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64 LIMITES 6.4.1 Notion intuitive de limite. m L’ttude de la continuité des fonctions permet d’examiner le comporte- sment d'une fonction numériqueat voisinage d'un point xo deson ensemble de définition et par rapport a la valeur prise en xo par le fonction. Mais il peut se produire qu’une fonction numérique f soit définie en des points voisins de xo sans létre pour autant en Xo, ou encore que f soit discontinue en xo, mais que, en changeant seulement la valeur f(x9), on puisse obtenir une fonction continue. EXEMPLES 1. Considérons la fonetion f définie sur) = IR* par Fig. 8 fos) =X 4 20 + bol ‘Cette fonction n'est pas définie pour x = 0, Sur IR*, clle coincide avec la fonction g définie par | gs) = 1+ 2x + [xt La figure 7 représente le graphique de la fonction f et Ix figure & le graphique de la fonction g. D’aprés étude de la continuité faite au début de ce chapitre, la fonetion g est continue pour x, = 0 | La figtere 8 illustre ailleurs trés intuitivement cette continuité. Lorsque x est woisin de zéro, g(x) est voisin de g(0) = +1. Mais, lorsque x n'est pas mul: B60) = FO); ppar suite, lorsque x est voisin de zéro, f(x) est voisin de +1. (On ne peut pas dire que £(2) est voisin de f(0), car £(Q) n’existe pas.) REMARQUE La fonction g peut étre définic a partir def par WreiR* — go) = 09 ie =41 TI, Considérons maintenant la fonction h, définie & partir de la fonction g ci-dessus WreR® h(x) = 800 1 = 42 La fonction h n'est pas continue au point xy = car, lorsque x est voisin de 28r0, HG) est voisin de +1 et hi(0) n'est pas égal a +1 (fia. 9). par: REMARQUE La fonction g, qui ¢st continue, peut étre definie a partir de la fonction h par heer 00 = BO g(0) = +1 Dans les exemples ci-dessus, lorsque x est wvoisine de xy = 0, les images f(x), g(x), h(x) sont « voisines« du nombre + I, et ce, indépendam- ment des valeurs g(9), ho), o¢ méme du fait que f n’est pas définie en xy Toutefois, étude du comportement dune fonction florsque.x est» voisin » de x suppose qu'il existe des points de l'ensemble de definition D « voisins » de x9. C'est cette condition que nous allons d’abord étudier. 6.4.2 Points d’accumulation d'un ensemble. Soit D un sous-ensemble de R. Soit xp un réel n’appartenant pas a D. On dit que xp est adhévens dans R A D si et seulement si tout voisinage de ¥o dans IR a avec ® une intersection non vide. Lrensemble des points adhérents O est appelé Vadhérence de D, notee adh () et l'on a évidemment 9 < adh (®), REMARQUE Sixo est édément de ®, deux cas peuvent se présenter 1° Si ® est adhérent 4 D — {x,}, il existe des points de @ — {x,} «voisins » de x, On dit alors que x, est point d'accumulation de © Fig. 9 Nous a’utiliserons pas Ix notation tra- disionnelle D pour qu'il ne soit fait aucume confusion avee Ja complémenta- 2® Sil existe pas de points de D — {xo} «voisinss de xq c'esta-dire sil existe un voisinage dans R de xp ayant avec ® — {xo} une inter- section vide, le point x9 est dit point isoté de D. On connait alors tout de la fonction f au voisinage de xy en connaissant image f(xy). Il n'y a pas licu @’étudier le comportement de f au voisinage de xo EXEMPLES 1. Bestadhérent 4 (2, 30 Lradhérence de (2, 3[ est [2, 3]. TE, O est adhérent & Re Liadhérence de IR* est R UL. Soit E ensemble J— 0, —1CU {0} UL, +8, O n'est pas adherent E - {0}; 0 est point isolé de E. Leadhérence de Best: Adh(E) = J—~, ~1] v (08 Eh APPLICATIONS 1, Solt i ensemble «ley entiers relatifs. Quelte est Vadhérence dans R: de 2? de % — {0} ?deZ — {1} Pde @~ {n} ew)? Quelle conclusion peut-on en lirer en ee qué concerne les éléments de B? IL. Sott Q Jensemble des rationmets. Quelle est Vadhérence dans R de Q? L'en semble Q admet-il des points tsolés? Quelle est Vadhérence dans IR de R — Q? 6.4.3 Limite d'une fonction. ‘Traduisons la propriété mise en évidence au n° 6.4.1 par la définition suivante! DEFINITION Soit f une fonction numérique, définie sur un ensemble . Soit x9 un point adhérent A — {xo}. On dit que la fonction f admet le réel J ‘comme limite au point x) si et seulement sila fonction F, définie par = [ree® xeD — {xo} — FO) = fo) F(t) = est continue en xo. On note: limf = 4, ow encore: lim [x'—> fQY] = L On trouve aussi la notation: f(x) pag f Un sousensemble de & dlont tous les points sont isolés est dit ciserer dans R. Un soussensemble de Rdont Padhérence est Rest dit dense dans IR (voir n? Le.) (on lit: f(x) tend vers / lorsque x tend vers x9), ou la notation : lim f(x) =! (on lit: f(x) admet / pour limite lorsque x tend vers x»). Cette définition se traduit des diverses maniéres rencontrées 4 la section 6.3 pour traduire la continuité dune fonction. Retenons par exemple: COROLLAIRE | La fonetion f admet Ie réel J comme limite en xo, point d’accumulation de son ensemble de définition 2 si et seulement si: VeeR**, Jae R**, YreD O< |x — x] < => [fa — i ce. Notons que l'on a: Delxoxl ene fea alee et xs Xo, Cestadire: 0 <|x— x) vE]to — 4% tal — {a}. REMARQUE Sila fonction Fprécédemment définie esi continue & droite (resp. 4 gauche) 6 xp, on dit que / est limite & droite (resp. 4 gauche) de f en xo. On note ! limf=! (resp. lim f = /). UXEMPLES L. Soit la fonction f définie par xt-3x42 fo g x Lrensemble de définition de fest = R — {1}, Ona: yea 19 = 22% y-2 La fonction g, définie par YaeR Ba)=a-2, est continuc cn xy = L. De plus pues ={ a= Te) a= -1 Ten résulte que la fonction g ecincide avec la fenction F de la definition et que lim f= =1 174 FONCTIONS NUMEBRIQUES. CONTINUITE. LIMITES TL. La fonction k, définie par: Wa 1 ER ki = res x (0) = 0, 1, Exemple 1), cal continue pour xy = 0 (n° 6, Ten résulle que: co: wrt APPLICATIONS 1. Démontrer gure et que IML. Etudier fo timite (éventuellement limite d drotte ou limite @ geneche) pan x, de la fonction € define par : fo) 6.4.4 Remarques sur la notion de limite. Ty a lieu de faire quelques. remarques trés importantes sur la notion de limite. ® Si /est limite en x9 d'une fonction f, cette firnit n° 6.71). On parlera de fa limite de fen xo nf, Jest un réel: unique (voir exerciee @ Si /est la limite en xp d’une fon limf =/ = Je R. En aucun cas, / n'est une expression contenant des variables, = L’énoncé o/ est la limite de la fonction f» n’a aucun sens si Ton ne précise pas la condition «au point x50 m L’énoncé «/ est Ia limite de la fonetion f au point x, « est une proposition ‘qui appelle toujours une démonstration = La limite de la fonction f au point vy depend de Pensemble des valeurs f(x) dans un voisinage de x». Elle ne dépend ni de existence, ni de la valeur éventuelle de image f(x) pour.x = Xa m Une fonction f admettant fa limite J au point xo de son ensemble de définition est continue en xy si et seulement sielle coincide avec la fonction F définie ci-dessus. La fonction fest continue en xp siet seulement si: XoED et lim = f(x). m Une fonction f peut admettre une limite en un point d’accumulation x, de son ensemble de définition, ou admettre une limite 4 gauche et une limite A droite, ou seulement l'une des deux, ou ni Pune ni Pautre. Ona : lim f = limf =f <> limf = 1. EXEMPLES I. Soit la fonction f [x x= “] Ona lim f= —-1, limt=1 La fonction f n'admet pas de limite en xo, II. Soit la fonetion f définie par: Il f(x) = sin x Le point © est point adhérent a l'ensemble de definition de f; f n'admet ni limite & droite. ni limite 4 gauche en O (done f n’xdmet pas de limite en O). En effet, tout voisinage centré J—a, af de admel paur image directe l'intervalle [—1, +1] Pour tout récl J, il existe done un intervalle Wi — e,! + ef tel que Pimage directe Par f d'aucun intervalle }=a, e[ ne soit incluse dans Vintervalle W — c, J+ eb

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