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2-Decret D'application Du Code Minier
2-Decret D'application Du Code Minier
com Gabon
Gabon
Art.1.- Le présent décret fixe les conditions vellement, la fusion, la cession, la transmission, la
d’application de la loi n°005/2000 du 12 Octobre mutation ou l’amodiation.
2000 abrogeant la loi n°15/62 du 2 juin 1962, mo-
difiée et complétée par l’ordonnance n°003- Enfin, il définit les obligations mises à la charge
2002/PR du 26 février 2002 portant Code Minier en des titulaires de titres miniers et des autorisations
République gabonaise. en matière d’exploitation, de sécurité, d’hygiène et
de préservation de l’environnement.
la même zone et portant sur les substances pour cherche, les travaux de réhabilitation et de
lesquelles le permis a été demandé, ne peut être mise en sécurité chaque fois que les recherches
examinée tant qu’il n’a pas été statué négativement comportent des travaux souterrains par galeries
sur l’attribution de la ou des premières demandes. ou puits ou un aménagement de dépôts de ma-
tériaux dépassant 20.000 m3 ;
Art.12.- Le demandeur d’un permis de recherche • les listes de matériels et d’équipement admis
doit présenter tous les éléments permettant de sous régimes douaniers suspensifs qui sont
l’identifier et d’apprécier ses capacités techniques données à titre indicatif et précisées par les
et financières notamment : avenants au fur et à mesure de l’avancement
• l’identité, l’adresse précise, les statuts et les des travaux ;
données d’enregistrement des associés et/ou • les éléments relatifs à une éventuelle sous-
des actionnaires de la société, demandeuse du traitance, les autres formes d’association si el-
titre de même que la répartition du capital ; les existent au moment de la demande de per-
• les rapports annuels des trois exercices précé- mis sont détaillés dans les documents prévus à
dant la demande, pour la société demandeuse l’article 12 du présent décret, ou si elles appa-
du titre, s’ils existent ou si non pour chacun raissent pendant la période de recherche tel que
des actionnaires détenant plus de 5 % du capi- prévu à l’article 39 de la loi portant Code Mi-
tal de celle-ci ; nier.
• le nom du/des associés ou actionnaires de la
société de droit gabonais demandeuse du titre, Art.15.- L’Administration en charge des Mines
qui, si nécessaire, est/sont chargés de la gestion dispose de trente jours francs pour à partir de la
technique et financière des recherches ; date de dépôt du dossier pour se prononcer sur la
• la liste éventuelle des mines exploitées ou en recevabilité vérifier de la demande de permis de
cours d’exploitation dans le monde et leur des- recherche remise conformément à l’article 10 ci-
criptif au cours des dix dernières années par la dessus. Elle peut, le cas échéant, demander des
société, demandeuse du titre, ou si nécessaire compléments d’informations en cas d’omissions ou
par la ou les sociétés actionnaires gestionnai- de modifications à la demande de permis. Si à
res ; l’expiration du délai mentionné ci-dessus aucune
• les titres, diplômes et références professionnel- demande de compléments d’informations n’est
les des cadres supérieurs de la société de droit parvenue au demandeur, la demande est réputée
gabonais et de(s) société(s) actionnaire(s) ges- comme recevable.
tionnaire(s) ;
• le montage financier, au cas où la Société de Art.16.- Le demandeur dispose de quinze jours
droit gabonais vient d’être créée. francs pour répondre et donner les compléments
d’informations requis.
Art.13.- Le demandeur d’un permis de recherche
doit présenter le plan de situation sur une carte to- La décision d’accorder ou non le permis de recher-
pographique de l’Institut National de Cartographie che est prise dans un délai d’un mois à compter soit
à l’échelle du 1/200.000, avec délimitation du pé- de la fin des trente jours mentionnés à l’article 15
rimètre sollicité et définition des coordonnées en ci-dessus, soit de la réponse du demandeur sus-cité.
degrés. Les limites du permis de recherche doivent Le Ministre chargé des Mines informe le deman-
être constituées d’un faible nombre de segments, deur de la décision.
tous orientés nord-sud et est-ouest vrais.
Art.17.- Le permis de recherche est attribué
Art.14.- La demande d’un permis de recherche est conformément aux dispositions de l’article 32 de la
accompagnée d’un projet de convention minière loi portant Code Minier moyennant le paiement
selon le modèle arrêté par l’Administration en d’un droit fixe visé aux articles 142 et suivants de
charge des Mines comprenant entre autres les élé- la loi portant Code Minier. Son montant est fixé par
ments et les références dont la liste est donnée dans la loi.
l’article 35 de la loi portant Code Minier.
La date du décret constitue le premier jour de vali-
Il remettra en outre : dité du permis.
• un programme détaillé des travaux et les
moyens techniques et financiers envisagés Art.18.- Le refus du permis de recherche qu’il soit
pour son exécution. Ce programme doit com- dû à l’insuffisance de capacité technique ou finan-
porter un engagement de la part du demandeur cière ou à la mise en concurrence éventuelle prévue
à réaliser, en cas d’attribution du permis de re- à l’article 34 de la loi portant Code Minier et à
l’article 11 du présent décret doit être dûment mo- ère à partir du projet mentionné à l’article 14 du
tivé et pris par lettre du Ministre chargé des Mines. présent décret.
Il ne peut pas être fait de nouvelle demande par le Art.26.- Le titulaire de permis de recherche doit,
même demandeur couvrant tout ou partie de la conformément à l’article 36 de la loi portant Code
même zone pour les mêmes substances. Minier, consacrer aux recherches un montant mi-
nimum de dépenses et tenir une comptabilité spé-
Art.19.- Les superficies minimales et maximales ciale permettant de contrôler l’exécution de
du permis de recherche sont les suivantes : l’engagement financier ainsi souscrit.
• superficie minimale pour toutes substances
concessibles : 100 km2 ; Ces dépenses, fixées ne sauraient être inférieures
• superficie maximale pour toutes autres subs- à:
tances concessibles : 2.000 km2 ; • pour la première période de validité de trois
• superficie maximale pour le diamant : 10.000 ans : 200.000.000 FCFA ;
km2. • pour la durée du premier renouvellement :
400.000.000 FCFA ;
Le nombre de permis de recherche pouvant être • pour la durée du deuxième renouvellement :
détenus par une seule et même personne physique 600.000.000 FCFA.
ou morale ou un seul syndicat ou consortium de
recherche est fixé comme suit : Art.27.- Tout titulaire de permis de recherche est
• diamant : 2 permis tenu de présenter à l’Administration en charge des
• toutes autres substances concessibles : 4 per- Mines, dans les deux mois qui suivent l’obtention
mis du permis, le programme de travail du reste de
l’année en cours.
Art.20.- S’il apparaît à un moment donné que des
travaux de recherche prévus impliquent un terras- Il soumet avant le 1er décembre de chaque année,
sement total d’un volume supérieur à 20.000 m3 ou le programme de travaux de l’année suivante avec
peuvent avoir une incidence sur des ressources en les dépenses y afférentes et au début de chaque
eau, le titulaire doit présenter une demande année, le compte rendu des travaux effectués et le
d’ouverture des travaux.. relevé comptable des dépenses réalisées sur le per-
mis au cours de l’année écoulée.
Art.21.- Tout titulaire de permis de recherche est
tenu de faire élection de domicile au Gabon. Les travaux effectués sont présentés par nature,
brièvement décrits, avec leurs mesures en unités ad
Art.22.- Le titulaire du permis de recherche doit hoc : longueur de profil, mètres de sondages. La
acquitter dans les deux mois à compter de la date réalisation des travaux est comparée à la prévision.
d’attribution du permis et avant le 31 décembre de
chaque année, une redevance superficiaire visée Le titulaire du permis doit, en cas de différences
aux articles 142 et suivants de la loi portant Code importantes, fournir à l’Administration des Mines,
Minier. Son montant est fixé par la loi. les explications appropriées.
Art.23.- Le titulaire du permis de recherche peut se Les programmes mentionnés ci-dessus sont présen-
procurer les documents publics concernant la zone tés conformément aux articles 218 et suivants du
couverte par le permis de recherche, moyennant le présent décret. Si les travaux impliquent un terras-
paiement du prix affiché. sement total supérieur à 20.000 m3 ou une inci-
dence sur des ressources en eau, aux articles 222 et
Art.24.- Le demandeur d’un permis de recherche suivants du présent décret.
situé dans une zone ayant fait l’objet de travaux
financés par l’Etat est soumis aux dispositions de Art.28.- La demande de renouvellement est adres-
l’article 145 nouveau cité à l’article 2 de sée en double exemplaire au Ministre chargé des
l’Ordonnance n°003/2002/PR du 26 février 2002 Mines par lettre recommandée avec accusé de ré-
modifiant et complétant la loi n°005/2000 du 12 ception. La date de l’accusé de réception est consi-
Octobre 2000 portant Code Minier. dérée comme date de la demande, celle-ci doit pré-
céder de quatre mois au moins la date d’expiration
Art.25.- A compter de la date d’attribution du per- de la période de validité du permis de recherche.
mis de recherche, l’Administration en charge des
Mines et le titulaire établissent la convention mini-
Art.31.- Le renouvellement du permis de recherche Dans le cas d’une amodiation, le permis reste au
est de droit sauf en cas de non respect par le titu- nom du titulaire.
laire des obligations mises à sa charge aux termes
des articles 21 et suints du présent décret. Dans le cas d’une transmission, si l’héritier
n’envisage pas de poursuivre des activités du de
Le refus de renouvellement dûment motivé est noti- cujus, ou si sa demande pour les poursuivre a été
fié au titulaire. refusée, il dispose d’un délai de six mois à compter
du décès du de cujus aux fins de trouver un acqué-
Art.32.- Conformément aux articles 14 et 39 de la reur ayant des capacités techniques et financières.
loi portant Code Minier, le titulaire adresse au Mi-
nistre chargé des Mines une demande d’autori- A l’issue de cette période, à défaut d’un nouveau
sation de cession, de mutation, de transmission, de titulaire, le permis de recherche est annulé. Dans ce
fusion ou d’amodiation de son permis de recherche. cas, les éventuels travaux de réhabilitation et de
mise en sécurité prévus dans la convention minière
Si, le cessionnaire, l’amodiataire ou l’héritier envi- sont réalisés par l’Administration en charge des
sage la poursuite des activités du cédant, il fait par- Mines.
venir à l’Administration en charge des mines un
dossier comprenant : Art.34.- Sous réserve du respect des dispositions
• l’engagement de continuer le programme de de la convention minière et de mesures de polices
travaux ; prescrites par le présent décret, le titulaire d’un
• les documents prévus aux articles 12, 13 et 14 permis de recherche peut conformément à l’article
du présent décret pouvant ses capacités techni- 38 de la loi portant Code Minier, renoncer à son
ques et financières ; titre. A défaut, l’Administration en charge des Mi-
• la copie de l’accord entre le cédant et le ces- nes fait exécuter les travaux de réhabilitation et lui
sionnaire, entre le titulaire ou l’amodiataire ; en charge le coût. Cette renonciation est adressée
• la justification de ses droits dans le cas d’un au Ministre chargé des Mines.
héritier. L’ accord doit comporter une clause
suspensive liée à l’obtention de l’autorisation. Art.35.- Dans le cas d’une annulation du permis de
recherche par le Ministre chargé des Mines au mo-
L’Administration en charge des Mines dispose de ment d’une demande de renouvellement pour les
quinze jours francs pour se prononcer sur la rece- motifs indiqués aux articles 37 et 45 de la loi por-
vabilité de la demande d’autorisation ci-dessus. tant Code Minier et à l’article 31 du présent décret,
Elle peut, le cas échéant, demander des complé- le titulaire doit, dans un délai de deux mois à comp-
ments d’informations en cas d’omissions ou de ter de la notification par le Ministre chargé des Mi-
modifications de ladite demande. nes de l’annulation du permis de recherche, respec-
ter les dispositions de la convention minière.
Le demandeur dispose de quinze jours francs pour
répondre et donner les compléments d’informations Le cas échéant, il doit exécuter les mesures de po-
requis. lice prescrites par le présent décret . A défaut,
l’Administration en charge des Mines les fait exé-
Le Ministre chargé des Mines accorde ou non cuter et lui en charge le coût.
l’autorisation dans un délai de quinze jours à comp-
ter soit de la fin du délai mentionné ci-dessus, soit Art.36.- Dans le cadre de l’article 47 de la loi por-
de la réponse du demandeur. tant Code Minier, le titulaire doit respecter les dis-
positions de la convention minière. Le cas échéant,
il doit exécuter les mesures de police prescrites par si elles apparaissent pendant la période de re-
le présent décret. A défaut, l’Administration en cherche dans l’article 58 de la loi portant Code
charge des Mines les fait exécuter et lui en charge Minier.
le coût.
Art.40.- Le permis de recherche est attribué
Art.37.- En cas d’expiration définitive, d’abandon conformément aux dispositions de l’article 50 de la
ou de l’annulation d’un permis de recherche, le loi portant Code Minier moyennant le paiement
titulaire doit fournir à l’Administration en charge d’un droit fixe prévu à l’article 156 de la même loi.
des Mines un rapport d’activité résumant les tra- Son taux est fixé par la loi. La date de signature du
vaux de recherche effectués, leurs incidences envi- décret constitue le premier jour de validité du per-
ronnementales ainsi que les travaux de réhabilita- mis.
tion et de mise en sécurité réalisés.
Art.41.- La superficie maximale du permis de re-
L’Administration en charge des Mines sanctionne cherche est de 10 km2 :
la réalisation satisfaisante des travaux de réhabilita-
tion et de mise en sécurité par la remise d’un quitus Art.42.- Tout titulaire de permis de recherche est
environnemental au titulaire du titre minier. tenu de faire élection de domicile au Gabon.
permis, telles que prévues par le Code Minier et par attachés au permis de recherche. La responsabilité
le présent décret. Dans le cas contraire, elle est de l’amodiataire est substituée à celle du titulaire en
ajournée ou refusée, sans que cette mesure puisse tout ce qui concerne la police technique des mines.
ouvrir droit à indemnité en faveur de l’intéressé.
La responsabilité du titulaire reste cependant en-
Le refus est notifié au titulaire du permis. tière à l’égard des droits des tiers et des droits réels
dont le titulaire peut être grevé, et en ce qui est
Art.48.- La procédure de transmission de permis relatif à la police administrative des mines.
par voie d’héritage doit obéir aux dispositions sui-
vantes : Art.50.- Dans le délai de deux mois à compter de la
date de réception du dossier par le Ministre chargé
1) la personne appelée à recueillir par voie des Mines, et après qu’il ait demandé les informa-
d’héritage un permis de recherche doit adresser, tions qui lui paraissent utiles et fait rectifier ou
dans un délai de un an après la date de décès de son compléter, le cas échéant, quelques aspects du dos-
titulaire, une demande d’attribution dudit permis à sier, la cession ou l’amodiation est autorisée par
l’Administration en charge des Mines. décret moyennant le paiement par le bénéficiaire
d’un droit fixe dont le montant est fixé par la loi.
Cette demande est accompagnée de copies des piè-
ces prescrites aux articles 92 et 93 du présent dé- Art.51.- Tout autre engagement tel que
cret. l’affermage, tâcheronnage, association en participa-
tion, et autres par lequel le titulaire d’un permis de
L’attribution du permis est prononcée par décret, recherche aliène partiellement à un tiers ses droits
sous réserve que l’héritier ou le légataire remplisse aux avantages et profits attendus de la mise en va-
les conditions nécessaires pour devenir titulaire du leur du permis ne dégage en rien la responsabilité
permis, telles que prévues par le Code Minier et le du titulaire à l’égard de l’Administration et des
présent décret. tiers, sauf faute personnelle du tiers.
2) le refus d’attribution du permis fait obligation à La demande d’autorisation préalable, telle que vi-
l’héritier ou au légataire de solliciter, dans un délai sée à l’article 68 alinéa 3 de la loi portant Code
de six mois, l’autorisation de cession à une per- Minier doit être adressée par lettre au Ministre
sonne physique ou morale de son choix. chargé des Mines. L’opposition éventuelle à
l’engagement évoqué à l’alinéa ci-dessus entraînant
Dans le cas où l’héritier ou le légataire ne se le rejet de cette demande est notifiée au titulaire.
conforme pas aux prescriptions précédentes, la de-
mande d’autorisation de cession est rejetée et le
permis de recherche annulé, sans préjudice des dis- Chapitre 2 - De l’exploitation
positions de l’article 101 alinéa 2 du présent dé-
cret ;
Section 1 - De l’exploitation des substances
3) la transmission faite au bénéfice d’une indivision concessibles
entraîne obligatoirement licitations et partages né-
cessaires à l’accomplissement des formalités pré-
vues aux paragraphes ci-dessus ; Art.52.- L’expression « titre d’exploitation » cou-
vre à la fois le permis d’exploitation et la conces-
4) les dispositions des paragraphes ci-dessus sion minière dans toutes les dispositions du titre III,
s’appliquent également aux sociétés en nom collec- chapitre II du présent décret.
tif lors de leur dissolution par décès de l’un des
associés ; les formalités prévues devant être rem- Art.53.- En dehors du cadre de la petite exploita-
plies à la diligence du ou des autres associés. tion minière, telle que définie aux articles 107 à
109 de la loi portant Code Minier, seul le titulaire
Art.49.- L’amodiation d’un permis de recherche est d’un permis de recherche ayant satisfait à ses obli-
demandée, autorisée, ajournée ou refusée dans les gations peut demander un titre d’exploitation.
formes prévues pour la cession aux articles 112 et
113 du présent décret. Toutefois, un titre minier d’exploitation peut être
attribué à tout demandeur sur les surfaces ayant
L’amodiation autorisée transfère à l’amodiataire l’objet d’un retour dans le domaine public.
tous les droits et obligations de caractère technique
Cette demande est adressée au Ministre chargé des Art.60.- Le titre d’exploitation est attribué dans un
délai de six mois à compter de la date de réception
Mines par lettre avec accusé de réception.
de la demande ou de la mise en conformité éven-
Le demandeur peut adresser sous pli fermé et sépa- tuelle de celle-ci moyennant le paiement d’un droit
fixe dont le montant est fixé par la loi.
ré, les informations dont la diffusion pourrait porter
atteinte à son droit d’inventeur ou de propriété in-
dustrielle. Art.61.- Le titulaire d’un titre d’exploitation doit
acquitter dans un délai de deux mois à compter de
la date d’attribution du titre et avant le 31 décembre
La demande de titre d’exploitation ainsi que tous
de chaque année, une redevance superficiaire visée
les documents et annexe y afférents mentionnés
à l’article 142 et suivants de la loi portant Code
aux articles 54 et 55 ci-dessus doivent être rédigés
Minier. Cette redevance est annuelle et son montant
en langue française.
est fixée par la loi.
Art.62.- Le titre d’exploitation ne peut être refusé à que de la place pour couvrir les travaux de réhabili-
son demandeur que pour les raisons suivantes : tation et de mise en sécurité du site.
• l’insuffisance des capacités techniques et fi-
nancières ; Les modalités d’alimentation de cette provision
• l’insuffisance des preuves de l’existence d’un sont précisées dans la convention minière.
gisement économiquement exploitable ;
• l’insuffisance de l’étude d’impact environne- Art.66.- Le montant de la provision visée à l’article
mentale. 65 ci-dessus peut être réduit au cours d’un exercice
comptable à concurrence du montant des dépenses
Le Ministre chargé des Mines notifie au demandeur effectivement consenties par le titulaire du titre
le motif du rejet de sa demande. d’exploitation pour les travaux de réhabilitation et
de mise en sécurité du site.
Lorsque le motif est relatif à l’insuffisance des
preuves de l’existence d’un gisement économique- Pour effectue la réduction du montant de la provi-
ment exploitable ou à l’insuffisance de l’étude sion prévue ci-dessus, l’autorisation préalable de
d’impact environnementale, le demandeur dispose l’Administration en charge des Mines est requise.
de quatre mois à partir de la date de notification
pour compléter son dossier. Le montant de la provision est considérée comme
fiscalement déductible.
Le Ministre chargé des Mines notifie au deman-
deur, dans un délai de deux mois à compter de la Art.67.- La demande de renouvellement d’un titre
remise des compléments d’informations, soit d’exploitation minière est adressée au Ministre
l’acceptation du dossier complété, soit le refus dé- chargé des Mines au moins six mois avant
finitif. l’expiration de la période de validité dudit titre.
Elle doit comporter :
Le rejet final de la demande d’un titre • un mémoire relatant l’historique de
d’exploitation doit être dûment motivé et notifié au l’exploitation indiquant les travaux effectués,
demandeur par lettre du Ministre chargé des Mines. les production passées année par année et les
mesures prises pour satisfaire aux prescriptions
Art.63.- La demande d’extension d’un titre indiquées à l’article 56 ci-dessus ;
d’exploitation à nouvelles substances minérales • un document précisant les réserves prouvées,
utiles est faite, instruite, accordée ou rejetée dans probables et possibles qui justifie la demande,
les mêmes formes que la demande initiale. le rythme annuel de production, les méthodes
d’exploitation prévues au cas où elles différe-
Toutefois, l’extension n’apporte aucune modifica- raient de celles utilisées dans le passé, et une
tion à la durée de validité ou aux possibilités de étude environnementale actualisée élaborée sur
renouvellement du titre primitif. Elle est toujours le modèle indiqué à l’article ci-dessus ;
instituée sous réserve des droits antérieurs. La • tous les plans nécessaires à la compréhension
convention minière fait alors l’objet d’un avenant de ce document lui seront joints.
spécifique de cette extension du permis
d’exploitation. L’Administration en charge des Mines peut de-
mander tous les compléments d’informations
Dans le cas d’une extension non autorisée d’un titre qu’elle juge utile. Le demandeur dispose d’un délai
d’exploitation, le titulaire s’expose aux sanctions d’un mois pour y répondre. Le renouvellement est
prévues à l’article 207 de la loi portant Code Mi- accordé par décret moyennant le paiement d’une
nier. taxe dont le montant est fixé par la loi.
Art.64.- La demande d’extension des limites du Art.68.- A l’occasion d’une cession, mutation,
périmètre d’un titre d’exploitation attribué pour une transmission, fusion ou amodiation, le titulaire d’un
substance donnée est accordée dans les mêmes titre d’exploitation, doit adresser au Ministre char-
conditions que celles visées à l’article 63 alinéa 1 gé des Mines une copie de l’accord qu’il a passé
ci-dessus. avec l’acquéreur. Cet accord doit comporter une
clause suspensive relative à l’autorisation. Par le
Art.65.- Le programme chiffré de réhabilitation même courrier, l’acquéreur adresse au Ministre
mentionné à l’article 56 ci-dessus donne lieu au chargé des Mines un dossier dont le contenu est
dépôt d’une provision annuelle auprès d’une ban- défini à l’article 54 ci-dessus.
Art.69.- Dans un délai d’un mois au plus à compter • les taux de la redevance ad valorem portant sur
de la date de réception de la copie de l’accord men- les substances concessibles sont fixés par la
tionnée à l’article 68 ci-dessus et après que loi.
l’Administration en charge des Mines ait demandé
tout complément d’information qu’elle juge néces- Art.74.- La valeur taxable de la tonne est obtenue
saire. en déduisant de la valeur mise à FOB :
• le coût du transport du carreau-mine au port
Le Ministre chargé des Mines notifie son accepta- d’expédition chez le consommateur ;
tion sous l’angle des capacités techniques et finan- • les droits, taxes et frais de sortie comprenant
cières au titulaire. en particulier le droit de port ;
• les frais d’analyse se rapportant au contrôle de
En cas d’approbation, le nouvel acquéreur adresse qualité du minerais marchand à l’expédition ;
dans un délai d’un mois à compter de la date de • les frais de vente.
réception de la notification du Ministre chargé des
Mines, un dossier comprenant : Art.75.- La redevance minière proportionnelle est
• l’historique détaillé des travaux effectués sur le liquidée chaque année par l’Administration en
titre d’exploitation depuis que celui-ci a été ac- charge des Mines d’après la nature et les quantités
cordé au titulaire ; des produits marchands que le titulaire du titre mi-
• les modifications envisagées par le nouvel ac- nier déclare avoir expédié sous le contrôle de
quéreur. l’Administration en charge des Mines au cours de
l’année précédente.
Dans le cas contraire, son refus dûment motivé lui
est notifié. Pour permettre l’établissement des états de liquida-
tion, une déclaration signée et affirmée sincère et
Art.70.- Le nouveau titulaire joint au dossier men- véritable par le déclarant doit parvenir en double
tionné à l’article 69 ci-dessus, un engagement à exemplaire à l’Administration en charge des Mines
respecter les obligations concernant avant le premier Mars de chaque année. Celle-ci est
l’environnement, la sécurité et l’hygiène confor- accompagnée d’une déclaration à l’exportation
mément aux articles 81 et 203 à 205 de la loi por- produite par les services des Douanes.
tant Code Minier.
Si cette déclaration n’a pas été faite dans les délais
Art.71.- L’autorisation de cession, l’amodiation ou fixés, l’évaluation des quantités et des teneurs des
la fusion est accordée par décret moyennant le produits marchands expédiés est faite d’office par
paiement d’un droit fixe dont le montant est fixé l’Administration en charge des Mines avec pénali-
par la loi. sation d’un demi-droit en sus.
Art.72.- Le titulaire d’un titre d’exploitation est Le défaut de sincérité reconnu d’une déclaration
soumis au paiement d’une redevance ad valorem entraîne le paiement d’une amende au quadruple du
calculée d’après le tonnage conformément aux arti- moins perçu en résultant.
cles 146 et suivants de la loi portant Code Minier
dans les trois mois suivant la fin de l’exercice pré- L’Administration en charge des Mines peut opérer,
cédant. La méthode de calcul est indiquée aux arti- aux fins d’analyses de contrôles, tous prélèvements
cles 73 à 75 ci-dessous. d’échantillons de produit marchand, soit sur le car-
reau de la mine, soit au lieu d’embarquement.
Art.73.- La Redevance Minière Proportionnelle
(RMP ou taxe ad valorem) est calculée en multi- Art.76.- Les obligations générales du titulaire d’un
pliant le tonnage total vendu par la valeur taxable à titre d’exploitation sont précisées dans le Titre VII
la tonne et le taux correspondant à chaque subs- du présent décret consacré aux missions de surveil-
tance. lance et de contrôle.
RMP = (tonnage total) x (valeur taxable à la tonne) Art.77.- En cas d’arrêt d’exploitation prévisible
x (taux correspondant) ; pour cause d’épuisement du minerai ou dans le cas
• tonnage total = tonnage total vendu au cours de d’une conjoncture économique défavorable durable
l’année ; rendant non rentable l’exploitation, le titulaire du
• valeur taxable à la tonne = 60 % de la valeur titre d’exploitation doit le plus tôt possible en in-
de la tonne mise à FOB former l’Administration en charge des Mines et les
autorités locales, et présenter un plan de mesures L’Administration en charge des Mines peut, en cas
sociales. de défaillance du titulaire, faire réaliser les travaux
de réhabilitation aux frais de celui-ci.
Art.78.- L’exploitant doit entreprendre au fur et à
mesure de l’exploitation, les premiers travaux de
réhabilitation et de mise en sécurité du site. Section 2 - De l’exploitation des substances non
concessibles
La réhabilitation générale du site d’exploitation
doit intervenir immédiatement après la fin de
l’exploitation minière. Art.84.- Une autorisation d’ouverture de carrières
temporaire n’est pas un titre minier.
Art.79.- Le titulaire d’un titre d’exploitation ne
peut obtenir la renonciation à son titre tant que les Art.85.- La demande d’un permis d’exploitation
travaux de réhabilitation n’ont pas été effectués de des substances non concessibles peut être introduite
manière satisfaisante et tant qu’il n’a pas obtenu un sans que le demandeur soit titulaire d’un permis de
quitus pour ces travaux du Ministre chargé des Mi- recherche.
nes.
Art.86.- Nonobstant les dispositions de l’article 89
Art.80.- Si la période de renouvellement du titre de la loi portant Code Minier, aucune carrière
d’exploitation s’achève alors que les travaux de abandonnée ne peut être remise en activité sans
réhabilitation sont en cours et /ou que le titulaire l’accord préalable de l’Administration en charge
n’a pas encore obtenu le quitus mentionné à des Mines.
l’article 79 ci-dessus, la validité du titre
d’exploitation est prorogée sans frais pour le titu- Art.87.- En principe, le permis d’exploitation est
laire autant de fois que nécessaire jusqu’à limité par un périmètre de forme géométrique sim-
l’obtention du quitus. ple, de côtés orientés nord-sud et est-ouest vrais. Si,
exceptionnellement le périmètre d’un permis
Art.81.- Si l’obtention du quitus se produit en d’exploitation n’est pas rectangulaire, il est de
cours de validité du titre d’exploitation, son titu- forme géométrique simple avec le plus grand nom-
laire a le choix de garder son titre jusqu’à expira- bre possible de côtés orientés nord-sud et est-ouest
tion de sa validité ou de renoncer à son titre. vrais.
Art.82.- La demande de renonciation visée à Dans le cas d’un gisement situé en limite de permis
l’article 84 de la loi portant Code Minier pour une déjà attribués, et lorsque le ou les permis limitro-
partie ou la totalité d’un titre d’exploitation est phes appartiennent à un ou à des titulaires diffé-
adressée au Ministre chargé des Mines. rents, la ou les limites en cause du permis
d’exploitation pourront être confondues avec celles
Si elle porte sur la totalité d’un titre d’exploitation, des permis attribués, les autres limites du permis
elle est de droit dans le cas où les travaux prévus à d’exploitation restant obligatoirement orientées
l’article 78 alinéa 2 ci-dessus et pour lesquels une nord-sud et est-ouest vrais.
provision a été constituée conformément aux arti-
cles 65 et 66 ci-dessus, ont été exécutés de manière Les points sont définis par leurs coordonnées rec-
satisfaisante et que le quitus a été obtenu. tangulaires exprimées en mètres, dans le système
international U.T.M de l’ellipsoïde de Clarke 1880
La demande de renonciation partielle n’est prise en ou de préférence, les systèmes G.T.M ou U.T.M –
considération par l’Administration en charge des WGS 84 appliqués par l’Institut National de Carto-
Mines que si la zone considérée est totalement in- graphie du Gabon.
dépendante de celle sur laquelle des travaux
d’exploitation continuent. Art.88.- La demande d’ouverture d’une carrière
permanente doit comporter les éléments suivants :
Art.83.- En cas de retrait du titre d’exploitation tel • l’identité, l’adresse précise, les statuts et les
que prévu à l’article 82 de la loi portant Code Mi- données d’enregistrement du demandeur du ti-
nier, l’ancien titulaire reste responsable de la réha- tre ;
bilitation du site jusqu’à obtention du quitus. • un extrait de la carte topographique de
l’Institut National de Cartographie à l’échelle
du 1/50.000 ou 1/200.000 sur lequel sont re-
portés les sommets et les limites du permis tuation par rapport aux bâtiments et autres in-
d’exploitation ; frastructures ;
• un plan de masse qui fait connaître de manière • un programme général de développement
précise l’emplacement de la carrière et sa si- d’exploitation du gisement qui précise :
tuation par rapport aux bâtiments et autres in- • la nature de la masse à extraire ;
frastructures ; • l’épaisseur et la nature des terres ou bancs de
• un mémoire détaillé rédigé conformément aux rochers qui la couvre ;
dispositions de la loi portant Code Minier. Ce • le mode d’exploitation à ciel ouvert ou en gale-
mémoire indique éventuellement les résultats rie souterraine ;
des travaux de recherche exécutés sur le per- • l’entrée en production ;
mis sollicité, et donne la position, la nature et • les justificatifs des capacités techniques et fi-
les caractéristiques du gisement à exploiter ; nancières comportant, entre autre, la liste du
• un programme général de développement matériel d’exploitation ;
d’exploitation du gisement qui précise :
• la nature de la masse à extraire ; Pour les personnes morales :
• l’épaisseur et la nature des terres ou bancs de • elle doit être conforme aux dispositions de
rochers qui la couvre ; l’article 88 ci-dessus.
• le mode d’exploitation à ciel ouvert ou en gale-
rie souterraine ; Art.90.- La demande d’ouverture d’une exploita-
• l’entrée en production ; tion artisanale doit comporter :
• la capacité de production ; • les nom, prénom et demeure du déclarant et la
• la part de production destinée au marché inté- qualité en laquelle il entend exploiter la car-
rieur ; rière : propriétaire ou exploitant autorisé par le
• le niveau d’élaboration des produits ; propriétaire du sol ;
• les coûts prévisionnels ; • un extrait de la carte topographique de
• le montant des investissements ; l’Institut National de Cartographie à l’échelle
• une étude d’impact environnementale compre- du 1/50.000 ou 1/200.000 sur lequel sont re-
nant : portés les sommets et les limites du permis ;
• un état des lieux environnemental avant tra- • un plan de masse qui fait connaître de manière
vaux ; précise l’emplacement de la carrière et sa si-
• une description technique du site minier, des tuation par rapport aux bâtiments et autres in-
travaux et activités envisagés ; frastructures ;
• un programme de suivi ; • la nature du matériau à exploiter.
• un plan d’urgence en cas d’activité à risques ;
Au sens du présent décret, on entend par exploita-
• un programme chiffré de réhabilitation.
tion artisanale de substances non concessibles,
En outre, il est fait obligation à tout exploitant de toute exploitation caractérisée par :
carrière d’adresser à l’Administration en charge des • une production maximale de 10 m3 par jour ;
Mines une déclaration de tonnage des matériaux • des moyens de roulage dont le poids à vide
extraits mensuellement. n’excède pas deux tonnes.
Art.89.- La demande d’ouverture d’une carrière Au delà de ces capacités, l’exploitant artisanal doit
temporaire, définie à l’article 95 de la loi portant adresser une demande de transformation de son
Code Minier doit comporter : autorisation en permis d’exploitation
Art.93.- Des copies de la demande de la carte et du Art.98.- Le titulaire d’un titre d’exploitation de
plan de la zone sollicitée sont adressées aux autori- carrière doit acquitter dans de quarante cinq jours à
tés administratives locales compétentes pour en- compter de la date d’attribution du permis et avant
quête n’excédant pas deux mois. le 31 décembre de chaque année, une redevance
superficiaire visée à l’article 142 de la loi portant
A la fin de l’enquête, les autorités administratives Code Minier. Cette redevance est annuelle et son
locales compétentes retournent le dossier avec leur montant est fixé par la loi.
avis à l’Administration en charge des Mines, avec
copie du certificat d’affichage et le relevé complet Art.99.- Le titulaire d’un titre d’exploitation de
des observations faites. carrière doit s’acquitter d’une redevance par mètre
cube de matériaux extraits du domaine public ou
Passé le délais de deux mois, l’avis des autorités privé de l’Etat conformément à l’article 159 de la
administratives locales compétentes est considéré loi portant Code Minier.
comme favorable.
Cette redevance est payable trimestriellement au-
Art.94.- Pendant la durée de l’enquête, toutes op- près du Receveur des Domaines dans les quarante-
positions peuvent être formulées par des tiers. cinq jours qui suivent l’émission de l’avis de liqui-
dation par l’Administration en charge des Mines et
L’Administration en charge des Mines apprécie la versée au Trésor Public.
validité ou la nullité desdites oppositions au vu des
documents présentés à la fin de l’enquête. Art.100.- Lorsque la demande de permis
d’exploitation est rejetée, le périmètre sur lequel
Art.95.- Dans un délai de trois mois à compter de elle porte est libéré de tous droits découlant de
la date de signature de l’acte institutif, le bornage permis du recherche correspondant.
du périmètre attribué doit être réalisé. Additionnel-
lement aux bornes d’angle, des bornes intermédiai- Si le permis d’exploitation n’est accordé que pour
res dont la distance ne peut être supérieure au ki- une partie de substances minérales comprises dans
lomètre doivent être installées. le périmètre du permis de recherche dont il dé-
coule, les terrains sur lesquels il porte, sont à
Les caractéristiques physiques des bornes sont les l’égard des autres substances libérées de tous droits
suivantes : résultant du permis de recherche.
• ouvrage en béton armé ;
• hauteur au-dessus du sol : 100 cm minimum ; Art.101.- Lorsqu’un permis d’exploitation arrive à
• diamètre minimum : 30 cm ; expiration sans avoir fait l’objet d’une demande de
• fondation d’au moins 50 cm. renouvellement, les terrains sur lesquels il porte
• un espace circulaire d’un rayon minimum de sont libérés de tous droits résultant du titre à comp-
10 mètres est maintenu débroussé autour de ter du lendemain, zéro heure, du jour anniversaire
chaque borne. de son institution ou, selon le cas, de son dernier
renouvellement.
Les frais de bornage sont à la charge du titulaire.
Nonobstant la perte de droits, le titulaire est tenu
Art.96.- La durée de validité du permis ou de d’entreprendre les travaux de réhabilitation et de
l’autorisation d’exploitation prend effet, sauf dispo- mise en sécurité du site en vue de l’obtention du
sitions contraires, à compter de la date de signature quitus délivré par l’Administration en charge des
de l’acte institutif ; celui-ci est publié au Journal Mines.
Officiel et notifié au demandeur.
Le non respect des dispositions de l’alinéa ci-
L’avenant à la convention, établi en application de dessus expose le titulaire à des poursuites judiciai-
l’article 92 de la loi portant Code Minier, prend res.
effet à la même date. Cette disposition ne
s’applique pas à l’autorisation d’exploitation tem- Art.102.- La demande de renouvellement d’un
poraire. permis ou d’une autorisation d’exploitation est
adressée au Ministre chargé des Mines trois mois
Art.97.- La délivrance d’un titre d’exploitation de avant la date d’expiration du titre.
carrière est subordonnée au paiement d’un droit
fixe dont le montant est fixé par la loi.
Le renouvellement peut être demandé, soit pour la rains sur lesquels porte celui-ci sont libérés de tous
totalité des substances minérales utiles pour les- droits résultant du permis ou de l’autorisation.
quelles le permis ou l’autorisation est valable, soit
avec restriction à certaines d’entre elles. La décision de non-renouvellement dûment moti-
vée est notifiée au titulaire.
Elle comporte tous les renseignements utiles sur
l’activité maintenue au cours de la période de vali- La perte de droits ne libère pas le titulaire quant
dité venant à expiration. Elle est accompagnée, aux obligations découlant de l’article 101 alinéa 2
d’un projet d’avenant à la convention minière si ci-dessus.
besoin est.
Art.107.- La demande d’extension d’un permis ou
Art.103.- L’Administration chargé des Mines ins- d’une autorisation d’exploitation à de nouvelles
truit la demande de renouvellement de permis ou substances minérales utiles est faite, instruite, ac-
d’autorisation d’exploitation, la fait éventuellement cordée dans les mêmes formes que la demande ini-
rectifier ou compléter. tiale.
Si la convention minière fait l’objet d’un avenant à Art.109.- Le titulaire d’un titre d’exploitation peut,
l’occasion du renouvellement du permis à tout moment, y renoncer par simple déclaration
d’exploitation, cet avenant prend effet à compter de au Ministre chargé des Mines. La renonciation
la date de son renouvellement. porte sur la totalité du titre ; elle s’accompagne
d’une demande d’autorisation de fermeture de
Art.105.- Le renouvellement du permis ou de chantier en application des dispositions de l’article
l’autorisation d’exploitation peut être refusé par 101 alinéa 2 ci-dessus.
l’Administration en charge des Mines et notifié au
titulaire avec l’indication du motif, notamment : Art.110.- Lorsque l’Administration en charge des
• la demande est parvenue après la date Mines juge qu’il y a lieu d’appliquer les disposi-
d’expiration du permis ou de l’autorisation ; tions l’article 100 de la loi portant Code Minier, la
• le titulaire du titre n’a pas fourni dans les dé- procédure de retrait est identique à celle appliquée
lais impartis qui n’excèdent pas deux mois, pour l’annulation d’un permis de recherche visée à
après mise en demeure du Ministre chargé des l’article 64 de la même loi.
Mines, les renseignements exigés à l’article
102 ci-dessus, ou s’il n’a pas acquitté le droit Art.111.- Toute mutation d’un permis
fiscal exigé pour le renouvellement du titre. La d’exploitation, à quelque titre que ce soit ne peut
mise en demeure précise la sanction encourue ; porter que sur la totalité du permis.
• le demandeur n’a pas respecté les dispositions
du Code Minier relatives aux règles de sécurité Art.112.- La cession ne peut être que définitive. La
et de protection de l’environnement. demande d’autorisation de cession est formulée en
deux exemplaires. Elle doit être conforme aux dis-
Art.106.- Lorsque le renouvellement du permis ou positions des articles 88 et 89 du présent décret, et
de l’autorisation d’exploitation est refusé, les ter- accompagnée d’une copie certifiée conforme de
l’acte de cession passé sous la condition suspensive l’un des associés ; les formalités prévues de-
de l’autorisation sollicitée. vant être remplies à la diligence du ou des au-
tres associés.
La demande doit comporter le récépissé de verse-
ment d’un droit fixe exigé pour la cession du per- Art.115.- L’amodiation d’un permis d’exploitation
mis d’exploitation. est demandée, autorisée, ajournée ou refusée dans
les formes prévues pour la cession aux articles 112
Art.113.- L’autorisation de cession d’un permis et 113 ci-dessus.
d’exploitation est délivrée par le Ministre chargé
des Mines sur demande du cédant, sous réserve que L’amodiation autorisée transfère à l’amodiataire
le bénéficiaire de la cession remplisse effective- tous les droits et obligations de caractère technique
ment les conditions nécessaires pour devenir titu- attachés au permis d’exploitation. La responsabilité
laire du permis, telles qu’elles sont prévues par le de l’amodiataire est substituée à celle du titulaire en
Code Minier et par le présent décret. Dans le cas tout ce qui concerne la police technique des mines.
contraire, elle est ajournée ou refusée, sans que
cette mesure puisse ouvrir droit à indemnité en fa- La responsabilité du titulaire reste cependant en-
veur de l’intéressé. tière à l’égard des droits des tiers et des droits réels
dont le titulaire peut être grevé, et en ce qui est
Le refus dûment motivé est notifié au titulaire du relatif à la police administrative des mines.
permis.
Art.116.- Dans le délai de deux mois à compter de
Art.114.- En ce qui concerne les transmissions de la date de réception du dossier par le par le Ministre
permis par voie d’héritage, la procédure obéit aux chargé des Mines ou après qu’il ait demandé les
dispositions suivantes : informations qui lui paraissent utiles et fait rectifier
• la personne appelée à recueillir par voie ou compléter, le cas échéant, quelques aspects du
d’héritage un permis d’exploitation doit adres- dossier, la cession ou l’amodiation est autorisée par
ser, dans un délai de un an après la date de dé- décret moyennant le paiement d’un droit fixe dont
cès de son titulaire, une demande d’attribution le montant est fixé par la loi.
dudit permis à l’Administration en charge des
Mines. Cette demande est accompagnée de co- Art.117.- Tout autre engagement tel que affer-
pies des pièces prescrites aux articles 88 à 89 mage, tâcheronnage, association en participation,
du présent décret. par lequel le titulaire d’un permis d’exploitation
aliène partiellement à un tiers ses droits aux avan-
L’attribution du permis est prononcée par décret, tages et profits attendus de la mise en valeur du
sous réserve que l’héritier ou le légataire remplisse permis ne dégage en rien la responsabilité du titu-
les conditions nécessaires pour devenir titulaire du laire à l’égard de l’Administration en charge des
permis, telles que prévues par la loi portant Code Mines et des tiers, sauf faute personnelle du tiers.
Minier et le présent décret ;
• le refus d’attribution du permis fait obligation La demande d’autorisation préalable, telle que vi-
à l’héritier ou au légataire de solliciter, dans un sée à l’article 68 alinéa 3 de la loi portant Code
délai de six mois, l’autorisation de cession à Minier doit être adressée par lettre recommandée
une personne physique ou morale de son au Ministre chargé des Mines. L’opposition éven-
choix. tuelle à l’engagement évoqué à l’alinéa ci-dessus
entraînant la nullité de cette dernière est simple-
Dans le cas où l’héritier ou le légataire ne se ment notifiée au titulaire.
conforme pas aux prescriptions précédentes, la de-
mande d’autorisation de cession est rejetée et le
permis de recherche annulé, sans préjudice des dis- Section 3 - De l’exploitation artisanale et de la
positions de l’article 101 alinéa 2 du présent dé- petite exploitation minière
cret ;
• la transmission faite au bénéfice d’une indivi-
sion entraînera obligatoirement licitations et Sous-section 1 - De l’exploitation minière artisa-
partages nécessaires à l’accomplissement des nale
formalités prévues aux paragraphes ci-dessus ;
• les dispositions des paragraphes ci-dessus Art.118.- L’exploitation artisanale des substances
s’appliquent également aux sociétés en nom précieuses ou semi précieuses situés sur le territoire
collectif lors de leur dissolution par décès de de la République Gabonaise est réservée exclusi-
vement aux populations rurales travaillant sous la Art.124.- Le titulaire de la carte d’Expart est tenu
tutelle et le contrôle des services compétents de de livrer toute sa production à tout organisme agréé
l’Administration en charge des Mines. ou créé par l’Etat, chargé de la collecte et de la
commercialisation. Au cas où il n’existe pas
Art.119.- Nul ne peut procéder à l’exploitation d’organisme, l’Administration en charge des Mines
artisanale des substances précieuses ou semi pré- assure provisoirement ces missions.
cieuses, s’il n’est titulaire d’une carte d’exploitant
artisanal, en cours de validité, conforme au modèle Art.125.- L’organisme mentionné à l’article 104 de
délivré par l’Administration en charge des Mines. la loi portant Code Minier note chaque achat sur
une fiche de collecte portant le lieu de
Art.120.- Toute personne désireuse d’obtenir une l’exploitation, le numéro de la carte de l’exploitant,
carte d’exploitant artisanal doit remplir les condi- la quantité livrée par celui-ci ainsi que le prix payé.
tions suivantes :
• être de nationalité gabonaise ;
• être libre de tout engagement vis-à-vis de tout La quantité vendue est notée sur la carte de
employeur public ou privé ; l’exploitant ainsi que la date de la vente. A défaut
• s’engager à respecter les dispositions légales, d’une vente minimale, sur les douze derniers mois,
notamment celles relatives à la détention, la fixée par l’Administration en charge des Mines,
circulation et la vente des substances précieu- celle-ci peut refuser le renouvellement de la carte
ses ou semi-précieuses. d’Expart.
Elle doit fournir à l’Administration en charge des Art.126.- Le prix d’achat des substances précieu-
Mines : ses, à l’exception du diamant, est fixé par arrêté du
• une demande manuscrite ; Ministre chargé des Mines.
• une photocopie de la carte nationale d’identité
gabonaise ; Le diamant fait l’objet à chaque transaction d’une
• un extrait de casier judiciaire datant de moins évaluation par l’Administration en charge des Mi-
de trois mois ; nes ou par un organisme agréé.
• deux photos d’identité.
Art.127.- En cas de condamnation pour infraction à
la législation ou à la réglementation minière, le
Art.121.- La délivrance par l’Administration en
charge des Mines d’une carte dite carte d’exploitant retrait de la carte d’Expart est prononcé par
l’Administration en charge des Mines qui le notifie
artisanal, en abrégé « carte d’Expart », est subor-
au titulaire. Ce retrait n’ouvre droit à ni rembour-
donnée au versement d’un droit dont le montant est
fixé la loi. sement ni à indemnité.
Art.132.- Le permis de recherche sur lequel aucun Art.138.- Indépendamment des dispositions de
gisement permettant une exploitation industrielle l’article 136 ci-dessus, toute personne désireuse
rentable n’a été décelé, est libéré de tous droits et d’obtenir l’autorisation ci-dessus mentionnée, doit
les zones sur lesquelles il porte sont ouvertes à remplir les mêmes conditions que celles prévues
l’exploitation artisanale. pour la délivrance de la carte d’Expart.
Art.133.- Toute falsification de la carte d’Expart Art.139.- L’autorisation mentionnée à l’article 135
ainsi que toute fausse indication sur les ventes en- peut être retirée par l’Administration en charge des
traînent son retrait immédiat. Mines. Si l’activité est exercée en violation des
dispositions de la loi portant Code Minier. Outre
Sans préjudice des sanctions prévues par la loi por- les dispositions stipulées à l’article 135 et suivants,
tant Code Minier, l’exploitation et le commerce des le titulaire de l’autorisation sus-mentionnée est
substances précieuses exercés en violation des dis- soumis aux dispositions du titre XIII de la loi por-
positions du présent décret entraîne le retrait défini- tant Code Minier.
tif de la carte d’Expart.
Art.134.- Des arrêtés du Ministre chargé des Mines Sous-section 2 - De la petite exploitation minière
fixent les conditions d’assistance et de contrôle
dans les exploitations minières artisanales. Art.140.- Est considérée comme petite exploitation
minière, toute exploitation telle que définie à
Art.135.- Conformément à l’article 104 de la loi l’article 107 de la loi portant Code Minier, qui uti-
portant Code Minier, l’activité de l’activité de col- lise des méthodes, des moyens et infrastructures
lecte et de commercialisation des substances pré- moins importants que la grande exploitation mini-
cieuses est soumis à une autorisation délivrée par ère et qui a pour objet d’assurer une exploitation
l’arrêté du Ministre chargé, pour une durée de deux plus rationnelle et une meilleure valorisation du
ans renouvelable, moyennant le versement d’un gisement que l’exploitation artisanale.
droit fixe dont le montant est fixé par la loi.
La petite exploitation minière est subordonnée à
Art.136.- L’activité mentionné ci-dessus peut être l’obtention d’un permis délivré par décret pour une
exercée par toute personne physique de nationalité durée de cinq ans renouvelable pour une période
gabonaise. Dans le cas d’une Société, elle doit être trois ans autant de fois que nécessaire.
constituée d’au moins 51 % des parts des natio-
naux. Art.141.- La demande, l’instruction, l’attribution
ou le rejet de la demande de permis de petite ex-
Art.137.- La demande d’autorisation visée à ploitation minière sont soumis aux mêmes disposi-
l’article 135 ci-dessus doit contenir des éléments tions que celles du permis d’exploitation des subs-
permettant d’apprécier les capacités financières et tances concessibles.
sa moralité notamment :
• l’identité, l’adresse précise ainsi que les statuts Art.142.- Le renouvellement, la cession, la muta-
et les données d’enregistrement des associés ou tion, la transmission, la fusion ou l’amodiation d’un
des actionnaires s’il s’agit d’une personnel mo- permis de petite exploitation minière ainsi que tout
rale. accord de partenariat ou d’aliénation de droits ou
• l’identité et la partie de chaque associé. toute renonciation concernant ce permis sont sou-
• extrait de casier judiciaire du demandeur datant mises aux mêmes dispositions que celles du permis
de moins de trois mois. d’exploitation des substances concessibles.
• le montant financier.
• les éléments relatifs à une éventuelle sous- Art.143.- Le titulaire d’un permis de petite exploi-
traitance, les autres formes d’associations si el- tation minière doit acquitter dans les deux mois à
les existent au moment de la demande de compter de la date d’attribution du permis et avant
l’autorisation. le 31 décembre de chaque année, une redevance
superficiaire dans les mêmes conditions que
l’exploitation des substances concessibles.
Titre 4 - Des substances précieuses Le refus ou le retrait de l’autorisation doit être dû-
ment motivé et notifié à l’intéressé.
Art.148.- Au sens du présent titre, le terme "subs- Art.152.- Les personnes ayant découvert fortuite-
tances précieuses" couvrent les métaux précieux et ment des substances précieuses et qui ne dispose-
les pierres précieuses. raient pas pour ces substances d’une autorisation de
détention, doivent sans délai en faire la déclaration
Art.149.- Toute substance détenue, cédée, trans- et les remettre, contre récépissé, aux autorités ad-
formée, commercialisée , expédiée, sans autorisa- ministratives locales en indiquant les circonstances
tion est saisie et intégrée à la masse des substances et le lieu de la découverte. L’autorité locale en in-
précieuses du Trésor Public et devient la propriété forme sans délai l’Administration en charge des
de l’Etat. Mines qui diligente une enquête .
cieuses, son successeur, ses héritiers, l’exécuteur • les titulaires de permis miniers concernant les
testamentaire, les liquidateurs s’il s’agit d’une per- produits pour lesquels le permis minier est va-
sonne morale, sont tenus de déclarer sans délai à lable et provenant exclusivement de leur centre
l’Administration en charge des Mines les substan- d’exploitation : laissez-passer modèle I ;
ces précieuses figurant à l’actif de la succession ou • les transformateurs pour les produits miniers
liquidation, et d’en solliciter la mise sous scellés et, issus de leur atelier ou de leur usine : laissez-
le cas échéant, le séquestre. Il peut être procédé par passer modèle II ;
ces mêmes autorités à ces deux mesures. • les commerçants patentés pour les produits
miniers inscrits régulièrement dans leur regis-
La main levée est prononcée lors de l’octroi aux tre des entrées et sorties : laissez-passer mo-
intéressé de l’autorisation prévue à l’article 151 ci- dèle III ;
dessus. Faute d’obtention de cette autorisation, il • les agents des services compétents de
est procédé comme en matière de séquestres sur l’Administration en charge des Mines, dûment
demande des intéressés formulée dans les délais de agréés, pour les besoins du service : laissez-
prescription prévus, à la restitution des substances passer modèle IV.
précieuses à la sortie des intéressés du Gabon.
Art.159.- Les laissez-passer sont établis en trois
Art.154.- Lorsqu’il s’agit d’échantillons de subs- exemplaires extraits d’un registre à feuilles para-
tances précieuses ou stratégiques à caractère scien- phées et numérotées par l’Administration en charge
tifique ou présentant un aspect de pièces de collec- des Mines.
tion, les titulaires de titres miniers peuvent céder
ces substances après en avoir fait la déclaration L’original du laissez-passer accompagne
selon le modèle numéroté délivré par l’expédition de la substance précieuse. Un duplica-
l’Administration en charge des Mines. ta est adressé à l’Administration en charge des Mi-
nes dans un délais n’excédant pas deux semaines.
Un certificat d’origine est alors remis au détenteur Le troisième exemplaire demeure en souche et est
des échantillons. conservé par le détenteur du registre.
Art.174.- Le contrôle du titre est effectué auprès L’Administration en charge des Mines peut de-
des services compétents de l’Administration en mander aux opérateurs un relevé mensuel du regis-
charge des Mines. tre des entrées et sorties ou tout autre renseigne-
ment utile.
La garantie du titre des ouvrages en métaux pré-
cieux est assurée par des poinçons appliqués sur Art.178.- Les personnes physiques ou morales ré-
chaque pièce, conformément aux règles établies à sidant au Gabon et qui, d’une manière habituelle ou
l’article 176 ci-dessous. répétée, achètent, reçoivent, transforment, vendent,
exportent des substances précieuses provenant du
Art.175.- Les ouvrages sont marqués de deux sol de la République gabonaise sont tenues de por-
poinçons : ter sans délai, à la connaissance de l’Administration
• le poinçon du fabricant ; en charge des Mines ou, à défaut, de la Subdivision
• le poinçon de garantie. minière concernée, leurs inscriptions et leurs radia-
tions au registre de commerce.
Le poinçon de garantie est apposé par l’essayeur
des services compétents de l’Administration en Concernant particulièrement les gérants de nationa-
charge des Mines, après essai de l’ouvrage dont il lité étrangère, ils doivent fournir à l’Administration
garantit le titre. La marque du poinçon de garantie en charge des Mines ou, à défaut, la Subdivision
donne lieu à l’acquittement d’un droit dont le mon- minière concernée, une copie des autorisations
tant est fixé par la loi. d’exercer des activités à l’intérieur du territoire
national délivrées par les Administrations en charge
Les droits sont versés à la régie des services com- du Commerce et des Finances.
pétents de l’Administration en charge des Mines et
reversés au Trésor Public conformément au texte Les personnes visées ci-dessus doivent tenir à jour
en vigueur. un registre des entrées et sorties portant :
• en entrée : la date de l’opération, la nature, la
Art.176.- Peuvent recevoir le poinçon de garantie : quantité et la valeur des lots reçus, leur origine,
• les ouvrages fabriqués au Gabon répondant au les caractéristiques du produit ainsi que toutes
titre requis et/ou ceux provenant de l’étranger autres indications utiles ; éventuellement, les
en vertu à l’article 190 ci-dessous ; opérations de transformation et de traitement
• les ouvrages ne contenant pas d’alliage infé- physico-chimique ou tout autre procédé de trai-
rieur au titre prévu à l’article 173 ci-dessus. tement ;
• en sortie : les mêmes indications que ci-dessus
Les ouvrages qui sont présentés au contrôle et qui relatives aux lots expédiés, ainsi que
ne répondent pas aux conditions énumérées ci- l’indication du destinataire.
dessus sont rendus au fabricant après avoir été
rompus ou martelées. Art.179.- Tout établissement ou artisan reconnu
par l’Administration en charge des Mines se livrant
au commerce des pierres fines et précieuses natu-
6. Commercialisation relles, synthétiques, d’imitation, composées et trai-
tées, doit afficher dans le lieu de vente et de ma-
nière très visible, la nature des pierres qui y sont
vendues.
Art.184.- Des mesures relatives à la commerciali- Sont exceptés des dispositions ci-dessus :
sation intérieure et à l’exportation des produits mi- • les objets en substances précieuses appartenant
niers et substances de carrières seront prises en tant aux ambassadeurs et envoyés des pays étran-
que de besoin, par arrêtés conjoints du Ministre gers ;
chargé du Commerce et du Ministre chargé des • les bijoux en substances précieuses à usage
Mines. personnel des voyageurs, dont le poids
n’excède pas 200 grammes pour l’or et le pla-
Art.185.- Nul ne peut exporter les substances pré- tine, et 500 grammes pour l’argent ;
cieuses s’il n’en a préalablement fait déclaration • les appareils de prothèse dentaire appartenant à
aux services de l’Administration en charge des Mi- leurs détenteurs ;
nes. L’autorisation d’exportation est délivrée par le • les appareils scientifiques et les objets du culte
non destinés à être réexportés.
Ce document doit fournir les données de base qui Art.206.- Cette déclaration est accompagnée :
sont synthétisées et adressées trimestriellement à • du plan des travaux et installations, dont l’arrêt
l’Administration en charge des Mines. Elles portent ou la fin d’utilisation est prévu, ainsi que du
sur les statistiques du personnel, les faits sociaux et plan de la surface correspondante ;
ceux relatifs à l’hygiène et la sécurité. • d’un mémoire exposant les mesures déjà prises
et celles qu’il est envisagé de prendre pour as-
Art.202.- L’exploitant tient à jour une liste des surer la sécurité, la salubrité, la santé publique
accidents du travail ayant entraîné pour leurs victi- et le respect de l’environnement en fin
mes une incapacité de travail et l’inclut dans le d’exploitation ;
rapport prévu à l’article 203 ci-dessus. • d’un rapport comportant un bilan des effets des
travaux et de l’évaluation des conséquences de
Art.203.- L’exploitant mentionne toutes les inci- leur arrêt ainsi que de la liste des mesures de
dences de l’exploitation sur l’occupation des sols et compensation envisagées dans le domaine de
sur l’environnement. l’eau ;
• l’évolution de son domaine immobilier sur • d’un document relatif aux incidences prévisi-
toute la zone influencée par l’exploitation ; bles des travaux effectués sur la tenue des ter-
• les mesures systématiques sur la stabilité des rains de surface ;
sols affectés par des cavités souterraines ou des • d’un récapitulatif des mesures prises, s’il y a
tirs de mines ; lieu, en ce qui concerne les travaux déjà arrêtés
• les relevés techniques détaillés sur les affais- et les installations qui ne sont plus utilisées.
sements ou les effondrements qui se produi-
raient à la surface ; La déclaration indique, le cas échéant, si une partie
• nuisance sonore ; ou la totalité des travaux et des installations doit
• émission de poussière ; être utilisée pour des activités non couvertes par les
• les rejets solides et liquides ; dispositions de la loi portant Code Minier.
• stockage de résidus ;
• effets sur les rivières et sur la nappe aquifère Art.207.- L’Administration en charge des mines
des affluents et des modifications du niveau peut, dans un délai d’un mois à compter de la ré-
hydrostatique liés à l’exploitation. ception de la déclaration, demander des complé-
ments d’informations au titulaire du titre minier.
Des dispositifs de contrôle systématiques doivent
être prévus si nécessaire.
3. Dispositions répressives
L’exploitant indique la périodicité des contrôles et
prend toutes les dispositions nécessaires pour ne
pas dépasser les seuils des valeurs des impacts Art.208.- La contrefaçon, l’usage de contrefaçon,
conformément aux normes établies par arrêté mi- l’usage frauduleux d’un poinçon de fabricant ou de
nistériel. garantie sont punis conformément à la loi.
Art.209.- Les agents assermentés de l’Admi- • l’évacuation préalable des endroits dangereux
nistration en charge des Mines constatent, par pro- et l’interdiction si nécessaire de toute circula-
cès verbaux, les infractions aux dispositions régle- tion dans les exploitations et leurs abords pen-
mentaires concernant la possession, la détention, le dant toute la durée des tirs.
transport, l’élaboration, la fabrication, la transfor-
mation, la commercialisation, l’exportation et Art.214.- Nonobstant des dispositions de l’article
l’importation des ouvrages en substances précieu- 205 de la loi portant Code Minier, lorsqu’il est
ses. constaté au cours des contrôles des agents des Ser-
vices compétents de l’Administration en charges
Art.210.- Les infractions commises à l’égard des des Mines que les méthodes d’exploitation ou des
dispositions réglementaires visées à l’article 210 ci- travaux sont dangereux, ceux-ci peuvent être ré-
dessus tombent sous le coups des pénalités prévus glementés, voire interdits par arrêté du Ministre
par la loi portant Code Minier. chargé des Mines.
Art.211.- Toute inobservation des dispositions ré- Art.215.- Conformément aux dispositions visées à
glementaires, dûment constatées, fait l’objet d’une l’article 205 portant Code Minier, le Chef hiérar-
mise en demeure des Services compétents de chique des Services compétents ou son représentant
l’Administration en charge des Mines dans un délai se rend sur les lieux de l’accident aux frais du res-
n’excédant pas un mois. ponsable des travaux. Il établit un procès-verbal ou
un rapport, avec avis motivé, sur les responsabilités
Passer ce délai, il sera procédé à la pose des scellés engagées et éventuellement les poursuites judiciai-
ou à la fermeture de l’exploitation jusqu’à la régu- res. Il indique les mesures appropriées pour faire
larisation de la situation administrative du contre- cesser le danger.
venant.
Un exemplaire du procès-verbal ou du rapport est
Art.212.- Quiconque fait obstacle à l’exercice des adressé par les soins des services de l’Admi-
contrôles effectués par les agents assermentés des nistration en charge des Mines des Mines à
services de l’Administration en charge des Mines l’Inspection du travail de la localité où s’est produit
est passible d’une amende conformément à la loi. l’accident.
connaître à l’Administration en charge des Mines la les gradins et les parois dominant les chantiers qui
personne chargée de la conduite des travaux et res- doivent pouvoir être efficacement surveillés et pur-
ponsable de l’application des règlements. gés. Ils ne doivent pas comporter de surplombs.
Art.218.- Les fronts d’abattage et les parois domi- La hauteur du front ou des gradins ne doit pas dé-
nant les chantiers doivent être régulièrement sur- passer 6 mètres. Au pied de chaque gradin doit être
veillés et systématiquement purgés par un agent aménagée une banquette horizontale d’une largeur
spécialement désigné. suffisante pour permettre sans danger le travail et la
circulation du personnel, cette largeur ne pouvant
L’examen, la purge des fronts et des parois doivent en aucun cas être inférieure à 2 mètres.
être faits après chaque tir de mine, avant toute re-
prise de travail en période de forte pluie et après Sur demande motivée de l’exploitant, ces disposi-
fermeture de longue durée d’un chantier. tions peuvent faire l’objet d’une dérogation accor-
dée par les services compétents de l’Administration
Les opérations de purge doivent être confiées à des en charge des Mines.
ouvriers compétents et expérimentés, désignés par
l’agent visé à l’article 217 ci-dessus et opérant sous En cas d’abattage à l’explosif, la disposition géné-
sa surveillance directe. La purge doit être conduite rale, la profondeur et la charge des trous de mine
en descendant. sont fixées de manière à satisfaire aux dispositions
précédentes.
Les mesures nécessaires doivent être prises, pour
que pendant les opérations de purge, personne ne L’évacuation des produits abattus doit être organi-
puisse stationner ou circuler dans la zone suscepti- sée de telle sorte que le personnel puisse rapide-
ble d’être atteinte par les blocs détachés. ment quitter la zone de danger.
Lorsque les services compétents de l’Admi- Art.222.- Les travaux entrepris dans les masses
nistration en charge des Mines juge nécessaire, les ébouleuses ou de faible cohésion, notamment les
opérations de visites et de purges sont définies et carrières de sable, galets ou blocs non cimentés,
appliquées comme consigne par l’exploitant. dépôts fluviatiles récents, argiles, tufs, ocres et ter-
res colorantes, schistes décomposés, calcaires fria-
Sans préjudice des dispositions précédentes, bles et autres sont soumises aux prescriptions ci-
l’exploitant doit prescrire comme consigne les opé- dessous.
rations de visites et de purges.
Si l’exploitation est conduite sans gradins, le profil
Art.219.- Le responsable chargé de la conduite des de la masse ne doit pas comporter de pente supé-
travaux doit disposer le personnel de façon rieure à 45°.
qu’aucun ne risque d’être atteint par des blocs ve-
nant d’un chantier de cote plus élevée. Si l’exploitation est conduite en gradins, la largeur
dégagée de la banquette aménagée au pied de cha-
Art.220.- Le sous-cavage est interdit. que gradin doit, sans préjudice des conditions exi-
gées à l’article 221 ci-dessus, être en tout point au
Le havage ne peut être utilisé qu’en vertu d’une moins égale à la hauteur du plus haut des deux gra-
autorisation des Services compétents de dins qu’elle sépare.
l’Administration en charge des Mines et comme
élément d’une méthode d’exploitation définie par Si en outre, la méthode d’exploitation nécessite la
une consigne précisant nettement les mesures de présence normale d’ouvriers au pied d’un gradin, la
sécurité à prendre pour assurer la bonne tenue de la hauteur de celui-ci ne doit pas excéder deux mètres.
masse havée au moment de l’abattage.
Sur demande motivée de l’exploitant, ces disposi-
Le parement du front de taille ne doit pas être tions peuvent faire l’objet d’une dérogation accor-
continu sur plus de 15 mètres de hauteur. Des peti- dée par les services compétents de l’Administration
tes banquettes d’une largeur suffisante y seront en charge des Mines.
aménagées pour éviter la chute de matériaux.
Art.223.- Lorsque L’exploitant fait montre d’une
Art.221.- L’exploitation doit être conduite de ma- grande expérience en matière d’exploitation de
nière que les travaux à ciel ouvert ne présentent pas masse de faible cohésion, les Services compétents
de dangers pour le personnel, en particulier le front, de l’Administration en charge des Mines peuvent
approuver une consigne d’exploitation, comportant d’urgence, l’utilisation au fond des explosifs et
des atténuations aux prescriptions de l’article 222 substances inflammables.
ci-dessus pour une durée déterminée.
Nonobstant les mesures communes de sécurité à
Art.224.- Les terres de recouvrement sont considé- toutes les exploitations souterraines, l’exploitant est
rées comme des masses de faible cohésion. tenu de prendre des consignes spécifiques aux
substances extraites.
Toutefois, la banquette située à leur pied doit ré-
pondre aux conditions prévues par le deuxième Les dispositions ci-dessus sont soumises à l’appro-
alinéa de l’article 222 ci-dessus sous réserve bation des services compétents de l’Administration
qu’elle ait une largeur suffisante pour empêcher la en charge des Mines.
chute de ces terres dans les parties de l’exploitation
située au-dessous. Art.228.- Tout exploitant qui veut arrêter ses tra-
vaux est tenu d’en faire la déclaration aux Services
Art.225.- Dans les exploitations à ciel ouvert où compétents de l’Administration en charge des Mi-
l’abattage est fait par mines profondes et dans cel- nes.
les utilisant des engins mécaniques lourds pour
l’abattage ou le chargement, l’exploitant doit sou- Ces mêmes services compétents font reconnaître
mettre, à l’approbation des Services compétents de les lieux et prescrivent sur leur rapport les mesures
l’Administration en charge des Mines la méthode qu’ils jugent nécessaires de prendre dans l’intérêt
d’exploitation fixant notamment : de la sécurité publique.
• la hauteur des fronts d’abattage ;
• la largeur des banquettes ; Le titulaire est tenu d’entreprendre les travaux de
• la nature, l’importance, la disposition des char- réhabilitation et mise en sécurité du site en vue de
ges d’explosifs et plus généralement les condi- l’obtention du quitus délivré par l’Administration
tions du tir ; en charge des Mines
• les dispositions des engins d’abattage ou de
chargement par rapport au front et les condi- Art.229.- L’exploitant doit prendre les mesures
tions de leur déplacement ; adéquates pour réduire les émissions de poussières,
• les conditions de circulation du personnel. gaz et aérosol nocifs à l’environnement.
Cette distance est augmentée de un mètre par cha- Art.231.- L’Administration en charge des Mines
que mètre de distance verticale qui sépare le sol de diligente conjointement avec l’Administration en
l’excavation du niveau de la surface. charge de l’Enseignement Supérieur et de la Re-
cherche Scientifique toutes études tendant à dé-
Art.227.- Tous travaux souterrains doivent com- montrer le caractère scientifique ou de rareté des
porter un système approprié pour : substances minérales et des fossiles. Les résultats
• la ventilation, l’exhaure, l’éclairage, desdites études sont mis à la disposition des utilisa-
l’évacuation, la circulation des engins et du teurs.
personnel, un plan général d’évacuation en cas
Après ces études, l’Administration en charge des teurs privés sur la base d’un cahier de charges spé-
Mines procède au classement des périmètres en cial défini par arrêté du Ministre chargé des Mines.
réserves géologiques ou en aires scientifiques pro-
tégées au nom de l’Etat en tenant compte des rai- L’Etat libère les périmètres inscrits à son nom, dont
sons d’ordre économique, scientifique ou de la la conservation n’est pas ou plus justifiée par les
rareté. raisons d’ordre scientifique ou de rareté des subs-
tances minérales ou des fossiles qu’ils renferment.
Art.232.- L’exploitation totale ou partielle du pé-
rimètre conservé par l’Etat pour raison d’ordre Art.233.- Le présent décret qui abroge toutes dis-
scientifique ou de rareté peut être confiée par positions contraires, sera enregistré, publié selon la
l’Administration en charge des Mines, à des opéra- procédure d’urgence et communiqué partout où
besoin sera.