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Proceeding Casa CCA
Proceeding Casa CCA
net/publication/270214423
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2 authors, including:
Ludwig Liagre
University of Padova
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Optimiser la production de bien et services par les écosystèmes boisés méditerranéens View project
All content following this page was uploaded by Ludwig Liagre on 30 December 2014.
Le Comité National IGBP, et l'Université Hassan II, Faculté des Lettres et des Sciences
Humaines Ben M'Sick, Casablanca (Maroc)
Avec le soutien du programme ACCA du CRDI et du DFID
Organisent :
Proceeding Programme
1
SESSIONS ORALES
2
Eco-environmental vulnerability evaluation and Adaptation to Climate
Change in Tafilalet (south-eastern Morocco)
A. BEN SALEM, M. MESSOULI & M. YACOUBI KHEBIZA,
Department of Biology, LHEA-ESSI, FS Semlalia, Marrakech
E-mail: bensalemk@gmail.com
This study investigated the environmental vulnerability index (EVI) for the Tafilalet region.
Based on the EVI study developed by the South Pacific Applied Geosciences Commission
(SOPAC), the vulnerability index was determined for anthropogenic, meteorological,
biological, and geological events and for general region characteristics. The calculation of the
EVI is based on 50 indicators of environmental vulnerability, which have been selected by
global scientific and expert review. The results show that the EVI score of total area is 296
which class our region as vulnerable area. We remark that biodiversity, water, human health
and agriculture were vulnerable with a mean score of 3 to 5. We also note that the rate of
population growth indicates a high vulnerability which exerts pressure on the environment.
The aims is developing indicators of oasis’ ecosystem vulnerability to climate change, to
investigate the local population in consultation with non-governmental organizations (NGOs)
active in the fields of environment and sustainable development.
Adaptation to climate change in the region of Tafilalet involves the review and if necessary
changes to our policies, our programs, our investment and, ultimately, our behaviour, in the
light of our knowledge about consequences of these changes. This involves coping with
changing risks but also take advantage of the positive consequences of climate change.
Two main types of adaptation are autonomous and planned adaptation. Autonomous
adaptation is the reaction of, a farmer to changing precipitation patterns, in that he changes
crops or uses different harvest and planting/sowing dates. Planned adaptation measures are
conscious policy options or response strategies, often multisectoral in nature, aimed at altering
the adaptive capacity of the agricultural system or facilitating specific adaptations. The
establishment of pilot adaptation projects in collaboration with the people. These pilot
projects will focus on sectors greatly affected by climate change (water resources, water
erosion, pastoralism, agricultural production and soil fertility) and will "identify the level of
past and current relations between communities and the environment in order to assess and
possibly adjust the speed at which a strategy for adapting to climate can be established in
these communities"
3
Désertification au Maroc méridional, bilan et perspectives : cas de la vallée
du Draa moyen
Dr Aziz Bentaleb
Centre des Etudes Historiques et Environnementales
Unité des études et des recherches environnementales
Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Rabat- Maroc
bentalebaziz@yahoo.fr
Résumé :
La vallée du Draa constitue une région subsaharienne qui correspond à un espace hydraulique
discontinu, dépendant d’une rivière allogène, le Draa. Elle est située au Maroc méridional
entre 29°30’ et 31° de latitude nord, et traversée en son milieu par le méridien 6° ouest
(Fig.1). La vallée est limitée au nord par le Jbel Saghro, à l’est par la remontée nord du Jbel
Bani, au sud par la Hamada du Draa et à l’ouest par l’Anti Atlas, dont elle sépare la partie
orientale de la partie occidentale par son canyon appelé Tarhia (gorge étroite et escarpée).
Longue d’environ 200 km, le Draa est constitué par un chapelet de six palmeraies (Mezguita,
Tinzouline, Ternata, Fezouata, Ktaoua et M’hamid). Ces palmeraies, presque individualisées,
séparées par des resserrements appelés «Foum » sont formées par une succession des
terrasses alluviales basses et étroites d’une largeur moyenne de 3 km le long de l’oued (Fig.2).
Fig. 1 : Situation de la vallée du Draa au Maroc Fig.1: Disposition de six palmeraies du Draâ moyen
4
de milieu phoénicicole du Draa moyen. L'altération du milieu naturel oasien résulte d'un
processus où les différents facteurs influent les uns sur les autres.
L'ouverture de la vallée sur les masses d’air présahariennes aggrave l’effet de la
continentalité. Celle-ci est caractérisée, par des températures élevées, des fortes évaporations,
des vents chauds et la pluviométrie faible et irrégulière. Ces paramètres constituent des
indicateurs d’état de la fragilité du milieu naturel. Il en résulte, l’appauvrissement des
ressources hydrogéologiques, édaphiques, végétatives et ainsi que l’accroissement des zones
dénudées et la vulnérabilité de l’écosystème oasien.
Le surpompage sauvage, la consommation anarchique de la biomasse arbustive et steppique,
le développement incontrôlé des infrastructures touristiques au détriment des ressources
naturelles oasiennes sont tous des facteurs de déclenchement de l’ensablement. Ce dernier
sous forme des vagues sableuses mobiles constitue dans l’avenir une menace sérieuse pour les
palmeraies situées en amont du Draa ; c'est-à-dire, un avancement incontestablement de front
désertique vers le nord du bassin, si nous n’avons pas enrayé les causes de la dégradation des
conditions protectrices ou défensives de l’écosystème oasien. En tout état de cause,
l’ensablement comme conséquence de la fragilité du milieu naturel et les modifications des
comportements humains (désorganisation des activités humaines, sédentarisation etc.), avec
toutes les répercussions qui en découlent sont autant de preuves qui attestent d'un réel
bouleversement social et spatial difficile à maîtriser, et dont les conséquences sont
imprévisibles.
Les bouleversements du milieu naturel de nos palmeraies s'expriment par une plus grande
efficacité de la dynamique éolienne vis-à-vis la dégradation du couvert végétal et la
raréfaction des ressources en eau. L’épuisement de la nappe phréatique, le défrichement des
terrains agricoles et des parcours à des fins touristiques est devenu plus fréquent et plus
présent dans le paysage. L'avancée des sables menace les habitations les plus exposées
entraîne l'ensevelissement des arbustes, des arbres et leur déchaussement. Cette fragilisation
du milieu naturel est parfois accentuée par l'intervention inadéquate et l’intensivité des
activités humaines.
Si la sauvegarde et la réhabilitation des palmeraies du Draa moyen est une question complexe,
devant tenir compte de plusieurs facteurs, il serait urgent qu’un plan stratégique de
sauvegarde des oasis soit adopté afin que l’écosystème phoenicicole ne soit plus en voie de
disparition. L’idée de la création de la réserve de biosphère des palmeraies du sud marocain
en 2000, sous l'égide de l'UNESCO, est elle contribué à la sauvegarde des oasis? C’est un défi
à relever.
Nous essayons à travers cette contribution de mettre en relief la dynamique de la
désertification dans la zone et de tenter à proposer des pistes de réflexion pour la
réhabilitation de l’écosystème oasien.
5
De la Vulnérabilité des Ressources en Eau
Aux Impacts des Changements Climatiques en Tunisie.
Bergaoui Mohamed
Adresse: IRESA, Tunis, Tunisie
ُ -mail: bergaoui.med@iresa.agrinet.tn
E
Résumé:
6
- la création d'une cellule de crise pour la gestion, la planification et l'annonce de sécheresse
- la mobilisation de la ressource en eau dans les petits bassins par la construction des lacs
collinaires
- l'encouragement du citoyen, par des subventions lors des nouvelles constructions afin de
bâtir de citernes privées pour utilisation domestique.
- l'économie d'eau en agriculture, subvention pour l'irrigation goutte à goutte pouvant
atteindre 60 % du coût total du matériel.
7
Changements climatiques et leurs impacts sur l’agriculture en plaine et
montagne du Maroc
Chriyaa1 A., A. Laamari1, F. Nassif1, H. BenAouda1, M. Boughlala1,
B. ElAmiri1, E. ElMzouri1 , A. Saloui2 et A. El Ouali3
1 : Centre Régional de la Recherche Agronomique de Settat ;
2 : Université Hassan II, Mohammadia ; 3 : Climagryd Consult
Tout le monde reconnaît actuellement que des changements climatiques (CC) sont entrain
d’avoir lieu dans la grande partie du globe terrestre. Si des régions sont touchées par des
sécheresses, d’autres connaissent des tempêtes et des inondations. Les parties habituellement
couvertes de neige se rétrécissent de jour en jour et des parties du globe sont entrain d’être
submergées par les eaux des océans. Ces changements ont des impacts sur les systèmes de
production et le mode de vie des communautés dans les régions ou ils ont lieu.
La présente étude s’inscrit dans le cadre du programme Adaptation aux Changements
Climatiques en Afrique (ACCA), qui vise à renforcer la capacité des populations et des
organisations africaines à s’adapter aux changements climatiques de manière à profiter aux
groupes les plus vulnérables. Ainsi, l’objectif de l’étude est de Renforcer la capacité
adaptative des populations vulnérables aux CC à travers l’identification d’options Techniques,
Institutionnelles et Politiques appropriées. La méthodologie adoptée s'articule autour d’un
certain nombre d’approches à savoir, la transdisciplinarité, la multi-institutionalité, la
participation des communautés concernées, et le genre. Plus spécifiquement, il s’agira de
combiner des techniques participatives, des outils statistiques, et des modèles quantitatifs et
qualitatifs pour l’analyse du risque et du processus de prise de décisions. Les deux communautés
choisies pour cette étude sont la Commune Rurale de Tabant, Province d’Azilal et la
Commune Rurale Lamzoudia, Province de Chichaoua.
Les résultats préliminaires font ressortir que durant les 5 dernières décades, il y a eu
réduction de la pluviométrie moyenne avec une tendance à l’augmentation de la température.
Ainsi, un indice de sévérité de la sécheresse, l’indice de précipitation standardisé montre
que, dans les deux régions, durant les 20 dernières années, l’essentiel des précipitations a eu
lieu au cours des premiers mois de la campagne agricole, avec moins de pluie au cours de la
période critique de croissance et de développement des cultures. Un autre indice, la longueur
de la période de croissance à tendance négative, est passé de 178 jours pendant la période
1953-1977 à 103 jours seulement pendant la période 1978-2008 à Azilal, signifiant ainsi un
rétrécissement du cycle de croissance. L’analyse des scenarii futures prévoit l’accentuation
de ces phénomènes à l’horizon 2030 et 2050. Ces changements ont eu des impacts sur les
systèmes de production végétale et animale. Les agriculteurs essayent de s’y adapter par
l’utilisation de spéculations et de techniques à leur portée. Ainsi, les formes d’adaptation
développées par les agriculteurs semblent être rationnelles de leur point de vue. Il est
important de capitaliser sur la connaissance de ces formes et développer les méthodes
appropriées pour appuyer les agriculteurs et les populations vulnérables dans leurs efforts
d’adaptation. Cependant, il faut noter que celles-ci demeurent des solutions individuelles, et à
long terme, elles risquent d’affecter négativement les ressources naturelles, d’accroître la
pauvreté et de déstabiliser les communautés rurales. Donc, une démarche concertée et
participative impliquant l’ensemble des acteurs permettra d’identifier des mécanismes
d’adaptation aux changements climatiques tenant compte des préoccupations des décideurs
politiques, des membres de la communauté, des développeurs et des chercheurs. Dans cette
perspective, un programme de renforcement des capacités des acteurs locaux a été élaboré et
mis en œuvre. Des mesures incitatrices devront être prévues pour encourager les populations
dans leurs efforts d’adaptation durables.
8
L’Eclipse annulaire du 14 janvier : Y’a-t-il un rapport de
l'astrométéorologie dans l’humidité excessive de l’hiver 2010 au Maroc ?
EL FELLAH Bouchta*, Mohammed-Saïd KARROUK**
* Université Mohamed-V Agdal, Institut Scientifique, Rabat
Laboratoire de Géomorphologie et de Cartographie
**Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, CEREC, Casablanca
E-mail: elfellah@israbat.ac.ma
Résumé
Après des orages de fin d’été particulièrement forts (Azilal, Essaouira, Oujda, Zagora,),
l’année 2010 s’annonçait plutôt sèche (sep, oct, nov et une grande partie de décembre 2009).
Un renversement vers un temps humide s’est opéré avec le solstice d’hiver . La cadence des
situations perturbées s’est par la suite manifestée selon un rythme saccadée, 3 à 4 semaines
durant pendant lesquelles la trajectoire des pluies provenait principalement de l’ouest, et non
du nord ouest, comme d’habitude.
La pluie s’est arrêtée de tomber le 14 janvier 2010 (1er janvier 2960), date qui correspond au
45ème jour de l’hiver (calendrier berbère). Depuis, les perturbations venaient principalement
du Sud ouest ; la dernière étant celle de la dernière semaine de février 2010, particulièrement
meurtrière en Europe occidentale.
L’hiver qui s’écoule a été marqué par une absence continue de l’anticyclone des Açores de
son emplacement habituel au large des côtes marocaines. Cette absence a laissé le champ libre
à l’invasion d’un temps humide et excessivement pluvieux sur les régions au nord du
Tropique. Ailleurs, la prédominance du temps froid sur tout l’hémisphère nord (Chine,
Turquie, Italie, Ibérie, Floride…) écarte l’idée d’un phénomène local ou régional. Au
contraire, il s’agit d’un constat général valable pour tout l’hémisphère nord, d’autant plus que
l’éclipse annulaire de la mi-janvier 2010 devait exercer un bouleversement sur les centres de
pression liés à l’hiver de l’hémisphère nord.
9
Politiques d’adaptation face aux changements climatiques :
Réflexion sur la création d’un observatoire national pour le climat et
l’environnement
Abderrahman El Fouladi, Ph.D
Le XXe siècle a été le siècle le plus chaud des 1 000 dernières années, et la décennie la plus
chaude est celle des années 1990 ! Par ailleurs, et d'ici la fin de ce siècle, il est prévu que la
température moyenne au sol augmentera de 1,5°C à 6°C globalement. Le niveau des mers
devrait, quant à lui, s'élever de 15 à 95 centimètres.
Les plus vulnérables face à ces changements climatiques seront les pays en développement
qui auront besoin de 75 à 100 milliards de dollars par an entre 2010 et 2050 pour s’y adapter,
selon une étude de la Banque mondiale publiée le 30 septembre 2009 dernier
Dans le cadre de ces changements climatiques le Maroc se trouve exposé à trois menaces
majeures, à savoir:
1) La sécheresse ;
2) La désertification;
3) La hausse du niveau moyen de la mer.
Les impacts de ces menaces touchent plusieurs secteurs et les outils d’adaptation, quand ils
existent, ainsi que les compétences capables de s’en servir se trouvent éparpillés dans
différents départements ministériels, dans les institutions de l’enseignement ou tout
simplement à l’étranger.
D’où l’urgence de réfléchir sur la création d’un organisme transversal capable de centraliser
l’information, coordonner et mener les actions nécessaires pour assurer le monitoring des
phénomènes climatiques, cueillir et compiler les données, repérer les avenues de recherche
pertinentes, assurer des partenariats au niveau national, régional et international et développer
les politiques d’adaptation aussi bien au niveau national que régional. (Voir organigramme ci-
joint)
10
11
De la croissance non maîtrisée à la dénature humaine
El HARRAK Ahmed
Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, Casablanca
L’homme ne peut agir indéfiniment sur son milieu sans en subir les conséquences à plus ou
moins long terme l’espace humaine fait partie de la nature, elle ne peut s’y soustraire en
d’autres termes l’homme court à sa destruction.
Notre intervention veut faire le point sur la capacité ou l’incapacité de l’homme de créer un
certain équilibre de l’écosystème qui conditionne sa vie socio-économique moderne. Est-ce
que nous allons vers la croissance galopante ou bien nous allons vers la dénature humaine ?
12
Vulnérabilité de la pêche artisanale aux changements climatiques dans le
port de Sidi H’SAIN et proposition de mesures d’adaptation
Fatal Abdeljalil (1), Abdellatif Khattabi (2) et Ouadiaa Tazi (1)
(1) Faculté des Sciences, Ain Chok, Casablanca
(2) Ecole Nationale Forestière d’Ingénieurs
Le Maroc est considéré l’un des pays dans lesquels le secteur de la pêche est très vulnérable
aux impacts des changements climatiques (Allison et al., 2009). Dans cette étude qui rentre
dans les activités du projet ACCMA, on évalue la vulnérabilité de la pêche artisanale dans le
port de Sidi H’SAIN situé dans le littoral méditerranéen oriental, province de Nador.
• Vulnérabilité socio-économique
L’économie de la région est basée essentiellement sur les produits des embarcations opérant
dans le port, il s’agit de l’activité principale génératrice de revenu, et la seule offrant des
opportunités de travail. Cependant, la pêche artisanale a un caractère saisonnier, se traduisant
par des fluctuations dans les prises enregistrées pendant les différents mois de l’année. Ces
fluctuations se reflètent aussi sur leur valeur monétaire influençant ainsi les recettes réalisées
par les pêcheurs.
Figure 1: Evolution des captures (Kg) au port Figure 2 : Evolution des valeurs des apports des
Sidi Hsain barques dans le V.D.P. Sidi H’sain au titre des
années 2007/2008.
13
répercute directement sur le nombre de journées de travail qui est en perpétuelle baisse
d’année en année causant la diminution automatique du revenu des pêcheurs.
• Mesures d’adaptation
Les mesures d’adaptation suggérées dans la présente étude consistent en un certain nombre
d’actions pratiques et tangibles pour augmenter la résilience de la communauté de pêcheurs et
limiter leur exposition aux risques à travers le réaménagement de la passe du port,
l’installation des récifs artificiels pour restaurer le stock halieutique de la région ainsi que la
diversification des sources de revenus afin de remédier aux problèmes de la mono-activité.
Mots clé : pêche artisanale, adaptation aux impacts des changements climatiques, port de sidi
Hssein
14
Adaptation au changement climatique : expériences Nord Africaines
Benjamin GARNAUD & Raphaël BILLÉ
Institut du développement durable et des relations internationales,
Iddri – Sciences Po
benjamin.garnaud@iddri.org
L’adaptation au changement climatique prend une ampleur considérable dans les pratiques de
développement depuis quelques années. De nombreuses agences de coopération et ONG ont
commencé à financer des projets et des programmes d’adaptation il y a peu, dans un contexte
ou la connaissance disponible sur les besoins et les stratégies d’adaptation était limitée. Sous
la pression de la société civile et des pays en développement, il fut jugé que l’apprentissage
sur le tas avaient des avantages certains et permettrait d’alimenter en retour la compréhension
de ce qu’est l’adaptation en pratique.
Nous entrons maintenant dans une phase ambigüe, qui voit s’affronter un besoin d’analyse
critique de ce qui a été fait pendant ces quelques années en matière de mise en œuvre de
l’adaptation dans le cadre de la coopération pour le développement, et une pression tant
financière que sociétale pour augmenter rapidement l’envergure de cette mise en œuvre.
Pourtant, les deux termes de l’équation – d’un côté la nécessité de faire une pause et
d’analyser ce qui a été fait, et de l’autre la volonté de passer à la vitesse supérieure – sont plus
contradictoires que complémentaires. Dans la pratique, il semble que le besoin d’examen
critique pour tirer les leçons de cette phase d’apprentissage sur le tas soit souvent laissé de
côté. C’est le but de cette communication que de contribuer à cette exigence d’analyse.
Nous nous concentrons sur quatre pays Nord Africains : l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la
Tunisie. Ces pays ont des contextes socio-économiques relativement similaires et feront face
au même type d’impacts du changement climatique, qui viendront exacerber des stress
existants comparables. Ils font partie d’une région, le bassin Méditerranéen, considérée
comme une des plus vulnérables au changement climatique et hébergent dans ce cadre de
nombreux projets d’adaptation liés à la coopération internationale. Ils fournissent donc un
terrain propice à l’étude de la mise en œuvre de l’adaptation dans ce contexte. Cette
communication comporte d’abord une revue de la littérature scientifique sur les impacts du
changement climatique et les vulnérabilités liées pour les quatre pays. Nous examinons
ensuite la mise en œuvre de l’adaptation à ses différents niveaux, en particulier celui des
initiatives nationales (comme les communications nationales à la CCNUCC) et celui des
projets d’adaptation. Nous comparons enfin ces différents niveaux et la science des impacts
de façon à mettre en lumière des lacunes éventuelles, ainsi que des opportunités et des
menaces potentielles pour la mise en œuvre future. Nous en tirons des leçons et des
recommandations à l’intention des praticiens de l’adaptation au changement climatique dans
les pays en développement.
15
LES CRUES URBAINES DANS L’AGGLOMÉRATION DE FÈS :
BILAN ET PERSPECTIVES DE LA GESTION ET DE LA
PRÉVENTION DES RISQUES DANS LE CONTEXTE D’ADAPTATION
AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Abdelghani GARTET1 & Jaouad GARTET2
(1) (2)
LAGEA, FLSH Saïs-Fès, Faculté Polydisciplinaire de Taza, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
gartet.abdelghani@hotmail.fr
O . Sebou
Agadir
O.
les risques d’inondations résultent de l’intensité des aléas et Mauritanie
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de la forte vulnérabilité des lits fluviaux, fortement sa
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anthropisés. En effet, si les crues historiques sont mal O
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connues et semblaient être moins redoutables pour
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O. Ain
l’agglomération de Fès et son arrière pays, celles produites
O. A
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durant les dernières décennies représentent une menace réelle
O. M
ou fe
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O .B
et imprévisible (A. Gartet, 1999, 2006, 2007 et 2010).
O. H
Notre but, dans cette étude, est de discuter la genèse des 300.000
crues, la détermination des aléas et de la vulnérabilité, les
impacts sur les milieux urbains, mais surtout les éléments de
maîtrise du risque basée sur l'approche
hydrogéomorphologique appliquée à l'aménagement du
territoire, en prenant en compte l’adaptation de la sécurité Oued pricipal
environnementale aux changements climatiques. C’est dans Limite du bassin
ce cadre que nous analysons ces problèmes dans le sous- Secteur Urbanisé
0 4 Km
bassin de l’Oued Mehraz où les dégâts ont été plus ressentis
et où des enjeux sont importants. De même, nous voudrons Carte des bassins versants des oueds
confluents vers l’agglomération de Fès.
approcher les aspects relatifs aux défaillances des traitements,
de la gestion et le manque d’une stratégie de prévention.
Toutes les crues survenues à Fès se caractérisent par la soudaineté et la violence. Les crues
historiques ont certes été importantes, mais les plus récentes (1950, 1989, 2008 et 2009) ont
eu des répercutions directes sur la population et surtout sur les infrastructures. Sur la
trajectoire des ondes des crues, les installations humaines (habitations, infrastructures…) ont
été sinistrées. Le long du lit majeur, l'urbanisation et les aménagements se sont développés de
manière spontanée et mal contrôlée, sans tenir compte des conséquences des crues,
jusqu’alors maîtrisables. Aujourd’hui, les interventions d'aménagement visent seulement
l’amélioration des écoulements ; mais la plupart de ces ouvrages, sous-dimensionnés et mal
conçus, ont été soit vite colmatés, soit entièrement détériorés. La notion de gestion de long
terme et de prévention des risques hydrologiques fait toujours défaut. Malgré l’existence du
barrage collinaire Moulay Arafa sur l’O. Mehraz et du canal d’évacuation vers le barrage El
Gaâda sur l’O. Boufekrane, le risque persiste. Aussi, les nouvelles installations atteignant le
talus du chenal calibré et les aménagements effectués sur le cours d’eau à Montfleuri et Route
de Sefrou n'ont fait que contrecarrer l'écoulement naturel (Photos et carte). Cette
artificialisation du lit a certes fait oublier la notion de risque dans l’esprit des aménageurs et
encore plus de la population riveraine. Le désir des gestionnaires de la ville - soucieux
d’exploiter au maximum l’espace fluvial – se manifeste encore à ce jour par de nouvelles
installations et équipements. La prise en compte des conséquences d'une crue exceptionnelle
devrait- elle exiger une interdiction rigoureuse de construire dans le lit majeur. Cette
alternative parait difficilement acceptable, puisque la résistance à la pression urbaine demeure
trop faible. La crise urbaine engendre l'occupation non réglementaire des lits de l’oued qui
16
sont - selon la loi de l'eau - des domaines publics hydrauliques et - d’après le droit de
l’urbanisme - des "zones non aedificandi", nécessitant une considération et un traitement
particuliers (A. Gartet, 2006 et 2007 ; A. Gartet et al, 2006 et 2010). En outre, quoiqu'il en
soit, la sécurité de la ville de Fès est toujours mise en cause (MATEE, 2004 ; ABHS, 2005).
Les résultats de cette étude débouchent sur une série de réflexions ayant pour but la
prise en compte des risques hydrologiques à Fès dans le cadre des changements climatiques et
visent l’incitation à l’intégration de la notion de risque d’inondation dans la réglementation de
l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme. D’ailleurs, devant les
caprices des fluctuations climatiques et leurs impacts sur l’espace et la société, le PNUD avait
déjà préconisé un « Cadre des politiques d’Adaptation » (qui constitue une feuille de route
sous forme d’appuis à l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies d’adaptation), dont
l’objectif est de protéger et améliorer le bien-être de la société confrontée au changement
climatique et aux risques afférents.
Photos des crues et des inondations de septembre 2008 et 24 février 2009. En haut à gauche : inondation du
secteur El Merja, à l’Est de Ben Souda. En bas, inondation de l’oued El Mehraz à Montfleuri et Route de Sefrou.
Au milieu : canalisation d’un tronçon de l’Oued Mehraz. À droite : Carte d’inondation du 13 octobre 1989 de
l’oued Boufekrane à Aouinat El Hajjaj (SE de Fès) .
17
Vulnérabilité et adaptation du littoral tunisien aux changements
climatiques
1. Résumé
Le littoral tunisien concentre les 2/3 de la population totale du pays, plus de 70 % des activités
économiques, 90 % de la capacité totale d’hébergement touristique et une grande part de
l’agriculture irriguée. Avec la mondialisation, la tendance est au renforcement du poids
économique de ce secteur. Les changements climatiques se traduiront, entre autres, par une
élévation accélérée du niveau de la mer (EANM). Le littoral tunisien est très vulnérable à ce
phénomène. Les facteurs de cette vulnérabilité sont d’ordre naturel (la morphologie de la côte,
les conditions océanographiques près des côtes tunisiennes, l’ampleur des changements
climatiques prévus pour la marge sud de la Méditerranée) et socio-économiques ( poids
économique, pression anthropique, politique du pays concernant ce secteur…) La grande
vulnérabilité du littoral aux changements climatiques constitue une menace sérieuse pour les
fondements du développement économique futur du pays. Compte tenu de cette réalité, le
besoin d’adaptation revêt une grande importance. Dans les négociations internationales sur les
changements climatiques, la question de l’adaptation est d’ailleurs plus que jamais à l’ordre
du jour. Pour être efficace, les mesures d’adaptation supposent suffisamment de connaissance
et de ressources.
Les études sur les changements climatiques et leurs impacts sont relativement récentes en
Tunisie. Elles n’ont commencé à se développer que depuis une dizaine d’années.
Aujourd’hui, elles sont encore peu nombreuses. Il est à signaler cependant que d’autres
études, même si elles ne se réfèrent pas aux changements climatiques, contiennent des
informations intéressantes à exploiter pour une étude sur la vulnérabilité et l’adaptation du
littoral à ce phénomène. La politique globale de la Tunisie dans le domaine de
l’environnement et la priorité donnée par le gouvernement à l’espace côtier ont été à l’origine
d’un grand nombre de programmes et d’actions pour la protection du littoral. Dans ce cadre
un grand nombre d’études a été réalisé. Elles fournissent une masse d’informations
importante pouvant être utiles pour l’étude de la vulnérabilité et de l’adaptation de ce secteur.
Ceci à côté de la production scientifique sur le climat, l’environnement, les ressources
naturelles et sur les différents secteurs économiques dont l’apport en matière de connaissances
dans ces domaines est indéniable en dépit de sa faible prise en compte du phénomène des
CC.
Dans cette communication nous essayons (essentiellement à travers une analyse synthétique
de la bibliographie), d’étudier, dans un premier point les aspects et le coût de la dégradation
du littoral tunisien suite à une élévation accélérée du niveau de la mer et dans un deuxième,
son adaptation (mesures, coût et défis.)
18
Changements climatiques et impacts sur les ressources halieutiques du
Maroc
Le dernier rapport du GIEC (IPCC, 2007) montre que le réchauffement du système climatique
est «sans équivoque ». A l’échelle du globe, une hausse des températures moyennes de
l’atmosphère et de l’océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du
niveau moyen de la mer, sont observées. Les observations effectuées sur tous les continents
et dans la plupart des océans montrent qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par
les changements climatiques régionaux, en particulier par la hausse des températures (IPCC,
2007).
La température de l’eau est, en effet, l’un des facteurs clés et joue un rôle prépondérant dans
la structure des habitats des écosystèmes marins et que toute modification d’origine naturelle
ou anthropogénique entraîne inéluctablement des impacts sur la disponibilité et l’abondance
des ressources halieutiques. Suivie depuis les années 80, l’évolution de ce paramètre le long
de la côte atlantique marocaine montre une alternance des périodes relativement froides et
chaudes (Figure 1), avec une nette tendance au réchauffement dont l’impact sur la
productivité de l’écosystème est ressentie (Aristegui et al. 2009). Sur ces larges tendances se
greffent des signaux de variabilité extrême à l’échelle interannuelle.
19
Climate Change 2007 – The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the
Fourth Assessment Report of the IPCC.
Climate Change 2007 – Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to
the Fourth Assessment Report of the IPCC
Hilmi K., Kifani S., A. Orbi, A. Benazzouz, A. Makaoui et I. Tai, 2009. Variabilité climatique
au niveau de l’écosystsème du courant des Canaries (10°N-36°N) à l’échelle interdécennale.
In: Garcia, S., Tandstad, M. and Caramelo, A.M. (eds.) Symposium Science and the
challenge of managing small pelagic fisheries on shared stocks in Northwest Africa. 11–14
March 2008, Casablanca, Morocco. FAO Fisheries and Aquaculture Proceedings. Rome,
FAO. 2009 (Sous Presse).
Stromme T, N. Charouki, M. Ostrowski and O. Alvheim, 2008. Stock collapse as natural
events. Natural dynamics in the Saharan stock of sardine as observed from surveys.
Communication orale présentée lors du Symposium science et défi de l’aménagement des
pêcheries des Petits Pélagiques sur les stocks partagés en Afrique nord-occidentale. 11-14
mars 2008, Casablanca, Maroc.
20
IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
SUR LES RESSOURCES EN EAU DU BASSIN DE L’OUERGHA
JANATI IDRISSI Abdelhamid
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
Faculté des Lettres et Sciences Humaines Saïss-Fès, Route d’Immouzzert,
Laboratoire D’Analyse Géo-environnemental et Aménagement
abdelhamidjanati@yahoo.fr
Les changements climatiques au Maroc, se manifestent au Maroc par une fréquence accentuée
des temps secs et un déséquilibre du régime des précipitations dont les répercussions sont
néfastes sur les ressources en eau des bassins versants. Le but de cette étude est d’évaluer le
déficit pluviométrique et hydrologique engendré par la sécheresse des années quatre vingt et
quatre vingt dix et d’évaluer ses conséquences sur le bilan de l’eau dans le bassin de
l’Ouergha qui alimente le plus important barrage du Maroc.
Appréhender son comportement vis à vis de changements climatiques, c'est déjà connaître le
devenir du 1/3 des eaux mobilisées du pays. (S. Senoussi et all,1999). Le bassin versant de
l'Ouergha draine une superficie de 6190 Km² au niveau de la station Mjaara est, et il occupe
une grande partie du versant sud-rifain. Comme le reste du pays les changements climatiques
ont engendré une régression pluviométrique importante qui constitue l’une des
caractéristiques particulières des dernières décennies marquées par la profonde sécheresse des
années quatre vingt et quatre vingt-dix.
Le traitement des données hydro-climatiques s’est basé sur la comparaison entre deux
périodes de mesure, l’une ancienne de 1955-56 à 1977-78 et une deuxième entre 1978-79 et
1999-00). Les résultats montrent que les taux du déficit pluviométrique annuel moyen ont
atteint 45 %. Les courbes d’évolution des totaux annuels et des écarts à la moyenne montrent
bien cette tendance vers la baisse de ces apports.
On ce qui concerne le régime pluviométrique, le début de l’hiver et du printemps, sont les
périodes les plus touchées par la baisse des apports : plus de 40 % en décembre, janvier et
mars. L’évolution du régime d’apport d’intensité journalière donnée, montre bien le recul des
averses supérieures de plus de 20 mm sur les bas versants rifain et plus de 50 mm sur les
hauts versants. Les séquences pluviométriques de plus de 60 mm ont été marqué par un
régression notable entre octobre et avril. Les mois de décembre, mars et avril sont les plus
menacés par le déficit qui a atteint plus de 56.6 % dans la plupart des stations.
Quant aux apports écoulés, les débits moyens annuels dans la majorité des stations, ont
diminué avec plus de 40 % entre les deux périodes étudiées. Mars et avril sont les mois les
plus marqués par le déficit qui a oscillé au niveau des stations entre 53 % et 69 %. Le régime
des débits probable indique, en outre, l’importance du déficit dans les mois de janvier, mars et
avril. Le deuxième mois obtient les taux de recul les plus importants (plus de 60 %) au niveau
des années sub-sèches, normales et sub-humides, Quand aux années humides et
exceptionnelles, le mois d’avril est le plus déficitaire.
L’examen des débits journaliers moyens classés, montre la présence d’un déficit excédant 53
% aux affluents de l’Ourgha, néanmoins au cours principal ils n’ont guerre dépassé 50 %. Le
nombre des crues a aussi diminué durant la deuxième période actuelle entre décembre et Mai
avec plus de 35 %. Par ailleurs, les apports des jours de crues ont été marqués par un déficit
notable, particulièrement au printemps avec plus de 75. Tandis qu’au niveau des jours ayant
enregistrés des crues excédant 1800 m3/s, le mois de janvier affiche la plus forte baisse ; plus
de 70 % au cours inférieur de l’Ouergha
21
Selon le régime hydrologique de la deuxième période, l’hiver est la saison des hauts débits
dans le bassin, où février est le mois d’écoulement par excellence. Ainsi, d’après les résultats
du bilan hydrologique dans le bassin le déficit d’écoulement a augmenté avec des proportions
qui oscillent entre 10 % et 18.6 % pendant la deuxième période. Egalement le coefficient
d’écoulement a baissé de 23.6 % aux bassins.
Ainsi l’étude montre à quel point les changements climatiques caractérisés par l’augmentation
de la sécheresse durant les années quatre-vingts et quatre-vingts dix, ont affecté les ressources
en eau du bassin de l’Ouergha qui ont baissé de plus de 40 % à cause de ces deux décennies.
Il s’avère donc nécessaire de poursuivre la politique de mobilisation de ces ressources qui
reste la méthode la plus efficace lors des années humides comme l’année dernière 2008-2009,
année exceptionnellement pluvieuse et l’année courante 2009-2010. Année caractérisée par un
hiver très humide (les barrages du bassin du Sebou affichent actuellement un taux de
remplissage à 101 %) , une manne qu’il faut gérer et préserver et afin de réduire les impacts
de leur amenuisement sur nôtre économie.
22
Programme UNE APPROCHE INTEGREE DE MODELISATION DE LA
SUDMED RESSOURCE EN EAU A L’ECHELLE D’UN BASSIN VERSANT
MAROCAIN POUR L’ETUDE DE L’IMPACT DES CHANGEMENTS
CLIMATIQUES.
Institutions associées et participants
- IRD-CESBIO (Toulouse, France): A. Chehbouni, G. Boulet, L. Drapeau, B. Duchemin, R.
Escadafal, L. Jarlan, M. Le Page, S. Mangiarotti, B. Mougenot, V. Simonneaux
- UCAM (Marrakech, Maroc): A. Chehbouni, L. Hanich, S. Khabba
- ABHT (Marrakech, Maroc): B. Berjamy
- ORMVAH (Marrakech, Maroc): H. Kharrou
- DMN (Casablanca, Maroc): A. Mokssit, A. Ouldbba, N. Filali
Contexte et introduction
L’impact des activités humaines et du changement climatique sur la ressource hydrique est
une préoccupation socio-économique de première importance. Les récents travaux de la
communauté scientifique indiquent notamment que l’augmentation des températures et des
périodes de sécheresse affectera significativement le pourtour méditerranéen, et plus
spécifiquement le Maroc. Dans ce contexte, l’élaboration de mesures d’adaptation est
indispensable. Un premier pas vers cet objectif est l’amélioration de notre compréhension des
principaux processus de redistribution de l’eau à l’échelle d’un bassin versant et de la
perturbation de ces processus par les activités humaines. Le projet de recherche « SUDMED »
étudie le fonctionnement hydro-agricole du bassin versant du Tensift au Maroc, en
combinant les mesures de terrain et satellitaires avec les modèles. La grande force du projet
est de s’appuyer sur un dispositif expérimental de terrain et satellitaire conçu comme un
véritable observatoire. Fruit d’une collaboration avec l’Université Cadi Ayyad de
Marrakech associé à ses partenaires régionaux, le projet est scellé par des accords de
coopération et de nombreux programmes conjoints bilatéraux et européens entrepris depuis
2001. Ces partenaires historiques ont vu le renfort récent de la Direction de la Météorologie
Nationale dans l’objectif d’enrichir son propre Climatologie
23
Le programme s’appuie sur un Système d’Information Géographique et la collecte régulière
de cinq types d’information:
Mesures continues de flux d'eau et d'énergie et de variables du sol, de la végétation et de la
neige.
Enquêtes sur l'usage des terres et sur les pratiques agricoles
Variables intégratrices du fonctionnement hydrologique du bassin versant (niveau de
nappes et débits)
Observations satellitaires et produits dérivés.
Démarche et exemple de résultat
L’originalité des recherches menées est centrée sur l’utilisation des observations (satellite et
in situ) dans les modèles. Les campagnes de mesures visant à documenter les principaux
processus d’échanges de l’eau à l’interface entre le sol, la végétation et l’atmosphère et entre
la surface et la nappe servent à évaluer et calibrer
différentes approches de modélisation. Jusqu’à présent, une
large diversité de modèles spécifiques ont été testés.
Concernant la partie « hydrologie de montagne », la
validation autant que la finalité des modèles reposent sur
une bonne reproduction des variables intégratrices du
fonctionnement du bassin que sont le niveau des nappes et
les débits à l’exutoire. Le modèle complexe SWAT est
utilisé pour mieux comprendre l’importance relative du
ruissellement de sub-surface et la recharge des nappes. Le
modèle SRM est un modèle semi-distribué de fonte des
neiges de type degré-jour, dont la principale variable
d’entrée est la surface enneigée. La figure 2 montre la
prédiction des débits par SRM sur le bassin de la Rheraya.
Dans le premier cas, la couverture neigeuse est simulée sur
la base de la seule station nivale l’Oukaimeden. Dans le
2ème cas, la couverture neigeuse est dérivée de l’observation
satellite. Ce travail illustre la nécessité d’avoir recours aux
observations spatialisées de télédétection quand le réseau
météorologique n’est pas suffisamment dense pour Figure 2 : Débits du bassin versant
représenter la variabilité du climat de montagne. de la Rheraya simulés par le modèle
Sur le fonctionnement hydrique des cultures irriguées de la SRM avec et sans assimilation du
couvert neigeux dérivés des
plaine, 4 grandes familles de modèles niveaux de complexité observations du capteur
contrastés sont utilisés : les modèles de bilan d’énergie VEGETATION.
simplifié, les modèles simulant les échanges verticaux entre le sol, la végétation et
l’atmosphère, les modèles de cultures et les modèles pré-opérationnels d’utilisation de l’eau
par les cultures irrigués basés sur la méthode de la FAO (cf ci-dessous logiciel SAMIR). La
variable cible sur laquelle est mis l’accent est l’évapotranspiration car il s’agit de la principale
utilisation de l’eau à l’échelle du bassin du Tensift.
Le Logiciel SAMIR pour la gestion de l’eau d’irrigation
Les travaux de recherches
menés dans le cadre du projet
l’ont été dans un souci constant
de transfert comme en
témoigne le développement du
logiciel SAMIR permettant de
tester en grandeur réelle
l’application des méthodes
mises au point en collaboration
avec l’ORMVAH. Le logiciel
SAMIR (Satellite Monitoring Figure 3 : carte pluriannuelle du besoin en eau des cultures (SAMIR).
24
of IRrigation) est ainsi un démonstrateur du suivi des cultures par satellite et de l’estimation
des consommations en eau correspondantes. Il est piloté par la télédétection spatiale et basé
sur une méthode simple et robuste (FAO 56).
Bilan et Perspectives
Les travaux scientifiques du projet ont donné lieu à plus de 100 publications (dont 70% en co-
publication avec des scientifiques marocains) et à une activité forte de formation à la
recherche et par la recherche (13 thèses soutenues et 2 en cours ; plus d’une soixantaine de
stagiaire de DESA) et de formation continue (4 ateliers de formation intensive sur des
techniques de pointe en télédétection, SIG et micro-météorologie).
D’un point de vue scientifique, ces travaux ont permis d’améliorer notre compréhension des
principaux processus de redistribution de l’eau à l’échelle du bassin versant. Le double
objectif des travaux en cours est (1) la mise en œuvre d’une plateforme numérique de
modélisation à base mécaniste alimentée par l’observation (satellitaire et in situ) destinée à
reproduire et prévoir le fonctionnement hydrique du bassin versant dans son ensemble afin de
(2) étudier l’impact des changements et de la variabilité climatiques et d’usage des terres sur
la ressource en eau du bassin. La finalité de ces recherches est de fournir des éléments pour
élaborer des mesures d’adaptation à ces changements annoncés, notamment en ce qui
concerne la gestion de l’eau d’irrigation.
Enfin, le bassin versant du Tensift est amené à devenir un des sites principaux du programme
SICMED (Surfaces et Interfaces Continentales en Méditerranée) en Méditerranée du Sud et
devrait, dans ce contexte, fédérer les efforts de nombreuses équipes de recherche travaillant
sur la ressource en eau en Méditerranée dans le futur.
25
Réchauffement Planétaire, Nouveau Climat et Politiques d’Adaptations aux
Maghreb.
Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, CEREC, CLIMTEL, ClimDev, Casablanca
E-mail: KarroukSaid@Yahoo.Com
Le réchauffement planétaire que nous vivons depuis un bon moment, nous met
fréquemment devant des surprises et nous apprenons de nouvelles choses jour après
l’autre.
La situation actuelle que nous vivons au Maroc et dans tout l'hémisphère nord, est du
moins qu'on puisse dire, nouvelle pour tout le monde, où les conditions de la sécheresse
(pour le climat des 40 dernières années au Maroc), cohabitent avec les conditions
d'humidité. Cette situation s’est caractérisée par :
26
GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU
DANS LE BASSIN HYDROGRAPHIQUE SAHARA
- Cas du bassin du Sahara septentrional –
Abderrazak KHADRAOUI
Directeur Général de l’Agence de Bassin Hydrographique Sahara.
Ouargla.- E-mail : khad044@yahoo.fr
Résumé :
Dans cette optique, une nouvelle politique de l’eau a été créée et adoptée en 1996 et a vu la
création de cinq (05) agences de bassins hydrographiques sur le territoire national, dont celle
du Sahara et également la création de cinq (05) comités de bassins, véritables parlement de
l’eau. Cette nouvelle politique de l’eau a introduit la notion de gestion intégrée de l’eau dans
son milieu naturel, qui est le bassin hydrographique et également les notions d’universalité et
de concertation. Les principaux axes de cette nouvelle politique de l’eau sont les suivants : -
L’eau est un bien économique, - L’eau est vulnérable et doit faire l’objet d’une protection
quantitative et qualitative - La gestion de l’eau doit être intégrée et de ce fait, mettre en place
les instruments de gestion et les outils réglementaires.
En effet, la gestion des ressources en eau, notamment souterraines dans ce vaste territoire,
rude et l’un des plus chauds au monde, obéit à des règles spécifiques aux régions sahariennes
et ce, à l’image des systèmes traditionnels de captage et d’irrigation du Sud (foggara) qui
témoignent d’un génie hydraulique humain remarquable, dont l’organisation se place au
premier plan. Il est à souligner, que dans ces régions, l’eau, revêt une importance telle, que
c’est elle qui constitue la propriété foncière au détriment de la terre. Mais, aujourd’hui, en
dehors du palmier dattier, ces systèmes traditionnels ne peuvent servir qu’une agriculture de
subsistance, alors que, l’accroissement des besoins en eau pour l’alimentation en eau
potable, agricole, voire pour l’industrie, exige impérativement le recours à d’autres moyens
modernes d’exhaure de l’eau. C’est dans ce cadre, que la gestion en eau par bassin
hydrographique est opportune et s’impose et ce, dans l’optique d’une gestion rationnelle,
intégrée, concertée et durable.
A cet égard, la présente communication a pour but de mettre surtout en évidence, à travers le
bassin hydrographique Sahara, la courte expérience algérienne dans le domaine de la gestion
en eau, intégrée à l’intérieur des limites naturelles du bassin. Elle a également pour objectif,
de mettre en exergue, l’impact environnemental, notamment négatif, engendré par la
mauvaise gestion des ressources en eau souterraines dans certaines régions agricoles et
urbaines, de même que des travaux d’amélioration en vue lever ou d’atténuer ces contraintes.
Mots clés : Gestion en eau concertée par bassin hydrographique, gestion en eau souterraine
spécifique aux régions désertiques, impact environnemental, études de suivi et travaux
d’amélioration.
27
Adaptation du secteur de la santé aux
changements climatiques en Tunisie
La relation entre la santé et le climat est très forte, très complexe, très changeante mais
toujours d’actualités, en particulier avec l’avènement des changements climatiques. Ces
derniers touchent tous les secteurs dont celui de la santé, avec des effets directs liés aux
phénomènes climatiques extrêmes, des effets indirects dus aux transformations
environnementales et aux perturbations écologiques et des effets sur les populations déplacées
du fait des bouleversements économiques qui s’en suivent.
La détermination des risques y afférents n’est pas sans difficultés. En effet, les risques sont
parfois évidents mais parfois seulement suspectés. Beaucoup d’incertitudes scientifiques et
contextuelles existent. A ceux-ci s’ajoutent d’autres (en particulier dans nos pays) relatives à
la rareté des études sur l’interaction climat et santé, à la difficulté d’accès aux informations et
au peu de relations de coopération intersectorielle. Ces risques sont liés aux phénomènes
extrêmes, à la qualité de l’air, à la qualité et la disponibilité de l’eau et des aliments et à la
modification des écosystèmes.
Nous présenteront dans cette communication les principaux résultats d’une étude stratégique
sur l’adaptation du secteur de la santé en Tunisie réalisées entre 2007 et 2009 et entrant dans
le cadre d’autres études similaires concernant d’autres secteurs. C’est ainsi que nous
évoqueront les risques sanitaires identifiés en fonction de l’analyse du système de santé et ses
orientations futures, les principales pathologies concernées par le phénomène et enfin, les
principes, les objectifs, les fondements et les différents axes stratégiques de la stratégie
nationale d’adaptation du secteur de la santé aux changements climatiques.
28
GTZ Climate Proofing – Adaptation aux Changements Climatiques : de la
théorie à l’action
Contacts :
-Ludwig Liagre ; Ludwig.Liagre@gtz.de
-Alexander Fröde ; Alexander.Froede@gtz.de; Expert Climate Proofing zone Maghreb
Mohamed Boussaïd ; Mohamed.Boussaid@gtz.de;
Référents ACC GTZ-PRONALCD
29
l’application de la méthode Climate Proofing, que nous présentons ici en action, le projet a pu
identifier des unités d’exposition prioritaires et penser des mesures concrètes. A travers cet
exemple, les défis méthodologiques ainsi que les forces et potentialités de la méthode sont
illustrées
30
Géopolitique des ressources en eau et conflits.
Prof. Nelson Lourenço
Président du Comité National pour l’IGBP / Global Change
Vice-Président de l’European Alliance of Global Change Research Committees
Universidade Atlântica, Barcarena, Portugal
nelson@uatlantica.pt
L'Europe et le Monde sont dans une période de transition: une crise financière mondiale, une
crise énergétique mondiale, une crise alimentaire mondiale, de nouveaux centres de pouvoir et
du leadership émergent hors de l'Europe. Dans ce contexte, le Changement Global est un
processus qui exerce de plus en plus forte pression sur les sociétés.
L'eau est essentielle à la vie. Assurer l'accès à l'eau potable est, de plus en plus, surtout dans
les régions où l'eau est rare, un sujet de préoccupation pour les citoyens et décideurs. Il est
donc, une source dangereuse de tension et de conflit qui menace la sécurité humaine et la voie
pour le développement durable.
La géopolitique de l'eau est comprise ici comme l'étude des différents types de rivalités des
pouvoirs sur les ressources en eau dans un territoire donné. La valorisation des ressources
naturelles résultant de l'augmentation de la demande, a contribué à une compétition croissante
pour leur contrôle stratégique. Les conflits nés de la compétition pour les ressources
précieuses (et le pouvoir et la richesse conférés par eux) sont devenues une question
importante pour la reconstruction du paysage mondial. Se brouillant souvent avec des
antagonismes ethniques et culturels, ces conflits ont soulevé une menace importante et
croissante pour la paix et la stabilité dans de nombreuses régions du monde.
Dans les régions les plus touchées, çà peut conduire à la prolifération de processus de
déstabilisation avec des structures diffuses de conflits. Ces dynamiques sont une menace pour
les limites du système de gouvernance mondiale établie, mettant ainsi en péril la stabilité et la
sécurité internationaux.
Le Changement Environnementale Global et les Processus de la Mondialisation imposent,
ainsi, une nouvelle vision de la notion de sécurité. Le concept de sécurité humaine proposée
par l'Organisation des Nations Unies reconnaît la complexité des interconnexions,
environnement et société, en intégrant les préoccupations quant à la dimension sécurité de
l'environnement, y compris, en particulier les questions liées à l'accès à l'eau potable, air pur
et à un système terrestre non-dégradé.
Dans le bassin méditerranéen, des grandes différences dans l'approvisionnement et demande
en eau existent: certains pays souffrent de problèmes de surexploitation des eaux souterraines
tandis que d'autres souffrent de la dégradation de la qualité de l'eau; certains ont assez ou
abondance d'eau, mais manquent des structures institutionnelles pour gérer l'eau de manière
efficace; d'autres pays ont des ressources en eau limitées et cherchent des formes d’eau non
conventionnelles, telles que le dessalement et l'importation de l'eau.
Dans cette région, le processus de gestion de l'eau est encadré par un système normatif qui a
évolué au cours du 20e siècle. Toutefois, au cours des 10-15 dernières années, ces cadres
normatifs ont été fortement restructurés dans la majorité des pays concernés. Dans les pays de
l'UE, la gestion de l'eau est encadrée par le développement de la Directive Cadre sur l'Eau, qui
a avec comme objectif pour 2015, le « bon état écologique » des milieux aquatiques de tous
les pays de la UE. De l'autre côté, les pays partenaires méditerranéens ne sont pas liés à un
droit international pour atteindre certains objectifs dans leurs bassins hydrographiques.
Néanmoins, dans la majorité des cas des pays méditerranéens, un système plutôt centralisée
est le responsable pour la gouvernance des ressources en eau, même si, en certains pays s’est
renforcée la décentralisation des processus décisionnels, avec la participation des acteurs
locaux.
Un système normatif scindé par de nombreuses lois est encore présent dans certains pays, ce
qui conduit à: importants chevauchements de fonctions et des compétences de plusieurs
31
départements gouvernementaux, et a des rivalités et conflits responsables pour des
ajournements dans le processus de la gestion durable des ressources en eau.
References:
Homer-Dixon, T. F. (2001) Environment, Scarcity, and Violence. Princeton and Oxford:
Princeton University Press
Klare, M. T. (2002) Resource Wars: The New Landscape of Global Conflict. New York: Holt
Paperbacks.
Lacoste, Y. (2006) Géopolitique de la Méditerranée. Paris: Armand Colin
Lourenço, N. (2001). Equity, human security, and Environment: key elements of sustainable
development. Coastin. A Coastal Policy Research Newsletter, 5. pp 2-5.
Lourenço, N.; Machado, C.R. (2005). Water Resources and Sustainable Development: Factors
and Constraints for Improving Human Well-being in Water-stressed Regions. Proceedings of
the MANPORIVERS International Workshop on Management Policies and Control Measures
for Priority Pollutants in River Basin.
Lourenço, N.; Rodrigues, L.; Machado, C.R. (2004). Report on Social Issues in Water
Management in The Mediterranean Countries. Disciplinary Report of the Network on
Governance, Science and Technology for Sustainable Water Resource Management in the
Mediterranean-The role of Dss tools (NOSTRUM-DSS), 76 pp.
Odada, E. O., Scholes, R. J., Noone, K.J., Mbow, C., Ochola, W. O. (2008). A Strategy for
Global Environmental Change Research in Africa: Science Plan and Implementation
Strategy. Stockholm, Sweden: IGBP Secretariat.
WBGU (2008). Climate Change as a Security Risk / German Advisory Council on Global
Change. London: Earthscan.
32
Vulnérabilité aux inondations et mesures d’adaptation dans le bassin de la
lagune de Nador
Loudiyi Mohamed et Abdellatif Khattabi
Ecole Nationale Forestière d’Ingénieurs
Email ; ab_khattabi@yahoo.com
33
L'irrigation au Goutte à Goutte en zones de montagne du sud-ouest du Maroc : Option
technique d’adaptation aux changements climatiques
Mimouni A. Wifaya A., Sedki M., Ait Lhaj A., Azim K, Taoufiq A.
INRA-Centre Agadir, Inezgane,
Résumé
Le Maroc fait partie de pays à stress ou pénurie hydrique. La vulnérabilité du Maroc aux
Changements Climatiques (CC) et particulièrement celle des ressources en eau reste une
donnée fondamentale qui conditionne l'avenir de l'économie, de la société et la précarité de
ses composantes. La mobilisation et la gestion des ressources en eau dans les zones de
montagnes pauvres contribuent incontestablement à l’amélioration des capacités d’adaptation
aux CC des communautés ainsi que tout l’écosystème, ses équilibres et sa durabilité.
Dans cette perspective des essais de recherche-développement sur le système goutte à goutte
sont menés dans deux Douars dans la zone montagneuse d'Ait Baha. La méthodologie adoptée
combine plusieurs approches et outils basée sur la transdisciplinarité, la participation et le
genre. En effet, dans une perspective écosystèmique, la question centrale qui a été traitée est :
Dans quelles mesures la substitution de l'irrigation gravitaire à celle du goutte à goutte peut
contribuer au développement des capacités adaptatives aux CC (sécheresse, pénurie d'eau,
augmentation de la température) des communautés de montagne du sud-ouest du Maroc.
Les premiers résultats ont montré qu'avec les sécheresses répétées les ressources en eau et les
superficies cultivées ont été réduites dans les douars étudiés. Les essais participatifs de
recherche-développement de conversion du système d'irrigation gravitaire vers le goutte à
goutte sur différentes cultures (pomme de terre, tomate, navet, safran…) ont dégagés une
efficience d'utilisation de l'eau d'environ 100%. En effet, pour le gravitaire la perte d’eau par
évaporation, lessivage et infiltration s'étale sur une surface plus importante. La durée des
irrigations dure une demi journée sur des parcelles de 20 à 50m². Ce système aussi donne une
faible productivité des cultures. Par ailleurs, dans le goutte à goutte la perte d’eau est limitée
par évaporation localisée et le temps de l'irrigation devinent minime (ouverture et fermeture
des vannes) et les besoins sont mieux maitrisées avec des besoins plus précis pour chaque
culture. En effet, pour la culture de pomme de terre, le goutte à goutte a permet un gain d'eau
d'environ 35% par rapport au gravitaire avec un doublement du rendement et une réduction
quasi-totale des mauvaises herbes. Il a été aussi noté une extension des superficies de cultures
avec une reconversion de plus de 50% des parcelles en G à G à Asgherkiss et une adoption
rapide de cette technique par la communauté. Il est à noter que les femmes et les jeunes filles,
sont les responsables des taches d'agriculture, en particulier, la gestion de l'eau et elles ont
joué un rôle important dans l'adoption de cette technique.
34
La durabilité du patrimoine oasien entre la capacité de charge
environnementale et les changements climatiques
Cas du bas Draa (le sud du Maroc)
Mohamed Mouhiddine
Laboratoire de Géomorphologie et environnement,
FLSH Ben M’Sick-Casablanca.
mouhiddine@yahoo.fr
Résumé :
Le patrimoine oasien est le fruit d’un territoire créé par l’Homme, ce générateur est situé en
milieu aride et semi-aride, dont l’aménagement n’est possible que par la présence d’eau
souterraine, donc les oasis sont un patrimoine culturel néoformé par l’homme d’une façon
progressive à travers l’histoire, malgré la pénurie des biens de la nature.
Les précipitations annuelles sont respectivement inférieures à 250 mm par an avec une
évapotranspiration extrêmement importante. L’oasis rompt avec l’aridité environnante grâce à
la création d’un espace de verdure, telle que la palmeraie. L’espace de verdure, du fait de sa
conception et de son fonctionnement, génère un climat local plus frais et humide qui permet le
développement d’une biodiversité endémique et atypique en dépit des changements
climatiques. L’agriculteur, jardinier du désert et gardien de l’héritage oasien, a un rôle
primordial dans la durabilité des systèmes oasiens et dans leurs richesses en biodiversité.
Le territoire oasien connaît de fortes pressions environnementales: raréfaction de la ressource
en eau, désertification, et érosion de la biodiversité. L’oasis abrite une société multiculturelle :
nomades, semi-nomades et sédentaires. Malheureusement, la société oasienne actuelle est
marquée par le contraste, la pauvreté et divers conflits liés au droit foncier et aux usages de
l’eau. Aujourd’hui on y constate un accroissement de la pauvreté, de divers conflits
notamment concernant la gestion de l’eau ainsi qu’un abandon progressif des activités
agricoles et de nouvelles pratiques sociales en rupture avec les règles antérieures de gestion
du milieu
Pareils études prévoient, en fait, plusieurs mesures globales qui feront en sorte d'épargner aux
oasis du Bas Draa et environs un sort qu'ont imposé la sécheresse, le bayoud (champignon du
palmier dattier), l'épuisement de la nappe phréatique et les politiques isolées et sectorielles. La
problématique oasienne exige ainsi des interventions ciblées et efficientes. Au centre de
toutes ces actions prévues, l'homme devrait requérir une importance capitale.
La première constatation est ce déséquilibre flagrant marquant le rapport entre, d'une part la
régression permanente des ressources, de la capacité de charge environnementale et
patrimoine naturel et de l'autre, la croissance des besoins, la faiblesse du savoir faire de la
population actuelle face aux changements climatiques.
35
« Changements climatiques et impacts économiques en Algérie :
Evaluation préliminaire pour la région littorale orientale »
Dr Nadji Khaoua
Université Badji Mokhtar, Annaba, Algérie
nadjikhaoua@yahoo.fr
Abstract
Les politiques traditionnelles de développement en Algérie ont toutes montré leurs limites à
atteindre les principaux objectifs socio-économiques qu’elles visaient.
La destruction des ressources naturelles qui en a résulté accroit la fragilité du pays face à tout
phénomène naturel global, tel que le changement climatique déjà en cours.
Les impacts économiques et sociaux du changement climatique sont plus importants dans
certaines régions plus que d’autres.
Les régions littorales sont parmi celles qui supportent le plus ces impacts.
Les potentialités géographiques et en matière de ressources naturelles de la région littorale
orientale objet de ce travail, que l’on présentera dans cette recherche, sont aussi celles qui
supportent le plus de pression dues à la concentration des activités et des populations.
L’attrait intrinsèque du littoral, exercé structurellement sur les populations, leurs habitats et
les activités qu’ils mènent, permet de considérer que la littoralisation accroit les impacts du
changement climatique en cours en Algérie.
Comment définir une méthode d’évaluation de ces impacts, du point de vue économique et
financier ?
L’objectif de cette évaluation est de pouvoir identifier une politique rationnelle d’adaptation,
pour les régions littorales, efficace face aux effets attendus du changement climatique.
Mots clés : Algérie, Littoralisation, Changements Climatiques, Région Orientale, Impacts
socio-économiques.
36
Vulnérabilité de la pêche artisanale aux changements climatiques dans la
lagune de Nador et proposition de mesures d'adaptation.
Nafi Youssef (1), Abdellatif Khattabi (2) et Tazi Ouadiaa (1)
(1) Faculté des Sciences, Ain Chok, Casablanca
(2) Ecole Nationale Forestière d’Ingénieurs
L’objet de cette étude réalisée dans le cadre du projet ACCMA relatif à l’adaptation aux
changements climatiques dans le littoral méditerranéen oriental porte sur l’évaluation de la
vulnérabilité du secteur de la pêche artisanale dans la lagune de Nador et en la conception des
mesures d’adaptation aux impacts des changements climatiques.
Figure 2: localisation des sites de pêche dans la lagune de Nador et nombre de barques par site.
(Boubekraoui, 2008)
• Vulnérabilité socio-économique:
L’activité de pêche qui est pratiquée comme activité principale et d’une manière permanente
par 78% des pêcheurs dans la lagune. La basse topographie de la zone rend les 26 points de
débarquements exposés aux aléas climatiques, surtout ceux liés à l’élévation du niveau de la
mer et aux inondations. Une élévation du niveau de la mer transformerait ce milieu en une
simple zone côtière soumise aux mêmes conditions de marnage, de houle, de vagues, etc. que
le reste du littoral méditerranéen marocain.
• Vulnérabilité technique:
Malgré l’existence de plusieurs sites de pêche artisanale, cette activité est sérieusement
limitée dans son développement et n’arrive pas à jouer pleinement son rôle économique dans
la région par l’absence d’infrastructures de base, ainsi que le manque de moyens de sauvetage
et de sécurité. Cette situation est due à de multiples contraintes techniques qu’on peut résumer
dans les points suivants :
37
Absence de points de vente appropriés ;
Absence de routes facilitant l’accès aux sites ;
Absence de contrôle qualitatif ou quantitatif des poissons lors de la pêche ou de la
vente ;
Manque d’associations ou organisations des pêcheurs ;
La structure de la passe et qui empêche les gros poissons d’entrer dans la lagune.
• Vulnérabilité biologique:
La lagune de Nador a subit une forte surexploitation de ses ressources halieutiques qui a
conduit à la régression du stock et même à la disparition de certaines espèces. De plus, avec
les nouvelles conditions climatiques, les périodes de reproduction de certaines espèces ont été
décalées; les conditions de reproduction se réalisent un peu tôt par rapport à la période de
repos, ce qui met en danger tout le stock en question. L’impact des pratiques illicites, le faible
échange de l’eau entre la lagune et la mer ainsi que l’état de pollution contribuent fortement à
la vulnérabilité de cet écosystème.
Tenant compte de cet état de fait, des mesures d’adaptation ont été proposées dans le cadre
d'une approche participative et concernent surtout des solutions portant sur l’aménagement
d’infrastructures utiles et nécessaires dans les zones qui en ont besoin, la construction de
points de débarquement, et des actions qui consolideront l’esprit de coopération entre les
pêcheurs et la diversification des sources de revenus pour augmenter et améliorer la capacité
adaptative de ces communautés.
Mots clés : Vulnérabilité, adaptation, changements climatiques, lagune de Nador, pêche
artisanale.
38
Intégrer l’adaptation au changement climatique dans la coopération au développement:
Les perspectives pour les secteurs hydriques au Maghreb
Nathalie Rousset,
LEPII, Université de Grenoble-CNRS
39
(iii) Les risques et limites de l’intégration de l’adaptation dans la promotion du
développement
Si les besoins et les opportunités d’une telle intégration de l’adaptation dans le financement
du développement ont été clairement démontrés, les risques et les limites qui lui sont
inhérents doivent être mis en perspective.
Ces limites sont doubles et ont trait tout d’abord au risque que des fonds déjà insuffisants pour
la promotion du développement, soient divertis au profit de la question du changement
climatique, alors même que d’autres enjeux ne sont pas moins pressants et que l’UNFCCC
s’est engagée à générer des financements « nouveaux et additionnels » pour l’adaptation au
changement climatique.
Egalement, du propre point de vue de l’adaptation aux changements climatiques, les besoins
nécessiteront très probablement d’aller au-delà du climate-proofing des projets de
développement traditionnels pour imaginer des modes de développement alternatifs.
40
Stratégie d'adaptation aux impacts des changements climatiques au niveau
du bassin versant Rheraya (Maroc): contraintes et possibilités
S. Rochdane1, M. Messouli1, A. Mokssit2, M. Yacoubi-Khebiza1, A. Babqiqi1,2
Cette étude a pour objectif de réaliser un profil de vulnérabilité régionale pour les variations
et les changements climatiques et l’établissement des priorités et des options d'adaptation pour
y faire face; de modéliser les ressources et les besoins en vue d’une gestion intégrée et
durable des ressources naturelles au bassin versant Rheraya.
Le profil de vulnérabilité est réalisé à l’aide de l’EVI (Environmental Vulnerability Index),
c’est un outil qui fournit une nouvelle approche de la gestion de vulnérabilité, il utilise 50
indicateurs pour saisir les éléments clés de la vulnérabilité environnementale. Ces indicateurs
détectent le degré de vulnérabilité au niveau de différents secteurs : Le climat, la biodiversité,
l’eau, l’agriculture, la santé humaine, la désertification et l'exposition aux catastrophes
naturelles.
Afin de développer une stratégie d'adaptation appropriée au bassin versant Rheraya, on a
utilisé CRISTAL (Community-based Risk Screening – Adaptation and Livelihoods), c'est est
un outil d’appui à la prise de décision, mis au point conjointement par l’Institut international
du développement durable (IIDD), l’Union international pour la conservation de la nature
(UICN), le Stockholm Environment Institute à Boston (SEI US) et Intercoopération. En
mettant à profit le Modèle d’Evaluation de l’Impact Environnemental (EIE) et le Cadre des
Moyens d’Existence Durable (CMD), CRiSTAL vise à mettre en place un processus logique
convivial en vue de mieux comprendre les liens entre les risques liés au climat, les moyens
d’existence des populations et les options d'adaptation.
Le profil réalisé classe la région comme une région vulnérable, Plusieurs facteurs bio-géophysiques et
socioéconomiques affectent la résilience de la région : la mauvaise gestion, la surexploitation des
terres cultivables qui provoque l’appauvrissement des sols, la diminution des rendements et
l’aggravation de l’érosion ; Le déboisement pour le chauffage et la construction ; le défrichage pour la
culture, la pauvreté et la densité de la population avec un taux de croissance démographique de 4%.
Une stratégie d'adaptation préliminaire incluant une analyse selon le genre été établie, incluant la
capacité de la population locale et les parties prenantes à transformer les risques en agissant sur ses
causes sous-jacentes et externes. Elle inclut les méthodes d'intervention et les moyens qui tendent à
réduire, atténuer ou prévenir les impacts des changements climatiques au niveau du bassin versant
Rheraya.
41
Les changements Climatiques et les Ressources en Eau en Afrique du
Nord.
Saloui Abdelmalik
Université Hassan II - Mohammedia
E Mail : abdelmalik_s@yahoo.fr
Les pays de l’Afrique du Nord vivent une démographie galopante depuis le début du siècle
dernier. La population y est passée d’environ 17 millions d’habitants à environs 100 millions
aujourd’hui.
Face à cette dynamique quantitative, le niveau de vie y est nettement amélioré. Cette situation
entraine une pression anthropique considérable sur les ressources naturelles. Pression due,
d’abord, aux besoins quotidiens de la vie, et, surtout, à la production considérable des déchets
industriels et agricoles solides, liquides et gazeux.
Considérée d’un point de vu planétaire, la pression anthropique ne cesse d’accélérer le
problème des Changements Climatiques. Ce processus, à l’échelle de toute la planète, est bien
établi par les experts de l’IPCC.
Au niveau de l’Afrique du Nord, le phénomène a ces spécificités : la majorité des modèles
numériques élaborés par l’IPCC prévoient, en Afrique du Nord, une tendance vers ;
La hausse des températures d’ici l’an 2020 (entre 0,6 et 2 °c),
La chute des volumes des précipitations d’ici l’an 2020 (d’environ 30 %),
La concentration des précipitations au courant d’une période plus courte (pendant
deux mois au lieu de six mois aujourd’hui),
Face à ce risque presque certain, les pays de la Région, chacun de son coté, essaient de
développer des programmes susceptibles de limiter les risques futurs éventuels. Risques plus
prononcé avec les demandes galopantes en alimentation en eau potable.
Ces programmes, souvent inspirés des expériences d’autres pays, majoritairement européens,
viennent se calquer sur des régimes ancestraux qualifiés de «droits coutumiers» ou de
«sagesse populaire».
Bilan : face à ces dynamiques démographiques et institutionnelles, le paysan maghrébin
adopte des techniques d’adaptations face aux changements climatiques, et surtout face au
manque en eau potable. Ces techniques sont parfois d’ordre physique (changer de technique
agricole, se convertir en éleveur,…), parfois d’ordre social (se convertir en en commerçant
ambulant, attendre l’assistance d’un parent en ville, …), parfois, et tout simplement, émigrer
en ville ou à l’étranger.
La communication que nous proposons est la synthèse préliminaire d’une étude menée par
nos doctorants, dans le cadre d’un programme fiancé par la C.R.D.I., et qui vise à étudier le
comportement des agriculteurs face aux Changements Climatiques dans les différents pays de
l’Afrique du Nord.
42
LA DIFFUSION DES POLLUANTS ORGANIQUES PERSISTANTS ET
CHANGEMENT CLIMATIQUE POTENTIEL:
CAS DE L’EVALUATION DE LA POLLUTION PAR DES
HYDROCARBURES AROMATIQUES POLYCYCLIQUES (HAP) DE
QUELQUES SOLS ALGERIENS
S. Taleb, H.M. Djellouli
Laboratoire de Matériaux & Catalyse
Faculté des Sciences
Université Djillali Liabès, Sidi Bel Abbès, Algérie
safiatal@yahoo.fr
RESUME
Les changements climatiques résultant de l’activité humaine se sont accentuées rapidement
entraînant de néfastes conséquences sur notre planète : problèmes de santé publique,
agriculture vulnérable, menace pour la sécurité alimentaire, sécheresse, aridité accrue des sols.
Les sols agricoles, ressource naturelle non renouvelable est de plus en plus contaminée par les gaz
d’échappement des véhicules automobiles, par les particules émises par les cheminées industrielles
ainsi que par l’incinération non-conforme de déchets provenant d’ordures diverses et aussi de feux de
forêts donnant naissance à une catégorie de substances chimiques toxiques retrouvées dans le sol et
pouvant présenter un potentiel effet sur les changements climatiques à cause de leur émission dans
l’atmosphère : ce sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) représentant une classe
importante (répertoriée par US EPA) de par leur grande distribution spatiale et leurs effets bio-
accumulables. Par ailleurs, ces polluants dans le sol peuvent être lixiviés dans les eaux souterraines et
dans les cours d’eau par les eaux de ruissellement. De plus, certaines cultures et certains légumes
peuvent absorber les contaminants du sol, qui s’introduisent aussi dans la chaîne alimentaire.
Etant donné la persistance reconnue des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques dans le
sol, dans l’air et leur toxicité considérable à de très faibles concentrations, il est indispensable
de les détecter à des seuils très bas (de l’ordre de ng/kg) et de les quantifier avec précision et
fiabilité.
Comme 90 % des HAP émis dans l’environnement sont stockés dans les sols , notre étude
préliminaire est de déterminer la quantité des HAPs contenus dans différents échantillons de
sol à proximité d’une zone industrielle, de sol rural, de sol urbain, de sol agricole céréalier
éloigné des zones industrielles prélevés dans le Nord Ouest Algérien par la technique
Chromatographique Gazeuse Haute Résolution couplée à la Spectroscopie de Masse Haute
Résolution (HRCG/HRSM).et de mesurer éventuellement l’ampleur de cette pollution et sa
répartition dans le sol.
Les méthodes d'analyses physico-chimiques utilisées dans notre étude sont décrites par
l’Agence pour la Protection de l’Environnement américaine (US EPA). Cette technique
fournit une sensibilité très élevée, de l’ordre de 0,2 ng/kg.
Les premiers résultats montrent que la contamination des sols analysés est importante. La
concentration des HAP varie entre 24,62704 x 104 et 1072,45064 x 104 ng/kg. Par ailleurs,
le benzo[a]pyrène, molécule potentiellement la plus cancérigène a été aussi détectée.
Les concentrations expérimentales obtenues varient entre 2, 189 x 103 ng/kg et 506,4848x103
alors que la concentration ubiquitaire de référence est d’environ 2 x 103 ng/Kg.
L’ensemble des sols analysés est fortement contaminé par ces polluants présentant un risque
toxicologique important, notamment par leurs propriétés cancérigènes et/ou mutagènes. En
revanche, dans les sols contaminés, la biodégradation naturelle peut se réaliser selon la taille
moléculaire des HAP entraînant la formation du CO2 gazeux et de métabolites comme les
quinones dont certaines interviennent comme facteurs de croissance des végétaux. Cependant,
divers paramètres spécifiques des sols analysés influencent aussi cette biodégradation: pH,
nutriments, O2, T°, % humidité, biodisponibilité des HAP, historique de la contamination.
Enfin, notre étude préliminaire montre que les différents échantillons du sol analysés sont
contaminés par les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. Devant la présence des risques
43
de perturbation climatiques et des conséquences nuisibles sur notre écosystème, il est
nécessaire de fixer des objectifs de réduction des émissions de ces polluants dans l’intérêt
d’un environnement durable. Il apparaît donc très important pour nos pays de commencer à
dresser d’une manière systématique, un état des lieux des sites pollués en quantifiant ces
substances à potentiel toxique élevé car différentes méthodes d’abattement en constante
progression pour réduire l’émission de ces polluants dans l’environnement, existent. Enfin, la
lutte contre la pollution passe par des mesures institutionnelles et d’accompagnement par
application de la loi relative à la protection environnementale.
Mots clefs : HAP; pollution diffuse ; changements climatiques, sol contaminé ; Nord Ouest
Algérien ; métabolites ; CO2
44
Les Changements Climatiques Menace sur la Sécurité Alimentaire au
Maroc
Abdelaziz Yahyaoui et Mohamed Ait Hassou
Faculté des Lettre et des Sciences Humaines
Université Cadi Ayyad /Marrakech
Les changements climatiques à nos jours, sont un défi mondial auquel doit faire face les pays
développés et les pays en voie de développement. Les menaces qu’elles pèsent sur les
économies mondiales et la sécurité alimentaire sont nombreuses : les augmentions des
températures et des niveaux des mers annoncées auront des impacts néfastes sur les bilans
hydriques et les surfaces agricoles de basses altitudes.
Le Maroc, à l’instar des pays du monde sera affecté par les manifestations et les dérèglements
climatiques issus des changements globaux. Ainsi, il est attendu, une hausse des
températures, une baisse des précipitations, un prolongement des périodes de sécheresse et
une concentration des épisodes pluvieux.
Ces dérèglements saisonniers et interannuels du climat dus aux changements climatiques,
auront des impacts négatifs sur les ressources en eau et par là sur la sécurité alimentaire du
Maroc. Notre intervention s’attellera à discuter cette problématique cruciale pour notre pays et
qui constitue une menace sur son développement durable.
45
LE DEREGLEMENT CLIMATIQUE : DEFI MAJEUR
AU DEVELOPPEMENT DURABLE DES PAYS DU MAGHREB
46
social, qui doivent impérativement répondre aux objectifs du triptyque : « Productivité
économique, Equité sociale et Respect de l’environnement ».
Passant par le Sommet de Kyoto, sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre et la
Responsabilité Sociétale des Entreprises, en 2002 a eu lieu le Sommet de Johannesburg,
entièrement dédié au Développement Durable, concluant à un état des lieux de la planète
préoccupant et sortant avec des nouvelles directives et mesures pour la mise en œuvre des
accords de Rio de Janeiro. Enfin en 2005, la Décennie des Nations Unies pour l’Éducation En
vue du Développement Durable (2005 -2014) est initiée et lancée par l’UNESCO.
En conclusion le Développement Durable n’est certainement pas une panacée à tous les maux
de la planète, mais sans doute, la voie, voir la seule et étroite pour sauver la terre, la paix et
peut être l’humanité. Autrement dit, d’une façon philosophique, par le Mahatma Gandhi :
"Vivre simplement pour que les autres puissent tout simplement vivre".
47
Changements climatiques dans le Monde et au Maghreb : Enjeux,
opportunités et rôles du GIEC.
Jean-Pascal van Ypersele
Vice-président du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
(GIEC, qui a reçu le Prix Nobel de la Paix 2007),
Professeur de climatologie et de sciences de l’environnement à
l’Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique
48
SESSIONS POSTERS
49
Ecologie et histoire du peuplement aux abords sud du lac Tchad : lien entre
insécurité climatique, mouvements humains, stratégies d’adaptation et
protection de l’environnement
Paul AHIDJO, Saibou Issa
Université de Ngaoundé- Cameroun
ACCFP-START
M. Messouli, M. Yacoubi Khebiza
Université Cadi Ayyad, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech Maroc
ahidjopauljackson@yahoo.fr
Résumé
Le bassin tchadien est un vaste ensemble géographique déterminé par la présence du lac
Tchad en bordure sud du désert du Sahara. Situé au chevet du Cameroun, Tchad, Nigeria et
Niger, le lac Tchad est d’un enjeu politique et socio-économique important pour les
populations environnantes. Les abords sud correspondent à la partie camerounaise du lac.
Depuis des décennies, le bassin tchadien est soumis à une récurrence de crises écologiques
lesquelles impriment leurs marques sur les ressources naturelles de la région. Les activités
génératrices de revenu (agriculture, élevage et pêche) sont affectées par les incidences
climatiques provoquant une insécurité alimentaire et des mouvements humains vers des
zones utiles. Les conséquences des changements climatiques observées sur les écosystèmes se
révèlent comme des défis auxquels tous les acteurs du bassin tchadien sont confrontés et
doivent apporter des solutions subséquentes pour le développement et le bien –être social.
L’objectif de cette étude est d’examiner dans la longue durée, les effets de la
déréglementation climatique et les stratégies d’adaptation. Autrement dit, Il s’agit de montrer
comment l’accès aux ressources naturelles dans un environnement soumis aux crises
écologiques déterminent les mouvements des populations et sous-tend la dynamique de
l’occupation de l’espace. Aussi, examinons-nous, les crises et leurs incidences sur le milieu,
les mouvements des populations et l’accès aux ressources naturelles. Enfin, il est question
d’étudier les stratégies endogènes d’adaptation et les initiatives des pouvoirs publics.
Mots clés : écologie, histoire du peuplement, lac Tchad, insécurité climatique, migration,
adaptation.
50
MESURE DES CONCENTRATIONS DES COVs CARBONYLES EN
ATMOSPHERE URBAINE ET INDUSTRIELLE (DANS LA REGION DU
GRAND AGADIR, MAROC) PAR LA METHODE
D’ECHANTILLONNAGE ACTIF.
Ait Taleb A1., El Maimouni L1., LE Calve S2., Laknifli A1., Faouzi A1., et El Hammadi A3
1
. Equipe Matériaux et Physicochimie des Milieux Naturels, Université Ibn Zohr, Agadir,
2
. Laboratoire de Physicochimie de l’Atmosphère de l’Université Louis Pasteur Strasbourg,
3
. Laboratoire de Chimie-Pysique et de Pétrologie, Université Ibn Zohr, Agadir,
Résumé
Les aldéhydes sont des COVs largement présents dans les atmosphères urbaines. Ils sont émis
comme polluants primaires ou formés via des réactions initiées par le rayonnement solaire.
Les sous-produits ainsi générés sont parfois plus nocifs que les COVs carbonylés émis,
d’ailleurs depuis que le formaldéhyde (HCHO) est classé au groupe 1 par l'Agence
Internationale des Recherche sur le Cancer (IARC) comme substance cancérigène (IARC,
2004) et son rôle dans l'augmentation de la prévalence de l'asthme chez les enfants et les
personnes âgées, le mesurage atmosphérique (détection et quantification) des taux des
aldéhydes en milieu urbain s'impose en vue d'évaluer l'exposition individuelle .
Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un projet intitulé « Mesures des COVs dans la ville
d’Anza » en collaboration avec la Commune Urbaine d’Agadir. Il vise la quantification et
l’évaluation des concentrations des taux en aldéhydes présents dans l’air extérieur du site
industriel d’Anza (nord ouest d’Agadir). Les résultats de la deuxième campagne de mesures
menées entre Mars- Août 2009 seront présentés et serons comparé aux résultats de la
campagne 2008.
51
Quelles stratégies régionales d’adaptation pour le système de santé ?
Mohamed Aneflouss
Université Hassan II Mohammedia-Casablanca,
Faculté des lettres et des Sciences Humaines de Mohammedia
aneflouss@gmail.com
Résumé :
L’évolution récente du climat au Maghreb montre que le réchauffement est plus important
que la moyenne et que ses impacts comptent parmi les plus importants dans la région
méditerranéenne. Désormais, le changement climatique constitue, une préoccupation majeure
pour la région. Les enjeux sanitaires et environnementaux liés à aux nombreux indicateurs de
vulnérabilité sont extrêmement forts.
Généralement, le système de santé est le premier intervenant, sur la ligne de front, en cas de
situations d'urgence causées par les changements climatiques. Mais aussi les menaces à la
santé dues aux changements climatiques sont différentes des autres menaces du fait
(contrairement aux toxines ou aux microbes qui touchent une cible unique) qu’ils ont des
conséquences à des niveaux multiples, exposant la santé humaine à divers dangers par des
voies diverses et à travers plusieurs processus (dégâts engendrés par les changements
climatiques sur les ressources naturelles; l’approvisionnement en eau affecte l'alimentation,
les récoltes, les migrations et la santé, les stocks de poissons et les forêts).
Ainsi, le secteur de santé est appelé à jouer un rôle prépondérant dans les initiatives, mesures
et actions d’adaptation à entreprendre pour atténuer les effets du changement climatique sur la
santé humaine, d’où l’intérêt d’augmenter sa capacité d’adaptation et développer les moyens
de préparation pour répondre aux situations d’urgence.
L’étendue géographique et sectorielle des effets du Changement climatique sur la santé exige
une approche intégrée dans la conception, l’élaboration et la mise en place des stratégies
spécifiques d’adaptation. La présente communication tente d’apporter quelques éléments de
réponses et de retracer quelques contours de ces stratégies.
52
Changements climatiques et risque d'inondation au Chaouia: gestion de
crise et adaptation à long-terme
BELOUARDA Youssef * & Mohammed-Saïd KARROUK**
* Chercheur, Programme « Climat & Développement » (ClimDev) & Président de l’Association
Marocaine pour la Protection de l’Environnement et le Développement Durable (Bureau Central).
** Professeur Chercheur de Climatologie
Directeur Exécutif du Comité National IGBP (Global Change),
Centre de Recherche de Climatologie (CEREC),
Master & Doctorat "Climat & Développement" (ClimDev).
Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, Casablanca
Résumé
Les inondations qui ont frappé les grands centres urbains de la Chaouia et ses environs
rappellent l'urgence à lutter efficacement contre les changements climatiques. Les inondations
au Chaouia sont susceptibles de devenir plus fréquentes au cours de ces derrières décennies à
cause des changements climatiques.
Les récentes inondations dont ont été victimes certaines régions de la Chaouia ont
souligné la nécessité de fonder les pratiques de gestion des inondations sur une logique
durable afin de protéger les zones urbaines d’évènements climatiques extrêmes et en
particulier ceux causés par les changements climatiques.
Face aux ces risques, quelles sont notre exposition et notre vulnérabilité présentes ?
Comment le changement climatique pourrait-il en modifier les caractéristiques ? Quel type
d'adaptation peut-on mettre en œuvre pour réduire notre vulnérabilité et gérer ce risque en
urgence ? A plus long-terme, quels aménagements seraient souhaitables ?
L’objectif préopératoire est la résolution des impacts négatifs des inondations en prenant
compte la complexité spatiale de ce territoire, tant au plan physique qu’au plan de la gestion
et de la gouvernance pour un développement durable.
53
Eco-environmental vulnerability evaluation and Adaptation to Climate
Change in Tafilalet (south-eastern Morocco)
A. BEN SALEM, M. MESSOULI & M. YACOUBI KHEBIZA,
Department of Biology, LHEA-ESSI, FS Semlalia, Marrakech
E-mail: bensalemk@gmail.com
This study investigated the environmental vulnerability index (EVI) for the Tafilalet region.
Based on the EVI study developed by the South Pacific Applied Geosciences Commission
(SOPAC), the vulnerability index was determined for anthropogenic, meteorological,
biological, and geological events and for general region characteristics. The calculation of the
EVI is based on 50 indicators of environmental vulnerability, which have been selected by
global scientific and expert review. The results show that the EVI score of total area is 296
which class our region as vulnerable area. We remark that biodiversity, water, human health
and agriculture were vulnerable with a mean score of 3 to 5. We also note that the rate of
population growth indicates a high vulnerability which exerts pressure on the environment.
The aims is developing indicators of oasis’ ecosystem vulnerability to climate change, to
investigate the local population in consultation with non-governmental organizations (NGOs)
active in the fields of environment and sustainable development.
Adaptation to climate change in the region of Tafilalet involves the review and if necessary
changes to our policies, our programs, our investment and, ultimately, our behaviour, in the
light of our knowledge about consequences of these changes. This involves coping with
changing risks but also take advantage of the positive consequences of climate change.
Two main types of adaptation are autonomous and planned adaptation. Autonomous
adaptation is the reaction of, a farmer to changing precipitation patterns, in that he changes
crops or uses different harvest and planting/sowing dates. Planned adaptation measures are
conscious policy options or response strategies, often multisectoral in nature, aimed at altering
the adaptive capacity of the agricultural system or facilitating specific adaptations. The
establishment of pilot adaptation projects in collaboration with the people. These pilot
projects will focus on sectors greatly affected by climate change (water resources, water
erosion, pastoralism, agricultural production and soil fertility) and will "identify the level of
past and current relations between communities and the environment in order to assess and
possibly adjust the speed at which a strategy for adapting to climate can be established in
these communities"
54
SUIVI DE L’OCCUPATION DES SOLS AGRICOLES
DANS LA REGION DE BEN SLIMANE
PAR TELEDETECTION ET S.I.G
L’occupation des sols agricoles dans la région de Ben Slimane constitue depuis longtemps un
problème pour les décideurs et les agriculteurs dans le choix des cultures à valeur ajoutée
intéressante compatible avec les conditions climatiques locales.
Le traitement et l'interprétation des données satellitaires Landsat ETM et les données
géologiques disponibles récoltées sur le terrain dans la région de Benslimane ont permis
d'établir des cartes géologique, de fracturation et de réseaux hydrographique, afin de mettre en
évidence la relation entre eux et les nappes phréatiques dans la région.
L’approche suivie dans ce travail s’appuie sur le traitement des images satellitaires
1973/1987/2001/2005 par simulation des différentes végétatives pour l’élaboration d’un S.I.G
permettant le suivie de l’occupation des sols agricoles et éventuellement l’évaluation du
bilan hydrique qui l’accompagne.
Mots clés : Occupation des sols, Landsat ETM, Télédétection, S.I.G et Bilan hydrique.
55
Les changements climatiques une réalité au niveau de la région de Tébessa :
mise en évidence sur un siècle de précipitations.
Djabri. L*- Djabri Y**-Hani A*-Ghreib.L***-Zerrouki H*-
*Département de Géologie, Faculté des sciences de la terre.
Université Badji Mokhtar Annaba. djabri_larbi@yahoo.fr.
** Service de Gynécologie Obstétrique CHU. Annaba
*** Département de Biologie, Université de Guelma.
RESUME
Le travail réalisé porte sur les variations des précipitations enregistrées au niveau de la station
de Tébessa. Les observations réalisées portent sur une série de cent années. La précipitation
moyenne est de l’ordre de 300 mm/an., on remarque une alternance entre les cycles pluvieux
et les cycles secs. Pour mettre en évidence l’impact des changements climatiques sur la
ressource en eau de la région nous nous sommes intéressé aux variations des précipitations sur
un cycle de 20 années.
Pour la période allant de 1906-1925, la précipitation moyenne est de 323.mm/an, la période
allant de 1926-1945, se caractérise par une précipitation moyenne de 325 mm/an, tandis que
au cours de la période allant de 1946-1965, la précipitation moyenne enregistrée ne dépasse
pas 332 mm/an, la période allant de 1966-1985, la précipitation moyenne atteint 370 mm/an.
Au cours de la période allant de 1986-2006, la précipitation moyenne est de 381 mm/an. On
remarque que les deux dernières décennies restent les plus pluvieuses. Les températures
enregistrées au cours de la période allant de 1972-2006, montrent une valeur moyenne de
15.53°C. En observant l’évolution des températures sur la période 1993-2006, on remarque
que la température moyenne oscille autour de 16°C. Cette élévation de température va
entraîner une augmentation de l’évapotranspiration ce qui entraîne une baisse de la recharge
provoquant une baisse de la ressource au niveau des nappes. Cette baisse va entraîner un
recours à l’utilisation des eaux non conventionnelles, ce qui risque d’exposer la population
aux maladies à transmissions hydriques.
56
PROJETS D'ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
ET D’AMENAGEMENT ANTI-EROSIF DANS LE RIF ET LE PRERIF
CENTRAL: BILAN ET PERSPECTIVES
Dr. EL FENGOUR Mohammed
Faculté polydisciplinaire de Taza, Université Sidi Mohamed Ben Abellah
Email: fengour.med@gmail.com,
Résumé :
Dans le Rif et le Prérif Central, les zones humides et semi arides sont les plus touchées par les
changements climatiques qui aggravent le processus de dégradation. Le phénomène d'érosion
est l'un des problèmes qui entravent le développement socioéconomique par la décadence
agricole et le dysfonctionnement environnemental. L'analyse de la dégradation montre que les
champs de culture et les infrastructures sont réellement menacés par les processus d'érosion et
la fréquence des inondations. Les conséquences de cette dynamique sont coûteuses et pèsent
lourdement sur l'économie nationale. À titre d’exemple, l'envasement de la retenue du barrage
Al Wahda, en aval, explique l’ampleur de l’érosion acharnée dans cette partie du Rif
méridional.
Le but de cette étude vise l'évaluation des interventions et des projets d'aménagement qui
représentent des moyens d'adaptation aux changements climatiques, de lutte contre la
dégradation des terres agricoles, la violence des crues, les tentatives de conservation des sols
et des eaux, et, par là, des projets de développement durable dans cette zone.
Les études que nous avons effectuées sur la portée des projets dans le cadre de lutte contre la
dégradation et l'adaptation aux changements climatiques montrent que la région subie des
transformations importantes liées aux fluctuations climatiques. Le suivi effectué
(photographies aériennes, missions des terrains, enquêtes, etc.) ont permis de concrétiser les
aspects de la dégradation accélérés. Ce constat, confronté aux situations de la moitié du siècle
dernier, conforte notre propos. En effet, bien qu’une série d’interventions dans le cadre des
projets d'aménagement anti-érosif et de la lutte contre les inondations, prenant en compte
l'adaptation aux changements climatiques, le milieu subi de plus en plus les effets de la
dégradation.
Afin de répondre à certaines questions relatives au bilan des projets d'aménagement effectués,
l'étude propose d'évaluer les aspects des transformations spatio-temporelles des ces milieux
dans l’optique d’adaptation aux changements climatique.
Mots clés :
Rif Central -Changements climatiques– Adaptation- Bilan –Aménagement -Erosion –
Inondation
57
L’Impact du Changement Climatique sur la végétation forestière au
Maroc : Cas de la cédraie du Moyen Atlas
58
de quoi, il sera défini un plan d’actions et des moyens nécessaires qui permettraient de
renverser cette situation et créer donc une dynamique progressive de cette espèce, afin
de conserver ce patrimoine naturel.
Mots clés : Changement Climatique, Moyen Atlas, Cedrus Atlantica, Sécheresse, Stress
hydrique, Dépérissement.
59
CARACTERISATION DES INSTABILITES DE TERRAIN DANS LE
RIF OCCIDENTAL (province de Chefchaouèn)
A. FOUGHALI, S. CHAKIRI, Z. BEJJAJI
Laboratoire de Géosciences Appliquées,
Equipe de Géomatériaux et Environnement,
Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc.
e-mail: foughali_fsk@yahoo.fr
Le phénomène des instabilités de terrain est fréquent dans le domaine rifain (Nord du Maroc)
et particulièrement dans le Rif occidental. Ces instabilités engendrent des dégâts
considérables aux infrastructures économiques et sociales de la région.
Le secteur d'étude est localisé, sur une section de la route régionale 410 (RR410), de l'Oued
El Mansour à Chefchaouèn, d'une part, et sur la route provinciale 4105 (RP4105) reliant
Chefchaouèn et Oued Laou, d'autre part.
La cartographie et le recensement des évènements de terrain rencontrés le long de ces deux
sections de routes à l'aide du système de positionnement géographique (GPS) ont montré que
les glissements de terrain représentent plus de 56% des mouvements rencontrés le long de la
section de la RR410, alors que plus de 70% des évènements observés le long de la RP4105,
sont des éboulements et des écroulements.
La présente étude a montré que les glissements de terrain sont plus fréquents au niveau de la
zone de transition entre l'unité de Tanger (le domaine externe) et la nappe Numidienne (le
domaine des flyschs) où la lithologie est de type marneux argileux. Alors que les éboulements
et les écroulements sont dominants surtout dans la Dorsale calcaire (le domaine interne) où les
matériaux sont à base de calcaire et dolomie.
Les causes des instabilités de terrain dans le secteur d'étude sont diverses. Elles se manifestent
essentiellement par la nature lithologique, la superposition des nappes en charriages, l'activité
sismique, l'activité anthropique et les facteurs climatiques. Le rôle des fortes pluies est
déterminant dans le déclenchement de ces instabilités de terrains puisque ces dernières se
manifestent souvent lors des périodes pluvieuses. Aussi, l'alternance de période de pluies
(octobre à mai), avec plus de 90% des pluies annuelles (>1000 mm par an), et de période de
sécheresse (juin à septembre), avec des températures oscillant entre 15 et 33,5°C, constitue un
facteur d'activation des instabilités de terrain dans la zone.
60
ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE EN CAS DE
CONTRAINTES D’AMENAGEMENT D’UN PERIMÈTRE URBAIN
SOUMIS AUX RISQUES GEOMORPHOLOGIQUES : CAS DE LA
VILLE DE TAZA.
J. GARTET 1 & A. GARTET 2
1 – Labo EP2D, Fac. Polydisciplinaire – Taza, Univ. Sidi Mohamed Ben Abdellah
2 – Labo. AGEA, FLSH Saïs-Fès, Univ. Sidi Mohamed Ben Abdellah
j.gartet@lycos.com
Résumé
La ville de Taza occupe une position stratégique d’intérêt national dans le couloir Fès-
Oujda. Son emplacement, sur les axes est-ouest et nord-sud, lui impose de remplir pleinement
son rôle de relais dans l’aménagement régional. Le développement local engendre une
croissance rapide de la ville et un éclatement urbain, qui s’est traduit par la multiplication des
quartiers périurbains et des infrastructures (ONE, Télécom, assainissement, routes, etc.). Le
rôle stratégique de la ville a suscité l’implantation de casernes militaires, de gazuduc, des axes
principaux : de routes, de chemin de fer et d’autoroute.
Le périmètre urbain de la ville s’étend sur une topographie très accidentée, au sein d’un
contexte géologique particulier (zone de faiblesse tectonique entre la plaque Africaine et la
microplaque d’Alboran : sillon sud-rifain) et sur des terrains très vulnérables (abondance des
marnes). Dans ce contexte favorable à une dynamique active, les processus de
l’hydrodynamisme de l’Oued Larbaâ et de la morphodynamique des versants (ravinement,
glissement de terrain, etc.) sont amplifiés par les péjorations climatiques et semblent être à
l’origine de la dynamique et des risques que connaît le périmètre urbain de la ville de Taza.
Devant les caprices des éventuelles fluctuations climatiques et leurs impacts sur l’espace et la
société, le PNUD propose « le Cadre des politiques d’Adaptation ». Ce CPA est une feuille de
route sous forme d’appuis à l’élaboration et à la mise en œuvre des stratégies d’adaptation,
dont l’objectif est de soutenir les processus d’adaptation afin de protéger et améliorer le bien-
être de la société confrontée au changement climatique.
En vue d’un projet « CPA au changement climatique de Taza », nous allons discuter de la
portée et la conception de ce projet d’adaptation au changement climatique en cas de
contraintes d’aménagement du périmètre urbain soumis aux risques géomorphologiques.
61
Mots – clés : Taza, Changement climatique, Risque, Aménagement, Oued Larbaâ,
Inondation, Glissement, Ravinement, Cadre de politique d’adaptation.
Références Bibliographiques
- Akdim B, Laaouane M., Taous A., Obda k., (2003) - Risques hydrologiques dans la région de Taza (Maroc).
Genèse, conséquences et problèmes d’aménagement, Géomaghreb, n° 1, pp. 47-60.
- Agence Urbaine de Taza (AUT) (2000) - Inondations de Taza par les crues de oued Larbaâ (27-9-2000) ;
Rapport inédit, 10 p.
- Gartet A., 2007 - Risques naturels, anthropiques et technologiques dans l’agglomération de Fès et son arrière
pays : aménagement, gestion et prévention. Thèse Doct. d’État, 454 p., FLSH Saïs, Fès.
- Gartet A. & Gartet J., (2003) - Crues et inondations de l’Oued Lebène (Prérif central). Revue Al Misbahia n° 6,
Publications FLSH. Saïs-Fès, pp : 37-63, Fès.
- Gartet J. & Gartet A., (2009) - Les composantes du cadre des politiques d’adaptation au fluctuation climatique :
Exemple de l’inondation de Taza. com. orale Table ronde INAU, ‘’Changement climatique’’, 9 Juillet 2009, en
cours, 13 p.
- Gartet J., (2010) - Contraintes d’aménagement et de développement durable des risques liés À l’eau. Cas des
inondations et des mouvements de terrain dans le périmètre urbains de la ville de Taza. Com. Orale, Journée
d’étude ‘’Environnement, Gestion de l’eau et Développement Durable’’, Présidence Univ. Sidi Mohamed Ben
Abdellah.
- Elkhoulali S. (2007) - Application d’un SIG pour l’évaluation et la cartographie des risques naturels liés aux
mouvements de terrain et aux inondations de l’oued Larbaâ au niveau de la ville de Taza. DESS, Fac. Sciences
Dhar Mehrez, 60 p.
- Kajjaj A. (2007) - Gestion des risques naturels et aménagement urbain à Taza et sa périphérie. DESA (en
arabe), Fac. Lettres et Sciences Humaines Saïs-Fès, 162 p.
- Lahrar A. (2006) – Les mouvements de terrain et aménagement dans la zone urbaine et périurbaine de Taza.
PFE, Fac. Polydisciplinaire Taza, 59 p.
- Layan B. (2006) - Inondation et aménagement de l’Oued Larbaâ, cas de la ville de Taza. PFE, Fac.
Polydisciplinaire Taza, 103 p.
- Lim B., Spanger-Siegfried E., Burton I., Malone E et Huq S., (2006) - Cadre des politiques d’adaptation au
changement climatique. Édit. PNUD – IEPF - OIF, 258 p.
- MATEE, (2008) - Activités du Ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Eau et de l’Environnement.
Rapport inédit, 7p.
- Ministre de l’équipement - ONCF-Taza, (2000) - Rapport complémentaire de la crue de 27 septembre 2000.
Rapport inédit., 9 p.
- Province Taza, (2000) - Rapport sur les inondations survenues le 27 septembre 2000. Rapport inédit. 22 p.
- RADEETA, (2000) - Rapports portant sur les inondations survenues à Taza le 27 Septembre 2000.
62
VULNERABILITE ET ADAPTATION DES RESSOURCES EN EAUX
AU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LE BASSIN DE TENSIFT
(MARRAKECH)
GHALLABI, LB., M. MESSOULI & M. YACOUBI KHEBIZA,
Département de Biologie, LHEA-ESSI, associé CNRST, FS Semlalia, BP 2390, Marrakech, Maroc;
bahia218@gmail.com
La région de Tensift-Al Haouz (Maroc) a connu un accroissement très rapide des besoins en
eau en raison de la forte croissance démographique, de l’amélioration du niveau de vie de la
population et des nécessités de développement socio-économique. Ces pressions sur les
ressources en eaux s’accompagnent de la pression la plus importante, le changement
climatique, qui aura une influence persuasive sur la future demande, l’approvisionnement et la
qualité des ressources en eau dans la région du Bassin de Tensift.
Les défis de la gestion de l'eau dans cette région sont de plus en plus communs. L'allocation
des ressources limitées en eaux entre agriculture, les utilisations municipale et
environnementale, requiert maintenant une intégration de l'offre, de l’approvisionnement, de
la demande, de la qualité de l'eau et des considérations écologiques.
L’objectif du travail est d’étudier la vulnérabilité et l’adaptation des ressources en eau au
changement climatique, ainsi de faire une gestion et une planification de ces ressources en
utilisant un outil pratique et robuste, le système d'évaluation et de planification de l'eau, ou
WEAP. Ainsi de définir des valeurs seuils des pollutions d’origine naturelle et anthropique
des eaux souterraines à l’aide des normes du projet européen BRIDGE (Background cRiteria
for the IDentification of Groundwater thresholds).
Les résultats indiquent que la nappe du Haouz est très vulnérable, avec divers degrés de
vulnérabilité dans différentes parties de la région. Les indicateurs de gestion des eaux
souterraines montrent une variation amont aval et peuvent être divisés, jusqu’à présent, en
cinq catégories : (i) socio-économique, engendrant les menaces aux eaux souterraines liées
aux besoins de la société en eau ; (ii) météorologique, concernant la quantité et la durée des
précipitations, infiltration ; (iii) environnementale, liée aux inondations et sécheresse ; (iv)
résilience ou la capacité du système de maintenir le niveau des eaux souterraines malgré les
moteurs de stress ; et (v) relation entre décideurs et différentes parties prenantes.
L’étude a identifié des mesures alternatives d'adaptation efficace qui pourraient devenir des
solutions pratiques pour faire face aux vulnérabilités d'eau susceptible d'être plus vulnérable
dans la région étudiée en raison de l'impact des changements climatiques .
Un Plan d’Action Régional d’Adaptation (PARA) sera établi pour l’ensemble du bassin
versant de Tensift, des mesures d’atténuation seront avancées à la lumière des résultats.
63
ClimSol-Maroc : une application pour l’estimation du bilan climatique,
base de climatologie solaire au Maroc
HAJJOUBI, M. et M.S. KARROUK
Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, Casablanca
Mohamed_Hajjoubi14@Yahoo.Fr
Avant propos :
Le Maroc, pays du continent africain, se situe entre la 21ème et la 36ème parallèle de latitude
Nord.
Cet emplacement latitudinale fait du pays une zone de transition énergétique (zone du
renversement) caractérisée par l’interaction de la zone intertropicale où le bilan énergétique
est excédentaire et la zone extratropicale où le bilan énergétique est déficitaire.
Le bilan énergétique sur un point de la terre est constitué de différents jeux du rayonnement,
en majeur partie dans le domaine du visible, pénétrant au sommet de l’atmosphère en
direction de la terre (l’apport radiatif) et le rayonnement tellurique principalement en
infrarouge sortant vers l’espace (les pertes radiatifs). Donc le bilan d’énergie (radiation nette
Rnet), est la différence entre l’apport qui constitue de la radiation direct (S), la radiation
diffusée (D) et une partie du rayonnement propre de l’atmosphère digérée vers le bas (A)
(vers le sol) et les pertes dirigées vers le haut constitué de l’albédo(R), et du rayonnement
propre de la terre (T) :
Rnet = (S+D+A)-(R+T)
Avec le changement climatique actuel observé, la diminution des pertes énergétiques
provoquées par l’augmentation de l’effet de serre implique une augmentation de l’excédent
énergétique dans la zone intertropicale et un déplacement de la zone du renversement
énergétique du bilan où se trouve le Maroc vers le pôle.
Cette nouvelle situation énergétique non stable que le Maroc commence à connaitre rend
l’estimation du bilan énergétique très difficile, notamment au niveau des facteurs
géographiques liés à la nature de l’atmosphère, et par conséquent la détermination d’un outil
est fondamentale.
ClimSol-Maroc :
« ClimSol – Maroc » est une application réalisée par le chercheur HAJJOUBI Mohamed sous
la direction du Professeur KARROUK Mohammed-Saïd du laboratoire de « Climatologie et
Télédétection » (CLIMTEL), « Centre de Recherche de Climatologie » (CEREC), dans le
cadre du Programme de Formation « Climat & Développement » (ClimDev), de la Faculté
des Lettre et des Sciences Humaines Ben M’Sick de Casablanca, Université Hassan II.
Cette application permet d’évaluer le rayonnement solaire extra-terrestre, la durée
astronomique du jour, et les bilans énergétiques, sur n’importe quel point du territoire national
marocain ; ce qui permet de faire des études réelles sur le climat et le changement climatique
au Maroc, du point de vu énergétique, phénomène qui est à la base de la climatologie
dynamique.
Nous avons créé et développé cette application « ClimSol – Maroc » au sein du laboratoire
CLIMTEL pour simplifier les opérations de calculs des données astronomiques liées au bilan
énergétique, comme la durée astronomique du jour ou l’insolation théorique, (SS0) la quantité
d’énergie reçue au sommet de l’atmosphère ou le rayonnement solaire extra-terrestre (S0) et
les différents éléments de ce bilan sur le territoire national marocain, comme le rayonnement
global, le rayonnement terrestre, le rayonnement atmosphérique et le rayonnement net.
Ces éléments sont considérés parmi les plus importants utilisés dans les études climatiques et
des bilans énergétiques, et qui constituent la base de l’apport radiatif solaire qui détermine la
64
demande atmosphérique, définissant l’évapotranspiration potentielle (ETP) et les pertes
radiatives, principalement en infrarouge.
L’application démarre par la date courante, et pour obtenir les valeurs de différents éléments
du bilan énergétique sur le territoire national marocain pour une date précise et sur un point
donné, il suffit de changer la date choisie et déplacer ou positionner le curseur sur la carte du
Maroc au point voulu, puis cliquer sur ce point (précis avec sa longitude X et sa latitude Y).
Quand vous cliquez sur le point ou sur le bouton « affecter les valeurs » après avoir choisi une
station parmi le réseau Marocain dans la zone sélectionner une station et la positionner, une
fenêtre s’affiche contenant les valeurs météorologiques (ou éléments nécessaires) à ajouter
pour déterminer le bilan énergétique et ses éléments avec l’ETP selon la méthode de Turc et
Penman.
1. Les valeurs météorologiques (ou éléments nécessaires) sont :
2. La durée réelle d’insolation (heures et dixièmes)
3. La température de l’air (°C)
4. La tension de la vapeur d’eau (hPa)
5. L’albédo de surface
6. La vitesse moyenne du vent (m/s)
N.b : avant de cliquer sur OK il faut choisir la formule que vous voulez utiliser pour calculer
le rayonnement global (Rg) (Glover ou Turc ou Brunt).
Quand vous terminez l’affiliation de données météorologiques cliquez sur OK pour obtenir et
enregistrer les éléments du bilan énergétique en premier temps dans le tableau de
l’application, et dans un deuxième temps sur un fichier Excel, grâce au lien entre l’application
et le Microsoft Excel, en cliquant sur le bouton « vers Excel » pour l’exploiter dans le SIG ou
une représentation graphique (courbes, histogrammes…).
65
Stratégie nationale pour le mécanisme de développement propre : Analyse
et états des lieux
HAMMADI Fatima Ezzahra, Mohammed. MESSOULI,
Mohammed. YACOUBI KHEBIZA, Nabil. LIMAM.
Department of Biology, LHEA-ESSI, FS Semlalia, Marrakech, Morocco.
fatimaezzahrahammadi@gmail.com
Ces dernières années et avec la vague de modernisation qu’a connu le Maroc, les villes
Marocaines ont enregistrées des taux très élevés d' urbanisation, en effet en l'espace de deux
décennies, l'urbanisation a été multipliée par 3.5 dans quelques villes, et les projections
annoncent un taux d'urbanisation de plus de 77% à l'horizon 2025. Cet afflux vers les villes a
engendré non seulement un important déséquilibre démographique et économique entre le
milieu urbain et les zones rurales, mais aussi une dégradation forte de l'environnement. Le
milieu urbain marocain se trouve donc déjà fragilisé ; une élévation accélérée des effets
adverses du changement climatique pourrait ainsi avoir des impacts négatifs qui risquent de
compromettre les potentialités économiques et les équilibres écologiques des villes nationales.
Pour faire face à ces grands problèmes le Maroc s’est engagé pour réfléchir son
développement et le rendre plus viable, durable et rationnel en adoptant l’un des mécanismes
de flexibilité du Protocole de Kyoto : le mécanisme de développement propre (MDP) qui lui
confère un accès facile aux financements externes et à des technologies nouvelles, tout en
restant conformes à sa stratégie de développement national.
Le Maroc s’est focalisé sur la promotion d'un environnement favorable à la mise en œuvre du
MDP en renforçant les capacités et les aptitudes nationales en matière de MDP pour mieux
identifier, formuler et assurer le financement des projet MDP donc offrir un milieu
économique sensibilisé, intéressé et motivé par les opportunités pouvant se présenter à travers
le MDP et cela dans le but de convaincre les opérateurs économiques et les investisseurs sur
le potentiel MDP que représente le Maroc et de déposer Plusieurs projets au Conseil Exécutif
MDP pour adoption.
Ce travail a pour objectif de cartographier les projets MDP au Maroc en les classant suivant
leur localité, type, niveau et valeur économique en estimant les bénéfices tirés de la vente des
URCEs dans le marché de carbone dans le cadre de l’échange international de droit
d’émission ; ainsi qu’évaluer les potentialités offertes par ces projets en matière de
modernisation des secteurs concernés et contribution positive à la protection du climat
mondial.
66
Impact des changements climatiques sur la saison agricole des cultures
céréalières d’automne
Hanchane Mohamed
Professeur de Climatologie / Biogéographie
Faculté Polydiscipplinaire de Taza
hanchane@yahoo.fr
Résume :
La céréaliculture marocaine est soumise à des contraintes naturelles et techniques. La
pluviométrie constitue un des facteurs limitant de la production agricole. Cette contrainte agit
essentiellement sur le démarrage de la saison agricole (date de semis) et pendant la période
postflorale. Ainsi, la saison agricole est-elle très variable d’une année à l’autre et sa réussite
dépend des pluies précoces qui permettent aux cultures céréalières d’échapper à la sécheresse
printanière.
A la lumière des résultats du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC),
on prévoit pour l’ensemble de la région méditerranéenne une diminution des précipitations.
Ceci nous amène à s’interroger sur la tendance des précipitations de début de la compagne
agricoles et de celle des séquences sèches durant la cycle de développement des cultures
céréalières (période 1960-1993). Les résultats obtenus peuvent nous fournir des éléments de
réponse aux adaptations possibles des céréales aux conditions climatiques futures.
67
GTZ Climate Proofing – Adaptation aux Changements Climatiques : de la
théorie à l’action
Contacts :
-Ludwig Liagre ; Ludwig.Liagre@gtz.de
-Alexander Fröde ; Alexander.Froede@gtz.de; Expert Climate Proofing zone Maghreb
Mohamed Boussaïd ; Mohamed.Boussaid@gtz.de;
Référents ACC GTZ-PRONALCD
68
l’application de la méthode Climate Proofing, que nous présentons ici en action, le projet a pu
identifier des unités d’exposition prioritaires et penser des mesures concrètes. A travers cet
exemple, les défis méthodologiques ainsi que les forces et potentialités de la méthode sont
illustrées
69
Identifying physiological and biochemical traits associated with improved
drought tolerance in the rhizobia-peanut symbiosis
Abstract
Peanut (Arachis hypogea L.) is an important oilseed crop as its seed contains 44–56 % oil and
22–30 % protein on a dry seed basis (Savage and Keenam, 1994). Peanut is grown on 19.3
million ha land area in about 82 countries. More than half of the production area is in arid and
semi-arid regions. Peanut is frequently subjected to drought stresses of different duration and
intensities. The objectives of the present investigation were first, to study the variability of
morpho-physiological, biochemical and agronomical responses to water stress at various steps
of the rhizobia-peanut symbiotic interaction and second, screening drought tolerant symbiotic
partners.
Five peanut populations of local and foreign origin were inoculated by three rhizobial strains.
Plants were grown in plastic pots filled with 20 kg soil. Four water treatments were applied ;
control (no stress), low water stress (5 days of stress), moderate water stress (10 days of
stress) and severe water stress (15 days of stress). Water stress was imposed by withholding
water at the floral initiation stage. The study was carried out inside glasshouse at experimental
station of the Agronomic National Institute. The mechanisms studied focused on the morpho-
physiological aspects (shoot length, leaf area, proline and soluble sugar concentrations,
relative water content, leaf water potential, stomatal resistance and leaf temperature),
biochemical aspects (acetylene reduction activity and nitrate reductase activity) and
agronomical aspects (yield and its components).
During the stress treatment, relative water content, leaf water potential decreased and stomatal
resistance, leaf temperature increased in all symbiotic interactions. Water stress also increased
total soluble sugar and proline concentrations and decreased the assimilation and fixation of
nitrogen. All these effects of water stress impact negatively on the vegetative growth and on
yield and its components. The symbiotic interactions studied behave differently depending on
the severity of water stress. However, symbiotic interactions SA3-BER, SA3-OUM, SA3-
TON, SA1-BER, SA1-TON and SA1-OUM proved the most tolerant to different degrees of
water stress applied. As against the symbiotic interactions SA2-TIM and SA2-NIG showed a
significant sensitivity over the lack of water. The behavior of other symbiotic interactions
showed intermediate. Moreover, the genetic variability of plant material in relation to water
stress does not appear related to the geographical origin of populations of peanut, but rather to
their phenology and morphology. This study could serve to define criteria for resistance to
drought used in breeding.
Keywords : symbiosis, water stress, nitrogen fixation, peanut, rhizobia, tolerance, selection.
70
VULNERABILITE ET MESURES D’ADAPTATION DES ZONES
CÖTIERES MAROCAINES AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES:
CAS DU LITTORAL DE TETOUAN
NIAZI S. & SNOUSSI M.
Université Mohamed V-Agdal- Faculté des Sciences
Equipe de Recherche" Environnements côtiers et Changement Climatique"
Département des Sciences de la Terre - Rabat, Maroc
saidaniazi@hotmail.com ; ma_snoussi@yahoo.fr
Même les efforts de réduction d’émissions de gaz à effet de serre les plus rigoureux ne
peuvent éviter les conséquences du réchauffement climatique prévu et notamment celles de
l’élévation du niveau de la mer dans les prochaines décennies. Face à une telle menace, et en
l’absence de mesures d’adaptation de son littoral, le Maroc serait confronté à des difficultés
socio-économiques et environnementales majeures. Le changement climatique entraînerait
des impacts aussi bien sur l’environnement (naturel et bâti) que sur les personnes (sécurité,
santé, bien-être) et les activités qui les relient (économie, transport, énergie…); il constitue
ainsi un enjeu de sécurité humaine. De ce fait les mesures d’atténuation anticipative et
d’adaptation sont nécessaires, particulièrement pour faire face aux impacts à court et moyen
terme.
A la lumière des connaissances acquises sur la vulnérabilité à l’élévation du niveau de la mer
du littoral de Tétouan (érosion côtière, risque d’inondation et d’intrusion saline), quelques
stratégies d’adaptation sont proposées, afin d’atténuer les impacts physiques et socio-
économiques identifiés, et faire face aux changements climatiques futurs. L'enjeu de la
défense contre la mer y sera de plus en plus important dans les prochaines décennies avec
l'élévation prévisible du niveau marin désormais incontestée. Les mesures proposées : (i) de
protection pour le court et moyen terme et (ii) d’accompagnement et recommandation pour le
long terme, permettraient d’augmenter la résilience de ce littoral et garantir une protection des
populations et des infrastructures côtières contre les impacts potentiels des changements
climatiques et de la remontée du niveau de la mer.
La perspective du réchauffement climatique constitue ainsi une opportunité – certes non
dénuée de contraintes – pour le Maroc de revoir ses stratégies de développement et de gestion
des zones côtières à moyen et long terme.
71
Le perfectionnement des mécanismes de contrôle du Protocole de Montréal
sur la couche d’ozone au Protocole de Kyoto sur le Climat
Sabil Mariem
Centre de droit international
Université Jean Moulin Lyon III
mariem.sabil@gmail.com
1) Par la suite devait être adoptée, dans le cadre du processus de Rio, la Convention-cadre sur
les changements climatiques en 1992 puis le Protocole de Kyoto en 1997.
Il convient pour mieux apprécier ce développement de revenir quelques années en arrière avec
l’adoption, en 1985, de la Convention de Vienne relative à la couche d’ozone, suivie deux ans
plus tard, en 1987, de l’adoption de l’important Protocole de Montréal sur les substances qui
appauvrissent la couche d’ozone.
Ce qui caractérise plus particulièrement cette évolution, à partir de ce point de départ, c’est le
constat du perfectionnement des mécanismes de contrôle d’un nouveau corps de règles de
droit international relatives à l’environnement.
La parenté est évidente entre les deux mécanismes de la couche d’ozone et du climat en tant
qu’ils dénotent de la volonté de « gérer » sur le plan juridique les problèmes
environnementaux globaux en dépassant les mécanismes traditionnels d’effectivité en droit
international.
72
- Le Groupe de l’exécution occupe une place centrale dans le système entraînant ainsi un
effacement relatif de la Conférence des Parties. (Qualification de la situation ; adoption de
mesures mise en conformité ; recours à des mesures coercitives).
Le contrôle se singularise ainsi par son caractère quasi – juridictionnel.
Cependant, 2009 marque l’échec d’un prolongement normatif du Protocole de Kyoto dans le
cadre de la conférence de Copenhague. Celle-ci met en lumière le fait qu’ils sont confrontés à
deux problématiques majeures : d’une part leur efficacité dépend d’un soutien financier
important et particulièrement de la répartition équitable de la charge entre les pays en
développement et les pays développés ; d’autre part, la cristallisation des oppositions autour
de la reconnaissance d’un véritable droit à l’assistance par un recours à des inspecteurs.
73
Vulnérabilité et adaptation du milieu naturel de la commune rurale de
Beni-Chiker aux évènements climatiques extrêmes
SALLAK, B., KHATTABI, A. et BELGHAZI, B.
Ecole Nationale Forestière d’Ingénieurs
sallak.bouchaib@gmail.com
MER MEDITERRANEE
560000
Oriental
U
Q
MER MEDITERRANEE
AT
CR de Beni-Chiker
N
EA
Changements Climatiques au
520000
520000
AR
Kilometers
Lagune de Nador
U
BO
de Beni-Chiker, a permis de
Province de Nador décrire la situation actuelle de la
zone et d’élaborer des cartes
480000
480000
MER MEDITERRANEE
Province de Berkane
prédictives et descriptives du
AL HOCEIMA
BER
KAN
E
OUJDA-ANGAD
440000
TAZA IR
O UR
TA A
D
L’érosion hydrique dans la zone est très active. Elle y est représentée par toutes les formes
d'érosion, de l'érosion en nappe jusqu'aux ravinements hiérarchisés. Elle se manifeste
essentiellement sous forme de ravinement sur les sols lourds: à substrat tendre (les marnes et
sols limono-argileux) et par décapage et appauvrissement des sols par le départ de la partie
74
colloïdale (argile et humus) des horizons de surface qui deviennent ainsi très caillouteux et
marginaux.
S’ajoute à cela l’action de
Dégradation du milieu naturel par décapage total des sols l’homme qui a favorisé la
485000 490000 495000 500000 dégradation du milieu naturel par
505000
3920000
du territoire communal de Beni-Chiker extension des superficies
mises en culture sur des versants
² fortement en pente;
labour souvent suivant le sens
3915000
3915000
de la pente;
assolement inadapté laissant
de grandes surfaces nues et soumises
aux fortes pluies d'automne et du
3910000
3910000
début de l’hiver;
surpâturage.
3905000
un plan d’adaptation urgent a été
Très faible proposé. Ce plan s’est fixé deux
Faible principaux objectifs en vue
atténuer les effets des changement
3900000
3900000
Moyenne
Elevée
climatiques : le premier consiste à
remettre en état les écosystèmes
Très élevée
Kilomètres
naturels de la zone en vue
0 1,5 3 6
485000 490000 495000 500000 505000
d’assurer leur intégrité écologique
et le second objectif porte sur le
développement, l’adaptation et la
Carte de sensibilité des sols à l’érosion hydrique de la CR de Beni-Chiker reproduction de nouveaux
systèmes de production et de
gestion durables des ressources naturelles.
Mots clé : adaptation, érosion du sol, événements climatiques extrêmes, Beni Chiker
75
Le changement climatique et l’énergétique de la circulation atmosphérique
au Maroc : Présentation de l’application combinant le bilan énergétique et
la circulation atmosphérique, du laboratoire de Climatologie et de
Télédétection
SALLOK Amal, M.S. KARROUK
Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, Casablanca
Laboratoire de Climatologie et de Télédétection
E-mail : amal.sallok@gmail.com/
Contexte :
Le changement climatique, est conçu comme étant le changement du climat attribué à des
facteurs naturels et anthropiques. Se manifestant par un débit et rythmicité très rapide, le
changement climatique impose ses effets aussi bien sur les éléments de climat que les
phénomènes climatiques.
Étant donné que l’espace climatique marocain est situé à la limite des deux grands systèmes
climatiques planétaires, tropical et polaire, est donc des latitudes moyennes chaudes de type
supra tropical, connait une très haute vulnérabilité vis-à-vis du changement climatique, qui
pourrait se traduire par une augmentation de l’intensité des sécheresses, de la perturbation des
bilans énergétiques et des bilans hydriques, cette situation se répercute sur la circulation
atmosphérique.
En effet, les changements climatiques, par le forçage qu’ils effectuent sur la circulation de
Hadley, sont contraints de créer une altération de la circulation atmosphérique au Maroc.
Donc de ce qui précède, le changement climatique modifie le bilan énergétique qui exerce à
son tour son effet sur la circulation atmosphérique.
Résumé de l’application :
Ce contexte nous a fourni une plate forme convenable pour le développement d’une
application illustrant les principaux éléments clés de notre projet à savoir le bilan énergétique
et la circulation atmosphérique.
Les éléments sur lesquels, on a travaillé notre application sont :le premier élément du bilan
énergétique, qui est le bilan radiatif qui se compose de 3 paramètres :
Rnet=Rs+Ra- Rs
Cette application, vise la réalisation de deux objectifs, le premier consiste à faciliter le calcul
du bilan énergétique (bilan radiatif), en faisant entrer les variables comme par exemple
76
(l’albédo……), et selon le résultat calculé qui va prendre en principe une valeur positive ou
négative, cette valeur trouvée va constituer la force motrice de la circulation atmosphérique.
Autrement dit, si la valeur trouvée est positive, la machine atmosphérique va se dérouler
comme suit : L’air aura une tendance vers la descendance et par conséquent les conditions de
déclenchement des sécheresses sont présentes, par contre si la valeur trouvée est négative et
avec la coexistence des conditions de déclenchement de précipitations, la machine
atmosphérique va fonctionner comme suit, l’air aura une tendance vers l’ascendance et il y
aurait par la suite précipitation.
Ceci a constitué le premier objectif de l’application, en ce qui concerne le deuxième objectif,
on va essayer de faire parvenir le paramètre temps pour projeter notre application à un laps de
temps (10 ans ou 30 ans) afin qu’on puisse effectuer des prédictions futurs qui se rapporte
aux phénomènes extrêmes du changement climatique à savoir les sécheresses, les
inondations,….et ceci dans un objectif déterminé qui est le développement du Maroc.
77
Table des matières :
SESSIONS ORALES
78
Eco-environmental vulnerability evaluation and Adaptation to Climate Change in 3
Tafilalet (south-eastern Morocco)
A. BEN SALEM, M. MESSOULI & M. YACOUBI KHEBIZA, Department of
Biology, LHEA-ESSI, FS Semlalia, Marrakech, E-mail: bensalemk@gmail.com
79
Latifa HENIA et Rafik BEN CHARRADA, *Université de Tunis, FSHST,
Tunisie, mail. latifahenia@yahoo.fr
80
L'irrigation au Goutte à Goutte en zones de montagne du sud-ouest du Maroc : 34
Option technique d’adaptation aux changements climatiques
Mimouni A. Wifaya A., Sedki M., Ait Lhaj A., Azim K, Taoufiq A., INRA-Centre
Agadir, Inezgane,
81
SESSIONS POSTERS
82
Ecologie et histoire du peuplement aux abords sud du lac Tchad : lien entre 49
insécurité climatique, mouvements humains, stratégies d’adaptation et protection
de l’environnement
Paul AHIDJO, Saibou Issa, Université de Ngaoundé- Cameroun, ACCFP-START,
M. Messouli, M. Yacoubi Khebiza, Université Cadi Ayyad, Faculté des Sciences
Semlalia-Marrakech Maroc, ahidjopauljackson@yahoo.fr
83
<hind_fattah@yahoo.fr>
Impact des changements climatiques sur la saison agricole des cultures céréalières 66
d’automne
Hanchane Mohamed, Professeur de Climatologie / Biogéographie, Faculté
Polydiscipplinaire de Taza, hanchane@yahoo.fr
84
Equipe de Recherche" Environnements côtiers et Changement Climatique"
Département des Sciences de la Terre- Rabat, Maroc, saidaniazi@hotmail.com
85