Pr Kaoutar MERBOUH
~ PLAN
Introduction
Titre I- Le navire
Chapitre I- la notion de navire
Chapitre Il - l'individualisation du navire
Chapitre 111 -le contréle du navire
Titre I- L’armateur
Chapitre I- Ia personne de armateur
Chapitre II — P’armateur propriétaire
Chapitre III- 'armateur non propriétaire
Titre II- Les créances de l’armateur
Chapitre I - les hypothéques maritimes
Chapitre Il- les priviléges maritimes
Chapitre IIl- la saisie et la vente judiciaire du
navire
Titre IV- les auxiliaires du transport
IChapitre I- les auxiliaires du navire
|Chapitre Il- les auxiliaires de la marchandise
i froduct ion Ss
Selon Rodiére, « le droit maritime est, au sens
large, ensemble des régles juridiques relatives & la
navigation qui se fait sur la mer » (textRoditee
manu! u Foi Dri marin, 12% dion 157, ils
D’aprés Bonassies et Scapel, « le droit maritime
peut étre défini comme l'ensemble des régles
juridiques spécifiques directement applicables aux
activités que la mer détermine » (ene Boris et Chisian
Sap Dec Maing, 2006,L6D), p11
Scanné avec CamScannerH. Cherkaoui précise que « le droit maritime
forme un systéme clos parce qu’il a ses propres
Tegles » (insaia Cheon eDrtariine moan comp
ion, AMDMAN4, 9.9.41
‘Sans pour autant, constitué « un corps autonome
de droit ne tirant sa substance que de lui-méme. IL
puise au droit commun général, c’est-a-dire, au
droit civil et commercial, toutes les dispositions sur
les points qu’il ne régit pas explicitement » (iasania
Chet Dro maine marine comp, ion, AMDMA O14 p
102).
Nous pouvons alors dire que le droit maritisne
regroupe l'ensemble des régles juridiques régissant
les différents rapports entre les multiples intéréts
engagés dans une aventure maritime.
Le lieu de cette aventure est Ia mer, se distinguant
ainsi des fleuves, canaux ou eaux intérieures en
général sans relation avec Ja mer.
|" Article Premier du DCCM précise que « La
navigation est dite maritime lorsqu‘elle s'exerce sur
la mer, dans les ports et rades, sur les lacs, étangs,
‘canaux et parties de riviéres ott les eaux sont salées
et communiquent avec la mer». -
Cette définition permet de distinguer la navigation
maritime de la navigation fluviale.
les dangers, les périls de mer propres & la
navigation maritime justifient les régles particuliéres
applicables en droit maritime.
eAnsi, selort De Cet
‘abord le droit applicable au fait de la navigation
maritime qui présente des particularités fondatrices
du droit maritime » (cite De Caen ntotacton dit arne
en Eis, 2008, 78).
Elle ajoute que « le fait de navigation permet au
havire de s’éloigner, durant une certaine période et le
soumet & la dangerosité de la mer. Ces trois
particularités, I’éloignement, le temps et le danger de
la navigation maritime, constituant des difficultés
pour les hommes en tant qu’ils ne sont pas faits pour
vivre en mer ont été palliées par des régles de droit et
sont & lorigine du droit maritime »(césieDectbenia op.
}'~ Les multiples intéréts engages dans cette aventure
maritime sont :
~ Ie navire et son armement — armateur et personnel
de bord;
= les biens et les passagers;
- les auxiliaires de l’armateur;
les auxiliaires de la marchandises;
= les chargeurs et destinataires;
~ les créanciers et hypothécaires de I"armateur;
les assureurs.
justifient les différentes branches du droit maritime,
savoir:
~ Le navire et son armement
= Les événements de mer
~ Le droit social des gens de mer
~ Affiétements et Transports maritimes
= Le droit pénal maritime
= Les assurances maritimes
~ Les auxiliaires du transport
Scanné avec CamScannerRelatif la navigation maritime, le droit maritime
« qui s’applique aux entreprises et aux personnes »
se distingue ainsi du droit de Ia mer.
Le droit de la mer, qui est une branche du droit
international public, fixe les compétences
respectives des Etats sur les espaces maritimes par
la délimitation des différentes zones maritimes : la
mer territoriale, la zone contigile, la Zone
Economique Exclusive et la zone internationale,
Haute mer.
Cette délimitation est régie par la convention des
Nations Unies sur le droit de la mer, signée le 7
décembre 1982 4 Montego Bay (Jamaique).
La mer territoriale s*étend a 12 milles de la ligne
de base (la laisse de basse mer pour une cbte
rectiligne)
La zone contigué s’étend 4 24 milles de la ligne de|
base. C’est une aire d’extension de compétences
finalisées non économiques.
La ZEE s’étend & 200 milles de la ligne de base.
™"Ceértes le droit de la mer est distinct du droit
maritime mais il existe des rapports entre eux
notamment au niveau du statut juridiques des navires|
ou de leurs équipages.
Ainsi, le droit pénal maritime applicable &
Péquipage et aux passagers pendant leur séjour A
bord est celui de ’Etat de pavillon du navire et non
du lieu ott se trouve ce dernier.
De méme, le régime applicable au navire différe
selon qu'il se trouve dans une zone de souveraineté
étatique ou une zone de souveraineté internationale.
années 1960-1970 a travers ses institutions
spécialisées =
= OMI : en 1969 convention sur l’intervention en
haute mer en cas d'accidents de pétroliers et la
convention sur la responsabilité civile pour
dommages dus A la pollution ensuite en 1971
convention créant un fond international
@indemnisation, le FIPOL
‘Sources internationales
Les sources historiques : Les Roles d’Oléron de 1400
41450 et le Consulat de la Mer date du XVe siécle
Les conventions de I’International law association
(association privée1873) : les Régles d’York et
d’Anvers
Les conventions du Comité Maritime International :
ds 1910 Ia signature de deux conventions
internationales, l’une sur Pabordage, l'autre sur
assistance. En 1967 : la convention pour
Punification de certaines régles relatives aux
priviléges et hypothéques maritimes
Diautres conventions telles 1a limitation de
responsabilité en matiére de créances maritime
(1976) ou V’assistance maritime (1989)
La CNUCED (conférence des Nations Unies
pour le commerce et le développement) : par
‘exemple : convention portant code de conduite
de conférences maritimes (1974) ou convention
sur Ie transport multimodal (1980)
Scanné avec CamScanner=<
Les sources internes
Le code de commerce maritime de 1919
ire I- Le navire
\Chapltre 1 - La notion de navire
|Article 2 du DCCM: Le navire est le batiment qui
pratique habituellement cette navigation.
La définition de navire est attachée & celle de
navigation maritime. Le navire est donc tout
bitiment affecté A la navigation maritime.
Distinction entre navire et bateau
Le navire doit étre apte affronter les périls de mer
Lacoutume Le navire est un engin flottant doté d’une puissance
motrice autonome
Lajorispraence
La doctrit i j= 1's 1c is
eri ‘ ‘. .
ems [Une classification des navires suivant leur utilisation,
fion TM - approche juridique de’ ition enna
du ni
Article Premier du DCCM:
«La navigation est dite maritime lorsqu'elle
stexerce sur la me, dans les ports et rades, sur les
Tacs, étangs, canaux et parties de riviéres oi les
eaux sont salées et communiquent avec la mer »,
‘Bénres de navigation m:
- La navigation de commerce
|- La navigation annexe a la navigation de commerce
dite de servitude
|- La navigation a des fins de recherches océaniques
|- La navigation de péche
. La navigation de plaisance
. La navigation réalisée par les navires d’Etat &
exclusion des navires de guerre
_ La navigation réalisée par les navires affectés
exelusivement & une mission de service public
t52 D. ‘1
La navigation Commerciale exereée pour les
navires marocains comprend :
= Jeong cours : navigation exercée au dela les,
limites du grand cabotage
| Je grand eabotage : navigation des ports du
Maroc avec les ports d’Europe, les ports de la
Méditerranée et les ports de la ebte occidentale
d'Afrique.
|- Le cabotage : exercée étre les ports situés entre
Ja frontiére algéro-marocaine et l’oued Draa.
Scanné avec CamScannerRaasd
_Lebornage : jon @un port marocain &
un autre port effectuée par une embarcation de
plus de 25 Tx. Le chiffre de tonnage peut étre
plus élevé pour les chalands remorqués et les
alleges naviguant le long des cotes ; Peuvent
étre armés au bornage les batiments de tout
tonnage ne sortant pas habituellement des ports
et rades
it mn consiste A aftribuer au navire des
éléments qui permettront sa distinction des autres
bétiments de mer, & savoir :
- Le nom
|- Le port d’attache
|- Le tonnage
|. La nationalité—Pimmatriculation
| La cote
A Pexception de la cote, les autres éléments constituent les
marques extérieures d'identité du mavire exigés par le
DCCM. L'OMI exige également le marquage du numéré
INO.
> —
Le nom du navire est librement choisi par son
propriétaire. Il peut étre nom d’une région, d’une
ville, d’un savant, d’une personne
Cependant, pour qu’il soit agréé par
administration maritime, le nom choisi par le
propriétaire ne doit étre porté par un autre navire
du méme pavillon, dune part; il ne doit pas porté
atteinte aux maeurs, ou porter confusion avec des
signaux de sécurité (comme panpan ou médée ou
yy) autre part.
*Chaque navire doit avoir un nom qui le distingue
des autres navires. Le navire doit done porter un nom|
‘comme chaque personne physique.
Le nom est le premier élément d’individualisation
du navire . D’aprés M. Timoule, « Le nom est un
élément essentiel d’individualisation qui s’applique
au navire quel que soit son tonnage » (Akétater Tne,
edged prods bine emt, SOM, 154 259).
En effet, selon Particle 47 al.1 du DCCM, « Tout
navire armé en vue dune expédition maritime doit
porter, & la poupe, en lettres de couleur claire sur
fond foneé, son nom et son port dattache ».
Le nom du navire doit étre marqué 4 Ia poupe
(arriére) du navire. il est également marqué & la
proue (avant) du navire.
Selon Particle 47 al. 3, « En outre, tout navire de
‘commerce et de plaisance d'une jauge brute égale ou
supérieure & 25 tonneaux doit porter son nom &
avant des deux bords, en lettres répondant aux
conditions stipulées au paragraphe précédent ».
Scanné avec CamScanner~Le'hom du navire ne peut étre mm
accord de administration,
D'aprés I’Article 49 du DCCM, « Tout
propriétaire désireux de changer le nom de son
bateau adressera une demande détaillée au directeur
général des travaux publics, qui fera instruire la
demande par le service de la navigation du port
intéressé, Le directeur général des travaux publics.
décidera sil convient d'accorder ou de refuser le
‘changement demandé. Si le changement est autorisé,
un nouvel acte de nationalité et un nouveau congé
sont exigibles ».
Le port d’attache ou @’immatriculation ne doit
pas étre confondu avec le port d’exploitation.
La détermination du port d’attache produit des
effets juridiques et administratifs.
Or que le port d’exploitation ne produit que des
effets commerciaux.
Les dimensions du marquage dépendent du
tonnage du batiment de mer et de son affectation.
Ils répondent aux exigences des dispositions de
[article 47 al.2 du DCCM et de celles des
conventions internationales applicables au Maroc.
En pratique, en raison du nombre important de
petites embarcations de péche et de plaisance,
administration peut se limiter 4 I’attribution d’un
numéro d’immatriculation.
“Le port d’attache est le second élément
@individualisation du navire. un autre élément de
comparaison a la personne physique par rapport au
domicile, chaque navire doit avoir un port d’attache,
.autrement dit, un domicile légal.
Le port d'attache est le port oit le navire est
enregistré. Il est celui qui détient la matricule du
navire et qui gére sa certification et son registre de
sécurité. =
a =
Comme le nom, le port d’attache est librement
choisi par le propriétaire du navire. Son choix est
également soumis & l'accord de 'administration au
moment du dépat de la procédure d’acquisition ou de|
construction du navire.
Le port d’attache est soumis également &
Vobligation de marquage a la poupe du navire
(art.47 du DCCM).
Scanné avec CamScanneriI = Le tonnagi
Le tonnage est le troisiéme élément
individualisation du navire.
Le tonnage du navire est Vexpression de la
capacité intérieure du navire. Le tonnage
représente un volume et non un poids.
Le jaugeage qui est une opération
administrative consiste & la constatation officielle
de la capacité utilisable du navire (Art.8 du
DCCM). Il s’agit de déterminer la jauge brute et la
jaune nette. Elle est constatée sur les certificats de
jauge délivrés par administration maritime.
La jauge brute représente le volume total de la coque
Jéu navire y compris les construction closes et espaces
fermés au-dessus du pont supérieur.
La jaune nette représente la capacité d'utilisation
Jd’un navire. C’est « la capacité de charge commerciale
[du navire » (A-Timoule, op. cit, p. 65).
Port en lourd exprime le chargement maximal d’un
Inavire.
Convention internationale sur le jaugeage des
navires, adoptée par l’OMI & Londres le 23 juin 1969
et entrée en vigueur en 1982, (Bont «s88