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Bulletin de la Société
Botanique de France
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Précisions sur
quelques Erodium
d'Algérie à propos
de la monographie
de M. Knuth dans le
Pflanzenreich;
M. A. Battandier
Published online: 08 Jul 2014.

To cite this article: M. A. Battandier (1914) Précisions sur quelques


Erodium d'Algérie à propos de la monographie de M. Knuth dans le
Pflanzenreich;, Bulletin de la Société Botanique de France, 61:5, XXV-
XXX, DOI: 10.1080/00378941.1914.10832608

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SEANCE DU 5 JUIN 1914
PRÉSIDENCE DE )1. ll. ~IAIHE.

La séance a lieu comme la préc{~dente à la Faculté dei'


Sciences d'Alger.
Lecture est donnée du procès-verbal de la séance, dont
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la rédaction est adoptée.


L'ordre du jour appelle les communications suivantes :

Précisions sur quelques Erodium d'Algérie à


propos de la monographie de M. Knuth
dans le Pflanzenreich;
PAR ll. A. BATTANDIEH.

Ayant étudié à peu près toutes nos Géraniacées d'Algérie sur


le vif pendant })rès de quarante ans, ayant longtemps cultivé
cher. moi un grand nombre de ces plantes, je suis parfaitement
d'accord à leur sujet avec les botanistes qui, comme Gussonf'
et Parlatore, faisaient leurs études sur le vif; mais il n'en est
pas toujours de même avec les monographes qui ont surtout
comparé dans les grands herbiers des masses de matériaux. dont
ils n'ont pas toujours eu Je temps ou les moyens de faire une
étude assez approfondie.
En ce qui concerne le travail de M. Knuth, je commence par
protester de toutes mes forces contre l'épithète_ de gei(olium
qu'il a cru devoir donner h l'Erodium munbyanum Baissier,
g_ mauriianicurn Cosson. Cette épithète de geifolium ne saurait
appartenir qu'au Geranùtm ,qeifoliumde Desfontaines. L'Héritier,
er. créant le genre Erorlium a eu certainement tort d'appele1·
cette plante E. hymenodes; on denait lui restituer son nom
parfaitement approprié ùe ,qeif'olium. Su1· quoi se base 1\L Knuth
pour transporter à l'E. munbyanum cette épithète de geifolium'~
XXYI SESSION EXTnAOI\D. E:'\ ALGÉHIE, )!Al-JUli" 1914.

Sur une erreur de détermination de Munby qui, observant cette


plante encore inconnue aux envit·ons d'Oran, avait cru que
c'était le Ueranium gei(oliurn Desf., et la signalait sous ce nom
dans sa Flore de l'Algérie éditée en f847. Averti par Baissier de
sa méprise, .Munby la corrigea lui-même dans le 2e volume du
Bulletin de not"'e Société, année 1855, p. 283 et fut le premier
à décrire la plante en question sous le nom d'Erodiwn
rnunbyanum Boissier. C'est là la description princeps de cette
plante. A la suite de la lecture de l\'lunby, Cosson fit une récla-
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mation de priorité, déclarant avoir depuis longtemps reconnu


celle plante comme nounlle et la décrivit avec plus de détails
dans le même volume, p. 309, sous le nom d'E. mauritanicum
Cosson. On peut évidemment discuter s'il convient de nommer
cet Erodittm munuyanwn ou maurüanicum, mais il est abso-
lument néfaste de lui donner l'épithète de ,qeifolium, ce qui
serait une source perpétuelle de confusions. Le nomen nudum,
attribué erronnément par Munby en 1847, ne saurait constituer
une priorité.
Erodium medeense Batt., Bull. Soc. bot. Fr., vol. XXX,
p. 264 et FI. d'Algérie, p. f26. M. Knuth fait de cette plante
un synonyme de l'E. pachyrrhizum Cosson. C'est une grave
erreur. Bien que l'E. medeense soit une espèce très acceptabie,
si l'on veut la réunir à une grosse espèce globale, c'est à
l' H. munbyanum qu'il convient de le joindre et non à l'E. pachy1'-
rhizum avec lequel il n'a aucune affinité. Il n'en a ni les racines
tubéreuses, ni le feuillage, ni les bractées, ni le pli sous la
fossette apicale des carpelles: rien en un mot. Dans l'E. medeense
les pétales sont très longs et très étroits, presque linéaires; dans
le pachyrrhi::.wn ils sont au contraire plus larges et moins longs
même que dans l'E. uwnbyanum. Le medeense a le feuillage
du rnunbyanum exagéré et pas du tout celui du pachyrrhi:;um
(voir les planches 106 et 107 des Illustrationes Flone atlanticœ).
L'E. rnedeense n'a été trouvé qu'au Nador de Médéa et à Tiaret,
oit je l'ai cueilli en 1905. L'E. pachyr1·hizum n'a été trouvé que
dans l'Est constantinois et en Tunisie.
Erodium alnifolium Gussone . .M. Knuth réunit cette espèce
à l'E. malacoides Lher. C'est à se demander à quoi servent les
A. BATTAl'iniEII. - Jlii~;CISIONS SUII QUELQUE~ ERODIUM Il ALGÉHIE. XXVJI

caractères. L'E. r.dnifotium n'a pas de pli sous la fossette


apicale des carpelles, tandis que l' E. malacoides en a un très
marqué. J'avoue que sur le sec il y a une assez grande ressem-
blance entre les deux plantes, mais pas sur le vivant. Le bec
des carpelles de l'E. alnifolium est plus court, ses sépales ont
sur leur mucron des soies caractéristiques. L'aspect bien parti-
culier de la plante vivante, sa végétation tardiYe, son habitat
dans les grosses marnes argileuses en font mi type spécial, bien
décrit pa1· Parlatore. Fiori et Paolctti, dans leur Flore d'Italie,
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le réunissent à l' E. chiitm. Bien que plus rationnelle, cette


réunion est encore arbitraire. Il vaut mieux avec Cavanilles,
Gussone, Parlatore, Arcangeli, etc., en t'airA une espèce
indépendante.
Il existe dans l'intérieur de l'Algérie .et déjà dans la Mitidja,
à partir d'El Affroun, une remarquable variété d'E1·odium mala-
co ides, que j'ai désignée sous le nom d'E. floribundum. J'en ai
vu dans l'herbier Cosson un échantillon étiquetté E. erectum
par Durieu. En effet cette plante est généralement dressée.
Elle est surtout remarquable par ses fleurs aussi grandes que
celles de l'E. cAium, fleurissant un grand nombre à la fois dans
chaque ombelle. Elle jette une note très gaie dans le paysage.
où l'on est forcé de la remarquer même de loin. Au contact
des E. chium et malacoides, j'ai trouvé des intermédiaires,
peut-être hybrides. Je ne crois pas que ce soitle cas de l' l!,'. flori-
/,undum qui ne pousse pas d'OI'dinaire dans les mêmes localités
que le chinm.
Erod'ium Battandieranum Rouy, Le Naturaliste, 12janvier 18!)7
et BulL Soc. bot. Fr., 18!J7, p. 87; E. babot·ense Reverchon,
exsiccata 1897; E. asplenioides Cosson, herbier; Bonnet et
Barratte, Gat. de Tunisie; Knuth, Monographie, non Desf.
(sub. Geranio). L'Erodium asplenioides décrit par Desfontaines :
« in montibus Sbibœ » et figuré par Redouté, dans le Flora
atlantica, n'ayant jamais été retrouvé, Cosson crut pouvoir lui
assimiler un Erodium des Babors également acaule, de même
qu'on avait cru reconnaître le Polygala rosea Desf. dans le
P. nicœensis, le Bellium rotundifolium Desf. (sub. Doronico),
dans une var·iété du Bellis sylvestris, le Cyperus pallescens Desf,
dans le C. longus, etc. Lorsqu'en 1896, l\1. l\1urbeck retrouva
XXV\ll SESSION EXTRAORD. EN ALGÉRIE, MAl-JUIN i914.

en Tunisie l' E. asplenioides et le véritable Onobrychis Ven osa


de Desfontaines, Cosson était mort depuis six ans, mais on a
voulu, après lui, conserver sa détermination. Toutefois Barratte.
dans le Catalo,que de Tunisie, signale les sépales apiculés de la
plante des Babors. C'est là la moindre de ses différences avec
l'E. asplenioides. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les deux
plantes, pour voir qu'elles ont un feuillage' entièrement diffé-
rent comme contour, découpures, indumentum et consistance;
mais leur différence capitale est dans la corolle. L'Erodium des
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Babors, que j'ai longtemps cultivé simultanément avec l' E.


rnunbyanum, ressemble tellement à cette dernière espèce que,
si elle n'était acaule, il serait assez difficile de les distinguer;
il a en particuli'er une corolle très semblable (voir la planche
106 des lllustrationes florm atlanticm). Les pétales sont nette-
ment trinerviés. Les pétales de l'asplenioides sont 5-nerviés,
plus larges et plus courts, à onglet dilaté au niveau des cils.
C'est le type figuré dans la planche 105 des /llustrationes fto1·œ
atlanticœ (fig. 13). Déjà les 5 nervures sont bien nettement
figurées par Hedouté; je les ai constatées dans un échantillon
du Kalaa el Harrat que je dois à l'obligeance de M . .Murbeck,
et Knuth lui-même les figure ainsi que le feuillage de la plante,
dans sa monographie, figure 78, page 584. Je ne comprends
pas comment, si bien documenté, il persiste dans son assimila-
tion. J'ai retrouvé l'E. asplenioides vrai en Algérie, au Kef.
Mecid el Aïcha.
Erodium moschatum L'héritier. Cette espèce a réellement des
cotylédons pennatiséqués, à 5lobes distants, le terminal trilobé,
comme le décrivaient Linné, Burman et Jacquin, comme l'a dé-
crit encore Parlatore auquel il faut toujours revenir pour avoir
des observations exactes. J'ai vérifié le fait sur des milliers et
des milliers de germinations. C'est, je crois, Grenier et Godron
qui, les premiers, lui ont attribué par erreur des cotylédons en-
tiers et cordiformes, erreur souvent répétée depuis. C'est là, s'il
en était besoin, une différence capitale avec l' E. tm·dylioides 1 •
1. Godron a bien réellement constaté des cotylédons entiers dans la
plante de France et des cotylédons pennatiséqués dans celle d'Algérie.
Voir Flore adventice de Port-Juvenal (Note de l'auteur ajoutée pendant
l'impression).
A. llATTANDl~:ll. - PII~:CISIO;'ÎS SlJI\ QUELQUES EI\OOIUM n\LGJ':nn;. XXIX

Erodium tordylioides Desf. (sub. ,qeranio). Voilà un type spé··


cifiq ue assez mal connu jusqu'à présent et complexe. Desfon-
taines, trompé pmbablement par un éehantillon see, lui donne
des pétales blewitres, alors qu'ils sont d'un beau rose, plus
foncé sur les deux pétales sullérieurs, lesquels sont fortement
guttés vers leur base. Desfontaines donne à sa plante des tiges
de :3 à 15 centimètres, souvent nulles, ajoute-t-il. C'est très
exact pour la plante des grands rochers au-dessus des ca~cades
de Tlemcen. Mais j'ai rapporté de Guertoufa, près Tiaret et je
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cultive depuis plus de dix ans, un type d'E. tordylioides parfai-


tement acaule, j'en ai fait de nombreux semis, jamais il na
s'est produit aucun pied caulescent. La plante de Guertoufa est
très puissante, les feuilles ont parfois 40 centimètres, les
souches sont très grosses et ses fleurs fort belles ont de
:!tl à 28 millimètrês de diamètre, mesurés sur la plante vivante.
Je l'ai cultivée simultanément avee l'E'. Manescavi Cosson ..l'ai
constaté que les 2 plantes avaient les mêmes cotylédons et le
môme feuillage, seulement l' E'. Manescavi avait des fleurs
dépassant 30 millimètres de diamètre à pétales plus larges et
plus violets, des fruits plus gros et des bractées involucrales
herbacées.
La plante caulescente de Tlemcen ne saurait êtr~ séparée
spécifiquement de la plante acaule de Guertoufa. Elle a peut-
!~tre des fleurs un peu moins grandes, à pétales un peu plus
larges. Elle est parfaitement vivace comme toutes les variétés
a
de ce type. Je ne sais où M. 1\nuth pu trou ver les échantillons
!(uÏl décrit comme annuels ou bisannuels. La variété acaule
existe aussi au Maroc. Je crois qu'il ne faut pas attacher, au
point de yue spécifique, une trop grande importance à l'avorte-
ment de la tige. Pour moi l'Erodiurn 1'ornanum n'est qu'une
,·ariété ou une sous-espèce de l'B. cicuta1·ium et je ne serais pas
éloigné de faire de l'E' . . /,attandieranum une sous-espèce de
l'/~'. nwnbyannm, malgré de légères difl'érences dans la forme
des filets staminaux.
Au Maroc, l\1. Pi tard a décrit un E. Mou1·eti ( Bxplm'aûon
scientifique du J}faroc, p. 23, PL V) encore bien voisin de l'E.
tordylioides et comme lui parfaitement vivace, mais il a des
tiges bien plus longues et plus grêles que la plante de Tlemcen,
\XX ~ES~IO:'i E\TRAOB!l. EN AtGÉilJE, MAI-.JUJN f9f!t.

il présente dans sa fleur 5 grosses glandes nectarifères noires,


situées derrière la base des grandes étamines, et a un pli très
marqué sous la fossette apicale des carpelles, comme dans
l'E. moschatum. Ce pli est très peu marqué dans l'E. tordy-
lioides qui a ses glandes nectarifères peu ou pas colorées.
Daus ce type Tordylioides les bractées involucrales sont
longuement ciliées et il existe au milieu de chaque bractée une
nervu·re herbacée saillante sous forme d'un léger mucron,
comme me l'a fait remarquer M. Jeanpert.
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Nous avons encore en Algérie, l' E. Antariense Rouy; Fl. F'1· .• •


vol. IV, p. toi, en note.
Si, comme le fait remarquer M. Knuth, j'ai eu tort de
nommer E. Salzmani Delile, l' E. mthiopicum des sables
d'Hussein Dey, c'est parce que Cosson l'avait déterminé ainsi
dans les exsiccata de la Société dauphinoise, rio 2 001, et que je
n'avais pas à Alger les moyens d'établir une synonymie plus
exacte, comme l'a fait depuis Thellung : Flore adventice de
Montpellier, p. 352.

Le Medicago sativa L. et le Phalaris stenop-


tera "Hackel dans le Nord de l'Afrique. Leur
origine hybride;
PAR M~ L. TRABUT.

Les différents auteurs qui se sont occupés de lu flore du


Nord de l'Afrique y ont signalé comme spontané le Mcdica,qu
satit•a.
Poiret indique aussi en Barbarie le Ill. falcata J..,. qui depuis
n'a été retrouvé qu'au :Maroc; il est possible que cet auteur,
qui a surtout herborisé dans la province de Constantine, ait
pris pour le M. falcata un Mcdicago à fleurs jaunes qui est
Ùe\'enu depuis le M. tunetana .Murbeck, i8B7.
En 18i3, Urban, dans sa monographie du genre 1 , décrit la
forme algérienne sous le nom de Jf. tJefufa qu'il distingue
1. t'ontl'ibution a la flore rltl No1'd-Ouest de /'.l{l'ique, p. 61.

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