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LE UE Ss OD rivsretieux afDidier Atelier de lecture LE CASQUE MYSTERIEUX Niveau Al Pierre Delaisne aalDidier Dans la méme collection Niveau A1 Disparition a Saint-Malo Niveau A2 Carton rouge ou mort subite Le jour ow j‘ai raté le bus Couverture: Conception et illustration: Chrystel Proupuech Intérieur: Conception et mise en page: Nicole Pellieux Illustrations: Willy Cabourdin et Chrystel Proupuech Carte, p. 9: Pascale Collange Crédits CD audio: Candy attitude, Stéphane Huguenin, Christian Padovan et Yves Sanna, Editions kosinus / K musik / Kapagama « Le photocopillage, c‘est I'usage abusif et collectif de a photocopie sans autori- sation des auteurs et des éditeurs. Largement répandu dans les établissements d’enseignement, le photocopillage menace l'avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique. I! prive les auteurs dune juste rémunération. En dehors de I'usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. » « La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l'article 41, dune part, que les copies ou reproductions strictement réservées & I'usage privé du copiste et non destinées a une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de I'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. » (alinéa 1* de I'ar- ticle 40) - « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefagon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. » © Les Editions Didier, Paris 2007 ISBN 978-2-278-06096-2 Avant-propos Lecture: mode d'emploi Lire est d’abord un plaisir: ne le gache pas en t’arrétant a chaque fois que tu rencontres un mot inconnu. Continue! La plupart du temps, tu auras tout compris au bout de quelques lignes grace au contexte. Si tu as l’impression que tu ne comprends pas quelque chose d’important, n’hésite pas: reprends au début du chapitre. Avant de passer au chapitre suivant, tu peux - si tu le veux - faire le point en répondant aux questions posées a la fin du livre, page 55. Si tu as un doute, regarde les réponses page 62: comme ¢a, tu sauras tout ce qu’il faut savoir pour comprendre la suite. Pour t’aider, tu peux regarder la liste des personnages a la page 6 et l’explication des expressions marquées d’un astérisque (*) dans le lexique, page 59. Lire n'est pas seulement un plaisir. La lecture permet d'affermir tes connaissances, de revoir du vocabulaire et de constater que grace au contexte tu comprends beaucoup plus de choses que tu ne le pensais! Si tu le veux, tu peux noter les expressions qui te sem- blent personnellement utiles dans ton carnet de voca- bulaire. Remarques pour le professeur Le texte proposé correspond a un niveau A1 de compé- tence en lecture. Les héros du Casque mystérieux ont le méme age que le lecteur, ils évoluent dans un milieu qui lui est familier: la famille et l'école, l'univers des vacances; les situations sont celles de la vie quoti- dienne. Les questions et activités proposées pour chaque chapi- tre permettent au lecteur de vérifier qu'il a globale- ment compris le texte et qu'il a repéré les quelques informations importantes pour la compréhension de la suite du récit. Quand, pour les besoins spécifiques de histoire, le vocabulaire utilisé dépasse les connaissances supposées acquises au niveau de compétence A1, nous avons veillé a expliquer dans le lexique, page 59, les mots utiles pour une compréhension globale du texte ou une bonne compréhension de points de détail importants pour suivre I’intrigue. Sommaire Chapitre 1 La famille Rigou Chapitre 2 Dominique Chapitre 3. Une excursion en famille Chapitre 4 Une journée tranquille Chapitre 5 La découverte Chapitre 6 Questions sans réponses Chapitre 7 La collection Chapitre 8 Au travail ! Chapitre 9 Lexposition Questions et activités Lexique Réponses aux questions 13 18 23 28 34 39 45 50 55 59 62 Les personnages La famille Rigou Monsieur Rigou: le pére. Il travaille chez Renault. Madame Rigou: la mere. Elle est comptable. Joséphine (Jo): la fille. Elle a quatorze ans. Frédéric (Fred) et Patrick (Pat): les deux fils. Ils sont jumeaux et ils ont treize ans. Autres personnages Dominique: treize ans; habite dans une cité de la région parisienne. Madame Bertaux: elle poss¢de des caves a la Roche-Guyon. Elle a soixante-dix ans. Et aussi... Les parents de Dominique, un voisin, le maire de la Roche-Guyon, le sous-préfet, un photographe, un reporter, etc. Lieu: La Roche-Guyon et sa région (voir la carte, page 9). CHAPITRE 1 La famille Rigou Je) ominique arrive quand? demande Pat. ? — Demain, au début de l'aprés-midi, lui répond son pére, monsieur Rigou. Pour étre précis, il arrive a Meulan par le train de 13 heures 57. Les Rigou sont installés autour d’une grande table dans leur jardin. Le soleil de juillet est chaud. La famille est assise a !ombre d’un grand arbre: il y a la monsieur et madame Rigou, leur fille Joséphine, qua- torze ans, et les deux jumeaux Patrick et Frédéric, treize ans. Tout le monde les appelle Jo, Pat et Fred. Tous les ans, les Rigou recoivent chez eux un enfant @une cité* de la région parisienne pour un mois. Ainsi l’invité part en vacances comme ses copains et 7 les trois enfants ont un nouveau camarade de jeux pendant un mois. Une association* organise tout: elle choisit les enfants et les familles. Cette année, on attend un garcon, Dominique. D’aprés sa fiche, il a treize ans comme les jumeaux. Il va au collége. Son pére est au chémage* et sa mere travaille dans une cantine scolaire: Dominique n’est jamais parti en vacances en été. Les Rigou habitent une grande maison pleine de charme: il y a un grenier* avec des vieux livres, des objets bizarres et de nombreux souvenirs de voyage de monsieur et madame Rigou. Quand il pleut, Pat et Fred aiment y passer la journée. La maison se trouve dans un petit village, Montalet-le-Bois, 4 quarante- cinq kilométres de Paris. La, il y a encore des vaches dans les champs, on peut faire du cheval ou du VIT dans la campagne. C'est une belle région entre la Seine et le parc naturel du Vexin. — Qu’est-ce qu’on va montrer 4 Dominique? demande Jo. — Ca dépend. Il y a tellement de choses a voir ici, répond madame Rigou. On peut aller tous ensemble un jour a Thoiry... — Super! La réserve africaine et le zoo, j'adore, dit Pat. Cest magnifique: je vais faire des photos. — On peut aussi aller 4 Giverny. “306-01 ewe $109-31 . lz TVINOW auwime [ -nzLYH9 SKIZQNY $37. — Oh non! Pas Giverny! crie Fred. C’est pas mar- rant*: un jardin avec des fleurs et des touristes de tous les pays. — Oui, mais c’est beau, et c’est le jardin du peintre Claude Monet, explique Joséphine. Moi, j'aime bien. — Cest bien un truc de filles! — Quest-ce que tu proposes, alors? — Ilya plein de chateaux dans les environs, je ne sais pas: le Chateau-Gaillard aux Andelys. Le chateau de la Roche-Guyon juste a cété. On peut méme y aller a vélo. Cest vraiment pas loin. — Cest une excellente idée. Et on peut pique- niquer, ajoute madame Rigou. — On peut aller une fois au bord de la mer, dit monsieur Rigou, a Dieppe par exemple. En voiture, il faut deux heures, pas plus! — Dominique n’est pas encore la. On a encore le temps de réfléchir, et puis il faut voir avec lui. II peut donner son avis. Bon, les garcons: vous allez coucher a trois dans votre chambre. Elle est rangée, jespére? — Bien sir, maman, répond Pat. — Tu nous connais, ajoute Fred. — Justement! Vous avez pensé 4 lui laisser un coin pour ses affaires... — Evidemment, on rest plus des gamins* ! x“ 10 Madame Rigou a des courses & faire. Elle va au supermarché a Meulan. Joséphine l’'accompagne: elle aime bien Meulan. Elle va toujours chez le marchand de journaux pour acheter un magazine pour ados*. Quand elle a un peu d’argent de poche, elle achéte aussi un ou deux livres. Monsieur Rigou veut laver la voiture : — Est-ce que quelqu’un peut m’aider? — Désolé, mais j'ai encore des choses a ranger dans la chambre, s’excuse Fred. — Moi aussi, ajoute Pat. Pat et Fred montent dans leur chambre. Pat est fou de photo: il regarde ses photos sur leur ordinateur*. Fred, lui, s'intéresse a tout sur le Moyen* Age: il a des livres, des DVD, des BD, des maquettes* de chateaux. Il finit la maquette du Chateau-Gaillard, la formida- ble forteresse de Richard Coeur de Lion. — Pat, tu n’as pas des ciseaux, par hasard? C’est pour couper ce petit bout de plastique. — Non, mais regarde dans la chambre de Jo. Elle a stirement ¢a. Tu peux y aller, elle n’est pas 1a, elle est partie faire les courses avec maman. Fred prend les petits ciseaux de sa sceur, coupe son bout de plastique et les range. — Fred, tu veux vraiment aller a la Roche-Guyon a vélo? Nt — Oui. Pourquoi? — Est-ce qu’on a une bicyclette pour Dominique? — Ben oui, le vieux vélo de papa est toujours dans le garage. Il faut le nettoyer un peu et regarder les pneus*. Il n’y a pas de probleme! On entend une voiture. C’est madame Rigou et Jo. Elles rentrent de Meulan. Jo monte dans sa chambre, elle veut couper quelque chose. Elle cherche ses ciseaux, mais ne les trouve pas. Elle demande a ses fréres: — Quelqu’un a vu mes ciseaux? — Non... — Oui, attends... j'ai eu besoin de tes ciseaux. Ils sont dans la salle de bains, je crois. — Pourquoi dans la salle de bains? Tu les as pris ow? — Sur ta table. Mais la salle de bains, c’est mieux pour des petits ciseaux. — Vous étes vraiment pénibles* tous les deux. Deux fréres comme Pat et Fred, c’est beaucoup. Un troisitme garcon pendant un mois, c’est trop pour moi! pense Joséphine. 12 CHAPITRE 2 Jominique e train de Paris est parti en direction de Mantes. Lic a peu les voyageurs sont sortis de la gare de Meulan. Monsieur Rigou, Pat et Fred regardent le quai maintenant vide. Pas de Dominique. Il a peut- étre manqué son train. Il y a seulement une ado avec un gros sac a dos. Elle regarde de tous les cétés. Elle aussi attend quelqu’un. Elle s'approche de monsieur Rigou: — Excusez-moi, monsieur. Personne n’est venu me chercher. Je dois aller 4 Montalet-le-Bois. Est-ce qu’il y aun car* pour aller la-bas? — Tw as de la chance. Nous sommes de Montalet. On peut te prendre avec nous. Avec qui est-ce que tu as rendez-vous? 13 Avec la famille Rigou. Tu tappelles Dominique? — Oui... Comment vous le savez? — Les Rigou, c’est nous, dit Fred. On attend « un » Dominique. — Mais tu es une fille! ajoute Pat. Pour nous, Dominique, c’est un garcon. — Je suis vraiment désolée, dit Dominique. Elle rit: jai toujours été une fille, et je ne vais pas changer. — Enfin, tu es la. Cest le plus important. A la mai- son, tu vas faire la connaissance de Joséphine, la soeur de ces deux gars-la. Tu vas voir, elle est sympa. Vous allez bien vous entendre. En tout cas, ca va étre une surprise pour Jo et ma femme! x Quand monsieur Rigou gare la voiture, sa femme et sa fille attendent devant la porte de la maison. — Le train est arrivé en retard? Vous avez eu un probleme en route? demande madame Rigou. Il est déja trois heures! — Mais... ow est Dominique? veut savoir Joséphine, et qui est cette fille? — La voila, dit monsieur Rigou, quand elle descend de la voiture. C’est une dréle d’histoire. On a attendu un garcon sur le quai de la gare de Meulan, et on a attendu longtemps. Pas de Dominique garcon, mais 14 nous avons trouvé une Dominique fille. Cest amu- sant: c’est une erreur de l'association. Mais ce n’est pas grave. Tu as de la chance, Jo, tu as une copine pour T’été. — Oui, deux garcons deux filles, c'est mieux qu’une fille et trois garcons, répond Jo avec le sourire. Tout le monde entre dans la maison. On boit quel- que chose. On fait connaissance. — Ow va coucher Dominique? demande Jo. Ma chambre est bien trop petite pour y mettre un deuxiéme lit. Et elle ne peut pas coucher dans la chambre des garcons! — Et pourquoi pas? dit monsieur Rigou, mais sans les garcons! — Alors, on va coucher ot, nous? demandent Pat et Fred. — Dans le jardin. Vous voulez toujours faire du camping. C’est l’occasion de dormir sous la tente. On va la monter a cété du garage, c’est une bonne idée, non? — Je ne sais pas, dit Pat. Toutes nos affaires sont dans notre chambre: nos bouquins*, notre ordina- teur, mes photos, les maquettes de Fred... — Dominique aime peut-étre le camping, ajoute Fred. On peut lui préter notre tente. — Je suis d’accord avec Fred, continue Pat. 15 — Non, non et non! Dominique prend votre cham- bre. Un point, c’est tout. Le Moyen Age et les cha- teaux ne l’intéressent pas. Elle ne va pas toucher a vos affaires. Et dans la journée, vous pouvez aller vous amuser dans votre chambre. Les jumeaux montent la tente dans le jardin avec leur pére. Dominique s’installe dans la chambre des garcons et discute avec Joséphine. Les deux jeunes filles sont tout de suite amies. Toutes les deux ado- rent lire, surtout des romans d’amour. Au collége, elles aiment V’histoire et le francais. Elles n’aiment pas trop les maths. Il y a une seule grosse différence: Joséphine aime bien l'anglais, Dominique déteste ¢a. Le soir, au diner, Dominique fait déja partie de la famille. Elle met* le couvert avec les jumeaux et débarrasse la table avec Joséphine. Pat lui a déja mon- tré ses plus belles photos; Fred a essayé de lui expli- quer son amour du Moyen Age. Monsieur et madame Rigou sont contents eux aussi. Le soir, Dominique téléphone a ses parents. Elle raconte erreur de l'association et la situation a la gare. — Moi, un garcon! Vous pouvez m’imaginer en garcon? Elle rit, et continue: oui, tout va bien. Mon- sieur et madame Rigou sont trés gentils. Je suis déja 16 tres amie avec leur fille Joséphine. Elle a quatorze ans. Pat et Fred, les deux fils, ont le méme age que moi. Ils sont jumeaux. Demain, nous allons visiter les jardins de Giverny. Vous avez le bonjour de toute la famille. Je vous embrasse bien fort tous les deux. Au revoir. Dominique est fatiguée et s’endort rapidement. Avant de se coucher, Jo lit un article sur Claude Monet et Giverny: demain, elle a envie de briller devant Dominique. Dans leur tente, les jumeaux ont du mal a s‘endormir. Ce n'est pas confortable. Et dans la nuit, on entend les bruits de la campagne et les cris des chauves-souris*. Ils ont peur quand une chouette* passe juste au-dessus de la tente. Les vacances commencent bien. Et en plus, Dominique est une fille! 7 CHAPITRE 3 Une excursion en famille e lendemain matin, il fait tres beau. Les Rigou a le petit déjeuner dehors, devant la mai- son. Chocolat pour les enfants, café pour les parents, des tartines* grillées, des biscottes*, de la confiture, du miel, un verre de jus de pamplemousse... — Qu’est-ce que la confiture d’abricots est bonne! dit Dominique. — Oui, c’est la confiture de notre grand-mére. Elle fait trés bien la cuisine, et elle fait les meilleures tar- tes du monde, surtout la tarte aux prunes. — Vous avez bien de la chance. Je n’ai jamais mangé de confiture aussi bonne. 18 — Je propose d’aller aujourd’hui a Giverny, dit monsieur Rigou. I] fait beau, c’est bien pour se promener dans les jardins. Et il est encore tot. On peut arriver avant les cars de touristes, mais il faut partir maintenant. — Mais papa, Giverny, ¢a n’intéresse personne, affirme Fred. On peut aller aux Andelys, et montrer le Chateau-Gaillard 4 Dominique. Cest mieux, non? — Je ne sais pas. I] faut demander a Dominique. Qu’est-ce que tu préféres, Dominique, Giverny ou le Chateau-Gaillard? — Je ne sais pas. Le Chateau-Gaillard, c'est un cha- teau fort. On a appris ¢a au collége. C’est les ruines du chateau de Richard Coeur de Lion... — Tues forte, dit Fred avec un petit sifflement d’ad- miration. — ... mais qu’est-ce qu’il y a a Giverny? — Tu connais Claude Monet? demande Jo. — Cest un peintre, non? — Oui, c'est un trés grand peintre, un impression- niste. Eh bien, a Giverny, il y a sa maison et un parc. Quand on se proméne dans le parc, on retrouve tous ses tableaux, avec les fleurs, les arbres. C’est vraiment extraordinaire. C’est pas comme les ruines du cha- teau! Alors, on va a Giverny? 19 — Cest une question difficile. Je ne sais pas. Giverny, c’est sQrement trés beau, mais le Chateau- Gaillard m’intéresse aussi... — On peut visiter les deux, propose Pat. Cest la meilleure solution. Et pour faire des photos, c'est génial! — Pourquoi pas? dit madame Rigou. Giverny, c'est de toute facon sur le chemin du Chateau-Gaillard. Pour aller de Montalet a Giverny, il faut un peu moins d'une heure. On peut étre la-bas avant les touristes, a 10 heures. On reste la jusqu’a midi. Aprés on peut acheter quelque chose a Vernon et faire un pique- nique au bord de la Seine. Dans laprés-midi, on continue notre route jusqu’aux Andelys. x Une heure plus tard, les Rigou sont dans les jardins de Claude Monet. Méme Fred est heureux de cette visite. Aprés le parc, ils visitent la maison avec son atelier, la salle a manger jaune, la cuisine bleue et blanche, la chambre... Les visiteurs sont trés nom- breux. Il y a beaucoup d’étrangers, des Américains, des Allemands, des Anglais, des Espagnols, des Italiens... — Cest dréle, dit Dominique quand ils remontent dans la voiture, je ne connais pas Giverny, je ne connais pas Claude Monet — je connais seulement 20 son nom -, et des touristes viennent de tous les pays pour visiter sa maison et son jardin. xK Il faut faire les courses pour le pique-nique. On s'arréte 4 Vernon. Monsieur et madame Rigou aché- tent des baguettes chez le boulanger, du paté* et du saucisson* chez le charcutier; les quatre ados ache- tent des boissons — eau mineérale et jus de fruits — et du raisin dans un supermarché. Dans la rue, a cété de Véglise, ils remarquent quelques trés vieilles maisons — « du xv‘ siécle », dit Fred, le spécialiste du Moyen Age. Pat fait quelques photos. Fred veut encore mon- trer une trés vieille tour 4 Dominique, la tour des Archives. Mais il donne trop d’explications et ¢a ennuie tout le monde. Et puis, le petit déjeuner est bien loin et les autres ont faim. Finalement, tout le monde remonte dans la voiture. On trouve un bel endroit pour pique-niquer au bord de la Seine. On s'amuse beaucoup quand Pat montre ses photos. II na pas seulement pris les fleurs de Giverny et les vieilles maisons de Vernon, non! Il a pris aussi Fred quand il fait un vrai cours @histoire sur le Moyen Age, et il a pris aussi les autres: ils n’écoutent pas, font des grimaces* dans son dos... Fred est vexé* et ne dit plus rien. 4 21 Dans l'aprés-midi, on va aux Andelys. On monte jusqu’au parking derriére le chateau. De 1a, la vue est extraordinaire. Il y a une longue-vue — deux minutes coatent un euro —, et on peut admirer le Chateau- Gaillard, la ville et la vallée de la Seine. Aprés, on fait le tour du chateau a pied. Fred ne donne pas d’expli- cations: il est encore vexé et ne dit pas un mot. Cest dommage! Les autres ne savent pas grand-chose sur le Moyen Age... Tout le monde est un peu triste. Pat oublie méme de prendre des photos. x Le retour a Montalet est rapide. Fred a retrouvé le sourire. Les vacances commencent bien. On a passé une bonne journée. — Qu’est-ce que vous faites demain? demande monsieur Rigou. 22 CHAPITRE 4 Une journée tranquille es ados ont réfléchi. Les filles ont envie de se pro- mener a Mantes. Les jumeaux veulent préparer une randonnée a vélo. Un tour en vélo sans les parents. Ils pensent a la Roche-Guyon: ce nest pas loin. Il y a beaucoup de choses a voir. On peut pren- dre des petites routes tranquilles: il ne faut pas inquiéter* les parents! Pour cela, il faut trouver une bicyclette pour Dominique, une bicyclette de femme. Ce nest pas facile. Ils ont une journée pour trouver une solution. Monsieur Rigou travaille chez Renault. Pendant cing jours, il travaille trés tot le matin et il est libre 23 Lapres-midi. Ensuite, il ne travaille pas pendant plu- sieurs jours, puis il travaille ’aprés-midi et rentre tard le soir pendant cinq jours. Cette semaine, monsieur Rigou travaille laprés-midi. Il va emmener Domi- nique et Joséphine 4 Mantes quand il va aller chez Renault aprés le déjeuner. Madame Rigou est comptable*, mais elle travaille a la maison. Elle a installé un petit bureau au grenier. Elle est tranquille. Ses clients lui envoient tout par Internet. Comme ¢a, elle travaille quand elle veut. Elle sioccupe de la maison, elle aide les enfants a appren- dre leurs lecons. Quand son mari ne travaille pas, ils peuvent faire les choses importantes ensemble. x Joséphine montre Mantes a Dominique: c’est une ville bizarre. A la vérité, il y a deux « Mantes », Mantes-la-Jolie et Mantes-la-Ville. Mantes-la-Jolie, cest la vieille ville, avec sa cathédrale et son vieux pont sur la Seine. Joséphine explique 4 Dominique: — Hier, twas fait la connaissance de Claude Monet. Aujourd’hui, tu vas découvrir les paysages d’un autre peintre: Camille Corot. Le pont de Mantes, la cathé- drale sont des tableaux célébres. _— Tu sais, c'est beau. Mais je préfére aller dans la ville, faire un tour dans les magasins. 24 Joséphine a trois passions: la lecture, la peinture et la mode — la mode des grands couturiers la fait réver. Les autres n’ont pas toujours ses goats... et ¢a, elle Youblie souvent. — Excuse-moi, tu as raison. Je fais la guide et je tennuie. On va se promener un peu dans la ville. Avant de rentrer a la maison, Joséphine demande a Dominique : — Tu veux voir la cité du Val Fourré. Deux copines habitent la. On peut leur dire bonjour. — Oh! les cités ne m’intéressent pas, au contraire. Jhabite dans une cité avec mes parents. Ce n’est pas marrant. Je préfére rentrer. Tu sais, pour moi les vacances, c’est s’amuser avec des copains, faire des balades a vélo dans la campagne, pique-niquer... ou écouter de la musique. Quand je suis arrivée chez toi, jai pensé: «J’ai vraiment beaucoup de chance. On va étre quatre ados. On va pouvoir faire plein de choses ensemble, avec toi et tes fréres... » — Demain, on fait un grand tour a vélo, avec Pat et Fred. Ca va étre formidable. Bon, je téléphone a maman. Elle vient nous chercher a coté du pont. Qu’est-ce que je lui dis? Dans une demi-heure, c’est bien? Pat et Fred ont bien préparé la balade du lende- main. Ils ont regardé des cartes et ont choisi un par- cours agréable, pas trop difficile pour Dominique. Ils vont prendre des chemins interdits aux voitures, en pleine campagne. Ils vont traverser des bois, rouler le long de la Seine. Le but de la promenade, cest la Roche-Guyon, le chateau de la Roche-Guyon et les maisons troglodytes*! Les maisons troglodytes, c’est quelque chose de formidable: des maisons dans la falaise*, comme des grottes. Certaines sont vides, abandonnées*. Avec des lampes de poche, les quatre jeunes vont pouvoir les visiter. On découvre toujours plein d’objets intéressants. Une excursion a la Roche- Guyon, c’est toujours une aventure. Dominique va prendre la bicyclette de madame Rigou, une bicyclette un peu vieille. Les jumeaux Yont bien nettoyée. Ils ont aussi collé des décors rou- ges: comme ¢a, elle a lair un peu plus moderne. Ils ont tout un programme. Ils ont aussi préparé un pique-nique avec l'aide de leur mere. x Avant le diner, les quatre ados vont rendre visite 4 un voisin. C’est un fou de chiens. Il a cinq huskies. Vhiver, il fait des courses en traineau* dans l’est de la France et en Suisse. Une fois, il est méme allé en Russie. Il a déja gagné de nombreux prix. En été, il 26 fait courir ses chiens dans la campagne. II faut les entrainer comme les grands joueurs de foot. Aujourd’hui, il montre son plus jeune chien: c’est encore un bébé. Il est amusant: il veut toujours jouer et il embéte les autres chiens quand ils veulent étre tranquilles. Dominique le trouve trés gentil. — Si tu veux, tu peux venir aussi un matin quand je leur donne a manger, dit le voisin 4 Dominique. Tu peux venir quand je les sors dans la campagne. Dominique est toute contente. La vie est belle a Montalet-le-Bois ! 27 CHAPITRE 5 La découverte le) ominique a bien de la chance. Il fait beau, elle va faire une grande balade a velo avec des ados de son age, sans adultes. Cette liberté lui plait. Avant de partir, Fred et Pat expliquent aux deux fil- les le programme de la journée. II faut faire le plus dur le matin, quand il fait encore frais. On va visiter les environs jusqu’a midi, aller jusqu’a Chérence. La, on va se reposer un peu et pique-niquer a cote du club de vol* a voile: on a une belle vue sur la vallée de la Seine et cest intéressant de regarder les pla- neurs* dans le ciel. Aprés, c’est l’'aventure a la Roche- Guyon. 28 Tout le monde trouve le programme formidable. Dominique fait un petit tour dans le jardin pour essayer la bicyclette de madame Rigou. Pas de pro- bléme. Les quatre jeunes partent. Madame Rigou se met au travail dans son petit bureau sous le toit. Monsieur Rigou se léve. Il est rentré du travail trés tard hier soir et il profite du calme pour prendre son petit déjeuner dans le jardin. x Vers deux heures, les quatre amis remontent sur leurs vélos. Ce n’est pas fatigant: la route descend vers la Roche-Guyon. On n’a pas besoin de pédaler*. Un peu avant d’arriver au village, ils s’arrétent. D’anciennes* caves*, d’anciennes écuries*, des mai- sons en ruine* sont creusées dans la falaise. Certaines sont aujourd’hui des garages. D’autres sont abandon- nées: elles sont mal fermées et on peut y entrer. — On peut entrer? Ce n’est pas interdit? demande Dominique. — On vient ici de temps en temps, répond Fred. Notre pére est venu 1a aussi a notre age. Personne ne nous a jamais rien dit. Et puis, on ne va rien casser, on ne va rien voler; on veut seulement visiter ! — Jai quatre lampes de poche, une par personne, dit Pat. Je prends aussi mon appareil photo. On peut y aller. 29 Les quatre ados entrent dans une cave. C'est sale: il y a de vieilles bouteilles partout, mais ils continuent leur chemin. Ils allument leurs lampes. Dans une deuxiéme piece, il y a du bois, une vieille armoire, une drole de machine* agricole, des objets inconnus, vieux et sales. Au fond de la piéce, il y a un petit passage. — Ca devient intéressant. Je passe le premier, dit Fred. Jo et Dominique, vous suivez. Et toi, Pat, tu entres en dernier. — Vous voulez vraiment entrer 1a, demande Dominique. Ce n'est pas dangereux? — Mais non, Dominique. On est quatre, on a nos lampes. Et tu es entre Jo et moi, dit Pat. I] ne faut pas avoir peur... — Ca va, on continue. Les jeunes avancent lentement, ils font attention. Le passage est d’abord étroit, puis ils arrivent dans une piéce assez grande. Ils la traversent, et conti- nuent leur chemin dans un nouveau passage. Fred est toujours en téte. Tout a coup: — Attention! crie Fred. Mais il ne termine pas sa phrase. Il est tombé dans un trou. — Eh Fred, ¢a va? demande Joséphine. Ow es-tu? Je ne te vois pas. — Tu tes fait mal? demande Dominique. 30 — Non, ¢a va, mais ma lampe est cassée. J’ai pris un chemin trop rapide, mais vous pouvez descendre plus lentement. Faites attention! Joséphine avance doucement. Pat aide Dominique. Ils retrouvent Fred. Avec les trois lampes, ils regar- dent autour d’eux. Par terre, c’est mou. On marche dans la poussiére, dans un sable trés fin. Pat veut faire une photo. Il fait deux pas en arriére. Son pied ren- contre quelque chose de dur dans la poussiére. Il regarde a ses pieds. — Qwrest-ce que cest? dit-il. Cest peut-étre un morceau de métal. Fred est déja 4 genoux dans le sable. — Jo, Dominique, vous pouvez me donner un peu de lumiére avec vos lampes. Mais c’est... cest un casque*! On a trouvé un casque. Il est bien abimé*, mais on reconnait la forme. C’est un casque. — Cest stirement un casque du Moyen Age, dit Pat. Et il rit. — Et pourquoi pas, Pat? Ne plaisante pas. Cest peut-étre un casque du Moyen age! — En tout cas, casque du Moyen Age ou pas, je vais faire des photos. Cest peut-étre une découverte importante. — Ilya peut-étre autre chose, dit Dominique. Elle est tout excitée. 32 Les jeunes ne trouvent rien d’autre. Ils sortent de la cave, enveloppent le casque dans un sac en plastique. Ils rentrent directement a Montalet-le-Bois. Ils sont bien trop heureux: ils n’ont pas le temps de visiter la Roche-Guyon avec son chateau et l’'ancienne halle* — aujourd’hui, c’est la mairie. Ils ne s’arrétent pas non plus au village troglodyte de Haute-Isle. Une heure plus tard, ils sont a Montalet, a la maison. Mainte- nant, il faut répondre a la question: « Qu’est-ce qu’on a trouvé? » 33 CHAPITRE © Questions sans réponses es quatre ados parlent tous en méme temps pour poe leur découverte 4 madame Rigou. Pat montre ses photos sur l’ordinateur: on voit la piéce, la poussiére. On compare ensuite le casque avec les illustrations d'un livre d'histoire. Madame Rigou regarde sur Internet avec Fred. Rien ne ressemble au casque trouvé, Les jeunes sont un peu décus*. — Bon, ce n’est pas un casque du Moyen Age, dit Fred. Mais qu’est-ce que c'est alors? On attend le retour de monsieur Rigou. Ce soir, il rentre a la maison vers 11 heures. Il va peut-étre savoir, lui. Quand il voit Tobjet, il est étonné. Il sourit: 34 — Ou est-ce que vous avez trouvé ce vieux casque allemand? — Cest un casque allemand, tu es stir, papa? demande Fred. Ca m’étonne quand méme. — Vous avez trouvé ¢a oll? veut savoir monsieur Rigou. Les jeunes lui racontent alors leur journée: com- ment ils sont entrés dans la cave a la Roche-Guyon, comment ils sont passés dans plusieurs caves, com- ment Fred est tombé, comment Pat a mis le pied sur le casque quand il a pris une photo. Ils ont pensé a une découverte archéologique* ! A la découverte d'un casque de l’époque de Richard Coeur de Lion! — Votre découverte est peut-étre encore plus inté- ressante, dit monsieur Rigou. Vous étes des archéolo- gues modernes, c'est tout. — Pourquoi est-ce que c'est peut-étre une décou- verte encore plus intéressante ? demande Dominique. — Dominique, imagine... Nous sommes en 1943, pendant la Seconde Guerre* mondiale. Il y a beau- coup d’Allemands dans la région. Des généraux allemands sont installés dans le chateau de la Roche- Guyon avec le maréchal Rommel... Une chose est claire : les soldats ne vont pas dans les caves ou dans les grottes. Bon, ce casque nous raconte une histoire, et pour retrouver cette histoire, il faut répondre a la 35 question: pourquoi et comment est-ce que ce casque est arrivé la? — Mon arriére-grand-pére a fait la guerre, dit Dominique. Quand il raconte ses histoires, c’est tou- jours passionnant. — Tu vois... tout est possible: un soldat quitte ses camarades et se cache dans une cave. Les gens du vil- lage Yaident... Ou un soldat est amoureux d'une femme du village et ils se retrouvent dans cette cave. Ou encore: des résistants* prennent un soldat et le gardent prisonnier dans cette grotte... Quelqu’un a trouvé un casque allemand et I’a caché dans la cave. Il la oublié et vous Vavez trouvé aujourd’hui. Mille histoires sont possibles. — Comment est-ce qu’on va trouver la vérité? demande Fred. — On ne trouve pas toujours la vérité, mais on peut essayer. Il faut chercher des indices*, par exemple. — Et comment? — Vous pouvez retourner dans cette cave et cher- cher d'autres objets. Vous pouvez aussi demander a la mairie: quelqu’un s’intéresse peut-étre a l'histoire de la derniére guerre et on peut vous donner son adresse. On peut aussi chercher sur Internet. On peut trouver quelque chose, on ne sait jamais. 36 — Toutes ces histoires de guerre, ce n’est pas amu- sant, dit madame Rigou. Ce n’est pas quelque chose pour les enfants de votre age. — Mais on n’est plus des enfants, maman, déclare Fred. — Et on apprend ¢a au collége, ajoute Joséphine. — Cest vrai, continue Dominique. « Vous ne vous intéressez a rien » nous disent souvent les adultes. Et quand on s‘intéresse a quelque chose... — Twas raison, Dominique. Et c’est important, dit madame Rigou. — Bon, cette histoire intéresse tout le monde... J’ai une proposition a vous faire. Jai parlé d'une excur- sion a Dieppe. A la place, on peut aller a Arro- manches, c’est un peu plus loin, mais pas trop. Il y a un musée trés intéressant sur le débarquement*, sur la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’accord? yA Le lendemain, il pleut, mais personne n’est triste. Comme ¢a Joséphine et Dominique, Fred et Pat réflé- chissent et organisent leur enquéte sur ce mystérieux casque. Ils vont retourner tous les quatre 4 la grotte et chercher des indices. Joséphine va aller a la mairie de la Roche-Guyon. Avec un peu de chance, madame Rigou va l'accompagner. C’est mieux quand on veut demander quelque chose. Pat et Fred vont faire des 37 recherches sur Internet. Ils vont noter les choses les plus importantes et garder les photos de Pat. Dominique peut appeler son arriére-grand-pére ou son grand-pére pour leur demander des détails. Monsieur et madame Rigou sont étonnés, mais heureux: — Onn’a jamais vu les enfants comme ¢a, constate madame Rigou. Ils n’ont pas souvent envie de faire leurs devoirs. Et 1a, ils travaillent plus que pour le collége... et ils sont en vacances! — Tu vois: travailler 4 un projet personnel et tra- vailler pour l’école, ce n’est pas la méme chose! 38 CHAPITRE 7 La collection endant les jours suivants, les quatre ados sont Pz actifs. Ils retournent a la grotte. Ils ont des lampes et des outils: une pelle*, un petit balai*... Ils arrivent rapidement dans la derniére cave. - On va dabord chercher dans le sable, propose Fred. Et puis, il y a peut-étre une autre cave. Il faut regarder. Dans un coin de la piéce, il y a des planches* sous la poussiére. Les ados font attention: Joséphine et Dominique tiennent les lampes, Pat et Fred retirent le sable et la poussire avec le balai. Ils levent les plan- ches: il y a un passage sous les planches. 39 — Bon, je vais descendre, dit Fred. Mais cette fois, je fais attention. — On peut descendre aussi? demande Dominique. — Oui, cest assez large. Il n’y a pas de probleme. Quand ils sont tous les quatre en bas, ils regardent autour d’eux: — Je réve! crie Pat. Ce n’est pas possible ! — Oui, dit Fred. On est dans un musée. Il y a des piles @’uniformes — allemands, anglais, américains et francais —, des casques, des caisses, et méme des armes. Tout est parfaitement rangé. Mais il y a de la poussiére partout. Personne n’est venu ici depuis des années. Pat prend des photos. Ils ne tou- chent a rien. Le soir, ils racontent tout a monsieur et madame Rigou. — Cette fois, il faut en parler a la mairie de la Roche-Guyon, dit madame Rigou, c'est trop impor- tant. Il faut peut-étre en parler a la police ou a la gen- darmerie... — Non, pas tout de suite, dit Fred. On ne dit rien a personne, on attend une semaine ou deux. Sinon, on ne va plus pouvoir retourner a la grotte. — Fred, je te comprends, mais on ne peut pas attendre deux semaines. On peut attendre deux jours, peut-étre trois, mais pas plus. 40 — Demain, je vais a la mairie de la Roche-Guyon avec maman, dit Joséphine. On va peut-étre appren- dre quelque chose. x Le lendemain matin, madame Rigou et Joséphine sont a la mairie. Elles attendent un petit moment, puis le maire les fait entrer dans son bureau. — Qurest-ce que je peux faire pour vous? demande le maire. — Monsieur le maire, ma fille Joséphine voudrait vous poser quelques questions. — Je técoute, Joséphine. Joséphine ne veut pas tout raconter au maire. Elle explique : — Voila. Avec des amis de mon age, on prépare quelque chose sur la fin de la Seconde Guerre mon- diale. Nous cherchons des informations sur la situa- tion a la Roche-Guyon. A qui est-ce qu’on peut demander des renseignements? — Cest une question bien difficile. J'ai bien connu quelqu’un, un monsieur trés gentil, mais il est mort depuis plusieurs années. Il a écrit des articles dans la presse locale, mais c’est vieux tout ca. Sinon, je ne connais personne. — lla peut-étre de la famille, des enfants? 42 — Oui, il a une fille. Elle a travaillé longtemps a Paris, mais elle habite a la Roche-Guyon maintenant. Aujourd’hui, elle a 70 ans. Vous pouvez essayer de lui téléphoner et de prendre un rendez-vous. C’est une dame trés sympathique. x A trois heures de l'aprés-midi, Joséphine et sa mere sonnent chez madame Bertaux. Elle les attend pour répondre a leurs questions. — Oui, la guerre et la Libération* ont beaucoup intéressé mon pére. Il a collectionné les uniformes, les armes, les photos de cette époque. Cela ne m’a jamais intéressée, et je n’ai jamais retrouvé sa collection. La vieille dame ressemble un peu a la grand-mere de Joséphine. Elle est charmante. Joséphine lui raconte toute histoire. Et maintenant, tout est clair: — Cette cave est 4 moi, Joséphine. J’y suis allée une seule fois et je n’ai visité que les deux premieres pié- ces. Tu as retrouvé la collection de mon pére. Bien stir, ce n’est pas bien d’entrer dans une cave fermée sans autorisation*, mais enfin... Qu’est-ce que tu vas faire maintenant, Joséphine ? — Je ne sais pas. Je vais réfléchir avec mes deux fré- res et mon amie. En tout cas, pour nous, c’est impor- tant de raconter ces choses-la, de montrer la collection de votre pére. 43 — Dans ce cas, je veux bien t’aider, Joséphine. Je te donne l’autorisation, a toi et a tes fréres, d’entrer dans ma cave. Mais je vous demande de faire attention aux objets et de poser un verrou* a la porte. — Merci bien, madame, vous étes vraiment gentille. x Le soir, tout le monde est heureux chez les Rigou. Les quatre jeunes discutent, réfléchissent. — Jai une idée, dit Dominique. Je propose d’orga- niser une exposition. Qu’est-ce que vous en pensez ? — Une exposition ? Quest-ce que tu veux exposer? Et ou? demande Fred. — Ow? Mais c’est facile. A la Roche-Guyon, bien stir. Peut-étre a la mairie. Le maire est tres sympa et Cest intéressant. Qu’est-ce qu’on peut exposer? Une partie de la collection de madame Bertaux. Et puis, on peut aussi montrer les photos de Pat, par exemple. Tout le monde est d’accord. CHAPITRE 8 Au travail ! e maire de la Roche-Guyon trouve lidée de | Reaaee excellente. Il est enchanté. Lexposi- tion va étre dans la grande salle de la mairie. Il va méme aider les ados: il va préter des photos de la fin de la guerre et de la Libération pour l'exposition. Les jeunes retournent dans les caves de madame Bertaux. Cette fois, monsieur Rigou les accompagne en voiture. Pat photographie la falaise de la rue, puis les différentes caves. Il photographie la derniére piece avec toute la collection du pére de madame Bertaux. Il fait aussi des photos de Joséphine, de Dominique et de Fred. Il demande a son pére de les photographier tous les quatre. 45 Dans la collection, on choisit quelques beaux uni- formes, quelques armes, des casques — et on n’oublie pas le vieux casque trouvé le premier jour! Organiser une exposition n'est pas facile, il y a beaucoup de tra- vail. Mais les quatre jeunes sont enthousiastes, ils veulent aller vite, trop vite. Quand Dominique remonte quelques uniformes de la cave, elle ne fait pas attention, elle glisse et tombe. Elle a trés mal a la jambe droite. Il faut ’emmener chez le médecin. Dominique s’est fait une entorse*. Ce n’est pas grave, mais elle ne peut plus faire de vélo. Elle doit rester a la maison! D’abord, elle est triste, mais elle peut quand méme aider les autres. Elle prépare les panneaux de l’exposition: elle choisit les photos et elle les colle. Elle écrit des petits textes d'explication. Elle cherche des informations dans les livres histoire et sur Internet... Elle a aussi télé- phoné a son arriére-grand-pére. Il a répondu a ses questions et il lui a expliqué la fin de la guerre: le rdle des Anglais et des Américains, des Francais et des Allemands. Il lui a méme envoyé des photocopies darticles de journaux de l’époque. C’est formidable. Mais les problémes sont encore nombreux, et il faut trouver des solutions. — Comment est-ce qu’on va présenter les unifor- mes? demande Fred. On a besoin de mannequins*. Ou est-ce qu’on peut trouver ¢a? 46 — On peut demander dans un magasin de véte- ments, propose Joséphine. Il faut demander a maman. Elle fait la comptabilité de Mod’jeunes. C’est une boutique de Meulan. Modjeunes est d’accord pour préter six manne- quins: comme ¢a, a l’exposition, on va montrer un Francais, deux Anglais, un Américain et deux Allemands. Lexposition va avoir lieu pendant les vacances de la Toussaint*. Le maire de la Roche-Guyon va annon- cer l’exposition dans le journal de la mairie avec deux ou trois photos. — Le maire est trés gentil, mais ce n’est pas assez. Il faut aussi informer les éléves de la région, dit Joséphine. On peut faire des affiches et les envoyer aux colléges. — Noubliez pas Internet, rappelle madame Rigou. Il faut parler de cette exposition sur le site de votre college. — Merci, maman, tu as toujours de bonnes idées. ye ow Le temps a vite passé et le mois de juillet est pres- que fini. La préparation de l’exposition est bien avan- cée. Il y a encore des détails a régler, cest tout. Dominique va mieux, mais elle a encore du mal a marcher. Elle doit bient6t retourner chez elle. 47 Monsieur et madame Rigou ont invité ses parents a déjeuner le jour de son départ, un dimanche. — Nous voulons vous remercier. Notre fille a passé d’excellentes vacances chez vous, ses meilleures vacances, avec vos enfants, dit le pere de Dominique. — Ses meilleures vacances, vous croyez? répond madame Rigou. Elle s’est fait une entorse, elle a mal a la jambe et a du mal a marcher... — Je marche mieux, et je n’ai plus mal, corrige Dominique. Et mes parents ont raison: ce sont vrai- ment mes meilleures vacances. Je me suis fait trois amis. En quatre semaines, j'ai découvert Giverny, le Chateau-Gaillard, Mantes, on est allés au bord de la mer a Arromanches, et je ne parle pas de notre aven- ture a la Roche-Guyon ou de l’exposition que nous préparons. C’est vraiment extraordinaire ! — On va étre tristes sans toi, dit Fred. — Nous avons notre exposition a la Toussaint, heu- reusement, ajoute Pat. — Et comme ¢a, tu vas bientét revenir nous voir, continue Joséphine. — Mais a la Toussaint, je ne sais pas... murmure Dominique. — Mais si, bien str, dit monsieur Rigou. Et nous invitons tes parents aussi. Personne ne doit manquer Vinauguration* de votre exposition. 48 — Oh, merci! Ca nous fait vraiment plaisir, dit la mére de Dominique. — A nous aussi, ¢a nous fait plaisir, n’est-ce pas les enfants? dit monsieur Rigou. Dominique, je peux te demander quelque chose? — Bien str! — Nvattends pas la Toussaint pour nous donner de tes nouvelles ! 49 CHAPITRE 9 Lexposition a Toussaint est vite arrivée. On inaugure l'exposi- Le La Roche-Guyon entre la guerre et la paix* le vendredi soir, 2 18 heures. Monsieur Rigou est allé chercher Dominique et ses parents a la gare de Meulan. Ils sont allés directement a la mairie de la Roche-Guyon: madame Rigou, Pat, Fred et Jo les attendent. Les deux familles sont un peu nerveuses. Le maire vient les saluer. Il y a aussi des professeurs du collége, des camarades de classe des enfants, des amis des Rigou. On attend méme le sous-préfet* ! lly a un reporter du Pays mantois et un photographe. Il est en train de parler avec Pat. 30 Dans la grande salle de la mairie les invités discu- tent. Un micro est installé: le maire va faire un petit discours. Dans un coin de la salle, il y a un magnifi- que buffet. Les gens regardent les objets exposés, les unifor- mes, les photos de Pat et les documents de l’époque, ils lisent les panneaux, les articles. Les plus vieux se rappellent leur jeunesse et racontent leurs souvenirs, la vie 4 la Roche-Guyon en 1944. Madame Bertaux est heureuse de revoir une partie de la collection de son pére. Elle se souvient elle aussi. Elle pense 4 son pére: cette exposition, c'est un peu un cadeau pour lui. Le maire s’approche du micro. Les gens se taisent. Il salue les invités, présente le sous-préfet. Il com- mence son discours. Il raconte l’histoire de cette exposition, présente les quatre ados et les remercie. Ensuite, le sous-préfet dit quelques mots: il félicite les quatre jeunes. — On parle trop souvent des jeunes pour les criti- quer, pour leur faire des reproches. Les journaux racontent leurs erreurs, leurs bétises. Mais tous les ados ne sont pas comme ¢a. On oublie les ados comme Dominique et Joséphine, Patrick et Frédéric. Leur aventure a commencé par une grosse faute quand ils sont entrés dans ces caves, c’est vrai. Mais ol apres, ils ont compris leur erreur, ils se sont excusés, sont allés voir le maire, la propriétaire. Et aujour- @hui, ils nous font cadeau de leur découverte 4 nous tous, mesdames et messieurs... 1] parle encore pendant au moins dix minutes. Les gens trouvent le temps long et regardent le buffet. Les jeunes s’ennuient. A la fin de son discours, le sous- préfet a une bonne nouvelle: pour encourager les jeunes, l’exposition va étre présentée sur Internet, sur le site de la sous-préfecture. Comme ¢a, tout le monde va pouvoir la découvrir, et découvrir en méme temps les quatre collégiens. A l'avenir, la sous-préfec- ture veut présenter tous les projets intéressants sur son site. La salle applaudit le sous-préfet ; elle applau- dit encore plus fort quand il dit: « Le buffet est ouvert. Je vous souhaite une bonne soirée. » Dominique, Pat, Fred et Jo retrouvent des camara- des du collége. Tout le monde veut les voir et leur parler. Les quatre amis révent déja de préparer une autre exposition: Fred pense a faire quelque chose sur le Moyen Age. Pat propose aussitét de photogra- phier tous les chateaux forts de la région. Jo et Dominique souhaitent présenter les paysages choisis par les peintres, par exemple Claude Monet, Camille Corot. La encore, Pat veut bien photographier les jar- dins de Giverny ou le vieux pont de Mantes. Tout le 32 EXPOSITION ENTRE nis SuERRE € ere LA PALX monde a des idées. Dominique pense a un projet entre les éléves d’un collége d'une cité de banlieue et dautres collégiens. C’est intéressant de découvrir les differences et de montrer les points communs. Les parents de Dominique et monsieur et madame Rigou bavardent. Ils sont heureux. Le pére de Dominique n’est plus au chomage. Il propose aux Rigou: — Aux vacances de Noél, ou 4 Paques, nous pou- vons recevoir Joséphine 4 la maison pour une semaine. Dominique en a tellement envie! — Ca va lui faire plaisir, repond madame Rigou. Joséphine et Dominique sont de vraies copines. Regardez, ce soir elles ne se quittent plus. Mais on peut lui demander... Monsieur Rigou appelle Joséphine. Elle vient avec Dominique. — Jo, les parents de Dominique tinvitent a passer une semaine chez eux. Qu’est-ce que tu en penses? Joséphine ne répond pas. Elle ne peut pas parler. Elle embrasse Dominique et ses parents. Une petite larme brille au coin de l’ceil, mais elle sourit. o4 Questions et activités Aprés la lecture du chapitre 1 Dis si les affirmations suivantes sont justes ou non. 1. Les Rigou habitent dans un petit village a 45 kilométres de Paris. oui non 2. Pat et Fred aident leur pére a laver la voiture. oui non 3. Le pére de Dominique n’a pas de travail. oui non 4. Toute la famille est d’accord pour aller a Giverny avec Dominique. oui non Aprés la lecture du chapitre 2 Réponds aux questions. 1. Est-ce que Dominique est une fille ou un garcon? 2. Ou est-ce que Dominique va dormir? et les jumeaux? 3. Quel age a Dominique ? 4. Qu’est-ce que fait Dominique pour aider les Rigou? Aprés la lecture du chapitre 3 Coche les affirmations justes. 1. a. La grand-mére de Jo fait trés bien la cuisine. b. La grand-mére de Jo fait d’excellentes tartes aux prunes. c. La grand-mére de Jo ne sait pas faire la cuisine. 2. a. Fred n’est pas heureux de la visite de Giverny. b. A Vernon, les explications de Fred ennuient tout le monde. c. Fred donne trop d’explications sur le Chateau-Gaillard. 35 3. a. Pat a fait des photos a Giverny. b. A Vernon, Pat a photographié Jo et Dominique mais pas son frére Fred. c. Pat a photographié le Chateau-Gaillard. Aprés la lecture du chapitre 4 Réponds aux questions. 1. OU travaille monsieur Rigou? 2. Quelle est la profession de madame Rigou? Ou est-ce qu'elle travaille ? 3. Qu’est-ce que Dominique veut faire 4 Mantes? 4. Quel est le but de la balade du lendemain? Aprés la lecture du chapitre 5 Dis si les affirmations suivantes sont justes ou non. 1. A Chérence, il y a un club de vol a voile. On peut faire du planeur. oui non 2. Les quatre ados cassent la porte pour entrer dans une cave. oui non 3. Fred est tombé dans un trou et a cassé sa lampe de poche. oui non 4. Les ados enveloppent leur découverte dans un sac en plastique. oui non Aprés la lecture du chapitre 6 Coche les affirmations justes. 1. a. Madame Rigou trouve des informations intéressantes sur Internet. b. Pour monsieur Rigou, il s’agit d’un casque allemand. c. Les quatre ados trouvent des informations dans un livre d'histoire. 06 2. a. Des soldats allemands se sont installés a la Roche-Guyon en 1943. b. Les soldats vont souvent dans les grottes et dans les caves. c. Larriére-grand-pére de Dominique a été soldat a la Roche-Guyon. 3. a. Monsieur Rigou propose de chercher d'autres objets dans la cave. b. Monsieur Rigou propose de faire une excursion a Dieppe. c. Monsieur Rigou veut se renseigner a la mairie. Aprés la lecture du chapitre 7 Réponds aux questions. 1. Qu’est-ce qu'il y a sous les planches de la cave? 2. Qu’est-ce que Dominique et ses amis découvrent dans la derniére piece? 3. Comment est-ce que madame Bertaux aide Joséphine ? 4. Qui a proposé d’organiser une exposition? Aprés la lecture du chapitre 8 Dis si les affirmations suivantes sont justes ou non. 1. Le maire veut préter des photos pour I’exposition. oui non 2. La boutique Mod’jeunes va préter six mannequins pour présenter des uniformes. oul non 3. Dominique n‘a jamais passé d‘aussi bonnes vacances. oui non 4. Les parents de Dominique ne peuvent pas venir a inauguration de |’exposition a la Toussaint. oui non Aprés la lecture du chapitre 9 Réponds aux questions. 1. Comment s‘appelle I’exposition ? 2. La salle applaudit quand le sous-préfet dit « Le buffet est ouvert! » Pourquoi? 3. Qu’est-ce que le pére de Dominique propose aux Rigou? 4. Est-ce que vous avez envie d’organiser une exposition? Sur quoi? Pourquoi? 58 Lexique Les explications données ne tiennent compte que du sens des expressions dans le texte. qqn = quelqu’un; qqch. = quelque chose. abandonné: sans habitants, vide abimé: en mauvais état, endommagé un/une ado: garcon ou fille 4gés de 12 a 17 ans ancien, ancienne: 1. placé avant le nom: une ancienne écurie a été une écurie dans le passé, mais ce n’est plus une écurie aujourd’hui; 2. placé aprés le nom: un casque ancien est un trés vieux casque archéologique: concernant une époque trés ancienne une association: une organisation une autorisation: la permission, le droit de faire qqch. le balai: avec un balai, on enléve la poussiére du sol la biscotte: sorte de pain grillé le bouquin: le livre le casque: objet dur et solide pour protéger la téte le car: le bus la cave: partie de la maison sous la terre la chauve-souris: petit animal avec des ailes ressemblant a une souris; les chauves-souris volent la nuit au chémage: sans travail la chouette: un oiseau de nuit la cité: ensemble de grands batiments avec des logements bon marché le/la comptable: le comptable s‘occupe des comptes d’une entreprise le débarquement: troupes alliées venues par la mer le 6 juin 1944 en Normandie pour chasser les Allemands de France 39 décu: triste une écurie: batiment pour les chevaux une entorse: blessure douloureuse, souvent au pied la falaise: haut mur naturel le long de la Seine le gamin: l'enfant le grenier: partie de la maison sous le toit faire des grimaces: déformer son visage pour faire rire la Seconde Guerre mondiale: la guerre de 1939-1945 la halle: grand batiment pour le marché une inauguration: ouverture officielle un indice: un signe, une marque inquiéter qqn: rendre qqn soucieux, faire peur a qqn la Libération: pour les Frangais, le fait de retrouver la liberté avec I’arrivée des troupes alliées et le départ de |’armée allemande en 1944 la machine agricole: une machine pour le travail des champs le mannequin: une « poupée » pour présenter des vétements dans une boutique la maquette: un modéle réduit, une reproduction marrant: amusant, dréle mettre le couvert: mettre les assiettes, les couteaux, les fourchettes, les verres sur la table avant de manger; cest le contraire de débarrasser la table le Moyen Age: période historique, de 476 a 1492 un ordinateur: un P.C. la paix: c'est le contraire de la guerre le paté: on fait le paté avec de la viande. On peut faire des sandwichs avec du paté pédaler: appuyer sur les pédales d’un vélo pour avancer la pelle: outil pour ramasser la poussiére, le sable pénible: embétant, fatigant la planche: morceau de bois plat, long et étroit le planeur: un avion sans moteur 60 le pneu: les pneus sont en caoutchouc; il y a de I’air dans les pneus le résistant: pendant la Seconde Guerre mondiale, personne luttant contre les Allemands en ruine: trés abimé, en trés mauvais état, en grande partie détruit le saucisson: sorte de saucisse; on fait des sandwichs avec de la baguette et du saucisson le sous-préfet: le préfet et les sous-préfets représentent le gouvernement dans le département la tartine: tranche de pain la Toussaint: féte catholique du 1* novembre le traineau: véhicule sans moteur tiré sur la neige ou la glace par des chiens troglodyte: se dit d'une maison construite dans une falaise, d'une grotte aménagée en maison le verrou: une serrure, un appareil pour fermer une porte vexé: faché, blessé moralement le vol a voile: pour ce sport, on utilise un planeur 61 Réponses aux questions Chapitre 1 Oui: 1, 3; non: 2, 4. Chapitre 2 1. Dominique est une fille. 2. Dominique va dormir dans la chambre des garcons. Les jumeaux vont dormir sous la tente, dans le jardin. 3. Elle a le méme age que les jumeaux, c’est-a-dire treize ans. 4, Elle met le couvert avec les jumeaux et débarrasse la table avec Joséphine. Chapitre 3 1a et 1b; 2b; 3a. cepts 4 . Monsieur Rigou travaille chez Renault. zi Madame Rigou est comptable. Elle travaille la maison, dans un petit bureau au grenier. 3. Dominique veut faire un tour dans les magasins. 4. C'est la Roche-Guyon, le chateau de la Roche-Guyon et les maisons troglodytes. Chapitre 5 Oui: 1, 3, 4; non: 2. Chapitre 6 1b; 2a; 3a. Chapitre 7 1. Ily a un passage sous les planches. 2. Ils découvrent des piles d’uniformes, des casques, des caisses, des armes... C'est un vrai musée! 3. Madame Bertaux lui donne I’autorisation d’entrer dans la cave avec ses fréres. 4. C'est Dominique. 62 Chapitre 8 Oui: 1, 2, 3; non: 4. pit 9 1. Lexposition s‘appelle La Roche-Guyon entre la guerre et la paix. 2. Le discours du sous-préfet est trop long et les gens s‘ennuient. lls ont peut-étre faim et envie de bavarder et de manger quelque chose en méme temps. 3. Il propose de recevoir Joséphine aux vacances de Noél ou a Paques. 4. Réponses individuelles. 63 Ctciicr de Iectae Le plaisir de lire en francais a tous les niveaux de l'apprentissage ee Quatre ados - deux filles, deux garcons - passent les grandes vacances ala campagne : promenades a vélo, visites de chateaux, pique-niques... Par goiit de laventure, ils entrent un jour dans une grotte. ils trouvent un mystérieux casque : do vient-il 7 Comment est-il arrive Qui I'a porte ? Pour répondre a toutes ces questions, ils commencent une formidable enquéte. Est-ce quiils vont trouver le secret de ce casque ? 82278"06096 Wi een 978-2-278-( fee 2 commun de référence

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