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Bases De Données Temporelles: une approche ‘Sylviane R. Schwer
SYNTHESE
Bases De Données Temporelles :
une approche.
Sylviane R. Schwer
IPN - URA1S07
Institut Gallée, universté P13
avenue J-B. Clément, 93430 Villetancuse
‘nial :schyver@ lipnaniv-paris13,fr
‘RESUME, Nous exposons dans ce papier les différents problémes liés dla prise
en compte du temps dans les bases de données. Nous passeonsen revue les différents
‘types de bases de données temporelles et nous décrivons ertaines des extensions
temporelles de moddles de données classiques. Puis nous traitons les langages
temporels en liaison avec les problémes de représentation des informations
temporelles en ntelligence artficielle. Enfin nous proposons, comme cadre
indispensable & route opération sur le temps, des definitions pour les structures
temporeltes, et nous énumérons les différents types d’éléments temporels utilisés en
bases de données:
ABSTRACT. This paper shows different problems arising when introducing the
femporal dimension inside databases. The classification of databases with respect to
time is given. Some temporal extensions of classical databases models are
presented. Temporal languages are treated with respect to the temporal
representation question in temporal reasoning , which concerns the artificial
intelligence domain, Temporal structure, framework required for any work about
time, is presented and an enumeration of temporal types used in temporal databases
is given,
MOTS-CLES ; bases de données temporelles, structures temporelles,
information et raisonnement temporels
KEY WORDS : temporal databases, teporal structures, temporal information
‘and reasoning.
SEE
0. IntroductionBases De Données Temporelles : une approche Sylviane R. Schwer
Les bases de données (BDs) conventionnelles sont congues pour stocker et
restituer & la demande les données les plus récentes, celles qui représentent I'état
courant des objets de la réalit. Lors de mises jour, les données représentatives de
situations réelles qui ont évolué sont effacées et remplacées par leurs nouvelles
valeurs. II n'y a donc pas conservation des données du passé mais seulement de
celles du présent, & moins que le concepteur de l'application n’ait explicitement
prévu de le faire. ah
importance du temps dans les bases de données a été mise en évidence des
1975 par les concepteurs du systéme TOD [WIE 75] et de plus en plus d'applications
semblent requétir une gestion des données du passé, du présent et du futur. Ceci
Justifie que Von envisage de doter les SGBDs de mécanismes appropriés de
‘modélisation, dinterrogation, de stockage et de manipulation des bases de données
dépendantes du temps. L'organisation de conférences spécialisées depuis 1a
Conférence « on Temporal Aspects in Information System» organisée par 'AFCET
‘en 1987 [ROL 87], a parution régulitre de synthéses [MCK 86, ADI 86, SNO 86,
ADI 87, IEE 88, SOO 91, SNO 92, SNO 93, SNO 94a, JEN 94], dont un livre [TAN
93] témoignent de I'importance de I’attention portée au probléme. De nombreux
projets concernant I"extension temporelle de modéles de données ont été ou sont en
cours de développement. Les plus avancés dans Ia conception de bases de données
temporelles commercialisables sont ceux concemant le modéle relationnel.
Nous proposons dans ce papier une introduction aux bases de données
temporelles dans leurs relations avec le temps, comme entité propre. C'est ainsi que
nous n'approfondirons pes les problémes dimplantation ; la définition des index
temporels (SR-Tree, mixed media R-tree, B+tree), les problémes d’ optimisation des
requétes temporelles et le stockage des historiques ne sont pas abordés. Le lecteur
intéressé par ces aspects pourra se reporter & [TAN 93]
Ce papier comporte cing parties. Nous commensons par présenter les différents
types de bases de données temporelles et des extensions temporelles de modéles de
données classiques. Pois nous examinons & quel niveau T'information temporelle
ppout @tre mise. La troisitme partic est une présentation abstraite des langages
temporels et leurs liens avec la représentation de l'information temporelle dans les
probiémes de raisonnement. La quatritme partie pose les définitions des structures
temporelles, cadre indispensable toute opération sur le temps, et conclut par les
Jifférents types d’éléments temporels uilisés en bases de données. La partic
conclusive présente quelques projets en cours ou & venir.
1 Taxonomie des bases de données temporelles
Les premiers travaux significatifs sur 'intégration du temps dans les modeles de
données ont permis de comprendre qu'il n’tait pas suffisant de représenter le tempsBases De Données Temporelles : une approche Sylviane R. Schwer
avec une scule et unique dimension temporelle. En effet, le temps de la Machine
nest pas nécesseirement celui de dame Nature. La Machine ne photographie pas les
Evénements comme ils sont et interviennent mais au gré d'un intermédiaire, qui
posséde son propre temps et sa propre vérité. ly a done un délaiinévitable, sensible
(ou non, entre fe moment ot un événement est constaté dans la réalité, et le moment
‘i cet événement est pris en compte dans la base. Pour reprendre une idée chire au
peintre Magritte (1898-1967), V'enregistrement de cot événement n'est pas
I’événement, En effet, de l'événement réel, 1a base ne détient que Ia vue qu'un
intermédiaire imparfeit lui a fourni en entrée, Sans entrer dans les détails, insistons
sur l'analogie entre les bases de données et les récits littéraires dans leurs études
entre événements vécus et leurs récits [RIC85].
1.1. Les différentes dimensions temporelles
En dehors de toute étude ontologique ou psychologique du temps, mais guidé par
a nécessité, [SNO 85] montre qu'un scul attribut temporel nest pas suffisant pour
caractériser des données dépendantes du temps inais que deux sont nécessaires vis &
vis de trois critéres - réalité versus représentation, méthode de mise a jour,
‘dépendance vis a vis de application - et il propose trois temps : le temps du vécu
des événements, le temps de la machine et le temps construt par fuilisateur,
+ Le temps de validité est Yensemble des instants durant lequel information
mémorisée dans la base est, a été et/ou sera valide dans le monde récl de
application. Cette dimension permet de se souvenir du passé, danticiper l'avenir,
voire de représenter le présent. Par exemple l'information temporelle "Claire est &
ecole primaire de septembre 1996 a juin 2001" concerne le temps de valiité. Le
temps de validité remplace donc celui de temps logique. Dans la littérature de langue
anglaise, le type valid time remplace les termes state logical time , event time ,
effective time , startlend time et intrinsic time.
+ Le temps de transaction représente le moment ot la transaction correspondant
Aa enregistrement de information dans la base est validée parle systéme de gestion
de la base de données. Le temps de transaction est intimement lié au temps interne
de la machine, cest une date correspondant & un calendriercréé a partir de 'horloge
interne de 1a machine, Le temps de transaction de l'information " Claire est & l'éeole
primaire de septembre 1996 & juin 2001 " a pu re enregistré ou peut étre enregistré
A nlimporte quel moment de la durée de vie du systéme. Le temps de transaction
remplace celui de femps physique. De méme, dans la littérature de langue anglaise,
fn trouve la notion de transaction time sous le nom de physical time, registration
time, data-vatd-time-from/o, starvend time ,et extrinsic time
+ Le temps wilisateur est nécessaire pour toutes les informations temporelles
addtionnelles dépendantes de application ; il s'agit d'un atuibut dont le domaine est
temporel mais qui doit éte géré explicitement par utilisateur: la date de naissanceBases De Données Temporelles: une approche Sylviane R, Schover
d'un individu - temps de validité utilisateur - ou la date & laquelle l'état civil I'a
enregisirée- temps de transaction uilisateur.
Dans une application de gestion des étudiants & Université, Ninscription dun
nouvel étudiant se fait 8 une date qui est celle du temps de validité, alors que le
temps de transaction est la date de mise & jour de la base de données. Un exemple de
temps utilisateur serait a date de déclaration intention, ou celle de dép6t de dossier
inscription de Métudiant, >,
n'y a pas de limite naturelle au nombre des dimensions temporeles associges &
un fait stocké dans Ia base, L’examen des figures 2 5 montre combien
Vimplémentation des deux dimensions temporelles standards pose déja des
problémes combinatoires. Parmi les extensions récentes, citons [CLI 94] qui propose
, of
5 est un identfiant caleulé par le systéme et (t,a)* une séquence de paires de temps
et de valeurs dattributs. Les concepts de base du modale sont les objets, les classes,
les types, les méthodes, les messages et les collections, Une collection est soit un
ensemble objets homogénes non ordonné, soit un ensemble dobjets hétérogenes
ordonné par nom, soit un ensemble dobjets ordonné par rapport au temps. Les
‘objets peuvent étre définis comme versionables ou non, Les messages servent aux
‘mises & jour (insertions, suppressions et changements) et aux corrections, ainsi qu’d
poser des requétes sur des instances d'objets. Une opération de suppression rend
information utilisable seulement en interrogation. Par exemple
Nom : Annie
Site :{ , }
Ingénicur : { , }
Remarquons la similitude de cette représentation avec I'estampillage "groupé”
par altribut du modéle relationnel !
‘OODAPLEX [WUU 93] est un modele de données orienté-objet temporel fondé
sur le modete de données fonctionnel DAPLEX (SHI 91]. Les objets représentent
les entités et les fonctions représentent les propriétés, les relations et les opérations
sur les objets, Le temps est modélisé comme un type abstrait de données oi le point
est spécifié comme le super-type et d'autres éléments ternporels comme ses sous-
types. La durée de vie d'un objet commence a son temps de création. La
‘modélisation temporelle est obtenue en tratant les attributs temporels d'une classe
comme des fonctionnelles de domaine les objets de la classe, et de codomaine la
fonction des éléments temporels dans T'ensemble des valeurs des domaines
attributs, Par exemple :
Annic (en compactifiant les dates par des chaines d’intervalles).
‘Nom(Employél)=Annic
Site(Employé!) = ( (93-94{U[95-...[ > Paris, [94-95[+-> Montargis }
2.3. Exemples de requétes temporelles
Tous les articles traitant des Tangages temporels donnent des exemples de
requétes temporelle. Citons en particulier, pour leur approche pédagogique [FAU
95] et (TSQ 94]. Ecrivons par exemple la requéte « A quelle période, Ai
‘tavailaitelle Montargis > dans tris langages différents.
sen TempSQL :Bases De Données Temporelles : une approche Sylviane R, Schwer
[[SELECT nom WHILE {[ ste = “Mootargis" and nom ="Annie”}] FROM relation]
On a {f site="Montargis” and nom = “Annie”I}= () , 1a réponse est [94, 951
Il. signife le domaine de vaidtée .
ven TSQL2 :
SELECT valid (3)
FROM relation (nom, site) a6 x
WHERE x.nom =
dans laquelle valid(x) denote Vintervalle de validité du n-uplet x
+ en OODAPLEX
for the objet in extent (Employé) where Nomobjet
foreach in lifespan (objet) where Site (jet) (0 = "Montargis”
nn" and x.site = "Montargis"
“Annie”
1
1e de l'information
3. Bases de données temporelles et représentation symbolic
temporelle : point de vue formel
La représentation symbolique de l'information temporelle peut se faire suivant
deux approches duales : approche logique et lapproche algébrique. L'approche
logique a été privilégiée car elle bénificie de V'apport des logiciens et de leurs
travaux dans les autres domaines de Vinformatique (programmation logique,
intelligence artifcielle, sémantique, preuves de programmes, théorie de Ia
démonstration, théorie des modétes). L’approche algébrique est récente et consiste
cssentiellement & étendre les cing opérateurs de base de F'aly2bre relationelle sur des
attributs temporels et & traduire certains opératcurs modaux en terme dalgebre. Les
bases de données, temporelles ou non, doivent comporter un nombre fini
informations, ou un nombre infini cinformations mais représentées sous forme
finie. La présence de quantificateurs dans une formule nécessite, pour implantation
des algorithmes, Vlimination de ces quantificateurs. Ainsi, les formules du premier
‘ordre que l'on rencontre généralement représentent soit des ensembles fnis, sot des,
ensembles cofinis, i.e. de complémentaire fini, soit des ensembles périodiques de
base finie.
3A. Approcke explicite du temps par utilisation de variables temporelles
‘Sur fexemple développé par Chomicki [CHO 93], nous faisons le lien entre son
rat de Vart et la représentation de l'information temporelle en logique. II s‘agit duneBases De Données Temporelles : une approche Sylviane R. Schwer
base de données historique, a la fois en termes de bases de données et en termes
d'histoire, traitant des années diindépendance des pays et duu nom de leur capitale.
Nous utiliserons les variables tj pour représenter les dates, INDEPENDANCE,
PAYS et CAPITALE seront considérés aussi bien comme attributs,prédicats ou
termes suivant le contexte, Nous donnons le temps sous forme d'un intervalle [tq,tf].
Deux options soffrent & nous concernant le statut du temps. La premitre consiste
ssimplement & inclure les références aux temps tj comme des arguments du prédicat
INDEPENDANCE(PAYS, CAPITALE, td, tf). Cette représentation est tout & fait
correcte mais ignore complétement le caractére particulier du temps et la possibilité
aéerice des proprités earactéristiques du temps indépendamment de tout contexte
‘comme « les effets ne peuvent précéder les causes ». La seconde option consiste &
spécialiser le temps, cest-dire & séparer volontaicement les composantes
temporelles t des composantes atcmporelles (PAYS, CAPITALE). Cette séparation
consiste essentiellement & associer & toute composante atemporelle, que nous
appellerons fait pour simplifer, un ensemble éléments temporels. Dans la majorité
des cas et des systémes, cet ensemble est un intervalle ou une chaine dintervalles
smatérialisé par un début tune fin (tg 4]. Dans cette option ils agit de savoir quelle
st la nature profonde du temps : statique ou dynamique, Coneretement, i agit de
savoir od l'on place cette composante temporelle : & l'extérieur ou a l'intérieur de
Tasscrton ? La premitre voie est la voie modale dans laquelle le temps est présent
‘dans Tinterprétation de la formule mais pas dans la formule elle-méme. En logique
classique, dans une interprétation M, une formule est soit vrai, soit fausse. En
logique modale, dans !interprétation M, une formule sera soit vraie, soit fausse pour
tun intervalle donné. Ainsi, on écrira {tg,t¢) F INDEPENDANCE(PAYS,
‘CAPITALE). Cette fagon de traiter le temps est courammentuilisée en philosophie
cet en informatique théorique, qui traite le temps comme extérieur aux objets étudiés.
La seconde voie consiste donc & donner une réalité au temps a Fintérieur de Ia
formule. Crest Fapproche la plus sépandue en Intelligence Artificelle. On ajoute
alors un prédicat global TRUE et Yon écrit TRUE(tg, t¢INDEPENDANCE(PAYS,
CAPITALE)) . Le probléme qui se pose est le statut du fait INDEPENDANCE,
(PAYS, CAPITALE) : doit-on le considéver comme un terme du langage ou comme
une formule possible du langage ? Un terme est une formule élémentaire écrite
uniquement a T'aide de variables et des symboles de relations du langage.
ensemble des formules du langage est le plus petit ensemble constut & partir des
termes et clos par les connecteurs logiques, les quantificateurs et les fonctions
Considérer le fait INDEPENDANCE(PAYS, CAPITALE) comme wn terme, cest
donc le considérer comme un fait élémentaire, donc indécomposable ; en particulier,
c'est ner INDEPENDANCE son statut de prédicat, Les deux approches ont été
cexploitées. Celle qui consiste & prendre le fait comme un terme est connu sous le
terme de ification. Les deux logiques rifiges les plus connues sont celles de AllenBases De Données Temporelles : une approche Sylviane R. Schwer
[ALL 84] et McDermott [MCD 82]. Liautre approche est uilisée en particulier par
Shoham [SHO 87]. La figure 9 résume ces approches.
figure 9 : classification des approches logiques par référence au statut du temps:
3.2. Approche implicite du temps
Le reproche que Ion peut faire & l'approche explicite du temps est obligation
'étendre les schémas existants avec des atiributs temporels. Une autre approche
consist & utiliser des opérateus dts temporels comme until et since, qui expriment
respectivement qu'une propriété sera vérifige dans le futur jusqu’a un certain
Evénement et qu'une propriété était vérifiée dans le passé depuis un certain
vénement. Ce nest done pas le temps qui est géré mais Ia causaité. Cete solution
permet de travailler directement sur le schéma initial de la base de données sans se
préoccupper du traitement du temps. [HER 95] propose une extension de ETL
[WOL 83] avec des opérateurs temporels ditération foreach et foreach-. Ces deux
opérateurs sont les équivalents des boucles itératives des langages de
programmation impératifs (Tune dans le futur, autre dans le passé), ce qui justfie le
caractéze complet du langage de requétes au sens de Chandra et Harel (CHA 80]
‘TempSQL [GAD 85] propose une extension temporelle de SQL fondée sur le
concept de durée de vie des valeurs d'atributs. A chaque attribut et & chacune de ses
valeurs de domaine esi(sont) associée(s) leur(s) période(s) de validité. TempSQL.
utilise l'opérateur de synchronisation temporelle WHILE, Les algebres de Allen et
‘Yu sont partiellement implantées, mais peuvent facilement I"tre entitrement. Une
période temporelle peut éure définie directement et le maintenant est explicité par le
ccurscur temporel NOW.
4, Structures temporelles
Dans ce paragraphe nous présentons les différents choix possibles pour
1modéliser le temps au sein des bases de données. Une étude complete est faite en
[Li 89},
Pour travaller sur le temps, il faut avant tout définie les éléments prmitifs sur
lesquels on va travailler. Globalement, deux options existent: le temps comme
ensemble de points ou instants, ou comme ensemble dintervalles ou durées. Les
intervalles peuvent etre ftendus & des unions dintervalles. A partir des points, on
construit des intervalles comme couples de points. A partir des intervalles, on
Cconstruit les points de fagon plus ou moins pure; la défnition la plus propre rejoint
celle de linstant de Russel, comme classe d'équivalence. Les deux points de vueBases De Données Temporelles : une approche Sylviane R. Schwwer
ents en théorie du premier ordre. Ensuite, il fut présenter une structure
‘mathématique cohérent, i.e. munir Yensemble Temps de relations ot de propriété.
La relation minimale déduite de lhypothtse d'anisotropie du temps est la relation
ordre strict pour modéliser Ia succession, Cette relation peut étre totale ou non, on
parlera plut6t de temps linéaire ou arborescent. Celui-i peut étre dense ou discret,
borné ou non,
4.1, Structure Temporelle Ponetuelle
Une structure temporelle st un ensemble dont les éléments sont appelés points
ou instants, muni d'une relation de précédence asymétrique et transitive. Les
relations possédant ces deux propriétés sont appelées ordres strict, et par abus de
langage (qui peut se justfier) des ordres. Une branche dune structure temporelle
‘est une partie maximale ttalement ordonnée de la structure temporelle, Dans tes
bases de données temporelles, dont le but n'est pas de comprendre le monde mais de
‘géter des représentations du monde, seules les structures temporelles linéaires
apparaissent. En rovanche, si fon veut pouvoir utiliser les bases de données comme
des bases do connaissances et leur inclure un systéme de raisonnement evou de
planification, alors les structures multilinéaires et arborescentes trouvent
naturellement leur place. Dans le as linéaire “possible” équivaut “non-jamais”. Le
choix entre linéarité ou arborescence n'est pas sans conséquence puisque les
modéles ne sont pas Equivalents [LAM 80]. En particulier, dans les modéles
arborescents, “possible” n'est pas équivalent & “non-jamais”. Une deuxitme
propriété des structures temporelles, improprement appelée, en bases de données,
boritude, est existence ou non d'un début et d’une fin. I est usage de ne traiter
‘quiune fenétre temporelle paticulitre, qui posséde toujours un début, souvent une
fin, Pour modéliser une fin non définie ov lointane, il peut tre commode de le faire
‘par une structure non bornée dans le futur
Contrairement aux propriétés précédentes qui concement Vensemble de la
structure, les propriété suivantes traitent de la nature locale du temps : une structure
temporelle est dense ou continue si entre deux points comparables il y a un
troisitme point ( proprité de dichotomie); elle est disertte si tout point, qui possede
au moins un prédécesseur, admet un plus grand prédécesseur, et un plus petit
pposséde au moins un suecesseur. Dans les bases de données, le temps
i6& ’horloge de la machine. Les instants de base sont appelés chronons.
successeur,
cst discret,
4.2. Structure temporelle par intervallesBases De Données Temporelles : une approche Sylviane R. Schwer
Liintervalle est intimement 1ié A 1a notion de durée. La représentation par
intervalles permet de modéliser de fagon intéressante, car plus proche de intuition,
toutes les informations temporelles qui persistent. Depuis les travaux de Allen, la
communauté Intelligence Artificille utilise intensivement les inervalles temporels,
pour planifir et raisonner sur des connaissances temporelles. C'est pourquoi nous
présentons dans cette parti, les relations entre intervalles et intervalles généralisés
permettant de représenter et de gérer la connaissance temporelle vue comme durée,
[LOR 93] utilise les intervalles pour son extention du mode relationnel aux bases
de données historiques.
Allen a introduit un modale de calcul et de représentation du temps par
intervalles permettant d’appréhender les problémes d'incertain. Il exhibe les 13
relations possibles entre deux intervalles et calcule les produits de composition de
ces relations. Ainsi, si fon connaft Fensemble Exy des relations possibles entre
Vintervalle X et Vintervalle Y, et Yensemble By, des relations possibles entre
Vintervalle Y et Vintervalle Z, on peut calculer ensemble Exz, des relations
possibles entre itervalleX etVntervalle Z. Par exemple, si X, in K Nowsu (ed), Mulinedia Database Managemen Systens, chap.
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