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DTR C 6-1 (Français) PDF
DTR C 6-1 (Français) PDF
DTR
Document
Technique
Règlementaire
C 6-1
(DTR C 6-1)
2016
ﻗرار ﻣؤرخ ﻓﻲ 5ﺷﻌﺑﺎن ﻋﺎم 1438اﻟﻣواﻓق 2ﻣﺎﯾو ﺳﻧﺔ ،2017ﯾﺗﺿﻣن اﻟﻣﺻﺎدﻗﺔ ﻋﻠﻰ اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ –
–DTR C 6-1اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ ﺑـ " ﺗﺻﻣﯾم و ﺗﻧﻔﯾذ اﻟواﺟﮭﺎت اﻟﺳﺗﺎﺋرﯾﺔ "
-وﺑﻣﻘﺗﺿﻰ اﻟﻣرﺳوم رﻗم 213-86اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ 13دي اﻟﺣﺟﺔ ﻋﺎم 1406اﻟﻣواﻓق 19ﻏﺷت ﺳﻧﺔ 1986
واﻟﻣﺗﺿﻣن إﺣداث ﻟﺟﻧﺔ ﺗﻘﻧﯾﺔ داﺋﻣﺔ ﻟرﻗﺎﺑﺔ اﻟﺑﻧﺎء اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ،
-وﺑﻣﻘﺗﺿﻰ اﻟﻣرﺳوم اﻟﺗﻧﻔﯾذي رﻗم 189-08اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ 27ﺟﻣﺎدي اﻟﺛﺎﻧﯾﺔ ﻋﺎم 1429اﻟﻣواﻓق أول ﯾوﻟﯾو ﺳﻧﺔ
،2008اﻟﻣﻌدل و اﻟﻣﺗﻣم ،اﻟذي ﯾﺣدد ﺻﻼﺣﯾﺎت وزﯾر اﻟﺳﻛن واﻟﻌﻣران و اﻟﻣدﯾﻧﺔ،
ﯾﻘرر ﻣﺎ ﯾﺄﺗﻲ:
اﻟﻣﺎدة اﻷوﻟﻰ :ي طﺑﻘﺎ ﻷﺣﻛﺎم اﻟﻣﺎدة 2ﻣن اﻟﻣرﺳوم رﻗم 213-86اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ 13ذي اﻟﺣﺟﺔ ﻋﺎم 1406اﻟﻣواﻓق 19
ﻏﺷت ﺳﻧﺔ 1986و اﻟﻣﺗﺿﻣن إﺣداث ﻟﺟﻧﺔ ﺗﻘﻧﯾﺔ داﺋﻣﺔ ﻟﻣراﻗﺑﺔ اﻟﺑﻧﺎء اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ ،ﯾﮭدف ھذا اﻟﻘرار إﻟﻰ اﻟﻣواﻓﻘﺔ ﻋﻠﻰ اﻟوﺛﯾﻘﺔ
اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ -DTR C 6-1 -اﻟﺗﻲ ﻋﻧواھﺎ " ﺗﺻﻣﯾم و ﺗﻧﻔﯾذ اﻟواﺟﮭﺎت اﻟﺳﺗﺎﺋرﯾﺔ " اﻟﻣﻠﺣﻘﺔ ﺑﺄﺻل ھذا اﻟﻘرار.
اﻟﻣﺎدة : 2ﺗطﺑق أﺣﻛﺎم اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ اﻟﻣذﻛورة ﻓﻲ اﻟﻣﺎدة اﻷوﻟﻰ أﻋﻼه ،ﻋﻠﻰ ﻛل دراﺳﺔ ﺟدﯾدة ﻟﻣﺷروع ﺑﻧﺎﯾﺔ
ﺑﻌد ﺛﻼﺛﺔ ) (3أﺷﮭر ﻣن ﺗﺎرﯾﺦ ﻧﺷر ھذا اﻟﻘرار ﻓﻲ اﻟﺟرﯾدة اﻟرﺳﻣﯾﺔ ﻟﻠﺟﻣﮭورﯾﺔ اﻟﺟزاﺋرﯾﺔ اﻟدﯾﻣﻘراطﯾﺔ اﻟﺷﻌﺑﯾﺔ.
اﻟﻣﺎدة : 3ﻋﻠﻰ أﺻﺣﺎب اﻟﻣﺷﺎرﯾﻊ واﻟﻣﺳﺗﺷﺎرﯾن اﻟﻔﻧﯾﯾن وﻣﻛﺎﺗب اﻟدراﺳﺎت اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ ،وﻣؤﺳﺳﺎت اﻹﻧﺟﺎز وھﯾﺋﺎت اﻟﻣراﻗﺑﺔ
اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ ﻟﻠﺑﻧﺎء وﻣﻛﺎﺗب اﻟﺧﺑرة اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ ،اﺣﺗرام أﺣﻛﺎم اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ اﻟﻣذﻛورة أﻋﻼه.
اﻟﻣﺎدة : 4ﯾﻛﻠف اﻟﻣرﻛز اﻟوطﻧﻲ ﻟﻠدراﺳﺎت واﻻﺑﺣﺎث اﻟﻣﺗﻛﺎﻣﻠﺔ ﻟﻠﺑﻧﺎء ﺑطﺑﻊ وﺗوزﯾﻊ اﻟوﺛﯾﻘﺔ اﻟﺗﻘﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧظﯾﻣﯾﺔ ،ﻣوﺿوع
ھذا اﻟﻘرار.
اﻟﻣﺎدة : 5ﯾﻧﺷر ھذا اﻟﻘرار ﻓﻲ اﻟﺟرﯾدة اﻟرﺳﻣﯾﺔ ﻟﻠﺟﻣﮭورﯾﺔ اﻟﺟزاﺋرﯾﺔ اﻟدﯾﻣﻘراطﯾﺔ اﻟﺷﻌﺑﯾﺔ.
- Vu le décret n° 86-213 du 13 Dhou El Hidja 1406 correspondant au 19 Août 1986 portant création d’une
commission technique permanente pour le contrôle technique de la construction ;
- Vu le décret présidentiel n° 15-125 du 17 Rajab 1436 correspondant au 14 Mai 2015 portant nomination
des membres du gouvernement ;
- Vu le décret exécutif n° 08-189 du 27 Joumada Ethania 1429 correspondant au 01 juillet 2008, modifié
et complété, fixant les attributions du ministre de l’habitat de l’urbanisme et de la ville;
ARRETE,
ARTICLE 01 - Conformément aux dispositions de l’article 2 du décret n° 86-213 du 19 août 1986 portant
création d’une commission technique permanente pour le contrôle technique de la
construction, le présent arrêté a pour objet d’approuver le document technique réglementaire
DTR C 6-1 intitulé « Conception et mise en œuvre des façades rideaux » annexé à l’original
du présent arrêté.
ARTICLE 02 - Les dispositions du document technique réglementaire, visé à l'article 1er ci-dessus, sont
applicables à toute nouvelle étude de projet de construction, trois (3) mois après la date de
publication du présent arrêté au Journal Officiel de la République Algérienne Démocratique
et Populaire ;
ARTICLE 03 - Les maîtres d'ouvrages, les maîtres d'œuvres, les bureaux d’études techniques, les entreprises
de réalisation, les organismes de contrôle technique de la construction et les bureaux
d'expertises techniques sont tenus de respecter les dispositions du document technique
réglementaire suscité ;
ARTICLE 04 - Le Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment (CNERIB), est chargé
de l’édition et de la diffusion du présent document technique réglementaire, objet du présent
arrêté ;
ARTICLE 05 - Le présent arrêté sera publié au Journal Officiel de la République Algérienne Démocratique
et Populaire.
Abdelmadjid TEBBOUNE
Composante du Groupe Technique Spécialisé
Président
SOUICI Messaoud CNERIB
Vice-Président
ABED Mohamed Université de Blida
Rapporteurs
IDDIR Mustapha CNERIB
SAKHRAOUI Saïd CNERIB
Membres
AHMED CHAOUCH Ali USTHB
AIT BELKACEM Mounir CGS
ALLAOUA Rachid CTC Chlef
AOUN Mahieddine ALGAL +
BELDJOUDI Abdelmalek MFG
BENSALEM Akila COSIDER Construction
BOUSSAA Tayeb CTC Sud
CHELIL Azzedine MGF
DEKAR Karim ALGAL/SATAL+
DJEDID Nadia MHUV
GUISSI Redha CTC Est
HAKIMI Med Tahar EPLA
HAKIMI Laabed CNERIB
KDROUSSI Belkacem CTC OUEST
TABERKOKT Djamel BEREG
TAHRAT Nabila CTC Centre
TOUZENE Tewfik APRUE
ZIRIAT Sabrina AGC
3
SOMMAIRE
PREAMBULE 7
1.1. OBJET 10
Chapitre 2 - GENERALITES
3.1. INTRODUCTION 24
4
3.4. PRODUITS DE CALFEUTREMENT 26
3.4.1. Mastics 26
3.4.2. Profilés extrudés à base de caoutchouc ou thermoplastiques 26
3.4.3. Calfeutrement «feu» 26
3.4.4. Membranes d'étanchéité 26
4.3. ACTIONS 31
4.3.1. Actions des charges permanentes gravitaires 31
4.3.2. Actions du vent 32
4.3.3. Actions de la neige 32
4.3.4. Actions transmises par l'ossature primaire 32
4.3.5. Actions des charges d'exploitation sur la façade 32
4.3.6. Effets du séisme 32
4.3.7. Actions des variations de température et d'hygrométrie 33
4.3.8. Actions accidentelles - Actions dues aux chocs de corps mous et lourds 33
4.3.9. Combinaisons de charges 34
4.3.10. Classification et désignation des performances d’une façade rideau 35
5
4.4.2.5. Utilisation de pare vapeur 40
4.4.2.6. Système de drainage d’eau 40
ANNEXE 5 TERMINOLOGIE 55
6
PREAMBULE
Le présent Document Technique Réglementaire (DTR) intitulé « Conception et mise en œuvre des
façades rideaux » donne les prescriptions techniques pour la conception et la mise en œuvre des
façades rideaux. Il a pour objet de définir les exigences requises des produits et composants de ce
système de façades légères. En outre, il précise les caractéristiques auxquelles doivent répondre les
différents éléments entrant dans la constitution de ces façades rideaux.
Le présent DTR s’impose donc comme un outil permettant aux maîtres d’œuvre, maitres d’ouvrage
et façadiers d’assurer la qualité et la durabilité de ces façades rideaux. Il permet également, au
contrôleur de contribuer à cette qualité et durabilité.
7
SYMBOLES ET ABREVIATIONS
8
1,2,3 facteurs d'équivalence
Déformations différentielles entre deux niveaux consécutifs
ν coefficient de Poisson
α coefficient de dilatation thermique linéaire
ρ masse unitaire
M1,M2 coefficients partiels de sécurité
,, coefficients permettant de calculer la variation de pression dans la lame d’air
9
Chapitre 1 - OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION
1.1. OBJET
Le présent Document Technique Réglementaire (DTR) a pour objet de fixer les règles de conception
et de mise en œuvre des façades rideaux. A ce titre, il traite :
les matériaux, produits et composants utilisés ;
les prescriptions techniques et exigences normatives relatives à l’aptitude à l’emploi des
éléments constitutifs susnommés ;
les performances requises permettant d’assurer le confort d’habitabilité et la durabilité de la
façade rideau.
Commentaire
Les performances d’habitabilité de la façade rideau sont assurées par :
La perméabilité à l'air, l’étanchéité à l'eau, le confort thermique et hygrothermique, la condensation superficielle
intérieure, le confort acoustique, les entrées d'air, l’éclairage, l’ensoleillement, l’aspect, la salubrité.
Ce document s’applique aux façades rideaux constituant l’enveloppe totale ou partielle des ouvrages
à usage administratif, industriel, résidentiel, commercial.
Le présent document est destiné à l'exécution de travaux neufs. Dans le cas d'application à des
ouvrages existants, il convient de l'adapter au cas par cas.
Il s’applique aux façades verticales et aux façades dont l’inclinaison sur la verticale, tant vers
l'extérieur que vers l'intérieur, n'excède pas 15°.
10
Chapitre 2 - GENERALITES
2.1. DEFINITION DE LA FAÇADE RIDEAU
La façade rideau est une façade légère qui assure l'enveloppe d'un bâtiment sans participer à sa
stabilité. Ce type de façade est constitué d'une ossature – montants et traverses – le plus souvent en
profilés en alliage d’aluminium et/ou parfois en acier et de remplissages vitrés ou opaques montés
sur celle-ci. La façade rideau se caractérise comme suit :
elle est fixée sur la face externe de l'ossature porteuse du bâtiment,
son poids propre et les charges qu’elle supporte sont transmis à l'ossature par l'intermédiaire
d'attaches à travers des raccordements aux planchers et/ou aux éléments porteurs verticaux de
l’ouvrage.
Une façade rideau n'est pas un produit qui peut être fini sous tous ses aspects au sein d'une unité de
fabrication, mais il s'agit d'une série de composants et/ou de sous-ensembles préfabriqués qui ne
forment un produit fini qu'une fois assemblés sur le site.
L’ossature de la façade rideau est appelée l’ossature secondaire et celle de l’ouvrage l’ossature
primaire (voir figure 1).
11
Figure 2. Façade rideau Figure 3. Panneau façade Figure 4. Façade semi-rideau
12
Dans ce cas, l'ossature secondaire est constituée de profilés raidisseurs verticaux (montants) et de
profilés horizontaux (traverses) qui sont assemblés entre eux sur site.
L’ensemble de ces montants et traverses constituent un quadrillage dans lequel on insère les
remplissages maintenus par des profilés extérieurs fixés par des vis sur les montants et les traverses.
Le raccordement à l’ossature primaire se fait par des pattes de fixation réglables dans les trois
directions et fixées par des chevilles métalliques à expansion ou des rails d’ancrage. La grille doit
pouvoir être montée et réglée pour reprendre les irrégularités d’alignement des poteaux
d’ossature primaire ou nez de plancher. Les attaches à l’ossature primaire sont des points fixes
ou dilatables permettant la libre dilatation des éléments de la grille.
Les attaches hautes sont fixes pour reprendre les charges verticales et celles du vent. Les attaches
basses présentent un jeu pour permettre un mouvement de dilatation. Les profilés en caoutchouc
relient ou recouvrent les cadres entre eux.
Cette technique est surtout utilisée pour couvrir les grands bâtiments tertiaires, avec l'assurance d'une
bonne étanchéité à l'air, à l'eau et au vent.
13
Figure 7. Eléments constitutifs d’ossature d’une façade rideau
(Montant et traverse)
14
2.2.2.1. Mode de remplissage VEC
La technique du VEC «vitrage extérieur collé» permet de mettre en valeur les vitrages sans que
l’ossature secondaire ne soit vue. Pour cela, les vitrages sont collés sur des cadres grâce à des mastics
structuraux qui permettent le transfert des efforts vers les supports, voir figures 9 et 10.
Le système VEC est un système de collage et non un système mécanique. Il existe plusieurs types
de VEC (voir figure 11) :
Commentaires :
1. Dans le cas de vitrages à bords décalés, le décalage entre composants verriers est limité à 5 fois l’épaisseur du
composant verrier le plus grand, sans justification complémentaire particulière.
2. Le collage VEC doit s’effectuer en s’assurant que :
simples ou isolants, les vitrages doivent comporter une face lisse pour permettre le collage structurel.
l’emploi de verre coulé, imprimé ou dépoli (côté collage) est déconseillé.
les vitrages isolants sont à scellement silicone.
la hauteur du joint de silicone est plus importante que celle d’un vitrage ordinaire et sera calculée pour résister
à la dépression due au vent exercée sur le vitrage.
15
en cas d’utilisation de couches à magnétron, il est nécessaire d’émarger la couche sur une hauteur plus
importante que pour un vitrage traditionnel.
et en cas de vitrages décalés, l’enlèvement de la couche se fera sur toute la largeur du décalage et va se traduire
par une différence visuelle inévitable (le bord du vitrage est sombre vu de l’extérieur).
pour des raisons de sécurité, le verre intérieur ne peut jamais être trempé afin d’éviter la disparition de la 2ème
feuille de verre en cas de bris de la feuille intérieure.
Le système VEC doit disposer d’un Avis Technique
Une parclose est un profilé clippé ou vissé sur le profil de cadre, elle maintient le vitrage dans la
feuillure.
Les parcloses peuvent être en aluminium, en acier, en bois ou encore en PVC. Elles doivent résister
aux sollicitations transmises par le vitrage, au vent en dépression ou encore au choc intérieur, par
exemple.
Un dispositif de sécurisation doit être prévu pour empêcher la chute de parcloses en cas de disparition
de la garniture extérieure qui maintient le serrage entre le vitrage et la parclose.
En effet, si cette garniture se trouve endommagée ou disparaît, la parclose pourrait alors se déclipper
ou se déchausser et le vitrage ne serait plus maintenu.
16
2.2.2.3. Façade rideau VEP capot serreur
L'aspect grille extérieur de la façade rideau sera obtenu par la mise en place de capots horizontaux et
verticaux, clippés sur un serreur en aluminium qui assurera la tenue des vitrages. Pour assurer
l’étanchéité de la façade rideau, des joints en EPDM (Ethylène, Propylène, Diène, Monomère)
doivent être insérés entre les capots et les montants de l’ossature porteuse en aluminium de la façade
rideau.
Divers types de capots permettent de moduler l'esthétique extérieure ; tous ces capots doivent être
munis d’une goutte d’eau afin de limiter les salissures liées au ruissellement de l’eau sur les vitrages.
Les caractéristiques et les performances exigées pour l’ossature (traverses et montants) de la façade
rideau sont les mêmes que pour les profilés (verticaux ou horizontaux) permettant la fixation du
vitrage isolant dans le cas du VEP ou du capot serreur.
17
Figure 15. Figure type d’une façade rideau VEA
Commentaire :
Pour prévenir les chutes de verre trempé en cas de bris accidentel, des dispositifs doivent être prévus de part et d’autre
de pans de verre VEA qui comportent des ouvertures pour le passage des usagers ou dont l’aplomb est situé au-dessus
des zones de circulation.
un auvent doit retenir le vitrage accidenté dans son entièreté;
une alternative consiste à utiliser du verre trempé-feuilleté au-dessus des ouvertures.
Dans ce cas le vitrage sera de même épaisseur sur toute la façade afin d’obtenir une teinte homogène en
réflexion.
L’armature a pour but de maintenir les morceaux de verre en place en cas de bris mais ne participe
pas à la résistance mécanique.
2.3.2.2. Produits transformés
2.3.2.2.1. Transformation primaire
19
Verres à couches pyrolytiques
Couches à base d’oxydes métalliques déposées sur un float clair ou coloré sur la ligne de production
du verre, à la sortie du bain d’étain, lorsque le verre a encore une température de l’ordre de 600°C, ce
qui leur confère une résistance mécanique et chimique élevée. Ces verres à couches peuvent de ce
fait être utilisés en simple vitrage mais également être trempés, bombés, émaillés ou sérigraphiés.
Ces couches permettent d’obtenir des performances élevées en termes de contrôle solaire.
Verres aux surfaces traitées
Verre maté
Verre dépoli à l’acide qui peut être rendu mat partiellement ou intégralement. L’acide attaque la
surface du verre et lui procure un aspect translucide et un toucher différent.
Verre sablé
Verre qui a subi un sablage c’est-à-dire une projection d’abrasif à haute pression ; ce procédé permet
d’obtenir des motifs uniformes ou en multi-relief.
Commentaire
Lorsque les vitrages sont mis en œuvre avec un ou deux bords libres verticaux, des irrégularités éventuelles sur les bords
(telles que blanchiment, bulles, etc.) sont plus visibles que dans le cas général. Il y a lieu de s'assurer auprès du fabricant
que le produit envisagé satisfait à ce type de mise en œuvre.
20
Sans garanties du fabricant, il n'est pas prévu d'exposer les verres feuilletés à des températures supérieures à 60 °C. Les
conditions climatiques à considérer et les critères sont définis dans les règlements et normes en vigueur (voir annexe 1
du présent DTR) applicables aux verres feuilletés PVB, EVA et Résines méthacrylates.
A la demande de l'entrepreneur de pose, le fabricant fournira les justificatifs relatifs à cette limitation.
Il y a lieu par ailleurs de s'assurer auprès du fabricant de l'aptitude aux fonctions visées pour les vitrages feuilletés
utilisés (sens du choc, température de service, exposition aux UV, possibilité de bords exposés, etc.).
Verre bombé
Verre auquel on donne, par déformation à chaud, la courbure du moule sur lequel il repose.
22
Commentaire :
La pression interne à la lame gazeuse peut générer des efforts importants dans le joint de scellement, dans
certains cas de dimensions ou suite à une variation d’altitude ou de température.
Il convient de vérifier la température maximale théorique des composants et les risques de casse thermique
chaque fois que l’absorption énergétique de l’un des vitrages est importante, et en présence d’éléments pouvant
perturber le régime thermique de la lame d’air (stores ou éléments incorporés).
Le joint de scellement subit un effort lorsque la lame de gaz subit une variation de volume sous l’effet de la
température ou de la pression extérieure. Cet effort est exprimé en daN par cm de joint ou N/mm. La contrainte
sur les joints de vitrages doit être vérifiée lorsque la différence d’épaisseur des constituants est supérieure à 6
mm, et la lame de gaz est supérieure à 10 mm, si :
- l’épaisseur totale d’au moins une face est au moins égale à 12 mm,
- ou la plus petite dimension est inférieure à 4 mm.
Pour un vitrage isolant pris en feuillure sur 4 côtés, Cekal définit actuellement une limite de 0.95 N/mm à ne
pas dépasser pour assurer la bonne durabilité du système de scellement et l’absence d’embuage.
Dans le cas des vitrages à bords exposés, VEA, ou VEC et à scellement silicone, la limite actuelle est de 0.65
N/mm.
La température du joint de scellement est assimilée à la température de la lame d’air. Elle ne doit pas de façon
générale excéder 60° C, afin de limiter les risques d’embuage.
23
Chapitre 3 - MATERIAUX, PRODUITS ET COMPOSANTS
3.1. INTRODUCTION
Dans cette partie, on définit les éléments composant la façade rideau, à savoir :
l’ossature secondaire «bâtis et cadres, tôleries» ;
les produits complémentaires et accessoires des ossatures secondaires ;
les calfeutrements ;
les remplissages verriers et opaques avec isolants ;
les dispositifs de liaison « ancrages et attaches » ;
les équipements et accessoires.
Remarque : les normes et /ou documents techniques réglementaires, définissant les spécifications et
exigences d’aptitude à l’emploi de ces constituants, peuvent être nationaux ou internationaux.
Toutefois une liste non exhaustive des références normatives et réglementaires algériennes
et internationales, relatives aux façades rideaux, est donnée en annexe 4 du présent DTR.
24
Commentaire
Afin de pouvoir réaliser des traitements de surface des profilés dans des conditions optimum, il est recommandé d'utiliser
un alliage 6060 «qualité bâtiment» dont la composition chimique doit être conforme à :
une teneur en cuivre ≤ 0,02 % ;
une teneur en plomb ≤ 0,02 % ;
une teneur en silicium de 0,3 % à 0,55 %.
25
3.3. PRODUITS COMPLEMENTAIRES ET ACCESSOIRES DES OSSATURES
SECONDAIRES
3.4. 1. Mastics
Les mastics élastomères et plastiques utilisés sous forme de cordon extrudé, doivent être conformes
aux matériaux définis dans la norme ISO 11600.
Les mastics en cordons préformés doivent être conformes aux prescriptions de la norme ISO 11600.
Les produits utilisés doivent être en mesure d'assurer dans le temps les fonctions pour lesquelles ils
sont prévus et doivent faire l'objet d'une démarche qualité validée par un organisme extérieur.
26
3.5. PRODUITS VERRIERS ET PRODUITS DE REMPLISSAGE OPAQUES
Pour le vitrage isolant double ou multiple, scellé et séparé en usine par un espace isolant renfermant
de l'air ou un gaz inerte déshydraté, le cahier des charges précise :
les différentes performances attendues du vitrage telles qu’énergétique, lumineuse et
acoustique ;
les caractéristiques et/ou aspects particuliers éventuels des feuilles composant le vitrage
isolant ;
l’épaisseur ou les sollicitations auxquelles les verres sont soumis.
Commentaire
En ce qui concerne les vitrages isolants multiples à couches, il est important de respecter la position de la couche
préconisée par le fabricant ou l'avis technique lors de la pose du vitrage. Une étiquette indique le sens de pose.
27
Si l’ossature secondaire constitue le dormant d’un vantail de fenêtre, les tolérances du joint
entre ouvrant et dormant doivent être conçues de façon à obtenir les mêmes niveaux de
performances de la paroi.
La justification de la sécurité d’utilisation des ouvrants est appréciée par l’application des normes :
EN 1191 : Résistance à l’ouverture et à la fermeture répétée;
EN 13115 : Classification des propriétés mécaniques – contreventement, torsion, et efforts de
manœuvre;
NA 5419 : Caractéristiques des fenêtres;
NA 5420 : Méthode d’essais des fenêtres;
EN 14608 : Détermination de la résistance à une charge verticale (contreventement);
EN 14609 : Détermination de la résistance à une torsion statique;
EN 12400 : Durabilité mécanique – prescription et classification;
EN 12046-1 : Forces de manœuvre – méthode d’essai.
28
3.5.7. Isolants thermiques
Les produits isolants doivent être conformes aux normes qui les concernent.
Ils doivent présenter des caractéristiques minimales (conformément aux normes EN 13162 et EN
13163).
Les produits utilisés doivent être en mesure d'assurer dans le temps les fonctions pour lesquelles ils
sont prévus.
Les dispositifs de liaison doivent être constitués de matériaux non corrodables ou revêtus d'une
protection, selon les matériaux, conforme à la norme NA 5436 et en considérant une ambiance I2
minimum (locaux à hygrométrie moyenne-tels que les locaux scolaires sous réserve d'une ventilation
appropriée).
Figure 22.
a) rail fixé après le coulage du béton b) rail placé avant le coulage du béton
Figure 23. Platine fixée par cheville métallique sur support en béton 29
3.6.1.2. Structures en métal
Dans ce cas, la platine solidaire de l’ossature est boulonnée à la structure primaire métallique. Les
rails, inserts ou douilles à incorporer doivent faire l'objet d'un cahier des charges du fabricant,
définissant les charges admissibles pour toutes les configurations d'utilisation.
3.6.2. Attaches
Les attaches doivent être réalisées en acier, en alliage d'aluminium ou en acier inoxydable.
Les matériaux constitutifs doivent répondre aux normes correspondantes.
a / sous l'ensemble des sollicitations représentant les états limites de service, la résistance
mécanique est assurée et les déformations (flèche, torsion, déplacements d'appui) des éléments
de l'ossature secondaire, de bâtis, de menuiseries et de remplissages sont limitées pour que :
vis-à-vis des liaisons à d'autres ouvrages (cloisons, plafonds, etc.) leur amplitude reste dans
les limites admissibles spécifiées ;
l'efficacité des garnitures et systèmes d'étanchéité soit assurée ;
la manœuvre et les performances des parties mobiles ne soient pas affectées.
4.3. ACTIONS
Les actions à considérer sur la façade rideau sont :
les charges permanentes (poids propre des éléments);
le vent;
la neige;
les actions transmises par l'ossature primaire en béton armé ou en charpente métallique :
charge d'exploitation, tassement différentiel, etc..;
les surcharges d'exploitation;
le séisme ;
les variations de température et d'hygrométrie;
les chocs et les actions accidentelles.
Sauf spécifications contraires les déplacements maximaux que devront pouvoir reprendre les façades
rideaux posées et réglées sont de ± 5 mm pour les façades cadres et de ± 2 mm pour les façades grilles.
Commentaire
Dans le cas de façades rideaux de grande importance ou particulièrement dangereux (quand les
conditions de hauteur ou de forme du bâtiment l’exigent), l’analyse sismique doit être fondée sur une
modélisation réaliste des structures concernées et sur l’utilisation de spectres de réponse appropriés.
32
Ces derniers sont déduits de la réponse des éléments de structure formant support et faisant partie
du système sismique principal.
Une justification expérimentale peut aussi être envisagée. Une méthode applicable pour les bardages
est décrite dans le cahier du CSTB 3725 - Janvier 2013 (voir document de référence en annexe 4).
L’effort sismique est calculé conformément au Règlement Parasismique Algérien (RPA) en vigueur
selon la formule suivante :
FP 4 A CP WP
Où
A: Coefficient d’accélération de zone obtenue pour la zone et le groupe d’usage appropriés,
Cp: Facteur de force horizontale pris égal à 0.3 (cas de la façade rideau) ,
Wp: Poids de l’élément considéré.
La distribution de ces forces doit être faite comme pour les forces de gravité se rapportant à ces
éléments.
Une prévision de variations dimensionnelles de ±1 mm/m peut être adoptée pour les profilés en
aluminium ainsi que pour les jeux résultants ménagés dans les assemblages ; dans le cas contraire un
calcul est nécessaire.
En outre, une brusque variation (de l'ordre de 50°C) de la température de la paroi extérieure des
remplissages, consécutive par exemple à un ensoleillement prolongé suivi d'une averse brutale ne doit
provoquer aucun désordre mécanique sur ceux-ci.
Certaines dispositions constructives, par exemple celles comportant des lames d'air même ventilées,
ou respirantes, derrière des vitrages non opaques, nécessitent préalablement au choix définitif de ces
vitrages une détermination du régime des températures extrêmes pouvant être atteintes au soleil.
Vérifier les risques de chocs thermiques dans les vitrages et les contraintes dans les joints de
scellement du double vitrage. Le zonage climatique à considérer est celui donné dans les DTR C3.2/4
«Règlementation thermique du bâtiment».
Commentaire :
Le DTU 39 Partie 3, utilisé à titre transitoire, définit les limites d'emploi des vitrages en fonction des risques de casses
thermiques.
4.3.8. Actions accidentelles - Actions dues aux chocs de corps mous et lourds
Selon la norme EN 13830 (NA 17222), lorsque cela est spécifiquement requis, les essais doivent être
réalisés conformément à l’Article 5 de l’EN 12600. Les résultats doivent être classés conformément
à la norme EN 14019. Si des produits en verre sont concernés, ils doivent être conformes à la norme
EN 12600.
Il n'est pas prévu que les façades rideaux soient exposées à des charges horizontales autres que celles
définies ci-dessus. Il n'est pas prévu que les façades soient susceptibles d'être exposées à des chocs
33
accidentels très sévères (véhicules, engins mobiles, etc.). Il est pour cela recommandé de prévoir des
dispositifs indépendants limitant les conséquences de tels chocs :
les charges dynamiques exceptionnelles ou les poussées autres qu'humaines sur la paroi,
devront être précisées par le Maître d'Ouvrage ;
la façade n'a pas à participer à la sécurité des biens et des personnes contre les attaques
volontaires. Elle n'est donc pas prévue pour résister ni aux effractions ni aux sollicitations
générées par les explosions ou le vandalisme.
Sous l’action de chocs exceptionnels, l’ouvrage de façade peut être dégradé dans la hauteur
réglementaire de sécurité, mais cette dégradation éventuelle ne doit pas mettre en cause la sécurité
des personnes n’étant pas à l’origine du choc, se trouvant à l’intérieur ou à l’extérieur.
La personne qui occasionne le choc ne doit pas pouvoir traverser la façade.
Si la justification des performances du vitrage à résister aux chocs intérieurs et extérieurs et de
durabilité n’est pas prouvée, il devient nécessaire l’exigence d’une protection résiduelle, au moins
équivalente à la protection réalisée par une lisse supérieure (main courante à 1m), une lisse médiane
( à 0.45m), et une lisse basse (plinthe à 0.15m).
La hauteur d’allège assurant la sécurité aux chutes des personnes doit respecter la norme en vigueur.
Les vitrages réputés satisfaisants pour résister aux chocs, et admis sans essais, sont :
Pour les vitrages simples : les vitrages feuilletés recuits 33.2 ; 44.2 ; 55.2 ; 66.2 avec
intercalaires PVB, et classés 1.B.1, suivant la norme EN 12600, pour des surfaces maximales
limitées respectivement à 0.50 ; 2.00 ; 4.5 et 6.00 m².
• Pour les vitrages isolants, en règle générale les compositions de vitrages isolants et les
justificationséventuelles, pour être admis sans essais, sont précisées dans le tableau ci-
dessous.
34
Etat limite ultime - ELU
G,j × Gj + Q,1 ×Q1 + i>1Q,i × 0,i × Qi
Avec :
G actions permanentes ;
Q actions variables;
E actions sismiques;
Ψ0,i coefficient définissant la valeur de combinaison d'une action variable;
γ Q,i coefficient dit partiel (de sécurité ou d'aptitude au service).
Pour l’acier, les codes de calcul cohérents sont respectivement le DTR BC 2.44 (CCM 97 pour l'acier
laminé à chaud et l'eurocode 3 partie 1.3 pour l'acier formé à froid. Pour l'aluminium on se référera à
l’eurocode 9.
Pour la vérification par calcul des déformations d'une manière générale, et sauf spécifications
particulières, on combinera les actions permanentes dues éventuellement au vent et à la neige.
Dans le cas particulier des effets du séisme, la combinaison d’action est celle donnée dans
l’annexe 3 du présent DTR, on combinera uniquement les actions permanentes et sismiques. On doit
entre autre respecter les textes réglementaires spécifiques.
Réaction au feu
Lorsque cela est spécifiquement requis, la réaction au feu doit être exprimée conformément à la norme
NA 16230.
Propagation du feu
Lorsque cela est spécifiquement requis, la façade rideau doit incorporer les coupe-feu et les pare-
fumée de nature à empêcher la propagation du feu ou de la fumée à travers les vides de la construction
de la façade rideau au niveau des nez de plancher à tous les niveaux.
Les niveaux de protection contre l’incendie selon les normes EN 12101-1 et EN 13501-2 sont donnés
dans le tableau ci-dessous.
Le niveau de protection nécessaire contre les incendies est spécifié par les réglementations nationales
applicables au secteur de la construction suite à une évaluation des risques basée sur les caractéristiques
du bâtiment et la localisation des éléments en question (façade, séparation, escaliers, etc.).
Classe DH : écran de cantonnement des fumées empêchant leur propagation à l’intérieur du bâtiment.
36
Commentaire :
Les verres coupe-feu et pare-flamme sont principalement destinés à un usage intérieur. Dans tous les cas, et plus
particulièrement en cas d’utilisation en façade ils sont soumis à des limites d’utilisation concernant la température de
service, le contact avec les UV et le contact avec l’humidité.
La plage de température d’utilisation est comprise entre -20°C et +40°C.
Afin de se prémunir contre cette montée, on peut réaliser un montage en vitrage isolant (assemblé avec du silicone) et/ou
un feuilleté avec un verre de contrôle solaire.
En cas d’utilisation intérieure en milieu humide, les bords du verre doivent être protégés par un ruban périphérique
spécial.
En cas d’usage extérieur, les eaux de pluie et les pressions de vent augmentent le risque de présence d’eau dans les
feuillures. Une pose dans un châssis drainé et ventilé est dès lors requise pour limiter la pénétration d’eau et permettre
son évacuation.
Lors d’une utilisation extérieure du verre, l’intercalaire intumescent doit être protégé des rayons ultraviolets par un film
PVB qui bloque plus de 99% de ces rayons.
Les vitrages de protection incendie doivent être mis en œuvre et utilisés conformément au Procès-verbal d’essai de
classement en résistance au feu.
4.4.2. Habitabilité
Les vitrages ont pour fonction d'assurer le confort visuel et thermique des occupants, en gérant les
apports solaires et en optimisant l'énergie disponible. De ce point de vue, le choix de la couleur et des
caractéristiques lumineuse et énergétique des vitrages se fera sur la base du meilleur équilibre entre
coefficient de transmission lumineuse et facteur solaire appelé sélectivité d’un vitrage (rapport TL/
FS compris entre 0 et 2) ; voir les normes :
EN 13947 : Performances thermiques des façades légères - Calcul du coefficient
de transmission thermique ;
et EN 410 : Verre dans la construction - Détermination des caractéristiques lumineuses et
solaires des vitrages.
37
Commentaire
D’une façon générale, afin d’assurer l’isolation acoustique d’une façade légère, on doit :
assurer une bonne étanchéité à l’air entre les parties ouvrantes et les parties fixes des menuiseries ;
favoriser des vitrages dissymétriques en épaisseur ;
utiliser le PVB acoustique dans le cas des vitrages feuilletés ;
apporter une attention particulière au raccordement entre les châssis et les panneaux ; si les joints ne sont pas
continus, cela favorise l’amortissement des performances acoustiques de la façade ;
pour les immeubles de grande hauteur, il est préférable de prévoir le moins d’ouvertures possibles vers l’extérieur ;
en effet, les joints d’ouvrants favorisent le passage du bruit par rapport aux joints des châssis fixes ;
apporter une attention particulière également aux dispositifs d’entrée d’air comme les grilles de ventilation par
exemple;
éviter que la façade légère ne génère elle-même du bruit (sous l’action du vent, par exemple).
Les valeurs à considérer pour caractériser l’isolation acoustique d’un vitrage sont donc données,
selon les cas (Rw+C) ou (Rw+Ctr).
Commentaire :
On peut résumer les facteurs ayant une influence sur l’acoustique des vitrages de la manière suivante :
En simple vitrage :
Augmentation de l’épaisseur : légère amélioration,
Utilisation de verre feuilleté et de verre feuilleté acoustique : améliore significativement les performances.
En double vitrage :
Recours à un vitrage dissymétrique dans tous les cas,
Utilisation d’une lame d’air importante,
Utilisation d’un verre feuilleté (PVB traditionnel de sécurité) pour remplacer un des deux verres monolithiques,
Utilisation d’un verre feuilleté avec PVB acoustique pour des nuisances sonores importantes.
Selon le décret exécutif n 0 93-184 du 27 juillet 1993 (J.O N°50) règlementant l’émission des bruits,
les niveaux sonores maximums admis sont de 70 dB et 45 dB en période diurne et 45 dB et 40 dB en
période nocturne, pour respectivement, les zones d’habitation et établissements hospitaliers ou
d’enseignement.
Les performances acoustiques doivent être vérifiées en fonction des dispositions du DTR
C 3.1.1 « Isolation acoustique des parois aux bruits aériens – Règles de calcul ».
A titre d’exemple, pour les bâtiments à usage d’habitation, le niveau sonore ne doit pas dépasser
38Db (A) pour les pièces habitables et 45 DB (A) pour les pièces de service pour des niveaux de bruit
d’émission ne dépassant pas :
86 DB (A) pour les locaux d’habitation;
76 DB (A) pour les circulations communes et autres;
91 DB (A) pour les locaux à usage autre que ceux cités précédemment.
38
4.4.2.3. Perméabilité à l’air
La perméabilité à l’air consiste en un contrôle des flux d’air entre les ambiances intérieure et
extérieure. La façade rideau, comme toute façade légère, doit assurer une bonne étanchéité à l’air.
Un essai de perméabilité à l'air doit être effectué conformément à la norme EN 12153. Les résultats
doivent être exprimés conformément à la norme EN 12152.
Parties ouvrantes
Les performances et classification sont celles des fenêtres et portes déterminées conformément aux
normes suivantes :
EN 12207, Fenêtres et portes — Perméabilité à l'air — Classification ;
NA 5419, Caractéristiques des fenêtres ; cette norme n'est à utiliser que pour la détermination
des surfaces de fenêtre;
NA 5383, Fenêtres et portes — Perméabilité à l'air — Méthode d'essai.
Parties fixes
Les performances et classifications sont déterminées conformément aux normes suivantes :
EN 12152, Façades rideaux-Perméabilité à l'air-Exigences de performances et classification;
EN 12153, Façades rideaux-Perméabilité à l'air-Méthode d'essai.
Aussi, afin de conserver une bonne étanchéité à l’eau, il est très important de bien traiter les points
de singularités qui se résument dans les points suivants :
la discontinuité des garnitures d’étanchéité aux angles et aux raccordements ;
la déformation des châssis sous l’effet du vent entraîne l’ouverture des garnitures qui permet la
pénétration d’eau ;
l’absence de contact entre le mastic d’étanchéité du mur-rideau et l'ossature primaire ;
39
les trous de drainage mal dimensionnés ;
les orifices de ventilation;
les dispositifs en acrotère.
En cas de défauts d’étanchéité, il est possible d’effectuer un essai in situ afin de les localiser.
L’utilisation de par-vapeur est une solution pour supprimer ces risques de condensation. Le pare-
vapeur permettra de bloquer la migration de la vapeur, laquelle sera bloquée du côté intérieur de
l’isolant.
Ce pare-vapeur peut être une tôle métallique, une tôle bitumée ou autre équivalent, étanche en
périphérie avec un produit lui-même étanche à la vapeur d’eau.
La stabilité d’ensemble consiste à vérifier la sécurité de l’ossature primaire vis-à-vis des sollicitations
apportées par la façade rideau, et ce, compte tenu des sections existantes.
40
La stabilité locale consiste à procéder à des vérifications locales au droit des fixations de la façade
rideau sur l’ossature et d’étudier la nécessité ou non de disposer de renforcements locaux.
Des dispositions doivent être prises au niveau des fixations de la façade à la structure primaire et/ou
autres éléments de façade (joints). Ces dispositions consistent à prendre en considération l’absorption
des effets de mouvements prévisibles, générés ou transmis par la structure primaire. Elles doivent
requérir une attention particulière de façon à éviter des sollicitations dynamiques, permanentes ou
momentanées sur les vitrages et leurs joints. En effet, ces mouvements peuvent avoir pour origine des
surcharges d’exploitation, des déformations ou tassements différentiels, des vibrations ou toutes
sollicitations susceptibles de provoquer des déformations de la structure.
4.5.2.1. Déformation
La déformation maximale des ossatures sous l'action des combinaisons les plus défavorables des
charges de vent à l'état limite de service, ne devra pas dépasser 1/200 de la portée considérée ou 15
mm (voir EN 13830, NA 17222).
La méthode applicable pour les profilés à coupure thermique est indiquée en Annexes A (limite
élastique) et C (inertie) de la norme EN 14024.
Commentaire
À la date de publication du présent document, les règles de calcul sont les règles du DTR BC 2.44 pour l’ossature en
acier et les règles de l’eurocode 9 pour l’ossature en aluminium.
41
La contrainte calculée résultant des sollicitations à l'état limite ultime, tenant compte des
combinaisons des charges, sera inférieure ou égale à la limite élastique.
En complément pour les profilés à rupture de pont thermique la méthode applicable est indiquée en
Annexes A et C de la norme EN 14024.
4.5.3. Vitrage
4.5.3.1. Principe
La pression du vent de calcul est utilisée dans les formules pour déterminer une épaisseur e1.
Un facteur de réduction c lié au type de châssis est appliqué et le produit (e1×c) est multiplié par un
facteur d'équivalence ε1ε,2ε,3, dépendant du type de vitrage.
La somme et des épaisseurs nominales et/ou équivalentes des composants du vitrage doit être au
moins égale au produit (e1xcxε).
A partir des épaisseurs déterminées précédemment, on calcule une épaisseur équivalente e2, utilisée
pour la vérification de la flèche. Si la flèche dépasse la valeur admissible, l'épaisseur des composants
doit être augmentée jusqu'au respect de l'ensemble des exigences.
4.5.3.3. Vérification
4.5.3.3.1. Déformations
La déformation maximale des vitrages sous l'action des combinaisons les plus défavorables des
charges à l'état limite de service, devra vérifier les conditions suivantes :
sauf spécification particulière, la flèche au centre d'un vitrage supporté à sa périphérie ne doit
pas dépasser 1/60è de sa plus petite dimension ou 30 mm;
indépendamment des autres critères (étanchéité) et sauf spécification particulière, la flèche au
milieu du bord libre d'un vitrage simple supporté sur deux bords opposés ne doit pas
dépasser 1/100 de la portée ou 30 mm ;
indépendamment des autres critères (étanchéité) et sauf spécification particulière, la flèche au
milieu du bord libre d'un vitrage isolant supporté sur deux bords opposés ne doit pas dépasser
1/150 de la portée ou 20 mm.
Pour plus de détails de calcul, se référer au DTU 39 Partie 4 : Mémento calculs pour
le dimensionnement des vitrages, utilisé à titre transitoire.
Les façades rideaux ne doivent pas traverser les joints sismiques et/ou de rupture de bâtiments
adjacents. Des couvre-joints adéquats sont mis en place pour assurer la continuité.
Type I : Transfert mécanique du poids propre du remplissage vers le cadre support de collage et de là, vers la
structure. Le mastic de collage transfère toutes les autres actions. Des dispositifs sont utilisés pour réduire le
danger en cas de défaillance du collage.
Type II : Transfert mécanique du poids propre du remplissage vers le cadre support de collage et de là, vers
la structure. Le mastic de collage transfère toutes les autres actions et aucun dispositif n’est utilisé pour réduire
le danger en cas de défaillance du collage.
Type III : Le mastic de collage transfère toutes les actions, y compris le poids propre du remplissage vers le
cadre support de collage et de là, vers la structure au moyen de ce mastic de collage. Des dispositifs sont
utilisés pour réduire le danger en cas de défaillance du collage.
Type IV : Le mastic de collage transfère toutes les actions, y compris le poids propre du remplissage vers le
cadre support de collage et de là, vers la structure. Aucun dispositif n’est utilisé pour réduire le danger en cas
de défaillance du collage.
43
4.7.3. Mastic de collage du vitrage
Le mastic de collage est défini par sa hauteur hmc et son épaisseur emc.
44
Chapitre 5- Mise en œuvre
5.1. MISE EN ŒUVRE
5.1.1. Conditions concernant la mise en œuvre
La pose des façades ne peut être entreprise que si les conditions suivantes sont toutes satisfaites :
le montage de la façade ne peut débuter dans les conditions normales que lorsque les supports
(ossature primaire ou structure qui doit recevoir ou surplomber cette façade) sont entièrement
terminés ; dans le cas exceptionnel où la pose de la façade est débutée avant la fin des travaux
de l’ossature primaire, pour la poursuite de ces travaux, les axes de référence ne pourront se
faire qu'à partir de ceux convenus au début de la pose de cette façade; il est aussi nécessaire,
dans ce cas, de prévoir une protection lourde afin de préserver la sécurité des intervenants et
de la façade;
les travaux de structure (béton, métal, bois, etc.) sont suffisamment avancés pour permettre le
traçage de la façade et d'autre part, pour qu'il n'y ait pas, par la suite, risque de détérioration
ou déréglage de cette façade ;
les axes de référence du bâtiment sur chaque façade et les niveaux à chaque étage sont tracés.
Ces axes sont tracés à un endroit qui restera visible jusqu'à l'application des revêtements des
murs intérieurs ;
les tolérances dimensionnelles des ossatures primaires doivent être conformes aux tolérances
dimensionnelles prévues du gros œuvre en général destiné à recevoir des façades rideaux,
semi-rideaux ou panneaux;
les abords du bâtiment sont dégagés et nivelés pour permettre les livraisons par camion au
pied du bâtiment ;
les accès aux niveaux sont exécutés ;
les supports de la façade et la zone de pose sont dégagés ;
les protections collectives de chantier doivent être adaptées au mode de mise en œuvre de la
façade et en particulier ne doivent pas utiliser, sauf accord du maître d’œuvre, les ancrages
prévus pour la façade;
les ancrages doivent être positionnés conformément aux plans remis par le façadier avec les
tolérances indiquées dans la norme en vigueur;
les ancrages en œuvre sont réputés avoir les performances définies dans leur avis technique
ou équivalent, par exemple, qualité du béton prescrite, nuance des aciers, etc;
les conditions doivent être complétées par celles contenues dans le paragraphe « 4.5.1
Dispositions générales » du chapitre 4 du présent DTR.
Commentaire :
Certaines dispositions constructives permettent d'absorber des écarts dimensionnels plus importants. Leur emploi,
particulièrement vis-à-vis de la sécurité, doit être justifié.
45
5.1.2.2. Stockage sur chantier
Les éléments de façade (ossature, fenêtre, EdR, vitrage, produits de calfeutrement, etc.) doivent être
stockés :
sur des dispositifs appropriés stables, évitant toute déformation ;
sur un emplacement non exposé à des projections. Ce choix doit en outre tenir compte de
la sensibilité de certains matériaux à l'humidité, à l'ensoleillement, aux vapeurs nocives
ou autres matériaux qui peuvent s'y trouver.
L'écart entre la position d'exécution constatée et la position théorique définie par les plans doit
respecter deux critères :
la tolérance d'ensemble : Δe ;
la tolérance locale Δp, tolérance de bosse, ressaut ou creux localisé.
La tolérance Δe est définie dans le tableau suivant en fonction de D, où D = max (H, L /2) et H est la
ligne verticale développée de la partie de façade concernée et L/2 sa demi-longueur horizontale
développée.
D (m) e (cm)
D ≤ 2.6 0.5
2.6 < D ≤ 10 0.027.D + 0.43
10 < D ≤ 30 0.7
30 < D 0.01.D + 0.4
Tableau 4. Tolérances d'ensemble
46
La tolérance Δp est définie dans le tableau suivant en fonction de p : distance développée entre deux
points quelconques de la façade.
P (m) p (cm)
p ≤ 2.6 1
2.6 ≤ P ≤ 10 0.054. P + 0.86
10 ≤ P ≤ 30 1.4
30 ≤ P 0.02.P + 0.8
La tolérance sur l'entraxe de deux montants consécutifs sur la hauteur de la fenêtre lorsque ceux-ci
constituent le dormant des ouvrants est de ± 1 mm. La tolérance sur la longueur des diagonales de la
baie constituée des ossatures formant dormant est ± 2 mm.
5.1.2.4. Mouvements différentiels
Les ouvrages de façade doivent être mis en œuvre en respectant les jeux et systèmes prévus pour
reprendre les différentes actions dans les conditions indiquées dans la norme correspondante en
vigueur.
Commentaire :
Il s'agit notamment des variations dimensionnelles dues aux effets de la température et, des
déformations prévisibles de la structure primaire.
5.1.2.5. Calfeutrements
Les Cahier des Charges qui concernent les règles de mise en œuvre des différents calfeutrements
utilisés doivent être respectés.
Dans le cas de l'utilisation d'une membrane d'étanchéité, il est important de tenir compte notamment,
de la température et de la préparation des supports, des surfaces d'adhérence minimale, des
recouvrements entre les membranes, des projections accidentelles du primaire éventuel.
Commentaire :
Cet essai ne peut se substituer aux essais en laboratoire prévus dans les textes réglementaires. De ce
fait, cet essai ne remet pas en cause les performances d'origine, ni des fenêtres, ni des façades. Il est
recommandé de procéder d'abord à une analyse sur plan afin de rechercher les origines possibles
d'une infiltration accidentelle.
47
ANNEXE 1 : CALCUL ET VERIFICATION DES ELEMENTS D’UNE
FAÇADE RIDEAU
Cette annexe présente une méthodologie d’évaluation des charges pour le calcul et la vérification des éléments d’une
façade rideau. Elle permet aussi, en fonction des objectifs de sécurité, d’effectuer le choix des vitrages dans les zones
sismiques.
On évaluera les charges verticales dues au poids propre de la façade rideau compte tenu des éléments constitutifs (poids
des meneaux, traverses, cassettes, vitrages et produits d’étanchéité + visserie) conformément au DTR B.C 2.2 charges
permanentes et charges d’exploitation ainsi qu’aux fiches techniques des matériaux et composants de la façade rideau.
L’action du vent est évaluée conformément au DTR C.2-47 " Règlement Neige et Vent / version 2013".
3.1. Actions
Les actions se traduisent par :
des actions appliquées à l'élément, en fonction de la masse de l'élément et des coefficients sismiques ;
des déformations différentielles imposées entre deux niveaux consécutifs par les déplacements de l’ossature
primaire.
3.2. Actions sismiques
L’action sismique est calculée conformément au paragraphe 6.2 du Règlement Parasismique Algérien (RPA) en
vigueur, selon la formule suivante :
Fp = 4 A Cp Wp
Où A : Coefficient d’accélération de zone obtenu pour la zone et le groupe d’usages appropriés;
Cp : Facteur de force horizontale pris égal à 0.3 ;
Wp : Poids de l’élément considéré.
La distribution de ces forces doit être faite comme pour les forces de gravité se rapportant à l’élément considéré.
3.3. Sollicitations
Les actions appliquées à l'élément de façade engendrent des sollicitations dans les composants de l'élément et sur les
supports qui le liaisonnent à la structure primaire.
Il faut tenir compte de la nature et du nombre de degrés de liberté aux nœuds des éléments (liaison entre éléments, éclisse,
continuité, etc.) et aux appuis de fixation.
Dans ce cadre, il y a lieu de tenir compte des effets P- ∆ éventuels accompagnant ces déplacements.
Les valeurs de calcul des déformations différentielles δ entre deux niveaux consécutifs sont celles calculées pour
la structure porteuse (voir figures 29). Elles doivent être limitées à : ≤δ h/100 ou 25 mm.
48
Figure 30. Exemple d'un dispositif de fixation (attache
Figure 29. Déformations imposées fixe avec éclisse)
Dans les deux directions X et Y, les assemblages devront autoriser le plus grand des mouvements engendrés par un
déplacement relatif des étages au moins égal à R fois le déplacement causé par les forces sismiques de calcul, le
mouvement relatif à considérer n’étant pas inférieur à 2 cm.
49
Objectifs
Réceptacle Type de Verre E0 E1 ou E2.1 RDC, Etage E2.2
Emploi de vitrage
Recuit Oui Oui non non
Sans réceptacle Trempé Oui Oui oui 1C3 non
Feuilleté Oui Oui oui 2B2 oui 2B2
Organique Oui Oui oui oui
Recuit Oui Oui oui non
Avec réceptacle Trempé Oui Oui oui 1C3 non
Feuilleté Oui Oui oui 2B2 oui 2B2
Organique Oui Oui oui oui
Tableau 1.1. Choix des vitrages en fonction des objectifs de protection sismique
Dans ce tableau,
E0 : façades légères pour lesquelles aucune vérification n'est demandée et mises en œuvre dans des aires d'activité
intérieures ou extérieures, dans lesquelles est exclue toute activité humaine nécessitant un séjour de longue durée.
E1 Objectif Sécurité : façades légères pour lesquelles il suffit de prévenir les risques d'effondrement et de chutes
d'éléments dangereux pour les vies humaines.
E2 Objectif intégrité : façades légères qui doivent de plus maintenir l'essentiel de leurs fonctions : perméabilité à l'air et
étanchéité à l'eau et protection des occupants vis-à-vis des chutes.
E2.1 désigne l'objectif E2 lorsque les vitrages ne participent pas à la fonction clos et couvert.
E.2.2 désigne l'objectif E2 lorsque les vitrages participent à la fonction clos et couvert.
Les objectifs de protection sismique donnés au tableau 1.1 sont un minimum à respecter ; il appartient au maître de
l’ouvrage d’exiger le niveau des objectifs à fixer.
La classification au choc selon la norme EN 12600 des verres distingue d’une part la hauteur de chute et d’autre part le
type de casse.
Hauteurs de chute :
1 : 1200 mm.
2 : 450 mm.
3 : 190 mm.
Types de casse :
A : fissures avec fragments séparés (recuit, durci, trempé chimiquement).
B : fissures avec fragments unis (feuilleté, armé, film sur verre recuit).
C : désintégration en petites particules (trempé thermiquement).
Exemples : Verre feuilleté 2B2 : résiste à un impact d’une hauteur de chute de 450 mm sans permettre la pénétration.
Trempé 1C3 : résiste à un impact d’une hauteur de chute de 190 mm.
50
ANNEXE 2 : ENTRETIEN ET REPARATION
Le façadier se doit d’assurer la faisabilité technique de l’entretien et de la maintenance.
Le maître d’ouvrage se doit de prévoir les moyens d’accès aux composants nécessitant un entretien.
Les différents composants de la façade peuvent avoir des modes de nettoyage différents, ci –après les principaux:
Il est conseillé de faire vérifier par des spécialistes l’état des façades, afin d’y déceler d’éventuels vieillissements
prématurés de certains matériaux et de prévenir les incidents en remplaçant les pièces endommagées.
Pour la réparation, lorsqu’un contrat de maintenance est passé avec des professionnels, ces derniers s’engagent à
procéder à des examens réguliers des différents constituants et équipements et à assurer leur remplacement en cas de
nécessité. Ils peuvent également intervenir en cas de non fonctionnement de certains équipements.
51
ANNEXE 3 : CERTIFICATION DES VITRAGES ISOLANTS
Ils existent plusieurs labels de certification de vitrage tels que : le CE (Européen), l’UNI (Italien), le CEKAL (Français),
etc.
A titre d’exemple, il est présenté ci-dessous la procédure de certification CEKAL des vitrages.
1. Objet
La certification a pour objet d’attester que les centres certifiés ont mis en place des moyens de contrôle suffisants pour
fabriquer des vitrages isolants trempés et feuilletés ayant des caractéristiques données, dites caractéristiques certifiées ou
caractéristiques vérifiées. Ces moyens de contrôle, ces caractéristiques et les procédures appliquées par CEKAL pour la
délivrance et le renouvellement du droit d’usage de la certification font l’objet des Règles de certification. Ces Règles de
certification sont définies dans le Règlement technique de la certification CEKAL.
Il comprend les documents suivants :
- Règles générales de certification,
- Règles particulières de certification,
- Prescriptions techniques générales incluant les modes opératoires d’essais, et le présent cahier des charges.
Le Règlement technique est consultable à l’Association CEKAL et dans les centres certifiés.
2. Caractéristiques certifiées.
La certification CEKAL porte sur les caractéristiques suivantes :
- tenue des vitrages aux tests normalisés de vieillissement climatique,
- classe acoustique définie à partir des résultats d’essais obtenus en laboratoire sur des échantillons de 1,48m x 1,23m
essayés conformément aux indications de la norme ISO 140,
- classe thermique définie à partir des résultats de calcul conduits selon les indications des normes NF P 78-460 et
EN 673, avec, en données de calcul, les performances d’émissivité des vitrages et les taux minimums de référence
de remplissage des vitrages au gaz.
3. Caractéristiques vérifiées.
Les caractéristiques suivantes font l’objet de vérifications, pour un emploi normal des produits :
- aptitude à l’emploi des constituants utilisés dans le cadre des procédures d’enregistrement,
- tolérances dimensionnelles des produits finis sur la base de mesures effectuées sur des éléments en stock au cours
des visites d’inspection,
- bon remplissage du gaz, sur la base d’échantillons prélevés une fois par an.
Leur identification :
- marque du produit,
- année et au minimum semestre de fabrication (s1 ou s2),
- CEKAL (marque de la certification du produit),
- n° du centre de production.
52
ANNEXE 4 : PRINCIPAUX DOCUMENTS DE REFERENCE
À la date de publication du présent DTR, les normes, les Documents Techniques Réglementaires (DTR) et autres
documents de référence donnés ci-dessous sont en vigueur.
Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence s'applique (y compris les éventuels
amendements).
NA 15454 -Verre dans la construction – Produits de base : verre de silicate sodo-calcique – Partie 1 : définitions
et propriétés physiques et mécaniques générales.
NA 15455 - glace.
53
NA 15456 - verre armé poli.
NA 15457 - verre étiré.
NA 15458 - verre imprimé.
NA 15459 - verre imprimé armé.
NA 15460 - verre profilé armé ou non armé.
EN ISO 12543 - Décembre 1998 – Verre dans la construction – Verre feuilleté et verre feuilleté de sécurité.
NA 8248 - définitions et description des composants.
NA 15483 - verre feuilleté de sécurité.
NA 15452 - verre feuilleté.
NA 8252 - méthodes d'essai concernant la durabilité.
NA 8253 - dimensions et façonnage des bords.
NA 15453 : aspect.
EN ISO 140-4 - Décembre 1998 - Acoustique – Mesurage de l'isolation acoustique des immeubles et des éléments
de construction – Partie 4 : mesurage in situ de l'isolement aux bruits aériens entre les pièces.
EN ISO 140-5 - Décembre 1998 – Acoustique – Mesurage de l'isolation acoustique des immeubles et des éléments
de construction – Partie 5 : Mesurages in situ de la transmission des bruits aériens par les éléments de façade et les
façades.
EN ISO 1461 -Juillet 1999, Revêtements par galvanisation à chaud sur produits finis ferreux – Spécifications et méthodes
d'essais.
DTR B.C.2.48 - RPA 99/ version 2003 – Règlement Parasismique Algérien.
DTR C 2.47 - RNV 2013 – Règlement Neige et Vent.
DTR C3.2 - Règles de calcul des déperditions calorifiques.
DTR C 3.1.1 - Isolation acoustique des parois aux bruits aériens – Règles de calcul.
DTR C 3.2/4 - (Conditions climatiques à considérer pour le calcul des températures maximales et minimales des vitrages).
Cahier du CSTB 3725 - Janvier 2013 - Stabilité en zones sismiques : Systèmes de bardages rapportés faisant l’objet d’un
Avis Technique.
54
ANNEXE 5: TERMINOLOGIE
Allège : partie d'une façade-rideau située entre deux zones horizontales, généralement vitrées et cachant le nez
de dalle.
Cadre support de collage : élément métallique sur lequel est collé le verre.
Cale d'assise : petite pièce en matériau adapté, placé sous le chant inférieur d'un vitrage simple, double ou
d'un remplissage lors de son positionnement dans un cadre.
Cales d’assise : éléments porteurs situés entre le support mécanique du poids et un bord inférieur du
vitrage, afin de positionner le vitrage dans le cadre support de collage.
Capot de montant : profilé d'habillage extérieur, généralement maintenu par clippage sur les profilés serreurs
des montants et assurant l'aspect architectural.
Capot de traverse : profilé extérieur, généralement maintenu par clippage sur les profilés serreurs des
traverses et assurant l'aspect architectural.
Coupure thermique : composant de faible conductivité thermique inséré dans un assemblage pour réduire
les flux thermiques entre deux matériaux ayant une forte conductivité thermique.
Couronnements d'acrotère : éléments de liaison assurant la protection contre les agents climatiques de
la jonction entre la façade et la couverture.
Espaceur adhésif : bande continue préformée définissant la section du cordon de mastic de collage et servant
à positionner et à aligner le verre par rapport au cadre support de collage.
Équilibrage de pression : principe de conception de la façade pour assurer l'étanchéité à l'eau par la mise en
communication des zones de feuillures avec l'air extérieur.
Éclisse : tronçon de profilé d'assemblage usiné pour assurer la jonction des profilés d'ossature.
Façade ventilée : principe de façade-rideau dont la partie extérieure comporte une lame d'air ventilée tout en
assurant l'étanchéité et l'isolation intérieure.
Façade rideau : façade extérieure d'un bâtiment généralement constituée de métal, bois ou PVC, comportant
des éléments d'ossature horizontaux et verticaux assemblés entre eux et fixées à la structure porteuse du
bâtiment, qui assure elle-même ou en complément de la structure du bâtiment, l'ensemble des fonctions
d'un mur extérieur, par contre, elle ne participe pas à la stabilité du bâtiment.
Façade double-peau : principe de façade-rideau constituée d'une peau extérieure vitrée et d'une
paroi intérieure façade rideau qui avec la peau extérieure assure toutes les fonctions d'un mur.
Façade grille : principe de façade, constituée de composants assemblés in situ et intégrant des remplissages
(vitrages simples, vitrages ouvrants nouveaux).
Façade VEC : principe de mise en œuvre d'un vitrage par collage sur son cadre, pour constituer une façade
entièrement vitrée.
55
Façade cadre : procédé de façade constitué d'éléments pré-assemblés avec vitrages et remplissages posés en
atelier ayant une hauteur de un ou plusieurs étages.
Façade chaude : principe de façade rideau dont la partie intérieure est isolée thermiquement et étanchée de
l'air extérieur.
Film anti-adhésif : film situé à l’interface entre deux matériaux pour éviter leur adhérence.
Flipot : pièce usinée permettant l'assemblage mécanique d'un profilé de traverse et d'un montant.
Fond de joint : bande continue préformée limitant la section et la hauteur d’un cordon de mastic d’étanchéité.
Garniture d'étanchéité extérieure : profilé d'étanchéité en élastomère disposé entre la face extérieure du
remplissage ou d'un vitrage simple ou isolant et le cadre qui l'entoure, parclose ou serreur.
Garniture d'étanchéité intérieure : profilé d'étanchéité en élastomère disposé entre la face intérieure d'un
vitrage, d'un double vitrage ou d'un remplissage et le cadre qui l'entoure ou une parclose.
Garniture d’étanchéité : cordon de mastic élastique ou profilé d’étanchéité de section convenable, constituant
une barrière satisfaisante à l’air et à l’eau.
Guide nacelle : profilé spécifique continu en retrait ou en saillie (par rapport au nu de la façade), intégré ou
fixé sur les montants et permettant le guidage d'une nacelle.
Hauteur de collage : dimension du mastic de collage mesurée parallèlement au vitrage au niveau d’un
panneau. Ce terme fait également référence à la même dimension du mastic de scellement d’un vitrage isolant.
Mastic de finition : cordon de mastic formé en solin de section convenable, qui lorsqu’il est extrudé, constitue
une barrière à l’air et à l’eau satisfaisante ou profilé d’étanchéité de sections adaptées.
Mastic de collage : cordon de mastic élastique appliqué en usine, qui lorsqu’il est polymérisé offre une section
suffisante pour transmettre les charges entre le vitrage et le cadre support de collage. Il peut s’agir également
du mastic de scellement des vitrages isolant lorsqu’il doit transmettre les charges entre les deux vitrages.
Orifice de drainage : petite ouverture au travers de laquelle l'eau est drainée vers l'extérieur du bâtiment.
Ossature de la façade : éléments auxquels est relié le cadre support de collage et qui transmet les charges au
bâtiment.
Parclose : profilé assurant le maintien d'un vitrage ou de tout autre remplissage dans son cadre.
Pare vapeur : barrière constituée d'un matériau ou revêtement plus résistant à la transmission de vapeur que
les autres éléments de la façade dans le but de contrôler les mouvements de vapeur à travers la façade.
Patte de fixation : assemblage métallique conçu pour transmettre à la structure du bâtiment les
charges appliquées à la façade. rideau tout en autorisant les mouvements nécessaires.
56
Plage de collage : surface continue sur le verre ou sur le cadre support de collage sur laquelle s’effectue
l’adhérence du mastic de collage.
Serreur : profilé disposé à la périphérie d'un remplissage, (vitrage, double vitrage) ou panneau permettant
le maintien structural et la compression des garnitures d'étanchéité.
Scellement (périphérique) : ensemble des éléments disposés à la périphérie des vitrages isolants assurant un
scellement étanche. Résiste à la pénétration d’eau et de vapeur d’eau, à la lumière et à l’ozone tout en
permettant le déplacement des vitrages sous les effets du vent ou d’autres charges. Dans certaines
configurations, ce système de scellement peut avoir des fonctions «structurelles ».
Support de cale d’assise : élément situé sous le bord inférieur du vitrage, qui transfère le poids du vitrage au
cadre support de collage.
Traverse : élément horizontal de l'ossature secondaire d'une façade-rideau, fenêtres, vitrages, remplissage ou
porte.
Traverse supérieure : élément horizontal de l'ossature de façade situé en partie haute de façade ou au-dessus
d'une rangée de vitrages, remplissages, ou portes.
Traverse basse : élément horizontal de l'ossature secondaire situé en partie basse de façade.
Ventilation : ventilation de la lame d'air derrière un parement pour éviter les moisissures.
Vitrage isolant : assemblage d'au moins deux feuilles de verre scellées hermétiquement pour assurer des
performances thermiques et acoustiques.
57
ANNEXE 6 : EXEMPLE DE CALCUL ET DIMENSIONNEMENT D’UNE
FAÇADE RIDEAU
L'exemple est donné à titre informatif, il concerne seulement une variante d'ossature secondaire.
Chaque projet doit faire l'objet d'une note de calcul au cas par cas.
L'exemple traite de la stabilité au vent et au séisme d’une façade habillée d’une façade rideau de
type VEP de hauteur 17,04 m et de largeur 6.60 m. La façade rideau est montée sur la façade d’un
bâtiment composé d’un sous-sol surmonté de 05 niveaux. Le bâtiment est contreventé par des
voiles.
Les étapes successives de vérification de stabilité de la façade rideau aussi bien vis-à-vis du séisme
que vis-à-vis du vent sont présentées.
La démarche consiste à déterminer d’abord les efforts induits par les actions considérées (séisme et
vent) puis à dimensionner les éléments sollicités de la façade rideau.
17.04
4.26 RDC
61.10
6.60
58
Figure 1. Vue en élévation de la façade rideau
Les déplacements inter-étages donnés par la note de calcul de la structure porteuse (ossature
primaire) du bâtiment doivent vérifier la condition suivante : ≤δ Min (h/100 ; 2.5 cm).
Les assemblages de panneaux devront autoriser le plus grand des mouvements engendrés par un
déplacement relatif des étages au moins égal à R fois le déplacement causé par les forces sismiques
de calcul, le mouvement relatif à considérer n’étant pas inférieur à 2 cm. Dans les deux directions X
et Y, comme les déplacements relatifs sont inférieurs à 2 cm, les assemblages doivent donc autoriser
un mouvement au moins égal à :
59
2. Dimensionnement des éléments constitutifs de la façade rideau
2.1 Évaluation des charges verticales dues au poids propre de la façade rideau
A partir de l’étude de calepinage la trame de la façade rideau adoptée est la suivante :
Traverse
1.38
Cassette
4.26
1.50 (Hauteur d’étage)
Montant
1.38
1.10
NB :
les masses linéiques des montants et traverses sont déduites du dimensionnement des sections vis-
à-vis du vent (voir § 2.4).
La masse linéique de la casette est fournie par le fabricant du double vitrage une fois l’épaisseur du
vitrage calculée (voir § 2.5).
La distribution de ces forces doit être faite comme pour les forces de gravité se rapportant à ces
éléments (montants, traverses et fixations). Elle sera distribuée au prorata des surfaces reprises par
chaque élément. Les forces seront appliquées dans toutes les directions.
60
2.2.1 Effort sismique repris par les fixations
Le poids total repris par la fixation sera de :
45 daN/m2 (poids surfacique) × 1.10 × 4.26 (surface) soit Wp (fixation) = 211 daN
Fp (fixation) = 4 A CpWp= 4 × 0.25 × 0.3 × 211 soit 63,3 daN
L’action du vent est évaluée conformément au Règlement Neige et Vent DTR C2.47. Les données du
projet sont les suivantes :
Zone I qref = 375 N/m2;
Catégorie de terrain II KT = 0.19 , z0 = 0.05 , zmin = 2 , ε = 0.52;
Coefficient de topographie Ct = 1.
1er 2éme 3éme
Etapes de calcul RDC
étage étage étage
H (m) 4.26 8.52 12.78 17.04
Cr(z) = KT x Ln(z/z0) 0,844 0,976 1,053 1,107
Iv(z) = 1/ [Ct(z) x Ln(z/z0)] 0,225 0,195 0,180 0,172
Ce(z) = Cr2 x Ct2 x 1+ 7 x Iv(z) 1,835 2,250 2,509 2,700
2
qp = qref x Ce(z) (N/m ) 688 844 941 1012
Vent selon X : q = qp x (Cpe – Cpi) (N/m2) 895 1097 1223 1316
Vent selon Y : q = qp x (Cpe – Cpi) (N/m2) 1101 1350 1505 1620
Les montants et traverses sont des profilés en aluminium. Les constantes des matériaux à adopter
dans les calculs des alliages d’aluminium couverts par le présent DTR sont prises en compte de la
manière suivante :
Module d'élasticité E = 70 000 N/mm2;
Module de cisaillement G =27.000 mm2;
Coefficient de Poisson ν = 0,3;
Coefficient de dilatation thermique linéaire α = 23 × 10-6 par °C;
Masse unitaire ρ = 2 700 kg/m3.
Caractéristiques mécaniques :
Alliage Forme Etat Epaisseur t f0 fu A
2
EN-AW de produit Métallurgique mm N/mm N/mm2 %
6063 EP, ET, ER/B T5 t≤3 130 175 8
Légende : EP- Profilés filés ; ET - Tube filé ; ER/B - Tige et barre filées
f0 : valeur caractéristique de la résistance à la charge d’épreuve de 0,2 %;
fu : valeur caractéristique de la résistance ultime en traction ;
A : valeur d'allongement mesurée avec une longueur de référence 5.65√A0 (A0 aire de
la section transversale d'origine de l'éprouvette).
Les coefficients partiels de sécurité pour les états limites ultimes sont pris en compte de la manière
suivante :
résistance des sections transversales et résistance des barres à l'instabilité : γM1 = 1.1;
résistance à la rupture des sections transversales en traction : γM2 = 1.25.
61
Dimensionnement du montant
A l’ELS, la flèche maximale sous l’action du vent q(vent) (voir tableau § 2.3) ne doit pas
dépasser min (l/200 ; 15 mm) = min (21.3 mm ; 15 mm) soit 15 mm.
4.26
Selon l’axe de grande inertie, on doit vérifier: f = 5ql4/384EI ≤ 15 mm. D’où I = 727,7 cm4.
Le montant 52 008 d’inertie Iy = 1008.20 cm4 convient (voir nomenclature des profilés illustrée à
la page 71).
A l’ELU, sous l’action de G (poids de la façade rideau rapportée au montant) et V (vent) agissant
selon l’axe de grande inertie, le montant est soumis à :
N = 1.35G = 1.35211 soit N = 285 daN
My = 1.5 VL /8 = 1.5 1782 4.26 /8 soit My = 6063,56 N.m
2 2
q(vent) = 1620 x 1.1 x 1.5
2673 N/ml
4.26
62
Application : 274/15 soit 18.27 daN/cm2 <1300/1.1= 1182 daN/cm2
Dimensionnement de la traverse
A l’ELS, selon l’axe de grande inertie, la flèche maximale sous l’action du vent ne doit pas dépasser
min (l/200 ; 15 mm) = (5.5 mm ; 15 mm) soit 5.5 mm.
q(vent) = 1620 x 1.44 = 2333 N/ml
1.10
Vérification : f = 5ql4/384EI 5.5. D’où Iy = 11.55 cm4. La traverse 52 014 d’inertie 46.56 cm4
convient (voir nomenclature des profilés, page 71).
A l’ELS, selon l’axe de la petite inertie, la flèche maximale due à des charges verticales (poids du
double vitrage) ne doit pas dépasser min (1/500; 3 mm) = (2.2 mm ; 3 mm) soit 2.2 mm.
q(vitrage) = 2500x1.50x0.012 = 45daN/ml
1.10
Vérification : f = 5ql /384EI 2.2 mm. D’où Ix = 5.57 cm4.
4
La traverse 52 014 d’inertie 20.73 cm4 convient (voir nomenclature des profilés).
A l’ELU, sous l’action de G (poids du double vitrage et de la traverse) et V (vent) la traverse est
soumise à :
Selon l’axe de grande inertie : My = 1.5 VL2/8 = 1.5 2333 1.102/8 soit My = 529.30 N.m
Selon l’axe de petite inertie : Mx = 1.35 GL2/8 = 1.35 450 1.102/8 soit Mx = 92.0 N.m
Verification: Mx/wx + My/wy ≤ f0
Traverse 52014 Ix = 20.73 cm4 wx = 7.97 cm3
Iy = 46.56 cm4 wy = 14.78 cm3
A = 6.90 cm 2
q(vitrage) = 450N/ml
Efforts
Moments
horizontaux
dus au poids du
Niveau dus au séisme E
vitrage G
N=E
Mx = Gl2/8 (N.m) 1.10
(daN)
à chaque
68 21
niveau
63
Vérification : N/S ± M/wx ≤ f0/γM2 .
Application : 21/6.90±6.80/7.97 = (+3.90daN/cm2 ; +2.19daN/cm2) ≤ 1300/1.1= 1040 daN/cm2 .
A l’ELU, sous l’action de G et E (G et E même direction) n’est pas un cas de charge à considérer
pour le calcul de la traverse.
On adoptera un vitrage isolant constitué d’un double vitrage monolithique trempé séparé par une lame
d’aire de 6 mm. Le dimensionnement des épaisseurs e1 et e2 des vitrages au regard des charges
climatiques de vent et du poids propre se fera en vérifiant simultanément les flèches et contraintes au
centre du vitrage.
A partir du plan de calepinage, le schéma statique du vitrage isolant et les pressions de vent à l’ELU
et à l’ELS sont donnés sur la figure suivante.
Les constantes des matériaux à adopter dans les calculs des vitrages couverts par le présent DTR
doivent être prises en compte de la manière suivante :
coefficient de POISSON = 0,2 ;
module d'YOUNG: 70 000 MPa;
résistance mécanique (verre trempé) : 50 Mpa.
64
2.5.2. Calcul des épaisseurs selon la méthode du CPT VEC CSTB N° 3488 V2 - 2011
2.5.2.1. Exigences
a) A l’état limite de service (ELS), la flèche au centre du vitrage ne doit pas dépasser 1/60e de la
plus petite dimension ou 30 mm (valeur la plus petite). Le calcul des flèches à l’ELS est donné
dans le tableau suivant.
La charge qs à prendre en compte à l’ELS correspond au cas le plus défavorable des combinaisons
d'action ci-après. (Cas des parois verticales inclinées au plus de 5° par rapport à la verticale).
b) A l’état limite ultime (ELU), la contrainte au centre d’un vitrage ne doit pas dépasser les valeurs
données en 2.5.
Valeurs des coefficients α et β pour ν = 0.20 pour un vitrage en appuis libres continus sur 4 côtés
(Voir CPT VEC V2-2011)
Rapport a/b = 150/110 Flèche α Contraintes β
1.3 < a/b = 1.36 < 1.4 1.052 < α < 1.166 0.418 < β < 0.456
Dans les tableaux précédents, les coefficients et permettant de calculer la variation de
pression dans la lame d’air, sont fonction de l’épaisseur des verres, du rapport a/b, de l’épaisseur de
la lame d’air, et de la rigidité du verre extérieur. Ces coefficients sont donnés dans les tableaux ci-
après.
65
Coefficient - Influence de l’épaisseur des verres
Verre intérieur
Verre 10.
4 5 6 44-2 55-2 8 66-2 10 12 88-2 15
extérieur 10-2
4 1 1.323 1.543 1.608 1.773 1.778 1.859 1.880 1.929 1.937 1.963 1.967
5 0.677 1 1.267 1.354 1.599 1.608 1.743 1.778 1.865 1.880 1.929 1.936
6 0.457 0.733 1 1.097 1.396 1.407 1.593 1.645 1.778 1.801 1.880 1.891
44-2 0.392 0.646 0.903 1 1.311 1.323 1.527 1.585 1.737 1.764 1.856 1.870
55-2 0.227 0.401 0.604 0.689 1 1.013 1.259 1.335 1.552 1.594 1.743 1.766
8 0.222 0.392 0.593 0.677 0.987 1 1.246 1.323 1.543 1.585 1.737 1.760
66-2 0.141 0.257 0.407 0.473 0.741 0.754 1 1.083 1.342 1.396 1.599 1.632
10 0.120 0.222 0.355 0.415 0.665 0.677 0.917 1 1.267 1.324 1.543 1.580
12 0.071 0.135 0.222 0.263 0.448 0.457 0.658 0.733 1 1.062 1.323 1.370
88-2 0.063 0.120 0.199 0.236 0.406 0.415 0.604 0.676 0.938 1 1.266 1.315
15 0.037 0.071 0.120 0.144 0.257 0.263 0.401 0.457 0.677 0.734 1 1.054
10.10-2 0.033 0.064 0.109 0.130 0.234 0.240 0.368 0.420 0.630 0.685 0.946 1
66
Coefficient - Influence de la rigidité du verre extérieur
Verre extérieur
b ≤6 44-2 55-2 8 66-2 10 12 88-2 15 10.10.2
0.6 1 1 0.907 0.948 0.812 0.785 0.603 0.58 0.409 0.389
0.7 1 1 0.939 0.965 0.875 0.853 0.702 0.676 0.508 0.482
0.8 1 1 0.961 0.977 0.916 0.902 0.784 0.761 0.61 0.586
0.9 1 1 0.974 0.985 0.943 0.934 0.845 0.829 0.703 0.679
1 1 1 0.986 0.992 0.962 0.95 0.889 0.876 0.776 0.757
1.2 1 1 0.992 1.006 0.98 0.976 0.943 0.935 0.874 0.859
1.4 1 1 0.996 0.998 0.99 0.986 0.968 0.963 0.928 0.919
1.6 1 1 1 1 0.995 0.993 0.98 0.978 0.957 0.949
1.8 1 1 1 1 0.998 0.997 0.989 0.988 0.972 0.968
2 1 1 1 1 1 0.998 0.992 0.99 0.98 0.976
>2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Si les compositions verrières ne sont pas prédéfinies, la première étape consiste en un pré-
dimensionnement de l’épaisseur totale du vitrage et des épaisseurs individuelles de ses
composants. Pour ce faire, les formules simplifiées ci-après pourront être utilisées :
Double vitrage
Pour a / b ≤ 2.5 eTmin = 1.5 × (a.b.qu/93)0.5 Monolithique trempé
Et eT = e1 + e2 ≥ eTmin
Pour a / b ˃ 3 eTmin = 0.25.b × qu0.5
1. Vérification à l’ELS
Vitrage Extérieur Intérieur
α. .
Monolithique f1 = f2 =
a/b = 1.36 ; α = 1.166 a/b = 1.36 ; α = 1.166
q1s = W(1-δεγϕ/2) q2s= W(δεγϕ)
W= 1620 N/m2 W = 1620 N/m2
δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1 δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1
Application q1s = 818 N/m2 = 818 Pa q2s = 1604 N/m2 = 1604 Pa
b = 1.10 m b = 1.10 m
e1 = 6 mm e2 = 6 mm
d’où f1 = 6.47 mm d’où f2 = 12.80 mm
fadm = min (b/60 = 18.33 mm ; 30mm) fadm = min (b/60 = 18.33 mm ; 30mm)
f1 et f2 vérifient la condition fi< = min (b/60 ; 30 mm) = 18.33 mm
NB : Unités pour le calcul des flèches f1 et f2 : q1s et q2s en Pa ; b en m ; e1 et e2 en mm
67
2. Vérification à l’ELU
Vitrage Extérieur Intérieur
β. β.
Monolithique 1 = 2 =
a/b = 1.36 ; β = 0.456 a/b = 1.36 ; β = 0.456
q1u = 1.5W.(1-δεγϕ/2) q2u= 1.5W.δεγϕ
W= 1620 N/m2 W = 1620 N/m2
δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1 δ = 1, ε = 0.99, γ = 1, ϕ = 1
Application q1u = 1227,15 N/m2 = 1227.15 Pa q2u = 2406 N/m2 = 2406 Pa
b = 1.100 m b = 1.10 m
e1 = 6 mm e2 = 6 mm
d’où σ1 = 18.81 Mpa d’où σ2 = 36.88 Mpa
σ= 50Mpa σ = 50Mpa
1 et 2 vérifient la condition i < = 50 Mpa
NB : Unités pour le calcul des contraintes σ1 et σ2 : q1u et q2u en Pa ; b en m ; e1 et e2 en mm
On adoptera pour les vitrages extérieur et intérieur une épaisseur égale à 6 mm.
Les actions se rapportant à chaque fixation sont le poids propre de la façade rideau, l’action du vent
et les efforts dus au séisme. Les combinaisons d’action à considérer sont les suivantes :
Actions permanentes et vent : 1.35G + 1.5V;
Actions permanentes et séisme : G + E.
Entre autre, selon le RPA § 6.1.1 Compatibilité des déplacements, tous les éléments d’ossature qui
ne font pas partie du système de contreventement doivent être vérifiés pour supporter les charges
verticales en même temps que les moments résultants dus à R (coefficient de comportement) fois les
déplacements engendrés par les forces latérales spécifiées.
Compte tenu des déplacements très petits de la structure, les moments supplémentaires dus au
déplacement de la structure sont négligeables.
Les efforts sur les fixations sont donnés dans les tableaux suivants.
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Actions permanentes et séisme : G + E
Cas où le séisme et le poids propre de la façade rideau agissent dans la même direction :
Efforts verticaux
Efforts * Efforts
dus au poids
verticaux dus globaux
Niveau propre G
au séisme E G+E
de la façade rideau
(daN) (daN)
(daN)
A chaque
211 63 274
niveau
Cas où le séisme et le poids propre de la façade rideau agissent dans deux directions
perpendiculaires :
Efforts verticaux Efforts
dus au poids propre G horizontaux
Niveau
de la façade rideau dus au séisme E
(daN) (daN)
A chaque
211 63
niveau
A partir des tableaux de charges précédents, les fixations seront calculées sous l’action des
combinaisons de charges suivantes :
Actions permanentes et vent : 1.35G + 1.5V
M = 57 daN.m
Ny = 1136 daN
Ty = 0
Tz = 285 daN
Le séisme et le poids propre de la façade rideau agissent dans deux directions perpendiculaires
M = 42 daN.m
Ny = 0
Ty = 63 daN
Tz = 211 daN
Les moments M sont dus à l’excentricité des efforts Tz de 20 cm par rapport au support
(M = Tz 0.20). L’excentricité est donnée dans la figure ci-dessous.
L’ancrage de l’ossature secondaire de la façade rideau s’effectue par l’intermédiaire d’une platine
fixée par des chevilles métalliques à l’ossature principale en béton (voir figures ci-dessous).
69
Figure 3. Configuration de la platine/excentricité des charges verticales par rapport au support (≈20 cm)
Le calcul et la vérification de la platine et des chevilles de fixation seront menés conformément aux
dispositions du guide ETAG 01 "chevilles métalliques utilisées dans le béton".
I (x)
Ref. Section Désignation Poids P.ext. I (y) Lg stk
Kg/ml mm m
cm4
22.13
52 002 Meneau 63 mm 1.844 422.5 6.5
44.87
42.36
52 003 Meneau 120 mm 2.831 536.5 6.5
214.86
61.3
52 007 Meneau 160 mm 4.454 612.5 6.5
628.4
76.2
52 008 Meneau 190 mm 5.143 672.5 6.5
1008.2
31.0
52 009 Meneau 90 mm 2.281 476.5 6.5
104.0
14.28
52 011 Traverse 38 mm 1.340 298.2 6.5
14.29
21.79
52 012 Traverse 68 mm 1.665 358.2 6.5
48.41
13.22
52 013 Traverse 33 mm 1.317 289.3 6.5
13.73
20.73
52 014 Traverse 63 mm 1.641 349.8 6.5
46.56
70
C.N.E.R.I.B.
PAO - CNERIB
ISBN 978-9961-845-98-1