible
suivant les normes des fenêtres ;
 sur une maquette comprenant fixes + ouvrants et dans ce cas les ouvrants seront caractérisés
par différence entre le flux total sur tout le corps d'épreuve (ouvrants + fixes) et le flux mesuré
après avoir obturé les joints ouvrants au sens des définitions de la figure 3 de la norme EN
12152.

Parties ouvrantes
Les performances et classification sont celles des fenêtres et portes déterminées conformément aux
normes suivantes :
 EN 12207, Fenêtres et portes — Perméabilité à l'air — Classification ;
 NA 5419, Caractéristiques des fenêtres ; cette norme n'est à utiliser que pour la détermination
des surfaces de fenêtre;
 NA 5383, Fenêtres et portes — Perméabilité à l'air — Méthode d'essai.

Parties fixes
Les performances et classifications sont déterminées conformément aux normes suivantes :
 EN 12152, Façades rideaux-Perméabilité à l'air-Exigences de performances et classification;
 EN 12153, Façades rideaux-Perméabilité à l'air-Méthode d'essai.

4.4.2.3.2. Justification des performances et critères de choix


Pour toutes les parties fixes de façade, les performances ou classes d'étanchéité à l'air doivent
correspondre à au moins 25 % de la pression de vent caractéristique telle que définie au § 4.3.2 sans
tenir compte des actions locales.
La perméabilité doit être inférieure ou égale à 1,5 m³/h.m² ou 0,5 m³/h mètre linéaire de joint des
parties fixes selon la norme EN 12152.
Pour toutes les parties ouvrantes, un classement minimum A*3 ou une perméabilité à l'air de 9
m³/h.m² sous pression et dépression de 100 Pa est requis.

4.4.2.4. Etanchéité à l’eau


La façade rideau doit être étanche à l’eau. Pour vérifier sa performance, elle est soumise à une
différence de pressions entre l’ambiance intérieure et extérieure et à une projection d’eau, ce qui
simule les effets de la pluie associés à ceux du vent.
Un essai d’étanchéité à l'eau doit être effectué au laboratoire conformément à la norme EN 12155.
Les résultats doivent être exprimés conformément à la norme EN 12154.

Aussi, afin de conserver une bonne étanchéité à l’eau, il est très important de bien traiter les points
de singularités qui se résument dans les points suivants :
 la discontinuité des garnitures d’étanchéité aux angles et aux raccordements ;
 la déformation des châssis sous l’effet du vent entraîne l’ouverture des garnitures qui permet la
pénétration d’eau ;
 l’absence de contact entre le mastic d’étanchéité du mur-rideau et l'ossature primaire ;
39
 les trous de drainage mal dimensionnés ;
 les orifices de ventilation;
 les dispositifs en acrotère.

En cas de défauts d’étanchéité, il est possible d’effectuer un essai in situ afin de les localiser.

4.4.2.5. Utilisation de pare vapeur


En plus de limiter l’entrée de l’eau dans les façades de l’extérieur vers l’intérieur, il est nécessaire de
gérer la migration de la vapeur d’eau de l’intérieur du bâtiment vers l’extérieur. En effet, un bâtiment
un peu ventilé contient une importante quantité de vapeur d’eau. Cette dernière qui est une eau à
l’état gazeux aura tendance à passer de l’intérieur du bâtiment où la pression de vapeur d’eau est
élevée vers l’extérieur du bâtiment où la pression de vapeur d’eau est moins élevée. Lors de cette
migration de vapeur d’eau, si la température baisse, il y a un fort risque de condensation. Cette
condensation risque alors d’affecter l’isolant qui perdra ses capacités de résistance thermique. On doit
préciser qu’il s’agit des parties opaques.

L’utilisation de par-vapeur est une solution pour supprimer ces risques de condensation. Le pare-
vapeur permettra de bloquer la migration de la vapeur, laquelle sera bloquée du côté intérieur de
l’isolant.

Ce pare-vapeur peut être une tôle métallique, une tôle bitumée ou autre équivalent, étanche en
périphérie avec un produit lui-même étanche à la vapeur d’eau.

4.4.2.6. Système de drainage d’eau


Toute garniture d'étanchéité à l'eau directement exposée à l'eau de pluie ou de ruissellement, soit entre
dormant et ouvrant, soit entre parties fixes, bien que destinée à réaliser une étanchéité durable, est
considérée comme susceptible d'infiltration accidentelle d'eau.
Un système de récupération et d'évacuation (système de drainage) est donc obligatoire.
Les façades posées avec une inclinaison vers l'intérieur doivent avoir une conception des drainages
et des gardes à l'eau tant des ouvrants que des dormants adaptée à ces inclinaisons.

On distingue donc deux types de drainage :


 les « drainages fonctionnels » qui permettent l'évacuation vers l'extérieur de l'eau de pluie qui,
par conception, peut pénétrer à l'intérieur d'un volume d'air de la façade (par exemple,
drainage devant le joint central d'une fenêtre battante, drainage de la partie extérieure du seuil
d'une fenêtre coulissante, drainage de la lame d'air qui se trouve derrière une paroi extérieure
à joints ouverts) ;
 les « drainages d'infiltrations accidentelles » qui permettent l'évacuation vers l'extérieur de
l'eau qui pénétrerait accidentellement dans le volume, par exemple, lors de la défaillance d'une
garniture d'étanchéité.

4.5. STABILITE ET DIMENSIONNEMENT DE LA FAÇADE RIDEAU

4.5.1. Dispositions générales


Après évaluation des charges permanentes (poids propre) et celles liées à l’action du vent et du
séisme, on doit procéder à des vérifications vis-à-vis de la stabilité d’ensemble et locale de l’ossature
primaire compte tenu des nouvelles charges apportées par le système de façade légère.

La stabilité d’ensemble consiste à vérifier la sécurité de l’ossature primaire vis-à-vis des sollicitations
apportées par la façade rideau, et ce, compte tenu des sections existantes.

40
La stabilité locale consiste à procéder à des vérifications locales au droit des fixations de la façade
rideau sur l’ossature et d’étudier la nécessité ou non de disposer de renforcements locaux.

Des dispositions doivent être prises au niveau des fixations de la façade à la structure primaire et/ou
autres éléments de façade (joints). Ces dispositions consistent à prendre en considération l’absorption
des effets de mouvements prévisibles, générés ou transmis par la structure primaire. Elles doivent
requérir une attention particulière de façon à éviter des sollicitations dynamiques, permanentes ou
momentanées sur les vitrages et leurs joints. En effet, ces mouvements peuvent avoir pour origine des
surcharges d’exploitation, des déformations ou tassements différentiels, des vibrations ou toutes
sollicitations susceptibles de provoquer des déformations de la structure.

A cet effet, il y’a lieu de respecter les trois conditions ci-dessous :


 utiliser une cheville disposant d’un ATE (Agrément Technique Européen ou autre agrément
équivalent);
 vérification des chevilles au séisme, dans les zones sismiques;
 ne pas implanter les chevilles dans les zones critiques (zones susceptibles de plastification) de
la structure primaire.

Par ailleurs les prescriptions complémentaires ci-dessous doivent être respectées :


 les sections des montants (meneaux) et traverses sont données par la note de calcul établie pour
le projet ;
 les profilés de l’ossature secondaire en aluminium (montant (meneau) et traverse et autre
renforts), les détails de fixation du panneau façade rideau, les points singuliers (jonction façade
rideau et ossature primaire ou maçonnerie de l’ouvrage) doivent être indiqués sur des plans
d’exécution approuvés par le maître d’œuvre ;
 les relevés in situ des trames, prévues pour la réception des façades rideaux, doivent être
effectués avant la pose des façades rideaux ; un plan de calepinage doit être alors établi sur un
plan d’exécution approuvé par le maître d’œuvre;
 compte tenu de la spécificité et du groupe d’usage de l’ouvrage, d’autres exigences peuvent être
spécifiées par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre;
 la résistance à la compression du béton de support de fixation de la façade rideau doit être au
minimum de 20 Mpa. Dans tous les cas, il y’a lieu de se référer à celle exigée dans l’avis
technique de la cheville de fixation de la façade rideau.

4.5.2. Ossature secondaire

4.5.2.1. Déformation
La déformation maximale des ossatures sous l'action des combinaisons les plus défavorables des
charges de vent à l'état limite de service, ne devra pas dépasser 1/200 de la portée considérée ou 15
mm (voir EN 13830, NA 17222).
La méthode applicable pour les profilés à coupure thermique est indiquée en Annexes A (limite
élastique) et C (inertie) de la norme EN 14024.

4.5.2.2. Résistance mécanique


La résistance mécanique des éléments de façade, et des dispositifs de liaison est vérifiée par
application des textes en vigueur.

Commentaire
À la date de publication du présent document, les règles de calcul sont les règles du DTR BC 2.44 pour l’ossature en
acier et les règles de l’eurocode 9 pour l’ossature en aluminium.

41
La contrainte calculée résultant des sollicitations à l'état limite ultime, tenant compte des
combinaisons des charges, sera inférieure ou égale à la limite élastique.
En complément pour les profilés à rupture de pont thermique la méthode applicable est indiquée en
Annexes A et C de la norme EN 14024.

4.5.3. Vitrage

4.5.3.1. Principe
La pression du vent de calcul est utilisée dans les formules pour déterminer une épaisseur e1.
Un facteur de réduction c lié au type de châssis est appliqué et le produit (e1×c) est multiplié par un
facteur d'équivalence ε1ε,2ε,3, dépendant du type de vitrage.
La somme et des épaisseurs nominales et/ou équivalentes des composants du vitrage doit être au
moins égale au produit (e1xcxε).
A partir des épaisseurs déterminées précédemment, on calcule une épaisseur équivalente e2, utilisée
pour la vérification de la flèche. Si la flèche dépasse la valeur admissible, l'épaisseur des composants
doit être augmentée jusqu'au respect de l'ensemble des exigences.

4.5.3.2. Calcul de l'épaisseur


L'épaisseur e1est déterminée par application des formules précisées dans le DTU 39 partie 4, utilisé à
titre transitoire :
 pour les vitrages reposant sur leur périphérie;
 pour les vitrages reposant sur 3 côtés; sur 2 côtés et en appui sur 2 côtés opposés avec maintien
ponctuel sur les hauteurs;
 pour les vitrages collés entre eux;
 pour les vitrages simples bombés.
La valeur e1doit être arrondie à la décimale.

4.5.3.3. Vérification

4.5.3.3.1. Déformations
La déformation maximale des vitrages sous l'action des combinaisons les plus défavorables des
charges à l'état limite de service, devra vérifier les conditions suivantes :
 sauf spécification particulière, la flèche au centre d'un vitrage supporté à sa périphérie ne doit
pas dépasser 1/60è de sa plus petite dimension ou 30 mm;
 indépendamment des autres critères (étanchéité) et sauf spécification particulière, la flèche au
milieu du bord libre d'un vitrage simple supporté sur deux bords opposés ne doit pas
dépasser 1/100 de la portée ou 30 mm ;
 indépendamment des autres critères (étanchéité) et sauf spécification particulière, la flèche au
milieu du bord libre d'un vitrage isolant supporté sur deux bords opposés ne doit pas dépasser
1/150 de la portée ou 20 mm.

4.5.3.3.2. Caractéristiques mécanique


La contrainte admissible des vitrages sollicités en flexion par la pression du vent vis-à-vis de la
sécurité, est déterminée par les traitements du verre les constituants :
 Trempé : 50 MPa ;
 Durci : 35 MPa ;
 Recuit : 20 MPa ;
 Émaillé trempé : 35 MPa ;
 Émaillé durci : 20 MPa;
 Coefficient de Poisson ʋ = 0,2;
 Module d'Young E= 70 000 MPa.
42
L'épaisseur équivalente eeq d'un vitrage feuilleté est donnée par la relation conventionnelle suivante:
e e e 0.2 e e

Pour plus de détails de calcul, se référer au DTU 39 Partie 4 : Mémento calculs pour
le dimensionnement des vitrages, utilisé à titre transitoire.

4.6. FAÇADES RIDEAUX AU DROIT DES JOINTS SISMIQUES ET/OU DE


RUPTURE

Les façades rideaux ne doivent pas traverser les joints sismiques et/ou de rupture de bâtiments
adjacents. Des couvre-joints adéquats sont mis en place pour assurer la continuité.

4.7. PRESCRIPTIONS TECHNIQUES PARTICULIERES A LA FAÇADE


RIDEAU VEC

4.7.1. Dispositifs de retenue


Il convient de prévoir des dispositifs propres à maintenir des vitrages décollés ou à en provoquer la
fragmentation en petits éléments (verre trempé) ce qui limitera le risque de blessure grave. Ces
dispositifs sont réalisés à l’aide soit de pièces d’angles disposées aux 4 angles ou de tronçons de
profilés en alliage d’aluminium rivés au voisinage des angles, le perçage pour leur fixation étant
réalisé avant le collage.

Figure 25. Exemples schématiques illustrant les dispositifs de retenus

Type I : Transfert mécanique du poids propre du remplissage vers le cadre support de collage et de là, vers la
structure. Le mastic de collage transfère toutes les autres actions. Des dispositifs sont utilisés pour réduire le
danger en cas de défaillance du collage.

Type II : Transfert mécanique du poids propre du remplissage vers le cadre support de collage et de là, vers
la structure. Le mastic de collage transfère toutes les autres actions et aucun dispositif n’est utilisé pour réduire
le danger en cas de défaillance du collage.

Type III : Le mastic de collage transfère toutes les actions, y compris le poids propre du remplissage vers le
cadre support de collage et de là, vers la structure au moyen de ce mastic de collage. Des dispositifs sont
utilisés pour réduire le danger en cas de défaillance du collage.

Type IV : Le mastic de collage transfère toutes les actions, y compris le poids propre du remplissage vers le
cadre support de collage et de là, vers la structure. Aucun dispositif n’est utilisé pour réduire le danger en cas
de défaillance du collage.

4.7.2. Autres informations techniques


Ce sont les mastics qui doivent transférer les contraintes extérieures vers le support. Les mastics
jouant le rôle de joint de structure doivent résister aux efforts engendrés par le vent, éventuellement
le poids propre du vitrage et les dilatations différentielles entre verre et cadre support. En aucun cas,
ils ne doivent reprendre les déformations prévisibles du bâtiment. Celles-ci doivent être reprises
au niveau de la liaison "cadre/structure" porteuse du VEC.

43
4.7.3. Mastic de collage du vitrage
Le mastic de collage est défini par sa hauteur hmc et son épaisseur emc.

Le mastic utilisé doit avoir fait l’objet d’un


agrément ou autre certificat validé pour cet
emploi et/ou un label VEC répondant à cette
exigence.

Figure 26. Dimensions du mastic de collage

Le système de façade VEC doit faire l’objet d’un Avis Technique.

44
Chapitre 5- Mise en œuvre
5.1. MISE EN ŒUVRE
5.1.1. Conditions concernant la mise en œuvre
La pose des façades ne peut être entreprise que si les conditions suivantes sont toutes satisfaites :

 le montage de la façade ne peut débuter dans les conditions normales que lorsque les supports
(ossature primaire ou structure qui doit recevoir ou surplomber cette façade) sont entièrement
terminés ; dans le cas exceptionnel où la pose de la façade est débutée avant la fin des travaux
de l’ossature primaire, pour la poursuite de ces travaux, les axes de référence ne pourront se
faire qu'à partir de ceux convenus au début de la pose de cette façade; il est aussi nécessaire,
dans ce cas, de prévoir une protection lourde afin de préserver la sécurité des intervenants et
de la façade;
 les travaux de structure (béton, métal, bois, etc.) sont suffisamment avancés pour permettre le
traçage de la façade et d'autre part, pour qu'il n'y ait pas, par la suite, risque de détérioration
ou déréglage de cette façade ;
 les axes de référence du bâtiment sur chaque façade et les niveaux à chaque étage sont tracés.
Ces axes sont tracés à un endroit qui restera visible jusqu'à l'application des revêtements des
murs intérieurs ;
 les tolérances dimensionnelles des ossatures primaires doivent être conformes aux tolérances
dimensionnelles prévues du gros œuvre en général destiné à recevoir des façades rideaux,
semi-rideaux ou panneaux;
 les abords du bâtiment sont dégagés et nivelés pour permettre les livraisons par camion au
pied du bâtiment ;
 les accès aux niveaux sont exécutés ;
 les supports de la façade et la zone de pose sont dégagés ;
 les protections collectives de chantier doivent être adaptées au mode de mise en œuvre de la
façade et en particulier ne doivent pas utiliser, sauf accord du maître d’œuvre, les ancrages
prévus pour la façade;
 les ancrages doivent être positionnés conformément aux plans remis par le façadier avec les
tolérances indiquées dans la norme en vigueur;
 les ancrages en œuvre sont réputés avoir les performances définies dans leur avis technique
ou équivalent, par exemple, qualité du béton prescrite, nuance des aciers, etc;
 les conditions doivent être complétées par celles contenues dans le paragraphe « 4.5.1
Dispositions générales » du chapitre 4 du présent DTR.

Commentaire :
Certaines dispositions constructives permettent d'absorber des écarts dimensionnels plus importants. Leur emploi,
particulièrement vis-à-vis de la sécurité, doit être justifié.

5.1.2. Mode d’exécution des travaux


5.1.2.1. Approvisionnement du chantier
Le déchargement et la manutention ne doivent pas entraîner :
 de déformation permanente qui peut nuire à la résistance des assemblages, à l'aspect et à
la pose de la façade, des remplissages et des fenêtres ;
 de dégradation qui risque d'affecter les performances, la résistance à la corrosion des
matériaux et l'esthétique de la façade.

45
5.1.2.2. Stockage sur chantier
Les éléments de façade (ossature, fenêtre, EdR, vitrage, produits de calfeutrement, etc.) doivent être
stockés :
 sur des dispositifs appropriés stables, évitant toute déformation ;
 sur un emplacement non exposé à des projections. Ce choix doit en outre tenir compte de
la sensibilité de certains matériaux à l'humidité, à l'ensoleillement, aux vapeurs nocives
ou autres matériaux qui peuvent s'y trouver.

5.1.2.3. Tolérances de pose de la façade


Les tolérances de pose de la façade ne peuvent être respectées que si la structure et particulièrement
les supports respectent les tolérances dimensionnelles prévues du gros œuvre destiné à recevoir des
façades rideaux, semi-rideaux ou panneaux.

L'écart entre la position d'exécution constatée et la position théorique définie par les plans doit
respecter deux critères :
 la tolérance d'ensemble : Δe ;
 la tolérance locale Δp, tolérance de bosse, ressaut ou creux localisé.

La tolérance Δe est définie dans le tableau suivant en fonction de D, où D = max (H, L /2) et H est la
ligne verticale développée de la partie de façade concernée et L/2 sa demi-longueur horizontale
développée.

D (m) e (cm)
D ≤ 2.6 0.5
2.6 < D ≤ 10 0.027.D + 0.43
10 < D ≤ 30 0.7
30 < D 0.01.D + 0.4
Tableau 4. Tolérances d'ensemble

Figure 27 : Tolérances d'ensemble

46
La tolérance Δp est définie dans le tableau suivant en fonction de p : distance développée entre deux
points quelconques de la façade.

P (m) p (cm)
p ≤ 2.6 1
2.6 ≤ P ≤ 10 0.054. P + 0.86
10 ≤ P ≤ 30 1.4
30 ≤ P 0.02.P + 0.8

Tableau 5. Tolérances locales

Figure 28 : Tolérances locales

La tolérance sur l'entraxe de deux montants consécutifs sur la hauteur de la fenêtre lorsque ceux-ci
constituent le dormant des ouvrants est de ± 1 mm. La tolérance sur la longueur des diagonales de la
baie constituée des ossatures formant dormant est ± 2 mm.
5.1.2.4. Mouvements différentiels
Les ouvrages de façade doivent être mis en œuvre en respectant les jeux et systèmes prévus pour
reprendre les différentes actions dans les conditions indiquées dans la norme correspondante en
vigueur.

Commentaire :
Il s'agit notamment des variations dimensionnelles dues aux effets de la température et, des
déformations prévisibles de la structure primaire.
5.1.2.5. Calfeutrements
Les Cahier des Charges qui concernent les règles de mise en œuvre des différents calfeutrements
utilisés doivent être respectés.
Dans le cas de l'utilisation d'une membrane d'étanchéité, il est important de tenir compte notamment,
de la température et de la préparation des supports, des surfaces d'adhérence minimale, des
recouvrements entre les membranes, des projections accidentelles du primaire éventuel.

5.2. ESSAI IN SITU A L’EAU


Dans le cas d’apparition d'un défaut d'étanchéité à l'eau sur une façade rideau, semi-rideaux ou
panneaux, une méthodologie d'épreuve in situ à l'eau décrite dans la norme NA 17205 permet de
localiser ce ou ces défauts et de vérifier l'efficacité des réparations. Cet essai a pour objet de définir
les conditions d'application

Commentaire :
Cet essai ne peut se substituer aux essais en laboratoire prévus dans les textes réglementaires. De ce
fait, cet essai ne remet pas en cause les performances d'origine, ni des fenêtres, ni des façades. Il est
recommandé de procéder d'abord à une analyse sur plan afin de rechercher les origines possibles
d'une infiltration accidentelle.

47
ANNEXE 1 : CALCUL ET VERIFICATION DES ELEMENTS D’UNE
FAÇADE RIDEAU
Cette annexe présente une méthodologie d’évaluation des charges pour le calcul et la vérification des éléments d’une
façade rideau. Elle permet aussi, en fonction des objectifs de sécurité, d’effectuer le choix des vitrages dans les zones
sismiques.

1. évaluation des charges verticales dues au poids propre de la façade rideau

On évaluera les charges verticales dues au poids propre de la façade rideau compte tenu des éléments constitutifs (poids
des meneaux, traverses, cassettes, vitrages et produits d’étanchéité + visserie) conformément au DTR B.C 2.2 charges
permanentes et charges d’exploitation ainsi qu’aux fiches techniques des matériaux et composants de la façade rideau.

2. évaluation des actions dues au vent

L’action du vent est évaluée conformément au DTR C.2-47 " Règlement Neige et Vent / version 2013".

3. évaluation des actions sismiques

3.1. Actions
Les actions se traduisent par :
 des actions appliquées à l'élément, en fonction de la masse de l'élément et des coefficients sismiques ;
 des déformations différentielles imposées entre deux niveaux consécutifs par les déplacements de l’ossature
primaire.
3.2. Actions sismiques
L’action sismique est calculée conformément au paragraphe 6.2 du Règlement Parasismique Algérien (RPA) en
vigueur, selon la formule suivante :
Fp = 4 A Cp Wp
Où A : Coefficient d’accélération de zone obtenu pour la zone et le groupe d’usages appropriés;
Cp : Facteur de force horizontale pris égal à 0.3 ;
Wp : Poids de l’élément considéré.

La distribution de ces forces doit être faite comme pour les forces de gravité se rapportant à l’élément considéré.

3.3. Sollicitations
Les actions appliquées à l'élément de façade engendrent des sollicitations dans les composants de l'élément et sur les
supports qui le liaisonnent à la structure primaire.

Il faut tenir compte de la nature et du nombre de degrés de liberté aux nœuds des éléments (liaison entre éléments, éclisse,
continuité, etc.) et aux appuis de fixation.

3.4. Vérification vis-à-vis des efforts dans les éléments et fixations


Selon le chapitre VI § 6.1.1 Compatibilité des déplacements du Règlement Parasismique Algérien (RPA) en vigueur, tous
les éléments d’ossature qui ne font pas partie du système de contreventement doivent être vérifiés pour supporter les
charges verticales en même temps que les moments résultants dus à R fois, où R est le coefficient de comportement, les
déplacements engendrés par les forces latérales spécifiées.

Dans ce cadre, il y a lieu de tenir compte des effets P- ∆ éventuels accompagnant ces déplacements.

3.5. Vérification vis-à-vis des déplacements de la structure


Conformément au chapitre VI § 6.2.4 du Règlement Parasismique Algérien (RPA) en vigueur, les dispositions
constructives de la façade doivent permettre d'absorber les déformations et s’accommoder des mouvements de la structure
provoqués par des forces latérales ou des changements de température (voir figures 29 et 30).

Les valeurs de calcul des déformations différentielles δ entre deux niveaux consécutifs sont celles calculées pour
la structure porteuse (voir figures 29). Elles doivent être limitées à : ≤δ h/100 ou 25 mm.

48
Figure 30. Exemple d'un dispositif de fixation (attache
Figure 29. Déformations imposées fixe avec éclisse)

Dans les deux directions X et Y, les assemblages devront autoriser le plus grand des mouvements engendrés par un
déplacement relatif des étages au moins égal à R fois le déplacement causé par les forces sismiques de calcul, le
mouvement relatif à considérer n’étant pas inférieur à 2 cm.

3.6. Combinaisons d'actions


La combinaison d'actions, appliquée aux éléments de façade, à considérer est la suivante :
E+G
Où : E est l'action sismique;
G sont les actions dues aux charges permanentes.

3.7. Dispositions particulières aux vitrages


Dans le cas de vitrage isolant, tous les composants verriers sont concernés.

Figure 32. Auvent


Figure 31. Balcons

3.7.1. Ouvrages formant réceptacles


Sont considérés comme ouvrages formant réceptacles pour les chutes de débris, les balcons, loggias, auvents et ouvrages
similaires dont les dimensions respectent les critères suivants :

 Balcon : h désignant la hauteur d'étage, le débord du balcon doit être supérieur à :


h/3 si le nez de balcon possède un relevé supérieur à 0,10 m;
h/2,5 dans le cas contraire (voir figure 31).
 Auvent : H désignant la hauteur totale du bâtiment, le débord de l'auvent doit être supérieur à :
H/10 pour les bâtiments de hauteur inférieure à 28 m, sans être inférieur à 1,50 m ;
H/20 + 1,40 m pour les bâtiments de hauteur supérieure à 28 m (voir figure 32).

3.7.2. Emploi des vitrages


En fonction des objectifs définis ci-dessous, de la hauteur du bâtiment, de la présence de dispositions architecturales
susceptibles de retenir les débris (par exemple présence d'un balcon ou loggia formant réceptacle), l'utilisation de
matériaux fragiles tels que les glaces nécessite généralement des justifications par voie d'essais, ou par toute autre méthode
scientifiquement établie et/ou sanctionnée par l'expérience.

En l'absence de ces justifications, les dispositions suivantes doivent être adoptées :

49
Objectifs
Réceptacle Type de Verre E0 E1 ou E2.1 RDC, Etage E2.2
Emploi de vitrage
Recuit Oui Oui non non
Sans réceptacle Trempé Oui Oui oui 1C3 non
Feuilleté Oui Oui oui 2B2 oui 2B2
Organique Oui Oui oui oui
Recuit Oui Oui oui non
Avec réceptacle Trempé Oui Oui oui 1C3 non
Feuilleté Oui Oui oui 2B2 oui 2B2
Organique Oui Oui oui oui
Tableau 1.1. Choix des vitrages en fonction des objectifs de protection sismique

Dans ce tableau,
E0 : façades légères pour lesquelles aucune vérification n'est demandée et mises en œuvre dans des aires d'activité
intérieures ou extérieures, dans lesquelles est exclue toute activité humaine nécessitant un séjour de longue durée.

E1 Objectif Sécurité : façades légères pour lesquelles il suffit de prévenir les risques d'effondrement et de chutes
d'éléments dangereux pour les vies humaines.

E2 Objectif intégrité : façades légères qui doivent de plus maintenir l'essentiel de leurs fonctions : perméabilité à l'air et
étanchéité à l'eau et protection des occupants vis-à-vis des chutes.

E2.1 désigne l'objectif E2 lorsque les vitrages ne participent pas à la fonction clos et couvert.
E.2.2 désigne l'objectif E2 lorsque les vitrages participent à la fonction clos et couvert.
Les objectifs de protection sismique donnés au tableau 1.1 sont un minimum à respecter ; il appartient au maître de
l’ouvrage d’exiger le niveau des objectifs à fixer.

La classification au choc selon la norme EN 12600 des verres distingue d’une part la hauteur de chute et d’autre part le
type de casse.
Hauteurs de chute :
1 : 1200 mm.
2 : 450 mm.
3 : 190 mm.
Types de casse :
A : fissures avec fragments séparés (recuit, durci, trempé chimiquement).
B : fissures avec fragments unis (feuilleté, armé, film sur verre recuit).
C : désintégration en petites particules (trempé thermiquement).
Exemples : Verre feuilleté 2B2 : résiste à un impact d’une hauteur de chute de 450 mm sans permettre la pénétration.
Trempé 1C3 : résiste à un impact d’une hauteur de chute de 190 mm.

3.7.3. Maintien des remplissages


Dans ce cas, la conception des bâtis, (cadres, feuillures, etc.) recevant les remplissages (vitrages, EDR, fenêtres, etc.) doit
tenir compte des déformations induites par le séisme.

3.7.4. Joint de dilatation


Les largeurs de joint prévues pour la structure doivent être rigoureusement respectées pour la façade.

50
ANNEXE 2 : ENTRETIEN ET REPARATION
Le façadier se doit d’assurer la faisabilité technique de l’entretien et de la maintenance.
Le maître d’ouvrage se doit de prévoir les moyens d’accès aux composants nécessitant un entretien.
Les différents composants de la façade peuvent avoir des modes de nettoyage différents, ci –après les principaux:

 Pour les vitrages :


Les vitrages doivent être nettoyés périodiquement à l’eau claire ou en utilisant des détergents légers.
La surface des vitrages doit être essuyée après lavage .Il est important de ne pas rayer le verre.
En règle générale, au moins deux nettoyages par an sont recommandés.

 Pour les quincailleries:


Ces composants doivent être contrôlés au moins une fois par an, pour vérifier le serrage des vis, et/ ou le bon
fonctionnement des fenêtres, par exemple.

 Pour les profilés en aluminium:


Pour les profilés anodisés, dont la couche d’anodisation est sensible aux produits acides (pH ≤ 5) et calcaire
(pH≥ 8), le nettoyage des profilés anodisés doit se faire à l’eau additionnée d’un détergent doux (5 < pH < 8).
Pour les profilés thermolaqués, il est fortement déconseillé d’utiliser un abrasif qui pourrait endommager la
couche de laquage, ainsi un lavage doux, comme celui proposé pour les profilés anodisés est recommandé.
Il faut aussi déboucher les orifices de drainage.

 Pour les garnitures d’étanchéité:


Aucun nettoyage particulier n’est préconisé dans le cas de garnitures d’étanchéité.
Un simple contrôle annuel permet de vérifier la bonne adhérence des mastics d’étanchéité et également de
surveiller si les agressions accidentelles se sont produites (comme des coups de couteaux ou des coups de becs
d’oiseaux, par exemple).

Il est conseillé de faire vérifier par des spécialistes l’état des façades, afin d’y déceler d’éventuels vieillissements
prématurés de certains matériaux et de prévenir les incidents en remplaçant les pièces endommagées.

Pour la réparation, lorsqu’un contrat de maintenance est passé avec des professionnels, ces derniers s’engagent à
procéder à des examens réguliers des différents constituants et équipements et à assurer leur remplacement en cas de
nécessité. Ils peuvent également intervenir en cas de non fonctionnement de certains équipements.

51
ANNEXE 3 : CERTIFICATION DES VITRAGES ISOLANTS
Ils existent plusieurs labels de certification de vitrage tels que : le CE (Européen), l’UNI (Italien), le CEKAL (Français),
etc.

A titre d’exemple, il est présenté ci-dessous la procédure de certification CEKAL des vitrages.

1. Objet

La certification a pour objet d’attester que les centres certifiés ont mis en place des moyens de contrôle suffisants pour
fabriquer des vitrages isolants trempés et feuilletés ayant des caractéristiques données, dites caractéristiques certifiées ou
caractéristiques vérifiées. Ces moyens de contrôle, ces caractéristiques et les procédures appliquées par CEKAL pour la
délivrance et le renouvellement du droit d’usage de la certification font l’objet des Règles de certification. Ces Règles de
certification sont définies dans le Règlement technique de la certification CEKAL.
Il comprend les documents suivants :
- Règles générales de certification,
- Règles particulières de certification,
- Prescriptions techniques générales incluant les modes opératoires d’essais, et le présent cahier des charges.
Le Règlement technique est consultable à l’Association CEKAL et dans les centres certifiés.

2. Caractéristiques certifiées.
La certification CEKAL porte sur les caractéristiques suivantes :
- tenue des vitrages aux tests normalisés de vieillissement climatique,
- classe acoustique définie à partir des résultats d’essais obtenus en laboratoire sur des échantillons de 1,48m x 1,23m
essayés conformément aux indications de la norme ISO 140,
- classe thermique définie à partir des résultats de calcul conduits selon les indications des normes NF P 78-460 et
EN 673, avec, en données de calcul, les performances d’émissivité des vitrages et les taux minimums de référence
de remplissage des vitrages au gaz.

3. Caractéristiques vérifiées.
Les caractéristiques suivantes font l’objet de vérifications, pour un emploi normal des produits :
- aptitude à l’emploi des constituants utilisés dans le cadre des procédures d’enregistrement,
- tolérances dimensionnelles des produits finis sur la base de mesures effectuées sur des éléments en stock au cours
des visites d’inspection,
- bon remplissage du gaz, sur la base d’échantillons prélevés une fois par an.

4. Marquage des vitrages certifiés.


Les vitrages certifiés sont marqués de façon indélébile et contrôlable sur le verre et sur les intercalaires. Il s’agit des
informations suivantes qui permettent :

Leur identification :
- marque du produit,
- année et au minimum semestre de fabrication (s1 ou s2),
- CEKAL (marque de la certification du produit),
- n° du centre de production.

Leur domaine d’emploi particulier, si nécessaire:


- V, utilisation en VEC,
- R, utilisation en rénovation,
- E, résistance des joints à l’ensoleillement.

Leurs performances, si elles sont certifiées :


- TR, pour indiquer une classe thermique,
- AR, pour indiquer une classe acoustique.

52
ANNEXE 4 : PRINCIPAUX DOCUMENTS DE REFERENCE

À la date de publication du présent DTR, les normes, les Documents Techniques Réglementaires (DTR) et autres
documents de référence donnés ci-dessous sont en vigueur.
Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence s'applique (y compris les éventuels
amendements).

NA 1720 - Anodisation de l’aluminium et de ses alliages – Détermination de l’épaisseur des couches.


NA 8770 - Aluminium et alliages d’aluminium –Barres, tubes et profilés- conditions techniques de contrôle.
NA 8771 - Aluminium et alliages d’aluminium – Barres, tubes et profilés – caractéristiques mécaniques.
NA 8772 - Aluminium et alliages d’aluminium – Profilés de précision filés en alliage – Conditions techniques de contrôle
et de livraison.
NA 8773 - Aluminium et alliages d’aluminium – Profilés de précision filés en alliage – Tolérance sur le dimensionnement
et le forme.
NA 8776 - Aluminium et alliages d’aluminium – termes et définitions.
NA 8782 - Aluminium et alliages d’aluminium – Composition chimique et forme des produits corroyés.
NA 8880 - Métaux légers et leurs alliages- Termes et définitions- Matériaux.
NA 8973 - Aluminium et alliages d’aluminium – Produits corroyés- Composition chimique et forme des produits
- Système de désignation fondé sur les systèmes chimiques.
NA 8960 - Aluminium et alliages d’aluminium – Désignation des états métallurgiques.
NA 5239 - Façade légère – Définitions – Classifications- Terminologie.
NA 5257 - Joints dans le bâtiment – Méthode d’essai en laboratoire de perméabilité à l’air des joints.
NA 16230 - Classement au feu des produits et éléments de construction – Classement à partir des données d’essais
de réaction au feu.
NA 17205 - Façades rideaux – étanchéité à l’eau – Essai sur site.
NA 17206 - Façades rideaux – Résistance à la pression du vent – Méthode d’essai.

NA 5363 - Fenêtres et portes – Perméabilité à l'air — Méthode d'essai.


EN 1191 - Fenêtres et portes – Résistance à l'ouverture et fermeture répétées – Méthode d'essai.
NA 5497 - Quincaillerie pour le bâtiment – Résistance à la corrosion – Exigences et méthodes d'essai.
EN 12152 - Façades Rideaux – Perméabilité à l'air – Exigence de performance et classification.
EN 12153 - Façades rideaux – Perméabilité à l'air – Méthode d'essai.
EN 12154 - Façades rideaux – Etanchéité à l'eau – Exigence de performance et classification.
EN 12155 - Façades rideaux – Détermination de l'étanchéité à l'eau – Essai en laboratoire sous pression statique.
EN 13501-2 - Classement au feu des produits et éléments de construction – Classement à partir des données d’essais
de résistance au feu et la norme NA 16230 de réaction au feu.
EN 12207 - Fenêtres et portes – Perméabilité à l'air – Classification.
EN 12365 - (toutes les parties), Quincaillerie pour le bâtiment – Profilés d'étanchéité de vitrage et entre ouvrant et
dormant pour portes, fenêtres, fermetures et façades rideaux.
ENV 13050 - Façades rideaux - Etanchéité à l'eau – Essai en laboratoire sous pression d'air dynamique et projection
d'eau.
NA 17224 - Façades rideaux – Résistance structurelle au vent – Prescriptions de performances.
EN 13830, NA 17222 - Façades rideaux – Norme de produit.
EN 14019 - Façades rideaux – Résistance au choc – Prescriptions de performances.
EN 14024 - Profilés métalliques à rupture de pont thermique – Performances mécaniques – Exigences, preuve et essais
pour évaluation.
EN 1396 -Mars 1997 – Aluminium et alliages d'aluminium – Tôles et bandes revêtues en bobine pour applications
générales - Spécifications.
EN 12365 - parties 1 à 4 et EN 12608 Normes des profilés ou pièces intercalaires.
EN 1670 - Normes concernant les éléments de visserie et d’assemblage.
EN 12365 parties 1 à 4 Normes des profilés extrudés à base de caoutchouc ou thermoplastiques.
EN 1396 - Aluminium et Alliages d’Aluminium, produits prélaqués livrés en tôle ou en bande – Caractéristiques.
EN 10147 - Novembre 2000 -Tôles et bandes en acier de construction galvanisées à chaud en continu –
Conditions techniques de livraison.
EN 12206-1 - Juillet 2003 – Peintures et vernis - Revêtements de l'aluminium et des alliages d'aluminium pour
applications architecturales – Partie 1 : revêtements à partir de peintures en poudre.

NA 15454 -Verre dans la construction – Produits de base : verre de silicate sodo-calcique – Partie 1 : définitions
et propriétés physiques et mécaniques générales.

NA 15455 - glace.

53
NA 15456 - verre armé poli.
NA 15457 - verre étiré.
NA 15458 - verre imprimé.
NA 15459 - verre imprimé armé.
NA 15460 - verre profilé armé ou non armé.

EN 1096-1 - Décembre 1999 – Verre à couches – Partie 1 : définitions et classification.


EN 1096-2 - Juillet 2001– Verre à couches – Partie 2: exigences et méthodes d'essai pour les couches de classe A, B et S.
EN 1096-3 - Juillet 2001 – Verre dans la construction – Verre à couches – Partie 3 : exigences et méthodes d'essai pour
les couches de classe C et D.

EN 1279 - Verre dans la construction – Vitrage isolant préfabriqué scellé


- Partie 2 : méthode d'essai de longue durée et exigences en matière de pénétration d'humidité (août 2003);
- Partie 3 : méthode d'essai à long terme et prescriptions pour le débit de fuite de gaz et pour les tolérances de concentration
du gaz (juin 2003);
- Partie 4 : méthodes d'essai des propriétés physiques des produits de scellement (décembre 2002);
- Partie 6 : contrôle de production en usine et essais périodiques (décembre 2002).

EN ISO 12543 - Décembre 1998 – Verre dans la construction – Verre feuilleté et verre feuilleté de sécurité.
NA 8248 - définitions et description des composants.
NA 15483 - verre feuilleté de sécurité.
NA 15452 - verre feuilleté.
NA 8252 - méthodes d'essai concernant la durabilité.
NA 8253 - dimensions et façonnage des bords.
NA 15453 : aspect.
EN ISO 140-4 - Décembre 1998 - Acoustique – Mesurage de l'isolation acoustique des immeubles et des éléments
de construction – Partie 4 : mesurage in situ de l'isolement aux bruits aériens entre les pièces.
EN ISO 140-5 - Décembre 1998 – Acoustique – Mesurage de l'isolation acoustique des immeubles et des éléments
de construction – Partie 5 : Mesurages in situ de la transmission des bruits aériens par les éléments de façade et les
façades.
EN ISO 1461 -Juillet 1999, Revêtements par galvanisation à chaud sur produits finis ferreux – Spécifications et méthodes
d'essais.
DTR B.C.2.48 - RPA 99/ version 2003 – Règlement Parasismique Algérien.
DTR C 2.47 - RNV 2013 – Règlement Neige et Vent.
DTR C3.2 - Règles de calcul des déperditions calorifiques.
DTR C 3.1.1 - Isolation acoustique des parois aux bruits aériens – Règles de calcul.
DTR C 3.2/4 - (Conditions climatiques à considérer pour le calcul des températures maximales et minimales des vitrages).

EN 1999 Eurocode 9 - Calcul des structures en aluminium.

Vitrages extérieurs collés (VEC) :


Cahier du CSTB 3433 - Livraison 434 Novembre 2002.
VEC - Cahier des prescriptions techniques – Cahier 3488 – V2 mars 2011.
Guide d’ATE 002 – support en aluminium thermolaqué.
Guide d’ATE 002 – support en aluminium anodisé ou en acier inoxydable.

Cahier du CSTB 3725 - Janvier 2013 - Stabilité en zones sismiques : Systèmes de bardages rapportés faisant l’objet d’un
Avis Technique.

54
ANNEXE 5: TERMINOLOGIE

Allège : partie d'une façade-rideau située entre deux zones horizontales, généralement vitrées et cachant le nez
de dalle.

Ancrage : ancrage du cadre support de collage sur l’ossature de la façade.

Cadre support de collage : élément métallique sur lequel est collé le verre.

Cale d'assise : petite pièce en matériau adapté, placé sous le chant inférieur d'un vitrage simple, double ou
d'un remplissage lors de son positionnement dans un cadre.

Cales d’assise : éléments porteurs situés entre le support mécanique du poids et un bord inférieur du
vitrage, afin de positionner le vitrage dans le cadre support de collage.

Capot de montant : profilé d'habillage extérieur, généralement maintenu par clippage sur les profilés serreurs
des montants et assurant l'aspect architectural.

Capot de traverse : profilé extérieur, généralement maintenu par clippage sur les profilés serreurs des
traverses et assurant l'aspect architectural.

Coupure thermique : composant de faible conductivité thermique inséré dans un assemblage pour réduire
les flux thermiques entre deux matériaux ayant une forte conductivité thermique.

Couronnements d'acrotère : éléments de liaison assurant la protection contre les agents climatiques de
la jonction entre la façade et la couverture.

Espaceur adhésif : bande continue préformée définissant la section du cordon de mastic de collage et servant
à positionner et à aligner le verre par rapport au cadre support de collage.

Étanchéité périphérique : garniture d'étanchéité appliquée entre la rive de la façade-rideau et la structure du


bâtiment assurant la continuité de l'étanchéité à l'air et à l'eau du mur.

Équilibrage de pression : principe de conception de la façade pour assurer l'étanchéité à l'eau par la mise en
communication des zones de feuillures avec l'air extérieur.

Éclisse : tronçon de profilé d'assemblage usiné pour assurer la jonction des profilés d'ossature.

Façade ventilée : principe de façade-rideau dont la partie extérieure comporte une lame d'air ventilée tout en
assurant l'étanchéité et l'isolation intérieure.

Façade rideau : façade extérieure d'un bâtiment généralement constituée de métal, bois ou PVC, comportant
des éléments d'ossature horizontaux et verticaux assemblés entre eux et fixées à la structure porteuse du
bâtiment, qui assure elle-même ou en complément de la structure du bâtiment, l'ensemble des fonctions
d'un mur extérieur, par contre, elle ne participe pas à la stabilité du bâtiment.

Façade double-peau : principe de façade-rideau constituée d'une peau extérieure vitrée et d'une
paroi intérieure façade rideau qui avec la peau extérieure assure toutes les fonctions d'un mur.

Façade grille : principe de façade, constituée de composants assemblés in situ et intégrant des remplissages
(vitrages simples, vitrages ouvrants nouveaux).

Façade VEC : principe de mise en œuvre d'un vitrage par collage sur son cadre, pour constituer une façade
entièrement vitrée.

55
Façade cadre : procédé de façade constitué d'éléments pré-assemblés avec vitrages et remplissages posés en
atelier ayant une hauteur de un ou plusieurs étages.

Façade chaude : principe de façade rideau dont la partie intérieure est isolée thermiquement et étanchée de
l'air extérieur.

Film anti-adhésif : film situé à l’interface entre deux matériaux pour éviter leur adhérence.

Flipot : pièce usinée permettant l'assemblage mécanique d'un profilé de traverse et d'un montant.

Fond de joint : bande continue préformée limitant la section et la hauteur d’un cordon de mastic d’étanchéité.

Garniture d'étanchéité extérieure : profilé d'étanchéité en élastomère disposé entre la face extérieure du
remplissage ou d'un vitrage simple ou isolant et le cadre qui l'entoure, parclose ou serreur.

Garniture d'étanchéité intérieure : profilé d'étanchéité en élastomère disposé entre la face intérieure d'un
vitrage, d'un double vitrage ou d'un remplissage et le cadre qui l'entoure ou une parclose.

Garniture d’étanchéité : cordon de mastic élastique ou profilé d’étanchéité de section convenable, constituant
une barrière satisfaisante à l’air et à l’eau.

Guide nacelle : profilé spécifique continu en retrait ou en saillie (par rapport au nu de la façade), intégré ou
fixé sur les montants et permettant le guidage d'une nacelle.

Hauteur de collage : dimension du mastic de collage mesurée parallèlement au vitrage au niveau d’un
panneau. Ce terme fait également référence à la même dimension du mastic de scellement d’un vitrage isolant.

Joint de dilatation : joint permettant la reprise de mouvements dûe à la dilatation thermique ou à


d'autres mouvements de la façade rideau ou de la structure porteuse.

Mastic de finition : cordon de mastic formé en solin de section convenable, qui lorsqu’il est extrudé, constitue
une barrière à l’air et à l’eau satisfaisante ou profilé d’étanchéité de sections adaptées.

Mastic de collage : cordon de mastic élastique appliqué en usine, qui lorsqu’il est polymérisé offre une section
suffisante pour transmettre les charges entre le vitrage et le cadre support de collage. Il peut s’agir également
du mastic de scellement des vitrages isolant lorsqu’il doit transmettre les charges entre les deux vitrages.

Montant de rive : élément vertical de l'ossature de façade situé en rive de la façade-rideau.

Montant : élément vertical de l'ossature secondaire de la façade-rideau.

Orifice de drainage : petite ouverture au travers de laquelle l'eau est drainée vers l'extérieur du bâtiment.

Ossature de la façade : éléments auxquels est relié le cadre support de collage et qui transmet les charges au
bâtiment.

Panneau d'allège : remplissage situé en allège.

Parclose : profilé assurant le maintien d'un vitrage ou de tout autre remplissage dans son cadre.
Pare vapeur : barrière constituée d'un matériau ou revêtement plus résistant à la transmission de vapeur que
les autres éléments de la façade dans le but de contrôler les mouvements de vapeur à travers la façade.

Patte de fixation : assemblage métallique conçu pour transmettre à la structure du bâtiment les
charges appliquées à la façade. rideau tout en autorisant les mouvements nécessaires.

56
Plage de collage : surface continue sur le verre ou sur le cadre support de collage sur laquelle s’effectue
l’adhérence du mastic de collage.

Remplissage : remplissage opaque ou translucide ou d'habillage comportant un ou plusieurs constituants et


mis en œuvre dans un cadre.

Serreur : profilé disposé à la périphérie d'un remplissage, (vitrage, double vitrage) ou panneau permettant
le maintien structural et la compression des garnitures d'étanchéité.

Scellement (périphérique) : ensemble des éléments disposés à la périphérie des vitrages isolants assurant un
scellement étanche. Résiste à la pénétration d’eau et de vapeur d’eau, à la lumière et à l’ozone tout en
permettant le déplacement des vitrages sous les effets du vent ou d’autres charges. Dans certaines
configurations, ce système de scellement peut avoir des fonctions «structurelles ».

Support de cale d’assise : élément situé sous le bord inférieur du vitrage, qui transfère le poids du vitrage au
cadre support de collage.

Traverse : élément horizontal de l'ossature secondaire d'une façade-rideau, fenêtres, vitrages, remplissage ou
porte.

Traverse supérieure : élément horizontal de l'ossature de façade situé en partie haute de façade ou au-dessus
d'une rangée de vitrages, remplissages, ou portes.

Traverse basse : élément horizontal de l'ossature secondaire situé en partie basse de façade.

Ventilation : ventilation de la lame d'air derrière un parement pour éviter les moisissures.

Vitrage isolant : assemblage d'au moins deux feuilles de verre scellées hermétiquement pour assurer des
performances thermiques et acoustiques.

Vitrage : élément en verre constitué de, soit :


 un vitrage simple (monolithique ou feuilleté) ;
 un vitrage isolant.

Un vitrage isolant peut être de deux types :


 un vitrage isolant pour lequel les deux composants verriers ont la même dimension nominale;
 un vitrage isolant à bords décalés 1, 2, 3 ou 4 côtés décalés pour lequel les deux composants
verriers ont des dimensions différentes.

57
ANNEXE 6 : EXEMPLE DE CALCUL ET DIMENSIONNEMENT D’UNE
FAÇADE RIDEAU
L'exemple est donné à titre informatif, il concerne seulement une variante d'ossature secondaire.
Chaque projet doit faire l'objet d'une note de calcul au cas par cas.

L'exemple traite de la stabilité au vent et au séisme d’une façade habillée d’une façade rideau de
type VEP de hauteur 17,04 m et de largeur 6.60 m. La façade rideau est montée sur la façade d’un
bâtiment composé d’un sous-sol surmonté de 05 niveaux. Le bâtiment est contreventé par des
voiles.
Les étapes successives de vérification de stabilité de la façade rideau aussi bien vis-à-vis du séisme
que vis-à-vis du vent sont présentées.

La démarche consiste à déterminer d’abord les efforts induits par les actions considérées (séisme et
vent) puis à dimensionner les éléments sollicités de la façade rideau.

La configuration de la façade rideau est donnée sur la figure 1 ci-dessous.

4.26 3éme étage

4.26 2éme étage

17.04

4.26 1er étage

4.26 RDC

61.10

6.60

58
Figure 1. Vue en élévation de la façade rideau

1. Vérification vis-à-vis des déplacements de la structure principale

Les déplacements inter-étages donnés par la note de calcul de la structure porteuse (ossature
primaire) du bâtiment doivent vérifier la condition suivante : ≤δ Min (h/100 ; 2.5 cm).

Déplacements selon X Déplacements selon Y


 (cm)
Niveau  (cm) inter  (cm)
Ux (cm) Uy (cm) admissible h/100
étage inter étage
RDC 1.31 0.77 0.61 0.54 4.26
1erétage 2.10 0.79 1.28 0.67 4.26
2éme étage 2.79 0.69 1.83 0.55 4.26
3éme étage 3.33 0.54 2.23 0.40 4.26
 Min (h/100 ; 2.5 cm) = 2.5 cm

Les assemblages de panneaux devront autoriser le plus grand des mouvements engendrés par un
déplacement relatif des étages au moins égal à R fois le déplacement causé par les forces sismiques
de calcul, le mouvement relatif à considérer n’étant pas inférieur à 2 cm. Dans les deux directions X
et Y, comme les déplacements relatifs sont inférieurs à 2 cm, les assemblages doivent donc autoriser
un mouvement au moins égal à :

Rx2 = 3.5 x 2 = 7 cm. (R=3.5 contreventement du bâtiment par des voiles).

59
2. Dimensionnement des éléments constitutifs de la façade rideau

2.1 Évaluation des charges verticales dues au poids propre de la façade rideau
A partir de l’étude de calepinage la trame de la façade rideau adoptée est la suivante :
Traverse

1.38
Cassette

4.26
1.50 (Hauteur d’étage)

Montant

1.38

1.10

Figure 2. Trame de la façade rideau

Poids du montant 5.143 daN/ml : 5.143 4.262 soit 44 daN


Poids de la traverse 1.641 daN/ml : 1.6414 1.10 soit 7 daN
Poids de la cassette 1.070 daN/ml : 1.07  (1.106 + 24.26) soit 16 daN
Vitrage (épaisseur du vitrage 26 mm) : 2500  4.26 1.100.012 soit 140 daN

NB :
les masses linéiques des montants et traverses sont déduites du dimensionnement des sections vis-
à-vis du vent (voir § 2.4).
La masse linéique de la casette est fournie par le fabricant du double vitrage une fois l’épaisseur du
vitrage calculée (voir § 2.5).

Soit Wp = 211 daN (y compris produits d’étanchéité + visserie).


Le poids surfacique de la façade rideau sera de : 211/(1.10×4.26) soit 45 daN/m2 .

2.2. Évaluation des efforts sismiques


L’effort sismique est calculé conformément au chapitre 6.2.3 du Règlement Parasismique Algérien
(RPA) en vigueur selon la formule suivante :
Fp = 4 A CpWp

A : Coefficient d’accélération de zone fonction du groupe d’usage pris égal à 0.25;
Cp : Facteur de force horizontale pris égal à 0.3 (cas de la façade rideau) ;
Wp : Poids de l’élément considéré.

La distribution de ces forces doit être faite comme pour les forces de gravité se rapportant à ces
éléments (montants, traverses et fixations). Elle sera distribuée au prorata des surfaces reprises par
chaque élément. Les forces seront appliquées dans toutes les directions.

60
2.2.1 Effort sismique repris par les fixations
Le poids total repris par la fixation sera de :
45 daN/m2 (poids surfacique) × 1.10 × 4.26 (surface) soit Wp (fixation) = 211 daN
Fp (fixation) = 4 A CpWp= 4 × 0.25 × 0.3 × 211 soit 63,3 daN

2.3. Évaluation des actions du vent

L’action du vent est évaluée conformément au Règlement Neige et Vent DTR C2.47. Les données du
projet sont les suivantes :
 Zone I qref = 375 N/m2;
 Catégorie de terrain II KT = 0.19 , z0 = 0.05 , zmin = 2 , ε = 0.52;
 Coefficient de topographie Ct = 1.
1er 2éme 3éme
Etapes de calcul RDC
étage étage étage
H (m) 4.26 8.52 12.78 17.04
Cr(z) = KT x Ln(z/z0) 0,844 0,976 1,053 1,107
Iv(z) = 1/ [Ct(z) x Ln(z/z0)] 0,225 0,195 0,180 0,172
Ce(z) = Cr2 x Ct2 x 1+ 7 x Iv(z) 1,835 2,250 2,509 2,700
2
qp = qref x Ce(z) (N/m ) 688 844 941 1012
Vent selon X : q = qp x (Cpe – Cpi) (N/m2) 895 1097 1223 1316
Vent selon Y : q = qp x (Cpe – Cpi) (N/m2) 1101 1350 1505 1620

2.4. Dimensionnement des montants et traverses

Les montants et traverses sont des profilés en aluminium. Les constantes des matériaux à adopter
dans les calculs des alliages d’aluminium couverts par le présent DTR sont prises en compte de la
manière suivante :
 Module d'élasticité E = 70 000 N/mm2;
 Module de cisaillement G =27.000 mm2;
 Coefficient de Poisson ν = 0,3;
 Coefficient de dilatation thermique linéaire α = 23 × 10-6 par °C;
 Masse unitaire ρ = 2 700 kg/m3.

Caractéristiques mécaniques :
Alliage Forme Etat Epaisseur t f0 fu A
2
EN-AW de produit Métallurgique mm N/mm N/mm2 %
6063 EP, ET, ER/B T5 t≤3 130 175 8
Légende : EP- Profilés filés ; ET - Tube filé ; ER/B - Tige et barre filées
f0 : valeur caractéristique de la résistance à la charge d’épreuve de 0,2 %;
fu : valeur caractéristique de la résistance ultime en traction ;
A : valeur d'allongement mesurée avec une longueur de référence 5.65√A0 (A0 aire de
la section transversale d'origine de l'éprouvette).

Les coefficients partiels de sécurité pour les états limites ultimes sont pris en compte de la manière
suivante :
 résistance des sections transversales et résistance des barres à l'instabilité : γM1 = 1.1;
 résistance à la rupture des sections transversales en traction : γM2 = 1.25.

61
Dimensionnement du montant

A l’ELS, la flèche maximale sous l’action du vent q(vent) (voir tableau § 2.3) ne doit pas
dépasser min (l/200 ; 15 mm) = min (21.3 mm ; 15 mm) soit 15 mm.

q(vent) = 1620 x 1.1


1782 N/ml

4.26
Selon l’axe de grande inertie, on doit vérifier: f = 5ql4/384EI ≤ 15 mm. D’où I = 727,7 cm4.
Le montant 52 008 d’inertie Iy = 1008.20 cm4 convient (voir nomenclature des profilés illustrée à
la page 71).

A l’ELU, sous l’action de G (poids de la façade rideau rapportée au montant) et V (vent) agissant
selon l’axe de grande inertie, le montant est soumis à :
N = 1.35G = 1.35211 soit N = 285 daN
My = 1.5  VL /8 = 1.5  1782  4.26 /8 soit My = 6063,56 N.m
2 2
q(vent) = 1620 x 1.1 x 1.5
2673 N/ml

4.26

Verification: N/S ± My/wy ≤ f0/γM2


Montant 52008 : Ix = 76.2 cm4 wx = 29.31 cm3
4
Iy = 1008.2 cm wy = 106.13 cm3
A = 15 cm2
f0 = 130 N/mm2 (1300 daN/cm2) et M2 = 1.25
Application : 285/15 60635.6/ 106
Soit (+591.03 daN/cm2 ; -553.03 daN/cm2) <1300/1.25= 1040 daN/cm2

A l’ELU, sous l’action de G et E (séisme) (G et E même direction),le montant est soumis à :


Efforts verticaux Efforts Efforts
dus au poids verticaux dus globaux
Niveau propre G de la au séisme E N = G+E
façade rideau (daN) (daN)
(daN)
A chaque
211 63 274
niveau

Vérification : N/S ≤ f0/M1

62
Application : 274/15 soit 18.27 daN/cm2 <1300/1.1= 1182 daN/cm2

A l’ELU, sous l’action de G et E (G et E de direction perpendiculaire, G effort gravitaire et E


perpendiculaire à la paroi), ce cas de charge n’est pas pris en compte pour le calcul du montant.

 Dimensionnement de la traverse
A l’ELS, selon l’axe de grande inertie, la flèche maximale sous l’action du vent ne doit pas dépasser
min (l/200 ; 15 mm) = (5.5 mm ; 15 mm) soit 5.5 mm.
q(vent) = 1620 x 1.44 = 2333 N/ml

1.10

Vérification : f = 5ql4/384EI  5.5. D’où Iy = 11.55 cm4. La traverse 52 014 d’inertie 46.56 cm4
convient (voir nomenclature des profilés, page 71).

A l’ELS, selon l’axe de la petite inertie, la flèche maximale due à des charges verticales (poids du
double vitrage) ne doit pas dépasser min (1/500; 3 mm) = (2.2 mm ; 3 mm) soit 2.2 mm.
q(vitrage) = 2500x1.50x0.012 = 45daN/ml

1.10
Vérification : f = 5ql /384EI  2.2 mm. D’où Ix = 5.57 cm4.
4

La traverse 52 014 d’inertie 20.73 cm4 convient (voir nomenclature des profilés).

A l’ELU, sous l’action de G (poids du double vitrage et de la traverse) et V (vent) la traverse est
soumise à :
Selon l’axe de grande inertie : My = 1.5 VL2/8 = 1.5  2333  1.102/8 soit My = 529.30 N.m
Selon l’axe de petite inertie : Mx = 1.35 GL2/8 = 1.35  450 1.102/8 soit Mx = 92.0 N.m
Verification: Mx/wx + My/wy ≤ f0
Traverse 52014 Ix = 20.73 cm4 wx = 7.97 cm3
Iy = 46.56 cm4 wy = 14.78 cm3
A = 6.90 cm 2

f0 = 130 N/mm2 = (1300daN/cm2) et γM2 = 1.25

Application : 5293/7.97 + 920/ 14.78 = 726.36 daN/cm2 <1300/1.25= 1040 daN/cm2


A l’ELU, sous l’action du poids du vitrage G agissant selon l’axe de la petite inertie et l’action du
séisme E (E et G de direction perpendiculaire) la traverse est soumise à :

q(vitrage) = 450N/ml
Efforts
Moments
horizontaux
dus au poids du
Niveau dus au séisme E
vitrage G
N=E
Mx = Gl2/8 (N.m) 1.10
(daN)
à chaque
68 21
niveau
63
Vérification : N/S ± M/wx ≤ f0/γM2 .
Application : 21/6.90±6.80/7.97 = (+3.90daN/cm2 ; +2.19daN/cm2) ≤ 1300/1.1= 1040 daN/cm2 .
A l’ELU, sous l’action de G et E (G et E même direction) n’est pas un cas de charge à considérer
pour le calcul de la traverse.

2.5. Dimensionnement du vitrage

On adoptera un vitrage isolant constitué d’un double vitrage monolithique trempé séparé par une lame
d’aire de 6 mm. Le dimensionnement des épaisseurs e1 et e2 des vitrages au regard des charges
climatiques de vent et du poids propre se fera en vérifiant simultanément les flèches et contraintes au
centre du vitrage.

Le calcul des épaisseurs peut être effectué selon :


 l'article 4.5.3 Vitrage, du présent DTR;
 la méthode du CPT VEC CSTB N° 3488 pour les vitrages pris en feuillures sur quatre cotés;
 la méthode de calculs (théorie des plaques) aux éléments finis ou abaques avec vérification des
contraintes et des flèches.

A partir du plan de calepinage, le schéma statique du vitrage isolant et les pressions de vent à l’ELU
et à l’ELS sont donnés sur la figure suivante.

Les constantes des matériaux à adopter dans les calculs des vitrages couverts par le présent DTR
doivent être prises en compte de la manière suivante :
 coefficient de POISSON = 0,2 ;
 module d'YOUNG: 70 000 MPa;
 résistance mécanique (verre trempé) : 50 Mpa.

2.5.1. Calcul des épaisseurs selon la norme NF DTU 39

64
2.5.2. Calcul des épaisseurs selon la méthode du CPT VEC CSTB N° 3488 V2 - 2011

2.5.2.1. Exigences

a) A l’état limite de service (ELS), la flèche au centre du vitrage ne doit pas dépasser 1/60e de la
plus petite dimension ou 30 mm (valeur la plus petite). Le calcul des flèches à l’ELS est donné
dans le tableau suivant.

Vitrage Extérieur Intérieur


. .
Monolithique f1 = f2 =

La charge qs à prendre en compte à l’ELS correspond au cas le plus défavorable des combinaisons
d'action ci-après. (Cas des parois verticales inclinées au plus de 5° par rapport à la verticale).

Combinaison Charge sur vitrage extérieur Charge sur vitrage intérieur


Vent q1s = W(1-εδγϕ/2) = W.(1-k) q2s = W.εδγϕ = W.k
k = δεγϕ/2 avec δ, ε, γ et ϕ issus des tableaux ci-aprés

b) A l’état limite ultime (ELU), la contrainte au centre d’un vitrage ne doit pas dépasser les valeurs
données en 2.5.

Le calcul des contraintes à l’ELU est donné dans le tableau suivant.


Vitrage Extérieur Intérieur
β. β.
Monolithique 1 = 2 =
La charge qu à prendre en compte à l’ELU correspond au cas le plus défavorable des combinaisons
d’action ci-après et tenant compte de la durée de ces actions. (Cas des parois verticales inclinées au
plus de 5° par rapport à la verticale).

Combinaison Charge sur vitrage extérieur Charge sur vitrage intérieur


Vent q1u = 1.5W.(1-εδγϕ/2) = 1.5W.(1-k) q2u= 1.5W.εδγϕ = 1.5W.k
k = δεγϕ/2 avec δ, ε, γ et ϕ issus des tableaux ci-aprés
Les coefficients  et  utilisés respectivement pour le calcul de la flèche à l’ELS et des contraintes à
l’ELU sont donnés dans le tableau suivant.

Valeurs des coefficients α et β pour ν = 0.20 pour un vitrage en appuis libres continus sur 4 côtés
(Voir CPT VEC V2-2011)
Rapport a/b = 150/110 Flèche α Contraintes β
1.3 < a/b = 1.36 < 1.4 1.052 < α < 1.166 0.418 < β < 0.456

Dans les tableaux précédents, les coefficients et permettant de calculer la variation de
pression dans la lame d’air, sont fonction de l’épaisseur des verres, du rapport a/b, de l’épaisseur de
la lame d’air, et de la rigidité du verre extérieur. Ces coefficients sont donnés dans les tableaux ci-
après.

65
Coefficient  - Influence de l’épaisseur des verres
Verre intérieur
Verre 10.
4 5 6 44-2 55-2 8 66-2 10 12 88-2 15
extérieur 10-2
4 1 1.323 1.543 1.608 1.773 1.778 1.859 1.880 1.929 1.937 1.963 1.967
5 0.677 1 1.267 1.354 1.599 1.608 1.743 1.778 1.865 1.880 1.929 1.936
6 0.457 0.733 1 1.097 1.396 1.407 1.593 1.645 1.778 1.801 1.880 1.891
44-2 0.392 0.646 0.903 1 1.311 1.323 1.527 1.585 1.737 1.764 1.856 1.870
55-2 0.227 0.401 0.604 0.689 1 1.013 1.259 1.335 1.552 1.594 1.743 1.766
8 0.222 0.392 0.593 0.677 0.987 1 1.246 1.323 1.543 1.585 1.737 1.760
66-2 0.141 0.257 0.407 0.473 0.741 0.754 1 1.083 1.342 1.396 1.599 1.632
10 0.120 0.222 0.355 0.415 0.665 0.677 0.917 1 1.267 1.324 1.543 1.580
12 0.071 0.135 0.222 0.263 0.448 0.457 0.658 0.733 1 1.062 1.323 1.370
88-2 0.063 0.120 0.199 0.236 0.406 0.415 0.604 0.676 0.938 1 1.266 1.315
15 0.037 0.071 0.120 0.144 0.257 0.263 0.401 0.457 0.677 0.734 1 1.054
10.10-2 0.033 0.064 0.109 0.130 0.234 0.240 0.368 0.420 0.630 0.685 0.946 1

Coefficient  - Influence du rapport a/b


Rapport a/b
b 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.5 3 >3
0.6 0.822 0.864 0.890 0.906 0.916 0.922 0.934 0.940 1
0.7 0.898 0.924 0.940 0.948 0.954 0.958 0.964 0.968 1
0.8 0.938 0.954 0.964 0.970 0.974 0.976 0.980 0.982 1
0.9 0.962 0.972 0.978 0.982 0.984 0.986 0.988 0.988 1
1 0.976 0.982 0.986 0.988 0.990 0.990 0.992 0.994 1
1.2 0.984 0.988 0.990 0.994 0.996 0.996 0.996 0.998 1
1.4 0.994 0.996 0.998 0.998 0.998 0.998 0.998 1 1
≥ 1.6 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Coefficient  - Influence de l’épaisseur de la lame d’air


Epaisseur de la lame d’air
b 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
0.6 1 0.944 0.893 0.847 0.808 0.769 0.735 0.705 0.676 0.650
0.7 1 0.966 0.935 0.906 0.877 0.853 0.828 0.806 0.784 0.764
0.8 1 0.981 0.962 0.942 0.923 0.906 0.889 0.874 0.859 0.844
0.9 1 0.987 0.975 0.962 0.950 0.937 0.927 0.915 0.904 0.894
1 1 0.990 0.981 0.973 0.965 0.957 0.951 0.943 0.934 0.926
1.2 1 0.996 0.992 0.988 0.984 0.980 0.976 0.972 0.968 0.966
1.4 1 0.998 0.996 0.994 0.992 0.990 0.988 0.986 0.982 0.980
1.6 1 0.999 0.995 0.994 0.990 0.992 0.992 0.990 0.988 0.988
1.8 1 1 1 0.996 0.996 0.995 0.995 0.994 0.994 0.994
2 1 1 1 1 1 0.996 0.996 0.996 0.996 0.994
>2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

66
Coefficient - Influence de la rigidité du verre extérieur
Verre extérieur
b ≤6 44-2 55-2 8 66-2 10 12 88-2 15 10.10.2
0.6 1 1 0.907 0.948 0.812 0.785 0.603 0.58 0.409 0.389
0.7 1 1 0.939 0.965 0.875 0.853 0.702 0.676 0.508 0.482
0.8 1 1 0.961 0.977 0.916 0.902 0.784 0.761 0.61 0.586
0.9 1 1 0.974 0.985 0.943 0.934 0.845 0.829 0.703 0.679
1 1 1 0.986 0.992 0.962 0.95 0.889 0.876 0.776 0.757
1.2 1 1 0.992 1.006 0.98 0.976 0.943 0.935 0.874 0.859
1.4 1 1 0.996 0.998 0.99 0.986 0.968 0.963 0.928 0.919
1.6 1 1 1 1 0.995 0.993 0.98 0.978 0.957 0.949
1.8 1 1 1 1 0.998 0.997 0.989 0.988 0.972 0.968
2 1 1 1 1 1 0.998 0.992 0.99 0.98 0.976
>2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

2.5.2.2. Méthode de calcul

 Si les compositions verrières ne sont pas prédéfinies, la première étape consiste en un pré-
dimensionnement de l’épaisseur totale du vitrage et des épaisseurs individuelles de ses
composants. Pour ce faire, les formules simplifiées ci-après pourront être utilisées :
Double vitrage
Pour a / b ≤ 2.5 eTmin = 1.5 × (a.b.qu/93)0.5 Monolithique trempé
Et eT = e1 + e2 ≥ eTmin
Pour a / b ˃ 3 eTmin = 0.25.b × qu0.5

Application : a/b = 150/110 = 1.36 ≤ 2,5


qu = 1.5W
eTmin = 1.5 × (a.b.qu/93)0.5
eTmin = 1.5 × (1.5×1.10×2430/93)0.5

D’où eTmin =9.85 mm, comme eT = e1 + e2 ≥ eTmin


On prendra e1 = e2 = 6 mm

 La deuxième étape consiste en la satisfaction aux 2 exigences énoncées en 2.5.2.1.

1. Vérification à l’ELS
Vitrage Extérieur Intérieur
α. .
Monolithique f1 = f2 =
a/b = 1.36 ; α = 1.166 a/b = 1.36 ; α = 1.166
q1s = W(1-δεγϕ/2) q2s= W(δεγϕ)
W= 1620 N/m2 W = 1620 N/m2
δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1 δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1
Application q1s = 818 N/m2 = 818 Pa q2s = 1604 N/m2 = 1604 Pa
b = 1.10 m b = 1.10 m
e1 = 6 mm e2 = 6 mm
d’où f1 = 6.47 mm d’où f2 = 12.80 mm
fadm = min (b/60 = 18.33 mm ; 30mm) fadm = min (b/60 = 18.33 mm ; 30mm)
f1 et f2 vérifient la condition fi< = min (b/60 ; 30 mm) = 18.33 mm
NB : Unités pour le calcul des flèches f1 et f2 : q1s et q2s en Pa ; b en m ; e1 et e2 en mm
67
2. Vérification à l’ELU
Vitrage Extérieur Intérieur
β. β.
Monolithique 1 = 2 =
a/b = 1.36 ; β = 0.456 a/b = 1.36 ; β = 0.456
q1u = 1.5W.(1-δεγϕ/2) q2u= 1.5W.δεγϕ
W= 1620 N/m2 W = 1620 N/m2
δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1 δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1
Application q1u = 1227,15 N/m2 = 1227.15 Pa q2u = 2406 N/m2 = 2406 Pa
b = 1.100 m b = 1.10 m
e1 = 6 mm e2 = 6 mm
d’où σ1 = 18.81 Mpa d’où σ2 = 36.88 Mpa
σ= 50Mpa σ = 50Mpa
1 et 2 vérifient la condition i < = 50 Mpa
NB : Unités pour le calcul des contraintes σ1 et σ2 : q1u et q2u en Pa ; b en m ; e1 et e2 en mm
On adoptera pour les vitrages extérieur et intérieur une épaisseur égale à 6 mm.

3. Dimensionnement des fixations

Les actions se rapportant à chaque fixation sont le poids propre de la façade rideau, l’action du vent
et les efforts dus au séisme. Les combinaisons d’action à considérer sont les suivantes :
 Actions permanentes et vent : 1.35G + 1.5V;
 Actions permanentes et séisme : G + E.

Entre autre, selon le RPA § 6.1.1 Compatibilité des déplacements, tous les éléments d’ossature qui
ne font pas partie du système de contreventement doivent être vérifiés pour supporter les charges
verticales en même temps que les moments résultants dus à R (coefficient de comportement) fois les
déplacements engendrés par les forces latérales spécifiées.

Compte tenu des déplacements très petits de la structure, les moments supplémentaires dus au
déplacement de la structure sont négligeables.

Les efforts sur les fixations sont donnés dans les tableaux suivants.

Actions permanentes et vent : 1.35G + 1.5V


Efforts verticaux Efforts * Efforts d’arrachement
dus au poids propre G d’arrachement dus dus au vent V dans
de la façade rideau au vent V chaque fixation
2
Niveau (daN) (N/m ) (N)
RDC 2111.35 285 11011.5(1.104.26) 7721
1erétage 2111.35 285 13501.5(1.104.26) 9467
éme
2 étage 2111.35 285 15051.5(1.104.26) 10554
éme
3 étage 2111.35 285 16201.5(1.104.26) 11387
*La pression du vent est à multiplier par la surface reprise par chaque fixation

68
Actions permanentes et séisme : G + E
 Cas où le séisme et le poids propre de la façade rideau agissent dans la même direction :
Efforts verticaux
Efforts * Efforts
dus au poids
verticaux dus globaux
Niveau propre G
au séisme E G+E
de la façade rideau
(daN) (daN)
(daN)
A chaque
211 63 274
niveau
 Cas où le séisme et le poids propre de la façade rideau agissent dans deux directions
perpendiculaires :
Efforts verticaux Efforts
dus au poids propre G horizontaux
Niveau
de la façade rideau dus au séisme E
(daN) (daN)
A chaque
211 63
niveau

A partir des tableaux de charges précédents, les fixations seront calculées sous l’action des
combinaisons de charges suivantes :
 Actions permanentes et vent : 1.35G + 1.5V
M = 57 daN.m
Ny = 1136 daN
Ty = 0
Tz = 285 daN

 Actions permanentes et séisme : G + E


Le séisme et le poids propre de la façade rideau agissent dans la même direction
M = 55 daN.m
Ny = 0
Ty = 0
Tz = 274 daN

Le séisme et le poids propre de la façade rideau agissent dans deux directions perpendiculaires
M = 42 daN.m
Ny = 0
Ty = 63 daN
Tz = 211 daN

Les moments M sont dus à l’excentricité des efforts Tz de 20 cm par rapport au support
(M = Tz 0.20). L’excentricité est donnée dans la figure ci-dessous.

L’ancrage de l’ossature secondaire de la façade rideau s’effectue par l’intermédiaire d’une platine
fixée par des chevilles métalliques à l’ossature principale en béton (voir figures ci-dessous).

69
Figure 3. Configuration de la platine/excentricité des charges verticales par rapport au support (≈20 cm)

Le calcul et la vérification de la platine et des chevilles de fixation seront menés conformément aux
dispositions du guide ETAG 01 "chevilles métalliques utilisées dans le béton".

Nomenclature des profilés

I (x)
Ref. Section Désignation Poids P.ext. I (y) Lg stk
Kg/ml mm m
cm4
22.13
52 002 Meneau 63 mm 1.844 422.5 6.5
44.87

42.36
52 003 Meneau 120 mm 2.831 536.5 6.5
214.86

61.3
52 007 Meneau 160 mm 4.454 612.5 6.5
628.4

76.2
52 008 Meneau 190 mm 5.143 672.5 6.5
1008.2

31.0
52 009 Meneau 90 mm 2.281 476.5 6.5
104.0

14.28
52 011 Traverse 38 mm 1.340 298.2 6.5
14.29

21.79
52 012 Traverse 68 mm 1.665 358.2 6.5
48.41

13.22
52 013 Traverse 33 mm 1.317 289.3 6.5
13.73

20.73
52 014 Traverse 63 mm 1.641 349.8 6.5
46.56

70
C.N.E.R.I.B.

Cité El-Mokrani - SOUIDANIA - ALGER


 (021) 38.01.19/03.68 Fax : (021) 38.04.31

Site web : www.cnerib.edu.dz  : mail@cnerib.edu.dz

PAO - CNERIB
ISBN 978-9961-845-98-1

Prix de vente : 450 DA

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