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Pages d'histoire
Apercu des travaux
de Houdry
sur le craquage catalytique
par André Etienne
(Professeur au Conservatoire National
des Arts et Métiers)
M. Eugéne Houety.
UU est tes agréable de remercier
M, Jean. Bureau, Directaur Monorate ces
Rechorches minérales do. la. Compagnie
Saint-Gobain, avoir oédé 8 mon amicale
pression pour présentor quelques souvent
Bersonnels sur les travoux concernant. le
craquage catalyique effectués sous. Ia
iraction de Eugene Houdry dans sa station
Seteais de Beauchama
‘Alin de bien situer importance des événe-
ments dant fut tomoin WM. Bureau lore se
son stage d'ingénieur detaché de la Compa
nie. Saint-Gobain, quill me. soit permis,
Se rovacer bribyement I'istoire du “deve.
Toppement du eraquage catalytique depres
les renseignements donnés dans deux conté-
Fences. prononcées en 1956. devant. les
membres de TAssocistion des Technicions
du Pétole, par M.A. Joseph, Directeur
général de la Compagnie “frangsise des
Procédés Houdry, et pat E. Houdey. (ui
meme.
Tp voudrais tout c'abord mette accent
sur le far que Houdry, ancion éléve do
Ecole primal supérigure Turgot et ingé
riaur de'T Ecole Nationale des Arts et Metre
de Chilons-sur-Mame. n'était pas. un chi
miste mais un ingénieur-mécanicien. Son
activité premiére, dans Tusine de son pera
Gtait calle dun. fabricant d accoteoi
automobiles (ressorts, amonssaurs, otc.)
fe il-ne pensa 2 transformer dabord Tes
Tignites puis. les produits patvoliers. par 1a
chaleur. que pour utliser les fours qui
sorvaient 8 recuire les pices. métalliques
‘rempees.
Connaissant importance des travaux do
Paul Sabatier et de ses claves sur la catalyse
des. réactions. chimiques, il commenca.&
Sintéresser & Beauchama, de 1822 8 1830,
3 Thysragénolyee catalytique (au moyen
‘du gaz d'éciarage et en présence de vapeur
d'eau) des ignites. et des goudrons de
Byralyse de ceux-ci, cp qUl foUmissal
{des essences de qualité moyenne,
Le craquaae catalytique des produits lourds
des. pewoles (gas-olls, distillate, fuels) fut
Tp suite des vavaux précédon’s, & partir
de 1827. Apres de nombreux essais do
Chauffage de ces produits an pidsence de
Catalysoure métaligues.(nickal, cobalt, fer,
ftc..), déposés sur kaolin ou toro & fo
{qui Bavérorent 1/08 acts mais Wop sensibles
Sux impuretés, Houdry ‘constata que. les
Supports seUls, sans métaux, étaient préte=
Cette observation fut le début du dévelop.
Pement cu craquage catalytique dont, les
Premiers essais furent effectués, on 1928,
vec un eatalysour naturel, lo. torte dé
San Diego (SiO, 74%, ‘AlOs 13%).
fournio et activée par Pocholtronn. Des
catalysours symthétiques furent ensulte v6
tablement. mis au point, en 1930, par
Tutisstion ‘de diverses. terres = un ‘cat
Iyseur type était constitué essontalloment
Bar ‘envison : SiQy 67%. AlOy 16%
FeO, 2%. C20 3%, MgO 4%, Noo
08%
Des’ produits lourds (gas-olls. fuels. gou
rons de. distillation “de lignites). furent
twaités dans. des. eppareiliagos variés, puis
finalement. dans un systeme discontinu
constitue essentieliement d'un vaporiseur
3°deux rages (tube vertical chauffé rempli
4 la parte Supérieure ve bills métaliques
Suivi un autre tube contenant des matibres
poreuses), d'une caisse cylinarque de cata
Tyee servant de réactour sityé. au-dessous
da vaporiceur, e'une masse épurente (pour
Sliminer les produits sulfurés), une colonne
de rectification (pour sdparer les. légers)
et dun disposi de railinage des légers
{hydrogenation catalytique des oléfines sur
nickel.
Ualimentation en réactif & erequer mélengé
Lactalité chimique - Mai 19782 la vapeur d'eau avait lau & la parto supe.
Fioure du vaporiseur puis les vapeurs étaient
ttansformées sur le catalyseur pour donner
des. produits Volatile dant. lee Impuretes
Sullurdes étaient éliminges par la. masse
Spurante. Les produits logers séparés par
rectification étaient raffings par hydrogen
tion catalytique. au moyen d'un gaz tiche
fen hydrogene. La durée. de fonctionnerent
du catalysour était do 8 heures. Il fallait
fnsuite. procéder sa régénération par
Insutflage d'aiedesting & bles les partcutes
‘de carbone déposées. sur Ia masse de
‘contact.
es essences obienues par le procédé
Houdiymantionné. ci-dossus contonaient
des isoparaffinos gui leur con‘éraient. des
propiéiés antidétonnentes, se taduisant
ar T'absence de cliguetis des moteurs &
fort taux de compression des avions
Cependant. fa realisation induswele, en
France, doé procédés Houdry. neta guar
possible, vers les années tents, en raison
das investissemonts oxig6s qui. dépassaient
les possibilids financiotes des firmes patra
lier francaises de I'époque dont le nombre
de raffinerios etait wee imté,
‘Aussi Houdry s‘expatia-til aux Etats-Unis.
pour y fai connaive son procéds. Ce fut
Su début novembre 1930 quill an it la
imonstration, avec las apparels et lo
‘modes opératares de Beauchamp, devant
Jeg technicions de la Vacuum. En mai 1831,
lune usine construe par ceo firme sous
Ja irection de Houdy. produisait 10.14}
essence,
‘Apres ce résultat encourageant, la Houary
Process Corporation (H.P.C.) fut, fondée
{uilet 1931) pour loxpicitation dos pro
cédés de craquage catalyique dos prodults
pétroliors, au moment meme ol la Vacuum
Eunissait 2. To. Standard of New York
(31 juilet 1931) pour former la Socony
Vacuum. Cette demiére société ft procéder
au démarrege, fin 1998, 3. Paulsboro
‘une usine de production, & partir de gas
i, de 2.000 baris/jour essence 100,
indice octane
la vertable premigre grande units
‘catalytique Houdry
fut mise en route, par la Sun
ae. 18 000. batls/jour
e fuel
La fabrication de carburant & haut indice
octane pour Faviation saccéléra ensuite
ux fats-Unis, a partir do. 1998,” puis
Dendant Ia période de querre 1989-1948.
taut insister sur le Tart que cleat grdce
au craquage Houdy que les Etats-Unis,
urent fournie &Taviation britannique, Ie
Earburant nécessaire aux appersis qu
Séfondaient Ia Grande-Bretagne contre les
attaques. de Taviation allemande au cours
0 Ia bataile dAngleterc, de. 1940-1941
Quand les Ftets-Unis entiorent en guer
fen décembre 1941, il existait 40 usines
fen exploitation du procédé Houdry et leur
Rombre. fut porte enauite 889, 6. telle
Sorte que lessonce aviation uilisée par
Jes Aids pendant les deux promisres années
dde [a guerre était obtenue a 75% par les
fnstallatons. Houdry
A Theure actuelle, ces procédés ont cédé
la placo 3 ceux qui utlisent le plating comme
Catalyseur (Platiorming) pour la production
Sressonces a haut octane, niches en
aromatiques.
Pour en. terminer avec importance des
travaux de Houdry dans te domaine de la
péttechimie, rappelons encore “que, c'est
au laboratoire do Beauchamp qu'il fut
bservé que las fractions C, et Cy des gaz
de craquage, taitées par acide sulfurique,
Lsctuaié chievique - Mai 1876
donnent des essences & indice d'octane
Glov8: alkylation des. Isopar
Oldfines “en hycrocaroures,
ainsi découverte,
Enfin, cast la Houdry Process Corporation
Qui ait au point dés septemore 1842, Ia
préparation ‘du butadigne partir des
Butones fourissant ainsi une matte ore
igre indispensable 2 la. fabrication dos
Gaoutchoucs eymthétiques, C'est ainsi quo,
our la fabrication des pneumatiques. aux
Etats-Unis, comme auparavant en Alle-
magne, le Buns Soy GAS. remplaga Te
‘a0utchoue. naturel dont les approvision-
ements cessorent au moment de invasion
de Asie du Sud-Est per les. troupes
Japonalses.
Ilrvest pas exagéré de dire que lee procédés
Houdry"ont eu, pour las Alliés tors de la
demigie guerre, "une importance dcono-
‘migue comparable 2 celle qu'aveit eu le
procédé Haber-Bosch de synthtse de
Femmonise pour IAllemagne, pendant Ia
promise guente mondiale
Roudry a été, dans la piemiére moitié de
2 siddle, un véritable pionnier de la chimie
Indusval ot cu génie chimique. N'ayant
pas regu 2 Ecole une formation do. chi
Iniste mais de mécanicien, iI dut s'assurer
le concours. de. personries compatentes
dans les. domaines varies de Ia chimio.
La'mise au point dos procédés qui portent
son nom se fit done par 1a. collaboration
de doux catdgorios de spécalstes, comme
Cétait Thabitude en Europe avant que
he $0 constitue, aprés la guerre, lo corps
es Ingénieurs. du Génie chimicue,
Notes
sur les premiers essais
de craquage catalytique
par le procédé Houdry
Souvenirs de Jean Bureau
Ingénieur ENSIC, Docteur és sciences
physiques.
Lorsque vers 1930, la circulation auto.
mobile commenca 4 sintensifer, certains
points névralgiques de la région parisienne
devinrent rapidement. connus dé tout le
monde,
Ainsi en fuvil du cerrfour sppelé la Patie
Ole d'Horblay, situs sur la nationale 14
taliant Paris 8 Rouen, par Pantcise
Parmi les conducteurs qui _commencaient
2 pester contro la route ot see omboutal
Tages. bien peu dente eux satardaient
2 penser que ia Pate dOie d'Herbley pou-
vat Gevenir, paur une auve raison, un lieu
plus céldbre encore, Enserrée parla commune
5e Montigny au su et celle do Beauchamp
‘nord, alle recelat Fusine qui conwibueratt
2. four’ ravitallement quasi continu. en
‘essence, Car c'est de cette usine que devall
Sort le procédé de craquage catalytique,
que Houdry mettait paiement au point,
Chaussée Julos-Céser, Beauchamp, sur
Ia “droite de avenue qui menait 3. dos
osquets champéves. “se touvait uno
fancienne propriété qui était séparée de
avenue que par une hale basse. Au milieu
«une vaste pelouse. se Gressait une maison
‘ge molres
Dans la partic est du terrsin, s'élevaient
quelques Bétimenis on cur: plus rapproche
{de avenue, on voyalt un gazombtre télesco-
pique, ob lait stocké le gaz mixto air et
fu, capable d'alimenter des fours, Plus tard,
un Laboratoire, batiment en briques rouges,
‘était venu compléter le décor. _
‘Trés {ot la core Michelin & grande échelle
dos environs de Pais mentionnalt fe goed:
me avec les: memes symboles que coux
Gul raiquaient dap les gezomoves cu Gaz
dds Fronce ce Saint-Denis.
Dane cette propriété, Howdy avait installs
sa polite fabrique de reasons et ames
inggniour dos "Arts et “Metiers il ava
ttaditonnoliomesttavallé fe 36 bore
Nant décauper tas latges andes e'acer
fn longueu. convenabies, pour qU-eles
onnent les resorts lames” alors utlses
Sur len vorures et ies. wagons. Houcly.
vec son personnel, svat done acquis de
Bonne ‘heure To matise. dela regulaton
dela température des fours, Son esprit
ynamigue, son saucl do développer son
slfane favaient amend 4 0 poser ts ques”
‘ton'* ¢ Que pourais-je bien fare choutfer
fu) Sot aus chose quo des fers pats?»
{reponse tu vint par ses relations avec
TAutomobite-Club de France,
était Fepoque 03 To. gouvemement ra
fais ovat décice. devoir une politique
Simportation de petiole brut, en provenance
4u Mvon-Oront ot de fovorsar a creation
Sune industie. Hangsise de raltinsge du
patie. "La Compagnia. do. Saint-Gobain,
80 etie envé en 1926, ne pouvalt Gus
Sinteenser 8 cea. projets. "Non pas Gue
fon oxpérones fate surtout deo fabrication
au vorre ot des produits chimiques Tourds,
Fautorsie se fencer dans Vindusto dd
patole, mais elle ponssit ben vende un peu
acide ‘sulfurque et de sous, oxiges
Fun et Futte por te. tatemont. chimique
dos essences et des ules Alfecté dabord
fu" Laboratoire. Cental, 00 Jo. suivale to
Stage teglementaite de’ chime analytique,
J posea ensuite ay Caboratore de Rocher:
hes, iigé 8 'époque parle. Doctour
fnaré-Acnen Sanfourehe,
Nous waitions, soit des questions de chimie
pure, soit ge chimie appliques 8 nos indus:
{nes Souvent, [os services techniques. nous
ddomandaient de les sider dane les questions
{stues des propositions de cenain Inventeus
fn quite de eapiaux pour poursue leurs
travaux
Crest sinsi que Houdty entra en relation
fee la Compagnie de. Saint-Gobain. Cette
Societe prota 8 cate spoque
Uno de soy ites ‘Ta Compagn
dure ‘chimiques et Ratfnenies
ola Shel ranges" (Percles lupt
Avot ler connaissances ‘de spéciasts
angers et spporter une technique nouvelle.
dans. Taseoctation.. appaaisssiort comme
dee. olémonts We fovarabloe & Te revsets
4 projet. Copendant, las pramers contacts
Svotent te morquée par de. senouses
‘éeonvenues
Saint-Gobain ovat commencs par eonsture
fur son terein de Bone, avec aide c'une
enepriee Ge. génie ivi, un bitment en
eur » tachant que les instalation ale™
Inandes aiont 8 échelle colostal,
‘nals ignorant le aimension od gigantsms
américain qui consiutsait_ les “raffinerios
fen plein air aves, aux endroits délicats,
dos ‘parapluies. La. ite société de. génie
evil ‘commenca par constuire des sub
sttuctures qui ne powvalent supporter des
Colones de distillation do quarante-cing
‘mates de haut et pesant plusieurs centaines
de tonnes. Il fallut tout raser et passer
operation’ par profits et ‘pertes ce. qu
2 Fepaaue, fut considéré comme un expla
finenciet romarquable, mome pour do riches
Igvestisseurs,
En outre, au début de ses tentatives, Houdry
Gtait seconde par un chimiste qui, ou cours
19des opérationt contres mendes & Bea
Champ, avait déclars, dovant. la bsisse
Gvidente ‘de rendement. de. Tinstallation,
Guill devait aréter los opétations et laver
Tes catalysours 2 Tessence! Ce fut un tole
Général ot la mise en suspicion du procédé
insh entaché do possibita do Treuge. Cay,
comment distinguer Tessence. produlte par
fe cracking de colle imprégnant le catalyseur
lave? en resulta une broulle detiniive
entie les deux hommes ot on ne parla plus
au procédé Houary lusqu'en 1828
Houety avait trouvé des supporters & Auto
mobile-Club et il rovint cette année-l2. 3
Tassaut- de. Ssint-Gobain, Cette fois, so
{rouvalentréunis, sous autorté de Ml. Lebo
ingenieur en chef des Glacories, un petit
‘groupe. compose do: Ml. Dupeyroux
rigeniour des Arte et Manufactures. affecté
tux Glaceries, M. Ducios, chimiste au Labo.
fatoire dee Glaceries ot moi-mame, du
Laboratoire des Produits. chimiques
Nous débarquions ® Beauchamp. apres avol
pris un train ce banjieve 9 la gare du Nord
Nous trouvames aisément sine de ressorts
fet nous fimos successivement le connals
Sance des personnages de "squipe Houdry
avec lesqusls nous étions appelés & colle
borer pendant ne somaine, Note rie se
Bornait, vidomment, a contler les resulta
chitfés por le groupe inventeur et certifa
teur suthenticit
Houdky ta
‘entouré por M. René Le Grain
‘administrateur dela Société, M. Lafond. nee
niour des Mines, directeur technique do la
‘Société, membre de Office des Combustiblos
iquides. Mi. Joseph, ancien élove da 1X
chargé de la documentation et des brevets, et
IM. Dinoirs, ingénieur ces Arts et Manu
factures, responsable de. installation de
Saint-Paulet dane le Gard, dans. laquelle
Houdry avait, sans attondie, tensposé
ses resulta “aux produits de distillation
du lignite Ioeal, M. Massol, ‘conteratte
‘dévous corps et ime & ses patrons, M. Petratt
thimiste dy laboratore, qui comportat
fen outre M. Samy Kleiner ingénieur-
chimiste, docteur de Université de Nancy,
{que javais rencontyé chez note malts
Commun, le ‘professeur Vavon, spécialiste
‘de Vhydrogénstion catalytique au noir de
Blatine ‘stun. sido-chimiste, rompu. aux
fanalysee. des gez a Tappatel d'Orset
En. ‘autre, un’ régiseeursoccupait des
chambres et des repas, la guerre de 191
1918 ayant lence la mode des « popotes
ans 1 maison dos. mates, nous étlons
fogés et nous pour cemeurer sur place
et sssurer 24" houres. par jour, par postes
fe @ houres, une surveillance de procées
en tandem” avec lo. personnel Houdty.
“Fajouto qu'aussi_ bien’ M. -Houdry quo
Ma Le Grain parlcipaent en personne sux
ostes de nuit. ce qui était Toceasion
Séchanges fruciueux.
M. Le Grain était le pett-fis de Gustave Eifel
le conswucteut ela Tour et dv visduc
de Garabit: il possédort sur son arand-pére
lino série Ganocdotes fort amusantes; cela
fidsit.® passer le temps, que ponctuait
regulitrement un signal donné parle contre
mmalve Massol, inciqvant quit fallait faire
Ta tounée des cannes pyfoméiques dos
fours et prélover aux condensours apris
Catalyseur les liquides. sur lesquels,
sutnageait essence, “que l'on séparait
de produits plus Tourds, dans une ampoule
decanter. Aussi bion Le Grain que Houdry
‘maniaiont avec adrocsa Fampoule 8 décanter
ar conto, ile étaiont plus timides pour
fflectuer la distilation «topping. » de
Feseence. C'est, en effet, uniquement en
se sewvant dela. disillaion
20
« topping »
au'Housry # pouseé la réalisation de son
proceed
IM"evart repérd, par distillation « topping »
d'un bidon slessence tourame achets au
Garagiste du coin, qu’alle prdsantait dos
Earactbristiques elles que = 1/3. passe
60", 3/4 avant 100%, 95% a 176:
wee un point sec a 180° et on
gal au plus & 1%, restant liquide 8. 160°.
Houdty peneait aue’ par un seiour prolongé
sur 298 catalysours, I forgat des molecules
plus tégores & so former et il fase le geste
G'adligercelles.ci 8 passer’ comme au
travers d'une presse & vis.
Wear question, “ni Ge produire des
radicaux. libres. ni ‘doe réarrangemants
Une. application des théories admises. da
ie cours de chime industille que’ le
Professeur Travers nous. faisait & Ecole
de Chimie do Noney, renowvelant sins les
‘ Legons cur lo Carbone » de Le. Chatlir
Buisquil abordait 8 Fepoque (1924) F hyd
génarion dele houlle ‘de Bergius et. la
Syntnese_d hydrocarbures par le procédé
Fischer-Tropsch
Bien sor, le laboratoire aurait pu caractéiser
det produite par dauties determinations
vais etait top long et Wop laborieux pour
ie terpérament x fonceur » de Houdty
Apres un premier repas prison commun
ft au cours duquel des sympathies se ter
eux équipes
d'un mas
Ge deux metres de hautour
broloure 8 ga2 regids 2 la’ main
tour de
Section carrée
cheutte par des
vors 600"
meuiques). deux recipients ronversee étarent
apres équilibrage des pressions
Fecouler, par un” disposi
goutte gourte. chirurgice
fp fuel, e'aure part leo.
ioux ot physiquemen
fen gon poste 24 heur
dos réglomantations du t
‘niga fun ouvrior polonais Con
‘do sure, a
ist e9 contenter
ragpelant le
e'ai vu
méprs
4e fumer ses cigaretts de temps en romps.
Le mélange eau et ue! tomait sur un emaile
ment de biles dlacier provenant de
recupéres “eur
gu volatis
ft Penta
ragiés 2 12 main
Cospect du
ove
pasties aI
Se vielles voltures,
Cet empilement servait de volant thermique
mélange eau
plus fi
menages, dans
(a combustion des broleurs
sat
ite de
actives par dos
“felaspath
le de cobalt
8 do nickel, vaisomBlablement dos nitrates,
ft ne présentant. 2
Installation de cracking de 20 lites & Beauchamp (Val d'0ise)
himique
Veal aucune porostt
Mai 1976iim
i vi Tah \
Installation de cracking de 200 lites/heure & Beauchamp (Val c'Oise).
Evidemment, on. ne possédsit p28 encore
mime une version banalisée et simple
e Tapparcil de Brunnauer, Emott, Taylor
pour la détormination des surfeces spec
Fiquos ct. #'l'y.avalt depot ce carbone a
fenrobege, le “catalyseur rustique perda
fepidement son sctivié, & supposer qu'il
fen at jamais ou une. Aprée. package sur
plusieurs couches de. catalyseur dont 10s
fempératures. demeuraient soctbtes. et tou
jours par un réglage manuel dos opérateurs,
‘vapeurs glatont condensées, Il apparls:
. au moins prdvenu des. observateuts.
Gévidentos dlapraportions enve. ie volume
fe fuel traits et lencombremont des cata
Tysours, Ia coloration rose-violstte des eaux
Condensées indiquant ie dépert des sels
e cobalt. Je nal. évidemmert, pas pu
Contrler si le production de retaux carbo.
nyles. mappauvrissat ae, ped 2 peu. lo
atalyeour do sos métdux ache!
tes gaz non condensés passaient sur du
ccherbon act! pour Sure devessenciés; Te gaz
Fésiduel était renvoyé au gazoréire réservorr
de chauffage. Il passaitauparevant dans
un compteur qui pouvait etre utilis. soit
comme compteur volumétrique ‘otalsareur,
Sot comme. débitmémeinstentand, par
Observation dels. rotation "e'une aigulle
pendant un temps précis. Houdry fast
fe tempe # autre una mesure de densits
{du gaz, par comparaison des tomps néces:
fares 2. Técoulement. de. volumes égaux
{de gaz et div 8 travers un orice en parol
Le"désessenciement du charbon acti se
false par pessage d'un courant do vapour
vive et condensation, en fin dexpdrience,
Taguelle ursit plusieurs jours, pour taiter
sinquante litres de fuel dy Vénézusla,
De toute évidence, on faisait dos légers,
mais le fuel initial contenant du_soutr,
‘essence empestait los mercaptans, dont
odeur {mélange elfrayant d'adeur de vieux
fromage et de cadavérine) s'attachoit & la
peat et aux vétements! Malgré la. durée
{e passage sur lo catalyseur, clle contenart
fncore une quantté importante de paraffines
{que Ton mettat aisément en evigonce en
longeane essence en milieu Ttigorigene.
Nous n’avions pas le temps déweler toutes
les proprigtés du carburant. mais un incident
de manipulation mavait avert de Te teneur
Lactualité chimique ~ Msi 1976
flovée de essence de Houdry en oléfines
ft en cyelodiéniques. N'ayant’ oucune dé
do ia teneur éleveo, fer das Fatches connais:
Fences pulsées dons le manuel de Vila
vecenia, a) voulu faire un dosage des non
Esturds pat réaction sur acide sulfurique
oncentié. Malheur! tly avait prés do, 60%,
‘demon soturde! Aussi. aprésavorr ajouts, avec
piécaution, acide dans. une dprouvetto
fracuge munie d'un bouchon émert conique
St replace le bouchon, ja agité éprouvette
fen oubliant de relreldit sous un violent
‘courant dieu faide,
Uechautfement fut si brutal que lessence
contra en ébullitien; a pression. souleva
fe bouchon aul pulvérisat’ une napps
qua d'essence et acide! Je me sentis
fatrosé. parce. pulverisatour”improvis6, los
‘Yeux, heureusement protegés per les lunattos
Guo ja pote en permanence. 'en étais
uitte pour me laver 8 grande eau. ct noutra,
ser les brOlutes du visage par une pommade
calmanta, &té
‘un magnifique résultat,
So mat jamais tevu. M. Houdey, revenu
fen France "en 1939, sur_ invitation do
M. de Monzie, ministte des Travaux publics
ft qui partagesit les craintos du gouverno-
‘ment, ‘devant les menaces. hiériennes,
‘Je ne suis jamais revenv en pélerinage
Beauchamp: ces sovtes de. visites 8 des
lieux ob. avec. des camsrades, on s'est
donne corps et Smo 8 son tavall, mont
toujours rempli de mélancolie et ce tis
fesse. ai trop. Timpression de revenir
Sur Un champ ee bataille, od on cherche
es détails et od les yeux sefforcent ce
Tite sur ies croix de bots alignées, dans Ie
cimetitve militaire voisin, les noms de ceux
{gui ne sont pas tevanus. Ce fut ie sort do
einer. arrété par los Allomands. ot mort
fn deportation
Par contre, fai eu occasion de. revoir
M. Le Grain. apres Ia Libération. J'étais,
envi & un déjouner organise par Nt. Ayoo.
boty, alors Directour-gensral-adjoint do la
Compagnie de Saint-Gobain. Le hasard
rmvayait placé & la droite da'M, Le Grain
@t Jai eu Ia surprise de constater quien
1989-1940, nous avions eu Voceation de
servi le méme pation ' le génétal Giraud,
‘Comme officier dans los divisions légeres
6, et mol, comme inspoctour Jos
‘munitions & la soptime armée. M. Le Grain
avait effectué ca raid fantastique qui, part
du nord de la France, avait waveres
Belgique, péndtié en Hollande, puis s état
rabattu dans fe dos des divisions allemand,
Jusqu’d son retour en France. Il était encar
Tout ému & Tévocation de ce mémorable
périple: cortinement-M, Lo" Grain. ava
8 raconter & ses petits-enfants. duties
‘choses que, les snecdotes “sur leur sieul
Gustave ‘Eifel!
Ex pour conelure. ie vousrais souligner les
‘qualités qui ont fat Ye. suocbs de. Houdry
{et de nombreux pionniers et qui se résument
fn tiois mots : savoir, pouvoir et voulor.
Crest la volonté do peisévérer qui» permis
"Martin. de. sort la fabrication. 'acier
Por décarburation do la fonte, & G. Claude
Ge produre de Vor liquide, & Pikington
e {aire do la glace plane par étirage du
verre, surla surface gun bain e'étain fona,
2° Frejacques de réaliser la préparation
industelle régulére. de Turse,
Le laboratoire et atelier exigent de la persé=
Véranco et Jajouteral «fe Genie chimique
Lactualité chimique - Mai 1976