You are on page 1of 92
EFB MODULE OPTIONNEL SD PRATIQUE DE LA PROCEDURE ADMINISTRATIVE « URBANISME ET ENVIRONNEMENT » LE LITIGE EST LE SUIVANT Une commune refuse @ une SCI la délivrance d'un permis de construire concernant la réhabilitation d'une ruine. Une action est intentée par la SCI devant le Tribunal administratif, qui aboutit & 'annulation du refus de permis de construire (PJ : requéte, mémoire ampliatif, défense, réplique et Jugement), Un appel est interjeté par ta commune. Parallélement, la SCI qui a manifesté son souhait de voir sa demande réexaminée, se prévaut d'un permis tacite. Le Maire procéde alors au retrait de ce permis tacite (PJ) Las I conteste ce retrait et adresse dla commune une demande indennitaire préalable Vous étes confrontés au rejet de ces deux demandes M1 vous appartient d'imaginer la ou les i (sous forme de plan détaillé). tives d prendre et de la (tes) mettre en forme Intervenant : M. Gérard FALAL. FOOL DE FORMATION PROFESSIONSEL LE DES BARKEAUY Dich Ce Dh evi EFB MODULE OPTIONNEL PRATIQUE DE LA PROCEDURE ADMINISTRATIVE « Urbanisme et environnement » Requéte sommaire. Intervenant : M. Gérard FALALA Tribunal Administratif de Lyon Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers La SCI familiale B représentée par son gérant, Monsieur Bruno B demeurant 17 A, rue Roswag 67600 SELESTAT Ayant pour Avocat : i TS Avocat au Barreau de Paris PS i. Tél, ED / Fax. Palais Contre Le refus de permis de construire prononcé par le maire de la commune de LES VANS (Mairie ~ 5, rue du Temple - 07140 LES VANS) le 24 avril 2006 (Production n° 1), ensemble le rejet exprés, par lettre du 13 juillet 2006, notifiée le 17 juillet 2006 (Production n° 2), de son recours gracieux en date du 12 mai 2006 (Production n° 3) Lexposante défére lesdites décisions la censure du Tribunal administratif de Lyon en tous les chefs qui lui font grief, dans les circonstances de fait et par les moyens de droit qui suivent Plaise au La SCT familiale B a déposé, le 14 mars 2006, une demande de permis de construire sur la Parcelle cadastrée section B 164 n° 512, au lieudit Le Bas Gras, sur le territoire de la commune de NAVES - LES VANS. La demande conceme la réhabilitation et I'extension dun batiment existant, & savoir un petit mas habitation, type ferme, édifié au milieu du 19** siécle, et caractéristique de habitat paysan des basses Cévennes ardéchoises. nnté de redonner au bitiment son caractére lentique tant par les matériaux et leur mise Le projet de construction s'inscrit dans la vol dorigine, et se traduit par une reconstruction & en ceuvre, que par les volumes. Par décision du 24 avril 2006, le maire de la commune de LES VANS a refusé le permis de construire sollicité, aux motifs que : la construction sur laquelle sont projetés les travaux ne serait pas assi construction existante, mais a une ruine ; ble a une ~ la zone ND du plan d’occupation des sols dans laquelle est située ladite construction n’admet que « l'aménagement et la restauration des constructions dans les volumes existants » et « ‘extension dans la limite de 100 M? de surface de plancher hors wuvre nette, des constructions existantes non lies & l'agriculture » ; ~ des travaux délictueux auraient été réalisés dans la construction au cours de année 2005 ; ~ «la propriété concernée n'est desservie que par un chemin de terre présentant des caractéristiques insuffisantes, rendant difficile la circulation des véhicules de secours eu égard notamment & son étroitesse ; certaines portions bordées par des murs en pierres n'excédant pas 2,50 M de largeur (article R 11 1-4 du code de l'urhanisme) » La requérante a saisi le maire d'un recours gracieux. par lettre du 12 mai 2006 Par lettre du 13 juillet 2006, regue par la requérante le 17 juillet 2006, le maire de LES VANS @ rejeté le recours gracieux, taisant valoir « (état de délabrement du hdtiment en corrélativement, [de] Fampleur des travauc de gros wuvre devam éire exécuiés », et que le Projet devait done « dire regardé comme tendant a la reconstruction d'un hatiment on ruine ef non (..) & Faménagement et @ Vextension d'une habitation existante au sens de Particle NDI clu plan local d urhanisme (sie » Crest de cette décision, ensemble le refus de permis de construire, que la SCI familiale B demande l'annulation, par les moyens qui seront développés dans un mémoire ampliatif qui sera ultérieurement produit, accompagné des piéces justificatives, et dans lequel il sera notamment soutenu ‘SUR LA LEGALITE EXTERNE Que la décision de refus de permis de construire attaquée a été prise au terme d’une Procédure irréguliére, dans la mesure oil, avant de rejeter la demande du pétitionnaire, le maire aurait di inviter ce dernier de produire des observations, afin de respecter le principe du contradictoire. Que faute d’avoir observé cette formalité, le maire a entaché sa décision d’illégalité. IRLA LEGALITE INTERNE Qu’en premier lieu, la décision attaquée est entachée d’une erreur de fait et de droit, tenant a qualification que le maire donne, au soutien de sa décision, de la construction implantée sur la propriété du pétitionnaire, Que ladite construction ne saurait étre considérée comme une ruine, mais qu'elle constitue bel et bien une « construction existante » au sens ol l'entend I’article ND | du plan d’occupation des sols en vigueur a la date de la décision de refus. Que l'appréciation selon laquelle, « de la construction implantée a l'origine sur la propriété concernée ne subsistait qu'un ensemble envahi par la végétation, dépourvu de toiture et de charpente, composé uniquement de vestiges de vieux murs », est eronée, dés lors que les structures et les murs porteurs de la maisons sont parfaitement conservés, et présentent, en outre, des garanties de solidité indéniables. Qu’il ressort d'une jurisprudence fournie que ces caractéristiques permettent de considérer une construction comme étant « existante ». Que, partant, en jugeant le contraire, le maire a entaché son refuus d"illégalité en considérant que le projet de construction n’entrait pas dans le champ d’application de l'article ND 1, lequel fixe les occupations et utilisations du sol admises dans la zone ND du POS, et admet notamment au sein de cette demniére * Liaménagement et (a restauration des constructions dans les volumes existants, + Lrextension dans ta limite de 100 M? de surface de plancher hors ceuvre nette, des constructions existantes non liées é l'agriculture. * La restauration, V'aménagement et la reconstruction apres sinistre des constructions existantes, dans les volumes existants, Dans le cas d'une reconstruction, des adaptations peuvent étre envisagées pour des impératifs techniques justifies Qu’en deuxiéme lieu, en tout état de cause, le maire de LES VANS a commis une erreur de droit en ne délivrant pas le permis de construire demandé au vu des dispositions du 2°" alinéa de l'article L. 111-3 du Code de l'urbanisme, lequel dispose que « Peut également étre autorisée, sauf dispositions contraires des documents d'urbanisme et sous réserve des dispositions de Varticle L. 421-5, la restauration d'un batiment dont il reste 'essemtiel des murs porteurs lorsque son intérét architectural ou Patrimonial en justifie le maintien et sous réserve de respecter les principales caractéristiques de ce bétiment, » Qu’en l'absence de toute disposition contraire A cette disposition au sein du POS de la ‘commune, le maire aurait di analyser la demande au vu de ladite disposition, ce qui l'aurait nécessairement conduit 4 délivrer au pétitionnaire le permis de construire demandé, compte tenu : + des caractéristiques de la construction concemnée, dans laquelle demeurent tous les murs porteurs et dont l'intérét architectural et patrimonial justifie le maintien ; ~ du respect par le projet de construction des principales caractéristiques du batiment ; ~ du respect des dispositions de l'article L. 421-5 du Code de l'urbanisme. Qu’en troisime lieu, le motif avancé au soutien de la décision attaquée, fondé sur Particle R. IL-4 du Code de lurbanisme, tenant 4 linsuffisance prétendue de la voie d'accés & la propriété concernée, est également entaché d erreur. Que, d’une part, la largeur d’environ 2,60 métres sur une portion limitée de ladite voie n'est pas, en elle-méme, insuffisante, au regard de la faible importance de l'opération projetée, laquelle ne comportera qu'un unique logement. Qu’au demeurant, la requérante a obtenu de Monsieur René EVESQUE, propristaire des parcelles n° 509, 510 et 511 jouxtant la zone la plus étroite, l'autorisation d’élargir le chemin 43 metres, voire 3,50 matres, Que, d'autre part, en tout état de cause, I'aceés 2 la propriété de la requérante ne se limite pas a la seule voie évoquée par le maire au soutien de sa décision, mais s‘effectue en réalité par un chemin qui se dédouble ~ sur la gauche de la proprigté, via le GR 44, > et sur la droite de la propriété, en un chemin en dur dont la largeur dépasse les 4 métres avec plusieurs zones plates et dégagées autorisant le croisement de camions ainsi que les manceuvres de véhicules, Que, pour ensemble de ces raisons, opposée it la SCI famili décision de refus de permis de construire le B est illégale et encourt Pannulation. Hest demandé au Tribunal administratif de Lyon de : - ANNULER le refus de permis en date du 24 avril 2006, ensemble le rejet du recours gracieux en date du 13 juillet 2006 ; SOUS TOUTES RESERVES Fait a Paris, le 15 septembre 2006 Mi Productions SCI familiale B c/ Commune de LES VANS Production n° 1 : Refus de permis de construire en date du 24 avril 2006 Production n° 2 : Lettre du maire de LES VANS en date du 13 juillet 2006 Production n° 3 : Recours gracieux en date du 12 mai 2006 MODULE OPTIONNEL => PRATIQUE DE LA PROCEDURE ADMINISTRATIVE « Urbanisme et environnement » Ma deja été démontré que la construction existante comprenait encore l'essentiel de ses murs porteurs, > Ila également été démontré que l’intérét architectural et Patrimonial de ladite construction en justifiait le maintien. A cet égard, I’Association de sauvegarde et de développement du Plateau des Gras des Vans n de protection de l'environnement, témoigne de intérét architectural Fratimonial que représenterait a I'échelon local la restauration envisagée par la SCI familiale B-B (Production n° 10), en faisant état dw une architecture. intéressonte caraciérisique d'un petit mas (ype ferme) d habitation répondant en tout point ave recommandations d ‘Olivier de Serre - si bien décrit par l'architecte expert Michel Carlat Cer ourrage est d'autant plus intéressant qu'il est encore entouré ile terrasses. bien comersées dans un site sauvage de irés grande qualité vt qu'il pourrait étre valorisé par une restauration soignée, en respectant hien entend les recummandattans dia POS lef rapport préliminaire de MC frter) Monsigur René E, conservateur du Musée d’archéotogie et d’artisanat rural des VANS, et par ailleurs grand connaisseur et défenseur par ses actions et ses écrits du patrimoine naturel et bati des Basses Cévennes ardéchoises, atteste pour sa part de la grande valeur architecturale ot patrimoniale du projet de la SCI requérante (Production n° 13) Monsieur E indique a cet égard : «Je connais bien en effet cette parcelle qui limite la mienne, et en particulier cette petite ferme typique de la région. Yallais souvent la voir au cours de la visite de mes oliviers et regrettais de la voir ‘menacer ruine, car depuis longtemps elle avait perdu sa toiture. Pour moi, cette maison qui a tous les caracteres d'une exploitation agricole dans ce plateau caleaire se devait d'étre restaurée afin de conserver ee témoignage architectural paysan Co) Jlespere que tous ces renseignements pourront étre utiles d ce projet de préservation d'un patrimoine architectural rural trop longtemps mal protégé » Limérét architectural et patrimonial du projet litigieux, qui ressortent au _demeurant Pleinement du dossier de permis de construire, ne peuvent par conséquent étre mis en doute, > Ie projet de construction respecte totalement les principales caractéristiques du batiment, ainsi qu'il ressort de la note descriptive figurant au dossier de permis de construire, aux termes de laquelle : « Le souci du maitre d'ouvrage éant de redonner au baitiment son caractere d origine, ita &té décidé que le batiment serait reconstruit &'identique tant par les matériaee ot leur mis en euvre que par les volumes (.,.) Le caractore du batiment se suffsant & lui-méme, les adaptations architecturales ne wendront que terminer cet ouvrage resté inachevé. (..) Un soin particulier sera apporté 4 leur appareillage pour ne pas voir la difference avec les parties convervece Lex ouvertures seront conservées dans leur facture d'origine. Les menuiseries seront en bois 4 peindre. Les volets seront de type Cévenol (large lame verticale wxtériewes et euahe intérieur) 1a toiture reproduira la couverture existante deux pans. (...) » ~ I résulte sans contestation possible de ce qui précéde que, conformément aux dispositions de Farticle L. 111-3 alinéa 2 du Code de Turbanisme, le projet dont s'auit respecte les principales caractéristiques du batiment. ~ Entin, le projet respecte également les dispositions de Varticle L. 421-5 du Code de Uurhanisme, les travaux de raccordement aux réseaux publics de distribution d'eau et de distribution d'slectricité ayant dia Ge réalisés ay tiais de la requceante ot Ie ecordement aur resets ass ASSeMICNE ctaNt prewin conformement ot hae ment A supposer méme que la construction en cause doive étre considérée, non comme une Construction existante, mais comme une ruine, le projet de la SCI familiale B remplissait bien ‘outes les conditions requises par le 2°" alinéa de l'article L. 111-3 du Code de l'urbanisme Cette disposition résulte d’un amendement présenté au nom de la commission des lois du Sénat, dans le but de faciliter la reconstruction des habitations traditionnelles en état de ruine, et de favoriser Ia renaissance des hameaux par la valorisation du patrimoine architectural rural (CE. Débats Sénat, Séance du 26 février 2003 ~ Production n° 14). Le projet de la SCI familiale B s'inscrit pleinement dans la logique de cette disposition du Code de lurbanisme, au regard de son parti architectural et de la nécessité de maintenit et de Sauvegarder le patrimoine architectural particuligrement riche des Cévennes ardéchoises, Pour ensemble de ces raisons, l'état de ruine de Ia construction sur laquelle devait étre réalisés les travaux objets du permis demandé, a le supposer méme avéré, aurait da conduire le maire des VANS & accorder le permis de construire sur le fondement du 2° alinéa de Particle L. 111-3 du Code de 'urbanisme. ‘Sur le motif tiré de Vinsuffisance prétendue de la voie d’accés VIL. Le motif avancé par le maire de LES VANS pour refuser a la SCI le permis de construire sollicité, fondé sur l'article R. 111-4 du Code de l'urbanisme, tenant a Vinsuffisance brétendue de la voie d'accés a la propriété concemeée, est également entaché derreur de fait et erreur de droit. Le maire des VANS a en effet considéré, pour motiver sa décision, que « la propriété concernée n'est desservie que par wn chemin de terre présentant des caractéristiques insufisantes, rendamt dificile la circulation des véhicules de secours eu égard notammen a ron étroitesse ; certaines portions bordées par des murs en pierres n'excédant pas 2.50 Mf de largeur (article R 11 1-4 du code de l'urbanisme) ». VILI. Or, d'une part, la largeur d’environ 2,60 métres sur une portion limitée de ladite voie est pas. en elle-méme, insuffisante, au regard de la faible importance de Vopération Projetée, laquelle ne comportera qu'un unique logement. jw demeurant. la requérante a obtenu de Monsieur René E. propristaire des parcelles 510 et 511 jouxtant la zone a plus étroite. Fautorisation d' 3,50 metres (Production n° 15) 09, largir le chemin & 3 métres. voire Monsicur € autorise & cet effet le gérant de la SCI familiale B a « reculer le mur en pierres seches bordant {ses} parcelles, de la distance névessaire pour porter le chemin 4 ler largeur prevue pour Vacees des véhicules des sapeur-pompiers (3.00 3.5 m) » VIL2, D'autre part, en tout état de cause, l'accés & la propriété de la Fequérante ne se limite bas a Ia seule voie évoquee par le maire au soutien de sa décision, mate s'effectue en réalité Par un chemin qui se dédouble ; ~ sur la gauche de la propriété, via le GR 44, ~ ¢t sur la droite de la propriété, en un chemin en dur dont la largeur dépasse les 4 iméttes avec plusieurs zones plates et dégagées autorisant le eroieavens de camions ainsi que les manceuvres de véhicules (Production n° 16). Pour ensemble de ces raisons, la décision de refus de permis de construire opposée a la SCI familiale B est illégale et encourt 'annulation, SUR LES FRAIS DE L"INSTAN {{ serait manifestement inéquitable de lasser la charge de la SCI familiale B le montant des frais irépétibles qu’elle a éé contrainte d’engager pour assurer la défense de ses intéréts, En conséquence, elle sollicite la condamnation de la commune des VANS 4 lui verser la Somme de 3 000 € sur le fondement de l'article L. 761-1 du Code de justice administrative ct fous autres & produire, déduire ou suppléer au besoin d'office, la SCI familiale B conclut qu'il plaise au Tribunal Administratif de Lyon de : > ANNULER le refus de permis en date du 24 avril 2006, ensemble le rejet du recours Bracieux en date du 13 juillet 2006 ; ~ CONDAMNER la commune des VANS 4 lui payer la somme de 3 000 € au titre de Particle L. 761-1 du code de justice administrative. SOUS TOUTES RESERVES Fait a Paris, le 30 mars 2007 Maitre aaa Productions complémentaires SCI famitiale B e/ Commune des VANS Requéte n° 0605794-2 Production n° 4 : Note descriptive du projet établie par M. P Production n® 18 inerrupif de travaux en date du 4 aot 2008 Produetion n° 6 : Letre de commande & Monsieur Alain C en date du 24 juillet 2005 Production n® 7: Dossier de permis de construire Production n° 8 : Attestation de Monsieur Jacques P Production n® 9 : Attestation de Monsieur Philippe D, Gérant de la SARL D & FILS Production n° 10 : Attestation de Association de sauvegarde et de développement du Plateau des Gras des Vans (A.S.D.P.G.) Production n° 11 : Extrait du réglement du POS Production n° 12 : Rapport de présentation du POS Production n° 13 : Atestation de Monsieur René & Production n° 1 + Extrait des débats du Sénat, Séance du 26 février 2003 Production n° 15 : Autorisation de Monsieur René E Production n° 16: lan de la proprigté Production n° 17 : Photographies de I'existantatestant du bon état de tous les murs porteus et de la solidité de la construction Production n° 18 : Photographies démontrant la présence de squatters Production n° 19 : Photographies montrant la teneur des travaux de sécurisation Production n° 20 : Photographies des caves voitées correspondant a l'ancien cellier MODULE OPTIONNEL PRATIQUE DE LA PROCEDURE ADMINISTRATIVE « Urbanisme et environnement » La restauration, 'aménagement ot la reconstruction apres sinistre des constructions existantes, dans les volumes existants, Dans Is cas d'une reconstruction, des adaptations peuvent étre envisagées pour des impératifs techniques justifiés. (transposition du 1* alines article L.111-3 du Code de I'urbanisme). ~ Laménagement et extension des constructions existantes 4 usage activités, sous réserve de ne pas porter alteints au caractére prioritaire de la zone et de ne pas entrainer dobligation d'équipement pour la commune, ~ Le changement de destination des batiments existants, sous réserve que [2 destination nouvelle ne porte pas aiteinte au caractore priontars da fa zone et n’entraine aucune obligation o’6quipement pour la commune » Le 17 mai 2005, et alors méme que le POS Interdit la reconstruction des ulnes, une premiére demande de permis de construire a été déposée auprés du service instructeur, la mairie de LES VANS. Place n*4- Ce dossier de demande de permis de construire a été déclaré itrecevable le 23 mai 2006, le projet immobilier objet de la demande ayant ét& élaboré sans architects, en violation de larticle L.421-1-2 du Code de l'urbanisme, - Place n° 2- Conscient du « danger rée/ que représentalent certaines Structures de la batisse », les propriétaires de la ruine ont entrepris certains travaux de consolidation, sans avoir obtenu ni sollicté d'autorisation. Compte tenu de l'llégalité des travaux entrepris et constatés Par les services de la DDE de 'Ardéche et la police municipale de LES VANS, le Maire a été contraint adopter, le 4 aodt 2005, un arrété portant ordre ‘interruption de travaux. ~Pléces n° 3 ot 4— ~ Place n° 5 adverse - Le 16 mars 2008, soit prés d'un an aprés lo dépot du premier dossier itrecevable, la SCI B. a déposée une nouvelle demande de permis de construire ayant pour objet : « ‘agrandissement et la réhabiltation d'un batiment existant ». ~ Place n° 7 adverse - Par décision du 24 avril 2006, le maire de LES VANS, agissant au nom de la commune, a refusé le permis de construire en considérant notamment que ~ comme cela ressort du dossier présenté par le pétitionnaire ot des constations opérées par la Direction Départementale de Equipment et par la Police Municipale, que de la construction implantée & Torigine sur ta prppriété concemée ne subsistait qu'un ensemble envahi parla vagelation dépourvu_de_toiture et de charpente, composé uniquement_de vestiges de vieux murs ; ~ i gonséquence que, contrairement aux termes de la demande susvisée, ‘e projet présenté ne saurait étre regardé comme estimé a la réhabiitation ou @ Fextension d'un bétiment existant mais consiste en réalité en In ‘econstruction d'une ruine assimileble a |'édification d'une nouvelle construction » L’état de ruine de ia propriété de la SCI SRI est en effet indiscutable, et le projet immobilier des propriétaires est en réalite assimilable & "édification d'une nouvelle construction dont la faisabilité se heurte aux dispositions du POS susvisées. Monsieur ERED a néanmoins adressé un recours Gracieux, daté du 12 mai 2006, au Maire de LES VANS. Pat courrier en date du 13 jullet 2008, le Maire de LES VANS a rejeté ce Bho ag gracieux, en rappelant notamment au requérant que sa batisse ne saurait étre considérée comme une maison d'habitation mais_devait_inévitablement étre ‘eaardée comme une tuine au vue de « ("état de délabrement du bétiment = Par ce méme courrier portant rejet du recours gracieux, la Maire de LES VANS souligne trés pertinemment que [ ine batisse a 46 reconnu do maniare implicite par Monsieur calms Zoceaslons 3 ~ Dans la note descriptive du dossi lem: mis de construire tu 16-mars 2006 : « fétat de fa construction, comme fa montrent les photo, nécessite une intervention urgente pour sauver ce batiment de caractére » «Ces travaux consistent 1) A enlever la végétation ayant onvehi la construction ; 2) Déblayer les maconnerie effondrées sur la vote ». ~ Sulte aux travaux illégaux entrepris suite a la premier demande de permis imtecevable : « // est vrai que la partie haute a souffert des intempéries....ll a fallu éliminer le dan reprenant la te a fallu se rendre compte et compte et considérer comme urgent Je fait déliminer le danger réei que représentalent certaines structures do la Datisse ». Malgré tout, Monsieur 8999, gérant de la SCI familiale propriétaire des parcelles sis LES VANS, a cru bon devoir introduire un recours en annulation contre Cette décision de rejet, ensemble le refus de permis de construire, Le requérant sollicite du TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE LYON l'annulation de ces décisions selon les moyens que : le refus de permis de construire serait entaché d'une illégalité externe, la Prétendue violation par la commune de la procédure diinstruction de. la demande de permis de construire au regard de larticle L.11-3 du code de Turbanisme. ~ Le Maire de LES VANS aurait commis une erreur de faits et de droit en estimant que le batiment ne pouvait étre considéré comme une construction existante. Le refus de permis de construire aurait &t6 pris en violation de l'article L111-3 du Code de lurbanisme ~ Le Maire de LES VANS aurait commis une erreur de fait et de droit en Considérant comme insuffisante la voie d'accse & timmeuble. Le TRIBUNAL ADMINSTRATIF DE LYON est ainsi saisi, 'Idevra rejeter tous ces moyens comme étant itrecevable ou mal fondés. ll - DISCUSSION A. SUR L'IRRECEVA! ILITE DU MOYEN TI E PRETENDUE ILLEGALITE EXTERNE DU REFUS DE PERMIS DE CONSTRUIRE Co moyen devra inévitablement atte déclaré imrecevable par le TRIBUNAL ADLMINISTRATIF DE LYON comme n’étant Pas un moyen de forme mais de fond. En tout état de cause, fexamen d'une demande de permis de construire au gard des dispositions du Code de turbanisme ne feléve absolument pas d'une exigence de procédure ou de forme, pouvant entratner Tillégalité externe d'une En revanche, sil s‘avére qu'une décision relative 4 occupation des sols (ou a tout autre matiére), a été prise en méconnaissance d'une ragle de droit, elle encours "annulation comme étant entachée d'une illégalité interne. De surcrot, la procédure dinstruction de la demande de permis de construire déposée par Monsieur BMIIBIN est parfaitement réguligre, B. SURLA LEGALITE INTERNE 1~ Sur la nécessaire qualificati lon de ruine Or, Ja décision de refus de permis de construire est notamment motivée par "état de ruine de rimmeuble objet de la demande de permis. 6 En tout état de cause, le TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE LYON ne pourra que constater que le moyen est particuligrement mal fondé. —1/ En premier lieu, sur les incohérences du discours du requérant, Monsieur Bq@M prétend dans ses écritures, « que les murs porteurs de la maisons sont parfaitement conservés, et présentent, en outre, des garanties de solidité indéniables », Dés lors, il conclut que ladite construction ne saurait « étre considérée commune une ruine, mais elle constitue bel et bien une constriction existante au sens od lentend l'article ND 1 du POS ». En revanche, et alors qu'il tentait de justifier les travaux entrepris avant le dépét de sa demande de permis de construire et donc illégalement, le requérant indiquait notamment : «11 est vrai que la partie haute a souffert des intempéries...II a fallu éliminer lo danger en reprenant la partie haute de c ‘murs... @ fallu se rendre compte et compte et considérer comme urgent le fait _d’éliminer le danger rée! que représentaient certaines structures de /a batisse » De surcroit, dans la note descriptive de la demande de permis de construire, le requérant a déclaré, en totale contradiction avec ses écritures pourtant postérioures : «{'état_de_la_construction, comme Je montrent les photos nécessite une intervention urgente pour sauver ce baliment de caractére » « Ces travaux consistent 1) A enlever la végétation ayant envahi Ja construction ; 2) Déblayer les maconnerie effondrées sur la voute », Des lors, _il_est_difficilement _envisageable_que des _murs_porteurs «

You might also like