L. WIEGER §.J.
RUDIMENTS
5 et 6. NARRATIONS POPULAIRES.
iy Hee
INPRIMERIE DE LA MISSION CATHOLIQUE
1903Cum opus, cui tilulus est Rudiments de
parler et de style chinois, a P. Leone Wieger
nostre Societatis sacerdote compositum, aliqui
ejusdem Societatis revisores, quibus id commis-
sum fuit, recognoverint, et in lucem edi posse
probaverint; facultatem concedimus, ut typis
mandetur, si ita fis, ad quos pertinet, videbitur.
Bi BH 2 Octobris 1902.
Axmilius Becker, S.3.
Sup. Reg.
Tous droits réservés.PREFACE
de la troisiéme édition.
Gonformément au plan des Rudiments, ces Narrations Populaires ont
86 recueillies ef édilées dans un double but. — Premiérement, afinde don-
nor des modéles autheuliques du vrai parler chinois, locutions, tournures,
allure et débit. Rien, dans tout ce volume, de ce baragouin métis, inventé
par certains Sien-cheng, pour leurs clients barbares. D’un bout a autre,
tout est Chinois chinois. — Douxiémoment, outre la langue, ces narrations
apprendront beaucoup de choses chinoises. Elles contiennent une multitude
de notions oxactes, sur la vie privée, sur les habitudes domestiques, sur la
religion pratique, sur les maniéres de penser et de faire, de ce grand peuple,
si siugulier, si pon conna, si mal jugé. Rien encore, dans ce volume, des
intuitions, tant la ligne, du Plumitif moderne, ou du Globe-trotter sensa~
tionnel. Que cette sorte de psychologues et sociologues, aprés avoir multi-
plié par quatre cent millions, le boy qui les servit a Canton ow & Shanghai, le
temps que leur batean ft escale, exhibent ensuite ce fanlome arithmétique,
en Vappelant fa Chine, tant pis pour les badauds qui s'y laisseront prendre.
Pour moi, qui ne suis ni romancier ui charlatan, j'ai bonmement prélé ma
plume au peuple dans lequel je vis et que aime. C'est lui qui parte et qui
peint, dans ces récits simples et vivants. Je signe ce volume, pour copie
conforme, et non pas comme auteur.
Je dois 4 lobligeant concours du R. P. L. Gantois, d'avoir pu mener a
Dien cette troisiéme sition, sans trop retarder mes autres travaux.
RH , te 3 Mai 1903.
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8. Le myope. — You ike kinn-
cheuyenti jenn tseou to, poutcheu-
tao téoleao, Kien tdo p'angpiéull,
chéupeichang ldotchao ike laokoa,
Va tzeutang cheu ke jénn (sai na-
li litchaoni, tsiow tsaisdnisaiséuti
wénn Ca. — Houllpoutotio, na ldo-
how féileao. — Teheeke kinncheu-
yenti jenn tsiou chouo: Wo wénn ni,
ni wéicheumo pou tiying ni? Jou-
kinn niti mdoze tchao fong koatido-
leao, wo ye pou chowo ki n
9. Lao-kiunn et Fodo.— Isouo
midolit'eou, tsouopieull souleao i-
ke Léiokiunnsiang ; ydupieull sou-
leao ike Fotasiang. — Laileao ike
heitetch'ang, k'dnkien, chowo: Wo
Fotokia henn téeh; tsénnmo tao
tsai Laokiunn youpieull ni?... tsiou
pa na Fottosiang pan tao Laokiunn
isouopien k'iuleao. — You laileao ike
téocheu, k’énkien, choiio: Wo Téio-
Kiao henn tsounnkoeieh; tsennmo
tao tsai Fouoti youpien ni?... tsiow pa
na Liokiunn you pan tao Fouoti
teottopieull laileao. — Lea jenn pan-
lai pank'iu, poutcheu poukidoti, pa
leangke nitai tou pankodileao. —
Liokiunn sidotehao wang Fowo
chouo: Tsanmenn led pennlai k’ene-
chew henn hdo. Tou cheu tchao na
teangke héutoujenn ki panhodileao |
10. Hain Pai-u. — Héntch’aoti
cheuheou you ike jenn, sing Han,
ming Pdiu. Ta mbuts'inn p'it'i
Lao-kinnn et Foto, Han Pai-u. 41
bei
tant!
coup avs
nt, yoIlA Vimpor=
Un myope qui falsalt route, ne
savail pas le chemin. Entrevoyant au
hori de la route un corbeau perché
sur une stéle hinéraire, ilerut que
ailun homme debout & eet en-
droit, et aussilot & plusieurs reprises
il ui demanda le ehemitn bont
un Instant, le corbeau s'envola,
Alars ie myope dil: Quand Je ¢
rrogé, pourguol nias-t pas 16-
yondu? Maintenant que le vent»
emporté ton bonnet, je ne tele diral
pas non plus.
Dans une pagade, A gauche on
avait modelé en argile une statue de
Laokiunn; 4 droite on ayalt modelé
une statue de Boudiha, int un,
honze qui, voyant cela, dit: Ma sec-
te de Pouo est trés grande (1a plus
grande); comment au contraire ici
Fouo est-il & la droite de Lao-
Kiunn?... et aussitot il transporta 1a
statue de Fouo a la gauche de Lao-
kiunn, Puis vint un taoehen, qui vit
etdit: Ma secte Tao est tres noble (4a
plus noble); comment au contraire
ici (Laokiunu) est-l1 i ta droite de
Fouo?.. et aussitot, A son tour, ft
nsporta Laokiuan & la gauehe de
Fouo.—Les deux, a force de uans-
porter et de retransporter, insensi-
Dlement ruinérent les deux statues
Wargile. —Laokiunn dit en riant a
Fouo: Ce n’est pas que nous deux ne
soyons pas {res bien T'un aveclautre.
‘Pout cela, c'est la faute de ees deux
sols, qui nous ont eassés en nous dé-
plagant!
Au temps de la dynastie Han,
ily avait un homme dont le nom ao
famille était Han, et le pr
Sa mére avait un caraetére excesEw cS | ede SK RPK eS RAK ease
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