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Voir par exemple l’article suivant : Bonnacorsi A. et Daraio C., 2005, « Exploring size
and agglomeration effects on public research productivity”, Scientometrics, Vol. 63, n°1,
pp.87-120.
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moyens dans la capitale depuis les grandes écoles du XVIIIe siècle,
l’Université Impériale de 1808 ou le CNRS de 1939. Dans le discours du
directeur de l’AERES, la « masse critique » semble être fixée à 500
chercheurs relevant de laboratoires classés A+, mais il ne précise nulle
part comment ce seuil a été calculé et à quelle équation il correspond. Le
rapport de l’AERES que le directeur présente2 est une simple compilation
par académie des rapports de l’Agence qui ne comporte aucune analyse
spatiale qui mettrait en rapport de façon systématique des éléments
d’évaluation avec des caractéristiques locales. L’expression « masse
critique » y apparaît 9 fois dans les contextes les plus divers pour évoquer
la taille d’écoles doctorales, d’universités, d’UFR, de laboratoires, etc. Il y a
tout lieu de penser que le seuil de masse critique évoqué par son directeur
dans l’article cité est parfaitement arbitraire et ne correspond à rien
d’autre qu’à l’imaginaire de celui qui le mentionne.
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Voir http://www.aeres-evaluation.fr/index.php/Actualites/Actualites-de-l-agence/AERES-
2010-Analyses-regionales-des-evaluations-realisees-entre-2007-et-2010
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Ces chiffres sont calculés sur les adresses présentes dans les publications des sciences
de la nature et de l’ingénierie (Science Citation Index – Expanded, Thomson Reuters), et
sont arrondis. Il existe plusieurs façons de calculer la contribution d’un pays ou d’une
région (en prenant le nombre d’articles à la place des adresses, en intégrant d’autres
disciplines, etc.) qui donnent des résultats numériques légèrement différents, mais qui
vont tous dans le même sens.
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scientifique multipliée par huit entre 1988 et 2008, alors que l’Île-de-
France ne faisait que doubler ses contributions à la même période.