Professional Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
B - La société internationale
Pour une vision plus juridique il faut cependant distinguer les activités
pratiquées au sein de la société internationale et sa structure même.
Ainsi, la société internationale c’est un ensemble qui regroupe les sujets
de droit international (Etats et Organisations Inter- Gouvernementales).
La perspective politique selon Guy de la Charrière est que pour les états,
le droit international est un moyen d’atteindre des objectifs. Il n’est pas
un simple facteur externe qui régit leurs comportements, il est un
instrument politique.
Les actes unilatéraux adoptés par les organes plaignés des OIG sont en
principe dépourvus de force juridique, ils ne s’imposent pas aux états.
Certains états aimeraient voir cet état de fait changer.
ASPECT PRELIMINAIRES
La jurisprudence internationale
Le juge international n’est jamais lié par sa propre jurisprudence, la
règle du précédent n’a pas cours même si dans la pratique le juge reste
très souvent sur ses positions.
Il peut être des actes internes ou internationaux, mais la loi doit produire
des effets internationaux pour être un précédent.
Il y a des prises de positions qui sont susceptibles de créer des
précédents comme les déclarations diplomatiques
La cour de la Haie a affirmé dans un arrêt de principe : affaire du lotus
cour permanent des affaires internationales 1927 que l’abstention peut
donner lieu à un précédent de manière implicite mais certaine.
Trois éléments :
- élément temporel : avant on estimait qu’il fallait qu’il ce soit écoulé une
longue période pour que ce soit une coutume, aujourd’hui on observe
qu’une règle de DI peut se former plus rapidement par la coutume que
par le droit conventionnel. Mais il faut un nombre significatif de
précédents.
- concordance des précédents : Si les précédents ne sont pas
concordants, càd s’ils ne sont pas semblables, une pratique, une règle,
ne peut éclore.
La concordance n’exclut pas l’existence de précédents contraires car si
un seul précédent contraire suffisait à paralyser la coutume ça
reviendrait à donner un droit de veto à chaque état.
-élément spatial : la pratique peut être générale (suivie par ts les Etats
du Monde) ou locale (régional : un continent ou bilatéral : 2 pays).
Une pratique grle n’est pas une pratique suivie unanimement par tous
les Etats du monde mais doit être suivie par les Etats « particulièrement
interessés » (CIJ - Plateau continental de la Mer du Nord - 1969).
Pour la pratique locale l’unanimité est plus nécessaire. Plus le cercle des
Etats concernés par la pratique est restreint, plus l’unanimité devient
nécessaire.
b)l’opinio juris
Différentes conceptions :
- réponse de la jurisprudence :
Dans l’affaire du lotus de1927 la CIJ adopte les 2 conceptions
successivement
Dans l’affaire du droit de passage en territoire indien 1960 :
consensualisme
Dans l’affaire du plateau continentale de la mer du Nord 1968:
communautarisme
le problème
Un état peut-il manifester son opposition à l’égard d’une pratique avant
qu’elle ne devienne une règle ?
la jurisprudence
Affaire des pêcheries anglo norvégiennes – CIJ – 1951 : La CIJ a estimé
que même s’il existe une règle de droit international coutumier contraire
à cette méthode, cette règle « apparaît comme inopposable à la
Norvège, celle-ci s’étant toujours élevé contre toute tentative de
l’opposer à la côte Norvégienne. »
l’objection persistante
- caractéristiques : elle doit porter sur une règle à l’état naissant c’est à
dire qui n’a pas encore atteint un degré de maturité..
- Les PGD sont des principes non écrits acceptés par les états dans leur
ordre interne, c’est la convergence des règles de droit interne qui conduit
à adopter un PGD.
Les principes du droit international (PDI) formels sont soit des PGD au
sens de l’article 38 soit des règles coutumières. Ce sont des règles qui en
dépit des atteintes par la pratique n’ont jamais disparus de l’ordre
juridique international. Certains font parti du droit impératif et d’autres
peuvent admettre des dérogations par voie de convention.
Une règle de droit intern. écrit est une règle contenue dans un support
formel qui lie ses destinataires. Ex : Une règle posée dans une
convention intern lie les sujets du droit des gens qui y sont parties.
A.Les conventions internationales
1)généralités
- Convention de vienne sur le droit des traités de 1969 pour les traités
concluent entre les états.
- Convention de vienne sur le droit des traités de 1986 pour les traités
concluent entre états et organisations internationales ou entre
organisations internationales.
Il y a deux phases :
Les négociations :
Aucune règle ne s’impose au négociateur. Le ppe de la liberté fait
autorité.
Les ministres des affaires étrangères jouent un rôle primordial dans
déroulement des négociations.
Pour les traités bilatéraux : les négociations se font entre les instances
gouvernementales.
Pour les traités multilatéraux : les négociations ont lieu au sein de
conférences diplomatiques ou au sein des organisations.
La phase d’authentification
- La signature du représentant de l’Etat
- Le paraphe
- La signature AD REFEREUNDUM : elle doit être confirmation par
l’autorité qui avait habilité l’agent.
- La signature différée : signature après la cérémonie finale et officielle.
Effets de l’authentification
Quand un état signe un traité il n’est pas lié par cette signature sauf
exception. Il a juste une obligation de comportement, il doit se
comporter de bonne foi càd de ne pas mettre à néant l’objet du traité.
Certaines dispositions du traité sont applicables dès la signature comme
par exemple quand une clause finale du traité le prévoit.
Les traités en vigueur lient les parties il s’agit d’une règle coutumière.
La règle « pacta sunt servanda » est selon le droit positif une règle
fondamentale des traités internationaux.
La procédure courte : Un seul acte suffit à engager les sujets de droit
international. Elle peut prendre 2 formes :
Entrée en vigueur :
Enregistrement :
3)cas particuliers
a)les réserves
Arrêt Belilos CEDH 29 avril 1988 : une réserve émise sous le nom de
déclaration interprétative produit tous ses effets car ce n’est pas le libellé
qui importe c’est le contenu. C’est aussi cette position qu’adoptent les
conventions de Vienne.
Exemple de réserve : Les réserves transversales : certains traités
prennent l’individu pour objet et l’état va souhaiter exclure une catégorie
d’individu dans ce cas la réserve va porter sur tous les articles relatifs à
l’individu.
Appréciation
Le droit dérivé
-c’est le droit unilatéralement édicté par un organe de l’organisation
internationale. Il échappe à la convention de Vienne
-les actes sont des résolutions : recommandations ou décisions
Il peut avoir un contenu de caractère substantiel ou constitutionnel
-le droit dérivé, ne peut se former que si les états ont donné leur
consentement. Les simples recommandations n’ont pas de valeur
obligatoire à la différence des décisions
Le juge international peut déclarer que certaines normes sont
obligatoires
A.Les principes
Les règles impératives sont celles dont le respect s’impose aux états.
Ils ne peuvent y déroger ni de manière unilatérale, ni de façon
concertée. Ces règles sont dites « Règles de jus cogens ». Elles
représentent en quelque sorte l’ordre public à l’échelon international.
En droit international il n’y a pas de hiérarchie des sources entre les
règles de droit impératif et les règles de droit supplétif car elles émanent
de la même source. Par contre il y a une hiérarchie des normes car les
règles impératives doivent être respecté par les traités.
a)caractérisation formelle
Règle qui se forme selon un processus coutumier ou a laide d’un PGD
Pas besoin de la caution de l’unanimité des états
b)caractérisation matérielle
Par exemple la règle de l’interdiction de recourir à la force de ce fait une
convention qui prévoirait un recours à la force en cas d’inexécution serait
nulle.
-La partie qui invoque la nullité doit la notifier aux états partis
-Apres un délai de 3 mois : 2 solutions
-s’il n’y a pas d’objection la partie qui a notifié prend la décision qu’elle a
envisagée
-s’il y a une objection les parties doivent rechercher une solution selon
les techniques de l’article 33 de la charte de l’ONU
-s’il n’a pas été permis d’arriver à une solution les parties peuvent saisir
la CIJ
1)position du problème
2)solutions envisageables
3)la jurisprudence
Le principe
Il est interdit de se prévaloir de la violation des règles de compétence
fixées par le droit interne
Exception :
Le consentement est irrégulier s’il y a violation manifeste d’une règle
d’importance fondamentale
L’article 46 reprend une règle coutumière ce qui lie donc tous les états
-la violation du droit interne peut être invoquée par les états
-l’article 27 précise que les dispositions du droit interne peuvent être
invoquées pour justifier la non-exécution d’un traité sauf dans le cas de
l’article 46
En 2002 le CE a affirmé qu’il n’exerçait son control que hors du control
de la constitutionalité d’une loi
2)l’erreur
3)le dol
4)la violence
2 formes
Violence contre le représentant
Exemple du président HACHA chef de l’état tchécoslovaque dans l’entre 2
guerre obligé de conclure un traité avec l’alliance hitlérienne
La menace est faite contre la personne physique et non contre la
personne morale
La violence contre l’état
Dans cet exemple l’alliance hitlérienne avait fait savoir que si le président
HACHA ne signait pas il détruirait la capitale tchécoslovaque
Au départ un traité conclut par la force n’était pas invalide
L’article 2 paragraphe 4 de la charte de l’ONU : interdiction de recourir à
la force
Article 52 de la convention de vienne consacre cette disposition et
déclare « est nul tout traité dont la conclusion a été obtenue par la
menace ou l’emploi de la force… »
Pour les traités de paix actuels
- Traité conclu dans le cadre du conflit au proche orient : Egypte - Israël
1979 et Israël –Jordanie 1994 : ces traités ont été conclut pour
normaliser une situation de paix déjà existent ils n’entrent pas dans le
cadre de l’article 52
- Traité conclu dans le cadre du conflit de l’ex-Yougoslavie : au moment
de l’accord de paix il y a encore des conflits le traité est conclu car la
Bosnie manifeste sa volonté que les hostilités prennent fin : entre dans
le cadre de l’article 52
Ce sont les parties entre elles qui vont prendre une série de mesure pour
annuler le traité
Plusieurs phases :
- Une partie invoque un vice du consentement
- Les autres états parties vont réagir face à cette prétention
Si les états acceptent la parte peut sortir du traité et les parties peuvent
décider de l’annuler
S’il y a une objection : 2 possibilités
-s’ils ne saisissent pas 1/3 impartial chaque partie campera sue ses
positions
-ils choisissent 1/3 impartial et sa décision s’imposera à l’ensemble des
états
Article 65 de la convention de vienne :
-la partie qui invoque un vice doit le faire savoir aux autres parties
-s’il n’y a pas d’objection la partie peut décider de se retirer
-s’il y a une objection les parties doivent chercher une solution
Article 66 si les parties n’arrivent pas à un accord dans les 12 mois une
procédure prévue dans la convention peut se mettre en œuvre : chaque
partie peut recourir à cette procédure en adressant sa demande au
secrétaire de l’ONU qui porte le différent devant une commission de
conciliation il y a choix d’un juge conciliateur
La commission va proposer une solution de règlement amiable