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S.DECEMBRE 1961, demigre fois: que j'entendais faire pivoter autour de la notion du un crm eee note wvisée: I+ a savoir ce que je vous ai annoncé la CCARPLILJO | MC *eelat ‘ude : nous choisirons ca & ela, fas plus de precision, fate les fois gvune notation inanime le manifest €c19.1814.PL1.1.20,30707 | MC Sela siniie"en® notre probleme, celui de identification, étant déja annoncé que Videntification, ce n'est pas tout simplement "faire un". Je pense que cela ne vous sera pas difficile & admettre Nous partons, comme il est normal concernant Videntification, du mode daccés le plus commun de I'expérience subjective, celui qui s'exprime par ce qui parait l'évidence essentiellement communicable dans la formule, qui au premier abord ne parait pas soulever dobjection, que a soit a. Fai dit aw premier abord, parce qu'il est clair que, quelle que soit la valeur de croyance que comporte cette formule, je ne suis pas le premier lever des objections 1a contre. Vous n'avez qu’ ouvrir le moindre traité de Iogique pour rencontrer quelles difficultés le distinguo de cette formule, en apparence Ia plus simple, souléve d'elle-méme, Vous pourrez méme voir que Ia plus grande part des difficultés qui sont & résoudre dans beaucoup de domaines — mais il est particulidrement frappant que ce soit en logique plus quiailleurs — ressortissent 4 toutes les confusions ‘possibles qui peuvent surgir de cette formule qui préte éminemment & confusion. Si vous avez par exemple quelque difficulté, voire quelque fatigue & lire un texte aussi passionnant que celui du Parménide' de Platon, c'est pour autant que sur ce point du a est a, disons que vous manquez un peu de réflexion, et pour autant, justement, que si j'ai dit tout a Theure que le a est a est une eroyance, il faut bien T'entendre comme je Vai dit: c'est une croyance qui n'a point toujours régné siirement sur notre espece, pour autant qu'aprés tout le a a bien commencé quelque part — je parle du a, lettre a — et que cela ne devait pas étre si facile d'accéder a ce noyau de certitude apparente qu'il y a dans le @/est a, quand 'homme ne disposait pas de l'a, Je dirai tout & 'heure sur quel chemin peut nous mener cette réflexion. Tl convient tout de _méme de se rendre compte de ce qui arrive de nouveau avec I'a. Pour l'instant, contentons-nous de ceci, que notte langage ici nous permet de bien articuler: c'est que le a est a, ca a Yair de vouloir dire “quelque chose, “gar fait signifié. Je pose, tres sr de ne rencontrer la-dessus aucune opposition de la part de quiconque, et sur ce théme en position de compétence dont j'ai fait T'épreuve, par les témoignages attestés de ce qui peut se lire li-dessus, quien interpellant tel ou tel mathématicien, ‘suffisamment familiarisé avec sa science pour savoir ot nous en sommes actuellement, par exemple, et puis bien d'autres dans tous les domaines, je ne rencontrerai pas d'opposition & avancer — sur certaines conditions explication, qui sont justement celles auxquelles je vais me soumettre devant vous —, que a est a, *ca ne signifie rien.” Crest justement de ce rien quiil va s'agir, car c'est ce rien qui a valeur Positive pour dire cc que ca signific. (1), Platon, Parménide, Paris, Belles Lettres, 1923. B 4 a LIDENTIFICATION Nous avons dans notre expérience, voire dans notre folklore analytique, quelque chose, une image jamais assez approfondie, exploitée, qu’est le jeu du petit enfant si savamment repéré par Freud, apergu de fagon si perspicace dans Te fort-da®, Reprenons-le pour notre compte, puisque d'un objet A prendre et a rejeter il sfagit, dans cet enfant, de son petit-fils— Freud a su apercevoir le geste inaugural dans le jeu. Refaisons ce geste, prenons ce petit objet, une balle de ping-pong. Je la prends, je la cache, je la lui remontre. La balle de g-pong est “la balle de ping-pong", mais ce n'est pas un signifiant, c'est un objet Crest une approche pour dire : ce petit a est un petit a. Tl y a, entre ces deux moments que j'identifie incomtestablement d'une fagon légitime, la disparition de ta balle, sans ca il n'y a rien moyen que je montre, il n'y a rien qui se forme sur le plan de image, donc la bale est toujours 1a et je peux tomber en catalepsie a force de Ia regarder. Quel rapport y a-til entre le est qui unit les deux apparitions de 1a balle, et cette disparition intermédiaire? Sur le plan imaginaire, vous touchez qu'au moins la question se pose du rapport de ce est avee ce qui semble bien le causer, & savoir la disparition. Et 1a, vous étes proches d'un des secrets de Videntification qui est celui auquel jai essayé de vous faire reporter, dans le folklore de T'identification: cette assomption spontanée par le sujet de l'identité de deux apparitions pourtant bien différentes. Rappelez-vous 'histoire du propriétaire de la ferme mort que son serviteur retrouve dans le corps de la souris: le rapport de ce c'est lui avec le cest encore Iui, c'est “Ia ce qui nous donne Texpérience la plus simple de Videntification, le modéle et le registre. Lui, puis encore lui: il y a la la visée de V'étre. Dans encore lui, c'est le méme étre qui apparait. Pour ce qui est de l'autre en somme, cela peut aller comme ca, ca va. Pour ma chienne que j'ai prise Yautre jour comme terme de référence, comme je viens de vous le dire, ca va: cette référence a T'étre est suffisamment, semble-t-il, supportée par son odorat. Dans le champ imaginaire, le support de Tétre est vite concevable. Il s'agit de savoir si c'est effectivement de ce rapport ‘simple dont il s'agit, dans notre expérience de Videntification Quand nous parlons de notre expérience de etre, ce n'est point pour rien que tout Teffort d'une pensée, qui est la notre, contemporaine, va formuler quelque chose dont je ne déplace jamais le gros meuble qu'avec un certain sourire : *ce Dasein, ce mode fondamental de notre présence, dont il semble quill faut en désigner le meuble donnant toute accession a ce théme de I‘ par référence primaire.* Crest bien 1 que quelque chose d'autre nous force de nous interroger sur ceci: que la scansion od se manifeste cette présence au monde n'est pas simplement imaginaire, a savoir que déja ce n'est point a l'autre qu’ici nous nous référons, mais & ce plus intime de nous-méme dont nous essayons de faire Vancrage **, la racine, le fondement de ce que nous sommes comme sujet. Car, si nous pouvons articuler comme nous avons fait, sur le plan imaginaire, que ma chienne me reconnaisse pour le méme, nous navons par contre aucune indication sur la facon dont elle siidentifie. De quelque sorte que nous ptissions Ia réengager en elle-m€me, nous ne savons point, nous n’avons aucune preuve, aucun témoignage du mode sous lequcl, cette identification, elle Taccroche. (2), S, Freud, Au-delA du principe de plaisir [Jenseits des Lustsprinzips), Essais de psychanalyse, nouvelle traduction, Paris, Payot, 1981 8 fifa p03 cI, RLY, PLa|MC ily alas iste de Tee dans Mente i", ‘est Te mle Gre qu appara” PLS * ce Daten, ce mode f de oie petsence dil sbe qu'il faut fn désignet le meuble donnant fouteaesesionacetbeme deere pr teteence lare® | C020 he Bissin, ce mode fond de note résece, et ce par quoi ns acc: dons 2 Fe (Pe [40708 *ce Daseia, noe présence fonda tale» donna toute aeston 8 fe tee de Tee, en donnaat la fetereace primaire? | Dact Dasela, [.] de ate experience le meable donnant faut a= cession ce terme de Tetre la ‘ference primaie® | MC". ‘onnane dé toute accession (7° of Comeile:"Soeis, amibeaue, Str appas, peu, désespoirs, tourmecnts, Wépas, tout ce petit reuble de boehe dont un amou roux sescarmouche. OF A.B. de Somaize, Gand dc onnaie des Préccuses. 1661 1, p.99: “Les soins, es complak: ances, les soup, ies ests & emportemens = Les meubles amour” LB “note man, :voireTenerage* ce gui lise sopposer quell efere Vue note manascnte de scan 430708 *Tapproche* | Sar Robins : of Lace, Fam. fe, Nosh Su Ipaq © of Form. les, Trt ile de cation en sera de poe Frome cusacr °° **ME™™ déret mis au bas de la requsiion du Procueir du Roy nous nauk tly see compagnie HORE bu Sum, du dit Procureur du Roy et de M® Delestrac note greffier, suivi de Reymond Huiscies fee ee fnaison falsant coin & la rue dite des Capucins et monté au 3® étage dans un appartemeat prenant ‘our sur Ia ru Aubagne ol! nous aurins trouvé une fille a laquelle ayant fat saver fe suse de note accedit, elle nous aurat dit s'appeler Borelly, Marie dite Mariete, fille 4 fon Aone FPaunit. native de Valensole, 23 ans, demeurant & Marseille. Laguelle nous aurit dit que eames demier sur Je matin et environ dix heures la nommée Marianse vint dans le present sparen Sappeler Je marquis de Sade allat venir ; peu apres Fexposaate vit un housae eth cn aceon ‘aye qui avait paru le matin, leguel uit suit du marquis, ve) dun frac pre ponant ceee fuilen entrant leur montra quantté 'écus, leur dit (quils} étaient pour elles et quil flat ques famusassent : ayant mis quelques écus dans sa main il lear fit deviner comben il'y ea seat, Marianne ayant deving elle rest enfermée dans le préseat apparement avec son donestiqne 7 quelque temps aprés la dite Marianne sortit, Vexposante entra, le dit marquss de Sele fe fit shail, Is mat au pied du lit, uy donna quelques coups sur le cul dun lay de bas qui {ANait envoyé acheré par sa servante en arrivant ; il voulut ensuite que Texposaxte ie fouctoe laquelle fit aver Je méme balay quoiguil ext apponé un fouet de parchemhn tout casssoland dont les extrémités latent armees dépingles courbes et apres avoir regu quafté de coupe‘ hes Iarquait avec son couteau au tuyau de la cheminge, samusait ensuite de nouveau [de} Tecporane et A exciter son, domestique qui état déculoté ; ayant ensuite renversé Texposante sus eee ne, $f Sur te dos il sétendait sur elle tandis que par demiere son domestique joutssait de ly & comme 2s souffaient Tun et Yaure, il se mouillat les doigts quil portat & son serrere et le domestaes se mouillait les doigts et les port aussi au deriere de son matte; apres avoir ait oes dte Gelaue temps Texposante shabilla et sont, vint ensuite le tour de Rosetle puis celey de Muriannette et fit renyer de nouveau Marianne qui resia avec Mariannett apres quoy i leas fonna a ehacune wn éu de six francs. Nous observant que les dites Masiange et Megaanete Uuy dirent que le dit marquis leur avait présenté des anisSucréS, que Mariannete les avait Joes dans un coin et que Marianne en avait mangé, avait éxé et ext encore incommodse e uhds a exposé, Et procédant a la recherche dans Tappartement des anissucrés, avons exactement parcours te tour de Tappartement et wouvé au pied du lict 2 Tangle droit du mur et dans Us pede cone & (papier : a dite Marien nous ayant observé que sa servante ayant balayé le dit Yow tle avait mélé dans la balayure quantié des dites pastes quelle jetta. ayant observe de plas sus Ie tuyau de Ia cheminge du cOtt doit du miroir vers la fenéte les chiftes ranges de fa mneaibee ‘qui suit, 215 179 228 240 [psauels chiles sont gravés dans le mur et que ta dite Mariete nous a dit éxe les mémes que Je marquis grava sur le dit mur et rien de plus navons observé et deere g

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