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iostr 1980. Documents our le médscin av 44,48 FICHE MEDICO-TECHNIQUE No 34 DME 44 1c 34 Risques microbiologiques et travail dans les stations d’épuration des eaux usées N. AttMEveR (*), G. Asnoia (*), S. Scrmarr(* |, A. LePrince (*) Ont collaboré a ce travail les Docteurs J.C. CHELLE, C. GUENZI, L. HOGUET, J.C. MOURET, D. PHELIPPEAU, P. QUELIN, médecins du travail et M. J. EMERAUD, ingénieur. «Bleue comme une orange » a--on alt de la Terre, expression imagée et non uusurpée, quand on sait que eau est la substance la plus répandue & la surface du globe. Abondante certes, mais aussi précieuse car les besoins en eau de Thumanité ne cessent de crore. La protection de l'eau est done devenue une nécessité ef spécialement Je traitement des rejets dans le mileu naturel. Les impuretés qu'elle véhicule sont biologiques (microorganismes..) et chimiques (ions métaliques, nitrates, hydrocarbures et autres solvants..), sous forme Sole, liquide ou gazeuse. Le souc de la protection des travallours exposés 4'ces nuisances dans les stations d’épuration en est le corollare Les risques infectioux en rapport avec le travail en station d'épuration {traitement biologique) font l'objet de nombreuses interrogations. Si le risque théorique peut sembler inquiétent, en raison du contenu microbiologique des eaux usées et des boues, le risque réel encouru par les travailleurs des Stations épuration peut étre nuancé, comme le montre fa synthése de la biblographie, compiétée par le recuel des observations rapportées par un groupe de ‘médecins du travail. Pour essayer de mieux cermer les pathologies susceptibles d'étre ides au, travail en station d'épuration, ila pars intéressant de proposer aux médecins du travail de metre et d'expioiter en commun leurs observations. Une fiche de suivi mécical des personnels exposés (travaleurs sur stations ou entreprises intervenantes) leur est donc proposée. afin de recueilir les données de facon ‘a plus homogéne possible. D'autre part, il a semblé utile au groupe de travail ue ce recuel s'effectue sur une période d'au moins deux ans. 1, PRINCIPES DU TRAITEMENT DES EAUX USEES [47, un traitement biologique, 51, 54, 61, 63, 64, 69, 72, 78] ~ une dacantation secondaire, le traitement des boues récoltées dans les bassins de jécantation, Une station d'epuration comprend classiquement plu- sieurs unités de traitement, placées en série, qui assurent En paraliéle & ce traitement, se situe un laboratoire dlanalyses, Son réle est de controler la qualite des ~ une décantation primaire, effluents entrant dans la station et rejetés par celle-ci, ainsi que les parametres de fonctionnement du procédé. ~ un prétraitement physique de lefiuent, II serait trop fastidieux de décrire tous les types de Luses ot assistance médicales, INRS Pati techniques employées, nous nous limiterons une des- ot Eeologi Cription rapide des différentes étapes (cf. fig. 1) (INRS) institut nationaL bE RECHERGHE ET OE SECURITE 60 RUE OLIVIER-NOYER 75680 PARIS CEDEX 14 1.1. Le prétraitement physique de letfiuent Destine @ préparer letfiuent au traitement biologique ultérieur, le prétraitement comporte une succession d'opé- rations physiques ou mécaniques destinées a séparer les ‘eaux ustes des malires volumineuses, en suspension ou flottantes, quelles vehiculent. 1.44, Le dégrillage Premicr poste de traitement (situé a larrivée des eaux usées dans la station), il a pour but de retenir les déchets solides et volumineux (papiers, feuilles, objets divers...) ccharriés par Veau brute, insensibles au traitement biologi: que et nuisibles pour les installations situées en aval (pompes, conduites) LLefluent passe pour cela entre les barreaux métalliques dune giile dont le nettoyage se fait soit automatiquement (@ privilégier pour réduire les interventions humaines), soit ‘manuelloment. Les déchets ainsi recuailis, apres stoc- kage, ont des destinations variables selon leur nature mise en décharge, incinération. 1.12 La dlilacération Cette operation consiste a dilacérer les matiares solides vehiculées par les eaux. Ainsi réduites, ces matiéres continuent le circuit du traitement de eau, sans tre exalts, On supprime ainsi un des problemes inhérents au dégrilage a savoir celui du devenir des résidus de degiillage. En fait, assez rarement ulilisée en France (risque de «bouchage» des insiallaions en aval par des fibres textiles ou. végétales agglomérées) dans le cadre du traitement des eaux residuaires, cette opération siintégre plus volontiers au traitement des boues, en substilulion au degrilage. 1.13. Le dessablage Cette opération permet de séparer par sédimentation les, eaux usees des gravers, sables el autres particules minérales plus qu moins fines susceptibles d'endommager les installations en aval (ensablement des conduites, des bassins... Le dessablage ne concerne que les particules de diamétre supérieur ou egal a 200 micrométres. Les pariicules de diametre inférteur seront « récuperees » par ‘decantation ultérieure, Plusieurs procédes peuvent étre ulllisés — le dessablour couloir simple : souvent reserve aux petites installations, extraction du sable se faisant manuellement ; = le dessableur circulaire 4 extraction mécanique : le sable collecté est 6vacué par une pompe le plus souvent ; ~ le dessableur rectangulaire aéré : particuliérement indi ‘que pour les débits importants, ce procedé permet d'une pan, grace a''alrinsuflé, de séparer les paricules de sable Ges maliéres organiques, Gautre part, deliminer tes matigres flotiantes. La recuperation du sable peut se faire de diverses facons (raclage vers une fosse de collect, ‘émulseur d'air, pompe suceuse... 1.14. Le dégralssage-déshullage Huiles et graisses de densité inférieure a celle de eau flottent a sa surface. Le dégraissage-déshuilage consiste a récupérer ces produils selon le principe de lecumage par deversement pour les hulles, par raclage pour les grasses. 374 Tandis qu’a la partie inférieure du dégraisseur il y a insultiation d'air pour favoriser la remontée en surlace des hulles et grasses, la partie supérieure est une zone tanquille permettant la séparation huiles-graisses-eau A nnoter que pour les collectivités ou entreprises rejetant des eaux particuliérement riches en graisses et/ou huiles, ilest recommande, voire imposé, de traiter ces eaux avant fejet a Tégout. Ii existe pour cela des appareils, dts séparateurs de graisses, permettant de récupérer plus des trois quarts des corps gras ainsi deversés, 1.18. La neutralisation Elle consiste & ajuster le pH entre 7 el 8, & aide de reacts appropriés (acides, bases...) 1.18. L’évacuation et le traitement des sables et refus Quill s'agisse du dégrillage, du dessablage ou du déshuilage-degraissage, le traitement primaire a pour corollaire la récupération de déchets dont iI convient dlassurer elimination. Les refus de dégrillage peuvent étre envoyes en decharge, enterrés ou incinéres, Les sables recupéres peuvent éire laves avant stockage el éventuelie rouilisation (lits de séchage), 1.2. La décantation primaire Elle permet de retirer des eaux usées les matiéres décantables qu’elles contiennent encore. Dans ce cas, la separation qui s'effectue par gravite ne conceme que ies particules de Giametre supérieur 4 100 micrométres. Celles {Ge diamétre inferieur a 100 micrometres ne décantent pas, ‘mais seront entrainges vers les unités ullérieures de traitement. Les bassins de décantation sont des bassins @ ciel ‘ouvert, le plus souvent cylindraconiques. Uefiluent brat arrive par un point central. Les matiéres décantables en suspension dans l'eau vont se séparer de leffluent ot se ‘déposer au fong du bassin au elles sefont raciées par un pont radial tournant, Les eaux de surverse sont récuperées a la peripherie des bassins par une lame déversante (il existe bien d'autres types de decanteurs : lamellaires, recirculation des boues... Les matiéres décantables ainsi obtenues par separation de Teffluent constituent les boues dites « primaires », qui ‘sont récupérées et orientées vers le traitement des boues, Au terme de ce prétraitement essentiellement mécani= ‘que, les eaux usees sont dépourwes de la quasi-totalité des particules en suspension qu’elles contenaient et peuvent subir le traitement biologique. 13. Le traitement biologique Le principe du traitement biologique repose sur la degradation des composés organiques presents dans "effluent par des microorganismes (aérobies et/ou anaéro- bies). Ceux-ci, pour se developper, vont se nour de cette pollution organique dissoute. Ces microorganismes exer- cent, dautre part, un effet physique de retention de la pollution organique par leur propension a se rassembler ‘en films ou flocons. Dans le cas des bactéries aérobies, Toxygene nécessaire & leur métabolisme leur est apporté per des disposilfs daeration Les techniques de traitement biologique les plus cou- ramment employees sont décrites dans les paragraphes suivants. Taitement es relus Dessablage Déshuiage lavage des saples Boues primaves Séparatour des graisses Décanteut primaie _Bassin aeration Boves secondarres Pompage des boues en exces Boues secondaires Tatement es Doves Clariticateur Refodement ‘de "eau ropre: 375 1.3.4. Les boues activées Ce procédé est encore appele systéme & cultures libres, cares microorganismes epurateurs flottent librement dans Feffluent, Un dispositit de brassage permet un mélange homo- gene floc bactérien - eaux usées. L'apport doxygene nécessaire aux bactéries est assure par le brassage de eau, permettant la dissolution de loxygene almosphéri- que dans l'eau etv/ou par adjonction d’oxygene pur. Apres un temps de contact suffisant, event épuré est séparé des microorganismes par décantation 13.2. Le iit bactérien Dans ce cas, Fetiuent prétraité ruisselle sur des maté- fiaux inertes de grande surface servant de support aux microorganismes épurateurs, La circulation de Iai atmosphérique entre les matériaux assure une oxygénation naturelle de Vefiuent. Celle-ci peut également atre forcée Secondairement, Yoffluent subira une decantation desti née & le débarrasser des microorganismes entrainés lors, du ruissellement 1.33. Le lit immergé LLeffiuent prétraité traverse des matériaux inortes plus ou moins poreux permettant dune part de «fixer » ia bio masse épuratrice; d'autre part, 'efet fitrant de ces maté- riaux assure la séparation eaux-boues et dispense done dune décantation secondaire 1.34. Le lagunage Letluent prétraité séjourne pendant une durée allant de plusieurs semaines a plusieurs mois, dans des bassins peu profonds mais de grande surface. Lépuration biologique est assurée par des microorga- nismes se développant dans le milieu grace a Foxygene de la photosynthase (lagunage naturel); le cas échéant, par aération artifcielle lagunage aéré {insufflation d'air, turbine...) Ce procédé permet également la stabilisation des boues produites. En raison de sa simplicité d'exploitation et ce son efficacité, cette technique connait un essor important dans les pays en vole de développement et également en. Europe, pour le traitement des eaux usées des communes. rurales 135. Le digesteur Dans ce cas, lépuration biologique a lieu dans un couvrage clos (digesteur ou méthaniseur) ensemencé en microorganismes anaérobies, fixes ou non. Les gaz pro- duits par cette fermentation ‘sont principalement le me: thane et le dioxyde de carbone. Le methane constitue une source d'énergie valorisable (alimentation de la chaudiére de chauffage des boues..) 1.4. La décantation secondaire La séparation des boues formées a lieu dans un décanteur secondaire (ou clariicateur). La masse biologi que ainsi recuperée constitue les boues secondaires dont tne partie est évacuée vers le traitement des Doues, tandis, que Tautre est recyclée pour maintenit une masse biologi- due suffisante pour lépuration, 376 15. Le traitement des boues Quil s'agisse des boues primaires ou secondaires, leur traitement est un corollaire inevitable du traitement de eau el représente une charge d'exploitation importante pour la station IVa plusieurs objectits = réduire la masse organique : stabilisation par digestion aerobie ou anaérobie, pasteurisation, stabilisation chimique. = réduire le volume des boues : par épaississement, par déshydratation, ou, apres déshydralalion, par séchage thermique ou incinération. S'y associe souvent un traitement chimique des odeurs. 1.8.1. L'épalssissement Premiére étape du traitement des boues, lépaississe- ment permet de réduire leur volume en évacuant "eau interstitielle qu'elles contiennent. I peut se faire par décantation, qui consiste a laisser reposer les boues et, apres sédimentation, @ récuperer en surface l'eau intersti- tielle. On peut aussi avoir recours @ la flottation, Celle-ci permet, par opposition a la décantation, de séparer un liquide ‘d'autres pariicules, solides ou liquides, de masse volumique inférieure (fottation naturelle). Le cas écheant, la flottation peut éire provoquée en réduisant la masse volumique des particules par insuflation d'air. Ces parti- cules vont se combiner aux bulles d'air pour former un complexe « gar-panicule » moins dense que le liquide, 1.52. La stabilisation Elle permet o’éliminer 20 & 60 % de la matiére organique. Elle peut se faire ‘* par digestion anaérobie :celle-ci a lieu dans le digesteur OU les matieres organiques subissent une transformation en dioxyde de carbone et méthane avec également production d'ammoniac. Les boues ainsi digérées sont recupérées dans la partie la plus décive du digesteur, tandis que les gaz peuvent étre utlisés au conditionnement thermique des boues ; ‘¢ par digestion aérobio : apport protongé d'oxygane st ule le développement des microorganismes. jusqu’a Spuisement du milieu. Pour cela, les boues séjourent dans des bassins dits de slabilisation, « Elle consiste, par tune aération prolongée, a stimuler ou entretenir le développement des microorganismes aérobies jusqu'a depasser la période de synihese des cellules et réaliser leur propre auto-oxydation » (64) « par stabilisation chimique : elle repose sur utilisation agents chimiques. bactériostatiques. En raison de son faible codt, le réactif le plus souvent utilisé est la chaux ; ' par pasteurisation : elle a pour but d'inactiver totalement les agents pathogenes contenus dans les boues (oar exemple, en vue de lepandage des boues sur des ppatures). Pour cela, la suspension boueuse est maintenue 70°C pendant 30 min. 1.53. Le déshydratation Elle permet de diminuer le volume des boves et dlaméliorer leur manutention ‘* par fitration naturelle :\es boues sont épandues sur des its de séchage, constitues de sables et de gravllons. L'eau y subi un drainage et une évaporation. Les boues séchées Sont enlevées manueliement ou mécaniquement + par filtration mécanique : la pression applique sur les boues (5 4 15 bars, voire plus) libére la plus grande partie des eaux interstitiolles contenues dans les boues, laissant ainsi un galeau de boues (parmi les techniques utilisées filres-presses, bandes presseuses..) «= par centritugation : adapté aux boues dificiles a traiter, ‘essorage est effectué en enceinte fermée. Liintervention humaine est donc réduile, les nuisances olfactives égale- ment 1.54. Le conditionnement des boues La déshydratation nécessite le plus souvent un condi- tionnement préalable de a boue, qui consiste a «floculer » celle-ci pour augmenter arificiellement la taille des part cules. Le conditionnement peut @tre chimique (utilisation de sels mélaliques, de polyelectrolytes) ou thermique (cuis~ son des boves entre 150 et 200°C pendant 30 & 60 min), 1.55. Le séchage - Incinération Le séchage permet l'évacuation de eau intersttiele par évaporation. Sil est tolal, le produit oblenu se réduit pratiquement aux matieres seches organiques et mine: rales, réullisables, sous forme dengrais agricole par exemple. Lincinération, couplée au séchage, permet en plus, la combustion des matiéres organiques des boues. Le résidu ‘obtenu a une masse extrémement faible (cendres) et est Consiitue des seules matiéres minérales de la boue. Le procédé comporte pour cela un sécheur, étuve a température constante, et un four, ou la température atteint 760 a 870°C. 1.58. La destinée des bouss ‘Amendement des sols Cette utilisation agricole ne peut étre envisagee que pour des cullures & usage non alimentaire, tant pour homme que pour les animaux destinés a abattor. Lepandage des boues se fait sous forme liquide (épaississement préalable nacessaire) ou sous forme pulverulente. ‘Récupération d’énergie Notamment du méthane produit par la digestion des boues. Mise en décharge Destination la plus fréquente, Récupération de produits Senvisage surtout dans le cadre des eaux résiduaires industrielles : récupération de fibres (industrie du papier, u bois), des méiaux (indusirie du traitement de surface) 2. RISQUES MICROBIOLOGIQUES EN STATIONS D'EPURATION BIOLOGIQUE : REVUE DE LA LITTERA- TURE Dans cette revue bibliographique, nous avons volontai rement séparé '* les données théoriques regroupant — les analyses microbiologiques des eaux usées ot des boves arr — les modes de contamination du personnel expose ; +s les observations de cas et les études épidémiologiques (morbidité) donnant une estimation approximative du risque réel encour, Dans la literature, il a €t6 rarement possible de differencier les stations de traitement biologique des eaux résiduaires urbaines de celles des eaux résiduaires industrielles. Par ailleurs, certanes conclusions d'études cconcernent le travail au contact des eaux usées en général, sans distinction nette entre les posles d’égoutiers et de travailleurs des stations d'épuration (ceux-ci pouvant etre ‘omployés @ tous les stades du traitement des eaux, y compris les travaux d'épandage et de compostage des boues) 2:1. Un risque théorique Important 21.1. Les agents pathogénes susceptibles d'étre ‘sents dans les eaux usées et les boues (1, 2, 5.6.8, 10 12, 14, 15, 17, 26, 29, 30, 33, 35, 37, 99, 43, 44, 49, 51, 52 58, $4, 59, 63, 70, 71, 72, 73, 7, 79, BO, 82, 83, 84, 85, 88, 91, 92, 93, 100] Les eaux usées constituent non seulement un vecteur pour de nombreux microorganismes mais également un milieu de prolilération pour certains d'entre eux, dont les bacteries Dans fe tableau |, nous avons essayé d'établir un recensement aussi complet que possible des agents Pathogenes renconirés dans les eaux usées et les boues, Ces listes ne sont pas exhaustives, les agents décrts peuvent varier selon les conditions climatiques et le niveau Sthygiene. 21.2. Facteurs modulant le risque infectieux d'un agent pathogene (8, 12, 13, 36,°51, 54, 77] Face & ce catalogue impressionnant d'agents infectioux, il convient de nuancer Ie risque. Le fait de mettre en evidence un ou plusieurs agents pathogénes dans un milieu ne signifie pas forcement, pour !homme en contact avec ce milieu, un risque d'infection Ainsi, les microorganismes voient leur « caractére infec tant » modulé par un certain nombre de facteurs. Certain leur sont propres, d'autres sont lies a environnement et/ou a lhote la quantité excrétée par un inalvidu infecté, matade ou Porteur sain la latence, durée nécessaire pour qu'un agent patho- gene excrété devienne infectieux : certains agents vont rovoquer immédiatement une infection chez individu récepteur, c'est le cas des bactéries et des virus. D'autres, comme les douves, taenias... doivent passer par un note intermédiaire « la survie dans Venvironnement, hors de hole detinitit Si les bactéries ont la facullé de survivee et de se multiplier hors de leurs hétes habituels, les virus ne peuvent survivre longtemps en dehors de ceux-ci. C'est le cas également de la plupart des parasites, a l'exception de ceux develop- ant des formes de resistance (kystes de protozoaires, auls de vers) « [a faculté de se multiplier dans environnement : elle est essentiolioment Ie fait des bactéries et de quelques parasites (douves) ‘* la. dose minimale infectante ; c'est la plus petite quantité de germes nécessaites pour provoquer linfection ; les protozoaires intestinaux, mais surtout ensemble des virus font une dose infectante basse, < 100 éléments. Les bactéries sont moins contagieuses, en raison dune dose infectante plus élevée (10 éléments) [77] ; « la réponse de Ihéte : si celul-ci entre en contact avec des doses trop faibles pour étre infectantes, il ne dévelop- pera pas la maladie, mais au contraire une réponse Immunitaire protectrice contre les éventuelles agressions @ venir ; les virus sont les plus immunogénes, en second se situent les bactéries, puis enfin les parasites. A noter que liniestation n'est pas forcément synonyme de mala. die : ainsi on est-iI des portours sains, indemnes de tout sympt6me et qui jouent un role capital dans la propagation d'une infection 22. Modes de contamination du personnel 22.1. Contamination cutanéo-muqueuse (6, 8, 51, 54] Elle survient par trois voies principales ~ contact direct: souillure d'une plaie, d'une dermatose — vole transcutanée : possible pour certains germes leptospira, ankylostoma, brucella par exemple ; — vole conjonctivale plus rarement, TABLEAU | Bactérte Kiebsieliae pneumoniae Escherichia Coli Salmonella spp (dont typhi, para A el para B) ‘Shigella spp Vibrio cholerae Mycobacterium tuberculosis Bacillus anthracis ‘Actinomyces Leptospira interrogans (icterohaemorrhagiae) Legionella spp | Yersinia enterocolitica Pseudomonas aeruginosa Champignons Candida albicans Cryptococcus neoformans Aspergillus spp Trichophyton spp Epidermophyton spp Clostridium tetani Clostridium pertringens Clostridium botulinum Listeria monocytogenes Campylobacter spp Virus Influenzaevirus Enterovirus Coxsackie A et 8 Echovirus Poliovirus Virus de Vhépatite A Rotavirus Adenovirus Reovius Parvovirus (agent de Norwalk, de Denver, d'Hawai) Coronavirus Parasites Protozoaires Entamoeba histolytica Giardia Lambiia Balantidium coli Holminthes Ascaris lumbricoides Ankylosioma duodenale “Anguilluia intestinalis Toxocara canis Toxocara catis Trichians trichiura Fasciola hepatica (et autres douves) Taonia saginata Taenia sollum Hymenolepis nana Toxoplasma gondii Echinococcus spp 378 222, Contamination respiratoire (6, 7.8, 9, 10, 12, 13, 14, 34, 42, 49, 51, 54, 55, 90, 91, 94, 95, 96, 100] Parmi les germes cités dans les tableaux, plusieurs ont une pathogénicté pulmonaire possible : Klebsiella pneu- ‘moniae, Mycobacterium tuberculosis, Influenzae “vu, Myxovius, Aspergilus fumigatus, Legionella La contamination est essentieliement assurée par ~ les aérosols générés par les dispositis d'aération des boues (ou lors du pelletage des boues, de ‘eur epan- dage..); ~ les aerosols provenant de la dispersion aérienne des boues séchées (pouvant vehiculer divers microorganismes. dont les Asperailus fumigatus) Les aérosols Pour mémoire, la norme NF X 43-001 [68] définit un ‘aerosol comme tout ensemble de particules solides ou liquides en suspension dans un milieu gazeux. Les paarticules sont conventionnellement considérees comme fen suspension si leur vitesse limite de chute n’'excede pas 0.25 mis, Indispensable pour accélérer la degradation abrobie des. ‘matiéres organiques, laération des eaux usées a pour corollaire la genéralion d'aérosols, Ceux-c sont essentiel- lement produits par les bassins daération en raison de importance de t'interface eau-air et du brassage de l'eau y existant, Si l'on ne conteste pas le fait que ces aérosols de diamétre paniculaire compris entre 1 et 30 um [74] puissent Ccontenir des microorganismes infectieux, leur rO'e vecteur de ces agents pathogenes vers les voies respiratoires dépendra de nombreux facteurs = viabilité des germes dans ces aérosols (les formes non encapsulées ou non sporulées sont les plus fragiles) ; ~ caractéristiques propres de ces germes (les parasites, de par leur taille, ne peuvent étre véhiculés par de fines, gouiteleties) ; : = diamétre des gouttelettes * de diamatre < 3 ym, elles peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires ; de diametre > 3,um, elles sont captées par épithélium cil, 6vacuées vers le carrefour aéro-digestl puis dégluties. La contamina- tion dans ce cas devient donc digestive = conditions météorologiques locales : elles interviennent dans la difusion de Taérosol (lemperature ambiante, hygrométtie, vitesse, direction du vent, ensoleillement), Une élude, etfectuée auprés de la station o'epuration d'Acheres [9], a montré que laérobiocontamination est assez élevée au niveau de la source d’émission, mais diminue tres vite des que l'on s'éloigne de cette source, En loute logique, on constate que la pollution bactérienne aérienne dans la station évolue dans le méme sens que le denombrement des bactenes dans leau des bassins, Cest-&-cire au‘elie diminue du pretraitement al'aération. Le bassin d'aération a fines bulles esl le sile le moins «contaminé » tandis que le maximum de poliution bacté- enne est alteint dans la tour de repartition des boues. ‘* Le CEMAGREF (Centre national du machinisme agricole Gu génie rural des eaux et des foréts) [13] s'est également inléressé & Taerobiocontamination auprés de 4 stations bboues activées. Ii confirme ia décroissance trés rapide de aérobiocontaminaiion avec la distance et constate que Io seul gorme pathogéne identiié dans les aerosols est le Klebsiella pneumoniae. Drautre pan. l'étude de rimpaction des particules inha- ées montre que 50 % se déposent dans arbre pulmonaire et 50% dans les akéoles. Les auteurs évaluent & 10 000 le nombre de pariicules viables retenues par jour et par 379 travailleur dans les voies fespiratoires et situent ainsi « le risque infectieux expérimental & un niveau extremement boas ». La dispersion aérienne de poussiéres Elles contiennent une flore mycelienne abondante et en particulier des Aspergillus Microorganisme ubiquitaire, car capable de proiitérer, sur une grande variété de substrals (foin, grains, végaiaux en decomposition... Aspergillus fumigatus attein des concentrations élevées dans les boues déshydratées et le compost, avec un risque de dispersion aérienne massive lors des opérations telles que le pelletage, epandage. En raison de leur diamatre moyen (2.5 8 3 um). les spores peuvent étre inhalées et, pour certaines, attoindre les alvéoles, ‘Saprophyte des voies aériennes supérieures, sa patho- énicité est habituellement faible. Chez les sujets sains, i peut induire — un asthme aspergillaie (hypersensibilté de type 1) = une aspergillose broncho-pulmonaire allergique qui associe une alteinte alvéolaire el bronchique sur un terrain le plus souvent atopique = une alvéolite aspergillaie : alvéolite alergique extrinse- que, assimiée @ la maladie du poumon de fermior (associant une altteinte des alvéoles, des bronches ter rales et de Finterstitium, évoluant vers la fibrose). lest par contre hautement pathogane chez les immuno- deprimés (risque faspergilose pulmonaire invasive, de sepliceme... 41 peut également engendrer la formation d'un aspergi lome: gree aspergillaie sur une cavité pulmonaire Bebexatante (abqule de wberelone, cai ndoplas que. 223. Contamination digestive (6, 51, 54] Elie est essentiellement manuportée, directement (mains sales portées la bouche) ou indirectement (aliments, Cigarettes...) ; plus rarement, il s‘agira d'une chute acciden telle dans eau Elle peut étre réalisée par la déglulition des agents pathogénes initialement inhalés et secondairement eve ‘cues par le film muco-ciliare vers le carrefour a6r0-digesti 23. Quien est-ll du risque réel ? Le risque rée! encoury par le personne! des stations Gépuration est appréhendé par les observations de pathologies et ne peut étre évalué que par les enquétes 6pidémiologiques. Nous avons regroupé les principales données par type de morbidité 23.1 Morbidité digestive |4, 9, 15, 16, 18, 19, 20, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 32, 48, 50, 61, 74, 77, 86, 89, 93} (On noterait une fréquence accrue de troubles gastro- intestinaux mineurs a type de diatthées pendant la premiere année d’exposition chez les salaries nouvelle Ment embauchés par rappon a ceux plus anciennement exposes et par rapport aux sujets temoins (enqueéte menée dans trois villes des Elals-Unis : Chicago, Cincinnati et Memphis [16], auprés de 250 employes de stations d'épuration et de 250 témoins non exposes). Ces symp- tomes apparaitraient cans les premiers mois suivant Vembauche et se stabiliseraient rapidement. De la mame fagon, des épisodes diarrhéiques plurian nuels sont rappontés par les ouvriers de stations de traitement des eaux usées, mais non influences par leur date d'embauche (9} SRIDHAR [93], en 1987, a mené une étude au Nigéria auprés de 29 travailleurs exposes aux eaux usées et de 19 travailleurs témoins (station de traitement des eaux pota- bles). Seuls ont été inclus les salariés ayant une ancien- eté d'au moins trois ans : 60% des sujets exposés se plaignent de diarthées contre seulement 10 % des témoins, La plupart des viroses entériques se manitestant par des ‘symptomes peu spécitiques qui peuvent passer inapercus, plusieurs études se sont intéressées aux marqueurs ‘sérologiques de ces infections. Force est de constater qu'll n'y a pas unanimité quant aux résultats et leur interpreta tion Dans Venquéte des trois villes des Etats-Unis [16], le choix des virus s'est fait sur des critéres disolement de ‘ces microorganismes chez les personnels exposes (prélé vements de gorge, de selles) et dans les eaux usées. Ont 616 ainsi retenus Ges virus entériques (échovius, poliovirus et coxsackies), mais aussi non entériques (adénovirus, réovirus..). Les auteurs concluent, au vu du suivi des anticorps, que le travail au contact des eaux usées ne Cconstitue pas un facteur de risque accru de survenue de viroses. Ges résultats different de ceux de SEKLA [86]. Celui-c) retrouvait des sérologies virales plus souvent posites dans les groupes dis «en contact », surtout en cas exposition importante et répétée aux aerosols. Concernant Ihépatite A (HVA): si, pour certains (en- quéte des trois vlles), la prevalence des anticorps aug- mente avec l'age et est sans relation apparente avec exposition aux eaux usées, il faut noter que 80% des €goutiers.de Copenhague ont des anticorps anti HVA contre 48% des sujets contrdles (employes de bureau) [e91 ‘Au total, si les marqueurs immunologiques s‘avérent souvent plus élevés chez les personnels travaillant au contact des eaux ustes, la différence par rapport aux populations non exposées nest que trés rarement signli- calive. Le taux d’infestation intestinale parasitaire serait, selon certaines études, significativement plus élevé parmi les sujets exposes. C'est le cas de lenquéte de Hambourg [48], de celle d'ibadan [93] et de celle de Rennes [31, 32) Dans cette enquéte, 16,5 % des égoutiers contre 25 % du {groupe témoin (personnel de cuisine) sont porteurs de Giardia lamba Cette tendance n'est pas confirmée par d'autres au- tours ~ ANDERS [3] ne décrit pas de risque parasitaire aco cchez les égoutiers par rapport a la population berlinoise, — CLARK [16], en 1980, dans 'enquéte des trois villes des Etats-Unis, trouve 11,6% d'examens parasitologiques des sselles posits chez les personnels non exposés, contre 0% chez les 48 exposés, = enfin CLARK [19], en 1984, compare le taux d'infestation intestinale parasitaire des égoutiers et des personnels de voirie. Les résultats plaident en faveur dun risque para- sitar accru chez les balayeurs : 14% de ces demiers ont aU moins un examen parasilologique des selies positf contre 5 % des égoutiers (les elles ont été recueilies tous les trois mois sur une période d'un an). Face a ces divergences, une approche séralogique permettrait certainement de mieux évaluer le risque d'infec- tions parasitaires dans ces populations. 23.2, Morbidité resplratotre (9, 11, 21, 23, 24, 26, 41, 46, 49, 67, 74, 77, 86] On a constalé des pneumopathies & répétition chez certains travailleurs des stations d'épuration ou de ‘compostage des boues par inhalation de virus aéroportes de type entérovirus (coxsackies, échovirus..) de nombreux sérolypes différents. Un episode inlectieux ne protege pas une contamination ultérieure [41], Par contre, en matiére de morbidité ressentie, selon etude de BROCHARD et coll. [9] les sujets exposés aux eaux usées ne rapportent pas plus iréquemment de symptémes (rhinile, sinusite, bronchite) que les non- expo86s, Les conckisions resient Wes vaabies, selon les tudes, Lenquéte roumaine [46], etude de 972 sérologies virales realisées auprés de 243 personnes entre 1977 et 1978, a retrouvé des taux d'anticorps anti-adénovirus et anti- Sarainfluenzae virus type | plus élevés chez les travailleurs aU contact des eaux usées, Cette diffgrence est encore plus significative chez les personnes hautement exposées ‘aux aérosols. Parmi celles-ci, quatre ont présenté au cours des deux annges une infection a adenovirus (prouvée par des arguments cliniques et une seroconversion). Pour les autres virus (influenzae virus, coronavirus, herpesvirus...) les résultats observés ne piaident pas en faveur dune Contamination virale plus marquée pour ces personnels, Peu d'études se sont interessées @ la fonction respira- toire de ces travailleurs, BROCHARD et coll. [9] ne concluent & aucune diflérence significative entre les ‘exposés et les non exposés (hormis une baisse ponctuelle des valeurs fonctionnelles en 1985, non retrouvée en 1986). Ce résultat est nuance par les auteurs eux-mémes, du fait de dificultés méthodologiques (faible participation, nom- breux perdus de vue... SEKLA et coll [86], malgré des valeurs de capacité vitale inférieures & celles atlendues chez les exposés (non fumeurs), ne peuvent en affirmer Iétiologie professionnelle, en raison du faible effect de l'echantilon ‘Aucune des études réalisées ne conclut un risque accru de légionnellose lors du travail au contact des eaux usées et boues [16, 21, 87) Le leptospirose peut également étre a Vorigine d'une atteinte respiratoire (cf. § 2.3.4) En matiére de pathologie aspergillaie, CLARK et coll. [21] se sont intéressés plus particulierement aux risques Sanitaires inhérents au compostage, la chaleur produite par celui-ci (environ 55 ®C) étant idéale pour la proliferation de ce champignon. lis ont suivi pour cela, sur deux ans, cent salariés d'une station d'épuration. Comme attendu, les prélevements de ‘nez et de gorge montrent une colonisation beaucoup plus fréquente et importante des voies aériennes superieures par de I Aspergilus fumigatus chez les travailleurs charges du. compostage. Ceux-ci rapportent par ailleurs plus souvent des symptémes & type diittation oculaire ou rasale et dinfection cutanée, confimmées par examen Glinique (conjonctivites, rhinites, aboes cutanés, anthrax, furoncles) Paradoxalement, leur fonction respiratoire est meilleure le vendredi soir que le lundi matin. ‘Aucun des 389 prélévements sérologiques réalisés ne met en evidence de précipitines anti-Aspergillus, toutes categories de travailleurs confondues, Si au wi de cette étude, Ie risque aspergillaire semble plus théorique que rée! dans les slalions ’épuration, Fetenons tout de mame que les enquéles épidémiciogr- ques font un peu défaut dans ce domaine et quill convient par prudence de ne pas exposer aux boues déshydratées, eV/ou au compost, en raison de leur concentration élevée fen Aspergillus fumigatus — les sujets immunodéprimés (aspergillose particulére- ment severe chez ces sujets) ~ les sujels sensibilisés a Aspergillus fumigatus (études Statistiques faites Londres et Cleveland | 25% des asthmes sont d'origine aspergilaite) et de fagon plus large des asthmatiques en raison du caractére iritant des Doussires et du risque de colonisation des secrétions bronchiques visqueuses de ces patients par de lAsper- gillus fumigatus (développement possible d'une aspergil lose broncho-pumonaire allergique) Plus anecdotiques sont les observations d'asthme do & Psychoda alternata [38], mouche vivant au contact des boues 23.8. Morbidité cutanée [9, 15, 51, 54, 66, 67] Il a été rapponé des dermites diritation a la suite de contact cutané avec les eaux usées et poussieres de boues et des eczomas allergiques dus 4 des produits chimiques, Dans étude menée par BROCHARD, les travailleurs des stations de traitement des eaux usées signalent plus réquemment que les sujets non exposes des « éruptions infectieuses » (seion la formulation du questionnaire. 23.4, Leptospirose (15, 18, 23, 24, 26, 76, 89, 99] En ce qui conceme ta leptospirose, Ia contamination humaine 56 produit le plus souvent par contact entre une effraction cutanée et des urines de rai infectées. Plus rarement, a transmission peut étre directe par morsure de rongeurs porteurs. Les leptospires pénetrent ’autant mieux la peau qu'elle est lésée ou ramollie par une immersion prolongée. Pour mémoire, la leptospirose présente des formes ictériques et anicteriques, s’accompagnant parfois dune atieinte respiratoire (loyer pneumonique, hémoptysie..., d'un syndrome hemorragique, d'une meningite lympho- oylaire partois isolée. Le diagnostic de certitude s'etfectue sur les hémocultures, les cultures du liquide céphalorachi- dien et, plus tardivement, le sérodiagnostic de Martin et Pott. La prevention assacie la lulte contre les rongeurs, le port de vélements protecteurs et la vaccination du person: nel. La leptospirose est reconnue comme maladie protes- sionnelle indemnisable (tableau no 19 A du régime général et no-5 A du régime agricole), Les detergents souvent présents dans les eaux usées detruisent rapidement ies leptospires. Des études récentes [16, 89, 99] tendent a minimiser la probabilité de survenue dune telle pathologie chez les travailleurs de stations d'épuration. Des statistiques etfec tuées @ Londres (London Leptospira Reference Unit, pour la période 1978-1983, montrent que seulement 2% des cas de leptospiroses diagnostiquées et confimées concernent des sujets travaillant au contact des eaux usées, alors que ce pourcentage pour la période 1983-1948 etait de 8% Cette nette décroissance s’explique par la mise en ceuvre de mesures de prevention (cf, supra) Linsttut londonien revele par ailleurs que lépidemioiogie de la leptospirose 2 changé: actuelloment, les professionnels. les plus exposes sont les travailleurs agricoles (en 1983, 60% des leptospiroses confirmées concernaient des agriculleurs effectuant réguliérement la traite des vaches), L'agent responsable est le Leptospira hebdomadis (harajo) dont Thole est le bétail, Le tableau clinique associe fev, ‘céphalées, tres. souvent confusion mentale, et peut se compliquer d'une méningite Iymphocytair, 381 235. Syndrome des égoutlers [7, 13, 15, 23, 49, 56. 57. 60, 61, 81] Une place a part est a faire au «syndrome des égoutiers », décrit depuis 1976 par des auteurs suédois (LUNDHOLM et RYLANDER (56, 57]) chez des ouvriers de stations d'epuration et dusines de composiage Ce syndrome associe frissons, malaise général, flevre et ‘roubles gastro-intestinaux avec diarhees. Ila é& egalement souvent rapporté une conjonciivite. Ces symp- témes sont installation brutale, mais disparaissent on 24 heures environ. lis s’observent plus frequemment cher le personnel récemment recrute ou reprenant son activite apres une interruption, Cette pathologie serait lige aux endotoxines aéroportées libérées lors de Ia lyse de bactéries Gram négatif (Escher chia coli, Salmonelies...). Ces endotoxines auraient un effet, stimulant de la prolfération des lymphocytes B et active raient Ie complément par la voie alleme (MATTSBY et RYLANDER [60}) Les études retrouvent en général une élévation de la C reactive protein (CAP), de certaines immunoglobulines - IgG de facon constante, parfois des IgA - une augmenta- tion de I'élimination urinaire des produits de degradation, de a fibrine (PDF) et la présence d'anticorps anti- endotoxines d'Escherichia coll 24, Conclusion Si le risque théorique peut sembler inquiétant (en se basant sur le contenu micrabiologique des eaux usées et oues), le risque réel encouru par les trevaillours des stations dépuration peut étre nuancé au wu des observa: tions et études de la littérature, méme s'il convient de rester prudent face a un risque lié aux aérosols dificile & évaluer. Diautres indicateurs de santé permettent d'appuyer cet avis : labsentéisme de ces travailleurs n'est pas plus élevé que celu) d'autres salaries ; enfin il n’a pas eté decnt de Pathologie notable dans léntourage proche de ces em- Ployés. 3. OBSERVATIONS RECUEILLIES AUPRES DE’ MEDE- CINS DU TRAVAIL SURVEILLANT DES PERSONNELS DE STATIONS D'EPURATION Les données recusillies recouvrent 42 stations depura tion des eaux que Hon peut répartir ainsi 31 stations 'epuration des eaux residuaires urbaines 5 stations d’épuration des eaux résiduaires industrielles (Industrie chimique) ~ 6 stations mixtes (eaux urbaines et industrielles) Le nombre exact de salaries concemés est difficile & préciser du fait des difficultés identifier les personnels ayant élé mutés et le manque de précisions des observa- tions remises. Le nombre depasse 700 salariés. La taille des stations est irés variable, fect pouvant s’etendre de 1.8 40 salarés, ‘absentéisme de ces personnels ne semble pas notable, au vu de certaines réponses (aucune étude statistique). Pour 140 personnes, dant les dossiers ont 61@ revus par un des médecins du groupe, aucune pathologie 1a 618 dacelée en relation avec la prise de poste. Pius particuliérement, les pathologies suivantes ont &é rapportées, 3.1. Pathologie digestive = Troubies gastro-intestinaux (nausées et diarrhées) au poste de dégrilage. — « Petits troubles digestis », & la mise au travail dans de petiles stations, non relrouves lors des visites ulterieures, ~ Fiévre typholde chez un ingénieur (eaux industrielles) en Irak. — Troubles digestifs divers chez le personnel chargé du transport en décharge des boues traitées (coprocullures normales). 3.2 Pathologie ORL et respiratoire ~ Un cas dlaspergillose pulmonaire, sans autre précision, = Un cas de thinite chronique d'étiologie inconnue, sur- venu aprés l'embauche chez un chef de station (emploi aniérieur dans une station avec incinération des ordures ‘sans aucune pathologie), = Une sinusite chronique persistante malgré intervention ‘sur déviation de la cloison nasale = Un phlegmon amygdalien lors de la deuxiéme année de travai. 3.3, Pathologle cutanée et oculaire = Surinfection chronique & Candida albicans d'un eczema ‘au ciment (localisation main et bras), ~ Fréquence accrue de surinfection de petites plaies du bout des doiais. = Apres pigire diaraignée sur un doigt de la main, survenue d une lymphangite avec adenopathie axilaire (les, pigires dinsecles semblent un accident relativement frequent dans les stations) = Dermatoses irtitatives, localisées aux mains (contact, avec la chaux) ~ Eczema des membres sans aucune autre précision. ~ Mycose du thorax récidivante. ~ Unicaire aux graminées, = Conjonctivites chez le personnel travaillant a Vincinéra- tion des boues, lors d'un dysfonctionnement d'un four. Conjonetivites aigués (2 cas) liées a des émanations ates. 3.4, Pathologie infectieuse général En dehors de laspergillose pulmonaire ot de la fiévre typhoide déja citées, ont été rapporiés 21 cas de syn- diomes pseudo-grippaux, qui se sont déclarés en une dizaine de jours sur la m&me station, au mois d'aodt 1969, dont ltiologie était vraisemblablement virale. Sept ou hutt personnes ont di s'aréter de travailer du lait de frissons et dune fiévre intenses. Les examens compiémentaires pratiqués chez certains sont resiés négalifs, & l'exception dlun cas délevalion des transaminases & deux fois la normale. Par ailleurs, deux cas_de leptospirose, dont un type: Panama et un indeterminé ont été mentionnés. ‘Au total. les pathologies repportées, aprés examen reirospectii_ des “dossiers, ne permelent pas de faire emerger_un_ probleme iniectieux particulier, méme sil semble que les troubles digestils mineurs et les surintec- tions cutanées soient assez souvent signalés. Cependant, ces pathologies iré5 aspéciliques peuvent avoir été sous estimées, car non rapporiées au meédecin cu travail et nagligées par le salané, 4, PREVENTION [6, 12,27, 28, 40, 45, 47, 51, 54, 58, 61 62, 64, 65, 69, 75, 78, 98] Nous nous sommes intéressés plus particuliérement au\x) risque(s) infectieux encouru(s) par ie personnel exploitation ou dentrotien des stations depuration, 382 Sil apparait comme le risque majeur en raison de ta ‘multiplicté des mictoorganismes rencontrés dans les eaux residuares el les boues, daulves risques existent auil convient evidemment de ne pas négiiger et que nous allons bridvement passer en revue Les risques de chutes ou de glissades Chutes et glissades surviennent lors de la circulation du personnel surle site de la station, elles comptent parmi les accidents les plus frequents, La survenue des chutes est en général secondaire & un defaut d'équipements. Ceux-ci devront étre penses dos la Conception de la staion, ée systématiques et rion pas optionnels (mise en place de balustrades ede garde-fous autour des bassins, échelles de plus de 3 metres pourues de crinoines, bouges et perches judicieusement placées fen ‘bordure ‘des bassins, disposi d'arét durgence mécanique type « coup de poing » des bassins d'aeration, féclairage adapie de toutes ies zones dactvté et des voies de circulation... Les glissades seront prévenues en évitant toute stagna- tion d'eaux et de boues sur les sols (netloyage régulier des abords da bassins, drainage des eaux de lavage et de pluic..., par Installation de sols anti-dérapants sur les zones fréquemment humides, par le port de chaussures anli-dérapantes, Les risques mécaniques Quill s‘agisse de coupure, de contusion, ces risques sont esseniiellement dus aux organes en mouvement tels ue : dégrilleur, vis de relevage, bandes transporteuses, Pompes... Ils s‘observent dautant plus volontiers qu’ S‘agit dinstallations exemptes de dispositifs de protection, fonctionnant de fagon intermittente. Toute blessure nécessitera des soins immédiats en raison du caraclére septique de leav. |i conviendra de porter des gants aussi souvent que possible. La prevention technique sera également primordiale protection par carter des organes mobiles, protection par file du dégrileur... ne faut intervenir, lors des opéralions Gentretien, que sur des machines a''arrét, sans possibilité de remise en marche accidentelle, Les risques d'incendle et d'explosion Incendie Le risque est extrémement faible dans les petites stations, Cependant une défaillance des disposilifs de protection élecirique est toujours possible, de mame qu'une inflammation des refus de degrillage ou de déshui- lage. Dans les stations plus importantes, outte Jes causes: d'incendie sus-mentionnées, le risque existe surtout au niveau des chaudieres, des moteurs a gaz de fermentation, des installations de traitement thermique des boues ov du stockage de produits inflammables, Explosion Les gaz potentielloment explosits proviennent principa- lement de la fermentation anaérobie des matiéres organi ques, que colle-ci ail liew dans le digesteur de boues (lermentalion dirigée et intentionnelle) ou dans des canali- sations mal curées {fermentation accidentelle). Le methane ainsi produit devient inflammable et explosit, lorsqu'll est mélange a Yair dans certaines proportions. Par ailours, les caux peuvent véhiouler exceptionnelio- ment (jet interdit) des’ solvants organiques ou de Tes- sence aux vapeurs explosives. Pour prévenir ce risque, il faut veiller essentiellement & ce que la concentration das gaz dans un espace confiné ne depasse pas le point d'explosion (ventilation naturelle ou forcée, contréle d'atmosphere par explosimetre...) Les risques pathologiques et toxicologiques Ces risques sont ceux des produits utilises pour le traitement des eaux et boues et des produits génerés par ces traitements, Produits corrosits lis sont ulilisés essentiellement dans le cadre du traitement physico-chimique des boues (lait de chaux, chlore... Ils présentent en commun un risque de brolures cutanées, ocularres, des voles aérodigestives supérieures. Le chlore présente un risque suppiémentaire, en cas inhalation aigué et importante, de survenue possible d'un ‘cedéme pulmonaire iésionne! evou d'une hyperréactivité bronchique parsistante apres inhalation aigu® Produits toxiques Le risque intoxication est essentiellement lis aux gaz de fermentation, sans meconnaitre pourtant le risque toujours possible de contamination accidentelle des eaux par d'autres toxiques. Les gaz les plus dangereux ainsi produits sont ~ le dioxyde de carbone (CO2), ~ Voxyde de carbone (CO). = le sullure dhydrogéne (HeS) : proportionnellement le plus important mais aussi le. plus dangereux car rapide- ment morte! (& une concentration de 800 & 1000 ppm) : la VLE est de 10 ppm et la VME de 5 ppm, = le trihydrure diarsenic (AsHg) : exceptionneliement ob- sere. Ces gaz de fermentation sont essentiellement ganérés, ‘au niveau des postes de relevage, dans les digesteurs. Bruit et odeurs Risques annexes par rapport 4 ceux précédemment cités, bruit et odeurs n’en constituent pas moins des Nuisances pour le personnel travail dans les locaux contenant les surpresseurs, les pompes, travail heureuse- ‘ment le plus souvent épisodique ; travail en station dTépuration fermée) et aussi pour le voisinage. Enfin, une station d'epuration, comme tout autre établis- sement industriel, présente des risques generaux (iss a la ‘manutention, électriques...) pour lesquels le personne! devra dire informé et forme, Revenons a présent au risque biologique On sait que celui-ci est lié aux agents pathogénes susceplibles d'éire véhicules par les eaux résiduaires et dont ia nature dépend des conditions climatiques et du niveau a’hygiéne atteint par fa population. Les microorga- ismes impliqués dans le traitement biologique, quant & eux, appartiennant a la classe 1 (mictoorganismes qui ‘ont jamais &té décrits comme agent causal de maladies ‘chez "homme et qui ne constituent pas une menace pour environnement) de la classification de la Fédération européenne des bictechnologies. Le risque d'une contamination digestive (essentielle- ment manuportée) et cutanéo-muqueuse existe toul au long de la chaine de traitement de Teau, 383 Le risque d'une contamination respiratoire, par inhalation de microarganismes aéroporiés, existe surtout aux abords des systemes générateurs diaerosols, bassins d'aération des eaux usées, bassins de stabilisation aérobie des boues, lts bacterions, ~ pelletage des boues. Le stockage des boues déshydratées, en favorisant le développement d'une fiore mycélienne et dinsectes, conslitue aussi un risque de contamination respiratoire Enfin, fa famille n'est pas a V'abri d'une contamination par les vétements de travail Nous envisagerons successivement la prévention de ce risque a trois niveaux : la prevention integrée, la prévention lechnique collective et individuelle, la prévention médicale, 44. La prévention intégrée Conception partculiérement positive et satistaisante de la prévention, il s'agit, dans ce cas, de supprimer le risque sa source. On privlégiera ainsi les techniques non génératrices daérosols, on supprimera la manipulation des produits & risque, notamment les refus de dégrilage Si le médecin du travail peut difficilement intervenie au niveau des proc&dés de traitement, sa contribution est fondamentale quant a la conception des vestiaires, sani- talres, lieux de détente... (ct. § 42). 42. La prévention technique collective et individuelle La_prévention technique, qu'elle soit individuelle ou collective, doit mettre le travailleur 4 labri de toute contamination mais doit aussi éviter toute dissémination ‘extérieure du risque infectieux. 421. La prévention collective Le personne! doit tre informé des consignes de sécurité et d'hygiéne. Celles-ci peuvent étre afichées dans les endroits dits sensibles tels que vestiaires, sanitaires, Pour éviter toute contamination des vétements de ville par la tenue de travail, ceux-ci sont ranges dans des vestiaires séparés. Les vétements de travail ne doivent pas. quitter le sit. Pour une bonne hygiéne corporelle, toute station doit disposer de WC, d'un lavabo (idéalement dispensant de eau chaude et de eau froide, commands au pied) muni dun savon bactericide, dune’ brosse & ongles, et d'un moyen de séchage des mains (air chaud, servieties de papier), Pour les stations de grande taille (> 2000 équivalent-nabitant (")), la douche tempérée, toujours. Fecommandée, est impérative, permettant notamment une decontamination immédiate en cas de souillure acciden- tele Toute blessure méme minime (morsure, coupute) devra tre immédiatement desinfectée et protegée. Une armoire ‘ pharmacie est donc indispensable, si une infirmerie n'est as présente sur le si Murs et sols de ces équipements sanitaires doivent étre lavés réguliérement. Il en est de meme pour les locaux du laboratoire, (0) La tale dune staion stoxprime en genéal en equualetchabiant cela Corespond au youre eaux usees que la sfalon est capable Je Water quotciennement: volume coax usees reetoashabarour epuition descents Enfin, des mesures plus générales de désinfection sont nécessaires : deralisation et desinsectisation réguliéres de toutes les installations, y compris les vestiaires. 422. La protection individuelle (93) La tonue de travail doit @tre fournie et entretenue par Vemployeur. Le vblement de travail le mieux adapté parait aire le cité avec cagoule atienante @ ia veste, porte au-dessus du bleu. Outre son étancheité, il est dun neltoyage facile. On préconise, en cas diintervention au-dessus des bassins, le port de veste a volume de flottabiité incorporé, En toute circonstance, le port de bottes a semelle aniidérapante simpose. De la méme facon, le travaillour doit disposer, pour certaines taches, de moyens de protection adaptes = gants Imperméables et lunettes, lors de tout contact avec los offivents, les boues et tout matériel contaminé par eau usée (nettoyage, réparation des pompes... evacuation des relus de dégrilage..), = lunettes et appareils de protection respiratoire anti- ‘aerosols de Iype jetable (ex. intervention au sommet d'un, lit bactérien). En cas diintervention en atmosphere conti- née, il faut impérativement utliser des appareils respira- toires autonomes isolants, = le personnel du laboratoire devra disposer de propi- peltes ou de pipettes munies de poire. Les mesures d'hygiéne simples mais indispensabies doivent étre reguliérement rappelées au personnel par le biais diaffiches, mais aussi lors de chaque visite médicale, (On préconisera ainsi de se laver les mains aussi souvent que nécessaite (c'est-a-dire aprés chaque contact avec eau usée, avant de manger, de fumer, aprés le travail), de se doucher aprés la journée de travail. La consommation aliments, de boissons se fera exclusivement dans les lioux réservés A cet effet (vestiaires, lieux de détente, restaurant... Ne pas fumer sur le lieu de travail est également indispensable. 423. Prévention médicale [75] En tant que conseiller, le médecin du travail doit tre Impliqué dans Télaboralion et la mise en place des mesures de prevention collective et individuelle. La sensibilisation des salariés aux mesures dhygiéne et de protection se fera jors des visites mésicales et sera relayee sur le terrain par les autres acteurs de la prevention el par des campagnes daffichage. Cette action se complé- tera d'une mission dinformation du personnel quant aux risques encourus et aux symptmes susceptibles d'etre ratlachés @ exposition protessionnelle, ‘Au cours de l'examen d'embauchage, le médecin du travail recherchera toute pathologie ou anomalie suscept- ble de favoriser l'appariion d'une infection, au besoin & aide d’examens complémentaires. (numeration formule Sanguine, radiographie pulmonaire, intradermoréaction... Quatre vaccinations, bien que non obligatoires paraissent nécessaires : tétanos, pollomyelite, tuberculose et typnoi- de. Celle contre la leptospirose, etlicace et bien tolerée, est recommandée. Lors des visites ulténeures (systématique, de reprise ov spontanée), fexamen clinique et 'interragatcire recherche- ront tout élément en faveur d'un épisode infectieux passé (ou actuel. AU moindre doute, on siaidera d'examens ‘complémentaires specifiques (coproculture, sérodiagnos- tic... Par un interrogatoire et un examen clinique minutioux, par la notiication de toute absence pour raison médicale, par analyse des conditions de survenue de tout accident du travail, iI est possible de mieux appréhender la pathologie induite ou susceptible d'étre induite par le travail ei d’en titer des consequences pour améliorer la prévention CONCLUSION Cette revue de la litfeature ot ces observations incitent ainsi a developper de nowelles études, qui pourraient essayer de préciser le risque réel microbiologique chez les travalleurs des stations d’épuratian (notamment du fat des aérosols). Dans cette optique, nous proposons aux médecins du travail surveiiant les personnels de stations ¢puration de participer a cette enguete en remolissant une fiche de suivi médical «type (présentée en annexe) pour chaque Salarié, a chaque visite, sur une période dau moins deux ans. Geci devrait permetire, en essayant de contraliser les informations, didentiier et de cerner les pathologies de fagon plus piecise. Vous trouverez les modaltés pratiques de remplissage et de collecte dans rannexe Alin de parfaire la prévention dans ce secteur, nous soulignons T'interat du recueil des observations relatives aux effets adverses pour homme et environnement, dans, le cadre de la vigilance appliquée aux risques profession: nels. Remerciements Les auteurs remercient M. A. MALFAIT (ingénieur BTA- DEGREMONT) et M. J.C. MAHIEU {ingéniour, service Risques chimiques et protection individuelle, INAS Paris) qui cet article a été soumis, pour I'avs et les conseils duis ont bien voulu donner. BIBLIOGRAPHIE [1] AHMED RE, GEYENICH HH, MULLER HE — The disper Sion of baciéra due 1o the spray imgation of wastewater. 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Les médecins du aval surveliant les personnels de stations c'épuration deaux usées ont inutés & la rempli, sur une période dau moins daux ans (deux vistas systematques ‘y minimum, mais Dowanl sétendre sur d'auttos visites), Une iche dott etre remplie ors de chaque viste. Des exemolaires supplémeniaires de la fiche pourront aire obtenus sur demande a NINRS Paris (cl adresse ou telephone ci-dessous, Les fiches remplies seront a renvoyer Docteyr Genevieve ABADIA INRS - Service Etudes et assistance médicales 20, rue Olivier-Noyer 178680 PARIS CEDEX 14 Pour tout renseignement compiémentaire ou pour oute demande uleriaure de tiches de suv medical, vous pourreztéléphoner au numéro suivant = 40 44 91 08, ‘Ay terme de ces deux ans, 'znalyse des fches regues fava objet d'une publication de synthése dans les Documents pour le Medecin dy Travail Au wu des résultats obtenus, Topportunité d’studes compiémentares pourrall ve envisage 387 Stations d'épuration des eaux usées Fiche de suivi médical Date lle déja été établie 1981 0 19920 Une fiche & Visite systématique Visite de reprise Q Autre Nom et adresse du médecin du travail Identification du salarié: Année de naissance Sexe FOoHa Type de station / Poste Absentéisme depuis la visite systématique Industrielle Urbaine Mixte a. Entreprise intervenante sur tout type de station 2. Pathologie Poste occupé : . . : Travail en permanence Travail occasionnel Ancienneté on stations : Date d'affectation au poste Antécédents personnels avant travail en | Pathologles relatées au cours de l'année station écoulée ‘Atopie QvINona | Digestive = Ovi Non Infections & répétition OviQNond | si oui, préciser 7 si oui, préciser : ORL: Ovid Nona si oui, préciser : Respiratoire : Quid Nona Tabagisme si oui, préciser = Fumeur Q Paquets-année (1): Non fumeur Ancien fuméur Cutanée : si oui, préciser Oculaire Vaccinations & jour si oui, préciser Tétanos QuiQNonQ Polio (Qui Non a Typhoides OuiQNonQ Tuberculose OufNono. Autres : préciser : . Données de I'examen clinique : Commentaires REMARQUES + Un numéro dideniication doit éve attrbué @ chaque salarié par le médecin du avail, ceci afin de respecter le secret médical. Ce numéro sera bien sir conservé par le salarié d'une fiche & l'autre. Le médecin du travail s‘attachera dans la mesure du possible & préciser absentélsme, bon indicatour de santé, de méme que la couverture vaccinale, (1) Nombre de paquets-année = nombre de paquot{s) fumé(s) par jour multiplié par le nombre d'années de tabagisme (ex, sujet fumant 10 cigarettes par jour depuis 20 ans = 10 paquets-année) Te & pan des Documents pour le médecin du travail, 99 44 42 imestre 1990.44 TC 34 ‘Oyecteur de la publication | 0. MOYEN SSN 0809-8517 = ISHN 2-7389-0042.9 JOUVE Paris

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