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at SOURCES CHRETIENNES 2S. zi LA TRADITION APOSTOLIQUE Lovanii, 13 Jan, 1946 +} Bemardus CAPELLE, Abbas Lotetige Parisiorumn alo 90a jany, 1915 A. LEGLERG, ¥. LES EDITIONS DU CEAF, 29,9 ox. La TorsAlienouns, PARIS INTRODUCTION 1. — Hippolyte de Rome. Si TPulise de Rome a joui dds Tos premiens silos d'un incontostable prestige, ce n'est oortes pas su talent ot & Ia renommée de eos Gerivains qu’ello le doit, Ll furent teés pou nombreux et aucun d'oux m’eut le génie d'un ‘Tectullen ow d'un Origine. Hy eut eependant au début du mi sitele un éerivain romain do langue greeque qui powvait toni une place honorable dans la Titévatare ‘hrétienne « etait saint Hippolyte % Mais la triste dos- inde do cet homme violent ot ambitious le vous & um ‘oubli dans loguol son hbritago littéaine Ie ejoignit bien Bt Ia falls lo découvente, en 1842, des Philosophow mena pour faire sartir Ie personage de Foubli ot lai rendre s4 veaie pliysionoiie. Depuis lars om exhume ses ‘ruytes, Pune apres Tautzs, ot on Jour ound a plage & laquelle ellos ont droit. YVoioi ve que nous savone d’Hippolyte, était orétre do VEglico do Romo au début du au side, Etaitdl Romain d'origine ? Nal ne peut le dre avec Personnellement je suis fort piortd & cr ‘01 que da moins il était Latin, Hippoiyte Gert en gree 1, See Hippiste 20 lect tha, vole ai Hippy Pat 100, Es Boe a Seihatecethatgus tcl. abet, tsmnron ch tan, re tke dee 1 he ssi 1s pan ontenene, Par Aa, La ttt de 6 memopverion, til connaft fort Dien Te langue; mais si Vinpreesion Guill pense en latin et qu'il emploe la langue de Platon hon pareo qu’elle Tui ext plus farailiéve que le latin, nals parce quo c'est Io langue universells et puree que est celle do Blige. Une étude linguitique des Philosophox- ‘mena sercit, jo pons, fore instructive A est égard. "Ala mort du pape Ziphyrin, quand Gallxte ext élu comme successeut de eeluiei, Hippolyte co abpars do Piglet devient luisméme le chef dune communauté rivale. Il porsévire dans son schist sous les successeurs de Callixte, Urbain et Pontien. Mais en 285 ce dernier ct déporté en Sardaigne et Hippolyte, qui est considéré Tui aussi comme chof de communauté, est obligé de pa ager oon enil. Pontion se démot de sa charge et Hippos Ite renoace sans doute aussi & Ja sienne, revenant par Je fait meme & Punité, Kn tout eas le ealencier philoca- ion acte, au 13 aod, la déposition de Pontien au eime- ‘ere de Callie, — Ie cimetiéne des papes, — et 'Hipe polyte, eur la Vie Tiburzina. ‘Je nei pas & enteor ici dane Je dévail do Voctivité Ite téraize 'Hippolyte, Dison soulement gu'fl fat un Ser vain varié et fécond. Il a laisse des commentaires sur "Easiuure, des ouvrages de polimique coatre les palens & Joe hinétiques, aussi bien que des esis de chronolog Mois un soul de sos ouvroges nous intéresse ii Il. — La Tradition apostolique. En L554 on exhuma au cimetibre de PAgro Veranoy Ia Vin Tiburtina, une statue ! qui se tsouve aujourd au Musée du Leiran, Sur lo sodle de cette statue, que I LA TRADUGTION APOSTOLIQUE 7 rreconnatt etre calle do saint Hippolyte, figure uno liste do sos auveee, Aus lignos 9-11 on Ht? : [W]RPIXAPSMATON ‘AIOZTOAUKHILAPAAO Sagitil de doux ouveages différents ow d'un geul ? Je pense quien fait il sagit de deux ouveoges qui a0 sui vaient, Mais peu importe. Qu’est devenue cette Tradition Apostolique ? On possédait depuis 1870 une série de lamaient.@PHippolyte :« Hi sunt ecclesiae et prascepta quae seripsit Hippolytus, princops episcoporum Romanorum secundum mandata apostolo- rum #1, Tole quels, ec¢ earons ne pouvaient roprésenter Veuvre authontique 4'Hippolyte ; snais on constasait Jeur porenté ayes une série d’autres documents : Const tution de PEglise égyptienne, Constitutions Apastoliques, Testament de Notre-Seigoenr. I semblait bien que la ‘Tradition Apostalique éteit ensavelie dane ce fatras de ‘eompiletions, mais comment Ton faire sortie apnds tant dle siéeles ? On a tatonné assez longtemps. Inutile de vappeler ici les variations de la eritique au sujet des rela tions de dépendance de cette ancienne Titsérature eano= hique. Aujourd’hui la démonsication a 618 faite per Dom: H. Connolly ®+('éesit qui est In hase do tous les sutras, 0 n'est ai lee Canons d’Hippalyte, ni le Tostament de 2 G4 2A 094 des earns — sean aoe,‘ iy Aeeoeocn magi SE TEA sean i inn Orn dag ences Kiso Doraments (Cambridge Tents and Sindior VITT, 4, Cambridge, 100%. Lo ‘obs tac nate clendve Se a 8 aeropuerion: Notre-Seignour, moins encore Tes Constitutions Aposto= ques, c'est la Constitution de I'Rglise égyptionne. Cela pratt si Evident qu'on ne comprend pas quion en ais jamais douté, BL que cette Coastisution représente biea Veuvre d'Hippolyte, eala semble tout aussi bien #ubli, Sans doute, nous n'avons plus le texte criginal et biendos détails domeurent encore incertains Semblo nous pouvons dire qu’il nous est désormais pos sible de nous faire une idée sulfisamment exacte de le Tradition Apostolique. (Quelle est cependant la valeur de cotte ave ? Est-ce Jn codification pure ot simple de Pusage romain an dub du 1n® sitele ou un projet de réforane destint & une Fgtise Aissidente ? N'est-ce pas Ja snéthade de tous les séfar- mateurs don appeler & Pantiquité et na voyons-nous pas, par exemple, auteur des Constitutions Apostoliques mettre au compte de Climent de Rome ot det apstres ce qui n'est. qu'une compiletion des sources lex plus die verses, miles & 808 propres fantaisies ? Tl serait sans doute important, & ce ‘propos, a'établie A quelle époque Hippolyte a composé cet owvrage. Rst-eo vent 2a rupture avec Le P. Dix tse prononee pour los environs de 215. Liew dons la Tradition n'indique que Yeuteur est hu-méine Eyaque ot om ne reléve dene Verit aucune trae de polde mique contre Calliste, ce ‘qui parattrait surprenant quelques unnées plus tard, quand on voit Jes attaques Passionées auxquelles il s'est lives contre Ini dans Je Philosophoumena. On remarguera d’eutre part quo dang Ie catalogue Ia Tradition est eitée plutot pormi les pree ieee owvrages, Mais supposons mame que éerit. date de la. périod mais dans Ten. ixte ou pendant Ie sehisme ? LA TRADUCTION APOSFOLIQUE 9 scbismatique. Stensuitsil qu'il a perdu, en tout on en par- the, sa_ valeur documentaire ? Nullement, Notons tout abord que la Tradition n'est pas un ouvrage apoeryphe, comme los Constitutions Apostoliques ow les Statute Reclesige antique. C'est un ouveage publié par Hippo Iyto, sous son nom ct & Honac mbine, Quelle vraisem- Dlance y atl qu’Hippolyte ait prisenté eomine Pau thentique tradition romaine des usages qui introduirait P Tes Romains 4 qui il e'adressait nt pas 66 dupos ot ses adversaines, remains pour la premitee fo ux aussi, moins guo les autres. Hippolyte est luisnéme tun homme de tradition. Ge n'est point uo genie. 11 parle dela philosophic greeque sans Pavoir eompse eit com pile ses sources Pune maniére qui a'est pas toujinstsis clgente. Mais quand il stagit de Vise, i est dans son domaine et il a ou défende aa doctrine contre les ovateuts, Prétre do ’Elice de Rome depuis des antes, il connatt bien le sujet quil trate ici et, s'il inventat, 26 lecteurs seraient Ih pour eritiqu doute ila dooné 4 eertaines parties de son traité ane tour- fnure trés personnelle, par exemple cies prides qu'il insbre dans son ordo. Mais il faut remorquer qui me Prétend nullement que cca formules remontent telles squelles juequaus apBtres, I énomor luismtie Te principe dela bre improvisation, dans les limites de Vorthadoxie, etl donne vos forimules comme des modes et non comms Hes textes fixés me oaritur ‘On peut done avoir confianoe + e'est bie Jitungte et de la discipline romaines au dbbut du sx si que niows trouvons ick ot non ct je ne sais quel projet plus ow moins antaisiste de réfurme, tel que nous en srouvons parfois dans Uhistoire de TEgtise, Ni la per- Vétat do la 10 ryropueriON, sonnalite d'Hippolyte, oi mame son attitude vis-a-vis du. pape legitime n'importent ie. Malgré sos defaute, — ot peuttee a partic 8 cause de soo défauts, —~ Hip- polyte est un témoin fide, Au reste jo ne crois pas qu'un historion de la liturgie en doute sériusement avjowr hui, Esprit étroit, ats posi, caractiee obsting, mas attaché ala tradition, perlant duno chose qu'l conmatt Dion & des gous qui en sont eux-mémos informés et qui peuvent vétfier ses dirs, il nous permet dentrovoir eo que fut Ia vie inte de MEglise des eatacombes. Les quelques pages de la Tradition Apostolique sont autre Inent instuetives que le fatras de ses compilations sur los heresies. Quel a été le sort do co sour taité ? En Occidont il scmble étze tombé bien vito dans Vou Di, Men a existé une version Iatine dont s'est inspiné, vers Te v® ou le vi side, 'auteue des Statuta antique. Jai nots ailleurs les points de eontact Tes deux Series ¥ Dos Stasuta une phase, — une seule —, 1 posse done le Pontifical Romain. Encore a-ton sup- Trimé le mot qui lui donnoit tout oon sons. Hippolyto expliquait pourquoi, A Vordination du diaore, Vévéquo ‘seul impossit lea rains sans Lassstance dos peices «¢Quia non in sacerdotio, sed ia ministerio episcopi (odie natu) #» Le disere est leserviteur de Veveque, non da prétre, Le Pontiiea dit, apste les Statute : © Quie non fd saeordotium, sed ud ministerium consooratun.» Ea ‘supprimat Ie mot epizcopi on a rendu la phrase & peu pets intelligible nero ctrosve, am moins dans 4.2, Rome, Le slut durin dey Sette Eecoce en sneens tole acne et ikea USSD), be 228. LES TENOINS DU TEXTE uw certains manuscrite do Voncologs, ane pine pour cou Al offret des frute nowsows Ce nett pas autz chose {que ln prite d'ltippolyte ". Mais cete pre « dispara de Peueologe actuel etext remplacée por tne autre. En Orient au contraire, — en Syrie et en Egypte, — to Tradition Apostolque a em fortune extraordinaire. lle a te inoorponie & deux compilations dorigine 35 rienne, les Contitations Aposteliques et le Testament de Nosre-Segnour% Mais ls compilatours hi ont fit subie de tales transformations,— retouches ct amplifiations, = quelle y est pour ainsi dire noyée. Ea Egypte, at cootraro, on a mitux respecté sa structure et lle passé, fous forme de winons apertoliqaes, dans des sulletions ‘raduiter en copts, an arabe, puis on éthiopien. Et, fait incroyable, courte anayhore a Hippalyt, oublibo des Tomas depuis des sitcles, et encore recite aujourdhui yar les préttes abyssins , Sans douto Tes Orientaus ne pouvaiontis we contenter de ls concsion toute romaize fs cet pritre Hs Voat farcin Paboodants développe- ments, Maio cette Tuscurants wégstetion parasite n'a pas tou Ia plonts fréle, mas wvaco, autour de Tnguelle tlle est développée. Ln parol du martyr romain retentt tneore aujourdhui dans le lointeine Alrique. Uno priee omposte au u® sale dans Ia capitale des Césers rete encore. vivante au xx? slécle dans Fempine «Haig Seles. 4, Sar cette les we Pappedice 1.780 E Acetate vi ocr pcan A hitaat de Paneer de ete Selene eal at ote i abe ep : astmooceriox: LIL — Les témoins du texte Le texto de Ja Trodition Apostotque se présente dans des conditions teis parties Le texte original est | perdu et nous nfavons, pour le reconstituer, que les fragments dune traductios Ite et des adaptations greeques ou orientales, pi ext toutos plas ou moins déformé le texte primitit Kinposte donc de préeiser la valeur de cheque témoin etd wie patti qu'on en peut tirer pour reeonstituer Vorignal, 1. Ua verster Intine (L). En 1900, Hauler publi texte du palimpeste LY (83) de Ja Bibliotheque captains de Verone qui conta- nait des fragments lation de lz Didasealie, onvorvee en sytiaquey rt dun aire te quon rappeocha iauad. dliatement doce qu'on appdata Comtitation de PEglce gyptionne 3. En fai, ett tt simplemont la tres tion Iatine do la Traditin Aomiogue, Matheureu ment ollo net que fragienie nous pouvions stron ‘er lee feuilets perdu la pe de evginl erat boa coup moins sensible, cat ce vasion oot an tome fide. Elle ost_mémo lo en ungin Gdéle, pedsque es autres sont tous plot ou ine des adaptations et on de simples traduations Gato cate version ltine ext Join etre parfait, Ele etre dans une langue sae dh enn ane en caren re oy, 62-7. Teoeur cans tt een tae eee 2, La Constitution de I'D lis ins TémorNs DU TEXTE 13 twebare et des conteten Ia déparent, Main lo toxte final rensprate,néme sous Io ereurs de traduction, je niee oor Laat one Es ties le Crt faut oy tnir Le autos tomolne dofvont are 1Wimtrpeite plu que corrige. Ajouter ou rtrancher qe showed latin eur la fot des ates toeins et tCujours une nventarepésdeute, On ne pout donor & avec Paide des autres temoina, deviner éesntionne (8) A, 2) eden — sioq'l eget fon wearing Or Canoes Gon Aptene Ary oh aceatog #8 Ie Tradtion Apowtolqu,taduto bord en «opts, — sabiigu, puis bohsges Tr se pepanie iow fonoe fe onnonn Ge te yer content pnt donner ne idee Peace Gein Teen hpostlgue que ls fagownts de Vi me gooveat donna Douro port Is texte 4 sbi den aptations ei le aormeat st lo eaduetion, paris Tanne, on des Jengus bien ples ssignter’ do ae one Fate tn, poet moins aime de devine Si avait dans original, Qual ext ln valont ro poole de em diverse radios? : Je Tnoe do cts lo version bohaiique 8 qui est aime raion afcnte,— lle date de 1804, — tite Siete sahidique Un sal postage post serve 8 eomblr ot ensuite on arabe et en avoir pas les Incunes du latin 1, Lassa cnt, al de a a etn et tne Fase Tm prio Cott, Lares 1618 “ sernopverion, uno Incune do ¢o dernier. Mais comme nous possédons pour ce passage le témoignage du latin, celui du bohai- ique perd & peu prés tout intinét. ‘La traduction égypticnne primitive a été faite ent diae lecte suhidique(S)* Elle a Vavantage ¢'evoin conservé dans son texte un grand nombre de mots grees. Encore pe faut-il pas exagirer la valour do ce témoignage, I y des mots iroce qui étaiont si bien ontrée dans le capte que les Egyptiens eus-mémes a’étaient plus eonseients de leur origine étrangbre et que ces mots pouvaient fort bien servir a traduire autres mots grees. En régle gémé- vale cependant, on peat admettre que les termes gr femployés par lo treducteur copte sont empruntis & Tris ssinal are. ‘Liarabe (A) # été traduit sur le copte et non directe- mont sur le gree, Il a nganmoins son utilisé, ear Te taxte sahidique qui lui servi de base est plas aneien que cela ‘ate nous possédons. 11 peut done servie 2 corriger celui-l. L'ddition de Périor ost supérieue a celle de Horner, Elle ost rable eur une base plus lenge ct est accompagnéed une bomne traduction francaise. ‘Wethiopien (E)* dependil directement du sahidique ou bien westil qu’ane soussraduction qui dérive de arabe ? La question est disewtée, Copendeat Ja version: Athiopienne a sum intérdt + seule olle posséde les priezes: ordination attectéee par Jo latin, mois disperuss du copte ot de Farabo, En d'autres cas, quand Je latin est dificient, elle a Vappui de deus autres témine impor 1. ct Home, 1p 20690. Cott 1 tradeetin angie tt no dane Ey Ostingeny 1080 Vee wea Les Thoms pu texte 15 tants, — les Canons d'Hlippolyte ot le Testament do Notre-Scigneur, — contre $4. L'éthiopien nous fait donc remonter, difectement ou indirectoment, & un axchétype cople plus ancien et plus complet que notre texte sahidique aetuel et mnéme que celui qui a servi de base & Ja treduetion arebe On voit que le probléme textuel est compliqué et qu'on nen viéndrait pas & bout par des procédés mécaniques Lraceord de § ave A contre E n'a peatiquemert aneune valeur, puisque son application ahoutirait & exclure des passages que nous savons parfaitement authentiques. Mime accord des trois ti pas sulfisant aon plus pour garantir un texte pur, puisqu’ll ne nous fait remonter qua un archétype sabidique qui n’était probablement lui aussi qu’une adaptation de la ‘Tradition Apostolique. Pratiquement, quand lo Jatin fait défeut, i fant jugee chaque cas en perticulier en recherchant Pappui des autres témoins, noins SAK 1° 3. Les Conetitutions Apostoliaues (CAp.). Les Constitutions Apastoliques sont une compilation arecque, Porigine probabloment eyrienne, qui date de la fin duu ave.sizele Om connuit le principale source des six pronniers livres, la Didesealie syriague, et la liberté ‘vee laquelle Vouteur remanie cette source nous monire Jo pew de cas que nous pouvons faire de som tmoignage our éteblir Ie texte d'Hipps lela Tra dition Apostolique au, vane live : mais il lui fait subir iyte. sont ser 11, Hipage de Hee 2 16 ixmopverion, xs fori0Ns. 7 tune telle métamorphose qu'elle est méconnaissable et quion ne peut rotrouver sa trace que quand I. ou SAB) hous donne un texte assez sQr. Alors CAp. novs offrent: ‘un appai plus o tooins solide pour um essai de rétrovor- de controle efficace & SAE, surtout quand il est appuyé pat le document suivant, 6, Les Canons @'Ftippotyte (Can. Ge sont des canons dont il news reste uno tradustion frabe faito sur lo copto et qui, par leur ttre, se xattachont a Hippolyte 1. Publis en 1870 par Haneherg, ils ent liés par Achelis qui lewr donnait la promitre place dans Ja littérature eanonique et avait essay’, par la comparsie son avec la Constitution do Fglise égyptionne, den d= ayer Tee dlémonts primis £ Son opinion est oujour- hui incoutenable. C'est hien Ia ‘Tradition Apostolique qui aert de base & ces canons, mais elle a subi de tels remaniements qu’on ne pourrait se faire ane ide exacte de son texte, sil ne nows rastait que co daeumment, Nean= rmoing, quand il est paralldle aux autzas témoine, spéeiale- ment au Test, i! a uno réelle valeur. On a pu dite que accord entre Can. et Test. n'était jamais néglixeable 4, L4Epitoms des Constitutlons Apostoliques (Ep.)- Ce document" eat pout-2tre Le plus mal nommé do tous, ce qui n'est pas pou dire. En fait, ce n'est pas un simp Wsuiné on tne collection @'estraitedes CAp. L'anteur s'est servi du toxte original de la Tradition Apostoliqua ety pour la priére dordination de Pévéque, il semble bien quill nous donne oe texte & peu prés pur. Ciest 1a 80 principal insérst pour nows 5. Le Testament de Notre-Selgneur (Test.). : Le Testament de Notre-Seignour est une gompilation Titurgique et eanonique yemontant vraisemblablement a ‘ve sibole et originate de Syvie, On nen posstdo ailleurs (qu'un texte syriaqqie & Une des conclusions es plusirapor tantet ot Ice plus surprenantes des études xécontes eur I ‘Tradition Apostolique , e'est que Te témoignage de oennnent est des plus présieux. A promitne vue ee penday ‘i paratt-négligeable, tant autour a tailé dans le wif supprimant cv qui ne Vintéressait pas ot a inséré des veloppements dune prolixité toute orientale, Mais on emerqué, en Ie eonfrontant avee Te latin, que Ii of suivait Hippolyte il était le plus fidéle de tous. IL IV. — Les éditions On voit par e¢ qui préctde que le probléme de Métablise sement-da texte de Ia Tradition Apostolique ressemble ement hun pueale et quan Haque bien souvent de se tromper. Avant de formule les principes qui m'ont {guid dons Ja preparation de vette édition, je voudraie dire ‘ua mot de eollee qui Pont prboédéo et en indiguce la valour reepoctive, Bech Fam 9 et Mg 296 2 Ge ans, reno Dania Ns Jes Crt oye 1. enero bas pata eh Lanse Goth 18 rropuerion Les eomions 19 4. FX, Fows, Didescalio et Constimtiones Apo ura, Ll. Testimonia et seriprusae propirguae, Paderborn, 1906, p. 97-149. En appenilice & son édition des CAp., Funk denne texte de le Constitutio Beclesiae aegyptiacue qui a pot Jhase los fragments de Ta vieille version Tatine, compl par uno traduetion latine du eopte It of Ie palimps do Verone ost déficiont. C'est ovidemment un essai peo ‘visuire destiné & donner une idbe approxinmative de ocument dont Funk a’appréciait d'uileurs pax Timpor tance exeeptionvelle 2, Ta. Seawnwarn, Dix Allgemeine Kirchenardruny friokvistliche Liturgie und kirehliche Veerlieferung. 1.Di Aligemeine Kirchenerdnung es Zoveiten Tobrhuuniderty Paderborn, 1014 (Studien zur Cesehiehte und Kultur de Altertums IL). Schermnann a donné wn texte Jatin en suivant & peu px Jes moanes prineipes que Funk. Copendantl vise davent fla critique, Son édition est mune Dun apparat succin do vavianter et d'un autre, — plus eneoinbrant parfoi ‘qu'utile, — oil signale lee souress et los documents par Ties. Ha ajouté le texte des poralles ot certains oss de rétroversion, empruntés & Von der Gelz, qui ne sai piss toujours trés réussis, 3, Ro H. Connonix, The So-Called Egyptian Chus Onder and Dorived Documents, Cambridge, 1916 (Te and Studios, VIII, 4). ‘Dom Connolly denne, en appendice do étude decis qui w faite de Ia Tradition Apostolique, un texte da s par une trad tion anglaise faite sur les versions erientales, Le trav crilique cat umored, mais Pauteur n'a voulu faire qui essa) provisoire qui donno unc idée approximativedel ée 4 BLS, Rastox, The Apostolie Tradition of Hinpolycus, Cambridgo, 1924, Bon essai de reconstitution qui donne une idée exacte du document. Cependant, pour les lecteurs de langue ialaiz, il est. dépassd par Védition de Dix, 5. B, Tuxextavs, Die Gemeinde Mippolytus, Leiptig, 1928, En appondiso & son étude sur In communauté d'Hfip~ polyse, qui avait paru dans la Golleetion Texte und Unter suchungen 46, 2 oi elle Fut remplacte par FP, Loofs, ‘Theo- philus von Antiochien, Jungklaus # donné ue traduction allemande haste sue le texte Jatin complété, quand il est Aéficient, por Véchiopien. La teaduction ne ms semble pas spdsialemont remarquable, 6. G. Dix, Tho Treatise on the Apostolic Tradition of Se Hippolytos of Rone, Historical Inirodtion, Tex tual Materials and Translation, with Apparatus Critious ‘andl some Critieal Notes, Londres, 1997. L/auteur, moina benédictin anglican, nous donne un ossai a’Gdition”eritique tout & fait somenquable, qui ost indispensable aux epéefalistes. {1 donne uno traduction anglaise & laquelle est jointe, ily a lieu, ln version latine, De plus wa apparat critique note Tes variantes des dilfé- rents témains et justifie les Tagons adoptées. Quand le tuxte est trop inoortain, les différents tdmains sont juxtae posts em eynopse. La présente édition n’a pas Vambition de rorplacer celle da P. Dix. Tout d’ahord parce quelle ne s'adeesse pas au méme public, Elle ne vise pas Ta douaiine de spé- Dialistes qui'sintérescent f Pétablissorent d'un texto eei- tiqua d’Hippolyte, mais a un plus vaste public de chré- tiens et tout spévialement de protees et do jeunes théolo ions qui veulent retrouver dans 09 vious texte les pal: Tequel los feagasents latins sont comple 20 INTRODUCHION Pitations de la vie de glise primitive. Cems, at irop compliqué no ferait que les rebuter, Et puis, pou fire vraiment utile, Tapporat devrait étre beacoup plu complet encore que celui da P, Dix, Jem ai fait moi rani Pexpétience par Tusaye de: cette edition doat pricie beanooup Ia podtision, br lar tout autant qu Tikiganco do Ia prosentation. En fait, les ratériaws 500 top abondants pour qu'on puies Jos condenser dans apparat, Lao édition caitique definitive, — pour auten Gly ait quelque chore do finitif en rtique, — demans ven des tawvaux prlizninaies et dos étude era encor approche, IL fqudeait sefaine sur une ase eritique pl Tange Tédition det versions eopte et shiopie Perier a fait pour Tarai, 1 faudrait aussi que des essa de résroversion sient tontés par des oriontalistes ye temps do parfaits hellénistee, ratends pus faire ame édition détinitive, Je yous ate cependaot donaor ua texte aussi proche de Tori ginal qu'il nous est permis de Tatteindre actuellement soviet en Sijen fila reconstitution est qu’approsimative des notes indi les vaviant dom edition dle Tewler, sauf en ce qui coneerne queront les parties dowtouses ot donner importantes, Le texte dos fragments de Vérono Payee jponetuation ot tes abnéviations des nonin sacra. Il a peru supertin, dans.ee dernier eas, de mettre entre pare thises loa lott En prineipe, jal suivi lo toste latin la ot il exist Quand il fait défaut, j'ai suivi la tradition do SA, tenant compte avian que possible, pour les départag de Papput que leur donnent Test, et Can, ‘En certains eas, deillewrs peu nombrewx, nous avol admis Te ténioignoge concordant de Test.Can, aver 8) bomine des omissions du latin, Nous pouvons on ff ajoutées. ua crronam mt consiérer comme tne tril tedition indépendante L, Intente qi ext la ase do Test, ct Can. ot SAK, los date premidces stant Gtroficment pyrentée. Tes titres dis chapitres ayent ausrme chance do remonter b original, jo me sis permis de ox modifi, — como Coiious Ia plupart ds tenes, — dans un ut die carts Tres notes personnelles sont assez pow nombreuses, Gopondunt les indications biblingraphiques oat aul santas pour permetine dice qui en aursient Te ds ACétncier plu fond la diveipine ot Tatung romaine. Tnveit pa été difia df alonger In bibliographic wis Pai préfirs Je limiter a ce qui me semblait réelement ales Levees ne aerit ean pide tnoxtaerition qui Ie lecteur plus quil we Pater. ‘Quant i eons tau ext det Pitcabion plat quo Ia scion, ils tronveront, je Pespbra, dans cet fai do traduction un Scio fides de Ia vie de ctie Egise minitive qui transforné te pagoniamo gréc-romain et {ui noas aden ave> laf, ett evlisation chrétionne pour laquelle tant de encombrera i here ndtres ont Jutt6 ot sont morts, Y.— La liturgie d'gprds la Tradition Apostolique. La Trailition Apostolique est un domiment unique poor Phat orgiq = siteles, Sans doute ce nest pas wt lives iturgique progrement dit, mais un riglee ment ceelésisetique. Cependdant elle nous donne des ron des prom seignemeats plus précis qacun autre document con: temperain, Elle nous instruit dee sages qui eoncernont Je baptdme, Peucharistic, Tayape, — & laquelle se joint Yottice dus luvernain nations, ley 2 iyropucrion les données: ion qui concerne le baptéme et sa prs paration (16-23), et spécialenuent los sites W'initiatfon (21- 22). Notons seulement le developement qu'a subi Pine- tinution du catéshuminat depuis saint Justin et, on par ticulies, la multiplication des rites Wexorsiams, sans doute cous Iinluence d'une réaction anti-inarcionite et anti= gnostique Pour Fencharistie a conti Invest pas nboessuine de reprendre réunies dems la se les Hermon se trouyent ‘pars dans différents ehapitres, Une description eommaire lela mosse poseale est donnée a propos do initiation (23), tandis que Fanaphoro fait suite au vite du seere épiscu pal (@) et que dee recommandations diverses concernant la isorve cucharistique sont faites dans Ia dernitee pare tie (22), Notons Palisenev dn site do Vosfoonde des files + fest Te diaere qui offre Yoblation 2 Paveque (4.23). On trouve tune offrandie de U hulp (5), du fromage (6) et des Fruits (28), ais distinct de Fencharistie ob aver une bénédietin spéciale Laanaphove (6) se distingue par sa britvetk ot son care: ve pucenent elnistolo fans Ins que: an n'y trouve pas, comme, ‘uangies ovientolos qui ont subi Vinfluenes des Constitations Apostoliqu + Venumération de tous les bioufaits avcordés par Diew deqiis la cxbation 5 mais le Unéme unique en est Peuvre du Chist, TL faut remarquer aussi Pabsence du Sanetus qi se vetsauve pantout ail vars. Iles. hun dinsister aussi sur lo earactére simple ment directif et exemplaiee des formules liturgiques ATHippolyto (10). Une question qui se pose & propos de Panaphore est calle de Vauthonticité de Tepielise, El 1 éLé soulevée: LA Lirunetn 23 par le P, Dix, Cotto invocation do I'Keprit-Saint, qui ha pas pour but la consberation des élomonts, mais la ‘cane icntion des fidéles, manquerait dans ua des témoins les phis foportants, le Testament de Notre-S trois que le P, Dix fait erreur. Tont d'shord Paccord de deux témoins aassi indépendants Yan de Taurre que T. ct E-& infinimont plus de poids que Pomission de Test. Mais do plus, je no orcis paa qu'il y ait omistion, L’ lise en questinn se se trouve pas au mnbene endrait quo dans LH, mais elle se (rouve un pew plus loin dans Test. sous une forine équivalente 2 «Da deinde, Deus, ut tibi luniantur oranes qui porticipande avcipiunt: ex sneris inaysterii) tis, ut Spivita saneto roplountur ad eonfiomae tomer fideiin voritate...%» Tl semble bisa que les fidele Peacharistie fam et Lagden iodelieienterm nomini Lu Da cords eogitar pater super hune sor ‘yur thom quem elegisti ad episeopatam parcere grogem sanctara tuam et prima- tum sucerdotii tibi exhibere sine neprac- hhonsione servientom noctu ct die, inees= aster repropitiani yullum tuum et of Jerre dona saneta(e) poclesine tuae, spinitu pri satus sgcendolsi habere yotestater di mnittere peeeata sedundum mandatuen suaum, sulvero etiam omnem colligatior nem secundum potestatem quam desis 1i apostolis, placere autem tibi in mansu: tehudine et mundo corde, oflerentem ‘sbi font ae lew pe Seda ree ve FuacenT (ingle de Fg ge «St Bite eallige 30 LA TRADITION APosTOLIOUE: Christ NotreSeigneus, par qui Vous aver. gloire,puis- sence et honieur, Pore et Fils, aves PEsprit-Saint (Gans votre sainte Eglise) *, maintenant et toujours, et dans ious les siéeles des sigeles. Amen. » ] 4, DBUCHARISTIE Quand il o &8 fait évéque, que tous lui offrent Te aiser de paix et le saluent, parce qu'il est devenu igne, Que les diacres Ini présentent l'eblation ® et que Iai, en imposant Tes mains sur eelle-ei, ave tout, Je eolldge des protres ®, dise cette action de graces : «Le Seigneur soit avec vous, > EL que tous répondent : « Et evee ton esprit.» «En haut les coours | — «Nous les towrnons vers le Seigneur. » odorem suavitatis por puerara tus umn Tesumm Christan per quean Ubi gleaia et pox ‘entia ot honor pati et fio eum spimmtm sancte et none et ia saecula sieculorum. Amen, Quiccumeue factus fuerit episeopus om nes os offerant pacis, salutantes eum quia dignus cflectus est. [Ili vere offerant iacones cblationem quique inponent ‘manus in eam um onmni prasebyterio dieat goatias agens : Dominns vebizemn. Ev ommes dicant + Ke cura spiriar tuo, Su(rsum cor dy, Habenms ad dominum, Geutios agamus domino fb Preah 7B bu CLERGE Bt «Rendons grives aw Seigneur.» — «Crest digne et ot juste, » EL qu'il continue ainsi «Nous vous rendons grives, 0 Dieu, par votre Enfant bien-aimé Jésus-Christ, que vous avez envoys dans ces derniers temps comme Sauveur, Redemp- teur et Messager de votre volonts, Lui qui est votre Verhe insepacable par qui yous aver tout eréé et en qui vous avez mis votre bon plaisir, lui que vous avez envoyé du ciel dans le sein d'une Vierge et quis yamt 616 comgu, Sst inearné et stest nranifesté © comme yotre Fils, né de I'Esprit-Saint et de ta Vierge : lui qui accomplit votre volonté et qui, pour vous aequerir un peuple stint, a ebendu [es mains, Landis qu'il souffrait, ponr delivrer de ln soufivance coux qui ereient en vous. » Dijgnuta et justumn este it sie damn prose squatur : Gratias tibi referims, Deus, por dilecturn puceumn tuum Tosi €2 in ultimais torporibus misisti nobis ealvs torem st radeaptorem ot angelatn Wo= Tmtatis tise, qi est verbuom tmam inse- ‘parabilom per quem orania feeisti et he- heplacitum, Ubi fait ; missti de eaelo in tricot vieginis quiggte in wboro habitus in carnats est flius tii ostonsus est ox spiritu sancto et virgive nutus, qui voluntatem ‘tuarn conplens e& populum sanctum tibi since todays tpt hte a ‘@Higpstaty, Hevdnrvins de Whbokgie sachet maiden, 9 AZ), 1. dipped Rene 3 32 1A TRADITION APosToLiquEE «Tandis qu'il se Tivrait volontairement & Ja. sou france pour détruire la mort et rompre Jes chaines. du diable, fouler ans pieds enter, éelairer les justes, Glublir Je testament t et monifester sa resurrection, ayant pris du pain et vous ayant rendu grices, i dit Prenez, mange7, cei est mon corps qui est brisé pour ‘vous, De méme le callice en disant : Goci est mon. sang qui est répandu pour vous. Quand vous faites ccevi, faites ® mémeire de moi. » Nous souyenant done de sa mort et de sa résur ‘vous offruns Te pain et le vin, en vous rendant grdees de ee que vous nous aver juts dignes) de nous tenir devant vous et de vous servir. EL nous, vous demandons denyoyer votre Esprit-Saint dans. adquisons extendit mans enm patere tu, ut & passione liberaret ¢§ qui in te erediderant ; quieunque traderetur yo" luntariae passion: ws mortem selvat ot vineula diabuli dieumpat et infernum calest ot justos inlursinet et terminum figat resunteetionern mnoaifestet ao- cipiens panem gratios tibi egens dixit : dex cipite, manduesie, hoe est corpus meum ‘quod pro vobis confringstur. Sinfliter ct ealicem dicens : The est sang‘ meus qui pro vohis effanditur. Quando hoe facitis mean eontuemoralonem faci tis, Memores igitur mortis et resur= 33 Voffrande de la saints Kglise 1. Accordez, on les ras semblent, & lous es saints qui la regoivent, quits soient remplis de 'Esprit-Saint pour ailermir leur foi par la vérité, afin que nous vous louions et glorifiions par votre Enfant JésusChrist, par qui vous aver sloire ct honneur, aw Pére ol au Fils, avec MEsprit- Saint, dans votre sainte Elise, maintenant et dans. les sigeles ces sieles. Amen. » Du cLERGE 5. BENEDIGTION DE UHUILE Sion offre de Tulle, qu'il rende graees comme pour Je pain ct Je vin, non dans les memes termes, mais dans la meme sens? = rectionis eius,offerimns tibi poner ot en liver, gratins tibi agentes qui nos dig anos habuisti adstare corar to ot ti mie aistrare, Et polimus ut mittas spiritur tuum sanotum in oblationer sun eclesing, in ‘wom eongvegans des omaibus qui perei= punt sasnetis in eopletionem spinitos saneti ad ‘onflemationem fidel in vevitate, ut te Jondemus et glaificemus per pueru ‘wuts Jesura Christm, per quein tibi gloria et he thor patsi et filio cura saneto epinity in soncta ees lesig et mune ot in eaeoule execulorum, Ama. Si quis ole tum offert, secundum panis obletionem et se shuteto, cand 8 gh an 3h LA TRADITION APOSTOLIQUE «De méme qu’en sanetifiant cette hulle, par laquell Vous avez oint los ris, les protres et les prophete ‘vous donner. Ia sainteté + ceux quien osent eb I reevivent, quelle procure de meme le réeontort fons ceux qui en godtent et lo santé & ceux qui e font usage, » 6, BENBDICTION DU FROMACK De inéme, si on offre du fromage et des olives qu'il dise ainsi «Sunetifier ce Jail qui est eoagl Tout & youre eharité, Feites qu'il ne perdle jamais doueeur, ce fruit de Polivier qui est le symbole Vabondance que vous aver pour tous ceux qul esperent en vor vini eb non ad sermonem divat sed sh virlule geatias refevat dicens » Ut olewra hoe sanctificanss diy Deus, sanitatem utentibue et potvipientibus, unde unexisti veges sacer- dlotes et profetas, sie et oranibus gustantihus confortationem et eqnitatem utentibus illad preeboee. Siniliter si quis caseutn wt elivas offeret sta dint = Sanctifiea hie hoe quod quoagu Javan ost ot ns quiagulans te earita- ti, Fac a tua duleitudine non reredere fre: tum etiam huine okivae qui est exetphnon DES OLIVE! on nous evagt it couler de Varbre DU cLERGE 35 En toute bonédiction qu'on dise : « Gloire & vous, ere et Fils, avee V Esprit-Saint dans la sainte Elise, maintenant et toujours et dans les siveles des sitcles. Amen. 7. PRIERES DE COMMUNION + Que Févéque digo : « Nous vous supplions encore, Diea tout puissant, Pére de Notre-Seigneur Jésus Uhrist, de nous aceorder que nous rece benediction ce saint mystire ; qu'il ne puisse eondam- ner personne (entre nous, mais qu'il reade dignes Lows cows qui regoivent le saint mystre, le eorps et Jesang du Christ, Seigneur tout-puissant, notre Dieu, » (Que le digere dise : « Priez.» Que Pévéque dise : « Dieu tout-puissant, faites que) mde votre saint myslére nous fortitie ; qwelle no puisse condamaer personne parmi nous, mnais qu’elle nous bénisse tous par le Christ, par qui ‘vous sait gloire ot puissance maintenant et toujours ea jamais, Amen. » (Que le diaore dise : « Vous qui ets debout, la fete.» ar tie pinguidinis quam de ligne luisti in ‘vitom cis qui sperant in to. In omni vero Denedietiono dicatur : Tibi gloria patri et fio cum sancto epivitu in saneta cock ot eoanpar ot in omnia snecula saceulorum, Arsen, Sf jose mam ener ce 36 LA TRADITION APOsTOLIQUE Que Péveque dise + «Dieu éternet, qui connalsses cee qui est cach et ce qui est déconvert, devant vous votre peuple Incline Ia téte et Déchit Ia dureté de som cemar et de sa chair: regardez du haut de votre ilustre demeure, bénissex 8 kt fois hommes et femmes, incli= rez votre oreille vers eux et Geputez lear pride; fortilies-les par la puissance de volre droite et pro= teger-les de toute manoaise passion, Soyer te gurdien de lene corps el de leur ame, augmentez en eux eben ows yotte [ol ct votre eralnte, par votre Fils unique, par qui vous avee, avec Ini et Esprit Saint, glotre et puissance maintenant et tonjaucs et A jamais. Amen. » Kit que le dincre dise : « Soyes attentits. » Bt que Péveque dise : «Les choses saintes amx ssaints 3.9 EA que le peuple dise : «11 n'y a qu'un seul Pere) saint, un seul Fils saint, un seul Rsprit-Saint. + Que Levdque dise : «Le Seigneur soit avee vous, » Et que le peuple dise : «EL avec ton esprit. » BE quills (levent leurs mains pour glorifier et que te peuple stapproche pour le salut de son Ame, afin que ses péolies soient remis, Pridre apres qwils ont commnié = «Dieu tout-poissant, Pire de Notre-Seigneur et Sauyeur Jksus-Christ, nous vous remereions de ce que vous nous aver accordé de resevsir votre saint jére t qu'il ne soit pas pour nous we cause de. faute ou de condamnation, mais de renouvellement do Lame, du eorps et de Pespelt, pa votre Fils unique, DU CLERGE 37 par qui vous avez, avec Iui et 'Esprit-Saint, gloize et puissance maintenant et toujours et & jamais.» Kt que le peuple dise : «Amen, » Et que le prétre dise Mimposition des mains aprés| qu'ils ont epmmuni¢ «Dieu éternel, tout-puissant, Pere de Notre-Selgneur et Sauveur Jesus-Crist, bonissez vos serviteurs ct vos servantes ; protigerles, aides-les, rendez-les heuseux par la puissance de votre archange. Gardez et fortifies, en eax Yotre crainte par yotre grandeur. Donnez leur Ia paix saus eralate et sams angoisse, par.» Que le peuple dise : « Amen, » tque Féveque dise :« Le Seigneur soit aveo vous. » Et que le peuple dise : « Et aveo ton esprit. » Et que le dinere dise : « Allez en paix.» Et aprés cela, le sacrifice est terminé, 8. DES PRETRES Quand on ordoine un prdtre, que Pevéque inopose Ja main sur sa téte, tandis que les prétres le louchent également ?, et qu’ll prononce des paroles serablables ce qui a 608 dit plus haut, comme nous l'avons dit pour Pévéque. Quill dise cette prigre Cum autem pres liyter ovdinatur inponat mana super ‘caput eius episcopus, contingentibus eti- am preesbyteris, et dicat secundum ea quae prucdicta sunt, sicut pracdiximus super 38 LA TRADITION APOSTOLIQUE, aDicu et Pore de Notre-Seigneur Jésus-Christ, regardex, volre scrviteur ici présent et aecordez-lui Tosprit de grivve ot de conseil, afin qu'il nide les prétres et gouverne votre peuple avec um ewur pur, comme yous aviex regard le peuple que vaus vons éien choisi ct aviez ordonnG & Moise de ehoisir des anciens de volre Esprit que vous aviez donne & votre serviteun, Mainteminl aussi, Seigneur, donneznous de conserver toujours ea nous F Esprit de votre grice et rendez-nous digues de vous servir aver foi, dans In simpliviti de notre eceur, ew vous Jouant par voli Enfant le Christ Jésus, par qui vous: aves, Pore et Fils ave PEsprit-Saint, gloite et puissance, dans la sainte Eglise, maintenant et dans les sigeles des sigeles, Ament que vousavies cemopl episcopum, arans ot divens : Deus ot pater Aomini aostei fev Christi, respice super suryum ‘tuum ist et inpatine spivitum geatiae ot sidiavet ot au inde nino sem consi, pranabxteris ‘bernet plebem tam in 41 respoxisti soper pepulom eleetionis tiuae ot penccepisli Moms ut clegonet pracsbyterus quos replesti de spirit Lae quod te donasti Farmalo tuo, Bt aac, demine, paesta indelicenter conservari in 1: Dis spirituan geative tuae ct dignes ellice ab credentes tibi aninistremus im aimplie tate cords Lndantes te pos pura Lawn Ghristuma Inaum per quer tibi gloria ot virtus ‘patti ot filo ein spirit raaeto in saneta ceelesia 6 anny OL jn eaceatla sarenianam, Amen po cLERGE 20 9. DES DIAGRES Quand on ordonme um diacre, qu'on Te choisisse ainsi qu'il 9 éte ait plus haut #, Y6veque seul lui impo- sant les mains de la anéme maniére. Nous ordonaons ainsi que Peveque impose seul les mains & Pocdin tion du diacre, parce que celui-el n'est pas ordonné at sageridoce, mais au service de Péveque 8, pour fairece que celui-ei lui ordonne. Een offet, i ne prend pas part au conseil di clergé, mais il administre et ilindique a Peveque ce qui est nécessaire, Il ne reyoit pas Esprit commun du college des prétres, auguet pa Ueipent les petres, mais (il fait) ce qui luiest conf sous le pouvoir de J'¢veque, Aussl que Pévaque seul Diaconis vero eum ondina: tua, oligatur secundum ea quao pracdits fant timilitor inponens manus episco- put solus, Siew!i et praeeipimns, in diacae hho ordinanda sobs episeojnis inpponat rnnanis propterea quia non ip sacerdtio fardinauir, 5 io episcopi ut als ipso inbentur ; non est crime particeps consilt in clero, sed ouras ‘agen® ob indica opiseopo quae opar- {oh om accipiens eommunom praosby tool) epiritum eum exsiue pastioipes pracshyte- "i gant, sed id quod sub potostate epise Ti est creditira, Qu de re episeapns solus ‘Sigeonum fasiat. Super pravshytern 1, Soult de ce gun eu props de Peveque ou Raweur vata ve tr reuse ached oad Rama, 4 iat drmst muon vor ISmonrenes Ba 40 LA TRADITION APOSTOLIQUE, fasse Te diacre, Sur leprdtre, au contzaire, les pretres eux aussi imposent Jes mains, & eausc de 'Esprit. commun eb semblable de feur charge. Le prétre, en. eller, aa que Ie pouvoir de le recevoir, il n'a pas le pouvoir de le donner. Aussi wordonne-til pas le cleog? ; mais a Tordination du prétre, il marque son, approbation tandis que I'évéque ordonne. Sur le diaere, qu'il dise : "Dieu qui avez tout cree ot ordonné par yotre Verbe, Pére de Notre-Seignenr Jisus-Christ que vous saves envoye pour servir votre volonté # eb nous mani= fester vos intentions, accorsen esprit. de grice, de vile. et de diligence & votre serviteur iel present qua iam praesbyteri superinpo- nhant manus proper communetn et sinks Tem ol 1. Praeshyter enim huis $0 Tius hiabet potestater ut aevipiat, dare autem no habet potestater, Quapeaptor locum non ordinal; super pracsbyteri vero ordinations consighat epiveupo ordinante. Super diavonsem autera ita d= pat : Deus qui omnia exeasti ct vorbo per fordinast?, pater domini nostri Tsu Christi quot rmisisti ministrare tara volantatem st mauifestare nobis twam dasideriun da spivitun seinetom gratiae et solliitudiais ot ine dustriae in bune servinn tuum quer eae isUi ministrare poelesiae tuae ot offer. fait rtm: ji aout an Poy Ait eve aed es rete DU CLERGE Mt yous avez cheisi pour servir votre Eglise et pour apporter dans Je saint dos saints ce qui vous estoifert par les grandsprétiis ? Gtablis pur vous a la gloire de votre nom, atin que servant sans reproche ot avee pareté dans eet ordre, il sit trouvé digne, par votre hon plaisir, un dogré plas élevé * en vous lovant par votre Fils Jésie-Christ Notre-Seignews, par qu vous aver aver lui glare, pons, puisance et nour ayee Exprit-Seins, maintenaat et toujows et @ jamais. Amen, » 10, DES CONFESSEURS Si un confesseur a Gté en prison dans les chathes pour le nom (de Dieu) qu'on ne Tut impose pas les mains pour le ministére du digere ou du prétre 4 car ia par sa confession Ia dignité de Ia prétrise. Si Gest un confésseur qu’on n'a pas condult devant 'autorita, qu’en n'a pas puni de chafues, ni jet en prison, ni condamné 4 aueune peine, mais qu'on, & Toceasion, tourné on dérision pour le nom du Seigneur, © a rend. thmoignage, qu'on lui impose ley mains pour tout ordre dont il est digno. Que évéque rende graces selon ec que nous avons, dic plus haut, UL n'est pus du tout nécessalre cepen- dant, qu'il prononce les mémes inots que nous avons, 1 at te nes gut peat bling 28. 2 Yate m6. cent ee en aah nt pd ly, NIB, 8 apne pour ao 2 UA TRADITION APOSTOLIQUE, dits, en sorte qu'il s'efforee de les dire par eceur dans som action de graces 4 Dieu; mais que ehacun prie suivant ses capoeités. $i quelju’an peut faire conve nablement une prigre grande el Glevee, c'est bien; mais s'll prie et reeite une priéreavee mesure 4, qu'on rhe Vempéche pas, poucvu que sa prigre soit eorreete ot eonforme & Vorthodoxie, 11, DES VEUVES Quand on institue une youve, qu’en ae Fordonne pas, mais qu'elle soit désignée par ce nom ®, Si elle x perdu son mari depuis longteraps, qu'on fetablisse ; mais sj clle a perdu son mari recemment, qu'on ne Tul conte pas ectte charge. Meme si elle est dee, qu’on l’éprouve pendant an) certain temps, car souvent Tes passions perseverent chez celui qui leur fait place en lu-méme, Quion ctablisse la veuve par la parole seulement cot qu’elle soit complée parmi les veuves ; mais qu'on ne 'ordonne pas, parce quelle n’oflre pas Voblation ct n'a pas de servier liturgique®. Lrordination est pour le clerge, a cause deson servies liturgig que la veuve est établie pour la priére, «1 imine & tous, tandis Pre lapie ete pe pa aionee de erik ascedt oriteeae oti eoctamnec at nso eee oi npg ot pu cLERGe 43 12, DU LECTRUR Le lecteur est Gtabli par Te fait que Peveque Tui remet Ie livre, ear il n'est pos ordonne '. 13, DES VIERCES ‘On o’ordonne * pas une vierge, mats ¢est son choix, soul qui lx fait vierge 14, DES SOUS-DIACRES Qu’on o'impose pas les mains au sousediaere, mais qu'on Le nomme pour qu'il serve le dinere, 18, DU DON DE GuERISON iérison Si quelqa'va semble avoir ree Ie don de g par révélstion, qu'on ne lui impose yas les mains, puisque la chose est manifest, DEUNIEME PARTIE. LES LAICS 46, DES NOUVEAUX GONVERTIS Que les nouveaux venus gui se présentent pour resin Ee A LA TRADEFION APosroLigue ontendre la parole t soient d'abird amenés aux doc- teurs avant que le pouple warrive Quon eu? demande Ia saison pour laquelle ils cherchent Ia foi. Que ceux qui les aménent rendent témolgnage a lour sujet, afin qu'on sache s'ils sont capables d'écouter. Qu'on examine aussi leur manicre de vivre : at-il une femme * et estil esclave ow mission, qu'il soit instruit. Si son maitre ne témoigne pas en sa faveur, qu’on le renvoie. $i son maftre est paien, qu'on lui apprenne & plaire a son maitre, afin qu'il n’y ait pas de ealomnie 4 Si quelqu'un a une femme ou si une femme a un meri, qu'on leur apprenne 4 se eontenter, le mari de sa femme et Ja femme de son mari Si quelqu'um n'est pas marie, qu'on lui apprenne Ane pas commettre de fornication, mais qu'il se marie selon Ja Joi ou qu'il gorde la continence. Si quelqu'un est posstds da demon, quon ne lai Jaisse pas entendre ta parole de Penseignement jus qu'a ce qui soit purifé Des métiore et professions, Quion fasse une enquéte sur les métiers et profess sions de ceux qu’om améne pour Jes instruire, BS Lats 45 Si quclqu’un est tenancier d'une maison qui entre tent des prostitudes, qu'il cesse ou quan Te renvoie Si quelqu’'un est seulpteur ou peintre, quon 1ul appreniea ne pas faire d'idole, $i ne veol paseosser, won Le renvoie Si quelqu'un est acteur ow qu'il donne des repré- sentations thederates, qu'il cesse aut qu'on le reavoie Si quekqu'un enseigne ous enfants les seiences pro- anes il est préférable qu'il cesse ; mais sil n'a pas de netien, qu'on le lui permette, De mene qu'un conducteur ou quelqu'un qui prend part aux jeus publies ou qui y va eesse ow qu'on Te (Quen geatateur ou quelquun qu apprend arn fadisours 2 eambatire ou quelqun del roceupe See chase tou un ofele public ql soceape des jour de gadlavnns eee on qu'on 1s renvle SI uelgu'an est prize des Holes ow gedin Adee, qu cesee on qa Te reno ‘an sldst qu se Srouve apis da gowveress quien tke dee pas metive mor. Sil en regi Toate, que ens pas Sav accpte ps, qon Jere Ge elo qu posite Le powolt dn gave oe smgistcal Tone ei qu porte ln pourpe, cess 08 , Si un catéchumene ow um fidéle yeut se faire soldat, qu'on le rnvee, eva inept Dew, 2. eu sre dns des Mg Slamte Quen ne lope de per creo» I est

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