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CONTRE : EN PRESENCE DU : TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE PARIS MEeMOIRE EN TRIPLIQUE UAssociation pour la protection du patrimoine de Copernic (ci-aprés VAPPC) Ayant pour avoca’ HMS AVOCATS Maitre Marc BELLANGER Avocat au Barreau de Paris 140, boulevard Haussmann 75008 PARIS Tél, : 01.85.65.32.65 Le préfet de la région d’lle-de-France Ministre de la Culture Instance n* 1903966/5-4 L’Association entend répondre aux derniéres écritures en réplique produites par Monsieur le Préfet de la Région d’lle-de-France. |. A TITRE PRINCIPAL, ET SUR L'IRRECEVABILITE DE LA REQUETE Le Préfet ne développe aucun élément nouveau de nature a contester la qualité & agir de Madame Eva HEIN-KUNZE pour le compte de l'association requérante. Contrairement & ce que soutient le Préfet, l'association a apporté tous les éléments nécessaires puisqu’elle a produit les Statuts de l'association qui lui conférent un intérét 8 agir au titre de l'article 25 (cf. production n° 4), une attestation en date du 24 février 2019 établie par les membres du bureau de l'association qui autorise expressément Madame HEIN-KUNZE a représenter l'association en justice (cf. production n° 4 bis) et enfin il n’est pas contesté que Maciame HEIN-KUNZE est bien l’actuelle Présidente de l'association requérante. Il. = SUR LE FOND 11.1 ~ SUR LA LEGALITE EXTERNE ET SUR LE DEFAUT D’INFORMATION DU MAIRE DU XvIéme ARRONDISSEMENT Le Préfet confirme dans ses écritures que le Maire du XVIéme arrondissement n’a nullement été consulté alors que c'est I'arrondissement d’implantation de la Synagogue Copernic. Pour toute défense et pour justifier que le moyen n’est pas fondé, Monsieur le Préfet indique que c'est Monsieur Jean-Pierre LECOCQ, Maire du Viéme arrondissement de Paris, vice- président du Conseil départemental de Paris, qui aurait représenté Madame Véronique LEVIEUX, adjointe 2 la mairie de Paris chargée du patrimoine a la réunion du 27 septembre 2018 de la Commission Régionale du Patrimoine et de l’Architecture d'Ile-de-France. Le moyen est donc particuliérement fondé. En effet, en application des dispositions de Varticle R. 611-28 du Code du Patrimoine, il est bien indiqué expressément que « la commune ou Métablissement public de coopération intercommunale compétent en matiére de Plon Local d’Urbanisme, de documents d'urbanismes en tenant lieu et de cartes communoles, ainsi que l'autorité compétente en matiére d’autorisation en matiére d’urbanisme, sont informés de ordre du jour qui les concerne et sont entendus par la Commission si elles en font Ia demande ». Il ressort trés clairement de ce texte que si la ville de Paris et le Maire de Paris est bien lautorité compétente en matiére d’autorisation d’urbanisme, au sens des dispositions de Varticle R, 611-28 du Code du Patrimoine, il n’en demeure pas moins que si le texte ajoute avec le terme « ainsi » que la commune compétente en matiére de Plan Local d’Urbanisme doit également étre informée de l’ordre du jour et entendue par la Commission, il s’agit de Vautorité représentant la commune sur le territoire d’implantation du projet, et &ce titre c’est bien le Maire du XVléme arrondissement qui aurait dé étre informé, lequel est d’ailleurs toujours obligatoirement consulté en cas d’élaboration de révision ou de modification du Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris, et il est bien le représentant élu au suffrage universel des habitants de son arrondissement. De ce fait, que Monsieur Jean-Pierre LECOCQ, Maire du Viéme arrondissement, ait été informé et présent a cette réunion du 27 septembre 2018 n’est pas de nature a affecter le vice établi d'aprés les écritures préfectorales, selon lesquelles le Maire du XVléme arrondissement, lieu d'implantation de la synagogue située au 24 rue Copernic a Paris dans le xViéme arrondissement, n’a nullement été informé ni convoqué a cette réunion. Or, il est bien évident que seul le Maire du XVléme arrondissement et non du Viéme était habilité afin de faire valoir le point de vue de l’administration communale compte tenu de la situation du bien dont le projet de classement et d'inscription était examiné par la Commission, et que cette absence de convocation et d'information est une formalité substantielle dont I'omission est de nature a vicier la procédure suivie en l'espece. Le Tribunal ne pourra donc que constater que le Préfet n’a pas respecté les dispositions de Particle R. 611-28 du Code du Patrimoine en informant nullement, ni ne convoquant, le Maire du Xvléme arrondissement et ce nonobstant que l'autorité compétente en matiére dautorisation d’urbanisme, c’est-d-dire la Ville de Paris, ait été représentée a cette séance. Le moyen tiré du vice de procédure sera done retenu. 11.2. — SUR V'INSUFFISANCE DE MOTIVATION MANIFESTE DE LA DECISION DE REFUS DE CLASSEMENT ATTAQUEE La encore le moyen est manifestement fondé, puisque si une décision de classement ne revét as un caractére individuel mais présente un caractére réglementaire, tel n’est pas le cas d'une décision expresse de refus de classement qui répond 4 une demande individuelle d’une personne morale ayant intérét a solliciter une protection au titre de la protection du patrimoine C'est en effet une aberration de soutenir qu'une demande individuelle & laquelle on répond par une décision défavorable perdrait son caractére de décision individuelle défavorable, Et de ce fait, en application d’une jurisprudence constante, cette décision devait bien étre motivée, ce qu'elle n’est manifestement pas. En effet, il ne suffit pas que la décision mentionne la disposition du Livre VI — titre | du Code du Patrimoine, et qu'elle indique que la synagogue ne réunit pas les critéres requis par la loi pour justifier un refus de protection au titres des monuments historiques. Force est de constater en effet, en l’espéce, que la délégation permanente de la commission Régionale du Patrimoine et de I’Architecture, a certes émis un avis défavorable ala mesure de protection sollicitée par lAPPC, mais n’a exposé aucune raison, ni le moindre motif. Nul ne pourrait soutenir en effet qu’en se bornant 4 indiquer que la synagogue ne réunissait pas tous les critéres requis pour justifier une protection au titre des monuments historiques la Commission a motivé cette décision Etil en va de méme de la décision du Ministre de la Culture du 30 janvier 2019 qui n’a repris que I’avis de ladite Commission. Le moyen tiré de l'insuffisance de motivation sera donc retenu par le Tribunal, Il, = SUR LA LEGALITE INTERNE Monsieur le Préfet persiste a soutenir qu’il n'a commis aucune erreur d’appréciation en refusant d’inscrire la synagogue de la rue Copernic. Et pour ce faire, Monsieur le Préfet écarte Vexpertise rédigée par Monsieur Dominique JARASSE, Professeur d'Histoire de VArt Contemporain & I'Université de Bordeaux-Montaigne, au motif que, d’une part cette expertise aurait été commandée par l'association pour la protection du patrimoine de Copernic, dans unique objectif de promouvoir inscription de ia synagogue au titre des monuments historiques au sens de l'article L. 621-25 du Code du Patrimoine, et que, d’autre part, cette étude aurait été réalisée au mois d’avril 2020 et serait donc postérieure 2 la décision initiale du 17 octobre 2018 et a la décision de rejet du recours hiérarchique prise par la Ministre de la Culture. Ce raisonnement est assez curieux puisque précisément le juge administratif, pour apprécier sil'administration a commis une erreur d’appréciation, doit se fonder sur les documents qui sont produits par les parties et qui sont de nature & établir que le document en question, nonobstant I’analyse faite par les membres de la délégation permanente de la section protection et valorisation de l'architecture et du patrimoine immobilier de la Commission régionale du patrimoine et de l'architecture d'lle-de-France, est de nature & remettre en cause absence d’intér&t historique, artistique, cultuel et culturel de Védifice. D’ailleurs Monsieur le Préfet & cours d’arguments se réfugie derriare la compétence et la qualification imminente des membres de cette délégation permanente en rappelant que celle- ci était composée notamment de la Directrice régionale adjointe aux affaires culturelles d’lle- de-France, du Conservateur régional des monuments historiques, d’ une Conservatrice en chef du patrimoine, d’un Architecte des batiments de France, de la Chef du service Patrimoine et Inventaire de la Région Ile-de-France, de la Maitresse de conférence a |'Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris La Villette, et d’une Professeure honoraire d'Histoire de Art et d'Histoire du Patrimoine, Cependant, force est de constater que la formation des participants cette commission d'Histoire de |’Art tournée vers le 19®* siécle et marquée par la tradition d'un catholicisme ne leur permet pas de comprendre nécessairement la culture juive, et face a la faiblesse de argumentaire du service du Patrimoine, l'exposante a produit des expertises de spécialistes connus dans le domaine de histoire de l'architecture contemporaine et du patrimoine, insistant également sur le patrimoine religieux juif qui est souvent mal compris par administration. Il est inutile de rappeler que Monsieur Dominique JARASSE est un expert en la matiére, que Monsieur Frangois LOYER dont l'expertise a été produite est également membre de la Commission nationale du patrimoine et de I'architecture, et I'exposante entend également produire de nouvelles expertises pour démontrer ‘erreur d’appréciation commise par le Préfet. Clest ainsi que face a la faiblesse évidente de l'argumentaire des services du Patrimoine, Monsieur Dominique JARASSE a dénoncé le défaut de réflexion de cette Commission sur ce « Qu’est une synagogue pour les premiers qul, lors des campagnes de souvegarde, ont oublié deux types essentiels de synagogue; défout de transmission des valeurs identitaires et mémorielles qu'elle concrétise pour les seconds ... ». Et Monsieur JARASSE de poursuivre, « outre son indéniable dynamisme, la synagogue de la rue Copernic est restée le cadre historique d’une composante du judaisme francais, un monument symbolique du libéralisme et enfin un lieu de mémoire national & travers les stigmates de la guerre et de attentat de 1980 », Mais pour ce dernier cette synagogue est également caractéristique d'une architecture moderne, rationaliste et art déco, ce qu’a pu également relever Monsieur Francois LOYER précité. Avec une autorité que nul ne saurait contester, Francois LOYER a défini Marcel LEMARIER (1864-1941) comme un Architecte remarquable adepte du rationalisme et spécialiste des ossatures en béton. Il rappelle sa direction des postes, et surtout son thédtre nouveau. « Utilisant le béton, LEMARIER dessine des structures portantes audacieuses avec des porte-d-faux qui répondent & un programme complexe, batir une synagogue encaissée dans une cour. est remarquable que cette option moderniste, qui allait é l'encontre de la tendance encore dominante des synagogues concues sur le modele des églises, se trouve en parfaite adéquation avec les principes rationalistes et modernes défendus par le Rabin fondateur de 'Ulif Louis Germain LEVY. LEMARIER réussit & dégager un espace d’environ 12,50 métres de largeur sur 12,80 métres de profondeur sans pilier, la tribune étant en porte-d-faux et également & trouver un mode d’éclairage zénithal grace a une verriére et é un lanterneau central de 8 baies qui donnent @ la salle de culte une atmosphere originale. Le second trait de modernité tient a 'adoption de esthétique Art déco qui orne ses structures béton fonctionnelles. La grande verriére qui domine l'arche sainte renfermant les rouleaux de {a Tora et Vestrade dévolue aux lectures et aux préches, restaurée avec les attentats, est le motif décoratif le plus marquant signé JP TRANCHANT, elle est composée dans une dominante jaune réhaussée de quelques traits bleu ; en son centre est placé un Maguen David, étoile 4 6 pointes en passe de devenir le symbole julf majeur, autour duquel rayonne une gloire ; devant les tables de Ia loi qui couronnent 'arche sainte. Une décoration é forte valeur symbolique se répand sur les murs .. Ces stucs blanc et or sont ornés de motifs végétaux géomeétrisés, selon les formes typiques de art déco. Crest une originalité, car en France en dehors de la petite synagogue de Vichy, aucune synagogue ne présente ce caractére et c'est indéniablement une marque d’intégration aux goiits de la société ambiante, le tout avec beaucoup de sobriété... » (Cf. production n° 16 ~ Dominique JURASSE et la préservation de larchitecture du Xxéme siécle — Menaces sur les documents - Société pour la Protection des Paysages et de Esthétique de la France et Production n* 17 : Atrium ~ Patrimoine et restauration). Madame Agnés CAILLIAU, Architecte du Patrimoine, a également relevé que : « Intérét mémoriel et historique : la synagogue de Ia rue Copernic est un lieu de mémoire, pour l’histoire qui trouve une raisonnance percutante dans ’histoire récente et dramatique des attentats. Le nom de la rue de Copernic est désormais associé & son histoire. Ce témoignage vivant que permet architecture qui est donnée 4 voir et a toucher pour tous, pour les historiens, les chercheurs, les étudiants etc... Un terrain artistique : ’étude de la coupe de la synagogue montre beaucoup d’habileté de la part de son mottre d’ceuvre pour aménager en coeur d’un ilot urbain trés serré, un lieu cultuel, cryptique éclairé par une grande verriére zénithale suspendue. Le résultat est illustratif de cet art de ia distribution a la francaise, associant espace et lumiére avec habileté, Expression et modernité : I’histoire des religions est souvent synonyme d’archaisme. Pourtant au-delé de sa facade, la synagogue de Ia rue Copernic est une expression évidente des prémices de la modernité avec une expression art décorative savoureuse dans un lieu cultuel .. » (Cf. production n° 18). De la méme maniére, Monsieur Marc SOLERANSKI, Historien d'Art et écrivain, a insisté sur la place de la synagogue Copernic dans le mouvement d'Art déco qui reste souvent incompris, et d’ailleurs souvent confondu avec l'art nouveau. Or, en réalité, art déco est une abréviation de I'exposition des arts décoratifs de 1925 ayant fait triompher une esthétique moderne et épurée, Dans la mouvance de cet art, Monsieur SOLERANSKI a pu relever en ce qui concerne la synagogue Copernic que : « La synagogue de la rue Copernic présente une esthétique hybride, née de I'association entre Marcel LEMARIER et les verriéres de TRANCHANT, entre un architecte issu de l'art nouveau modeéré, et le pur style Art déco, Uharmonie qui en résulte rend ce décor unique en son genre. Il est intéressant de noter que Marcel LEMARIER a été blessé pendant la grande guerre, ce qui lui donne un point commun avec Guillaume APPOLINAIRE et Fernand LEGER. La sobriété de son travail pour I'Union Libérale Israélite de France est en rupture avec a plupart des autres synagogues parisiennes qui relevent du pittoresque orientalisant du 19** siécie, Sur les murs blancs, les inscriptions calligraphiées et les bas-reliefs dorés représentant la Ménorah, la coupe du Sabbat et d'autres symboles dont Ia stylisotion se rapproche du cubisme, donnent 4 la salle aspect d’un temple égyptien réhaussé de hiéroglyphes. Les frises autour du Aron Ha Quodech répétent des marguerites dorées 4 la signification énigmatique qui peuvent étre comparées & des ornements prisés dans les années 1920. Jeanine LANVIN multiplie les marguerites dans ses créations comme dans les architectures qui lui sont dédiées en hommage 4 sa fille Marguerite. Mais la référence archéologique peut encore étre évoquée, car les frises de Marguerite proviennent des décors de briques émaillées du Palais de Darius 1” a Suse (6** siécle avant JC) remontés au Louvre. Le vitrail de Pierre-Jules TRANCHANT, @ I’étoile de David rayonnante, appartient a la tradition chrétienne des gloires baroques ow des vitraux jaunes disposés en étoile occupent ‘ouverture centrale d’une architecture religieuse. Le Bernin en a donné le modéle & la Basilique Saint-Pierre de Rome au 17% Siécle, avant d’étre diffusé dans de nombreux édifices de culte, @ travers le Monde. Uinterprétation de TRANCHANT en est Ia version Art déco, avec son emboitement de formes géométriques qui invite & I'abstraction de la pensée comme @ la contemplation spirituelle. La synagogue Copernic présente un toit en terrasse propre a VArt déco, auquel s‘ajoute exploitation exceptionnelle d’un puit de lumiére donnant un éclairage zénithal. La lanterne posée sur le toit plat, gréce aux prouesses techniques du béton armée, rappelle 4 la fois les verrires dans les paquebots transatlantiques et I’éclairage des temples antiques, ce qui renoue avec un style qui recherche les origines de 'architecture tout en innovant ... Souhaitons que I'ceuvre de LEMARIER et TRANCHANT soit préservée, non seulement comme un lieu symbolique de la communauté juive libérale de France, mais comme un témoignage artistique eppartenant, toute culture confondue, au patrimoine de I'humanité ... » (ef. production n° 19: témoignage de M. Marc SOLERANSKI, Historien d’Art et écrivain « Le style 1925 et Ia place de Copernic dans Je mouvement Art déco). Monsieur Hervé DOUCET, Maitre de Conférence en Histoire de I'Art contemporain & PUniversité de Strasbourg, a également insisté sur la circonstance que : « La qualité d'un batiment ne se juge pas uniquement é la monumentalité de sa facade ou de la célébrité de son architecture. Sa valeur peut résider dans la parfaite adaptation de son architecture & sa destination et le talent du maitre d’ceuvre 4 tirer le meilleur porti par des interventions techniques, volumétriques ou formelles de contraintes @ priori rédhibitoires. Par-dela ses indéniables qualités architecturales, la synagogue de la rue Copernic est également 6 plusieurs titres, un lieu de mémoire de premier plan. Non seulement la synagogue par son architecture et son décor témoigne de pratiques cultuels de union libéral israélites, mais ses murs portent les stigmates de périodes sombres de I’histoire francaise. En 1941, et en 1981, la synagogue a été Ia cible de deux attentats. Cette qualité de témoin devrait justifier d elle seule la conservation de intégralité de la synagogue » (Cf. production n° 20). Et dans le méme sens encore, par jugement du 2 juin 2020 du Tribunal judiciaire de Paris, déboutant I'Ulif de toutes ses demandes a I’encontre de l'association requérante, les juges purent relever dans leur décision au regard des pices produites par les parties que : «En Fespéce, il n’est pas contestable que lobjet statutaire de l'association APPC consiste & protéger le patrimoine architectural de la synagogue Copernic, dont il est également difficilement contestable que bien que non classé monument historique, édifice conserve aujourd'hui de nombreuses caractéristiques décoratives de pur style Art déco réalisées par les artistes les plus prestigieux de ’époque et qui constituent des chefs-d'ceuvre de virtuosité artistique et technique, outre Ja dimension historique attachée au batiment dans son ensemble ...» Gugement du 2 juin 2020, Tribunal Judiciaire de Paris, RG n° 18/14961 ~ cf. production n° 21) Cette conclusion du Tribunal judiciaire de Paris se passe de tout commentaire et va a encontre de l'analyse de Monsieur le Préfet qui considére contre tous ces experts qu'il n'a as entaché sa décision d’erreur manifeste d’appréciation en se bornant & suivre ’avis non motivé des membres de la délégation permanente de la Commission régionale du patrimoine et de architecture d'lle-de-France, et qui se contente d’affirmer que en V'espéce administration a « adopté une position constante en considérant que la synagogue que la rue Copernic ne doit pas étre protégée au titre des monuments historiques ». Le Tribunal appréciera et il a suffisamment d’éléments et d’expertises contraires apportées par de véritables experts concernant la nature et les caractéristiques de la synagogue de la ue Copernic pour censurer les décisions attaquées par l'association, et les permis de démolir étant en cours de délivrance par la ville de Paris, le Tribunal a désormais une responsabilité historique pour sauver ou non cette synagogue. PAR CES MOTIFS, et tous autres a produire, déduire ou suppléer au besoin méme d'office, VAssociation pour la Protection du Patrimoine de Copernic (APPC) persiste dans ses précédentes conclusions. Avec toutes conséquences de droit. Marc BELLANGER Avocat Associé BORDEREAU DES PIECES COMMUNIQUEES Production n° 16 : Dominique JURASSE et Ia préservation de I’architecture du Xxéme siecle ~ Menaces sur les documents ~ Société pour la Protection des Paysages et de I’Esthétique de la France et Production n° 17 : Atrium — Patrimoine et restauration Production n° 18 : Lettre de Mme Agnés CAILLIAU du 20 septembre 2018 4 Mme DA COSTA Production n* 19 : Témoignage de M. Marc SOLERANSKI, Historien d’Art et écrivain « Le style 1925 et la place de Copernic dans le mouvement Art déco Production n° 20: Monsieur Hervé DOUCET, Maftre de Conférence en Histoire de I’Art contemporain & l'Université de Strasbourg : Un patrimoine architectural exceptionnel, un fieu de mémoire unique Production n * 21 : jugement du 2 juin 2020 du Tribunal Judiciaire de Paris 10

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