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Réanimation 2001 ;10:439-44 © 2001 Eaton scienifigucs et midcles sever SAS, Tous duit ers S164-6756(01)00138-4NWS LIVRES Toxicologie clinique ‘Sous la direction de C. Bismuth. F Baud, F Cons, 8. Daly, J Frejavile, A Gari, , Jaeger Pai: Medecine Sciences Fammarin : 2000, 660 FF ou 99,09 €, 1056 pages, 70ilutations par E Schneider Parmi tous les produits qui peu- vent étre absorbés, inhalés ou projetés, quels sont ceux qui sont toxiques et que faire en premigre urgence ? La cinquiéme édition attendue de cet ouvrage a éé complétement remanige et mise A jour, prenant en compte le pro- digicux développement des subs- tances chimiques en une décen- nie, quil sagisse de psychotropes et des autres médicaments, des produits domestiques, industriels ou phytosanitaires, implication de plus en plus fréquente des molecules toxiques dans la modifi- cation de notre environnement, [extension des com- portements addictifs dans les populations humains, enfin la responsabilité des toxiques de mieux en micux reconnue dans les pathologies chroniques. Cet ‘ouvrage actuel permet ainsi & tous les médecins de pré= voir rapidement les suites possibles d'une intoxication cet de connattre les gestes & faire devant un accident de travail, une tentative de suicide, un enfant intoxiqué, etc. Les différents produits sont regroupés par classe et tous les aspects biologiques, cliniques et toxiques sont analysés, Les auteurs ont gardé le plan qui fait route lori- ginalité de Pouvrage: premitre partic de sémiologic et thérapeutique des intoxications quel qu’en soit agent, deurxiéme partie de toxicologie clinique avec cing grandes, sections: médicaments, produits domestiques, animaux —plances, champignons —agents chimiques, produits phytosanitaires — produits industriels. Le volumineux index en fin d’ouvrage sépare la longue liste des produits non toxiques et renvoie & la substance traitée; au total pres de 1 500 substances sont ainsi étudiges. Cette nouvelle édition, particuliérement exhaustive et pratique trouvera sa place dans tous les services LU ET VU POUR VOUS urgence et de réanimation des centres hospitaliers et clinique. Louvrage s‘adresse par ailleurs & un large public: toxicologues, pharmaciens, médecins de garde des hépitaux, médecins des centres antipoisons, méd du travail et médecins légistes ; il concerne aussi tous cccux qui sont appelés & synthétiser, contréler, expéri- menter, vendre et réglementer les substances chimic ques du XXlsiécle. Ce livre sese vu décemer le prix du meilleur ‘ouvrage des disciplines médicales et pharmaceutiques de langue frangaise pour Tannée 2000 par la revue Prescrire (qui a analysé 396 ouvrages répertoriés). Nutrition artificielle de l'adulte ‘Sous a direction de X. Leverve, J. Cosnes, P Emy, M. Hasselmann Berti Springer Verlag ; 2001 (a parate en jl). 900 p. par F Schneider La seconde édition de ce traité va étre disponible au début de Iété 2001. Cette nouvelle version d'un traité dont la premitre édition est parue en 1998, sera pré- sente au catalogue des éditions Springer-Verlag. Ouvrage collectif publié sous l’égide de la Société fran- cophone de nutrition entérale et parentérale, il a été coordonné par Xavier Leverve entouré de Jacques Cosnes, Philippe Emny et Michel Hasselmann, Cent quatorze auteurs, parmi les meilleurs scientifiques francophones du domaine, ont contribué a cette réali- sation qui est 4 la fois un traité de physiologic métabo- lique, complet et détaillé, un manuel pratique concer- nant les techniques de nutrition artificielle, entérale et parentérale, et leur utilisation au quotidien, et un ouvrage de thérapeutique envisageant les spécificicés des différentes pathologies pour lesquelles un suppore nutritionnel spécifique et adapté est requis. Les connaissances contenues dans cet ouvrage de plus de 900 pages sont réparties en trois sections : physiologic et physiopathologie (coordonnée par X. Leverve), techniques de nutrition artficielle (coor- donnée par J. Cosnes) et nutrition artificielle et pacho- logies (coordonnée par P. Erny). Les 75 chapitres vont des bases biochimiques jusqu’aux aspects déthique en nen passant par la description clinique des différentes pathologies impliquécs. 440 Li ee vu pour vous Aucdeld des qualités scientifiques réelles et bien apparentes tout au long de cet ouvrage, il faut soul gner et saluer les choix techniques qui ont té faits pour en renforeer le caractére pédagogique. Ainsi, cha- que chapitre s'ouvre par un. encadré intitulé «Tessentiel de la question », qui en quelques lignes donne un résumé de ce que chacun doit savoir de la question. Le texte est émaillé de différents encarts con- cernant des aspects historiques, anecdotiques ou des cexemples, ce qui permet d'illustrer et dlaérer le texte. Enfin, & cdté de V'abondante littérature citée, quelques ‘ouvrages de références générales sont mis en exergue & lafin de la plupare des différents chapitres. Derrigre un titre qui pourrait faire penser qu'il sagit d'un ouvrage hautement spécialisé destin€ & une petite frange d’hyperspécialistes « pointus », se cache tun traité généraliste de métabolisme en physiologic ‘comme en pathologie, dans lequel les aspects cliniques des relations entre les atteintes nutritionnelles et le traitement des maladies sont particulitrement bien présentés, INTERNET Construire un site web : quelles sont les informations de base a connaitre ? ‘A. Gouchot,P Griesinger-Couchot lznoweb.com, 16, rue du Saule, 66700 Mulhouse, France Dans les trois premiers articles de cette série ont é&é présentés les différents. modes de consommation d'Incernet : courrier électronique, newsgrousp et web. Linternaute averti peut passer du stade de consomma- tcur d'information & celui de producteur de contenu pour le web. On peur distinguer trois niveaux de complexité: la page personnelle simple, élaborée et le site propre. Pour diffuser du contenu sur le web, il faut un ordi- nateur disposant d'une connexion fixe & Internet, et un logiciel serveur. Ces deux conditions sont rarement remplies par un utilisateur individuel : la plupart du temps, la connexion par modem est intermittente et les connexions permanentes comme I'ADSL (Asym- metrical Digital Subscriber Line) ont une adresse IP (Internet Protocol) [1] qui varie dans le temps. Lihebergement d'un site web est done une affaire de Les pages personnelles: pour débuter Le premier niveau de création d'un site est la « page personnelle» qui est proposée par la plupart des grands fournisseurs d’accés Internet (wanadoo. club- internetcfr etc!) ou par les sites de communauté, dont objet est de fédérer les eréateurs de sites : chez.com, multimania fr, ifrance.com. Des modeéles simples sont proposés: album photo, curriculum vitae, etc. Le debutant peut créer facilement en quelques minutes son premier site web en répondant quelques ques- tions, sans aucun logiciel spécialisé. On peut se limier a des pages constituées uniquement de texte, mais eres rapidement le besoin d’entichissement par de image apparait. A ce stade, les seules notions techniques qu'il faut maicriser sont celles de la taille et du format des photos. Pour pouvoir safficher rapidement, une photo destinge au web doit avoir une résolution de 72 dpi (dot per inch: nombre de points élémentaires dimage par pouce). En effet, plus la résolution d'une image ese élevée, plus la taille du fichier correspondant est importante, et donc plus Paffichage est long. Tous les logiciels de traitement dimage (Photoshop, Paine Shop Pro, etc.) permettent les modifications de taille ec de format. Le format le plus courant pour les images web est le JPEG (Joint Picture Expert Group). Les images numériques, qu’elles proviennent d'un logiciel de dessin, d’un appateil photographique numérique ‘ou quielles aient été numérisées & Paide d'un scanner sont donc enregistrées sur le disque de l'utilisateur local sous forme d'un fichier JPG. Pour que le serveur ppuisse afficher ces images dans une page, il faut ensuite les lui envoyer par transfert de fichier (File Transfer Protocol), ou, plus simplement, depuis le navigareur web, Le mode opératoire précis dépend du serveur recenu. Une fois texte et images transférés sur le ser- ‘veut; la page personnelle est préte tre consultée. Son adresse est celle du prestataire d’hébergement (par exemple hep ://- www.chez.com/pagries). Cette pre- mitre étape est gratifiante par sa simplicité d’utilisa- tion et son retour immédiat, elle est toutefois limitée aux seules pages types définies par le prestataire. Pour aller plus loin, il est nécessaire d'utiliser un logiciel de composition de pages Internet. HTML : le langage du web These ce stade utile de préciser la nature et le contenu dune page web. C'est un fichier texte conforme & une 1 Saul’ mention contrare les sites cités sous rox.yy sont accesi- les par hep : Hwwwacoryy Lec vu pour vous a grammaire particulitre: Hypertext. Markup Lan- guage (HTML). Au depart, ce langage est congu pour présenter du texte de fagon structurée, un pew & la maniére d’un plan déwillé. Le texte est délimité par des balises qui definissent la place de chaque section dans le document. Les balises sont encadrées par les caractties <>? ainsi, une page web commence tou- ian gas fs bales heals of dlc ws psc par a balise . Le systéme de balise fonctionne comme des parenthéses: est la parenthése ouvrante et < /balise> la balise de fermeture. Une page comporte deux sections : une en-téte (entre les balises et ), et un corps entre et . Len-téte contient au minimum un titre (balise < cie> ), le comps est le contenu de la page pro- prement dite La balise < img> décrit emplacement d'une image sous forme de son Uniform Resource Locator (URL). Une pgs minimis poss ee ~ ; =< title> mini page < /title> 5 ~ ; = . Une petite page de demo — 5 = 5 . Liaffichage correspondant est celui de la figure 1. Il existe de nombreuses balises décrivant les tableaux, les formulaires, les données... Le langage HTML s'enti- chit périodiquement de nouveaux types, leur deserip- tion exhaustive dépasserat le cadre de ce travail [3, 4] et n'est pas indispensable pour créer un site. Ein effet, silfon peut écrire une page minimum comme celle cic dessus avec un simple traitement de texte, lenrichisse- ment des contenus induit une complexité qui rend aécessaire Pusage d'un outil spécialisé, Il en existe de trés nombreux sur le marché : on peut citer FrontPage qui fait partie de la suite bureautique Office de Micro- soft. Cet éditeur est 3 la fois simple & utiliser pout les débutants et suffisamment puissant pour gérer un site complexe. Il gere trois fonctions indispensables a la création d'un site: la création de pages, lenvoi au ser- veur et administration du site. La partie création de page fonctionne un peu comme un traitement de texte spécialisé: elle permet de saisir le contenu de la page ou de importer depuis d'autres outils du méme éi- teur, de construire des tableaux et dinclure des images EES Fe) cAWINDOWS\Bureax\domo hin Une petite page de demo Figure 1. Exemple d'afichage d'une mini-page ct des fonds de page. Le transfert de fichier est assuré par un client FTP intégeé qui transfere aucomatique- ment tous les fichiers liés & une page, la partie gestion de site présente la particularité de représenter graphi- quement les liens entre les pages du site web en cours de construction. Un autre programme de gestion de pages est Namo Web Editor, qui, outre les trois fone- tions deja ctées, gire le traitement des images : mise aux bonnes taille ec résolution, création de boutons et de barres de navigation, tableaux et méme, réalisation de graphiques pour illustrer des donnges. Un site web a part entire La manitre la plus aboutie de diffuser de Vinformation sur le web consiste & avoir un site web avec son propre nom de domaine. Pour quelques centaines de francs, chacun peut étre propriétaire d'un nom de domaine pourvu qu'il respecte quelques régles. Les noms en -com, .net, .org, sont gérés par 'TCANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers wwncicann.org) basée aux Etats-Unis qui donne délé- gation a différentes sociétés pour enregistrer les noms de domaine (en France : France Telecom, Nordnet ec Gandi). La regle est celle du « premier arrivé, premier servi» Cesea-dire qu'il suffic que le nom n’existe pas pour quiil soit atcribué, ce qui devient de plus en plus 42 Li ee vu pour vous difficile & trouver; il existe plusieurs millions de noms cexistants et coutes les combinaisons de deux et trois lettres possibles en .com sont deja prises! La gestion des noms en .fi est assurée par AFNIC (Association, frangaise pour le nommage internet en coopération ; www.nicli) qui impose quelques régles supplémen- taires : une association est répertoriée en asso.fe, une marque en tm et pour obtenir un nom xxx, il faut avoir une société ou une enseigne du méme nom. Les formalités techniques et administratives liges & Venre- gistrement d'un nouveau nom de domaine sont Taffaire du prestataire d’hébergement. De la société de service informatique & la « web agency » publicitaire, Voffre est large, mais il est également possible de créer ecd’adminiscrer son site web entigrement en ligne. Par exemple, online.fr offre une prestation complice Ahebergement de site, avec mail et FTP entidrement gétée depuis le web, pourva que l'utilisateur aecepre tun support technique limité & 'échange de mails. On le voit, la démocratisation du web ne se limite pas a sa diffusion, Avec les outils et les prestations dis- ponibles sur le marché, la création de sites et la diffu- sion d'informations sur le web sont devenues accessi- bles & un erés large public. References 1 Couchot A. Internet Notions fondamentales. Réaitnation 20003 1: 136. 2 Conte PRéwsi son Sie Wb, Pats: Fyolles 2000. 3 Augicr M. HTML :le Langage a Web. ais: PUE 1998, 44 Musciano C, HTML: I erence, Pars: O'Reilly 2001 INFORMATIONS Partir a 'étranger : pourquoi, aU, quand, comment ? P Vignon' et la Commission jeunes de la Société de réanimation de langue rangaise ‘Réanimation polyvalente, centre hospitalier universitaire Dupuytren, 2, avenue Martn-LutherKng, 67042 Limoges cede, France ‘Communication présentée lors de la demi-journée des commis- sions de la Socité de réanimation de langue trangaise (SALF), 16 janvier 2001, CNIT Pats La Détense, Un nombre grandissant de médecins en formation, en particulier des réanimateurs, décident d’effectuer un séjour 4 'étranger au cours de leur carritre. Pour un tel projet, la motivation est essentielle, mais pas suffi- sante. Sans elle, le projet n'aboutit généralement pas. Néanmoins, une motivation sans faille ne garantit pas non plus la réussite du projer si certaines précautions ne sont pas prises. Ce texte est destiné & rappeler un certain nombre de ces précautions et & guider le réani- mateur en formation ou dgja en poste qui projette de réaliser un séjour & I’étranger dans un but profession- nel Pourquoi partir Les motivations peuvent étre txts variables. I sagic bien souvent d'une étape professionnelle cruciale pré- conisée dans la préparation & une carrigre académique [1]. Dans d'autres cas, est un désir individuel ou familial de vivre une expérience professionnelle et per- sonnelle & létranger, voire une opportunité ponctuelle qui ese Porigine du projet. Liintérét professionnel essentiel_ d'un séjour a Vetranger est de participer & des projets de recherche clinique ou fondamentale. La participation éventuelle a Tactivité clinique n'a habituellement qu'un, but financier. Cela est plus facile en Europe qu’aux Etats- Unis oii il fut obtenir une certification qui offre Péquivalence du diplome médical améticain (2]. Oi partir ? Lorsque le but du séjour 'étranger est professionnel et non humanitaire, la destination est habituellement un pays développé européen ou nord-américain. Il existe néanmoins des possibilités d’accueil dans autres continents (Australie, ete Le choix de léquipe d'accueil est évidemment cessentiel. Il dépend avant rout des themes de recherche de cette équipe, mais aussi des réalités locales. Le pré= requis fondamental est d’avoir defini son ou ses poles dintérét personnel dans la spécialité. A partir de ce prétequis, il ese relativement aisé d’établir une liste déquipes daccucil potenticllement intéressantes, La renommée, volontiers internationale, des chefs d’équi- pes d'accueil et leurs publications antérieures permet- tent d'orienter les choix. Il faut privilégier les expé- riences de médecins frangais qui ont déja eravaillé au sein d’une équipe pressentie. Ceci permet d’éviter bon nombre de désillusions, une fois arrivé sur site, Une relation préexistante entre ['équipe frangaise et Péquipe d’accueil est évidemment une situation idéale, mais peu fréquente. Néanmoins, la plupart des équi- pes acueillant des médecins étrangers dans leurs pro- grammes de recherche sont tis ouvertes & toute Lec vu pour vous 443 proposition sérieusement étayée. Il est ainsi possible de faire acte de candidature, méme en l'absence de recommandations ou de parrainage. L'ouverture esprit mais aussi la perspective davoir une mai decuvre qualifige & bon marché expliquent laccucil de qualité que l'on regoit généralement a l'étranger. Cet avantage est essentiel, pour peu que le candidat con- naisse les limites et les pitges du systéme. En dehors du cas du médecin célibataire, le bon projet de séjour a I’étranger n’est pas un projet person- nel, mais familial. Cela sous-entend une adhésion compléte du conjoint au projet, ce qui est d'autant plus facile & obtenir qu'll tire également bénéfice du séjour A T'étranger. Loin d’étre une contrainte supplé mentaire, cet impératif peut faciliter certains choix dif- ficiles. Enfin, le site géographique est & considérer. Une équipe de recherche prestigicuse sur un site géo- graphique isolé n’est pas un gage d’épanouissement familial sur une longue durée Une fois le choix établi et les premiers contacts pris, il est indispensable de se rendre sur place pour rencon- trer ’équipe d'accueil, visiter son laboratoire et la ville. Ce voyage de quelques jours permet d’étre interview » par Méquipe accueil. Ces entretiens sont destinés & évaluer la motivation du candidat et les raisons de son choix. Si la candidature est retenue, il est alors possible et conseillé de revenir en France avec tun projet de recherche qui facilite les démarches admi- nistratives et la recherche dun financement. Quand partir? Le moment opportun pour envisager un séjour & Péranger ne peut pas étre unanimement défini. I dépend en effet de 'ige, des projets professionnels et de la situation familiale de chacun. Néanmoins, un’ certain nombre de conscils généraux peuvent étre donnés. ‘Afin que le séjour & I'étranger puisse étre profitable, un certain degré d autonomic professionnelle et finan- igre est nécessaire. Llexpérience professionnelle per- met au candidat de générer plus précocement ses pro- pres résultats, voire d’élaborer des projets de recherche en cascade. Dans le domaine de la recherche fonda- mentale, lexpérience préalable d'un cravail dans. un laboratoire frangais est précieuse. Dans des domaines trés spécifiques, tels que la biologie moléculaire, Pautonomie peut étre beaucoup plus longue & acquétie. Le médecin qui tarde trop & partic & 'écranger prend plusieurs risques. Le principal est une perce pro- gressive de motivation au fil du temps. Laucre risque est d’avoir une place et une responsabilité grandissante au sein de l'équipe frangaise ot il exerce, ce qui rend son départ de plus en plus difficile pour le bon fone- tionnement de son service. Enfin, age d’enfants sco- larisés peut constituer une limite supplémentaire, méme s'il existe de nombreuses écoles frangaises dans la plupart des grandes villes européennes ou nord- américaines. L'adapration des enfants au retour en France est généralement rapide et ne constitue pas un obstacle réel, méme lorsqu'ils ont suivi la scolarité du pays d'accueil. Bien souvent, la période choisie pour un séjour & V'éteanger correspond a la fin du clinicat. En raison de Vinvestissement personnel et financier qu'un séjour & Péteanger représente, un contrat dlair doit éere établi par avance entre I'équipe francaise et le candidat. Ce contrat doit bien entendu stipuler la durée du séjour & Péteanger mais aussi Vassurance d’étre réintégré & équipe médicale & son retour sur un poste prédéfini. Si Tavenir des doctorants es sciences est actuellement sombre dans l'ensemble, celui des docteurs en méde- cine partant & létranger avec leur spécialité est généra- Jement bon. La durée optimale du séjour & 'étranger est difficile a définir. Elle est souvent dictée par des contraintes personnelles ou professionnelles. Néanmoins, on peut considérer que six mois est une période trop courte, sauf cas particulier d'une équipe d'accueil européenne dans laquelle le candidat est rapidement intégeé, en particulier ily effectue des séjours répétés. Une durée un an est probablement le minimum requis, en par- ‘culier outre Atlantique. En effet, vaincre Pobstacle initial de la langue, s'intégrer & 'équipe d'accueil et conduire son propre projet de recherche nécessite plu- sieurs mois. C'est & la fin de la premiére année que la productivité scientifique est réelle, pour devenir ensuite exponentielle. Une période de deux 3 trois ans est probablement optimale, mais pas toujours possible ‘a intégrer dans un projet de carriére [1] Comment partir ? Le financement d'un séjour 4 Pétranger reste le point le plus difficile. Malgré une préparation minutieuse, le meédecin revient souvent de son séjour &l'étranger avec un solde débiteur qui peut atteindre plusieurs centai- nes de millers de francs... D'une manitre générale, aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord, le candidat & un séjour & étranger doit assurer au minimum le financement de 444 Li ee vu pour vous la premitre année de recherche. Ce n’est qu’a partir de la deuxiéme année qu'il peut espérer un financement au moins partiel par I'équipe d'accueil. A partir de la troisitme année, le candidat peut méme trouver certai- nes opportunités professionnelles dans le pays accueil. La recherche d'un financement du séjour 4 Péeran- ger doit débuter au moins 18 mois avant le départ. La plupart des bourses, subsides et autres aides financit- res, sont attribudes s limie de dépér de candidacure est habicuellement pré- déxerminée et non modifiable. Le dossier de candida- ture demandé peut étre plus ou moins complet. Il comprend habituellement un curriculum vitae, une lecere de motivation, et surtout un projet de recherche plus ou moins détaillé. Divers organismes médicaux, paramédicaux, industriels ou méme ministétils pro- posent des sources de financement pour des projets médicaux de séjour 2 I'étranger. Les aides financiéres locales et régionales ne doivent pas étre négligées. Plu- sieurs guides annuels répertoriant ces sources de finan- ‘cement sont précieux & consulter'2 tune base annuelle. La date Parallélement & cette recherche de financement, un certain nombre de démarches administratives doit étre réalisé, en particulier pour les séjours aux Etats-Unis. 1. Association nationale des dacteurs sciences. Guide des sides aux formations doctorales ou postdoctorales. Publication annuelle, 16, rue Claude Bernard 75231 Paris cedex 05, France, Repertoire. Bourses et prix de recherche médicale. 82, venue dela résistance, 93340 Le Rainey, France. La rigueur des services d’immigration américains faic quill est indispensable d’obtenir un visa « JI » de cher cheur étranger. Pour cela, il faut au préalable obtenir de Puniversité d'accueil le formulaire IAP-66. Ce for- rmulaire 4 son tour ne peut étre obtenu qu’ Paide d’un projet de recherche. On voit bien que ce projet de recherche, méme s'il ne correspond pas intégralement au projet définiif, est la pitce maitresse qui permet 4 fa fois d’entamer les démarches administratives et de débucer les recherches de financement. Les autzes démarches administratives avant le départ sont domi- nées par la nécessité d’obtenir une assurance maladie satisfaisante pour V'incéressé et route sa famille ‘Au retour en France, la reps administration francaise est indispensable. Il faut notamment se faire connaitre de la Sécurité Sociale, 1c de contact avec Conclusion Le séjour & lécranger est un investissement personnel et financier. Afin d’en garantir la réussite profession- nelle et personnelle, il doit étre préparé a l'avance et équipe d'accueil doie etre soigneusement choisie. La recherche d'une source de financement domine mais ne résume pas les préparatifs. Le retour sur investisse- ment est généralement txts positif, aussi bien au plan professionnel que personnel. 1 Chopin C, Gay R et le Conseil d administration du College rational des ensegnans de rénimation médicale, Caries hos pitalo-univenitaires en réanimation méiale. Reanim Urgences 1996 :5:57-61 Chabot JM. Pour faite ses études de meiecine aux Etats-Unis. Rev Prat 1996 : 46 1993-4

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