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B63) 65 ea mL hl ine N88 ON NSC ae 30 INNOVATIONS es DE LAS VEGAS Pre Mee ees téléviseur enroulable, robot domestique... LE CERVEAU ? e805 Fie au Ehomin Yer“ Bdd Baulgneaihancout Ser eae meanter | ror baaie ee Eos is nuendo ee ope fin. ESTEE 9 Sr amangence [sutstonsinimsieanes oi esther votre marohand RS e ournaux ou sur. EF wawlafontpressetr “WN IOMPTESSOAT | poner os sur wnwlfoiresest Cerveau LIBERER SON CERVEAU vous ne l’utilisez pas pleinement... Les clés pour* Ua eS intelligence Un apprentissage Progresser des | Un apport au jour le jour la naissance insoupgonné aE Pmt ites presse En kiosques et tablettes sur www.lafontpresse.fr S ee Oe a Sie] eS magazine AA LA RECHERCHE DES TRACES D'UNE VIE EXTRATERRESTRE Depuis 12 milliards d'années, dans les conditions extrémes de lespace interstellaire, tous les éléments nécessaires a la vie sont la. Et les découvertes se multiplient. De l'eau et de la matidre organique sur Mars ! Du carbone sur la cométe Tehouri ! 250 fois plus d'eau que sur Terre sur des exoplanétes ! Mais passer des « briques de la vie » au vivant lui-méme représente une étape cruciale, encore inexplicable. Ce que Ion sait,clest que beaucoup de conditions ont dé étre réunies sur notre pla- nate pour permettre 'émergence de la vie. Des conditions qui semblent toutefois bien présentes ailleurs, Rechercher la vie exige den donner une définition. Un sys- téme capable de s'auto-construire et de se reproduire. Si la vie sur Terre a besoin d'eau, de carbone, on sait quill existe d'autres formes de vie, par exemple dans les profondeurs ‘océaniques, auprés des sources hydrothermales appelées fu- meurs noirs. La, les micro-organismes tirent leur énergie non pas de la photosynthése (puisqu'il n'y a pas de lumigre), mais de la chimiosynthése (Voxydation des sulfures dhydrogene). ‘Cependant, si une autre forme de vie existait dans des condi- tions totalement invivables pour l'étre humain, quelle com- munication pourrions-nous avoir avec elle ? ‘Vu Yimmensité de !'Univers, comment imaginer que nous soyons seuls ? Rien que dans notre galaxie, on dénombre 200 milliards d'étoiles. Et probablement au moins autant de planétes en orbite autour d'elles ! La recherche se porte sur celles se situant dans ce que l'on appelle la « zone habitable », clest-a-dire les planétes ni trop proches ni trop éloignées de leur étoile pour ne pas étre des déserts brilés ou glacés. Aprés avoir multiplié la découverte des exoplanites, soit les planétes situées en dehors de notre systéme solaire, les scien- tifiques développent des missions afin d'y découvrir des traces de vie. Ils étudient leur spectre pour identifier lhydrogéne, le monoxyde de carbone, etc. Llenvoi de sondes spatiales se oursuit également dans le systéme solaire, particuliérement sur la planéte Mars. En effet, celle-ci a réuni a une époque donnée les mémes conditions que la Terre et la vie aurait tres bien pu y apparaitre. Ceite recherche passionnante n'en est quia ses débuts. Elle pourrait bien, dans les années a venir, changer notre fagon de Voir le monde. Sacha Lorens ra) Nees) La communication 5G a deux ans d'avance ! ‘Deux ans avant le lancement officiel de la 5G pour le grand public, les visiteurs et lesspectateurs des JO ont pun profiter’ ‘PyeongChang, en Corée du Sud. Le consortium Europe-Corée « 5G Charm- ‘pion »,coordanné par le CEA-Lati,a propos aux JO de PyeongChang la toute premiére preuve de concept de réseau 5G au monde,en- ‘erementintégré et opérationnel, Cette preuve ‘de concept SG fut mise ala disponibilté des visiteurs, au K-ITC center et dans la Yulgok Street, aussi inttulée « IoT street », proche du village olympique de Gangneung, Dessta- tions de type «backhaul», développées parla partic européenne et coréenne du consortium, furent instllées au K-ITC center et le long decette «ToT street», Les visiteurs ont pu testera SG a travers dif- férentes démonstrations, y compris dans un bus circulant dans cette rue, dans lequel le consortium proposa aux passagers de tester Ja 5G l'aide de lunetes virtuelles. ls purent ainsi «se rendre » en quasi instantané et avec ‘une vision en 3D, surune placed’ Ouluen Fin- Tande,& des millers de kilometres de. Pour ce faire, le consortium a travallé sur la mise au point d'une connexion intercontinentale. Comment est née la Aumilieu des années 1970, les astronomes Gaborérent a théorie actuelle deformation dela Lune : notre satellite aurait 66 eré6 suite & une collision géante entre la Terre cet une protoplandte de la taille de Mars (environun dixiémede lamassedela Terre) appelée Theia. Lacollision aurait produitun nuage de gazet ‘de debris, lequel auraitrapidement condensé pour donner naissance & la Lune, Cette hy- pothise dite de « impact géant » est toute- fois confrontée aujound hui & une difficult ‘conséquente: elle ne peut expliquer pour- ‘quoi la Lune et la Terre sont isotopiquement identiques. Pouryy emédier, deux modales différents ont récemment été proposés, qui expliqueraient dans quelle mesure la Lune se évale étre un véritable clone de la Terre, mais avec des prédictions radicalement différentes de la taille de Vimpacteur Theia. Dans le premier so€nario, deux demi-Terresauraient fusionné pour former le systéme Tere-Lune. Les astres résultants de cette union seraient de nature ‘dentique par sym6trie impacteur-impacté. La deuxitme hypothise suggere que Theia Science magazine 1°58 evar te un ptt projectile (quelques pou. centages dela maste dela Tere) qi heurta notre planes grande vite, ‘Afin de départager ces deux seénarios, une 6quipe de IInstitut de physique du globe de Paris etde I'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne a cherehé 2 déterminer comment chaque modele impacte la chimie globale de la Terre. Quil s'agisse d'un petit ou dun ‘grand impacteur, ce demier a dd laisser une ‘empreinte chimique dans le manteau terest, «qui differ selon la masse de Theia. Les chercheurs ont done conftonté ces résul- tats aux mesures géochimiques du manteaw terestre Ils ont ainsi effectué plus de deux ‘millions de simulations de V'impact et des quilibres chimiques qui en résultent, en variant la masse de Theia mais également autres paramétres parmi lesquels le degré de fusion de a Terre avantet apres "impact, la profondeur de pénétration du noyau de I"im- pacteur dans le manteau terrestre ou encore son dogeé d’équilibrage avee ce manteau, Quel que soit le seénario, il s'avére qu'un impacteur de masse supérieure & 15% de la «Lessystomes de communication SG deriére sénération vont changer la donne mondiale en termes de perspectives technologiques, économiques, sociétales et environnemen tales », explique Emilio Calvanese Strinat, directeur recherche et innovation au CEA~ Leti.« Le haut débit rend les technologies lus accessibles encore. Les Jus olympiques ahiver 2018 2 PyeongChang, en Corée du Sua, sont occasion en air a demonstra tion, dewe ans avant le lancement officiel de 1a5G pour le grand public, en 2020.» Lune. masse de la Terre - c'est. A-dire l6gérement plus lourd que Mars- n'est pas cohérent avec lachimie du manteau ji fabrique systémati- quement un manteau trop enrichi en métaux tels que le nickel ete cobalt, arconséquent, 1a Lune a dase former suite 2 une collision avec un impacteur relative- ‘ment petit et de haute énergie, garantissant ‘un manteau terrestre tel que celui que nous ‘observons aujourdlhui et une composition iso- topique lunaie identique A celle de la Terre. Les premiers hommes modernes Lasortied’ Afrique de notre espece Homo sapiens vient d’étre repoussée d’au moins -quel’on pensait ihistoire de notre espe - Homo sapiens ~ ‘est plus longue et probablement plus com- plexe que ne le supposaient les scientifiques. ‘Ace jour, les premiers fossiles humains mo- ddemes trouvés en deors du continent afti- cain, dans deux sites archéologiques d'Israél, Skhul et Qafzeh, sont datés denviron 90 000 1120000 ans. ‘Une équipe internationale de chercheurs* a <écriten ce début dannée le plus ancien fos- siled’Homme moderne jamais dScouvert hors d'Afrique. a partie gauche d'une michoire supérieure d’adulte comprenant une grande partie de la dentition a & twouvée sur le site archéologique de Mislya Cave, situé sur les ‘lancs du mont Carmel au nord d’sra8l, prbs ela ville d'Hata, Pour cela, les chercheurs ont applique plu- sieurs méthodes de datation a différents rmatériaux dcouverts sur le site et au fos- sile humain lui-méme pour déterminer son Age. Les résultats suggerent que Tes fos- siles datent d’une période comprise entre 177 000 et 194 000 ans, repoussant ainsi la premiére migration de homme modeme hors Afrique dlenviron 60 000 ans. En outre, le fossile de Misliya a sensiblement le meme ge que d'autres fossiles «'Homo sapiens découverts dans deux sites d’Afrique de Est ly aenviron 160000 ans, la vote de a grotte de Misliya test effondrée, protégeantjusqu’a ‘ayjourdhu lefossile humnain et es matériaux archSologiques enfouis dans les sédiments Les riches vestiges révelent que les habitants de la grotte de Misliya étaient des chasseurs de gibier de grandes esp2ces (aurochs, daims persans, gazelles) et qu’ilscontrlaient’uti- lisation du feu dans des foyers. Is utilisaient largementles planteset des techniques inno- ‘antes ct sophistiquéss pour taille la pierre (période du Paoléolithique moyen), similaires celles associes aux premiers humains mo- ddemes.en Afrique. Alors que des fossiles plus anciens liés & |'Homme modeme ont été trouvésen Afrique du nord-ovest, mieux connate le calendrier tes voiesde la migration humaine modeme hors d'Afrique permet de mieux appréhen- der lévolution de notre propre espece, La région du Moyen-Orient aconstitué en effet un corridor important pour les migrations des premiers hommes durant le Pleistocene etelle até occupée a différentes époques par des hommes modernes, des Néandertaliens cet méme des espéces humaines antéricures, ‘Selon Norbert Mercier, chercheur CNRS, et Hélene Valladas, chercheuse CEA, « cette découverte vadans le sens des données géné- tiques qui soutiennent Vidée d'une diffusion de genes modernes hors d'Afrique ily a un ‘peu plus de 200 000 ans » *impliquant des chercheurs de Institut de recherche sur le archéomatériaux(CNRS/Université Bordeaux Montaigne/UTMB/Universtéd' Orléans), du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CNRS, CEA, UVSQuniversité de Versailles St-Quentin-en-Yvelines), et du laboratoire De a Préistoire al'actel : culture, environnement et anthropologie (CNRSIministére de la Culture/université de Bordeaux). Science magazine n°5B Maladie d’Alzheimer : on ne perd pas de neurones ? ‘Une équipe dirigée par Stéphanie Daumas, chercheuse a Institut de biologie Paris- Seine (IBPS : Sorbonne Universit€/CNRS/ ‘Inserm), et Salah El Mestikawy, de 'Iasti- ‘ut universitaire en santé mentale Douglas de Montréal, remet en question le dogme quiassocie la maladie d’ Alzheimer d’im- ‘portantes pertes neuronales et synaptiques. La maladie Alzheimer touche plus de 850 000 personnes en France vee pis de 225 000 nouveaux cas chaque année. A ce jour, il n'existe aucun traitement éllement cfficace pour tater cette maladie dntle coat hhumain et social est immense. ‘Unesdgle communément admise est que cette forme de démencela pluscommune chez les personnes figées est accompagnée par une peste progressive et massive de neurones et de Teursterminaisons nerveuses. Contrairement ace schéma, cette étude internationale, qui a ‘6 menée surplus de 170 sujets souffrant de la maladie d’ Alzheimer & des stades divers, suggtre que cette maladie s'accompagne au contraire une faible diminution de 'expres- sion des marqueurs ncuronauxetsynaptiques. L'équipe a, par ailleurs, cherché & corxéler TVensemile de ces baisses synaptiques limi ‘tées avec leniveau de démence des individus. Selon leurs résultats, le constat est que les bbisses de ces biomarqueursn’auraient que ppeudimpactsurles capacités cognitives des sujets. Cotte recherche jette done un éclairage neuf sur une pathologie généralement considérée ‘comme une maladie neurodégénérative. Elle suggire que, dans la maladie d” Alzheimer, la ddémence serait lige un mauvais fonctionne- ‘ment des synapses plutét qu’&leurdisparition. Cette découverte ouvre la voie Ade nouvelles possibilités de traitements. Des robots vont explorer les pyramides ! ‘Unmini-robot, un ballon dirigeable minia- ture, tous deux capablesde se faufiler dans des orifices de moins de 3,5 centimetres, ‘vont nous aider & mieux comprendre les pyramides de "Ancien Empire. Lilnria et le CNRS se joignent & la faculté des ingénieurs de luniversité du Caire et & institut HIP Heritage, Innovation, Preserva- tion), avec le soutien de entreprise Robeauté ‘et de La Fondation Dassault Sysitmes, pour concevoir et éaliser un robotinnovant esting ‘explorer des monuments en laisant aussi ppeu de traces que possible. Les scientifiques intent cete approche «exploration robo tique minimalement invasive » Science magazine 0°58 Liidée générale est d’insérer, dans un trou un diamétre inférieur 23,5 em, un petit robot afin de permettre aux scientifiques acoder etd’ explore distance des endroits inaccessibles.« A Pheure actuelle iln’ya pas de projet concret d'envoyer un robot dans un monument en particulier »,confie Jean- Baptiste Mouret, spécialiste en intelligence antficielle et robotique qui dirige le projet, Cchercheur Inria au Laboratoire lorrain d"in- formatique et ses applications (InriaCNRS/ université de Lorraine). « Mais i! s'agit du ‘bon moment pour imaginer, développer et valider les technologies nécessaires a des explorations dans! univers du patrimoine.» La mission ScanPyramids a en effet pour objectf de mieux eomprendre les pyramides de’ Ancien Empire mais aussi d'encoura- zgerles innovations dans différents domaines (rmographie, réalité virtwell, simulation...) pourleur exploration etau-dela. L’6quipe de ‘ScenPyramids a annoneé plusieurs décou- Vertes de cavités jusqu’alors inconnues dans lapyramide de Khoops,dont un vide de taille comparable en taille & la Grande Galerie de cette pyramide, qu'il ont baptisé « ScanPy- amis’ Big Void » L'équipe de roboticiens envisage une mis- sion d’exploration en deux étapes. Dans Ja premire, un robot tubulaire doté d'une Alors qu'elle passait devant Ia lune le 30 janvier dernier, la Station Spatiale Internationale a pu étre photographiée. Sa silhouette se détache nettement devant US CPR UT CCE ele Une ET LLL emer cr tie cient tate eerie entre la Terre et la Lune. ‘caméra omnidirectionnelle serait nséré afin de prendre des images en haute résolution de l’endroit inaccessible. Dans un second temps, le méme interstice serait wilisé pour ‘envoyer un nouveau robotd' exploration wlé- ‘command qui pourrait se déplacer dans des ‘couloirs et cartographier 'intéricur. Pour cette seconde éuape,T'équipeesten train ‘deconcevoir un ballon dirigeable miniature, plié pendant insertion, puis gonfiéa distance ‘une fois parvenu dans la zone dexplorer.Une fois l'exploration terminée, le dirigeable retournerit sa base, serit dégonfé, puis extrait de la méme mane il aurat été inser Le di principal consiste done faire passer envelope du dirgeable, la nacelle sinsi que tous lesmécanismesde déploiement a travers un espace de seulement 35cm, A note qu'une fois gon, le drigeablesurit tn diamatre c’environ 80m et une charge tile denvizon 50 Ce robot volant s'appuiera sur l'expé- rience d’Inria en matiére de robotique, ainsi {que sur les capteurs Iégers et les principes ‘minimalistes bio-inspirés congus pour les _microrobotsaériens &I'Institut des Sciences

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