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tive che Fenfat =f Lacan, Dé the seeds C120 *Le cele aEuler,¢ fercle naif (on ite la: come {Tan morceau, detache‘ am ba de a rarface hypothe ipl ea date po proment aris RIID, PLA, 30879, Ce CC “ia preue, cast ques con- maissons det prof uli ns tes {one au Sen on™ ccpLo 430 "avoir: habere, habits, bie ide" PL *habitas (= avons)" nef Bloke Wash, i Howate ermotogique WABI: ‘TUDE [-Empe dla hain “imate doe completion” (de aber su sens dese wouver dans ‘eloutel eat)” BR PL2IOB80IMC *aitpa Soe ‘ualyidee/LB aa pas pu ee ‘aalyée"Dact*slooueoxptience Svat pu exe payehanalyace™ Nassance de fopration prétiea- P XXI ourquoi un signifiant est-il saisie de la moindre chose, peut-il saisir la moindre chose? Voila la question ; une question dont peut-étre il n'est pas excessif de dire qu’on ne I'a point encore posée en raison de la forme qu'a prise classiquement la logique. En effet, le principe de la prédication, qui est la proposition universelle, n'implique qu'une chose : c'est que ce que l'on saisit, ce sont des étre nullifiables, dictum de omni et nullo. Pour ceux dont ces termes ne sont pas familiers et qui par conséquent ne comprennent pas trés bien, je rappelle ce qu'est ce que je suis en train de vous expliquer depuis plusieurs fois: 4 savoir de prendre le support du cercle Euler, d'autant plus légitimement que ce quill s‘agissait de substituer est autre chose cule cercle d'Euler comme tout cercle, si je puis dire nalf. cercle & propos duquel la question ne se pose pas de savoir s'il cerne un ‘morceau, un Iambeau cele propre du cercle. détache-t-il un lambeau de cette surface hypothétique impliquée? c'est quill peut se réduire progressivement a rien. La possibilité de 'universel, crest la nullité Tous les professeurs, vous ai-je dit un jour, parce que j'ai choisi cet exemple pour ne pas retomber toujours dans les mémes problémes, tous les professeurs sont lettrés. Eh bien, si par hasard quelque part aucun professeur ne mérite d'@tre qualifié de lettré, qu’a ceci ne tienne : nous aurons seulement des professeurs nuls. Observez bien que ceci n'est pas équivalent a dire quill n'y a pas de professeur. *La preuve c'est que, les professeurs nuls, eh bien nous les avons & T'occasion*. Quand je dis "avoir", prenez cet avoir au sens fort, au sens dont il s'agit “quand nous parlons de Tétre et de Vavoir*, Ce n'est pas comme cela un mot glissant destiné & laisser échapper la savonnette. Quand je dis "nous les avons” cela veut dire que nous sommes *habitués & les avoir, “de méme que nous avons des tas de choses comme cela: nous avons la république... Comme disait un paysan avec qui je conversais il n'y a pas tres longtemps: “cette année nous avons eu la gréle, et puis aprés, les boy-scouts". Quelle que soit la précarité définitionnelle pour le ‘paysan de ces météores, le verbe avoir a done bien ici son sens. Nous avons par exemple aussi les psychanalystes, et c'est évidemment bien plus compliqué, parce que les psychanalystes commencent & nous faire entrer dans ordre de la définition existenticlle. On y entre par la voie de la condition, On dit par exemple: il n'y @ pas. mul ne pourra se dire psychanalyste s‘il n'a été psychanalysé, Eh bien il y a un grand danger & eroire que ce rapport soit homogéne avec ce que nous avons évoqué préeédemment, dans ce sens o, pour nous servir des cercles d'Euler, il y aurait le cercle des mais comme chacun sait, les psychanalystes devant étre le cercle des psychanalystes pourrait donc étre tracé inclus au cercle des psychanalysés, Je n'ai pas besoin de vous dire que si notre expérience avec les psychanalystes nous fait tant de difficultés*, c'est probablement que les, ‘choses ne sont pas si simples, & savoir qu'aprés tout, si ce n'est pas évident, au niveau du professeur, que le fait méme de fonctionner comme professeur a e 31 4 5 IDENTIFICATION [ne] puisse aspirer au sein du professeur, & la maniére d'un siphon, quelque chose qui le vide de tout contact avec les effets de 1a lettre, il est au contraire tout a fait évident pour le psychanalyste que tout est Tl ne suffit pas de renvoyer la question &: qu'est-ce que c'est que d’étre psychanalysé? car bien entendu ce qu'on croit faire 1a, et bien sar hnaturellement, ne serait que de détourner personne de mettre au premier plan la question de ce que c'est qu’étre psychanalysé. Mais dans le rapport au psychanalyste, ce n'est pas cela quill s‘agit de saisir, si nous voulons attraper ‘le concept* du psychanalyste, ciest de savoir: qu'est-ce que ga lui fait, au psychanalyste, d’étre psychanalysé, ceci en tant que psychanalyste, et non pas ven tant que* partie des. psychanalysés. Je ne sais pas si je me fais bien entendre, mais je vais vous ramener une fois de plus au b-a-ba, a 'élémentaire. Si tout de méme, a entendre le plus vieil exemple de la logique, le premier pas que l'on fait pour pousser Socrate dans le trou, & savoir: tous les hommes sont mortels... depuis le temps qu'on vous tympanise avec cette formule... je sais bien que vous avez eu le temps de vous endurcir, mais pour tout étre un peu frais, le fait méme de la promotion de cet exemple au coeur de la logique ne peut pas ne pas etre 1a source de quelque malaise, de quelque sentiment de Vescroquerie. Car en quoi nous intéresse une telle formule, si c'est Thomme quiil s'agit de saisir? ‘A moins que ce dont il s'agit, et c'est justement ce que les cercles concentriques de Tinclusion eulérienne escamotent, ce n'est pas de savoir qu'il y aun cercle des mortels et Vintérieur le cercle de Yhomme, ce qui n'a Strictement aucun intérét, c'est de savoir: qu'est-ce que ca lui fait, a Vhomme, d'@tre mortel, d'attraper le tourbillon ‘qui se produit au centre, quelque part, de la notion dhomme, du fait de sa conjonction au prédicat ‘mortel, et que c'est bien pour ca que nous courons aprés quelque chose. Quand nous parlons de 'homme, c'est justement & ce tourbillon, a ce trou qui se fait 1a, dans le milieu quelque part, *que nous touchons*. ‘ouvrais récemment un excellent livre, d'un auteur américain dont on peut dire que Teuvre accroit le patrimoine de la pensée et de I'lucidation logique!... Je me vous dirai pas son nom, parce que vous allez chercher qui crest... Et pourquoi est-ce que je ne le fais pas? Parce que, moi, jai eu la surprise de trouver... dans les pages oi il travaille si bien, un tel sens si vif de Vactualité du progrés de la logique... justement, mon petit huit intérieur intervient. Il n’en fait pas du tout le méme usage que moi, néanmoins je me suis amené a Ia pensée que quelque mandarin parmi mes auditeurs viendrait me dire un jour que cest 1a que je lai peché. Sur Voriginalité du passage de M. Jakobson, je compte en effet Ia plus forte référence... II faut dire que dans ce cas —je ctois avoir commencé a pousser en avant la métaphore et la métonymie dans notre théorie quelque part du c61é du discours de Rome, qui est paru—, c'est en parlant avec Jakobson quil ma dit: "Bien sGr, cette histoire de la métaphore et de la métonymic, nous avons tordu cela ensemble, souvenez-vous, le 14 juillet 1950". Pour le logicien en question, il y a longtemps qu'il est mort, et son petit huit intérieur précéde incontestablement sa promotion ici, Mais quand il entre d'un bon pas dans son examen de luniversel affirmatif, il use d'un “exemple qui a le mérite de ne pas trainer partout, I dit: "Tous les saints sont s, tous les hommes sont passionnés, donc tous les saints sont Il ramasse cela parce que vous devez bien sentir, dans un tel (). CS. Peirce, Collected papers. op. citn tome 2, vol, 4, livre 2 : Existential graphes, Chap. 6: Prolegomena to an apology for pragmaticism, § 5. Quant a Yexemple des hommes passionnés, of méme live 2, chap. 1, § 2: Of Euler's diagrams. 234 Datei, conception PLIOR | MC “la SLI26PLJO.Dact actJO | MC “quelque part au MC com | Dat *evint™ {CC120, RUZ: pate Yi Cc12LARIIZ.JL129L3,40861 our out ce pasage ‘MC *ce qui fut son dépae objet, done i sagt = file pls put fscllou serail. quod qu on fase, Fobjetdadesir-coque ils agiede le comer [2 ecJo| Mc DactPLIO PL4.JOAR | Dact gui soit objet ou desire f Bossuet, Semon sur a mart V [ Dac, PL, 10 | MC “qui sapissit Dace YIM sae 23 MAI 1962 exemple, que le probleme est bien de savoir ot est* cette passion prédicative, la plus extérieure de ce syllogisme universel, de savoir quelle sorte de passion revient au cur pour faire la sainteté, Tout cela, j'y ai pensé ce matin, je veux dire : & vous le dire comme cela, Pour vous faire sentir ce dont il sagit concernant ce que j'ai appelé un certain ‘mouvement de tourbillon. Quiest-ce que nous essayons de serrer, avec notre appareil concernant les surfaces, les surfaces au sens que nous entendons leur donner d'un usage ici qui, pour rassurer mes auditeurs inquiets, est peut-dtre, de Imes excursions, peu classique, mais est tout de méme quelque chose qui n'est rien d'autre que de renouveler, de réinterroger la fonction kantienne du schéme. Je pense que le radical illogisme, & V'expérience, de l'appartenance, de inclusion, le rapport de Textension a Ia compréhension, aux cercles d'Euler, toute cette direction sou s'est engagée avec le temps ‘la logique, est-ce que dans *son* fourvoiement méme elle n'est pas le rappel de ce qui fut, a son départ, oublié? Ce qui fut, & son départ “oublié, c'est que* l'objet dont il s'agit, fOt~il le plus pur, *c'est, ga a été, ce sera, quoi qu’on y fasse=, objet du désir, et que sil s'agit de le cemer pour Vattraper logiquement, c'est-iedire avec le langage, c'est que Wabord il s'agit de le saisir comme objet de notre désir, ayant saisi de le garder, ce qui veut dire Tenclore, ct que ce retour de inclusion au premier plan de la formalisation logique *y* "trouve sa racine dans ce besoin de posséder od se fonde notre rapport & objet en tant que tel du désir. Le Begriff évoque 1a saisie, parce que c'est de courir apres la saisie d'un objet de notre désir que nous avons forgé le Begriff. Et chacun sait que, “dee tout ce que nous voulons posséder “qui soit objet de désir, ce que nous voulons posséder* pour le désir et non pour la satisfaction d'un besoin nous fuit et se Aérobe. Qui ne Vévoque dans te préche moraliste! "Nous ne possédons rien enfin, il faudra quitter tout cela", dit le célebre cardinal —comme c'est triste! — “nous ne possédons rien, dit le préche moraliste, parce qu'il y a la mort”... *Autre escamotage* : ce qu'on nous promeut *ici*, au niveau du fait de la mort réelle, n'est pas ce qui est en question. Ce n'est pas pour rien qu'une longue année* je vous fis promener dans cet espace que mes auditeurs ont qualifié dentre-deux-morts. La suppression de la mort réelle n’arrangerait rien i cette affaire du dérobement de Vobjet du désir, parce *que ce dont il s'agit, c'est» de Vautre mort, *de la seconde mort*, celle qui fait que méme si nous n'étions pas mortels, si nous avions promesse de vie étemelle, la question reste toujours ouverte si cette "vie étemelle", je veux dire dont serait écartée toute promesse de la fin, nest pas concevable comme une forme de mourir éternellement. Elle Test assurément, puisque c'est notre condition quotidienne, et nous devons en tenir compte dans notre logique danalystes parce que c'est ainsi, si la psychanalyse a un sens, si Freud m'était pas fou, car c'est cela que désigne cee point dit de Instinct de mort Deja le physiologiste le plus génial, on peut dire, de ‘tous ceux qui ont le sens de ce biais de approche biologique, Bichat?: "La vie, ditil, est Vensemble des forces qui résistent & la mort” Si quelque chose de notre expérience peut se réfléchir, peut un jour Prendre sens ancré sur ce plan si difficile, c'est cette précession produite par Freud de cette forme de tourbillon de la mort sur les flanes de laquelle la vie 8 cramponne pour ne pas y passer. Car la seule chose a ajouter, pour rendre quiconque cette fonction tout a fait claire, est qu'il suffit de ne pas confondre “les mort avec Tinanimé, quand dans la nature inanimée il suffit 2). J, Lacan, L'Ethique de la psychanalyse, op. cit. G),_X, Bichat, Recherches physiologiques sur la vie et la mort, Patis, an VIIL. (Réédition Paris, Marabout universté, 1973) of. infra n. 8 p. 241, 235 4 6 0 3) a LIDENTIFICATION que, nous baissant, nous ramassions la trace de ce que c'est qu'une forme morte, le fossile, pour que nous saisissions que Ia présence du mort dans la nature, c'est autre chose que linanimé. ‘Est-il bien sr que c'est 1a, coquilles et déchets, une fonction de la vie? Crest résoudre un pew aisément le probleme quand il s'agit de savoir pourquoi, Ia vie, ga se tortille comme ca! ‘Au moment de reprendre la question du signifiant déja abordée par la voie de la trace, il mest venu Tidée ironigue, soudain sortant des. dialogues platoniciens, de penser que, cette empreinte un tant soit peu scandaleuse dont Platon fait état‘, pensant 1a marque laissée dans le sable du stade par les culs nus des bien aimés, expressions vers lesquelles sans doute* se_précipitait adoration des amants et dont 1a bienséance consistait a Veffacer : ils auraient mieux fait de la laisser en place. Si les amants avaient 66 moins obnubilés par Yobjet de leur désir, ils auraient été capables d'en tier parti et dy voir Vébauche de cette curieuse ligne que je vous propose aujourd'hui! Telle est image de laveuglement que porte avec lui, trop vif, tout dési. Repartons done de notre ligne, quill faut bien prendre sous la forme ot elle nous est donnée : close ‘et nullifiable, la ligne du zéro originel de lhistoi effective de Ia logique. Si nous y apprenons, y revenant d'ores et déja, que nul, crest Ia racine du tous, au moins Texpérience maura pas été faite en vain. Cette ligne, pour nous, nous l'appelons la coupure, une ligne, c'est notre départ, qu'il nous faut tenir a priori pour fermée. C'est la Vessence de sa nature signifiante : rien ne pourra jamais nous prouver, puisqu'il est de la nature de chacun de ces tours de se fonder comme différent, rien dans Texpérience ne peut nous permettre de le fonder comme étant 1a méme ligne. C'est justement cela qui nous permet d'appréhender le réel: c'est en ceci que son retour étant structuralement différent, toujours une autre fois, si cela se ressemble, alors il y a suggestion, probabilité que la resemblance vienne du réel. Aucun autre moyen dintroduire d'une fagon correcte la fonction du semblable. Mais ce n'est la qu'une indication que je vous donne, a *pousser* plus loin. Il me semble que je V'ai maintes fois répétée, si ce n'est, pour n'avoir point a y revenir, que tout de méme, la rappelant, je vous renvoie & cette cuvre d'un génie précoce, ct comme tous les génies précoces trop précocement disparu, Jean Nicod, La géométrie du monde sensible, ou le passage concernant Ja ligne axiomatique’, *au centre de Vouvrage* — peut-étre quelques-uns dente vous qui s‘intéressent authentiquement & notre progrés peuvent s'y reporter —, montre bien comment lescamotage de la fonction du cercle signifiant, dans cette analyse de Vexpérience sensible, est chimérique et mene Vauteur, malgré Vincontestable intérét de ce quiil promeut, au paralogisme que vous ne manguerez pas d'y trouver. Nous prenons au départ cette ligne *fermée*, dont existence de la fonction des surfaces topologique’ment définies a servi d'abord a renverser pour vous l'évidence trompeuse que Vintérieur de la ligne fat quelque chose dunivoque, puisqu'll suffit que ladite ligne se dessine sur une surface définie d'une certaine facon, le tore par ‘exemple, pour quiil soit apparent que, tout en sy restant dans sa fonction de coupure, elle ne saurait d'aucune fagon y remplir la méme fonction que ‘sur’ Ia surface que vous me permettrez sans plus dappeler ici fondamentale, celle de la sphere, & savoir de définir un lambeau nullifiable par exemple. (@. Platon ? 5). I. Nicod, La géoménie dans le monde sensible, Paris, PUF, 1962. (ef, annexe VIII). 236 Dact PL, MC et C122 | MC *..1 que je vous donne. A passer plus Toni me semble (1 PLs CcaRLIS:PL CCARILPLI CCARPLIO Pur: act, 10886 31129 (ay6PLIOIRIL fit ds oso done et ince de a sphere perose et disgue. Le mime tro, gu prot lncéceur 3 Ia premise, conrinse Festerieur du deuxieme. Nous = tardons un disque sans generale. ‘ent oir que nowt somsmes in lus dan saa tow JO,Dace[ MC cesta savoirquan wou.) saccoleat une" O® PLEO que ne prenez-vous vos images dans’ lembryolopie® (phrase mangue dans Duet) 10885 et Dact pour la mise en place de ce paste Paychogenise et embryologie g-K. Abraham, Cures comple= ‘es 2, Pais, Payer, 1966, Cees theorigaes, I Esquinee une ise tote di développement de aI ‘ido, fin dea 2? pari, p11 9. 23 MAL 1962 Pour ceux qui viennent ici pour Ia premiére fois, ceci veut dite une ligne fermée, ici dessinée {a}, ou encore celle-ci fb], qui ne sauraient en aucune fagon se réduire A zér0, c'est a savoir que la fonction de la coupure qu’elles introduisent dans Ia surface est quelque chose qui a chaque fois fait probleme. Je pense que ce dont il s'agit, concernant le signifiant, c'est de cette liaison réciproque qui fait que : si, d'une part, comme je vous I'ai rendu sensible la dernigre fois & propos de Ia surface de Mobius — cette jolie petite oreille contournée dont je vous ai donné quelques exemplaites —, la coupure médiane par rapport & son champ la transforme en une surface autre, qui n'est plus cette surface de Merbius... si tant est que la surface de Meebius —et li-dessus je fais plus dune réserve — peut étre dite n'avoir qu'une face, assurément celle qui résultait de la coupure en avait *sans ambiguité= deux, de faces ce dont il s'agit pour nous, prenant ce biais d'interroger les effets du désir par Vabord du signifiant, c'est de nous apercevoir comment le champ de la coupure, la béance de la coupure, est en sorgani’sant en c10 surface qu'elle fait surgir pour nous les différentes formes od peuvent svordonner les temps de notre expérience du désir, “lly a le tores... Quand je vous dis que c'est & partir de 1a coupure que Sorganisent les formes de la surface dont il s'agit, pour nous, dans notre expérience, d'etre capables de faire venir au monde effet du signifiant, je Villustre —je ne Villustre pas pour la premidre fois Voici 1a sphere ifig. 1}, voici notte coupure centrale [a], prise par le biais inverse du cercle d'Euler. Ce qui nous intéresse, ce n'est pas le morceau qui est nécessairement, par la ligne fermée sur la sphere, détaché, c'est la coupure ainsi produite et, si vous voulez, d'ores et déja le trou. Il est bien clair que tout doit étre donné de ce que nous trouverons & la fin, en d'autres termes qu'un trou, cela a déji la tout son sens, sens rendu particulitrement évident du fait de notre recours a la sphere. Un trou fait ici communiquer Tun avec lautre Vintérieur avec Vextéricur. Tl n'y a qu'un pe malheur, c'est que dés que le trou est fait, il n'y a plus ni intérieur, ni extérieur, comme est trop évident ceci, c'est que cette sphére trouge se retourne le plus aisément du monde. I s'agit de la créature universelle, primordiale, celle du potier éternel. Il n'y a rien de plus facile a retourner quun bol, c'est. a-dire une calott. Le trou n’aurait done pas grand sens pour nous sil n'y avait pas autre chose pour supporter cette intuition fondamentale —je pense que cela vous est familier aujourd'hui, *Un trou, une coupure, il lui arrive des avatars, et 7 Ie premier possible est que deux points du bord s'accolent, c'est a savoir guune* des premitres possibilités concernant le trou, c'est de devenir deux trous Certains mont dit: "que ne référez-vous a Vembryologie vos images’ Bien sGr, croyez bien qu’elles n'en sont jamais bien loin de ce que devant (11 vous jfexplique, mais ce ne serait qu'un alibi parce quici, me référer a Vembryologie, ce serait m'en remettre au pouvoir mystérieux de Ia vie dont fon ne sait pas, bien sr, pourquoi elle croit devoir ne siintroduire dans le monde que par le biais, T'intermédiaire de cette globule, de cette sphére qui se multiplic, se déprime, s'invagine, s'avale elle-méme, puis singuligrement, du_moins jusqu’au niveau du batracien, le blastopore, a savoir ce quelque chose qui n'est pas un trou dans Ia sphere mais un morceau de Ia sphere gui s'est rentré dans V'autre... I y a assez de médecins ici qui ont fait un tout Petit peu d'embryologie élémentaire pour se rappeler ce quelque chose qui se met & se diviser en deux pour amorcer ce curieux organe que Von appelle canal _neurentérique, complétement injustifiable par aucune fonction emanifeste dans Torganisme*, cette communication de T'intérieur du tube neural avec le tube digestif étant plutét considérer comme une singularité 27 2 By LIDENTIFICATION baroque de T'évolution, d'ailleurs promptement résorbée ; dans 'évolution ultérieure on n'en parle plus {cf annexe Mais peut-étre les choses prendraient-elles un tour nouveau a étre prises comme un métabolisme, une métamorphose guidée par des éléments de structure dont la présence et Thomogénéité avec le plan du signifiant sont le terme d'un isolement en quelque sorte prévital de la trace de quelque chose qui pourrait peut-étre nous mener & des formalisations qui, méme sur Ie plan de organisation de V'expérience biologique, pourraient s‘avérer fécondes. Quoiqu’il en soit, ces deux trous isolés & la surface de la sphére, ce sont eux qui, rejoints Tun & Tautre, “étirést, ‘prolongés puis conjoints, nous ont donné le tore. Cela n'est pas nouveau, simplement, je voudrais bien articuler pour vous le résultat, Le résultat d'abord, c'est que s'il y a quelque chose qui, pour nous, supporte T'intuition du tore, c'est ga: un macaroni qui se rejoint, qui se mord Ja queue ; c'est ce qu'il y a de plus exemplaire dans la fonction du trou : il y en aun au milieu du macaroni, et il yen a un courant d'air, ce qui fait qu'en passant a travers du cerceau qu'il forme... I y a un trou qui fait communiquer Vintérieur avec Vintérieur, et puis il y en a un autre, plus formidable encore, qui met un trou au coeur de la surface, qui est Ta trou tout en éant en plein extérieur. Limage du forage est introduite, car ce que nous appelons trou, c'est cela : C'est ce couloir qui stenfoncerait dans une épaisseur fa), image fondamentale qui, quant 2 la géométrie du monde sensible, n'a jamais été suffisamment distinguée, “et puis autre trou (8), qui est le trou central de la surface, & savoir le trou que j'appellerai le trou courant dir. Ce que je prétends avancer pour poser nos problémes, c'est que ce trou courant d'air irréductible, si nous le cernons d'une coupure, c'est proprement li que se tient, dans les effets de Ia fonction signifiante, a, l'objet en tant que tel, sce quit veut dire que Tobjet est raté, puisquill ne saurait en aucun cas y avoir Jk que le contour de objet, dans tous les sens que vous pouvez donner au mot contour. Une autre possibilité pourtant s‘ouvre encore, qui pour nous vivifie, donne son intérét a la comparaison structurante et structurale de ces surfaces, c'est que la coupure ‘peut, en surface, s'articuler autrement, *Sur* le trou ici dessiné (fig. 1.2371 A Ia surface de la sphere, nous pouvons énoncer, formuler, souhaiter que chague point soit conjoint a son point antipodique® {fig.2}, que sans nulle division de la béance, la béance s‘organise en surface de cette fagon qui *T'épuiser complétement sans le médium de cette division intermédiaire. Je vous l'ai montré la demnitre fois, et je vous le remontrerai : ceci nous donne Ia surface (fig.3) qualifiée de bonnet ou de cross-cap, & savoir quelque chose dont il convient que vous n'oubliiez pas que image que je vous ai donnée n'est qu'une image a proprement parler tordue, puisque ce qui semble tout un chacun qui pour la premiére fois a A y réfléchir, ce qui y fait obstacle, c'est Ia question de cette fameuse ligne d'apparente pénétration de la surface a travers elle-méme, qui est nécessaire pour la représenter dans notre espace. Ceci, que je désigne ici d'une fagon tremblée, est fait pour indiquer quiil faut la considérer comme vacillante, non pas fixée. En d'autres termes, nous n‘avons jamais a tenir compte de tout ce qui (Gi: Si Fon marge Je ton! do tou (1) ds ons a, deus anipotiusa , Sebi en) br yor i te an a ae Se 28 C123 rmetamerphos gidée par ‘dsahidesticturs tomogenes tee plan du Sign, sot pe-vaa dela EEace®[Dact*[-] sus la tenue da ‘Sinisa, ss Te terme" > (CCIOARIL | MC Yet és SOD8) de ici, CC renvoie au schéma oS 31062 Gf prac p13) ast, PLIOJOT MC *Caci® IRPLIO CCAREISPLJO886 | MC *Tes- suisset fies | 23 MAI 1962 Se proméne ici d'un cOté, a Yextéricur de la surface, qui ne saurat passer a Textéricur de ce qui est de Yautre cOté, puisguil n'y a pas de reelie eat = des faces, mais au contraire ne saurait passer que, de Taute cote, 4 Ie done de Tauue face ig 4etausis 6p 227) —je dis laure, par weep nk Tobservateur ici place {grote ech) Done, de représenter les choses ainsi, concernant cette forme de surface, ne tient qua une certaine incapacité des formes inuiees oo fe Tespace & twois dimensions pour permette Ie suppor dune image set sence réellement compte ‘de In continuité obtenue sous. le nom de setts ower ca surface dite erass-cap, le bonnet en question, En dautres termes, qu'est-ce que cette surface soutient? Nous Yappellerons.. MC“vou vous pemetons* puisque ce sont Ih les theses que Javance Gabond, cr ns Permettront* ensuite de donner son “sens a Tusage que je vous properss de. 9 faire de ces diverses formes, ‘nous 'appellerons, cette surface, non pas le trou, car comme vous le voyez ily en a au moins un quelle escamote, qui disparait completement dang og forme, mais la place du trou Cue surface ainsi structurée est paricuigrement propice A faire fonctionner devant nous eet élément le plus insasissable qui Sarecie te dene en tant que tel, autrement dit le mangue TI reste pourtant que pour cette surface qui comble ta béance, malaré Uapparence qui fait de tous ees points, que nous appellerons si vows Te mais antipodiques, des points équivalents, ils ne peuvent néanmoins forctonacy dace cette équivalence amtipodique que sil y a deux points privilegics, Cooccl cane ici représenés par oe tout petit rond {fig. 5a) sur lequel ma de intoegs i Perspieacité dun de mes ‘auditeurs: "Questce que, vous. voulee cn een représenter ainsi par ce tout petit rond?” Bien sir, ce mest d'aucune fagon quelque chose d'équivalent au trou central du tore, puisque tout ce qui, quelque niveau que vous vows places de ce point méme privilégié, tout ce qui s'échange d'un cote & Tautre delle heae "RUO ici passera par cette fausse décussaton (So, vce chiasma* ou eroisement acy eg fait a structure, Neanmoins, ce qui est ainsi indiqué par cette forme ainsi encerciée nest pas autre chose que la possibile, “au-dessous ——si Tom peut seoanee is ainsi — de ce point, de passer dune surface extericure 4 Vout tng a fig. 6 Crest aussi la nécessité d'indiquer qu'un cercle non privilégié sur cette surface (Hy.7.1, un cercle rédvctible, si vous le faites glisser si veus Texueree imie* de son apparence de mi-occultation, aundeld dela -ligne’ apperemment ee de rectoisement et de pénstation, pour Tamener a stendre tse devclopoes ainsi vers la moitié inféieure de la figure {V2}, et done A visoler ict eens {1M tele tireraeratenér forme samiboides, a Textéicur de la figure, devia, tujous. sei congue PASE e MEM quelque chose qui ne lui permet pas, en aucune fagon de se (cme fn ce qui serait son autre forme, la forme privlégige dun cercle en tae quill fait le tour du point privilégié et quill doit se figurer ainsi (7.3) sur la surface en question. Celle-ci, en effet, d'aucune fagon ne saurait lui stre Equivalente, puisque cette for'me est quelque chose qui passe autour du point 10 Privilégié, du point structural autour duquel est supportée toute la structure fie? PLIL| MC de Ia surface ainsi définie. Ce point double et point simple a la fois, autour duquel est supportée la Possibilité méme de Ia structure entrecroisée du bonnet ow du cross-cap, ce point, c'est par Iui que nous symbolisons ce qui peut introduire un objet a queleonque a la place du trou. Ce point privilégié, nous en connaissons les fonctions et Ia nature : c'est le phallus, le phallus pour autant que c'est par lui, comme opérateur, qu'un objet a peut tre mis a la place méme od nous ne sajsissons dans une autre structure fie. le tore] que son contour. Crest 1a la valeur exemplaire de la structure du ctoss-cap que j'essaie Garticuler devant vous: la place du trou, clest au principe ce point d'une 239 LIDENTIFICATION Jel structure spéciale, en tant quill “sagit de le distinguer des autres formes de Points, celuici par exemple (ci-contel, défini par le recoupement dune coupure sur elle-méme, premitre forme possible & donner A mon huit intéricur Nous coupons quelque chose dans un papier, par exemple, et un point sera defini par le fait que la coupure repasse sur lendroit déja coupé. Nows savons bien que ceci n'est nullement nécessaire pour que la coupure ait sur la surface une action complétement définissable, et y introduise ce changement dont il Sagit que nous prenions le support pour imager certains effets du signifiant. Si nous prenons un tore et le coupons ainsi, ¢a fait cette forme que nows avons ici dessinée’ (fi. 6). Passant de l'autre c0té du tore, vous voyez bien qu’ aucun moment cette coupure ne se rejoint elle-méme. Faites-en V'expérience sur quelque vieille chambre & air, vous verrez ce que cela donnera; cela donnera une surface continue, organisée de telle sorte qu’elle se retourne deux fois sur clle méme avant de se rejoindre. Si elle ne s'était retournée qu'une fois, co serait une surface de Moebius. Comme elle se retourne deux fois, cela fait une surface & deux faces, qui n'est pas identigue a celle que je vous ai montree Tautre jour apres section de la surface de Marbius, puisque celle-la se retourne swrois fois et une fois différemment encore Oe ivitenis, timtéret, clest de voir: qu’estce quiest exactement ce point privilégié en tant que, comme tel, i intervient, il spécifie, disons le lambeas Ge surface ol il reste irréductiblement, ui donnant Vaccent particulier gui lui Permet pour nous, a la fois de désigner la fonction selon laquelle ‘on ‘mobjet, I “depuis toujours est, avant meme Vintroduction des. reflets, dee apparences que nous en avons sous la forme dimages, objet du désin {Cet objet, il nlest a prendre que dans les effets pour nous de la fonction dy signifiant, ct cependant on ne fait que retrouver en luisa destination de toujours. Comme objet, cest le seul objet absolument autonome, primordial par apport au sujet, dévisi par rapport & Tui, au point que ma relation A cet objet est en quelque sorte & inverser ue si, dans le fantasme, Je sujet, par un mirage en tous points Paralitle 2 celui de Vimagination du stade du miroir, quoique dun autre ordre Simagine, de par Veffet de ce qui le constitue comme sujet, c'est-adire Tether Gu signifiant, supporter Vobjet qui vient *pour+ lui combler le manque, le wou de TAutre —et c'est cela le fantasme —, inversement peut-on dire que toute 1a coupure du sujet, ce qui dans Xe monde le constitue comme séparé, comme rejeté, lui est imposée par une GStermination non plus subjective, allant da sujet vers Vobjet, mais objective, Ge Tobit vers le sujet, lui est imposée par Fobjet a, mais en tant quiau cone a ect objet a il y a ce point central, ce point tourbillon par ou Vobjet sort don Seesela du neeud imaginaire, idéaliste sujet-objet quia fait jusqulici depuis ioweuss Timpasse de la pensée; ce point central qui, de cot ausdela, promeut objet comme objet du desir. Crest ce que nous poursuivrons la prochaine fois eis CMG, dome ii les deux figures suivante () et ). La Ggure b) ne se trouve que (0) is oni ngimee 8 deux conclusions: dabord que Lacan na par dessne cove fe G2 GG gmquement la Sg. 8, ensuite que ta fig (2) est une rationalisation par Me de tee Fouveran ie Comme Ton pent le voir dans le ableau de coupures A Ta. pope ren ouverture du tore par la coupure de la fig. 8 ne donne pas du tur ya ea “Pm totsons, mais une bande & quate demi torsions. I faut, bien sOn enteades Seng ess 1 ob Lacan dit que la bande se retoume, Dans aoue tables ter | donnent une bande faisant quatre demi tours. La coupure apres Is simple boucle (d+D] 4) donne deur demi torsions. Enfin, la coupure tansversale Ie la bende te ‘Mexbius (5) donne une bande se "retournani" une seule fone On voit de surcroit Ia confusion épaissie de la feute ag Teftappe de Dact. wansformant un "se retoume’ trot foie 240 (0) cc124PLi2J0867 fed act | MC *deus fois et une autre fois encore differemment ane eau de Jonan® |CC124 “anpeau fe Jordan = ? foie +c ie $C Yee O=le pend de ets Abia Fda sigmercept IR "Cer le prendre dh lee ets oe a Eon Bt pout * [10 eat je pend os ets pours Sela foneon de sigan MC Cet effet, ihne le pred gue es effets. 1 [Daecsatecet pease (©C125,J0888R | MC part 23 MAI 1962 ones dimen cn” wh] 7 $1 cn dg 9 pn Se a el ee GT 8 ete sl) pea Seas geo Sa nae ems comes pin poe he Ena hase om une Pu amet Foor ai ene Toe ete i ee ome nb, C5 Sd Senate eens Semen fn rl Cae pc uc domains See et ent Yowemsy de ttf tn cpus de cures enaae coerce an Mee ie egress we coer cour, conme edna Bron Nre ee neti taaty » \ 2 ~~ 2 4 3d 6068 of. aussi, séance suivante, p. 247 note 4, (8)._X. Bichat, op. cit, Premidre partie, Aticle premier, p. LI « Division générale de la vie (On cherche dans des considerations abstrates la définition de la vie ; on Ia wouvera, je ervis, dans cet apergu général: la vie est Uensemble des fonctions qui résistent dla mort Tel est, en effet, le mode dexistence des comps vivant, que tout Ge qui les entoure tend & les détruie. Les corps inorganiques agissent sans cesse sur eux ; euxmémes exerocnt les ana sures aus ue action continslle ; bent ls suecomberaet sls Naveen eux un pancne permanent de réaction. Ce principe est celui de la vie ; inconnu dans sa nature, l'ne peut See Aapprécié que par ses phnoménes : or le plus général de ces phénombnes est cette alternative habimelle action de la part des comps extérieurs, et de reaction de la part di corps viva, altemative dont les proportions varient suivant [ 1 y a surabondance de vie dans Yenfant, parce que la réaction surpasse Faction. Ladulte voit Téquilibee setablir enue elles, et par IA mEme cere turgescence vitae dispardite. La tescton ay Principe inteme diminue chez le viillard, Taction des comps extérieurs restant la miéine + ots In vie Tengut et Savance insensiblement vers son terme: nanwel, qui ative lorsque tole proportion ceses La mesure de la vie est done, en général, la diférence qui existe entre Teffor des pulssances extérieures et celui de Ia résistance intérieure. L'exces des unes annonce st Tnblooce la prédominance de Tautre est I'indice de sa force 2a i LIDENTIFICATION

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