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magazine
AA LA RECHERCHE DES TRACES D'UNE VIE EXTRATERRESTRE
Depuis 12 milliards d'années, dans les conditions extrémes
de lespace interstellaire, tous les éléments nécessaires a la
vie sont la.
Et les découvertes se multiplient. De l'eau et de la matidre
organique sur Mars ! Du carbone sur la cométe Tehouri !
250 fois plus d'eau que sur Terre sur des exoplanétes ! Mais
passer des « briques de la vie » au vivant lui-méme représente
une étape cruciale, encore inexplicable. Ce que Ion sait,clest
que beaucoup de conditions ont dé étre réunies sur notre pla-
nate pour permettre 'émergence de la vie. Des conditions qui
semblent toutefois bien présentes ailleurs,
Rechercher la vie exige den donner une définition. Un sys-
téme capable de s'auto-construire et de se reproduire. Si la
vie sur Terre a besoin d'eau, de carbone, on sait quill existe
d'autres formes de vie, par exemple dans les profondeurs
‘océaniques, auprés des sources hydrothermales appelées fu-
meurs noirs. La, les micro-organismes tirent leur énergie non
pas de la photosynthése (puisqu'il n'y a pas de lumigre), mais
de la chimiosynthése (Voxydation des sulfures dhydrogene).
‘Cependant, si une autre forme de vie existait dans des condi-
tions totalement invivables pour l'étre humain, quelle com-
munication pourrions-nous avoir avec elle ?
‘Vu Yimmensité de !'Univers, comment imaginer que nous
soyons seuls ? Rien que dans notre galaxie, on dénombre
200 milliards d'étoiles. Et probablement au moins autant de
planétes en orbite autour d'elles ! La recherche se porte sur
celles se situant dans ce que l'on appelle la « zone habitable »,
clest-a-dire les planétes ni trop proches ni trop éloignées de
leur étoile pour ne pas étre des déserts brilés ou glacés.
Aprés avoir multiplié la découverte des exoplanites, soit les
planétes situées en dehors de notre systéme solaire, les scien-
tifiques développent des missions afin d'y découvrir des traces
de vie. Ils étudient leur spectre pour identifier lhydrogéne,
le monoxyde de carbone, etc. Llenvoi de sondes spatiales se
oursuit également dans le systéme solaire, particuliérement
sur la planéte Mars. En effet, celle-ci a réuni a une époque
donnée les mémes conditions que la Terre et la vie aurait tres
bien pu y apparaitre.
Ceite recherche passionnante n'en est quia ses débuts. Elle
pourrait bien, dans les années a venir, changer notre fagon de
Voir le monde.
Sacha Lorensra)
Nees)
La communication 5G
a deux ans d'avance !
‘Deux ans avant le lancement officiel de la
5G pour le grand public, les visiteurs et
lesspectateurs des JO ont pun profiter’
‘PyeongChang, en Corée du Sud.
Le consortium Europe-Corée « 5G Charm-
‘pion »,coordanné par le CEA-Lati,a propos
aux JO de PyeongChang la toute premiére
preuve de concept de réseau 5G au monde,en-
‘erementintégré et opérationnel, Cette preuve
‘de concept SG fut mise ala disponibilté des
visiteurs, au K-ITC center et dans la Yulgok
Street, aussi inttulée « IoT street », proche
du village olympique de Gangneung, Dessta-
tions de type «backhaul», développées parla
partic européenne et coréenne du consortium,
furent instllées au K-ITC center et le long
decette «ToT street»,
Les visiteurs ont pu testera SG a travers dif-
férentes démonstrations, y compris dans un
bus circulant dans cette rue, dans lequel le
consortium proposa aux passagers de tester
Ja 5G l'aide de lunetes virtuelles. ls purent
ainsi «se rendre » en quasi instantané et avec
‘une vision en 3D, surune placed’ Ouluen Fin-
Tande,& des millers de kilometres de. Pour
ce faire, le consortium a travallé sur la mise
au point d'une connexion intercontinentale.
Comment est née la
Aumilieu des années 1970, les astronomes
Gaborérent a théorie actuelle deformation
dela Lune : notre satellite aurait 66 eré6
suite & une collision géante entre la Terre
cet une protoplandte de la taille de Mars
(environun dixiémede lamassedela Terre)
appelée Theia.
Lacollision aurait produitun nuage de gazet
‘de debris, lequel auraitrapidement condensé
pour donner naissance & la Lune, Cette hy-
pothise dite de « impact géant » est toute-
fois confrontée aujound hui & une difficult
‘conséquente: elle ne peut expliquer pour-
‘quoi la Lune et la Terre sont isotopiquement
identiques.
Pouryy emédier, deux modales différents ont
récemment été proposés, qui expliqueraient
dans quelle mesure la Lune se évale étre un
véritable clone de la Terre, mais avec des
prédictions radicalement différentes de la
taille de Vimpacteur Theia. Dans le premier
so€nario, deux demi-Terresauraient fusionné
pour former le systéme Tere-Lune. Les astres
résultants de cette union seraient de nature
‘dentique par sym6trie impacteur-impacté.
La deuxitme hypothise suggere que Theia
Science magazine 1°58
evar te un ptt projectile (quelques pou.
centages dela maste dela Tere) qi heurta
notre planes grande vite,
‘Afin de départager ces deux seénarios, une
6quipe de IInstitut de physique du globe de
Paris etde I'Ecole polytechnique fédérale de
Lausanne a cherehé 2 déterminer comment
chaque modele impacte la chimie globale
de la Terre. Quil s'agisse d'un petit ou dun
‘grand impacteur, ce demier a dd laisser une
‘empreinte chimique dans le manteau terest,
«qui differ selon la masse de Theia.
Les chercheurs ont done conftonté ces résul-
tats aux mesures géochimiques du manteaw
terestre Ils ont ainsi effectué plus de deux
‘millions de simulations de V'impact et des
quilibres chimiques qui en résultent, en
variant la masse de Theia mais également
autres paramétres parmi lesquels le degré
de fusion de a Terre avantet apres "impact, la
profondeur de pénétration du noyau de I"im-
pacteur dans le manteau terrestre ou encore
son dogeé d’équilibrage avee ce manteau,
Quel que soit le seénario, il s'avére qu'un
impacteur de masse supérieure & 15% de la
«Lessystomes de communication SG deriére
sénération vont changer la donne mondiale
en termes de perspectives technologiques,
économiques, sociétales et environnemen
tales », explique Emilio Calvanese Strinat,
directeur recherche et innovation au CEA~
Leti.« Le haut débit rend les technologies
lus accessibles encore. Les Jus olympiques
ahiver 2018 2 PyeongChang, en Corée du
Sua, sont occasion en air a demonstra
tion, dewe ans avant le lancement officiel de
1a5G pour le grand public, en 2020.»
Lune.
masse de la Terre - c'est. A-dire l6gérement
plus lourd que Mars- n'est pas cohérent avec
lachimie du manteau ji fabrique systémati-
quement un manteau trop enrichi en métaux
tels que le nickel ete cobalt,
arconséquent, 1a Lune a dase former suite
2 une collision avec un impacteur relative-
‘ment petit et de haute énergie, garantissant
‘un manteau terrestre tel que celui que nous
‘observons aujourdlhui et une composition iso-
topique lunaie identique A celle de la Terre.Les premiers hommes modernes
Lasortied’ Afrique de notre espece Homo
sapiens vient d’étre repoussée d’au moins
-quel’on pensait
ihistoire de notre espe - Homo sapiens ~
‘est plus longue et probablement plus com-
plexe que ne le supposaient les scientifiques.
‘Ace jour, les premiers fossiles humains mo-
ddemes trouvés en deors du continent afti-
cain, dans deux sites archéologiques d'Israél,
Skhul et Qafzeh, sont datés denviron 90 000
1120000 ans.
‘Une équipe internationale de chercheurs* a
<écriten ce début dannée le plus ancien fos-
siled’Homme moderne jamais dScouvert hors
d'Afrique. a partie gauche d'une michoire
supérieure d’adulte comprenant une grande
partie de la dentition a & twouvée sur le site
archéologique de Mislya Cave, situé sur les
‘lancs du mont Carmel au nord d’sra8l, prbs
ela ville d'Hata,
Pour cela, les chercheurs ont applique plu-
sieurs méthodes de datation a différents
rmatériaux dcouverts sur le site et au fos-
sile humain lui-méme pour déterminer son
Age. Les résultats suggerent que Tes fos-
siles datent d’une période comprise entre
177 000 et 194 000 ans, repoussant ainsi la
premiére migration de homme modeme hors
Afrique dlenviron 60 000 ans. En outre, le
fossile de Misliya a sensiblement le meme
ge que d'autres fossiles «'Homo sapiens
découverts dans deux sites d’Afrique de Est
ly aenviron 160000 ans, la vote de a grotte
de Misliya test effondrée, protégeantjusqu’a
‘ayjourdhu lefossile humnain et es matériaux
archSologiques enfouis dans les sédiments
Les riches vestiges révelent que les habitants
de la grotte de Misliya étaient des chasseurs
de gibier de grandes esp2ces (aurochs, daims
persans, gazelles) et qu’ilscontrlaient’uti-
lisation du feu dans des foyers. Is utilisaient
largementles planteset des techniques inno-
‘antes ct sophistiquéss pour taille la pierre
(période du Paoléolithique moyen), similaires
celles associes aux premiers humains mo-
ddemes.en Afrique.
Alors que des fossiles plus anciens liés &
|'Homme modeme ont été trouvésen Afrique
du nord-ovest, mieux connate le calendrier
tes voiesde la migration humaine modeme
hors d'Afrique permet de mieux appréhen-
der lévolution de notre propre espece, La
région du Moyen-Orient aconstitué en effet
un corridor important pour les migrations
des premiers hommes durant le Pleistocene
etelle até occupée a différentes époques par
des hommes modernes, des Néandertaliens
cet méme des espéces humaines antéricures,
‘Selon Norbert Mercier, chercheur CNRS, et
Hélene Valladas, chercheuse CEA, « cette
découverte vadans le sens des données géné-
tiques qui soutiennent Vidée d'une diffusion
de genes modernes hors d'Afrique ily a un
‘peu plus de 200 000 ans »
*impliquant des chercheurs de Institut de recherche sur le archéomatériaux(CNRS/Université Bordeaux Montaigne/UTMB/Universtéd' Orléans),
du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CNRS, CEA, UVSQuniversité de Versailles St-Quentin-en-Yvelines), et du laboratoire
De a Préistoire al'actel : culture, environnement et anthropologie (CNRSIministére de la Culture/université de Bordeaux).
Science magazine n°5BMaladie d’Alzheimer : on ne perd
pas de neurones ?
‘Une équipe dirigée par Stéphanie Daumas,
chercheuse a Institut de biologie Paris-
Seine (IBPS : Sorbonne Universit€/CNRS/
‘Inserm), et Salah El Mestikawy, de 'Iasti-
‘ut universitaire en santé mentale Douglas
de Montréal, remet en question le dogme
quiassocie la maladie d’ Alzheimer d’im-
‘portantes pertes neuronales et synaptiques.
La maladie Alzheimer touche plus de
850 000 personnes en France vee pis de
225 000 nouveaux cas chaque année. A ce
jour, il n'existe aucun traitement éllement
cfficace pour tater cette maladie dntle coat
hhumain et social est immense.
‘Unesdgle communément admise est que cette
forme de démencela pluscommune chez les
personnes figées est accompagnée par une
peste progressive et massive de neurones et de
Teursterminaisons nerveuses. Contrairement
ace schéma, cette étude internationale, qui a
‘6 menée surplus de 170 sujets souffrant de
la maladie d’ Alzheimer & des stades divers,
suggtre que cette maladie s'accompagne au
contraire une faible diminution de 'expres-
sion des marqueurs ncuronauxetsynaptiques.
L'équipe a, par ailleurs, cherché & corxéler
TVensemile de ces baisses synaptiques limi
‘tées avec leniveau de démence des individus.
Selon leurs résultats, le constat est que les
bbisses de ces biomarqueursn’auraient que
ppeudimpactsurles capacités cognitives des
sujets.
Cotte recherche jette done un éclairage neuf
sur une pathologie généralement considérée
‘comme une maladie neurodégénérative. Elle
suggire que, dans la maladie d” Alzheimer, la
ddémence serait lige un mauvais fonctionne-
‘ment des synapses plutét qu’&leurdisparition.
Cette découverte ouvre la voie Ade nouvelles
possibilités de traitements.
Des robots vont explorer les pyramides !
‘Unmini-robot, un ballon dirigeable minia-
ture, tous deux capablesde se faufiler dans
des orifices de moins de 3,5 centimetres,
‘vont nous aider & mieux comprendre les
pyramides de "Ancien Empire.
Lilnria et le CNRS se joignent & la faculté
des ingénieurs de luniversité du Caire et &
institut HIP Heritage, Innovation, Preserva-
tion), avec le soutien de entreprise Robeauté
‘et de La Fondation Dassault Sysitmes, pour
concevoir et éaliser un robotinnovant esting
‘explorer des monuments en laisant aussi
ppeu de traces que possible. Les scientifiques
intent cete approche «exploration robo
tique minimalement invasive »
Science magazine 0°58
Liidée générale est d’insérer, dans un trou
un diamétre inférieur 23,5 em, un petit
robot afin de permettre aux scientifiques
acoder etd’ explore distance des endroits
inaccessibles.« A Pheure actuelle iln’ya pas
de projet concret d'envoyer un robot dans
un monument en particulier »,confie Jean-
Baptiste Mouret, spécialiste en intelligence
antficielle et robotique qui dirige le projet,
Cchercheur Inria au Laboratoire lorrain d"in-
formatique et ses applications (InriaCNRS/
université de Lorraine). « Mais i! s'agit du
‘bon moment pour imaginer, développer et
valider les technologies nécessaires a des
explorations dans! univers du patrimoine.»
La mission ScanPyramids a en effet pour
objectf de mieux eomprendre les pyramides
de’ Ancien Empire mais aussi d'encoura-
zgerles innovations dans différents domaines
(rmographie, réalité virtwell, simulation...)
pourleur exploration etau-dela. L’6quipe de
‘ScenPyramids a annoneé plusieurs décou-
Vertes de cavités jusqu’alors inconnues dans
lapyramide de Khoops,dont un vide de taille
comparable en taille & la Grande Galerie de
cette pyramide, qu'il ont baptisé « ScanPy-
amis’ Big Void »
L'équipe de roboticiens envisage une mis-
sion d’exploration en deux étapes. Dans
Ja premire, un robot tubulaire doté d'uneAlors qu'elle passait devant Ia lune le 30 janvier dernier, la Station Spatiale
Internationale a pu étre photographiée. Sa silhouette se détache nettement devant
US CPR UT CCE ele Une ET LLL
emer cr tie cient tate eerie
entre la Terre et la Lune.‘caméra omnidirectionnelle serait nséré afin
de prendre des images en haute résolution
de l’endroit inaccessible. Dans un second
temps, le méme interstice serait wilisé pour
‘envoyer un nouveau robotd' exploration wlé-
‘command qui pourrait se déplacer dans des
‘couloirs et cartographier 'intéricur.
Pour cette seconde éuape,T'équipeesten train
‘deconcevoir un ballon dirigeable miniature,
plié pendant insertion, puis gonfiéa distance
‘une fois parvenu dans la zone dexplorer.Une
fois l'exploration terminée, le dirigeable
retournerit sa base, serit dégonfé, puis
extrait de la méme mane il aurat été
inser Le di principal consiste done faire
passer envelope du dirgeable, la nacelle
sinsi que tous lesmécanismesde déploiement
a travers un espace de seulement 35cm, A
note qu'une fois gon, le drigeablesurit
tn diamatre c’environ 80m et une charge
tile denvizon 50
Ce robot volant s'appuiera sur l'expé-
rience d’Inria en matiére de robotique, ainsi
{que sur les capteurs Iégers et les principes
‘minimalistes bio-inspirés congus pour les
_microrobotsaériens &I'Institut des Sciences