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PRENORME EUROPEENNE ENV 1998-3 EUROPAISCHE VORNORM EUROPEAN PRESTANDARD Novembre 1998 les 91.120.25 Version Francaise Eurocode 8 - Conception et dimensionnement des structures pour la résistance aux séismes - Partie 3: Tours, mats et cheminées Eurocode 8 - Auslogung von Bauwerken gegen Erdbeben Eurocode 8 - Design provisions for earthquake resistance Teil 8: Turme, Maste und Schornsioine ‘of structures - Part 3: Towers, masts and chimneys La présente Prénorme européenne (ENV) a été adoptée parle CEN le 11 juin 1996 comme norme expérimentale pour application proviso. La période de validité de cette ENV est limitéeinitalement a trols ans. Apres deux ans, les mombres du CEN seront invilés & soumetire leurs commentaires, en particulier sur éventualié de la conversion de ENV en Norme européenne, West demandé aux membres du CEN annoncer existence de cette ENV de Ia méme fagon que pour une EN et de rendre cotte ENV rapidement disponible au niveau national sous une forme appropri. Il est admis de maintonir (en paraléle avec TENV) des normes. nationales en contradiction avec TENV en application jusqu'a a décision finale de conversion possible de TENV en EN, Les membres du CEN sont los organismes nationaux de normalisation des pays suivants: Allemagne, Autrche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Gréce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvege, Pays-Bas, Portugal, République Tchéque, Royaume-Uni ‘Suede et Suisse. Avertssement: Le présent document nest pas une norme européenne. Il est cifusé pour examen et observations, Il est susceptible de ‘modification sans préavis et ne doit pas étre cté comme norme européenne. aa! COMITE EUROPEEN DE NORMALISATION EUROPAISCHES KOMITEE FUR NORMUNG EUROPEAN COMMITTEE FOR STANDARDIZATION ‘Secrétariat Central: rue de Stassart, 6 B-1050 Bruxelles (©1996 CEN Tous droits ‘exploitation sous quelque forme et de quelque maniére que Pel. n° ENV 1998-3:1996 F ‘ce soit réservés dans le monde enter aux membres nationaux du CEN. Page 2 ENV 1998-3:1996 SOMMAIRE AVANT-PROPOS 1 Généralités 1 Domaine d'application 1.2 _Différence entre Principes et Régles d'application 1.3. Hypotheses 1.4 Définitions 15 Unités S.1. 1.6 Notations 2 PRESCRIPTIONS FONDAMENTALES ET CRITERES DE CONFORMITE 24 Domaine d'application 22 Critéres de conformité 2.3 Coefficients d'importance 24 Prescription de non-effondrement (état limite ultime) 2.5 Limitation des dommages (état limite de service) 2.6 Coefficient de comportement 3 ACTION SISMIQUE 3.4 Définition de I'excitation sismique 3.2 Spectre de réponse élastique 3.3 Spectre de calcul 3.4 Représentation temporelle 3.5 Mouvements de périodes longues 3.6 Variation spatiale du mouvement sismique 4 MODELISATION DES STRUCTURES 41 Nombre de degrés de liberté 42 Masses 43 Raideurs 44 Amortissement 45 Interaction sol-structure 5 METHODES DE CALCUL 5.1 Méthodes applicables 5.2 Calcul dynamique simpiifié 5.3 Analyse muttimodale 54 Combinaison des différentes composantes du mouvement du sol 5.5 Combinaison des actions internes 5.6 Combinaison des actions sismiques avec d'autres actions 57 Déplacements 6 VERIFICATIONS DE LA SECURITE 6.1 Etat limite ultime Etat limite de service ©02202 @NNIDOD @ & 10 " "1 " " " 12 12 12 13 14 14 14 14 15 16 17 7 7 18 18 18 20 Page 3 ENV 1998-3:1996 ANNEXE A (INFORMATIVE ) ANALYSE DYNAMIQUE LINEAIRE TENANT COMPTE D'UN MOUVEMENT SISMIQUE DE ROTATION. 2 ANNEXE B (INFORMATIVE) METHODE DE DETERMINATION DE L’AMORTISSEMENT23 ANNEXE C (INFORMATIVE) INTERACTION SOL-STRUCTURE 25 ANNEXE D (INFORMATIVE) NOMBRE DE DEGRES DE LIBERTE ET NOMBRE DE MODES DE VIBRATION 27 ANNEXE E (INFORMATIVE) REGLES PARTICULIERES POUR LES CHEMINEES EN BETON ARME 29 ANNEXE F (INFORMATIVE) MATERIAUX UTILISES EN CONSTRUCTION METALLIQUE 32 ANNEXE G (INFORMATIVE) PYLONES ELECTRIQUES 33 Page 4 ENV 1998-3:1996 AVANT-PROPOS La présente prénorme européenne a été élaborée par le Comité Technique CEN/TC 250 * Eurocodes structuraux" dont le secrétariat est tenu par le BSI. Selon le Réglement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont tenus d'annoncer cette prénorme européenne: Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grace, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvége, Pays-Bas, Portugal, République Tchéque, Royaume-Uni, Suéde et Suisse. Objectifs des Eurocodes (1) Les "Eurocodes structuraux’ constituent un groupe de normes pour la conception et le dimensionnement des batiments et des ouvrages de génie civil, du point de vue structural et géotechnique. (2) Ils couvrent la mise en couvre et le contréle en se limitant aux indications nécessaires pour que la qualité des produits de construction et de la mise en couvre, soient conformes aux hypotheses de dimensionnement. (3) En attendant que l'ensemble des spécifications techniques relatives aux produits et aux méthodes pour tester leurs performances soit disponible, certains Eurocodes ‘structuraux traitent quelques-uns de ces aspects dans des annexes informatives. Fondement du programme des Eurocodes (4) La Commission des Communautés Européennes (CCE) a lancé 'établissement d'un ensemble de régles techniques harmonisées pour le dimensionnement des batiments et des ouvrages de génie civil, qui devaient au départ servir d'alternative aux différentes ragles en vigueur dans les Etats Membres, et finalement les remplacer. Ces régles techniques sont connues sous le nom d’Eurocodes structuraux. (5) En 1990, aprés consultation des Etats Membres, la CCE a mandaté le CEN pour assurer les développements ultérieurs, la publication et la mise a jour des Eurocodes structuraux. Le secrétariat de 'EFTA a accepté de soutenir le travail du CEN. (6) Le Comité Technique 250 du CEN (CEN/TC 250) est en charge de tous les Eurocodes structuraux. Programme des Eurocodes (7) Le travail est en cours pour les Eurocodes structuraux suivants, chacun comportant, en général, plusieurs parties EN 1991 Eurocode 1 Bases du calcul et actions sur les structures EN 1992 Eurocode 2 Calcul des structures en béton EN 1993 Eurocode 3. Calcul des structures en acier EN 1994 Eurocode 4 Calcul des structures mixtes acier-béton EN 1995 Eurocode 5 Calcul des structures en bois EN 1996 Eurocode 6 Calcul des structures en magonnerie EN 1997 Eurocode 7 Calcul géotechnique EN 1998 Eurocode 8 Conception et dimensionnement des structures pour leur résistance aux séismes EN 1999 Eurocode 9 Calcul des structures en alliages d'aluminium Page 5 ENV 1998-3:1996 (8) _ Des sous-comités distincts ont été constitués par le CEN/TC 250 pour élaborer les différents Eurocodes énumérés ci-avant. (9) tte Prénorme est publiée en tant que Prénorme européenne (ENV) avec une durée initiale de trois ans. (10) Cette Prénorme est destinée a des applications expérimentales et a recueilir également des commentaires. (11) Apres deux ans environ, les membres du CEN seront invités a présenter des commentaires formels en vue de déterminer les actions ultérieures. (12) Entre temps, les retours dexpérience et les commentaires concernant cette Prénorme devront étre envoyés au CEN/TC 250/SC 8 a adresse suivante : IPQ clo LNEC Avenida do Brasil 101 P. 1799 LISBOA CODEX PORTUGAL, ou a l'organisme national de normalisation (AFNOR pour la France). Documents d'Application Nationale (DAN) (13) Pour faciliter rexercice de la responsabilité des autorités dans les pays membres, en ce qui concerne la sécurité, la santé et d'autres aspects couverts par les prescriptions essentielles de la directive Produits de Construction (DPC), on a attribué dans cette ENV des valeurs indicatives a certains paramétres déterminant la sécurité, identifiées par « [ ] » I est entendu que, pour les applications nationales, les autorités de chaque pays membre doivent ré-examiner les valeurs encadrées, et leur substituer le cas échéant des valeurs définitives différentes. (14) Certaines des normes européennes ou internationales qui viennent & l'appui de cette Prénorme peuvent ne pas étre disponibles au moment de leur publication. II est donc prévu qu'un Document d'Application Nationale (DAN), contenant les valeurs définitives des paramétres concernant la sécurité, soit publié par chaque Etat membre, ou par son organisme de normalisation. Ce document contiendra les références aux normes applicables, ainsi que des directives pour ‘application nationale de la présente Prénorme. (15) _ lest entendu que cette Prénorme est a utiliser en liaison avec le DAN en usage dans le pays ou le batiment ou rouvrage de génie civil se trouve situé. Aspects spécifiques a cette Prénorme (16) L’objet de l'Eurocode 8 est défini dans ENV 1998-1-1 : 1994 paragraphe 1.1.1 et Vobjet de la présente Prénorme est défini au paragraphe 1.1.2. Les autres parties de Eurocode 8 sont indiquées dans I'ENV 1998-1-1 : 1994, paragraphe 1.1.3. (17) Pour le dimensionnement des structures en zones sismiques, les dispositions de la présente Prénorme doivent étre appliquées en complément a celles contenues dans d'autres parties concernées de |'Eurocode 8 et dans d'autres Eurocodes concernés. Les dispositions de la présente Prénorme complétent en particulier celles de I'Eurocode 3, Partie 3 "Tours, mats, et cheminées", qui ne traitent pas des prescriptions particuliéres au dimensionnement sismique. Page 6 ENV 1998-3:1996 1 Généralités 1.1 Domaine d'application (1)P La présente Prénorme établit des prescriptions, des critéres et des régles pour le dimensionnement de structures hautes et élancées résistant au séisme : les tours, incluant les clochers et les tours d'aspiration, les mats, les cheminées industrielles et les phares. Des dispositions différenciées s'appliquent aux structures en béton armé et aux structures en acier. Des prescriptions sont établies pour les éléments non structuraux, tels que le matériau de revétement d'une cheminée industrielle. (2)P__ Les présentes dispositions ne s‘appliquent pas aux aéroréfrigérants, aux structures offshore et aux cheminées en magonnerie. Pour les tours supportant des réservoirs, voir ENV 1998-4. (3)P__Les prescriptions pour les fondations et pour le sol qui les supporte sont présentées dans ENV 1998-5. 1.2 Différence entre Principes et Ragles d'application (1)P__ En fonction de leur nature, les différentes clauses sont classées dans cet Eurocode en Principes ou en Regles d‘application. (2)P Les Principes incluent : — des spécifications générales et des définitions pour lesquelles il nly a pas daltemative, — des prescriptions et des modéles analytiques pour lesquels aucune variante n'est autorisée, sauf mention spécifique. (3)P_Les Ragles d'application sont, en général, des régles reconnues qui respectent les Principes et satisfont leurs prescriptions. (4) Les Principes sont précédés de Ia lettre P, qui suit le numéro du paragraphe. Les autres paragraphes (sans P) sont des Régles d'application, comme par exemple le présent paragraphe. (5) _llest admis dutiiser des régles de conception qui different des Regles a’Application proposées dans la présente Prénorme, condition que ces régles différentes soient en accord avec les Principes correspondants, et qu’elles soient au moins équivalentes & ces Régles d’Application, en ce qui conceme la sécurité et l'aptitude au service obtenues pour les structures. 1.3 Hypothéses (1) lest fait référence au paragraphe 1.3 de ENV 1998-1-1 : 1994. Page 7 ENV 1998-3:1996 1.4 Définitions 1.4.1. Termes communs a tous les Eurocodes. (1) Référence est faite au paragraphe 1.4.1. de ENV 1998-1-1 : 1994. 1.4.2. Termes particuliers utilisés dans la présente Prénorme (1) Les termes suivants, dont la signification est donnée ci-aprés, sont utilisés dans la présente Prénorme : Conduits et cheminées : les conduits et les cheminées sont des ouvrages ou des composants de batiments, qui conduisent des effluents gazeux ou des gaz brilés, et qui permettent I'évacuation ou le renouvellement de lair. Fat : le fat est élément de structure qui supporte le conduit d'effiuents gazeux. Conduit d'effiuents gazeux : le conduit effluents gazeux est un élément qui transporte les gaz du foyer au rejet dans 'atmosphere. Conduit intérieur : le conduit intérieur est un conduit deffiuents gazeux, situé a lintérieur du fat support, qui protage tous les autres éléments de la cheminée contre les déformations et les agressions thermiques et chimiques. Pyléne : un pyléne supporte les cables électriques de basse ou haute tension. Pyléne courant : pylne électrique supportant des cables rectilignes ou présentant une brisure dangle en plan ne dépassant pas 3 degrés. Un tel pyléne est soumis aux actions suivantes : ~ charges verticales - forces transversales dues a la brisure en plan des cables - forces longitudinales différentielles dans le cas de travées adjacentes différentes - forces longitudinales introduites lors de la mise en tension de cable ou lors d'une rupture de cable. Pyléne d'angle : pyidne utilisé 1a o¥ angle de brisure en plan du cable est supérieur & 3 degrés. II supporte les mémes types d'actions que les pylénes courants. Pylone d'extrémité (dénommé également pyléne d'ancrage) : pyléne capable de supporter les tractions d'extrémité de tous les cables situés dun méme cété, plus des charges verticales et transversales. (2) Autres termes particuliers relatifs au comportement sismique des structures, utilisés dans cette Prénorme sont définis au paragraphe 1.4.2. de ENV 1998-1-1 : 1994. 1.5 Unités Sl. (1)P_ Référence est faite au paragraphe 1.5 de ENV 1998-1-1 : 1994. 1.6 Notations (1) Référence est faite au paragraphe 1.6.1 (1) de 'ENV 1998-1-1 : 1994. (2) Les autres notations utilisées dans cette Prénorme sont définies dans le texte lorsqu’elles apparaissent. Page 8 ENV 1998-3:1996 2 PRESCRIPTIONS FONDAMENTALES ET CRITERES DE CONFORMITE 2.1 Domaine d'application (1)P_ La philosophie de conception et de dimensionnement de la présente Prénorme vise au respect des objectifs généraux exposés au paragraphe 1.1.1 de ENV 1998-1-1 : 1994. (2)P Les structures doivent étre congues et dimensionnées de telle sorte que leur comportement sous Ieffet de l'action sismique de calcul soit ductile ou essentiellement élastique, déterminant ainsi la loi de comportement force-déplacement de la structure. 2.2 Critéres de conformité (1) _ Les structures en béton doivent étre conformes a I'ENV 1992, les structures en acier & NENV 1993 et les structures composites a I'ENV 1994, sauf exception explicitement mentionnée dans la présente Prénorme. (2) L'ENV 1997-1 et "ENV 1998-5 s'appliquent pour le dimensionnemert des fondations. 2.3 Coefficients d'importance (1)P En absence d'une analyse de risque plus détaillée, les coefficients suivants sont applicables : 7 = [1,4] pour les structures dont le maintien en fonctionnement revét une importance stratégique, en particulier sil s'agit d'un élément vital faisant partie dun systéme d'approvisionnement en eau, dune centrale électrique ou dune installation de communication. ‘y= [1.2] pour les structures dont la hauteur est supérieure a la distance aux batiments environnants, pour des structures baties dans une zone pouvant accueillr une forte densité de population, ou pour des structures dont leffondrement peut causer larrét d'activités industrielles. 71 = [1,1] pour toutes les structures de hauteur supérieure & 80 m, n’appartenant pas aux catégories ci-dessus. i= [1,0] dans les autres cas. 2.4 Prescription de non-effondrement (état limite ultime) (1)P La structure doit étre congue et dimensionnée de maniére a conserver, apras lévénement sismique de calcul, avec une fiabilité adéquate, son intégrité structurale vis~ vis des charges horizontales et verticales. Pour chaque élément de structure, 'ampleur des déformations inélastiques doit étre telle que le comportement reste ductile, sans détérioration notable de la résistance ultime de élément. Page 9 ENV 1998-3:1996 (2) Amoins que des précautions particuliéres soient prises, les dispositions de la présente Prénorme ne garantissent pas le non-endommagement des équipements et des éléments non-structuraux vis-a-vis des effets de I'événement sismique de calcul. 2.5 Limitation des dommages (état limite de service) (1)P_Le dimensionnement de la structure doit étre tel que, dans le cas dun séisme dont lintensité a une période de retour comparable a la durée de vie prévue pour la structure, Vendommagement de la structure, des éléments non-structuraux et des équipements installés soit évité. 2.6 Coefficient de comportement (1) Le coefficient de comportement q est donné par le produit : q= dk 2 1,0 (2.1) avec qo coefficient de comportement de base, reflétant la ductilité d'ensemble du systéme de contreventement, prenant une des valeurs données au paragraphe 2.6.1. k, coefficient modificatif refiétant les écarts par rapport a une distribution réguliére de masse, de raideur ou de résistance, et dont les valeurs sont données au paragraphe 2.6.2. 2.6.1 Valeurs du coefficient de comportement de base q. Nota : Les valeurs de qe définies ci-aprés sont plus falbles que les valeurs correspondantes utilisées pour les structures de batiment, ce qui est inhérent au comportement post-élastique des structures de type "tours" du fait de leur manque dhyperstaticits (1)P_ Tours, mats et cheminées en béton. a) _Lorsque le dimensionnement en capacité est utilisé avec une ductiité locale en courbure au moins égale a 1,,={9], obtenue en utilisant, si nécessaire, des armatures de confinement (voir annexe E), les ruptures dieffort tranchant et les autres modes de rupture fragile sont évités, et : 13) b) _Lorsque des ouvertures dans les fits conduisent 4 une réduction au moins égale @ 30 % de la résistance a la flexion ou a effort tranchant de la section transversale, par rapport aux sections adjacentes : ge=l"] (2)P Portiques et contreventements en acier des tours et mats supportant des conduits effluents gazeux des cheminées. Page 10 ENV 1998-3:1996 a) Structures congues pour obtenir un comportement dissipatif selon les régles des paragraphes 3.5, 3.6 et 3.7 de ENV 1998-1-3 : 1995. * Portiques ou structures a contreventements excentrés Go = [4] ‘+ Structures a contreventement par barres diagonales centrées = [3] * Structures & contreventement en V Go = [2] b) Structures ne permettant pas d'obtenir un comportement dissipatif, structures & contreventement en K et structures haubanées (mats) qo=1 (3)P_Coques métalliques pour les tours, mats et cheminées. a) _ Structures dont les sections transversales satisfont aux prescriptions du paragraphe 5.3.3, de ENV 1993-1-1 : 1992 pour le calcul plastique densemble = [2] b) Toutes les autres structures qo=1 2.6.2 Valeurs du coefficient k, (1)P_ k, prend les valeurs ci-aprés si la structure présente 'une des irrégularités suivantes : a) —Excentricité horizontale de la masse dans une section dépessant 5 % de la dimension correspondante de la structure k, = 0,80 b) Ouvertures dans les fits conduisant & une réduction au moins égale a 30 % du moment diinertie de la section transversale k,= 0,80 c) Masse située dans le tiers supérieur de la hauteur contribuant pour au moins 50 % ‘au moment de renversement a la base (2)P_Lorsquill existe plus d'une irrégularité, k, est pris égal au produit des deux valeurs les plus faibles de k,. 3 ACTION SISMIQUE 3.1 Définition de 'excitation sismique (1)P_De fagon générale, excitation sismique en champ libre est déterminée a partir du mouvement de translation en un point et du mouvement de rotation. Ce demier résulte de la variation spatiale du mouvement de translation en un point (voir le paragraphe 4.3.3. de VENV 1998-1-1 : 1994). Page 11 ENV 1998-3:1996 3.2 Spectre de réponse élastique (1)P_Le spectre de réponse élastique en pseudo-accélération est défini au paragraphe 4.2.2. de ENV 1998-1-1 : 1994. L'nfluence sur 'action sismique des conditions locales de sol doit étre prise en compte en considérant les trois classes de sol A, B et C décrites au paragraphe 4.2.2. de ENV 1998-1-1 : 1994, selon les profils stratigraphiques. Le niveau de transmission est le niveau le plus bas de la fondation ou le niveau de la téte de pieux dans le cas d'une fondation sur pieux. 3.3 Spectre de calcul (1)P_Le spectre de calcul est défini au paragraphe 4.2.4. de 'ENV 1998-1-1 : 1994. Le coefficient de comportement q prend en compte la dissipation d’énergie élastique dans la structure et celle due a I'interaction sol-structure, ainsi que le comportement hystérétique inélastique de la structure. (2) Lorsque des études spécifiques concernant les conditions de site mettent particuligrement en évidence des mouvements a longues périodes, la condition du Paragraphe 4.2.4 (4) de ENV 1988-1-1 : 1994 suivant laquelle Sq > [0,2] a peut étre ramenée a S, > [0,1] a. 3.4 Représentation temporelle (1) Lorsqu’on effectue des analyses temporelles on peut utiliser des accélérogrammes synthétiques ou des enregistrements réels de mouvements forts. Les représentations temporelles sont utilisées en général pour les analyses non linéaires, pas a pas. La valeur de pic et le contenu fréquentiel a utiliser doivent étre cohérents avec le spectre de réponse élastique (et non avec le spectre de calcul obtenu aprés réduction par q). (2) Au cas ol des accéiérogrammes synthétiques sont utilisés, on peut générer de fagon indépendante les accélérations en translation et en rotation. (3) _La durée des mouvements forts doit étre sélectionnée conformément au tableau 4.3 de ENV 1998-1-1 : 1994. 3.5 Mouvements de périodes longues (1) Les tours, les mats et les cheminées sont sensibles aux composantes de périodes longues de excitation sismique. Les sols souples ou comportant des particularités topographiques peuvent conduire @ des amplifications anormales de ces composantes (voir paragraphe 4.2.2. (5) de ENV 1998-1-1 : 1994). (2) Une reconnaissance géologique et géotechnique adaptée doit étre réalisée, afin de déterminer les propriétés du sol. Elle doit concermer ensemble des couches de sol dans lesquelles les effets des actions permanentes de la structure sont significatifs. (3) _ En labsence de reconnaissance géotechnique, on doit utiliser le spectre de calcul correspondant au profil de sol le plus défavorable pour la structure (voir paragraphe 4.2.1 de ENV 1998-1-1 : 1994) avec un paramatre de sol S = [1,1]. 3.6 Variation spatiale du mouvement sismique (1)P_ Les structures dépassant [80] m de hauteur, situées dans des zones de forte activité sismique oi a > [0,25], doivent étre analysées en considérant un modéle prenant en compte la variation spatiale de excitation sismique. Page 12 ENV 1998-3:1996 (2) _ En général, les structures de grande hauteur peuvent étre sensibles a une excitation verticale variable dans espace : un mouvement vertical du sol propagé dans n'importe quelle direction horizontale est susceptible de provoquer un balancement de la structure se superposant au balancement da a excitation horizontale agissant dans la méme direction. (3) Le mouvement de rotation peut étre analysé en suivant le medéle donné dans Annexe A. 4 MODELISATION DES STRUCTURES 4.1 Nombre de degrés de liberté (1) Le modéle mathématique doit prendre en compte : a) _ la raideur des fondations vis-a-vis du balancement et de la translation ; b) un nombre de masses et de degrés de liberté suffisant pour déterminer la réponse de tout élément significatif de structure, d’équipement ou d’élément rapport ; c) _ lamasse et la raideur des cdbles et des haubans ; d) _ le déplacement relatif entre les supports des équipements ou des machineries (par exemple, dans le cas d'une cheminée, interaction entre les tubes intérieur et extérieur) ; e) les effets significatifs tels que les interactions dues a la tuyauterie, les liaisons au milieu extérieur, les actions hydrodynamiques (effets de masse et de raideur). (2) _ La raideur en torsion de la fondation doit étre prise en compte lorsque ses effets sont significatits. (3) Pour les pyl6nes de lignes électriques, on peut réaliser un modéle dynamique complet dun trongon représentatif de l'ensemble de la ligne. A défaut, pour le calcul d'un pyléne, on modélise un trongon comportant au moins trois pylénes adjacents afin de représenter convenablement la masse et la raideur des cAbles pour le pyléne central. 4.2 Masses (1)P Le modéle doit comporter une discrétisation des masses, telle qu'une représentation convenable des effets inertiels soit assurée. On doit prendre en compte la masse ou I'inertie massique selon quil s'agit d'un degré de translation ou de rotation. (2)P Ily a lieu de prendre en compte la masse permanente des structures et la masse quasi-permanente des équipements. Dans le cas des tours et mais situés dans des régions froides, la valeur quasi-permanente de la masse correspondant a la charge de glace doit étre incluse. (3)P La masse permanente doit comprendre toutes les constructions permanentes, raccords, revétements, conduits, isolations, autres charges présentes et futures, y compris, les rechargements pour corrosion. Pour les usines dans lesquelles peut se produire un dépét de cendres ou de poussiére, adhérant a la face intérieure de la paroi ou du revétement, on doit prendre en compte la masse additionnelle correspondante. (4) Pour les structures & cables, la masse des cables doit étre convenablement modélisée. Page 13 ENV 1998-3:1996 (6) En représentant le cable par un ressort unique, il n'est pas tenu compte de son inertie et par conséquent de sa réponse dynamique. Lorsque la masse des cables est significative par rapport & la masse de la tour, le cable doit étre représenté par une chaine d’éléments reliant des masses ponctuelles. (6) La masse effective totale de la partie immergée des tours de prise d'eau doit étre prise égale a la somme de : a) _ la masse réelle du fat de la tour (sans déduction de la poussée hydrostatique). b) _ la masse d'eau éventuellement enfermée a lintérieur de la tour (tours creuses) ©) _ la masse de l'eau extérieure entrainée. (7) Adétaut d'une analyse plus rigoureuse, la masse ajoutée de l'eau entrainge peut étre estimée suivant I'Annexe F de I'ENV 1998-2 : 1995. 4.3 Raideurs (1) Dune fagon générale, pour les structures en béton, on doit prendre en compte les caractéristiques des sections calculées dans I'hypothése du béton non fissuré. (2) Dans les cas ol les cables font partie de la structure, on doit préter une attention particuliére a la modélisation de leur raideur. (3) Sila fl€che du cable est significative, sa constante de ressort doit prendre cet effet en compte. On doit généralement chercher une solution par itérations en se basant sur les modules d'élasticité équivalents donnés ci-aprés : (4.1) E., module d'élasticité équivalent, 7 poids volumique du cable (poids par unité de volume), o contrainte de traction dans le cable, 1 portée du céble (distance entre les projections verticales des points d'appui), E. module d’élasticité du cable. Page 14 ENV 1998-3:1996 (4) Pour les cbles toronnés E, est en général inférieur au module d'élasticité E du fil constitutif. Cette réduction peut étre appliquée en utilisant la formule : E, /E=cos* Bp (4.2) ol f est angle de toronnage des fils. (5) Dans les cas oi la fléche du cable est significative, on doit analyser la possibilité d'une action impulsive entre la tour et le cable. (6) _ Sila tension initiale du cAble est telle que la flache est faible par rapport a la portée, ou sila tour est de hauteur inférieure 4 40 metres, le cable peut étre représenté dans le modéle dynamique par un ressort linéaire. 4.4 Amortissement (1) Sie calcul est effectué sans avoir recours au spectre de calcul, on peut prendre en compte des valeurs d'amortissement différentes de 5 %. Dans de tels cas, les taux damortissement relatifs 4 chaque mode de vibration peuvent étre définis comme indiqué dans |'Annexe B, et les ordonnées spectrales élastiques correspondantes sont corrigées ‘comme indiqué au paragraphe 4.2.2. (6) de 'ENV 1998-1-1 : 1994 4.5 Interaction sol-structure (1) _ Le séisme de calcul est défini a la surface du sol dans des conditions de champ libre, Clest-a-dire la ol il n'est pas affecté par les forces diinertie dues a la présence de structures. Lorsque la structure est fondée sur des dépéts sédimentaires ou sur des sols souples, le mouvement a la base de la structure est différent du mouvement en champ libre au méme niveau du fait de la déformabilité du sol. L'Annexe C fournit des ragles appropriées pour prendre en compte mpédance dynamique du sol. (2) Pour les structures de hauteur supérieure a six fois la dimension minimale de la base, la souplesse au balancement du sol est importante et peut augmenter de maniére significative les effets du second ordre. 5 METHODES DE CALCUL 5.1 Méthodes applicables (1) La méthode de calcul normalisée est le calcul linéaire utilisant le spectre de calcul réduit par q, soit par une analyse dynamique simplifiée, soit par une analyse multimodale. (voir paragraphes 5.2 et 5.3 respectivement). (2) Des méthodes d'analyse non linéaires sont également admissibles, @ condition de respecter les dispositions du paragraphe 3.3.1. alinéas (5) et (6) de ENV 1998-1-2 : 1994. Page 15 ENV 1998-3:1996 5.2 Calcul dynamique simplifié 5.2.1 Généralités (1) Ce type de calcul peut étre appliqué a des structures qu'l est possible d'analyser salon deux modéles plans et dont la réponse n'est pas affectée de maniére significative par les contributions des modes supérieurs. (2) Llanalyse simplifiée doit prendre en compte les mouvements différentiels entre appuis. (3) Pour des structures réguliéres, on peut faire hypothése du “diaphragme rigide". Pour se situer dans cette hypothése dans le cas de mats métalliques, il est nécessaire de prévoir un entretoisement horizontal. A défaut, il est nécessaire deffectuer un calcul dynamique tridimensionnel. (4) Pour les tours et les cheminées en béton armé, une armature de cerce doit étre prévue afin d'équilibrer les efforts dovalisation. A défaut, on doit effectuer un calcul dynamique permettant d'évaluer les contraintes circonférentielles. (5) Dans le cas des cheminées métalliques, des anneaux raidisseurs horizontaux doivent étre prévus pour que I'hypothése du "diaphragme rigide” soit applicable. (6) Lanalyse dynamique simplifiée n'est admise que si le coefficient dimportance y\= 1 et si la hauteur H < [80] m. (1) Les effets induits par I'action sismique sont déterminés en subdivisant la structure en n masses concentrées distinctes, auxquelles sont appliquées les forces horizontales F,,i= 1,2 ...n, données par expression ci-aprés : FM (6.1) hw, avec : F, S,(T) w, (2) 1 Page 16 ENV 1998-3:1996 avec : w, poids de la i*™ masse correspondant aux effets des actions perma variables, multipliées par leurs coefficients de combinaison spéci paragraphe 3.6 de '—ENV 1998-1-2 : 1994 ; hy hauteur de la i*"* masse par rapport au niveau d'application de l'excitation sismique ; S(T) ordonnée du spectre de calcul, tel que défini au paragraphe 4.2.4. de ENV 1998-1-1 : 1994, pour la période fondamentale de vibration T. Au cas oil la période T n’est pas évaluée par un modéle de structure, on doit prendre pour Sy (T) la valeur Sq (T.). (2) La méthode ci-dessus peut conduire & une surestimation notable de l'action sismique dans le cas des tours fortement “eiffelisées" (tours dont la raideur décroit sensiblement avec leur hauteur). 5.3. Analyse multimodale (1) Cette méthode c'analyse doit étre utiisée pour les structures auxquelles la méthode simplifiée n'est pas applicable. 5.3.1 Nombre de modes (1) Dans le cas d'une structure en console dont la masse est réguliérement répartie, il est nécessaire de prendre en compte un nombre plus élevé de modes pour les structures se déformant globalement en flexion que pour les structures se déformant globalement en cisaillement, afin d'obtenir tous les modes significatifs. (2) Pour évaluer les actions internes dans les parties hautes de la structure, il est généralement nécessaire de prendre en compte un nombre de modes supérieur & celui qui est suffisant pour évaluer le moment de renversement ou I'effort tranchant total la base de la structure. (3) Une ragle pratique pour établir le nombre suffisant de modes est la suivante (voir également 'annexe D). Pour chaque mode i et pour chaque direction d'excitation, on évalue la "masse modale effective” M. Ensuite, on calcule la somme des M, suivant chaque direction et on la compare a la masse totale M de la structure. Si: M, >0,9M (5.3) 1 le nombre N de modes considéré est suffisant. Lorsqu’on siintéresse a des éléments de faible masse (équipements ou appendices), la régle ci-dessus peut ne pas étre suffisante. Dans un tel cas une analyse appropriée doit étre utilisée afin d'évaluer l'action sismique a appliquer. Page 17 ENV 1998-3:1996 5.3.2 Combinaison des modes (1) La valeur probable du maximum de chaque effet considéré (effort, déplacement, contrainte) de action sismique doit étre généralement prise égale a la racine carrée de la somme des carrés des contributions de chaque mode (combinaison SRSS) : S= (5) +5; +8,°..) (64) OU S}, Sz, Ss représentent la contribution des modes 1, 2, 3. lly a lieu de supposer que cet effet agit dans les deux sens. (2) Pour chaque direction de lexcitation sismique, lorsque deux modes significatts i et j ont des périodes proches, dont le rapport T,/T; est supérieur & 0,9 avec T; < T;, les régles ci- dessus ne sont plus dans le sens de la sécurité et des ragles plus appropriées doivent étre appliquées. 5.4 Combinaison des différentes composantes du mouvement du sol (1) Les effets des composantes de translation et de rotation de excitation du sol peuvent @tre combinés en utilisant la racine carrée de la somme des carrés de chaque effet (combinaison SRSS). Les effets des différentes composantes seront combinés conformément au paragraphe 3.3.5 de 'ENV 1998-1-2 : 1994. 5.5 Combinaison des actions internes (1) _Lorsqu'on combine différentes actions intemnes, par exemple le moment fléchissant et effort normal, chaque action interne doit étre calculée selon la ragle ci-aprés. Ensuite, toutes les combinaisons physiquement possibles des signes doivent étre considérées. 5.6 Combinaison des actions sismiques avec d'autres actions (1)P_ La valeur de calcul E, des effets des actions, dans la situation de dimensionnement sismique, doit étre déterminée en combinant les valeurs des actions correspondantes comme indiqué ci-aprés (voir paragraphe 4.4 (alinéa 1) de 'ENV 1998-1-2 : 1994), Gy"'7, Acs"# Poe" FaQy, (5.5) "+" signifie “6tre combiné avec", = signifie “feffet combiné de", Gy valeur caractéristique de l'action permanente j, 1 Coefficient d'importance (voir paragraphe 2.3), ‘Acs valeur de calcul de action sismique pour la période de retour de référence, Page 18 ENV 1998-3:1996 P, valeur caractéristique de 'action de précontrainte, Ya coefficient de combinaison pour la valeur quasi-permanente de l'action variable i, Qy valeur caractéristique de I'action variable i. (2)P_ Les effets de I'action sismique doivent étre évalués en prenant en compte la présence ie crass Mins [cn [pire spoeiesan [cane] bo orbiisizoal| Pacion Gye v2 (5.6) avec : ‘V2 coefficient de combinaison pour I'action variable i. (3) Les valeurs de ¥’2 sont données dans I'ENV 1991-1 5.7 Déplacements (1)P_ Les déplacements résultant de action sismique de calcul doivent tre calculés sur la base de la déformation élastique de la structure, par l'expression simplifiée suivante : dy = Qs de 71 (5.7) avec: d, _déplacement d'un point de la structure résultant de l'action sismique de calcul, qs coefficient de comportement associé au déplacement, supposé égal @ q tel que défini au paragraphe 2.6, d, déplacement du méme point de la structure, tel que déterminé par une analyse linéaire basée sur le spectre de calcul conformément au paragraphe 3.3, ‘1 Coefficient d'importance (voir paragraphe 2.3). 6 VERIFICATIONS DE LA SECURITE 6.1 Etat limite ultime (1)P La sécurité vis-a-vis de leffondrement (état limite ultime) sous l'effet de l'action sismique est considérée comme assurée si les conditions ci-aprés concernant la résistance, la ductiité et la stabilité sont respectées. Page 19 ENV 1998-3:1996 6.1.1 Résistance des éléments de structure (1) Larelation ci-aprés doit étre satisfaite pour tous les éléments de la structure. R,2E, (7, E, G, P, (6.1) avec: Ry résistance de calcul de 'élément, déterminée selon les modéles mécaniques et les regles particuliéres au matériau (valeur caractéristique f, et coefficient partiel de sécurité yy) telles que données dans I'ENV 1998-1-3 et dans les autres Eurocodes concernés. E, valeur de calcul de effet de action dans la situation de dimensionnement sismique, telle que définie au paragraphe 5.6 et comprenant, si nécessaire, les effets du second ordre (P - A) et les effets thermiques. 6.1.2 Effets du second ordre (1)P_Les effets du second ordre (P - A) doivent étre évalués en considérant le déplacement calculé tel qu'indiqué au paragraphe 5.7. (2) Lorsque la condition ci-aprés est respectée, il n'est pas nécessaire de prendre en compte les effets du second ordre (P - A). MIM, < 0,10 (6.2) avec : ‘6M moment de renversement di aux effets du second ordre. Il peut étre évalué a partir du calcul du premier ordre. M, moment de renversement du premier ordre. 6.1.3 Effets thermiques (1)P Si la température de fonctionnement d'un élément de structure est supérieure & [100°C] il y a lieu de prendre en compte les effets thermiques affectant les propriétés mécaniques de l’élément de structure, telles que le module d’élasticité, la limite d'élasticité et le coefficient de dilatation thermique. Les Eurocodes concernés doivent étre appliqués pour estimation de tels effets. 6.1.4. Condition de ductilité. (1)P ily a lieu de vérifier que les éléments de structures, et la structure dans son ensemble, possadent une ductilité disponible compatible avec la demande de ductilité envisagée, qui dépend du systéme choisi et du coefficient de comportement adopté. Dans le cas d'utilisation des valeurs du coefficient de comportement proposées au paragraphe 2.6, avec les prescriptions de conception et de calcul associées, cette vérification est considéré comme satistaite. Page 20 ENV 1998-3:1996 6.1.5 Stabilité (1) La stabilité de la structure doit étre vérifiée sous 'ensemble des forces déterminées par les régles de combinaison, comprenant, si elles existent, les actions dues aux interactions de tuyauteries et les actions hydrodynamiques. (2) Des méthodes particulidres de vérification de la stabilié, telles qu'indiquées dans le Paragraphe 4.2.4 (2) de ENV 1998-1-2 :1994, peuvent étre également utilisées. 6.2 Etat limite de service (1)P__L’état limite de service doit étre vérifié pour un séisme dont la période de retour est, définie au paragraphe 2.5. (2) Pour les vérifications a état limite de service, les déplacements peuvent étre calculés en divisant les déplacements donnés par l'expression (5.7) par le coefficient réducteur v du tableau 4.1 de ENV 1998-1-2 :1994. (3)P_ Les conduits de fumée des cheminées doivent étre vérifiés en prenant en compte les déformations imposées entre les points d'appui, les accélérations imposées et les espacements entre les éléments intérieurs, afin que I'étanchéité au gaz ne soit pas affectée et qu'une marge suffisante par rapport & la rupture des conduits de fumée scit assurée. (4) Si utilisation de la structure est affectée de maniére significative par les déplacements (par exemple dans le cas des tours de télécommunication), ceux-ci doivent étre limités & des valeurs appropriées. Les valeurs maximales des déplacements instantanés doivent tre caloulées s'ls conduisent 4 des dommages permanents. (5) __Les tours de radiodiffusion ne sont, en général, pas sensibles aux déplacements et la vérification a 'état limite de service, concemant la limitation des déplacements, n’est habituellement pas nécess Page 21 ENV 1998-3:1996 ANNEXE A (informative ) ‘Analyse dynamique linéaire tenant compte d'un mouvement sismique de rotation. (1) Le mouvement du sol pendant le séisme est représenté par trois spectres de réponse en translation et trois spectres de réponse en rotation. (2) Les spectres en translation sont les spectres de réponse élastique pour les deux directions horizontales (axes x et y ) et pour la direction verticale (axe 2), conformément au paragraphe 4.2.2 de ENV 1998-1-1 : 1994. (3) Le spectre de réponse en rotation est défini de maniére analogue au spectre de réponse en translation, c'est & dire en considérant un oscillateur un degré de liberté de rotation, de période naturelle T et d'amortissement &, sur lequel agit le mouvement de rotation. (4) — Soit R° le rapport entre le moment maximal dans le ressort de l'oscillateur et le moment d'inertie autour de son axe de rotation. Le graphe de R® en fonction de la période propre, pour des valeurs données de é, est le spectre de réponse en rotation. (5) Sauf investigation particuliére, les spectres de réponse en rotation sont définis par: RYT) 1,7 x 8p (T)/ (vg T) (aa) ROG (T) 1,7xS@ (T)/ (vg T) (a2) RY (T) 20 xSe(T)/(vs T) (A3) avec : ro iR i et Ro spectres de réponse en rotation autour des axes x, y et z, en rdis? ; S,(T) spectres de réponse (dépendant du site), pour les composantes horizontales, en m/s"; T période considérée, en secondes, ot T n'est pas pris inférieur & T.; Vs vitesse des ondes de cisaillement, en m/s, de la couche supérieure du profil de sol, ou vitesse moyenne des ondes de cisaillement sur les premiers 50 m. On peut utiliser la valeur correspondant aux vibrations de faible amplitude, cest-a-dire a des déformations de cisaillement de ordre de 10°. (6) La quantité v, peut étre évaluée directement par des mesures in situ ou en laboratoire du module d’élasticité au cisaillement G faible déformation et de la masse volumique du sol p, au moyen de I'expression : ¥ (G/p) (a4) (7) Dans les cas ol! vsn’est pas obtenu a partir d'une mesure, on peut utiliser les valeurs suivantes, compatibles avec la classification des sols : Classe de sol A v, = 800 m/s Classe de sol B Vs = 400 m/s Classe de sol C Vv, = 200 mis Page 22 ENV 1998-3:1996 (8) Lorsqu‘on considére le spectre de calcul, S,(T) doit étre remplacé par Sp(T) dans les expressions A.1, A.2, et A.3. (9) Soient une accélération du sol i(t) dans la direction x et une accélération de rotation 6(t) dans le plan x-z, Dans ce cas, les équations du mouvement d'un systéme & plusieurs degrés de liberté de translation de direction x sont données par : [M] {&} + [C] {} + [K] {x} = {rm} G+ {m,n} 6 (AS) {M], (C] et [K] matrices de masse, d'amortissement et de rigidité. x vecteur comprenant les déplacements relatifs du systéme par rapport ala base. {m} vecteur comprenant les masses de translation dans la direction de excitation u. Ce vecteur coincide avec la diagonale principale de la matrice [Mj] {m .h} vecteur comprenant le produit de chaque masse m par sa hauteur h Par rapport a la base (niveau d'application de l'excitation). a accélération de translation du sol (représentée par S,). 6 accélération de rotation du sol (représentée par R° tel que défini ci- dessus). (10) Le terme {m)ii intervient dans analyse modale par le coefficient de Participation aq, du mode n: moj any (A6) 2 mo; alors que le terme {m . h} 6 intervient par le coefficient de participation ayy du mode n: mp, a (a7) nT mae i avec : 4 i*"*composante du n*”* vecteur modal m,__ i*"® compasante de {m} mh, #"* composante de {m. h} (11) Dans (A), les effets des deux vecteurs forces doivent étre superposés & chaque instant, En général , ils ne sont pas en phase et les effets de excitation de rotation du sol peuvent étre combinés avec les effets de l'excitation de translation par la formule de la racine carrée de la somme des carrés. Page 23 ENV 1998-3:1996 ANNEXE B (Informative) Méthode de détermination de l'amortissement (1) Dans le cas o¥ une analyse modale est effectuée, le pourcentage d'amortissement critique doit étre défini pour chaque mode de vibration. Si un mode conceme essentiellement un seul matériau de structure, le pourcentage d'amortissement doit étre conforme aux caractéristiques de dissipation d'énergie de ce matériau, compte tenu de l'amplitude de la déformation. Les pourcentages d'amortissement & peuvent étre pris dans les fourchettes suivantes : éléments en acier 1% - 4% éléments en béton 2% - 7% structure avec placage céramique 15%- 5% structure avec revétement en magonnerie 3% - 10% (2) Sil apparait que des éléments non-structuraux contribuent a la dissipation de énergie, on peut prendre des valeurs d'amortissement plus fortes. L'amortissement dépendant de l'amplitude des déformations, on peut utiliser les valeurs basses de la fourchette pour le calcul aux états limites de service, tandis que les valeurs hautes peuvent étre utilisées a l'état limite ultime. (3) Quant a la dissipation d'énergie dans le sol, des valeurs représentatives du pourcentage d’amortissement, associées aux degrés de liberté de la fondation sont : ‘Amortissement associé a la translation horizontale 10% - 20 % ‘Amortissement associé au balancement 7% -15% Amortissement associé a la translation verticale 15 %-20% (4) L'amortissement associé a la translation verticale des semelles filantes doit étre limité & 10%. (5) _ On doit limiter les pourcentages d’amortissement a des valeurs taibles pour des fondations sur un dépét sédimentaire peu profond reposant sur un substratum rocheux. (6) _En général, pour les structures considérées ici, tout mode de vibration implique la déformation de plus d'un matériau. Dans ce cas, pour chaque mode, on peut prendre un amortissement modal moyen calculé au prorata de l'énergie élastique de déformation emmagasinée dans chaque matériau pour le mode de vibration considéré. Page 24 ENV 1998-3:1996 (7) La formulation conduit : j (8.4) (o,] IK) &] _pourcentage d'amortissement modal équivalent du j*"* mode, IK] matrice de rigidité, Kj matrice de rigidité modifiée, obtenue en multipliant la matrice de rigidité de chaque élément dans le paramétrage global, par le pourcentage d'amortissement associé a I'élément considéré, {6} j®"* vecteur modal. (8) Diautres techniques peuvent étre utilisées lorsquil existe des données plus précises sur les caractéristiques d'amortissement des sous-ensembles structuraux. (9) ll est recommandé, pour chaque mode de vibration, de limiter supérieurement le pourcentage d'amortissement £j & 15 %, sauf dans le cas ou des résultats expérimentaux adaptés & la situation peuvent étre utilises. Page 25 ENV 1998-3:1996 ANNEXE C (Informative) Interaction sol-structure (1) Le mouvement du séisme de calcul est défini a la surface du sol, dans des conditions de champ libre, c'est-a-dire non affecté par les forces diinertie dues a la présence de la structure. Lorsque la structure est fondée sur des dépdts sédimentaires ou des sols souples, le mouvement a la base de la structure sera différent de celui observé au méme niveau en champ libre, a cause de la déformabilité du sol. Pour les structures élancées, la souplesse en balancement du sol peut étre importante et peut augmenter de maniére significative les effets du second ordre. (2) Les méthodes de modélisation de [interaction sol-structure doivent tenir compte : 1) du degré d'encastrement, 2) de la profondeur du substratum rocheux, 3) de la stratification du sol, 4) de la variabilité des modules du sol dans chaque couche et 5) de la dépendance des propriétés du sol en fonction de la déformation (module de cisaillement et amortissement). (3) Uhypothase de stratification horizontale est acceptable en général. (4) Sauf si investigation du sol foumit une fourchette adéquate de modules dynamiques du sol, une limite supérieure de raideur du sol peut étre obtenue en multipliant par 2 l'ensemble des modules moyens, et une limite inférieure en multipliant l'ensemble par 0,5. (5) Lamortissement et le module de cisaillement de chaque couche de sol dépendant de la déformation, leurs valeurs doivent étre cohérentes avec le niveau de déformation de cisaillement devant se produire au cours du mouvement. Une méthode lingaire équivalente est acceptable, Dans ce cas, le calcul doit étre exécuté de maniére itérative. A chaque itération le calcul est linéaire, mais les propriétés du sol sont ajustées ditération en itération, jusqu’é ce que la déformation calculée soit ‘compatible avec les propriétés du sol utilisées dans le calcul. La méthode itérative peut étre utilisée pour le dépét sédimentaire, en champ libre, en négligeant la présence de la structure. (6) La déformation de cisaillement effective dans chaque couche, quiil convient dlutiliser pour 'évaluation des modules dynamiques et de l'amortissement dans les méthodes linéaires équivalentes, peut étre prise égale a: Yett 965 Ymax,t (c.1) U7 maxt est la Valeur maximale de la déformation de cisaillement dans la couche de sol, pendant le mouvement en champ libre. (7) Si on utilise une modélisation par éléments finis pour le sol, les critéres pour déterminer l'emplacement de la limite supérieure et de la limite latérale du modéle doivent étre justifiés. En général, les fonctions sollcitantes simulant le mouvement sismique sont appliquées a ces limites. Dans de tels cas, il est requis d’engendrer un systéme dexcitation agissant aux limites tel que le mouvement de réponse a la surface du sol, en champ libre, soit identique au mouvement de calcul au niveau du sol. Les méthodes et les théories pour produire un tel systéme d'excitation doivent étre discutées. Page 26 ENV 1998-3:1996 (8) Sion utilise la méthode du demi-espace infini (avec quelques degrés de liberté globaux), les paramatres utilisés pour ranalyse de la déformabilité du sol doivent tenir compte de la stratification. En outre, ils doivent considérer la variabilité des modules du sol et la dépendance des propriétés en fonction de la déformation. (9) Toute autre méthode de modélisation utilisée pour l'analyse de interaction sol- structure doit étre expliquée clairement, ainsi que tout élément conduisant a ne pas prendre en compte l'tération sol-structure. Page 27 ENV 1998-3:1996 ANNEXE D (Informative) Nombre de degrés de liberté et nombre de modes de vibration (1) Une analyse dynamique (par exemple a partir d'un spectre de réponse, d'un ‘spectre de puissance ou méthode temporelle) doit étre réalisée, lorsque l'utilisation une action statique équivalente ne peut étre justifiée. (2) analyse doit inclure : — laprise en compte de la réponse des fondations en torsion, en balancement et en translation, — un nombre adéquat de masses et de degrés de liberté pour déterminer la réponse de tout élément de structure et équipement industriel, — un nombre suffisant de modes pour assurer la participation de tous les modes significatits, — la prise en compte du déplacement relatif maximal entre les appuis d'équipements ou de machines (pour une cheminée, interaction entre les conduits intérieur et extérieur). — les effets significatits, tels que les interactions de tuyauterie ou les bridages extérieurs appliqués A la structure, les actions hydrodynamiques (effets de la masse et de la raideur), et le comportement non linéaire éventuel, — la génération de « spectres de planchers », en cas de présence d’équipements ou d'accessoires légers importants, (3) La masse modale effective M, suivant une direction donnée, mentionnée au paragraphe 5.3.1, peut étre calculée par la formule : 2 7, y } 4d fo, }) M <————*— (D.1) i T Joao avec : [M] _ matrice des masses {@} ®* vecteur modal {i} __vecteur colonne (composé habituellement de 1 ou de 0 sous dimension) qui représente le déplacement induit dans la structure lorsque sa base est sujette & un déplacement statique unitaire suivant la direction considérée. Page 28 ENV 1998-3:1996 (4) Le critére indiqué dans le paragraphe 5.3.1 alinéa (3) ne donne pas l'assurance que la masse soit convenablement discrétisée, notamment lorsquon siintéresse & la réponse d'un accessoire ou d'un équipement léger. Dans ce cas, la condition ci- dessus peut étre satisfaite mais le modéle mathématique de la structure peut étre inadéquat pour représenter le mouvement de l'équipement ou de l'accessoire. Lorsque le calcul de l'équipement ou de l'accessoire est nécessaire, on peut déterminer un « spectre de plancher » applicable au niveau du plancher sur lequel l'équipement ou l'accessoire est situé. Cette approche est également recommandée lorsqu'une partie de la structure doit étre analysée indépendamment, par exemple un conduit intérieur en magonnerie d'une cheminée fixé au fit principal par des attaches ponctuelles. (5) Par ailleurs il se peut que le critére indiqué au paragraphe 5.3.1 alinéa (3) ne Soit pas conservatif pour l'évaluation des forces dans la partie supérieure de la structure, particuligrement dans les éléments de contreventement. Page 29 ENV 1998-3:1996 ANNEXE E (Informative) Régles particuliéres pour les cheminées en béton armé E.1. Gén ités E.1.1. Matériaux (1) Tous les matériaux et essais des matériaux doivent étre conformes & ENV 1992-1-1, ainsi qu'aux prescriptions établies pour la classe de ductilité M(DC « M ») données au paragraphe 2.2 de I'ENV 1998-1-3 ; 1993. (2) La classe du béton ne doit pas étre inférieure 4 C20/25 telle que définie dans PENV 1992-1-1. E.2. Etat limite ultime E.2.1. Vérification de la résistance pour le dimensionnement en capacité (1)P_ Lorsquiil est requis que le comportement de la structure soit ductile (q > 1), tous les éléments doivent étre vérifiés conformément aux régles de ENV 1992-1-1, sous les effets des actions dans la situation de dimensionnement sismique (paragraphes 5.5 et 5.6) dans laquelle les actions 71 Aes doivent étre remplacées par ico Aca, le coefficient majorateur pour le dimensionnement en capacité aco étant calculé comme ci-aprés : yoMagh ten EP sq (EA) Ed,h avec : Maan résistance de calcul en flexion dans la section de rotule plastique basée sur la géométrie de la section et sur armature réelle. Lors de la détermination de Mrs i y.a lieu de tenir compte de linteraction avec Veffort normal correspondant ala situation de dimensionnement sismique Mean moment de flexion dans la section de la rotule plastique due & l'action sismique (pour la période de retour de référence). ye (08 + 0.24. (2)P La résistance a la flexion de la zone de la rotule plastique doit étre vérifiée avec les ragies de ENV 1992-1-1, sous les effets des actions dans la situation de dimensionnement sismique, sans modification par le coefficient aco, (3)P La résistance a effort tranchant de la zone de la rotule plastique doit étre vérifiée sous I'effet correspondant a lapplication du coefficient amplificateur pour le dimensionnement en capacité aco, tel que défini par 'expression (E.1). (4) Le calcul de Ia résistance a l'effort tranchant dans cette zone doit étre effectué conformément a I'ENV 1998-1-3. Page 30 ENV 1998-3:1996 E.2.2. Prescriptions concernant la ductilité locale. (1)P Ily a lieu d’assurer le comportement ductile de la zone de béton comprimé, le long des zones des rotules plastiques potentieles. (2)P Le confinement de la zone comprimée est nécessaire en général dans les zones de rotules potentielles, ol effort normal réduit dépasse la limite suivante N led vg = pet» 0,12 (2) Ao ea avec : Nes valeur de calcul de l'effort normal dé au séisme A aire de la section transversale fs valeur de calcul de la résistance a la compression du béton (3)P_Méme dans les cas ol vg dépasse la valeur de expression (E.2), aucun confinement n'est requis dans les sections transversales creuses ou en I, si dans la situation de dimensionnement sismique (voir paragraphe 5.6) un coefficient conventionnel de ductilité de courbure, tel que défini au paragraphe 2.4.4 de ENV 1998-1-3 : 1995. b= [9] (E.3) peut étre atteint, sans que la déformation de compression maximale du béton soit supérieure & ¢, = 0,35 %. (4) Lorsque le confinement est requis, selon les alinéas (2) et (3) ci-dessus, on applique les ragles concernées du paragraphe 6.2 de I'ENV 1998-2 : 1995, relatives a la quantité, I'étendue et les dispositions constructives des armatures de confinement, ainsi qu’a la section requise pour éviter le flambement de |'armature longitudinale comprimée. E.3. Etat de service (1) Les déplacements horizontaux dans les cheminées sont dus principalement aux déformations de flexion et a la rotation de la fondation. Dans les deux cas, l'effet sur les éléments non structuraux est limité et ne produit pas, en général, de dommages. (2) Toutefois, la prescription de minimisation des dommages doit étre vérifiée en s'assurant que la flache relative entre le fat et le conduit, ainsi que les fleches des plates-formes de support sont compatibles avec l'aptitude au service du conduit. Ces flaches doivent étre calculées comme il est indiqué au paragraphe 6.2 alinéa (2). (3) En outre, il y a lieu de vérifier la condition suivante : avec: dup < [0,008] H (E.4) gp déplacement au sommet de la cheminée calculé conformément au paragraphe 62. H_ hauteur de la cheminée Page 31 ENV 1998-3:1996 E.4. Dispositions constructives E.4.1. Armatures minimales (verticales et horizontales) (1) Pour une cheminée de diamétre extérieur de 4 m ou plus, le pourcentage darmatures verticales par rapport a l'aire de la section brute doit étre égal au moins & [0,003]. Les armatures doivent étre disposées en nappes situées prés des faces intérieure et extérieure, de maniére & ce qu’au moins la moitié des armatures soit située sur la face extérieure. (2) Aproximité du sommet de la cheminée, [a oi les contraintes dues aux charges Permanentes sont faibles, on doit prévoir des armatures verticales minimales en quantités équivalentes aux armatures horizontales. (3) Une cheminée de diamatre extérieur de 4 m ou plus doit étre pourvue armatures horizontales situées prés des deux faces du fat. Leur pourcentage par rapport & l'aire de la section brute doit étre d’au moins [0,001]. (4) Dans les cheminées ayant un diamétre extérieur inférieur & 4m la nape armatures intérieures peut étre supprimée, mais dans ce cas le pourcentage darmatures de la nappe située du cété extérieur doit étre égal au moins a [0,002] de Vaire de la section brute. (5) Des armatures en cerces doivent étre placées autour des armatures verticales et fixées 4 ces dermiéres. Toutes les armatures doivent étre ligaturées & des intervalles qui ne dépassent pas 60 cm. (6) Une attention particuliére doit étre accordée a la mise en place et & la fixation des cerces pour qu’elles ne puissent étre déformées ou déplacées durant le coulage et [a vibration du béton, de maniére assurer renrobage minimal requis pour ces armatures. Les cerces doivent étre fermées de préférence par soudure. La fermeture ar recouvrement n'est pas autorisée. £.4.2. Ecartement entre les armatures L’écartement entre les armatures verticales ne doit pas dépasser [250] mm et Vécartement entre les armatures horizontales [200] mm. (1) En complément aux armatures déterminées pour la stabilité et la température, des armatures supplémentaires doivent étre prévues sur tous les parements de ces ouvertures. Ces armatures supplémentaires doivent étre placées a proximité de la face extérieure de la cheminée, aussi prés de ouverture que l'espacement correct des armatures le permet. Sauf spécification contraire, toutes les armatures supplémentaires doivent étre prolongées au-dela de ouverture sur une longueur suffisante pour assurer 'adhérence. (2) Des deux cétés de ouverture et sur une distance égale a la mi-largeur de cette deriére, le pourcentage minimal des armatures verticales doit étre égal a [0,075]. Page 32 ENV 1998-3:1996 ANNEXE F (Informative) Matériaux utilisés en construction métallique (1) Les propriétés mécaniques et la composition chimique de l'acier de structure doivent étre conformes aux prescriptions des Euronormes des séries EN 10000. (2) Toutes les prescriptions concernant la structure doivent étre satisfaites a la température d'exploitation ainsi qu’a la température ambiante. Pour les nuances diacier les plus communément utilisées, le Tableau F1 donne les propriétés mécaniques en fonction de la température. Tableau F1 : Limite élastique en Nimm* et module d'Young en GPa en fonetion de la. température en °C. Température Nuances de l'acier Module T (°C) $235 $275 S355 Young 20 235 275 355 210 200 207 242 312 201 250 196 229 295 197 300 183 214 276 192 350 169 197 255 185 400 152 178 230 173 (3) Les nuances les plus fréquentes sont B et C. Dans des conditions environnement sévére, principalement dans le cas d'exposition aux basses températures, il y a lieu d'utiliser la nuance D. (4) Dvautres aciers peuvent étre utilisés, & condition que la dureté d'entaille de [28] joules soit respectée, et que ’allongement minimal de [3] %, mesuré sur éprouvettes de longueur L = 5 D, soit garanti. (5) utilisation d'aciers spéciaux, qui ne respectent pas les limites ci-dessus, est déconseillée, sauf s'il peut étre démontré que l'épaisseur requise pour les actions sismiques ou celles du vent, est sensiblement inférieure a 'épaisseur adoptée. (6) Dans le cas des cheminées en acier, lors de la vérification des contraintes on doit prendre en compte une surépaisseur d'au moins [2] mm pour la corrosion, sauf si des dispositions particuliéres sont prises afin de minimiser la corrosion. Page 33 ENV 1998-3:1996 ANNEXE G (Informative) Pylénes électriques (1) Laprésente annexe décrit une prescription minimale pour tenir compte de l'effet des cAbles entre deux pylénes. (2) La structure doit étre analysée sous I'effet de deux ensembles concurrents d'actions sismiques. — Un ensemble de forces horizontales en tée du pyléne produit par les cAbles dans I'hypothése d'un déplacement statique de chaque pyléne par rapport aux pylénes adjacents, dans la direction la plus défavorable. Le déplacement supposé doit étre égal au déplacement maximal du sol, spécifié au paragraphe 4.2.3. de I'ENV-1-1 : 1994. Un ensemble de déplacements relatifs entre les différents pylones doit étre analysé. — Les forces d'inertie résultant de analyse dynamique. Si on ne réalise pas un modéle dynamique d'une partie représentative de toute la ligne, un groupe d’au moins trois pylones doit tre modélisé, de maniére & ce qu'une évaluation acceptable de la masse et de la raideur du cable puisse étre prise en compte pour le pyléne central. (3) Pour les pylénes courants, les charges d'inertie sont calculées en supposant que le pyléne est une poutre en console, supportée élastiquement au niveau des cables et dans la direction de ceux-ci. (4) Pour les pylénes diextrémité les charges dinertie sont calculées dans la condition la plus défavorable, qui résulte de la modélisation du pyi6ne soit par une poutre en console isolée, soit par une poutre en console supportée élastiquement en téte, dans la direction des cables. (5) Lorsqu'il est probable qu'une traction se produise a la base de certains poteaux, leurs ancrages aux fondations doivent étre capables de transmettre la traction totale évaluée dans I'hypothése d'un coefficient de comportement égal a (2). (6) D’autres points importants relatifs a action sismique sor — les angles soumis alternativement a la compression et la traction ; — les assemblages boulonnés, particuliérement les assemblages un seul boulon ; —_ les nceuds des pylénes en tubes d'acier.

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